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Dernières tendances au royaume des orchidées

Comme pour toutes les plantes commercialisées, la vente des orchidées est sujette à des modes passagères.

Les Cymbidium

Dans les années 1970-1990, le succès des Cymbidium à grandes fleurs était dû au côté spectaculaire de leurs floraisons, et à leur culture assez aisée pour les producteurs, en particulier la culture en serre froide rendait cette production assez rentable économiquement, y compris pour les producteurs français. Mais la refloraison chez le client était assez difficile, car peu d’appartements pouvaient leur offrir un écart de température entre le jour et la nuit suffisant pour initier la croissance de la hampe florale. Et puis peu de gens osaient les mettre dehors à la bonne saison.

Fleurs de Cymbidium insigne. Philippe Lemettais/SNHF

Les Phalaenopsis

Les Phalaenopsis ont permis de corriger ces problèmes en proposant des plantes gracieuses, à floraison tout aussi spectaculaire et très durable, et d’un entretien plus régulier, facile à satisfaire en appartement un peu chaud. Grâce à la mondialisation, la délocalisation de cette production dans les pays à main d’œuvre bon marché a permis de faire chuter les prix, mais en contrepartie l’orchidée perdait ainsi un peu de son prestige. Même si le Phalaenopsis reste un produit phare, une diversification de l’offre est apparue dans les bonnes jardineries qui ne se limitent plus à ce seul genre. Car les goûts des consommateurs et les conditions de culture possibles évoluent, ce qui permet d’envisager de proposer d’autres genres aux clients soucieux de diversifier leurs collections.

Nombreux sont les collectionneurs d’orchidées dont la passion a débuté par la culture d’un Phalænopsis. Photo : Peter Stenzel sous licence CC.

 

Parmi les tendances actuelles remarquées chez les collectionneurs, on peut noter :

Les mini-orchidées

Une demande grandissante en mini-orchidées, motivée par une taille limitée des appartements. Ainsi, on trouve couramment des Phalaenopsis miniatures à prix modiques. Mais il est possible de sortir de ce genre en cultivant en terrarium. Le recyclage d’un aquarium permet de limiter l’investissement de départ. La culture hydroponique réduit l’entretien au minimum. L’utilisation d’un éclairage d’appoint par leds permet d’éviter échauffements excessifs et déshydratations. Mais il ne faut pas fermer totalement l’aquarium, car sans circulation d’air, le Botrytis s’implante et les plantes pourrissent.

Parmi les genres envisageables pour ce type de culture, on peut citer les Masdevallia, Maxillaria, Pleione, Coelogyne, petits Dendrobium, Promenaea, Restrepia ou encore Sophronitis.

Restrepia guttulata. Sunoochi sous licence CC.
Masdevallia Falcata
Coelogyne fimbriata

 

Pleione grandiflora

Des plantes de culture fraîche, un peu plus grande

Bien des maisons sont dotées d’une véranda, ce qui offre des possibilités supplémentaires par rapport à un appartement souvent peu lumineux et à température trop constante. Elle permet aussi de cultiver des plantes un peu plus grandes. Si elle est peu chauffée en hiver, tout en restant autour de 13-15°C, elle offre les conditions climatiques d’une serre froide. Vous pouvez alors y cultiver les genres Angulocaste, Brassia, Holcoglossum, Odontoglossum et leurs hybrides, Sophronitis, Zygopetalum.

Brassia Le Magnifique, photo P.Lemettais

Brassia article 2
Brassia verucosa, photo Philippe Lemettais

Odontoglossum x strobelorum_Photo : Aqiao HQ sous licence CC.

Sans véranda, des petites serres adossées peuvent être installées aisément sur un balcon. Elles limiteront simplement la taille des plantes et il faudra les équiper d’un petit chauffage, ce qui complique un peu l’installation.

Attention, plus la température baisse pendant la nuit, moins il faut arroser.

  • Avec le réchauffement climatique, on peut envisager la culture en extérieur d’espèces terrestres assez résistantes, surtout en ville où le gel est beaucoup moins prononcé. Il faudra simplement faire une culture en pot et envelopper le pot de plastique bulle pour protéger du froid, ou dans un jardin, recouvrir d’une bonne couche de feuilles et d’un plastique pour éviter un excès d’humidité. Les genres utilisables sont Bletilla, Disa, Cypripedium et Dactylorhiza (ne surtout pas prélever dans la nature, ils sont protégés et c’est sévèrement réprimé).

 

  • De plus en plus de producteurs proposent maintenant des plantes en sortie de flacon, ce qui permet d’obtenir des plantes pas chères, même si on doit attendre quelques années avant la première floraison. Mais attention, ces toutes jeunes plantes sont très fragiles, et il est difficile de trouver le juste équilibre pour les arrosages et le taux d’humidité : trop d’humidité, et les racines pourrissent, pas assez, et c’est la déshydratation.

Pour trouver des espèces variées, quelques rares jardineries ont un choix limité. La vente sur internet peut être intéressante. Mais n’achetez pas dans des pays éloignés, car l’empreinte carbone est énorme. Et surtout, vous ne pouvez pas voir l’état sanitaire de la plante que vous achetez, et les conditions de transport peuvent être fatales pour les plantes fragiles. L’idéal est de visiter une exposition d’orchidées présentée dans votre région. Vous y découvrirez des producteurs sérieux qui peuvent vous aider pour votre choix.

Pour sortir du Phalaenopsis et trouver des conseils sur les divers modes de culture et les bonnes conditions de culture pour chaque espèce, un bon livre est indispensable si vous vous lancez seul : Le petit Larousse des Orchidées. L’ouvrage est disponible à la bibliothèque de la SNHF.

Vous pouvez l’acheter par correspondance chez l’un des auteurs.

Mais pour éviter des déboires quand on débute, rien de mieux que d’adhérer à une association orchidophile locale. Vous y trouverez tous les conseils utiles pour ne pas être désenchanté ! Si vous n’en connaissez pas près de chez vous, demandez-nous conseil en écrivant à :  orchidees@snhf.org et en précisant votre adresse.

Bonne culture.

Article rédigé par Philippe Lemettais, président de la section Orchidées

Tous les articles de la section Orchidées : www.snhf.org/tag/section-orchidees/

Pour aller plus loin :

Les Dendrochilum

D. glumaceum

Origine et descriptif du genre Dendrochilum

Le nom

Karl von Blume a décrit ce genre en 1825. Le nom Dendrochilum provient du grec dendron (arbre) et keikos (lèvre) proviendrait de la forme proéminente du labelle. Douteux !

Description

La quasi-totalité des espèces sont épiphytes poussant dans la canopée. On distingue deux groupes selon leur port :

  • 1er groupe : celles qui ont des pseudo-bulbes ovoïdes terminés par une feuille unique de texture rigide.
  • 2ᵉ groupe : celles quasiment dépourvues de pseudo-bulbe, aux feuilles coriaces, rigides, presque tubulaires (térètes) qui indiquent un besoin de forte luminosité.

L’inflorescence, souvent arquée, porte un grand nombre de fleurs petites, voir très petites, et parfumées qui durent de 2 à 4 semaines.

Distribution

Le genre Dendrochilum renferme environ 300 espèces différentes, réparties dans le sud-est asiatique, essentiellement Philippines, Bornéo et Sumatra. Ce sont des espèces de moyenne altitude, poussant dans des forêts de nuages, très humides, ventées et bien ensoleillées.

Culture des Dendrochilum

Support et substrat

Il est largement préférable de les mettre en pots en terre ou en plastique, assez hauts, avec une couche de drainage au fond du pot, car elles nécessitent de copieux arrosages durant la période de végétation. On peut composer un bon substrat avec 70% d’écorce de pin de granulométrie moyenne (1 à 2cm), 20% de sphagnum (qui retient l’humidité) ou mousse de polyester (mousse des oreillers), et mélangé à 10% de charbon de bois (pour le drainage et empêche le développement des bactéries dans la période où on arrose fortement).

Température

Ces plantes vivent entre 900 et 1600 m d’altitude, ce qui correspond à une serre tempérée, voir tempéré-chaude selon l’altitude. Elles n’apprécient pas de descendre en dessous de 13-15 °C la nuit en hiver. Attention en été de ne pas laisser la température trop monter car les larges feuilles transpirent beaucoup, et la plante risque la déshydratation. Il faut alors arroser beaucoup autour des plantes pour maintenir une température aussi faible que possible et une forte hygrométrie.

Lumière

Pour celles du premier groupe, la luminosité doit être de 10.000 à 20.000 lux, ce qui correspond à une ombre légère. Celles du second groupe nécessitent une lumière plus intense, mais sans soleil direct, sauf en hiver. Si votre plante ne fleurit pas, c’est souvent par manque de lumière.

Arrosage

Ils se font à l’eau de pluie, abondamment et régulièrement pendant la croissance, beaucoup moins fréquemment à l’automne et en hiver qui sont les périodes de repos.

Hygrométrie et aération

L’hygrométrie optimale est de 70 à 90 %. Une bonne ventilation est fortement conseillée pour éviter la pourriture des racines. Mais elles supportent mal les courants d’air. Il faut augmenter l’hygrométrie en période de forte chaleur pour éviter la déshydratation des feuilles tendres. Ne pas brumiser sur les feuilles qui sont sensibles aux attaques de pourriture si elles ne sèchent pas très rapidement.

Fertilisation

Ces plantes sont peu gourmandes, sauf les grandes espèces. Il faut bien nourrir les pseudo-bulbes pour obtenir des floraisons abondantes.

On commence à fertiliser à partir de l’apparition des nouvelles pousses. Fertiliser alors à demi-dose un arrosage sur 2 ; ou à dose normale toutes les semaines, en intercalant un rinçage sans engrais une fois sur 3. En hiver, l’apport d’engrais doit être fortement diminué, une fois par mois.

Rempotage

Il doit se faire tous les deux ans environ. Pour effectuer un rempotage, il est préférable d’attendre le début de la reprise de la végétation (apparition des nouvelles racines, souvent vers février mars).

Sortie à l’extérieur

Elles apprécient de sortir, suspendues sous un arbre (attention aux escargots) à ombre légère, mais la température ne devant pas descendre en dessous de 15°C, cela correspond à peu près à la période de mi-juin à début septembre.

Quelques espèces

Premier groupe :

D. cobbianum
D. convallariiforme
D. latifolium
D. magnum

Deuxième groupe :

D. tenellum
D. wenzellii

Article rédigé par Philippe Lemettais, président de la section Orchidées

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Pour aller plus loin :

[Art floral] Retour sur le concours de Monaco

Le concours d’art floral du Garden Club de Monaco du 7 et 8 octobre 2023 avait pour thème le cirque en hommage au Prince Rainier III.

Martine Vitti (adhérente SNHF) représentait son club d’art floral « Expressions Florales » et concourrait dans la catégorie «Les Contorsionnistes».

  • Son idée originale lui a permis d’être primé de l’insigne d’argent.

Raphael Brunet représentant la SNHF avait choisi la catégorie table ayant pour thème : « Acrobaties et Porcelaine ».

  • Il se distingue par l’insigne d’or.
Comme chaque année, Monique Gimenez « MG Fleurs et création » et les dames de son club de Revel sont venues nombreuses.
  • Dans la catégorie : Les contortionistes : Teresa Barnard remporte l’insigne d’or.
  • Dans la catégorie : Les équilibristes : Monique Gimenez remporte l’insigne d’argent ; et une mention pour Maryvonne Sottif.
De même pour le club « Parfums et Couleurs ». Ce club est bien représenté pour le concours.
  • Laury Roussel remporte le prix de charme pour sa composition sur le thème des Équilibristes.
  • Et Michelle Villaret dans la catégorie les animaux du cirque remporte l’insigne d’argent plus le prix de l’originalité dans l’interprétation.

Simone Idjeri Baret (Oiseaux de Paradis) concourait dans la catégorie les trapézistes, et repart avec l’insigne de bronze.

Et enfin, une catégorie jeunes, de 10 à 14 ans ; il faut assurer la relève ; Melina Pelucchini de Mougins gagne l’insigne d’argent avec son clown.

Réservez d’ores et déjà votre week-end du 4 et 5 Mai 2024 pour concourir ou venir visiter l’exposition du Garden Club de Monaco. Le thème sera « Mers et Océans ».

Achat patrimonial en 2023

Conserver l’histoire de l’horticulture

La Société nationale d’Horticulture à fait l’acquisition de l’ouvrage « Nouveau traité des orangers et citronniers, contenant la maniére de les connoître, les façons qu’il leur faut faire pour les bien cultiver, & la vraie methode qu’on doit garder pour les conserver » de Ballon et Garnier, publié en 1692.

Fidèle à sa mission de « préserver le savoir horticole et transmettre cette culture », la bibliothèque de la SNHF mène depuis plusieurs années des projets de conservation, d’acquisition et de mise à disposition du public d’un patrimoine inestimable. Chaque année, les dons de livres et de documents, qu’ils proviennent de particuliers ou d’institutions, viennent enrichir cette histoire. La SNHF investit également ses propres fonds pour acquérir ces ouvrages anciens.

L’acquisition exceptionnelle de cet ouvrage a toutefois été rendue possible grâce à la générosité d’une adhérente de la SNHF, passionnée par les livres et les jardins, qui nous a permis de réunir la somme nécessaire. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers cette bienfaitrice, dont le geste a permis de réunir les derniers fonds nécessaires. Si vous souhaitez également apporter votre pierre à l’édifice, des enjeux d’acquisitions et de restaurations de livres anciens sont toujours en cours !

Page de titre du traité de Ballon et Garnier, cote SNHF 12 RES 90.

Un traité témoin de la mode des agrumes du Grand Siècle

L’objectif de l’ouvrage est exposé dès les premières pages dans une adresse aux lecteurs. Les orangers sont pour l’époque des arbres de qualités et de distinctions, ne pouvant être comparés aux autres arbres fruitiers. Les orangeries sont notamment la preuve du pouvoir et de la puissance du propriétaire. À partir de la seconde moitié du 17e siècle, l’arboriculture fruitière connaît un tournant significatif en France avec l’émergence de traités dédiés exclusivement à ce domaine. Cette première période d’une arboriculture aristocratique européenne sera à son apogée avec le livre « Instruction pour les jardins fruitiers et potagers » de La Quintinie, publié en 1690.

Anonyme, l’auteur de notre traité de 1692 aurait été un jardinier ayant travaillé dans les jardins italiens. Les responsables de cette parution sont clairement identifiés comme étant Ballon et Garnier. Gilles Ballon, de son vrai nom Gilles Loistron, est directeur des jardins du Roi et de la pépinière du Roule et Garnier est jardinier à la pépinière du Roule. Il s’agit d’une édition originale conservée dans sa reliure de l’époque aux armes dorées de Louis-Urbain Lefebvre de Caumartin (1653-1720), Marquis de Saint-Ange, ami de la Marquise de Sévigné et protecteur de Voltaire.

Pour aller plus loin

  • Les livres anciens sont consultables par tous sur rendez-vous préalable à l’adresse bibliotheque@snhf.org
  • Vous souhaitez nous aider à la préservation de l’histoire de l’horticulture ? Consulter la rubrique « Soutenir» de la bibliothèque.
  • Si le sujet vous intéresse, nous vous conseillons la lecture de l’article de Chiara Santini, « Le voyage des orangers » dans Projets de paysage, vol. 7, 2012.

Les bulletins historiques des Sociétés d’horticulture du Nord et de la Picardie sont en ligne

Mettre en avant l’histoire des sociétés régionales

Pôle associé de la BnF, la bibliothèque de la SNHF a poursuivi son programme de numérisation en 2023 un nouveau lot de revues. Après la Revue Horticole et Jardins de France, deux nouveaux titres sont maintenant consultables en ligne :

Ainsi, c’est près de 13800 fichiers pour ces 2 titres qui ont été traités et intégrés dans la bibliothèque numérique Hortalia. Ces volumes ne représentent pas l’ensemble des volumes édités par chacune des sociétés. En effet, les volumes trop parcellaires n’ont pas pu être numérisés. Si vous en possédez, n’hésitez pas à en faire don à la bibliothèque de la SNHF qui s’assurera leurs conservations et numérisations pour rendre ce patrimoine accessible à tous.

Ces deux titres offrent un reflet intéressant des échanges avec les grandes nations horticoles voisines, mais aussi des dynamiques à l’échelle du territoire urbain. La diffusion des connaissances et l’organisation sociale et économique de la société de l’époque sont au cœur des bulletins.  Procès-verbaux, listes des membres, articles horticoles, expositions et remises des prix y sont recensés.

Société d’horticulture de Picardie 

Fondée en 1844 sous le nom de Société d’horticulture du département de la Somme, c’est en 1858 que la Société d’horticulture de Picardie à Amiens prend le nom que l’on connaît encore aujourd’hui. Les bulletins qu’elle édite dès sa création rendent compte des activités de cette société dynamique et montrent les évolutions des pratiques horticoles régionales. On trouve notamment dans ses pages de 1891 un célèbre discours plein d’humour donné par Jules Verne, alors conseillé municipal. La SNHF possède l’une des collections les plus complètes de cette société toujours en activité.

Visionneuse de la bibliothèque numérique Hortalia ouverte sur l’année 1882 de la Société d’horticulture de Picardie.

Journal de la Société régionale d’horticulture du Nord de la France

La Société régionale d’horticulture du Nord de la France voit le jour en 1881. Elle publie des comptes-rendus de ses nombreuses activités sous l’intitulé Journal de la Société régionale d’horticulture du Nord de la France. Avec près du double des adhérents anticipés, la création de la Société démontre un engouement évident pour l’horticulture. Dans son Procès-verbal de la 3e séance préparatoire du 2 janvier 1881, l’étonnement est au rendez-vous avec près de 400 adhésions de fondateurs, soit le double des adhésions espérées.

Extrait des paroles et chanson de la musique lilloise de Desrousseaux « Papa Rameau » issu du volume de 1886 du « Journal de la Société régionale d’horticulture du Nord de la France ».

Pour aller plus loin

  • Replonger dans les bulletins de la Société d’horticulture de Maine-et-Loire, dans ceux de la Société d’horticulture d’Orléans et du Loiret et ceux de la Société lyonnaise d’horticulture (Lyon Horticole) sont tous sur la page « Revues » de notre bibliothèque numérique Hortalia.
  • La Société d’horticulture de Picardie est toujours très active. Pour 2024, une exposition rétrospective commémorera les 180 ans de cette société savante.
  • Vous voulez tenir ces bulletins entre vos mains ? Venez les consulter à la bibliothèque SNHF qui est ouverte à tous sur rendez-vous préalable.

Comment hiverner les fuchsias ?

Hiverner une plante signifie la rentrer à l’abri du froid pendant l’hiver. La section Fuchsias et pélargoniums vous propose une méthode pour les fuchsias.

La méthode proposée consiste à tailler très fort avant hivernage.

Cela présente trois avantages :

  • les fuchsias fleurissent à l’extrémité du bois de l’année donc cette taille donnera l’année suivante une floraison plus compacte,
  • lors de la conservation au sec, il y a gain de place et diminution de possibles maladies
  • et enfin, c’est l’opportunité de faire des boutures.

Les branches conservées sont robustes, disposées de manière harmonieuse, de longueur 15 à 20 cm.

Cette taille s’applique à tous les cultivars.

En pleine terre, après la taille, les plantes sont couvertes d’une bonne couche de paillage. Il faut les protéger de trop d’humidité et de la pluie.

Conservés en pots, ceux-ci restent secs, sans arrosage, (température diurne 5 à 7 degrés, nocturne 2 degrés minimum) dans un local qui peut être sombre.

On peut au moment de l’entrée en hivernage rempoter les plantes. Simplement changer le substrat ancien contre du nouveau, dans le même pot.

Préparez la sortie d’hivernage qui aura lieu en mars ou avril… nettoyage des pots, nouveau substrat, engrais.

À partir de janvier, brumiser les vieilles tiges deux fois par semaine, reprendre progressivement l’arrosage pour faire repartir la végétation. Attendez la fin des gelées pour sortir complètement les plantes, car les nouvelles pousses tendres sont fragiles et peuvent geler même pour les espèces les plus rustiques.

Profiter de la taille d’hivernage pour faire des boutures de tête à trois yeux ou en s’inspirant de l’idée de Mario de Cooker, conserver des boutures de tiges aoutées au réfrigérateur jusqu’à leur mise en végétation en février.

Remarque : hors gel, avec ventilation et lumière, les cultivars peuvent fleurir toute l’année, mais dans ce cas, il faudra continuer à les arroser.

Carol Gubler (texte et photos), relecture : Simone Lomet, Alain Leborgne, section Fuchsias et pélargoniums.

Pour aller plus loin :

Cet article est extrait du bulletin Plants et botanique de la section Fuchsias et pelargoniums, publié par la SNHF en décembre 2023.

D’où viennent nos légumes ? Les conférences disponibles en ligne

Nos étals nous offrent aujourd’hui une grande diversité de légumes : radis, choux, salades, courges et courgettes, melons, tomates, poireaux…, même parfois hors saison.

Les légumes aujourd’hui couramment consommés, introduits et domestiqués au cours du temps, sont originaires de différents continents.

Trois webinaires décriront les espèces les plus communes de légumes, selon leurs aires d’origine : Europe, Asie, Afrique, Amérique du Sud. Les conférenciers parleront de chaque espèce en partant de la forme sauvage dans le(s) centre(s) d’origine, en décrivant ses introductions jusqu’en Europe, les principaux caractères de la domestication et de la sélection, que ce soient les techniques et/ou les méthodes.

Partie 1/4, Conférence en présentiel

Conférence introductive

Date : 16 novembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : Académie d’agriculture de France, 18 rue de Bellechasse, 75007 Paris
Tarif et inscription : gratuit, inscription en ligne 

Programme

  • Centres d’origine et de diversification des principales espèces, par Michel Chauvet
  • Histoire de la consommation de légumes en Occident, par Florent Quellier, Professeur Université d’Angers,
  • Les marchés du Moyen Âge, par Madeleine Ferrière, Professeur d’Histoire moderne à l’Université d’Avignon (ER).

Partie 2/4, Webinaire

Les légumes originaires de l’Ancien Monde et d’Afrique intertropicale.

Date : 5 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

Originaires de l’Ancien Monde (Europe, Asie occidentale, Afrique du Nord)

  • La chicorée, par Bruno Desprez,PDG Florimond Desprez Veuve & Fils SAS
  • Les choux, par Anne-Marie Chèvre, Directeur de recherche INRAE
  • Les lentilles, par Nadim Tayeh, Chargé de recherche INRAE

Originaires d’Afrique intertropicale

  • Le melon, la pastèque, par Michel Pitrat, Directeur de recherche honoraire INRAE

Partie 3/4, Webinaire

Les légumes originaires d’Asie.


Date : 12 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

  • L’aubergine, par Marie-Christine Daunay, Ingénieur de recherche honoraire INRAE
  • L’ail, l’échalote et l’oignon, par Jacky Brechet, Ingénieur des techniques agricoles
  • La carotte, par Emmanuel Geoffriau, Professeur Agrocampus Ouest.

Partie 4/4, Webinaire

Les légumes originaires d’Amérique.

Date : 19 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

  • La patate douce, par Alain Bonjean, Ingénieur conseil
  • La tomate, par Mathilde Causse, Directeur de recherche INRAE.
  • Les piments, par Véronique Lefebvre, Directeur de recherche INRAE
  • Le haricot, par Dominique Bleton, Sélectionneur.

[Webinaire] D’où viennent nos légumes ? La journée d’information SNHF, partie 4/4

Partie 4 : Les légumes originaires d’Amérique
Webinaire

Programme

  • La patate douce, par Alain Bonjean
  • La tomate, par Mathilde Causse
  • Les piments, par Véronique Lefebvre
  • Le haricot, par Dominique Bleton

Ces journées d’information s’organisent en une conférence en présentiel le 16 novembre suivie de trois webinaires : les 5, 12 et 19 décembre 2023.

Toutes les informations sur les journées d’information de la SNHF 2023

Revoir les conférences

La tomate, par Mathilde Causse

Les piments, par Véronique Lefebvre

La patate douce

Les intervenants

Grâce à ses formes, ses couleurs et son goût caractéristiques, la tomate est un des légumes les plus populaires dans le monde. L’espèce cultivée, Solanum lycopersicum, fait partie de la famille des solanacées. Elle est originaire d’Amérique du Sud où elle a été domestiquée à partir de l’espèce S. pimpinellifolium. La tomate de type cerise, S. lycopersicum var. cerasiforme, a été très tôt décrite comme l’ancêtre domestiquée de la tomate cultivée.

La domestication a entraîné une augmentation de la diversité de la forme et de la couleur des fruits et une augmentation de leur taille. Elle a conduit dans un second temps aux types à gros fruits qui ont été ramenés à partir du XVIe siècle en Europe. La caractérisation moléculaire d’un grand nombre d’accessions a permis de confirmer cette évolution en deux temps. À partir du XXe siècle, la tomate s’est répandue dans le monde entier et a commencé à être sélectionnée. Cette sélection a porté depuis ses débuts sur des caractères comme le rendement, les résistances aux maladies, la qualité des fruits.

Les 12 espèces sauvages apparentées à la tomate peuvent être croisées de façon plus ou moins aisée avec la tomate cultivée et ont joué un rôle capital dans l’amélioration variétale. Les espèces sauvages ont été la source de nombreux gènes de résistance aux maladies et d’adaptation aux conditions adverses, et des variétés résistantes à une ou plusieurs maladies ont été développées, conduisant à une très grande diversité de variétés. Nous décrirons l’évolution de cette espèce au fil des siècles et comment l’amélioration poursuit sa diversification.

Mathilde Causse est directrice de recherche à l’Unité de Génétique et Amélioration des Fruits et Légumes du Centre INRAE d’Avignon. Elle dirige un groupe de recherche sur la génétique et les bases moléculaires de la qualité des fruits de tomate.  Son groupe a cartographié et caractérisé plusieurs gènes/QTL contrôlant la qualité des fruits de la tomate. Elle est désormais davantage impliquée dans l’analyse de l’impact des stress environnementaux sur la qualité et la production des tomates et dans l’utilisation de la sélection génomique à des fins de sélection. Elle a publié plus de 100 articles dans des revues internationales. Elle est membre correspondante de l’Académie d’agriculture de France.

Consommé dans le monde entier et utilisé par les industries agroalimentaire, cosmétique et pharmaceutique, le piment (Capsicum spp.) est la troisième espèce de légume la plus largement cultivée à l’échelle mondiale avec 3,6 millions d’hectares en 2021, et sa production ne cesse d’augmenter. Sa vaste répartition géographique dans le monde fait qu’il est confronté à une diversité d’environnements et d’agents pathogènes qui provoquent des pertes de rendement significatives.

Les espèces cultivées et sauvages de piment et poivron montrent une diversité phénotypique très riche, source de nouveaux gènes d’intérêt. L’exploration des ressources génétiques intra- et interspécifiques permet de déchiffrer les bases génétiques des caractères agronomiques et ouvre des voies vers une agriculture durable. Une analyse phylogénétique de 311 accessions de C. annuum, l’espèce la plus cultivée, a permis de décrire différents groupes d’accessions et l’émergence de ces groupes au cours des processus de domestication et de l’histoire de la création variétale du piment (1). Plusieurs gènes de domestication, des introgressions et des fixations d’allèles expliquent la transition entre les groupes.

Une seconde analyse a porté sur la diversité génotypique (à l’aide de ~26 000 SNP, single nucleotide polymorphism) au sein de plus de 10 000 accessions de Capsicum spp. provenant de dix banques de gènes. L’étude de la similarité génétique entre pools de diversité géographique a révélé qu’après la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb au XVe siècle, le piment s’est propagé dans l’ancien monde en suivant les routes commerciales historiques, maritimes et terrestres (2). Sachant que les caractéristiques de développement du fruit et de la plante qui déterminent le rendement et la grande diversité des types variétaux sont fortement dépendantes des conditions environnementales, nous avons phénotypé une core collection de 423 accessions couvrant la variabilité à l’échelle mondiale pour une trentaine de traits phénotypiques dans cinq environnements contrastés (France, Italie, Turquie, Israël et Taiwan). Nous avons ainsi identifié plus de 700 associations phénotype-SNP significatives, qui se regroupent en 423 QTL (Quantitative Trait Loci). Au total, 114 de ces QTL sont détectés dans différents environnements et ont un fort niveau de confiance ; ils deviennent donc des cibles privilégiées en création variétale. La centaine de gènes candidats identifiés pour ces QTL constitue une ressource essentielle pour sélectionner des variétés a priori capables de faire face au changement climatique (3).

  • Cao et al. 2022, Mol Plant
  • Tripodi et al. 2021, PNAS
  • McLeod et al. 2023, Plant J

Ingénieure agronome de l’INA-PG et après un DEA en Amélioration des plantes de l’université Paris XI–Orsay–INA-PG, Véronique Lefebvre fait un séjour à l’université de Cornell aux USA puis une thèse à l’INRA d’Avignon qu’elle défend en 1993. Recrutée chargée de recherche INRA, elle conduit des recherches sur les bases génétiques, moléculaires et fonctionnelles des caractéristiques agronomiques clés du piment et de la pomme de terre. Elle dirige l’Unité Génétique et Amélioration des Fruits et Légumes (GAFL) d’Avignon de 2011 à 2017. Aujourd’hui, ses travaux visent à identifier les gènes clés de domestication-adaptation des espèces cultivées et des interactions plantes-agents pathogènes-environnements.

Les haricots sont arrivés d’Amérique dans les cales des galions espagnols et portugais. Ils n’ont commencé à être cultivés et consommés en Europe qu’au bout d’un siècle. Pour des raisons linguistiques, ils ont longtemps été confondus avec d’autres légumineuses alimentaires à grosses graines comme les pois, les fèves ou les gesses (pois carrés), tous originaires de l’ancien monde. Espèce rarissime en Europe jusqu’au mariage de Catherine de Médicis en 1533 qui l’a répandu dans le Lauragais où il est à l’origine du fameux cassoulet. Le botaniste Fuchs ne les a identifiés botaniquement qu’en…1542. Et il a fallu attendre 1651 pour que l’espèce soit reconnue comme telle et non plus confondue avec d’autres légumineuses à graines.

Parmi celles-ci, le haricot commun (Phaseolus vulgaris) a un statut très particulier.  Consommé en gousse, son image est très valorisée. Il accompagne traditionnellement les viandes rouges dans les repas de fête. À l’état sec, son image est celle d’un aliment de pauvre, protéine végétale, bon marché, trop calorique, dure à cuire et provoquant des flatulences inacceptables. Sous son statut de légume vert (de legumen = gousse en latin), l’inévitable question posée au semencier ou au sélectionneur est : « Y a-t-il du fil dans vos variétés ? » On oublie totalement qu’en Amérique, cette espèce était à l’origine consommée exclusivement en grains. Donc leurs gousses comportaient du fil et du parchemin.

Pour Jean PERNES, (disciple de HARLAN, chercheur au CNRS et professeur de génétique à la faculté d’Orsay), la domestication à des fins alimentaires des espèces végétales comme les graminées ou les légumineuses neutralise les gènes impliqués dans leur dissémination. Pour les graminées, ce sont les zones d’abscission du rachis qui sont concernées. Pour les légumineuses, c’est le fil de la gousse qui provoque leur éclatement à maturité et la projection de leurs graines loin de la plante mère. Toutes les espèces sauvages de Phaseolus sont à fil. Par ailleurs, elles sont la plupart du temps à croissance indéterminée (pour assurer leur compétitivité en conditions naturelles) et photopériodiques de jours courts en raison de leur origine tropicale.

Le centre d’origine du genre Phaseolus est incontestablement l’Amérique latine. Il s’étend du nord du Mexique au nord-ouest de l’Argentine. La Faculté de Gembloux a étudié de façon approfondie le pool génétique de ce genre et Daniel Debouck a décrit pas loin de 70 espèces. Cinq d’entre elles ont été domestiquées :

  • Phaseolus vulgaris ou Haricot commun : c’est celui que nous consommons.
  • Phaseolus dumosus ou Haricot acalete : beaucoup plus rare et limité à l’Amérique centrale.
  • Phaseolus coccineus ou haricot d’Espagne : surtout cultivé en Grande-Bretagne ou comme plante ornementale.
  • Phaseolus acutifolius : localement proche de l’acalete et marginal comme lui.
  • Phaseolus lunatus ou haricot de Lima, utilisé exclusivement en grain et consommé aux USA à l’état demi-sec.

Paul Gepts a beaucoup étudié les caractéristiques et les relations entre les deux principaux centres d’origine de P. vulgaris : à savoir le pool méso-américain et le pool andin.

Globalement, les anciennes variétés de nos haricots cultivés seraient plutôt d’origine andine, et l’amélioration génétique des variétés modernes serait due, entre autres, à des gènes, donc des caractères trouvés dans le pool méso-américain.

Durant tout le XVIIe et XVIIIe siècle, leur acclimatation en Europe et en Amérique du Nord a d’abord été le fait des producteurs maraîchers qui ont appliqué la seule méthode connue à l’époque : la sélection massale. Cette histoire est très mal connue, car elle a donné lieu à très peu de littérature.

Les premiers génotypes multipliés étaient obligatoirement des types grains. D’origine tropicale, ils fleurissaient sans doute très tardivement et donnaient probablement des goussettes juste avant les premières gelées. C’est sans doute là l’origine des haricots verts qui comportaient donc du fil et ont abouti aux variétés locales que nous connaissons encore comme « Triomphe de Farcy » ou « Fin de Bagnols ».

Il aura fallu le blocus de la Grand Bretagne et la réaction de Napoléon pour que des botanistes et jardiniers éclairés comme Vilmorin et d’autres sélectionneurs découvrent la sélection généalogique pour accélérer l’adaptation de l’espèce à notre environnement et à nos attentes.

Il aura ensuite fallu la collaboration entre la recherche publique et privée pour oser tenter des hybrides interspécifiques entre des espèces sauvages et nos variétés cultivées afin de créer des types totalement nouveaux comme les mangetouts extra-fins récoltables mécaniquement.

Aujourd’hui, différentes banques de gènes dans le monde conservent des dizaines de milliers d’entrées de différentes origines, dont beaucoup existent encore à l’état spontané dans la nature. Les deux plus importantes sont probablement celle du CIAT (Centro International de Agronomia Tropical) et celle d’une Université américaine.

Il est aujourd’hui techniquement possible de réaliser des OGM de Phaseolus vulgaris, mais la faible importance économique des semences de haricots et la mauvaise cote de cette technologie ont découragé toute initiative en ce domaine.

Cependant, la fantastique biodiversité et l’immense intérêt alimentaire et agronomique de ce genre lui laissent espérer un bel avenir.

Dominique Bleton

  • DEA d’Amélioration des Plantes en 1978 (Yves Demarly, Jean Pernes, Rosine Depaepe)
  • DT chez Blainco à St Rémy de Provence de 1978 à 1981.
  • Sélectionneur de pois et de haricots chez Clause à Cambrai de 1982 à 1990.
  • Sélectionneur de pois protéagineux chez Pioneer à Oucques de 1991 à 1992.
  • Sélectionneur de haricots indépendant depuis 1993.

Les intervenants

Yvette Dattée

Docteur d’État, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle est Professeur honoraire Agrocampus Ouest, spécialisée en biologie cellulaire et physiologie du développement des plantes ornementales. Elle a été présidente de la section plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales du CTPS (comité technique permanent de la sélection).

Alain Toppan

Après des études de phytopathologie et biochimie, il poursuit en tant que chercheur au CNRS, puis intègre une société de biotechnologie, en charge de projets de création de plantes transgéniques résistantes aux champignons pathogènes.  Il poursuit ensuite au sein de groupes coopératifs, responsable du développement de maïs transgéniques et enfin dirige une société de recherches en biotechnologies végétales, spécialisée en transgénèse et génomique. 

[Retour en images] Exposition : Estampes Japonaises en Fleurs – Ikebana et Bouquets

Des estampes japonaises en fleurs : Ikebana et bouquets

Cette exposition qui s’est tenue dans le hall de la SNHF le 1er et 2 mars 2024 a été organisée par la section Art floral.

De nombreux visiteurs se sont déplacés sur ces deux journées (440 personnes), pour admirer le dialogue créé par les artistes des écoles d’ikebana et de bouquets modernes.

Les membres des clubs adhérents de la SNHF ont disposé devant chaque estampe un bouquet d’Ikebana tel qu’il figure sur celle-ci ou un bouquet moderne reprenant les formes et les couleurs des kimonos. Dix huit bouquets étaient présentés.

Ce dialogue entre les grands maîtres de l’estampe (Chikanobu, Nobukazu, Kunisada) et les fleurs travaillées par ces artistes ont redonné vie aux images du Japon ancien.

Les visiteurs attirés par ce concept original ont découvert la pratique de l’art floral japonais, de l’art du bouquet, ont pu admirer des estampes anciennes et ont découvert en plein centre de Paris les multiples activités et facettes de la SNHF.

Une belle exposition pour attirer de nouveaux membres dans nos clubs d’art floral et générer de nouvelles adhésions à la SNHF.

© SNHF / Estampes Japonaises en Fleurs - Ikebana et Bouquets
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[Hommage] à Pierre Lemattre

Pierre Lemattre nous a quittés le 6 mars 2024, à l’âge de 92 ans, et c’est une figure de l’horticulture qui disparaît.
Ingénieur horticole (promotion 1953) de l’ENSH de Versailles, il reviendra dans cet établissement en tant que professeur de cultures ornementales, de 1970 à 1983, puis enseignera à Angers et de nouveau à Versailles, à l’ENSP. Il sera nommé professeur honoraire de l’INH-Agrocampus Ouest.

Pierre Lemattre aura mis pendant de nombreuses années son expertise et ses compétences au service de la SNHF, en participant notamment aux comités de rédaction qui ont animé Jardins de France. Il aura suivi ainsi notre revue sous plusieurs de ses formes, de 2009 jusqu’à fin 2018, date à laquelle la fatigue due à l’âge l’a contraint à réduire ses activités.
Pierre Lemattre a également mis son savoir-faire et sa disponibilité au service de la Société d’horticulture des Yvelines (SHY), qu’il a présidée jusqu’en 2011, passant alors le relais à Alain Karg, mais en restant membre de son conseil avec le titre de président d’honneur. Jusqu’en 2012, il a siégé au comité fédérateur comme représentant de la SHY.

Aux côtés de son épouse Monique, qui fut aussi très impliquée à la SNHF au sein du conseil scientifique, qu’elle a créé en 1999 et présidé jusqu’en 2011, Pierre Lemattre aura ainsi engagé toute sa longue vie au service de l’horticulture. C’est une grande personnalité qui disparaît et dont nous nous attacherons à conserver le souvenir.
Pierre Lemattre avait aussi la reconnaissance de l’État, en étant chevalier de la Légion d’honneur.

Marie-Helene ROCHER-LOAEC