Le 22 août la section Art Floral de la SNHF représentés par Monsieur Bruno Lamberti – Président de la section, Madame Claire Delort – Vice-Présidente, et Mme Valérie Lehmann – en charge des relations avec le Japon, recevait une importante délégation de professeurs Japonais d’Art Floral Occidental en voyage d’étude en Europe.
Août, découverte de la SNHF
Ces 25 professeurs japonais emmenés par Mr Toru Kawai, Président de la NFD (Nippon Flower Design association) ont découvert la SNHF. Tous étaient membres de la NFD, association qui a pour but d’enseigner et de promouvoir l’art du Bouquet occidental au Japon et qui entretient des relations avec la SNHF depuis plus de 10 ans maintenant.
La délégation a admiré la bibliothèque de la SNHF où elle a été accueillie par Monsieur Cyril Samson puis a assisté à une magnifique démonstration de bouquets grand format réalisé par Bruno Lamberti.
Le lendemain les professeurs ont effectué une visite et de nombreux achats à Rungis, une visite préparée lors de la venue de Mr Kawai en juin de cette année.
Retour sur la semaine de Monsieur Kawai en juin dernier.
En effet début juin, Mr Kawai avait été invité par Monsieur le Président Dominique Douard a assister pendant une semaine aux temps forts de la vie de la SNHF et aux évènements marquants de la section Art Floral. Cette semaine avait été préparée avec minutie, comme il se doit lorsqu’un hôte japonais est reçu en France, par Valérie Lehmann.
Le programme a débuté par une visite de la manifestation « Jardins, Jardins » dans le cadre prestigieux des Tuileries.
Puis Mr Kawai a participé à la remise du « Grand Prix de la Rose » où il a été présenté aux participants par Monsieur le Président Dominique Douard.
De nombreux contacts ont été pris avec les obtenteurs et amateurs de roses, très intéressés par le Japon.
Le lendemain une visite privée de la roseraie du Parc de Bagatelle, récemment labellisé ‘Jardin remarquable’ avait été organisée. Accompagnés par le chef conservateur du jardin Monsieur Erik Benoit nous avons découvert la roseraie. Le chef conservateur a commenté le mode de sélection des pieds de rosiers puis il nous a fait découvrir le jardin secret des Iris, renfermant, entre autres, une collection d’iris japonais croissants en milieu humide.
L’après-midi a été consacrée à une conférence atelier dans le cadre de la manifestation « Japonismes » à la Maison du Japon où Claire Delort a présenté Mr Toru Kawai aux différentes personnalités réunies pour l’occasion dont l’ambassadeur du Japon en France Monsieur Kitera.
Lors de son allocution Claire Delort a mis l’accent sur l’attrait de l’Art Floral français au Japon. Le DAFA diplôme d’art floral français organisé par la section Art Floral de la SNHF est placé sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture depuis 2009. Ce diplôme est très recherché par les japonaises désirant ouvrir une école d’art floral au Japon. A chaque session d’examens, nombreuses sont celles qui font le voyage jusqu’à la SNHF pour obtenir cette consécration.
Claire Delort a rappelé à tous les liens très fort entre la SNHF et la NFD, relation entretenue régulièrement par la présence de représentants de la SNHF à chaque « Japan Flower Design Award » grand concours d’Art Floral se tenant au Japon, concours pour lequel un prix est décerné au nom de la SNHF, et un Trophée est remis en son nom.
Enfin Monsieur Kawai a été reçu par Monsieur le Président Douard dans la bibliothèque de la SNHF. Mr Kawai a remis à la SNHF une très belle coupe en laque du japon, gravée en or, de fleurs de cerisier et accompagnée d’un cartel rappelant la date de la rencontre.
Des journées touristiques et culturelles
Le week-end, plus touristique, fut consacré à la visite de Paris et une escapade à Fontainebleau où culture, jardins et gastronomie à la française furent mis à l’honneur.
Le lundi encore un grand lieu de culture et de la beauté a été présenté à Mr Kawai, le jardin de la Maison Monet de Giverny, explosion de couleurs et de grâce. En fin d’après-midi toute la section Art Floral avait été invitée à partager un repas avec Mr Kawai pour échanger et faire connaissance dans le but de renforcer nos liens à l’avenir.
La fin de la visite avait été placée sous le thème du DAFA 3.
Mr Kawai a suivi tout le processus depuis l’achat des fleurs à Rungis, la préparation de végétaux la veille ainsi que la réalisation des bouquets de cours faisant l’objet d’une des épreuves du lendemain.
Le jour de l’examen Mr Kawai a assisté au passage de toutes les candidates et à la réalisation sur scène des bouquets d’examen, ainsi qu’aux jugement, en tant que juge observateur. Mr Kawai a été fortement impressionné par de sérieux de l’examen et l’aspect non consensuel des jugements (sous forme de notes et moyennes résultant du jugement partial et individuel de chacun des juges). Grosse différence culturelle !
Mais ce n’est pas fini. Notre aventure japonaise continue.
En février 2019 Madame Nathalie Roussel a été choisie pour représenter la SNHF au « Japan Flower Design Award 2019 » qui se tiendra à Kyoto. Elle sera en charge d’un bouquet d’exposition et d’une démonstration.
Nous y emporterons le trophée de la SNHF qui sera une fois encore remis à un artiste japonais talentueux.
Une belle histoire d’échanges croisés entre les cultures et les amoureux de fleurs et de bouquets.
S’initier à la peinture botanique
ou perfectionner sa technique…
Les cours d’illustration botanique sont proposés par la section Beaux-arts de la SNHF, et dispensés par Elisabeth Vitou, artiste botanique, sous forme de sessions de trois jours, organisées autour d’un thème.
« Apprendre à regarder, regarder pour comprendre, comprendre pour pouvoir restituer ce que l’on voit et l’organiser de manière à la fois esthétique et personnelle » Elisabeth Vitou
Tous niveaux
Lieu
Société Nationale d’Horticulture de France,
84 rue de Grenelle, 75007 Paris
Tarif
200 euros les 3 journées de cours.
Prochaines sessions 2019
14, 15 et 16 mars de 10h à 17h (les horaires exacts vous seront communiqués au moment de la confirmation d’inscription).
Le palmarès de l’édition 2018 du Concours national des jardins potagers a été dévoilé lors d’un grand moment de convivialité, de partage et d’échange entre jardiniers et passionnés. Tous les lauréats étaient conviés à la cérémonie de remise des prix qui s’est tenue le mercredi 05 décembre à la Société Nationale d’Horticulture de France.
En effet, chaque année, le Concours national des jardins potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique même du jardin.
Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par la SNHF, l’Association Jardinot et le GNIS.
Un jury d’experts, composé de représentants de ces mêmes organisations, a sillonné, durant toute la saison estivale, les routes de France pour découvrir les jardins des 21 finalistes issus d’une première sélection réalisée sur dossier. Ces visites ont été l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des jardiniers passionnés et d’apprécier leurs jardins afin d’établir, conformément au règlement du concours, la liste des lauréats dans chacune des catégories suivantes :
jardin potager privatif,
potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…),
jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (château, grand parc…),
jardin pédagogique, réalisé sur initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture,
jardins partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association.
Les membres du jury vous emmènent maintenant à la rencontre des grands prix de l’édition 2018 et de leurs potagers remarquables !
Les grand prix 2018
Le jardin privatif de Cathy BABAU au Pradal dans l’Hérault a séduit le jury pour son splendide potager de 1.300m² en déclivité, qui permet une vue panoramique sur toutes les plantations. Ce jardin aux couleurs chatoyantes et décoré avec goût est un véritable enchantement de verdure grâce aux paillages des cultures et à une technique d’arrosage originale. Celui de Francis MICHEL à Villeneuve-Saint-Georges dans le Val de Marne, réunit 2 parcelles pour un total de 600m² qu’il cultive depuis près de 35 ans. Avec une parfaite maîtrise technique, il obtient des résultats spectaculaires. Ce jardin est un excellent exemple de jardin vivrier qui respire la convivialité. Le magnifique potager du parc de Wesserling, dans le Haut Rhin, monument historique qui retrace l’aventure industrielle de l’ancienne « Manufacture Royale » est géré par l’association « les jardins de Wesserling » depuis 2003 et Florence CATTENOZ et Jean GRANELLO. Aménagé avec un souci d’esthétisme, il présente une impressionnante diversité de légumes. Enfin, le jury a souhaité cette année mettre à l’honneur le centre horticole jardin « Emile senteurs » animé par Étienne GRAVE, éducateur spécialisé à l’Association ARCHIPEL de Saint-André-lez Lille dans le Nord. C’est un outil pour le traitement thérapeutique dans les problèmes de santé mentale. Un parcours pédagogique est aménagé avec l’objectif d’améliorer le processus cognitif des patients : reconnaissance de types de menthes ou de types de paillages ; jetons pour retrouver des animaux et des végétaux… Les patients sont affectés à des travaux de jardinage, d’entretien ou de confection de mobilier de jardin.
Catégorie 1 : jardin potager privatif
Grand prix : Cathy BABAU – Le Pradal (Hérault)
C’est dans un espace déshérité et avec un déficit pluvieux permanent, que Cathy BABAU a créé un potager remarquable qu’elle cultive depuis 6 ans (« que du bonheur » dit-elle).
Il présente plusieurs espaces sur un terrain de 1300 m² en déclivité, ce qui permet une vue panoramique sur toutes les plantations. Malgré la sécheresse ambiante, c’est un enchantement de verdure, de culture de légumes et de fleurs aux couleurs chatoyantes. Le secret de Cathy : les oyats, ces poteries en terre cuite poreuse, qui enterrés près des végétaux et régulièrement complétés avec de l’eau, leur permettent de prélever le liquide qui leur est nécessaire. L’utilisation du paillage permet aussi d’économiser cette eau précieuse qui est récupérée dans des cuves pour les longues périodes sans pluie. Des poteries judicieusement disposées agrémentent le décor, des petits pots en terre cuite sur des tiges permettent de repérer les variétés de tomates, un pancartage en planchettes de bois permet de se diriger, des citations sur ardoise incitent à la réflexion, des personnages mannequins disposés çà et là donnent de la vie , des abris à insectes , des nichoirs, un poulailler, un bassin, des parapluies ou des parasols pour faire de l’ombre, la liste est longues des découvertes à faire dans ce jardin.
Le jury apprécie particulièrement ces techniques de jardinage sans faille, sans utilisation de pesticides, avec une grande diversité de légumes et de fleurs qui sont agréablement mélangés. La recherche d’espèces ou de variétés particulières complète les éléments de cette visite, nous notons environ 30 variétés de tomates et l’incontournable oignon doux des Cévennes. Cathy BABAU est une passionnée de ce jardin qu’elle a créé de toutes pièces avec beaucoup de goût et de créativité.
Ce potager est exceptionnel, comme la jardinière qui nous explique que « ses motivations à jardiner sont une source d’inspiration. En effet, étant artiste peintre, j’aime la couleur, l’esthétisme, la matière et la fantaisie ». Nos lauréats sont souvent aussi des artistes !
Catégorie 2 : potager dans un ensemble collectif de jardins
L’Association des jardins familiaux de Villeneuve St Georges comprend plus de 840 parcelles sur 22 ha (c’est le plus grand jardin collectif de France et sans doute d’Europe). Cette association encourage depuis plusieurs années les jardiniers à participer au Concours National des Jardins Potagers avec plusieurs candidatures et plusieurs lauréats au palmarès national. Merci à Darrio Ceretto responsable du centre.
Cette année c’est le grand prix qui est attribué à :
Grand prix : Francis MICHEL à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)
Son potager réunit 2 parcelles pour un total de 600m² qu’il cultive depuis près de 35 ans.
Francis est un jardinier extrêmement expérimenté. Il produit une impressionnante quantité de légumes variés de belle qualité destinés à sa famille et ses proches. Le jury note les asperges, des christophines et une grande variété de tomates. Sa méthode de production est plutôt conventionnelle mais sans excès et il obtient des résultats spectaculaires. Il essaie de nombreuses variétés tout en gardant les grands classiques.
Son épais paillage réalisé avec des déchets végétaux semble très efficace. Il lui permet de réduire les risques de contamination par le sol. Son terrain est très propre grâce à un travail continu aussi bien en hiver qu’en été.
Il passe toutes ses journées au potager. Pendant de nombreuses années il a enregistré ses récoltes, le temps passé, ses dépenses et a pu estimer que cela lui permet d’économiser plus de 1000 € par an, et de nourrir sa famille toute l’année.
C’est un excellent exemple de jardin vivrier performant, mais qui n’exclut pas la convivialité avec les voisins et favorise les liens familiaux : « Il y a aussi un côté éducatif avec mes petites filles qui découvrent comment poussent les légumes, et surtout cela permet d’éveiller leurs palais à des produits sans traitement chimique. »
Catégorie 3 : jardin potager privatif dans un environnement paysager
Grand prix : Florence CATTENOZ et Jean GRANELLO à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin)
L’association « les jardins de Wesserling » gère depuis 2003 le potager du parc de Wesserling, monument historique qui retrace l’aventure industrielle de l’ancienne « Manufacture Royale ».
Il est divisé en plusieurs parties, un petit potager de 460m², un grand de 1200m², un espace aromatique de 300m², un univers petits fruits de 230m², et enfin un grand verger de 1250m².
Le potager se visite et de nombreuses manifestations sont organisées tout au long de l’année. « En référence au passé du site, nous présentons chaque année une allée textile en choisissant dans les archives de l’écomusée des tissus imprimés à la manufacture au 19e siècle. Traités numériquement, ces échantillons agrandis sont présentés dans les parcelles reproduisant sur le terrain les motifs du tissu en mélangeant légumes et fleurs ».
Le jury note un bon niveau d’équipement : serre chauffée, tunnels, silo à compost, récupérateurs d’eau de pluie. Le mariage des fleurs et des légumes est appliqué systématiquement. Ici, il n’y a pas de produits chimiques utilisés. Paillage abondant et rotation des cultures sont pratiqués et le ramassage des doryphores et des limaces se fait à la main.
La grande diversité est impressionnante : plus de 150 variétés de légumes dont 12 en choux, 30 en tomates, de l’oca du Pérou, crosne, yacon, chervis, salsifis…De nombreuses informations sont à la disposition des visiteurs à l’aide de calicots textiles. C’est un très beau jardin, propre et bien entretenu. Une petite brasserie est à la disposition des visiteurs. La vente des légumes et de confitures faites sur place participent à l’équilibre financier de l’association. Comme l’explique Florence, les buts de ce potager sont multiples : pédagogique, esthétique, ludique, productif et social avec 15 personnes en insertion encadrés par plusieurs bénévoles.
Catégorie 4 : jardin pédagogique
Grand prix : Étienne GRAVE, Association ARCHIPEL à Saint-André-lez-Lille (Nord)
(Monsieur Claude DOGNON : Président d’Archipel)
Le centre horticole jardin « Emile senteurs » est animé par Étienne GRAVE, éducateur spécialisé. C’est un outil pour le traitement thérapeutique dans les problèmes de santé mentale. L’établissement compte 80 lits, mais 90% des personnes à problème sont en traitement hospitalier de jour à domicile.
L’association ARCHIPEL facilite les activités culturelles et sportives pour les personnes suivies en soin à l’EPSM (Établissement Public de Santé Mentale) et soutient l’activité jardinage.
Un parcours pédagogique est aménagé avec l’objectif d’améliorer le processus cognitif des patients : Reconnaissance de types de menthes ou de types de paillages ; Jetons pour retrouver des animaux et des végétaux. Les patients sont affectés à des travaux de jardinage, d’entretien ou de confection de mobilier de jardin.
Le jardin est constitué de plusieurs espaces :
Un jardin potager de 480m² ;
Une grande serre avec un espace jeux et un espace rempotage pour les enfants ;
Une tonnelle végétale ;
Un poulailler ;
Un jardin clos pour les grands malades ;
Une grande serre pour tomates, poivrons et espèces nécessitant de la chaleur ;
Un espace vert avec un cheval, des chèvres, des oies…
Dans ces espaces aucun pesticide n’est utilisé. L’ensemble est très esthétique avec le mariage des légumes et des fleurs. On y pratique rotation des cultures, récupération d’eau, essai réussi de culture en lasagne. Les espèces et les variétés sont adaptées aux besoins de consommation. La production est consommée sur place (soupe journalière), mise en congélation ou emportée par les patients.
Des collections de romarins, de thyms (40 variétés), de menthes (105 variétés), de pélargoniums sont aussi des outils pour la reconnaissance des senteurs. L’équipe qui anime le jardin allie la pédagogie et la thérapie avec une grande connaissance des plantes et des pratiques de jardinage respectueuses de la nature. Étienne Grave indique : « Le jardin n’est qu’un outil d’accompagnement pour ces personnes en souffrance, et nous restons vigilant pour garantir notre travail d’éducateur. Enfin, nous mettons un accent fort sur l’accueil, l’échange, le lien social et ce jardin est un lieu que nous avons adapté au fil du temps. » Le jury a été très impressionné par cette réalisation exemplaire.
Le palmarès 2018
Catégorie 1 : Jardin potager privatif
Grand prix : Cathy BABAU à Le Pradal (Hérault)
1er Prix : Frédéric DENIZET et Annick HUBENS à Le Luc en Provence (Var)
La propriété de 25 000m² est située en Provence, climat chaud, sec et souvent très venté. Un cours d’eau traverse le jardin et facilite l’irrigation. Le potager occupe 500 m² et le verger 1200m². Annick et Fréderic poursuivent plusieurs objectifs : l’aspect vivrier du jardin en constante amélioration ; transmettre les savoirs sur les nombreuses espèces et variétés aromatiques, médicinales, fruitières et potagères ; essayer et mettre en pratiques différentes techniques anciennes ou innovantes afin de mieux respecter l’environnement et de s’adapter à l’avenir ; enfin faire connaître les méthodes pour conserver et utiliser les différentes plantes. Ce sont tous les deux de vrais passionnés : monsieur par les arbres fruitiers de toutes sortes, il expérimente de nombreux greffages pour adapter les espèces aux conditions locales; madame par les multiples particularités des espèces et variétés aromatiques, médicinales et condimentaires. Ils élèvent de jeunes plantules d’espèce peu connues en vue de les expérimenter et de les partager localement. Ils pratiquent des techniques spécifiques parfois en opposition avec celles qui sont largement diffusées. Par exemple, l’irrigation par aspersion, leur permet de se protéger de différents ravageurs sans risque de favoriser les maladies cryptogamiques y étant peu exposés. Ils assurent des cours de jardinage et organisent chaque année chez eux une bourse aux plantes. Pour eux, « le jardinage est une activité qui génère du partage et de la vie sociale et permet de jouer localement un rôle dans la protection de l’environnement ».
2e prix : Dominique MALANDAIN à Saint-Martin-de-Boscherville (Seine-Maritime)
Ce potager de 150 m² est situé derrière la maison, mais juste au pied de la terrasse ou se prennent les repas familiaux, choix délibéré de contempler des légumes plutôt qu’une pelouse. L’aspect est très soigné avec des carrés matérialisés de 1,2 m sur 1,2 m ou 2,4 m. Les allées minéralisées donnent un aspect lumineux et très clair. Une belle vue se prolonge sur un vallon occupé par une prairie et des chevaux. Dominique Malandain est très motivé par son potager qu’il cultive depuis 4 ans et qui lui sert de « décompression », son activité professionnelle étant plutôt « stressante ». Nous apprécions le coin « zen » avec une représentation de bouda. Le jury note la présence de deux serres, de bacs à compost et de plusieurs récupérateurs d’eau. Dominique tient un cahier de jardin, favorisant la rotation des cultures. Il fait ses propres semences : salades, radis, carottes, panais, physalis, tomates (20 variétés)…Il cultive plusieurs légumes originaux : morelle de Balbis, sauge sclarée, gombo, topinambours, salade cressonnette, légumes perpétuels comme ognons rocambole, chou Daubenton …Toutes les techniques du jardinage respectueux de l’environnement sont déclinées : macérations maison, association, paillage, rotation, engrais vert, accueil des auxiliaires… Malgré la latitude, nous admirons une belle treille de chasselas en production et un verger de 500m² bien entretenu, le pied des fruitiers étant isolé de l’herbe par un entourage plastique moderne. Beaucoup de petits fruits très productifs sont disposés en bordure de haie. Bref, pour Dominique, le jardinage c’est « surtout le plaisir de mettre les mains dans la terre, sans doute à la recherche de ses racines, de s’émerveiller devant ce que la nature a à nous offrir, et prendre conscience du temps, beaucoup plus lent que le nôtre ».
3e prix : Cécile DUREL à Sainte-Eulalie (Gironde)
Le potager de 600m² est localisé à la périphérie du village. Pour Céline, « Jardiner est une passion…la balade dans le potager au lever du jour est un rituel quotidien. Je n’ai plus besoin de partir en vacances, j’y suis déjà. » Le jardin a été réalisé en 2017 pratiquement avant la construction de la maison. Astucieusement, les bordures des carrés de jardin ont été constituées de rails de support de Placoplatre. Le sol étant très argileux, il a été totalement reconstitué à partir de branchages, de fumier, de compost, et de terre disposée en surface. Certaines parcelles sont traitées en buttes. Céline puise son inspiration dans des revues et sites de jardinage. Le jardin comporte un maximum de diversité. Les espèces florales d’accompagnement des légumes sont choisies en fonction de leur utilité pour le jardin mais aussi en fonction de critères esthétiques très précis, par exemple la variété de tournesol nain ramifié « soleil Wahoo ». Tous les semis de printemps sont réalisés dans la serre vitrée équipée de tapis électriques chauffants. Les techniques classiques du jardinage sont utilisées : paillage, engrais vert… On note à chaque étape et à chaque endroit une concentration d’idées comme le semis simultané de graines de tomates et d’œillets d’Inde dans le même godet.
L’irrigation s’effectue à partir du puits de son voisin qui, en récompense, bénéficie du surplus de légumes. Les animaux ne sont pas oubliés avec des lapins, des poules et aussi des poissons dans un petit bassin. L’esthétique est indéniable avec utilisation de nombreux éléments décoratifs, toujours judicieusement disposés. Citons : les récupérateurs d’eau de pluie à chainettes de la serre, une banquette pour prendre le petit déjeuner dans le jardin, à l’entrée le nom de son site « La pelle du jardin » figurant sur l’outil, ou encore les noms des plantes écrits sur des cuillères d’un vieux service. Les toitures de la cabane à outils et du poulailler sont végétalisées. L’objectif de Céline Durel est d’avoir un potager « au top » à chaque saison. Le clou de l’organisation est la tenue de son cahier de jardin sous forme de tableau utilisant des codes couleurs pour bien gérer ses rotations de cultures.
4e prix : Martin HIVERT à Beaupouyet (Dordogne)
Le potager de 150m² est situé dans une grande propriété familiale qui comporte de très vieux arbres et un vaste étang. Martin a fait le choix de placer le potager dans la zone la plus ensoleillée. Il regrette un peu ce choix, car selon lui, une situation mi- ombre aurait été meilleure. Le jardin est de forme circulaire segmentée en 12 parcelles rayonnantes figurant les pétales d’une fleur ou les 4 points cardinaux avec leurs subdivisions. La nature très argileuse du sol a imposé la création d’un sol artificiel contenu par des bordures de bois. Le substrat, mis en place il y a deux ans est composé de déchets de bois de feuillus et de terre paillée en surface par du foin issu de la propriété. Cette absence de sol fin interdit les semis directs, sauf les très grosses graines. La majorité des végétaux est donc plantée, assurant une croissance très correcte ; il suffit pour s’en convaincre de voir les tournesols géants qui dominent le jardin avec les maïs indiens aux grains multicolores. La couche d’argile sous-jacente favorise la rétention de l’eau. Martin nous dit arroser peu fréquemment. L’esthétique de l’ensemble est indéniable avec le mélange fleurs/ légumes ; essentiellement des plantes d’utilité obtenues par semis spontanés. Le jury dénombre 37 espèces de légumes. Ce n’est pas un jardin de collectionneur mais plutôt un jardin d’expérimentateur pour apprendre en recherchant au sein des espèces les variétés qui poussent bien, se récoltent correctement et sont bonnes à manger. La protection sanitaire des plantes est réalisée principalement à partir de lutte biologique de conservation pour les ravageurs parfois assistée de pulvérisation de savon noir. Les maladies sont contrôlées par des préparations naturelles. Martin ne fait pas de discrimination sur l’origine des plants en alternant selon les circonstances ceux produits par ses soins ou achetés en jardinerie. Son côté expérimentateur l’oblige à observer et à tout noter. La création d’une petite serre est prévue.
Prix spécial du jury : Eve BACHELET à Saint-Pierre-de-Manneville (Seine-Maritime)
« Je ne voulais pas d’un potager classique, je voulais qu’il soit ornemental, qu’il soit lieu de promenade, un potager de femme ». Ce potager de 800m² donne un aspect paysager avec quelques parcelles individualisées, souvent entourées de bordures en plessis de saule. Beaucoup d’éléments de décoration « nature » donnent délibérément ce côté féminin et charme l’œil du promeneur. Les allées sont enherbées mais entretenues (tonte). L’approvisionnement en eau est un problème majeur, Mme Bachelet dépendant du bon vouloir d’un voisin. En dehors des légumes classiques, présence de nombreuses variétés originales (carotte de Kuttigen, mogette, flageolet feuille d’ortie, ail des ours et 20 variétés de tomates…). Elle fait une grande partie de ses semences et dans certains cas laisse les plantes se semer sur place et pratique simplement un éclaircissage. Nous notons la présence de quelques fruitiers, dont plusieurs pommiers. Eve Bachelet a traversé des moments personnels difficiles (deuils, maladie) et a trouvé dans le jardinage une véritable thérapie qui lui a permis de se reconstruire. Elle s’exprime bien et avec passion. Elle a été conseillée par Gérard Mallet, mais a personnellement recherché toute la documentation possible pour enrichir ses connaissances en jardinage. Le tout très bien assimilé et appliqué. Le jury a souhaité décerner un prix spécial « coup de cœur » à Eve pour son investissement dans ce jardin à la fois esthétique et nourricier.
Nominée : Elisabeth MULLER à Illtal (Haut-Rhin)
Le jury a apprécié ce beau petit potager vivrier de 90m² bien tenu, qui produit beaucoup de légumes malgré cette faible superficie. Elizabeth Muller a une serre pour ses tomates, 2 compartiments à compost, un lombricomposteur, 1 broyeur, un hôtel à insectes et plusieurs récupérateurs d’eau.
Elle pratique les associations légumes/fleurs comme tomates et œillets d’inde. Aucun produit chimique n’est utilisé et en hiver, elle couvre le jardin de feuilles mortes. Cette jardinière motivée fait beaucoup de conserves et déshydrate certains légumes pour en faire profiter enfants et petits-enfants.
Le jury note une assez grande diversité, elle fait ses semis et souvent ses graines de semence.
Le pourtour de la maison est très fleuri. Passionnée de jardins, Elizabeth participe à beaucoup de trocs aux plantes et elle est à l’affût de conseils. Elle fait de nombreuses décoctions et macérations de végétaux.
Nominé : Quentin PRINCE à Le Poinçonnet (Indre)
Quentin jardine depuis l’âge de 12 ans.
Le petit potager de 61 m², comporte une partie de cultures en plein-air et 2 serres, l’une en verre est équipée d’un radiateur électrique économique. Elle est utilisée pour les semis de printemps et pour l’hivernage des plantes gélives, (actuellement différentes variétés de tomates). L’autre en plastique abrite des cultures diverses toute l’année. Au regard de la faible surface du potager, la diversité des espèces et des variétés est très correcte, constituée de variétés anciennes et modernes dont un beau pied de tomate F1 greffé et une rangée de haricots kilomètres (Vigna sesquipedalis). Le moindre petit espace de terrain est planté. La circulation d’accès aux plantes se fait par un jeu de planches étroites permettant de ne pas tasser le sol. La production comble les besoins de la famille. Le sol est très argileux, mais il été très bien amendé avec du fumier de cheval. Il est frais en profondeur grâce à une nappe alluviale peu profonde. Les techniques modernes sont bien maîtrisées : cultures hors-sol de fraisiers en gouttières et en potées suspendues ; arrosage localisé par goutteurs ; stockage d’eau de pluie récupérant toutes les surfaces de toitures. La protection des plantes se fait sans utilisation de produits chimiques de synthèse, avec acceptation de dégâts limités. Un composteur recueille les déchets de jardin, en partage avec 5 poules dans un parcours spacieux. Le verger de 158 m² est composé d’arbres de plein vent. Quelques arbustes à petits fruits, en quantité limitée complètent l’ensemble. Le jury a retenu ce jardinier pour une nomination, nous l’encourageons ainsi à persévérer et à concourir à nouveau.
Catégorie 2 : potager dans un ensemble collectif de jardins
Grand prix : Francis MICHEL à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne)
1er prix ex-aequo : Danuta BODET à Bourg-en-Bresse (Ain)
Ce jardin surprend par son organisation qui ne ressemble en rien à une parcelle traditionnelle de jardin familial. Avec la pratique des cultures associées, légumes, fleurs, condimentaires sont souvent mélangés avec aussi pour objectif de favoriser les auxiliaires, ce qui donne un aspect agréable mais très fourni pour ce potager de 100m2. Comme le dit elle-même Danuta « on me dit souvent qu’il faut un GPS pour se repérer dans mon jardin car, comme je pratique les cultures associées, mes plantes potagères sont joyeusement dispersées parmi les fleurs et les condimentaires souvent luxuriantes ».
Une part d’improvisation est laissée à la nature en fonction des levées naturelles de plantes. Danuta Bodet possède parfaitement les techniques de jardinage au naturel, association de plantes, amélioration du sol avec du BRF, compostage de surface, paillage généralisé, mélange de variétés, refuge en bois mort pour les auxiliaires dont les carabes, pas de pesticides, utilisation de décoctions, et attachement à favoriser au maximum la biodiversité de la faune comme de la flore. Le jury est surpris par un zinnia géant qui profite du compost sur lequel il pousse, et étonné par des pommes de terre qui poussent dans des sacs ou dans une poubelle. Il existe une bonne diversité de légumes et aussi de fleurs dans cette espace limité, avec légumes anciens mais également recherche de nouveautés. Ce jardin, diversifié, agréable au regard, cultivé par une jardinière aux connaissances étendues et qui sait les valoriser, étonne quant à sa structure qui n’est pas traditionnelle mais qui fait partie d’une « autre philosophie du jardinage » : « le jardin est un lieu de sérénité et de convivialité, et je participe, à mon échelle, à la protection d’une terre vivante ».
1er prix ex-aequo: Agostinho MARTINS à Paris
Agostinho produit une quantité abondante de fruits et de légumes variés de très bonne qualité pour sa famille et ses proches depuis 10 ans dans sa parcelle de 330 m². Son jardin ou coexistent légumes et fleurs est très propre et soigné. Bien qu’il n’en soit pas séparé par une barrière, il contraste avec ses voisins. Pour se protéger des maladies et des ravageurs il utilise à bon escient les divers moyens naturels reconnus. «Je bichonne mes légumes pour me rapprocher de la nature». Les pluies abondantes du printemps ont inondé une partie de son terrain et ont détruit plusieurs cultures. Mais Il accepte ces caprices de la nature et déclare « respecter l’environnement, en devenir le garant et s’inscrire continuellement dans une démarche responsable ». Il réside à Paris mais passe toutes ses journées au jardin pour s’aérer et se nourrir de produits de qualité. Il cultive aussi en grand pots des aubergines, tomates et piments qui seront exposés lors de l’importante fête des légumes qui a eu lieu le 15 septembre dans une salle proche du centre. Très convivial, Agostinho Martins est un excellent jardinier passionné.
L’Association des jardins familiaux de Villeneuve St Georges comprend plus de 840 parcelles sur 22 ha (c’est le plus grand jardin collectif de France et sans doute d’Europe). Cette association encourage depuis plusieurs années les jardiniers à participer au Concours National des Jardins Potagers avec plusieurs candidatures et plusieurs lauréats au palmarès national. Merci à Dario Cerito responsable du centre.
3e prix : Isabelle ROLANDO aux Andelys (Eure-et-Loire)
Le potager de 300 m²est situé dans un ensemble municipal de 40 parcelles. Le terrain argileux en pente prononcée, génère des problèmes de circulation d’eau quand il pleut, et a donc nécessité l’aménagement de terrasses. Si Isabelle sème, plante et récolte, Régis assure l’entretien et les gros travaux. Tout est fait pour jardiner le plus possible en respect de la nature : compostage, paillage, association, rotation, macérations. Les hôtels à insectes sont aussi de fabrication maison, l’orvet est fidélisé grâce à un paillis sous une planche. Isabelle aime recycler les objets, ce qui limite les achats : bidons pour stocker l’eau, poches à huitres faisant office de filet etc. La production est appréciée pour son apport dans l’économie du ménage et le partage avec les enfants et petits-enfants. Et les semences de plusieurs espèces sont récoltées pour l’année suivante. Le jury apprécie les nombreux essais de plantes et fleurs, et le sens du partage et de la convivialité. Madame Rolando ne taris pas d’éloges sur les bienfaits multiples et variés du jardinage : « c’est devenu une passion, et outre le fait de récolter, le jardinage me fait du bien, il me calme, j’adore sentir la terre. C’est un lieu d’émerveillement ».
Catégorie 3 : jardin potager privatif dans un environnement paysager
Grand prix : Florence CATTENOZ et Jean GRANELLO à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin)
Catégorie 4 : jardins ou parcelles pédagogiques
Grand prix : Étienne GRAVE à Saint-André-lez-Lille (Nord)
1er prix et Ordre du ROMARIN : Patrick FONTAINE à Montreuil (Seine-Saint-Denis)
« Bienvenue au jardin » est la devise de Patrick, est c’est surtout un objectif d’accueillir et de conseiller. Ce potager fait partie des jardins familiaux de Montreuil. Il est situé dans la zone historique des murs de pêches. Le terrain n’était plus entretenu. M Fontaine a progressivement transformé cette très ancienne parcelle pour en faire un lieu de visite important pour des milliers de visiteurs que ce soit des écoles, des lycées, des associations, des particuliers… lors de manifestations locales, régionales ou nationales.
Cette parcelle de 200 m2 entourée des murs à pêches est devenue un lieu d’exposition de la diversité des espèces potagères, ornementales mais surtout fruitières. Tous les murs sont utilisés pour mener des formes originales aux différents fruitiers et il continue actuellement à créer de nouvelles formes.
Les très nombreuses espèces sont disposées de manière adaptée afin de faciliter les visites et l’ensoleillement. Tout est extrêmement soigné et l’effet esthétique est évident. Pour faciliter la circulation les surfaces non plantées sont engazonnées. Un étiquetage de qualité permet aux visiteurs de s’informer de toutes les espèces. Ce jardin est une œuvre originale réalisée par un jardinier passionné qui est à la fois formateur, organisateur, créateur et engagé dans de bien nombreuses associations et activités horticoles.
Catégorie 5 : potagers partagés mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association
1er prix : Hourya KONTATE à Arcueil (Val-de-Marne)
Le jardin actuel a été créé il y a 3 ans, il est divisé en 3 parcelles entourées de palissades au milieu d’un ensemble d’immeubles. L’une est consacrée aux aromatiques et aux petits fruits, une autre aux pratiques horticoles et la troisième aux légumes sur un total d’environ 200m². Le terrain appartient à la Mairie d’Arcueil et l’association « Retour à l’essentiel » anime ce « jardin des rêves ». Cette action s’inscrit dans un ensemble d’activités soutenues par la municipalité. Un des thèmes est de mettre en place des plantes comestibles accessibles librement aux citoyens. Il s’agit de la mise en œuvre progressive d’un projet entamé il y a une dizaine d’année. Le jardin est mené actuellement par Nicolas, un jeune en formation passionné et compétent. C’est un lieu d’exposition et d’initiation à la diversité des espèces potagères et aux pratiques de « permaculture ». Les nombreuses espèces sont disposées de manière adaptée afin de faciliter les visites. C’est aussi un lieu d’échanges et de participation des citoyens de toutes catégories sur le thème du potager. Les visites sont libres et les citoyens sont incités à participer aux travaux et aux récoltes. Un étiquetage de qualité permet aux visiteurs de s’informer sur les espèces cultivées. C’est une expérience d’animation dynamique sur la nature en ville qui favorise le lien social et l’initiation au jardinage. Comme nous confie Hourya, la Présidente de l’association « ce jardin fait le lien entre toutes les générations du quartier. Nous avons une priorité envers les enfants et les adolescents pour qu’ils deviennent des éco-citoyens et qu’ils respectent la nature ».
Prix spécial du jury : Association GACI à Saint-Amé (Vosges)
Prix Spécial avec mention du Jury : «initiative citoyenne et sociale». C’est une association d’insertion qui propose à des personnes en grande difficulté de jardiner une demi-journée par semaine encadrées par un animateur bénévole. Sur une surface issue d’un jardin de curé de 1000m² dont 600m² de potager nous apprécions une bonne variété de légumes et d’aromatiques. Le jardin est bien tenu, en respect des principes éco-responsables : compost, paillage, associations, travail à la grelinette … l’eau est récupérée et l’animateur fabrique lui-même certains outils. Les tomates sont cultivées sous serre. Ce jardin est une aventure sociale et humaine importante et comme nous l’explique la Présidente « permet à des personnes en difficulté sociale de consommer en frais des légumes et de les mettre en conserve ». Par la suite ces personnes sont intégrées dans un chantier d’insertion de l’association. Le jury a souhaité mettre à l’honneur ce jardin partagé en attribuant un prix spécial pour cette initiative citoyenne et sociale.
Concours organisé en partenariat avec la FNMJ (Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie), La Vie du Jardin et des Jardiniers, CP JARDIN (Produits biologiques pour le jardin), NATURES MARKET (Nichoirs et abris pour auxiliaires) et DUMONA (Terreaux, supports de culture et paillage.
Une activité rentable mais c’est avant tout la qualité des fruits et légumes produits qui motive les jardiniers.
Étude menée à l’initiative de la section potagers et fruitiers de la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF) en partenariat avec l’Association Jardinot, la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs (FNJFC), SBM Solabiol et le Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants (GNIS).
Afin de préciser l’intérêt des jardins potagers et fruitiers aujourd’hui en France, une étude a été réalisée en 2018 (voir encadré). Elle a permis de dégager plusieurs tendances.
Les motivations pour produire soi-même des fruits et légumes sont nombreuses et diffèrent fortement selon les jardiniers :
La première motivation est de produire soi-même des fruits et légumes de qualité et de les consommer frais (ou conservés).
D’autres objectifs et motivations sont fréquemment cités : être autosuffisant, profiter d’un loisir, se faire plaisir, être en plein air en contact avec la nature, entretenir sa santé, échanger avec ses proches, améliorer l’environnement …
L’intérêt économique ne ressort pas dans les premières motivations. Il est néanmoins important, surtout pour certaines catégories socioprofessionnelles disposant de plus faibles revenus (chômeurs, retraités, agriculteurs …).
L’intérêt économique varie selon les espèces cultivées. Il est particulièrement élevé pour les plantes aromatiques (persil, ciboulette, basilic …) et les petits fruits rouges (fraises, framboises, groseilles…). Les fruits et légumes peuvent être très rentables chez les jardiniers confirmés.
Sans tenir compte du temps passé, en prenant en compte les dépenses engagées (qui fluctuent selon la taille du jardin, les investissements réalisées et les pratiques…) et en estimant la valeur des récoltes sur la base des prix moyens du commerce bio en haute saison, les économies réalisées peuvent varier très fortement mais sont en moyenne proches de 1 500 € par an. Comme plusieurs jardiniers l’on dit : « mon jardin potager c’est mon 13e mois ». Chez les jardiniers ayant répondu, 1 € investi rapporte en moyenne 15 €.
Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude d’ingénieur à AgroParistech par Anoucha Jaubert.
Dans ce but, une centaine de questionnaires ont été recueillis et exploités en 2018.Les jardiniers étaient interrogés sur les quantités récoltées selon les espèces, les dépenses réalisées, le temps passé et leurs motivations pour jardiner… Sachant que le thème de cette étude porte sur un sujet compliqué, avec une variabilité très forte des différents types de données collectées, le nombre de questionnaires enregistrés s’avère insuffisant pour généraliser les tendances dégagées. Afin de consolider les résultats, la SNHF et ses partenaires souhaitent poursuivre la collecte des questionnaires grâce à la participation d’un plus grand nombre de jardiniers ayant noté leurs résultats en 2018 ou les années antérieures.
Mémoire de fin d’étude
L’Étude-enquête sur l’intérêt économique des jardins potagers et fruitiers ; en téléchargement ci-dessus, a été présentée par Anoucha JAUBERT dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IEVU (Ingénierie des Espaces Végétalisés Urbains) à AgroParisTech pour l’obtention du Certificat de spécialité Ingénierie des espaces végétalisés urbains, et d’un stage de six mois, à la Société Nationale d’Horticulture de France.
L’Étude-enquête sur l’intérêt économique des jardins potagers et fruitiers a pour objectif d’apporter des éléments de réponse à cette large question.
La propriété intellectuelle du document reste entièrement celle du ou des auteurs. Les utilisateurs sont donc soumis aux règles du bon usage habituelles, comme pour les publications sur papier : respect des travaux originaux, citation dans des travaux antérieurs, interdiction du pillage intellectuel, etc.
Les utilisateurs ont le droit d’exploiter l’Étude-enquête sur l’intérêt économique des jardins potagers et fruitiers uniquement pour des activités non lucratives, à des fins d’enseignement et de recherche, par citation partielle ou par reproduction intégrale de l’œuvre.
L’utilisateur s’engage à indiquer la référence complète du document: Anoucha JAUBERT, Étude-enquête sur l’intérêt économique des jardins potagers et fruitiers, mémoire de fin d’étude dans le cadre de la dominante d’approfondissement : IEVU (Ingénierie des Espaces Végétalisés Urbains) à AgroParisTech, sous la direction de Christine Aubry et Jean-Daniel Arnaud, maître de stage, Société Nationale d’Horticulture de France, 2018, 83 pages.
En 2018, la section potagers et fruitiers a proposé à tous les jardiniers en ayant fait la demande de participer à un essai comparatif de variétés de courgettes longues non coureuses.
Les jardiniers volontaires ont été répartis en six groupes ayant à comparer chacun 3 variétés. Dans chaque groupe, les semences envoyées comprenaient une variété classique comme témoin, une variété plus récente et une variété de diversification de couleur ou de forme différente.
Les semences étaient codées et un protocole détaillé précisait les opérations et les notations à effectuer (dates de semis, de plantation, d’apparition de dégâts, de récoltes), description et identification des dégâts, dates, quantités et poids récoltés, commentaires et notations des qualités gustatives.
Déroulement général des essais Plus de 120 jardiniers assez bien répartis dans les différents groupes et les différentes régions ont noté et renvoyé de nombreux enregistrements qui ont pu être exploités.
Les conditions climatiques particulières de l’année 2018 ont permis d’avoir des productions satisfaisantes dans la plupart des régions. Mais une partie des jardiniers ont néanmoins vu leurs récoltes fortement affectées pour des raisons très diverses : problèmes lors de la germination, ravageurs, maladies, grêle, formation défectueuse des fruits…
Les semis réalisés, généralement sous abri, ont permis des plantations courant mai. Les premières récoltes effectuées fin juin ont été suivies par des productions importantes surtout en juillet, avec un ralentissement au mois d’août. De nombreux jardiniers ont arraché à partir de la mi-août. Pour ceux qui ont poursuivi, les rendements ont diminué progressivement à partir de septembre puis fortement en octobre.
Résultats Afin de réaliser une synthèse et d’interpréter les résultats de ces essais, nous avons choisi d’affecter des notes de 1 (la moins bonne), 2 (intermédiaire) et 3 (la meilleure) puis de réaliser les moyennes par variété dans chaque groupe.
Résistances aux maladies
L’objectif principal de l’essai était de tester la résistance aux maladies et en particulier à l’oïdium. Le climat très chaud et sec pendant tout l’été et le début de l’automne a empêché un développement important de cette maladie en 2018. Toutefois, des symptômes (taches blanches et poudreuses) sont apparus à partir du mois d’août chez la plupart des jardiniers et ont affaibli les plantes sans les détruire. Ces symptômes ainsi que ceux provoqués par d’autres maladies ont été évalués par une note moyenne décrivant l’état sanitaire à la récolte.
Les variétés les mieux notées ont été : Pixar, Zelia, Cassiopée, Zodiac, puis Amalthée et Astia. Baccara et Diamant ont eu des notes légèrement inférieures mais ont également continué à produire. Grisette de Provence, Adrielle et Orelia ont été les moins bien notées.
Rendements Selon les jardiniers les écarts entre les variétés peuvent être très importants variant de moins d’un kilo à plus de 20 kilos par plant. La majorité des rendements obtenus se situent entre 3 et 12 kilos par plant et le rendement moyen de l’ensemble des variétés testées est de 6,7 kg par plant.
Les comparaisons des rendements moyens montrent de faibles écarts et sont peu ou pas significatifs pour Amalthée, Astia, Baccara, Diamant, Cassiopée et Zelia.
Les autres variétés ont eu des productions plus faibles. On note une tendance à produire par coulure de très petits fruits non valorisables en fin de saison en particulier pour Orelia et Adrielle. La variété Grisette de Provence a été moins productive avec un comportement différent en formant de gros fruits moins nombreux.
Qualités gustatives Les commentaires et les notes sur les qualités gustatives des différentes variétés ont été nombreux, très divers mais souvent contradictoires. Ils ont pu être influencés par la taille des fruits récoltés et leur mode de consommation. Ils portent sur le goût, la fermeté, l’onctuosité, l’amertume, la présence de pépins, l’aptitude à différents modes de préparation…
En comparant les moyennes des notations, trois variétés ressortent en tête : Amalthée, Cassiopée et Zodiac, puis viennent ensuite Zelia. Adrielle, Astia et Baccara suivies de Grisette et Diamant. Orelia et Pixar sont les moins bien notées. Mais ces résultats doivent être interprétés avec prudence tant certains avis apparaissent contradictoires.
De nombreuses autres variétés présentant des caractéristiques différentes auraient bien sûr mérité aussi d’être expérimentées. Quelques jardiniers ont profité de cet essai pour les comparer avec les variétés qu’ils utilisent habituellement et y ont trouvé beaucoup d’intérêt.
Du 16 au 18 novembre 2018 s’est tenue au Parc Floral de Paris une très belle exposition d’orchidées co-organisée par la SNHF et Orchidée75. Compte-tenu de l’arrière-saison très clémente les arbres avaient gardé une grande partie de leurs feuilles, ce qui faisait un cadre naturel très coloré pour l’accueil des visiteurs.
Le jeudi soir, l’inauguration se faisait dans une ambiance très détendue. Tout était prêt pour l’ouverture le vendredi.
Vendredi, samedi et dimanche, six producteurs de renommée internationale exposaient leurs plantes de collection dans un décor préinstallé par les organisateurs bénévoles. La présentation d’orchidées miniatures en terrariums a donné à plusieurs visiteurs des idées de recyclage des aquariums inutilisés. La collection du Sénat était très bien mise en valeur dans un décor raffiné conçu par les jardiniers du Jardin du Luxembourg.
Autour des orchidées, on pouvait trouver aussi des tillandsias et des plantes à bulbes, ainsi que des bijoux élaborés à partir d’orchidées naturelles. Une loterie richement dotée permettait aux visiteurs de rêver ! Des démonstrations de rempotage permettaient aux cultivateurs débutants de s’initier à cette opération cruciale de la culture des orchidées.
Orchidées botaniques : ce sont les espèces telles qu’elles existent dans la nature, mais ici élevées dans des conditions optimales, ce qui permet d’obtenir des plantes plus florifères.
Premier prix : Bulbophyllum phalaenopsis, présenté par Orchidées Vacherot & Lecoufle,
Deuxième prix : Ceratostylis rubra, présenté par Orchidées Vacherot & Lecoufle,
Troisième prix : Aerangis biloba, présenté par La Cour des Orchidées (LCDO).
Orchidées hybrides : ce sont des plantes créées par les producteurs pour améliorer la qualité de la floraison.
Premier prix : Bulbophyllum Elizabeth Ann ‘Buckleberry’ présenté par LCDO,
Deuxième prix : Paphiopedilum Achille Richard présenté par Jardin du Luxembourg,
Troisième prix : Brassia Le Magnifique présenté par L’Amazone Orchidées.
Les orchidées miniatures (moins de 15 cm) ont des floraisons moins somptueuses et ne peuvent donc être comparées aux plantes précédentes. Il leur est réservé une catégorie à part :
Premier prix : Lepanthes zamorensis, présenté par Tropiscape Orchids,
Deuxième prix : Platystelle gyroglossa, présenté par Tropiscape Orchids,
Troisième prix : Diaphananthe rutila, présenté par Varesina Orchidee.
Il est rare que des amateurs puissent atteindre le niveau des professionnels. Mais ils ont souvent des plantes très intéressantes, d’où une catégorie Amateurs :
Premier prix : Diplocaulobium abbreviatum, présenté par Laurent Lerminet,
Deuxième prix : Mystacorchis mystax présenté par Per Erbs,
Troisième prix : Platystele argentosa présenté par Per Erbs.
Enfin le jury a beaucoup apprécié la présentation de la collection de mini-orchidées de Tropiscape Orchids en terrarium très élégamment présentés, ce qui leur a valu un Prix Spécial du Jury.
En conclusion : une belle exposition qui devrait se pérenniser sur un rythme bisannuel.
C’est avec une grande tristesse que sa famille a fait part en cette fin d’année de la disparition de David C.H. Austin Senior, qui s’est éteint paisiblement à son domicile du Shropshire le 18 décembre, entouré des siens, à l’âge de 92 ans.
Issu du monde agricole, passionné dès l’âge de 20 ans par les roses, le fondateur de l’entreprise David Austin Roses Ltd, a consacré plus de 70 ans à la quête de la rose parfaite, alliant la beauté et le parfum des roses anciennes qu’il admirait tant, aux qualités des rosiers modernes, possédant une plus large palette de couleurs et capables de refleurir plusieurs mois. David Austin a ainsi créé plus de 200 variétés de « Roses anglaises », depuis sa première obtention baptisée ‘Constance Spry’ en 1961 à ‘Olivia Rose Austin’, au nom de sa petite-fille, qui a reçu en juin 2018 le Grand Prix de la Rose SNHF.
Une passion familiale puisque son fils, David Austin Junior, a repris la direction générale de l’entreprise il y a maintenant 25 ans. David Austin C.H. Senior était membre de l’Ordre de l’Empire britannique (OBE) et avait reçu la Médaille Victoria de l’honneur (VMH), décernée par la Société royale d’horticulture aux personnalités le plus importantes du Royaume-Uni dans ce domaine.
Nous avons appris avec peine le décès le 5 janvier, après une longue maladie, de René Paquet, à l’âge de 88 ans. Agronome et architecte paysagiste de profession, il avait été pendant près de 20 ans, de 1991 à 2010, président de la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec, dont il était toujours président d’honneur, et l’instigateur entre autres des Floralies internationales de Québec, à deux reprises. Participant régulièrement aux travaux de l’AIPH, Association internationale des producteurs en horticulture, il avait aussi multiplié les contacts en Europe, et plus précisément en France, notamment avec la SNHF, et l’Ordre de Romarin dont il avait créé une filiale au Québec. C’est une grande figure de l’horticulture qui disparaît. Pour la postérité, il laisse la Fondation René Paquet pour l’horticulture et l’écologie, destinée à soutenir financièrement des initiatives réalisées par des citoyens de tous âges et appuyer la recherche appliquée dans ces deux domaines d’intervention.
Pour l’année scolaire 2018/19, Truffaut et sa Fondation organisent la 5e édition du concours PROJET D’AVENIR destiné aux étudiants de la filière horticole et du paysage.
Cette édition porte sur la conception d’un jardin en ville, puis sur la mise en place d’un programme d’animations. Il se veut être une opportunité de mise en relation entre les différentes parties prenantes locales (étudiants, Sce Espaces Verts/Environnement Cadre de vie des Mairies, associations, jardineries TRUFFAUT, habitants,…).
Ce concours tient à rappeler l’importance d’intégrer du végétal au sein des villes pour ses bienfaits environnementaux et de lien social.
Demande d’inscription du 15 juillet au 16 septembre 2019
Sous obligation de réussite aux épreuves du 1er degré avant octobre 2018.
L’examen technique du DAFA 2 a lieu le mercredi 16 octobre de 9h à 12h30 pour tous les candidats.
L’examen Connaissance des végétaux a lieu : le mercredi 16 octobre à partir de 13h pour les candidats francophones / le mardi 15 octobre à partir de 9h pour les candidats non francophones.Veuillez sélectionner un formulaire valide
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