Restrepia

Restrepia guttulata. Sunoochi sous licence CC.
  • Noms latins : Restrepia sp.

 

  • Famille botanique : Orchidées.

 

  • Principaux types : Les Restrepia sont des plantes de petite taille, poussant sur les troncs moussus des arbres. Les espèces botaniques donnent des petites fleurs (2 à 5 cm) aux couleurs chaudes avec des motifs décoratifs bien tranchés. Le croisement entre diverses espèces a permis d’obtenir des hybrides à fleurs un peu plus grosses et de culture facile.

    Le genre Restrepia n’a pas été hybridé avec d’autres genres.
    Dans le commerce, on ne trouve ces orchidées pratiquement que chez les producteurs spécialisés lors d’expositions ou sur Internet.


  • Utilisations : Ces plantes miniatures sont intéressantes pour réaliser des terrariums. Leur floraison est pratiquement continue, ce qui donne un décor durable.

 

 

DESCRIPTION

Restrepia antennifera. Motohiro SUNOUCH sous licence CC.
  • Origine : Les orchidées du genre Restrepia sont originaires des coteaux de la cordillère des Andes où elles poussent à des altitudes comprises entre 1500 et 3500 m, selon les espèces. On les trouve en général à l’ombre dans les forêts de brouillard ou forêts pluvieuses d’altitude où règne une très forte humidité ambiante toute l’année et une bonne ventilation.

 

  • Principales caractéristiques : Les Restrepia forment rapidement des touffes de tiges fines portant une feuille terminale et des écailles souvent très décoratives. Presque toute l’année, des hampes florales très courtes (1 à 2 cm) naissent à la base des feuilles. Chaque hampe florale porte une unique fleur qui dure environ deux semaines, mais les hampes se succèdent régulièrement, si bien que la floraison souvent spectaculaire peut durer plusieurs mois.

    Quelques espèces :

    R. antennifera est probablement la plus courante, et elle a l’avantage de produire des fleurs assez grandes. Cette espèce a été très utilisée en hybridation pour obtenir des fleurs grandes, mais les hybrides lui ressemblent beaucoup, ce qui en limite l’intérêt.

    R. guttulata possède aussi des grandes fleurs, ponctuées de rose.

    R. pandurata possède des petites fleurs, mais le labelle en forme de violon donne une élégance particulière.

 

  • Période de floraison : Quasiment toute l’année si les températures restent fraîches.

 

  • Rusticité : Bien que poussant à une altitude assez élevée, ces plantes ne sont pas rustiques, mais supportent des températures basses. En hiver, une température nocturne inférieure à 10°C ne les dérange pas, mais il faudra veiller à ce que les racines ne restent pas dans un substrat détrempé.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Pour une culture en pot, un substrat composé d’écorces de pin de granulométrie assez fine mélangées à 50 % de billes d’argile convient très bien. Mais on peut aussi pratiquer une culture semi-hydroponique uniquement sur billes d’argile. Enfin, ces orchidées miniatures poussent également sur des plaques de fibres végétales (chanvre ou lin) recouverte de mousse des bois.

 

  • Exposition : Une fenêtre exposée au nord est idéale car elle assure des températures raisonnables, même en été. Le besoin en lumière étant faible, il faut veiller à ne jamais exposer ces plantes en plein soleil. Des feuilles qui rougissent indiquent que la plante est largement surexposée.

 

  • Rempotage : Ces plantes à racines très fines n’apprécient guère d’être dérangées. C’est pourquoi la culture semi-hydroponique est la plus facile car le substrat (composé uniquement de billes d’argile) est minéral et ne se dégrade pas. De même pour la culture sur plaque.

 

  • Multiplication : Diviser une plante devenue trop importante est assez risqué car la cicatrisation en milieu très humide entraîne des risques de pourriture. La section est réalisée avec un sécateur dont les lames seront passées à la flamme pour les désinfecter. La surface de la plaie sera saupoudrée de poudre de cannelle (antiseptique naturel).

    Mais on peut aussi réaliser des boutures de feuille, en enrobant la base d’une tige feuillée dans de la mousse maintenue toujours humide vers 15-18°C.

    Enfin, il est fréquent que se développe à la base des feuilles des keikis (nom d’origine hawaïenne signifiant bébé). Quand ils ont développé un système racinaire suffisant, ils peuvent être détachés et rempotés normalement

 

  •  Conduite de culture :
    – Arrosage : la croissance de ces plantes étant quasi continue, il convient de procéder à des arrosages régulièrement toute l’année sans laisser le substrat sécher. Quand la plante est conservée à basse température, deux arrosages par semaine doivent suffire. En été, arroser tous les jours. On peut même laisser la base du pot ou de la plaque plonger dans de l’eau laissée dans la soucoupe. Les racines très fines et la petite taille de la plante indiquent un très faible besoin en engrais. Il ne sera administré qu’une fois par mois à demi-dose.

    – Vaporisation : Ces orchidées poussent dans des régions fraîches, voire froides, où règne une très forte humidité ambiante toute l’année (rosée matinale abondante et brouillard persistant tard dans la matinée). Il faut donc vaporiser de l’eau de pluie le matin toute l’année, et une ou deux fois dans la journée en été quand la température dépasse 24°C. S’assurer que l’eau ne s’accumule pas parmi les bractées à l’aisselle des feuilles car cela pourrait entraîner la pourriture des hampes florales.

    – Température : il faut essayer de maintenir une température fraîche toute l’année. Une véranda maintenue hors gel est donc idéale pour la culture de ces plantes. En été, on peut les sortir, suspendues à l’ombre sous un arbre (attention aux limaces et escargots). Elles profiteront ainsi de la fraîcheur nocturne.

 

  •  Maladies et parasites courants  : Ces orchidées sont peu sujettes aux attaques des parasites classiques. À l’extérieur, il faut surtout faire attention aux escargots et limaces, et ne jamais laisser un pot posé sur le sol.

 

 

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur.

 

Pour en savoir plus

Le petit Larousse des orchidées de P. Lecoufle, C. et D. Barthelemy et G. Schmidt.

A compendium of miniature orchid species (vol 2) de R. Parsons et M. E. Gerritsen.

Native Ecuadorian orchids (vol 4) de C. H. Dodson.

www.orchidspecies.com/indexqrsel.htm