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[Webinaire] D’où viennent nos légumes ? La journée d’information SNHF partie 3/4

Partie 3 : Les légumes originaires d’Asie.
Webinaire

Programme

  • L’aubergine, par Marie-Christine Daunay
  • L’ail, l’échalote et l’oignon, par Jacky Brechet
  • La carotte, par Emmanuel Geoffriau

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L’aubergine, par Marie-Christine Daunay

L’ail, l’échalote et l’oignon, par Jacky Brechet

La carotte, par Emmanuel Geoffriau

Les intervenants

Origine et diversification

L’aubergine (Solanum melongena L.) est originaire du sud-est asiatique. Ce sont les civilisations anciennes d’Inde et de Chine qui ont, successivement ou peu ou prou concomitamment, procédé aux premières sélections et mises en culture de types moins épineux, produisant de plus gros fruits, moins amers, de formes variées (de rond à très long), et de coloration diversifiée (blanc, vert, plus ou moins anthocyané, uniforme ou bigarrée).

Bien que la domestication de l’espèce soit donc ancienne, on trouve encore des formes sauvages (plutôt pseudo-sauvages, ou spontanées) dans l’arc géographique qui court du Pakistan aux Philippines, essentiellement à proximité des champs et des villages.  Comme l’aubergine est un légume commun très cultivé et consommé en Asie, ces formes « sauvages » coexistent à proximité des variétés cultivées, et du fait d’une morphologie florale favorisant l’allogamie, s’intercroisent spontanément avec elles. Ces flux de gènes naturels ont abouti à une « pollution » du compartiment sauvage, observable en particulier de l’Inde à l’ancienne Indochine, où les formes spontanées présentent parfois, dans une grande variété de nombres et de combinaisons, des caractères domestiqués.

D’autre part, si les préférences des populations locales ont à la fois créé au fil des siècles des variétés cumulant des caractères domestiqués (spinosité réduite, gros fruits solitaires, de formes et couleurs diversifiées, faiblement amers), elles ont aussi créé des variétés locales combinant diversement caractères domestiqués et caractères sauvages (comme une très forte spinosité, et/ou des inflorescences à fleurs multiples, et/ou des fruits sphériques, de très petit calibre – inférieur à 2-3 cm –, et/ou de couleur verte réticulée). Les marchés de légumes thaïlandais sont très illustratifs de l’absence de frontière claire entre les deux compartiments, « sauvage » et cultivé, de l’aubergine. Dans ce pays, les villageois établissent, parmi les plantes d’aubergine poussant spontanément dans leur environnement immédiat, une distinction étonnante entre celles qu’ils considèrent comme « sauvages » et qu’ils détruisent parfois (à petits fruits ronds, verti-réticulés, ternes, très amers, et souples sous la dent), et celles qu’ils récoltent à l’occasion, dont les fruits ont un aspect un peu moins terne, sont peu amers et croquent sous la dent.

Statut botanique des formes sauvages

Après des controverses sur le statut taxonomique des formes sauvages, il est actuellement admis qu’elles méritent, pour plusieurs raisons, d’appartenir à l’espèce Solanum insanum L. et d’être distinguées de l’aubergine cultivée, Solanum melongena L.  Leur régime « naturel » (libre) de reproduction, très distinct de celui des variétés cultivées actuellement (sélectionnées par l’Homme dans un régime de reproduction totalement artificiel et contraint), est le principal argument en faveur de ce statut.

Voyages de l’aubergine

Les traces textuelles les plus anciennes de l’aubergine sont chinoises et indiennes. Remontant au tournant de l’avènement de l’ère chrétienne, elles relatent l’usage à la fois médicinal et alimentaire de l’espèce, et mettent souvent aussi en garde contre ses effets néfastes sur la santé. Poésie, dictionnaires, traités médicaux-botaniques et agronomiques ultérieurs, permettent ensuite de suivre les voyages de l’aubergine vers l’est (elle aurait atteint le Japon au VIIIe siècle apr. J.-C.), et vers l’ouest. Sur ce long trajet, son arrivée au Moyen-Orient n’est pas encore documentée précisément à ce jour, du fait de la difficulté d’identification, d’accès (et de compréhension) des sources anciennes locales. L’espèce n’était connue ni des Grecs ni des Romains, alors qu’ils firent des incursions et conquêtes à l’est de la Méditerranée. L’aubergine est mentionnée dans certains ouvrages médicaux perses tardifs, comme ceux des érudits Rhazès (865-925) et Avicenne (980-1037), mais on peut supputer que l’aubergine atteignit le Moyen-Orient plus tôt que les IXe ou Xe siècles, à une période située entre la scission de l’empire romain à la fin du IVe siècle et l’hégire (570-632).

En effet, la suite des voyages de l’aubergine vers l’Afrique et l’Europe est liée au fulgurant expansionnisme arabe, par terre et mer, entre les VIIe et VIIIe siècles. Dès le VIIIe siècle, l’espèce est mentionnée en Éthiopie où de nombreux termes linguistiques la décrivent. Son premier signalement en Europe du Sud se trouve dans un abrégé de médecine rédigé vers 850 apr. J.-C. à Cordoue (Andalousie) par Abd al-Malik ibn Habib où elle est mentionnée par son nom arabe badhinjan. Au XIIe siècle, en Andalousie, le médecin Averroes et l’agronome Ibn Al Awam la décrivent comme un légume commun et apprécié dans le sud de l’Espagne. En Italie, à la même période, l’aubergine est décrite dans le Circa instans (De simplici Medicina ou livre des simples médecines) de Matthaeus Platearius (11..-1161). Ce médecin de l’école de Salerne compila en un seul traité tous les savoirs et traditions médicaux et thérapeutiques grecs, arabes et de Salerne. Comme les érudits perses, Platearius mentionne les dangers sanitaires de l’aubergine, tout comme ses vertus médicinales ou alimentaires moyennant des précautions d’emploi qu’il détaille. En Europe septentrionale, un peu plus tard, Albertus Magnus (v. 1200-1280), philosophe, théologien et scientifique germain, mentionne l’aubergine dans son De Vegetabilibus.

Représentations graphiques de l’aubergine en Europe

Les premières illustrations (colorées !) européennes d’aubergine se trouvent dans de nombreux herbiers illustrés à partir de la fin des années 1200, début des années 1300, et dérivés des compilations textuelles antérieures. Leurs dessins colorés sont botaniquement peu précis, mais ils nous donnent l’opportunité de voir les aubergines de l’époque, avec leurs fruits ronds ou ovoïdes, blancs, mauves ou plus foncés. Les plus belles illustrations d’aubergine se trouvent dans des manuscrits tardifs, connus sous le nom de Tacuinum Sanitatis ou Tables de Santé. Ces ouvrages, illustrés de miniatures magnifiques, dérivés du traité médical Taqwim al-sihha bi al-ashab al-sitta (renforcer la santé par six causes) du médecin bagdadi Ibn Butlan (XIe siècle), ont été composés entre 1380 et 1450 pour des familles aristocratiques du nord de l’Italie.

Le réalisme des représentations d’aubergine (et de toutes les plantes) sera cependant nettement amélioré dans les herbiers peints de Leonhardt Fuchs (1543) et de Georg Oellinger (1553), respectivement médecin et apothicaire. L’invention de l’imprimerie (v. 1455) permettra la création et une large diffusion des herbiers imprimés, dont le texte sera illustré de gravures sur bois qui, pour l’aubergine, reprendront souvent le dessin de Fuchs avec des petits fruits. Les premiers fruits longs sont représentés dans le Historiae Generalis Plantarum de Dalechamps (1586). À partir du XVIe siècle, les supports sur lesquels des aubergines sont représentées deviendront de plus en plus des œuvres de valeur artistique, beaux livres, fresques peintes, bas-reliefs, tableaux et vélins. À partir de la fin du XVIIIe siècle, de nouveaux types de représentation graphique apparaissent avec les premiers catalogues de semences, comme ceux de Vilmorin, qui révèlent brutalement la présence en France d’une diversité de tailles, formes et couleurs de fruits invisible jusque-là, mais sans doute déjà introduite via l’intensification des échanges commerciaux au fil des siècles et la curiosité européenne pour toutes les nouveautés exotiques.

Représentations graphiques de l’aubergine en Asie

Les plus anciens dessins datent des XIe et XIIe siècles et représentent des fruits sphériques. On peut supposer qu’ils sont blancs en l’absence de remplissage des formes. Le premier dessin coloré (dans le Lüchanyan Bencao, 1220 – Dynastie Song du sud) représente une couleur de fruit absente du matériel européen de la même époque : le calice est violet foncé, tout comme l’épiderme du fruit, sauf à la lisière du calice où l’épiderme est presque blanc. Ce dernier caractère, contrôlé par un gène récessif, est caractéristique du matériel d’Extrême-Orient. Cette couleur particulière est également représentée sur un écran pliable coréen du XVIe siècle. Les estampes de l’époque Edo (1603-1868) ou plus tardives apportent les représentations les plus stylisées de l’aubergine, y associant souvent le faucon et le mont Fuji, en illustration du proverbe japonais selon lequel le plus heureux présage pour la nouvelle année est un rêve associant le Mount Fuji, le faucon et l’aubergine.

L’aubergine aujourd’hui

La sélection sur des bases scientifiques, à partir d’hybridations dirigées pour des objectifs d’amélioration précis, commencera vraiment au XXe siècle, avec les premiers hybrides F1 créés au Japon avant 1935. En France, les premiers hybrides d’aubergine seront créés par l’Inra au début des années 1970, avec F1 Bonica (globuleuse pourpre) et F1 Baluroi (demi-longue pourpre) et cette structure génétique s’est rapidement généralisée, en France et ailleurs, dans la gamme des variétés cultivées. En Europe de l’Ouest, la sélection se concentre sur les formes intermédiaires, la fermeté de la chair, l’absence de graines, la couleur très noire et brillante de l’épiderme du fruit, l’absence d’épines sur la plante et le calice, et l’adaptation à la culture intensive, notamment sous abris et sur de longs cycles de culture, contre-saison comprise. En Asie, les objectifs de sélection sont plus diversifiés, du fait de types variétaux très divers selon les pays, et du fait de l’existence de résistances génétiques à quelques maladies tropicales.

Marie-Christine Daunay

Après une première formation à l’ENITH d’Angers (Ecole nationale des ingénieurs des techniques horticoles, 1974-1977), puis un diplôme d’Etudes approfondies (DEA, 1982) suivi d’une thèse de doctorat (1986) soutenus à l’Université d’Aix Marseille, Marie-Christine Daunay a fait carrière à l’INRAe, Unité de Génétique et Amélioration des plantes de Montfavet (Vaucluse) en tant qu’ingénieur d’étude puis de recherche jusqu’en 2021. Ses domaines de prédilection ont été la sélection, la diversité génétique, les espèces apparentées ainsi que la domestication et l’histoire des solanacées, avec une approche plus particulière sur l’aubergine. Elle a animé plusieurs réseaux de gestion des ressources génétiques des solanacées, en France et en Europe.

  • Partir de la forme sauvage dans les centres d’origine
  • Décrire les introductions jusqu’en Europe au cours du temps
  • Décrire les points forts de la domestication et de la sélection (aspects technique et/ou méthodes) 

L’ail, l’oignon et l’échalote

Ces trois légumes à vocation essentiellement condimentaire sont classés dans les Alliums alimentaires.

Ce genre Allium comprend un très grand nombre de plantes, plus de 700 espèces, parmi lesquelles ces trois-là prennent une place notable dans l’alimentation humaine.

La taxonomie n’est pas définitivement arrêtée dans ce genre, comme on le verra d’ailleurs dans certains exemples évoqués.

On présentera tout d’abord quelques généralités propres à ces trois espèces, avant de situer leur origine historique et leur domestication, ce qui a conduit aux produits que nous consommons actuellement. Les méthodes actuelles de sélection seront précisées.

  1. Quelques chiffres pour situer l’importance alimentaire de ces trois espèces en France

– L’ail, c’est 18 000 tonnes de production/an en France (10 fois moins que l’Espagne). On exporte vers l’UE 10 000 t/an mais on importe (d’Espagne, Chine et Argentine) 28 000 t/an. Au final, 36 000 t sont consommées annuellement dans notre pays.

– L’oignon, dont près de 600 000 t sont produites en France chaque année, a progressé très significativement ces dernières saisons. Avec des exportations en hausse (100 000 t) et des importations stables (135 000 t/an). Au final, la consommation s’établit autour de 635 000 t/an.

Pour rappel, 6 millions de tonnes sont produites dans l’UE dont environ la moitié par l’Espagne et les Pays-Bas.

– L’échalote se situe un peu au-dessus de l’ail en quantités consommées. À une production nationale d’échalote dite traditionnelle proche de 40 000 t/an, viennent s’ajouter environ 4 000 tonnes d’échalote issue de semis.

En comparaison de la quantité totale de légumes consommée en France (plus de 5 millions de tonnes), cela peut paraître assez modeste (à peine 15 %). Mais ces trois plantes ont une vocation principalement condimentaire (un peu moins toutefois pour l’oignon), apportant aux mets avant tout un complément de goût auxquels s’ajoutent quelques arguments bénéfiques sur la santé. Ce qui conduit à relativiser leur importance et leur donne de ce fait une présence conséquente dans l’alimentation humaine.

Leurs propriétés singulières expliquent le travail d’amélioration et de domestication entrepris de longue date par les humains depuis la découverte de ces plantes sauvages dans leurs aires d’origine et au gré des échanges commerciaux.

  1. Un goût et une odeur bien spécifiques

Quand on broie ces trois produits, une odeur forte assez typique de chaque espèce se dégage, due à des précurseurs soufrés qui se transforment en sulfures volatils (par le biais d’une enzyme. Exemple, l’alliinase dans le cas de l’ail).

  1. Les Alliums alimentaires. De quelles plantes parle-t-on ?

Ce sont des plantes généralement herbacées vivaces à bulbes, à feuilles simples, basiques engainantes et aux fleurs formant une ombelle à l’extrémité d’une hampe nue.

Ce sont des monocotylédones hermaphrodites de la famille des amaryllidacées (anciennement liliacées). Les fleurs comportent six étamines entourant un style émergent. Le fruit est une capsule contenant les graines.

Certaines, en plus de leur tendance à la reproduction sexuée par graines, se multiplient végétativement à partir de bulbilles, en général provenant de la souche, parfois des inflorescences.

Parmi les Alliums alimentaires, outre l’ail, l’oignon et l’échalote, on peut citer l’importance du poireau (180 000 t produites en France) et en moindre importance, des produits comme la ciboulette, la ciboule, etc.

  1. L’ail. Aire d’origine de l’ail (Allium sativum)

Le centre de primo-diversification se situerait en Asie centrale, autour de Samarcande en Ouzbékistan (Kazakhstan, Tadjikistan, Xingjiang) avec une branche secondaire en Méditerranée et dans le Caucase et une autre en Afghanistan et au nord de l’Inde. Ces souches sauvages seraient à l’origine des divers cultivars sur lesquels s’appuiera plus tard la sélection moderne.

Ces plantes étant présentes spontanément dans l’environnement de nos ancêtres, leurs propriétés gustatives particulières suscitèrent très vite de l’intérêt. On trouve trace de la présence de l’ail très anciennement, en Mésopotamie, en Égypte, en Grèce et chez les Romains. Peu à peu, leur goût singulier assez puissant suscita l’imagination (en leur attribuant des propriétés souvent favorables : bienfaits sur la santé, sécurité, protection). On peut penser que la relative aisance avec laquelle il était possible de multiplier ces plantes l’année suivante à partir de petits bulbes conservés (gousses, caïeux) fut un facteur d’amélioration notable qui permit de passer progressivement à des formes plus évoluées aux performances accrues. Plus ou moins sciemment sans doute au début, mais beaucoup plus volontairement à partir de 1600 comme on le constate dans la publication de l’agronome français Olivier de Serres : Théâtre de l’agriculture.

  1. La sélection de l’ail

Cette domestication de la plante sauvage par l’homme se poursuivit peu à peu, non seulement dans les aires d’origine mais aussi au fur et à mesure que les échanges commerciaux s’établirent à travers pays et continents.

Des caractères comme la grosseur du bulbe, l’intensité du goût, le comportement cultural plus ou moins aisé (adaptabilité au secteur cultivé avec les aspects de longueur de jour influant sur la tubérisation…) et d’autres propriétés recherchées des utilisateurs, conduisirent à la création de clones sur lesquels le travail de sélection moderne s’installa à partir du milieu du siècle dernier.

Dans les années 1980, un travail collectif de spécialistes physiologistes, sélectionneurs et phytopathologistes a recensé les groupes variétaux d’ail que l’on peut répertorier sur la planète (Les Alliums alimentaires reproduits par voie végétative, ouvrage coordonné par C.M. Messiaen, paru en 1993).

  1. Reproduction par graines et reproduction par voie végétative

Les chercheurs botanistes qui se sont appuyés d’abord sur des caractères comme la morphologie des feuilles pour classer les Alliums, admettent qu’il faut pour cela aller plus loin dans l’étude de leurs organes floraux. Leur mode de reproduction vers la voie végétative, orientation imposée par l’homme chaque fois qu’il en a ressenti l’intérêt, est une tendance toutefois spontanée dans certaines de ces espèces.

Le retour à une production de graines a été favorisé récemment par le travail des sélectionneurs en vue de faire avancer la création moderne dans certains exemples, comme on l’évoquera pour l’ail et l’échalote.

  1. Sélection massale puis clonale de l’ail

Les populations anciennes cultivées traditionnellement à partir de reproduction de bulbes réservés en tant que « semences » pour l’année suivante, étaient par nature très hétérogènes. Les tentatives pour améliorer leurs performances, les homogénéiser en ne gardant que les bulbes les mieux conformés montrèrent vite leurs limites. Aussi il s‘avéra nécessaire d’introduire la notion de sélection clonale à partir de bulbes prometteurs sur plusieurs générations, à même de confirmer cette amélioration, pour se limiter à la culture de ces derniers. Cette méthode fut facteur d’amélioration pour les principaux clones cultivés.

  1. Étape suivante : la régénération par culture de méristèmes

La présence de virus quasi généralisée sur les plantes d’ail en France a amené les chercheurs à utiliser la culture de méristèmes pour une amélioration sanitaire immédiatement perceptible en production. Dans les années 1980, cette technique de laboratoire a permis d’obtenir des résultats probants. Ces petits amas de jeunes cellules situées dans les bourgeons étant quasi exempts de particules virales, leur reproduction en conditions stériles, puis leur culture en tubes à essai et bocaux pour recréer des plants viables, furent le moyen le plus rapide de régénérer des variétés fortement virosées. Les progrès furent importants en ce qui concerne l’assainissement contre l’OYDV (Ognon Yellow Dwarf Virus) ou la « bigarrure de l’oignon ».

  1. L’obtention de plants certifiés à partir de ces variétés améliorées

En pointe dans ces techniques et disposant de bon matériel cultural, la France a mis au point dans les années 1970 en ail (1980 pour l’échalote) une production contrôlée de plants certifiés, destinée ensuite aux agriculteurs cultivant de l’ail de consommation. Un schéma sur plusieurs années (afin de disposer du potentiel de quantité suffisant) fut proposé. Chaque génération servira de plants à la suivante, avec des préconisations culturales strictes et ce sous contrôle d’organisations structurées (Gnis, Soc, Prosemail, Inra…). Ce schéma permit d’assurer aux plants une maîtrise sanitaire indiscutable et donna des garanties de sécurité au produit commercialisé.

  1. Nouvelles techniques de création variétale

L’obtention de nouveaux clones par semis de graines est une voie prometteuse pour les sélectionneurs et a déjà abouti à des nouveautés, cultivées désormais à grande échelle.

Cherchant à poursuivre l’amélioration des variétés proposées aux agriculteurs, de nouvelles techniques furent et continuent de faire l’objet d’innovations parmi les chercheurs travaillant sur cette espèce. Le recours aux biotechnologies ne garantit toutefois pas une réussite aisée de ces programmes, certains étant abandonnés après tentatives infructueuses (mutagénèse par irradiation, mutagénèse chimique). D’autres sont en cours de réalisation (variabilité in vitro…) et pourraient conduire à l’introduction de nouvelles variétés sur le marché, détentrices de caractères intéressants.

  1. L’oignon. Aire d’origine de l’oignon (Allium cepa gr. cepa)

Elle est difficile à situer avec exactitude, les plantes d’origine se situant en Asie centrale très probablement, car sa présence dans l’alimentation remonte à très loin dans toute la région allant de la Palestine au nord de l’Inde (Baloutchistan). On en consommait en Mésopotamie, en Égypte, chez les Grecs et les Romains. Il était conseillé d’en manger dans notre pays en l’an 800 (recommandé dans le Capitulaire de Villis de Charlemagne au début du IXe siècle) et l’oignon était très courant dans la nourriture en Sicile au cours du Xe siècle.

L’oignon était très prisé comme condiment mais aussi, du fait de sa relative douceur pour certaines variétés, en tant que légume, souvent associé à d’autres dans de nombreux plats.

  1. Reproduction par graines de l’oignon

Une graine d’oignon semée au printemps donne généralement un bulbe unique qui est récolté de l’été à l’automne, selon le caractère de précocité de la variété en question. Si on devait la laisser sur place, en conditions pas trop rigoureuses tout l’hiver, on obtiendrait une repousse de la plante au printemps suivant (année N+1) à l’origine du développement d’une hampe florale produisant des graines en cours d’été. Le caractère bisannuel de cette plante est sa caractéristique principale, mais dans la pratique, la production de semences est réalisée à partir des bulbes récoltés l’été et mis en terre au printemps suivant.

C’est une plante dite sensible à la photopériode, classée comme plante de jours longs, avec un renflement de son bulbe situé à sa base. Sa bulbification (parfois appelée tubérisation) intervient de ce fait en été sous nos latitudes pour la majorité des variétés cultivées.

Pour ces raisons, des variétés cultivables plus au nord comme aux Pays-Bas, de même que plus au sud en Espagne par exemple, ne se trouvent pas forcément adaptées aux conditions de culture du Val de Loire, du fait d’une longueur de jours estivale différente. Les sélectionneurs tiennent compte aujourd’hui de ce fait pour proposer sur la planète des variétés adaptées à chaque territoire.

  1. Méthodes traditionnelles d’amélioration

Au fil des siècles, les cultivateurs ont sans aucun doute laissé en terre ou bien conservé à partir de leurs récoltes quelques bulbes utilisés l’année suivante comme futurs porte-graines. Sur deux saisons, une même variété, souvent une population assez hétérogène, s’entretenait ainsi, avec un large brassage de gènes. La fécondation croisée entre ces plantes allogames (surtout entomophile, par les insectes) se combine en effet avec une certaine dose d’autofécondation.

Un travail de sélection plus abouti a débuté au moment où les agronomes ont recommandé de sélectionner les plus beaux sujets pour obtenir les graines au potentiel plus performant. L’exemple des conseils d’Olivier de Serres en 1600 peut de nouveau ici être cité.

Les variétés « populations » issues de ces bonnes pratiques liées à l’observation, furent donc exclusives jusqu’au milieu du siècle précédent (XXe), avant que n’apparaissent les premières nouveautés obtenues volontairement de façon hybridée.

  1. Les variétés hybrides d’oignon

Les établissements semenciers s’appuyèrent sur un travail conséquent pour proposer aux agriculteurs des variétés hybrides dont le principal argument était d’obtenir une homogénéité de plus en plus forte. Cela donnera à la culture un niveau de régularité désormais amélioré, facteur d’accroissement très significatif des rendements. Ainsi, dans leurs catalogues, une multitude de variétés toujours plus compétitives fut offerte aux producteurs qui mirent au point en parallèle, avec les équipementiers, des techniques de culture toujours plus poussées. Cela conduira à des améliorations de performances très significatives.

Avec ces nouvelles variétés, les cultures d’oignons, longtemps cantonnées à des bassins modestes, s’élargirent de ce fait aux grandes plaines céréalières, avec des méthodes qu’on peut qualifier aujourd’hui de résolument industrielles.

L’obtention de ces variétés hybrides de première génération, puis avec des variantes selon des méthodes plus sophistiquées, fait l’objet de travaux de recherches et de mise au point que seules des firmes très spécialisées sont à même d’entreprendre, en parallèle et en relation parfois avec la recherche publique.

En oignon, les critères recherchés sont nombreux, allant de la couleur des tuniques et de celle de la chair, du calibre des bulbes à la fermeté avec des taux variés de matières sèches, l’aptitude à la longueur de jours, les résistances aux maladies (champignons foliaires ou telluriques par exemple), etc. Et le panel de nouveautés proposées chaque année est large désormais, en considération de la puissance des firmes qui œuvrent dorénavant sous toutes les latitudes.

  1. L’échalote. Aire d’origine de l’échalote (Allium cepa gr. aggregatum)

Au sein des Allium cepa, on distingue botaniquement l’oignon (groupe cepa) de l’échalote (groupe aggregatum). Longtemps on a évoqué pour cette dernière une espèce spécifique intitulée Allium ascalonicum, mais désormais la relative proximité avec l’oignon ne semble plus faire de doute au sein de la taxonomie récente. Ce consensus scientifique fut consolidé avec l’inscription distincte des variétés sur le Catalogue officiel des variétés de l’Union européenne dans les années 1990. Et un oignon de forme allongée, au léger goût d’échalote, fut classé d’autre part dans une rubrique spéciale intitulée « échalion » en 1995 au sein de ce même catalogue oignon.

La grande différence entre l’échalote et l’oignon (tout au long de leur histoire ancienne et commune) c’est, outre leur goût bien distinct, la tendance naturelle de l’échalote à se reproduire de façon végétative, quand l’oignon préfère la reproduction sexuée. Si l’aire géographique, difficile à définir avec précision, semble bien recouper celle de l’oignon, (des plantes apparentées existent au Turkestan), nos ancêtres au fil du temps ont probablement remarqué ces propriétés singulières des plantes originelles, qu’ils ont su reproduire pour conduire peu à peu aux types cultivés variés, présents au début du siècle dernier.

La ville d’Ascalon en Judée lui aurait donné son nom (…), mais il est certainement faux d’expliquer que les Croisés sont à l’origine de sa présence en Europe occidentale, alors qu’on trouve l’échalote dans le Capitulaire de Villis dès l’an 800.

On distingue aujourd’hui couramment deux types majeurs d’échalotes, l’échalote rose dite de type « Jersey » et l’échalote grise, plus rare et dont la similarité de caractères la conduise à être classée en tant qu’Allium oschaninii (avec tunique très coriace, chair violacée, racines puissantes, quasi-absence de montaison à graines).

Les chercheurs en systématique ont tenté de préciser les relations de proximité botanique entre échalote et oignon, comparant diverses espèces sauvages regroupées en Alliums et s’en tiennent désormais à cette taxonomie. Les nombreuses appellations populaires des variétés fermières sont facilement source de confusion, nécessitant une certaine prudence pour savoir de quoi on parle.

  1. Les débuts de la sélection de l’échalote en France

Au début des années 1980, des premiers clones collectés à partir de variétés populations fermières, sont régénérés sur le plan sanitaire, à partir de cultures de méristèmes. Débarrassées du virus OYDV, une demi-longue de Jersey (Mikor) et une longue de Jersey (Jermor) issues des travaux de l’Inra, commencent à être cultivées. Leurs performances sont rapidement constatées à la hausse, avec un rendement amélioré de l’ordre de 25 %.

D’autres sont laissés en l’état, car de moindre intérêt commercial (type bretonne ronde, néerlandaise de divers coloris, longue qui monte…).

Les types tropicaux, très cultivés dans des pays comme l’Indonésie, ou chinois, ou encore africains, ne présentent pas non plus d’intérêt en culture dans nos régions.

  1. La production de semences certifiées d’échalote

Similaire à l’ail commencé dans les années 1960, un schéma de production de semences certifiées d’échalote se met en place sous l’impulsion de quelques acteurs au début des années 1980. Inra, Gnis et Soc, Prosemail et organisations professionnelles mettent au point un schéma qui permet en cinq à six générations d’obtenir une quantité de plants (*) certifiés équivalente aux besoins de la profession spécialisée.

(*) En échalote on parlera plus tard couramment de plants plutôt que de semences du fait d’un conflit autour de la détermination botanique, survenant lors de l’arrivée sur le marché d’échalote de semis.

Des règles strictes d’isolement des parcelles de plants, de rotation de terrain, d’épuration et de contrôles par analyses sont imposées, auxquelles s’ajoute une traçabilité précise de tout ce matériel végétal.

L’objectif est de mettre en mains des cultivateurs acquéreurs de ce plant certifié une quasi parfaite garantie sanitaire (contre virus et champignons telluriques…). Les résultats, comme en ail, s’avérèrent rapidement très probants, encourageant à la généralisation de ce schéma, et progressivement des nouveautés variétales furent proposées par un nombre toutefois limité de sélectionneurs.

  1. La création de variétés d’échalote se cultivant à partir de graines

Au tout début des années 2000, un sélectionneur néerlandais propose à la vente des variétés d’échalotes se cultivant de façon relativement similaire à l’oignon, à partir de semis de graines. Au-delà d’un conflit (qui n’est d’ailleurs pas définitivement clos), portant sur la légitimité d’appeler échalote des plantes qui peuvent s’avérer pour certaines botaniquement plus proches de l’oignon, car issues de croisement intra-spécifiques (entre groupe cepa et groupe aggregatum), c’est un enjeu à la fois commercial et de défense de l’authenticité de l’échalote et de son goût qui se joue. Une proportion notable d’échalote issue de semis est à ce jour constatée en consommation, à côté des échalotes dites traditionnelles, fleuron de la production nationale.

Mais au-delà de ce problème, c’est par la production de graines, en provoquant la montaison de clones, que sont passés nos chercheurs nationaux, à l’origine de variétés récentes qui sont cultivées désormais, de retour en reproduction végétative.

  1. L’ail, l’oignon et l’échalote, trois Alliums condimentaires « importés » d’Asie centrale

Originaires des régions du centre de l’Asie, ces trois Alliums représentent une part importante de notre alimentation. Il est loin le temps où nos ancêtres, constatant la particularité du goût et de l’odeur de ces plantes singulières et attrayantes, travaillèrent peu à peu à leur amélioration au fil des siècles.

Leur connaissance scientifique de plus en plus approfondie permet aujourd’hui aux semenciers d’offrir aux agriculteurs des variétés toujours plus performantes, au grand plaisir des consommateurs. Et un travail de fond semble entrepris pour rechercher et sauvegarder des plantes sauvages proches et dont le potentiel génétique est à même de fournir des caractères utiles à la création des variétés de demain.

Jacky Bréchet

  • Ingénieur des techniques agricoles (Enita Bordeaux 1973)
  • Spécialisé en protection des plantes puis en productions légumières
  • Carrière professionnelle en Anjou (1975/2013). Conseils techniques et développement des productions de légumes (Chambre d’Agriculture puis Coopération agricole)
  • Appui aux exploitations et animation responsable du service technique de la SCA Fleuron d’Anjou. Destination d’une large gamme vers le marché du frais : oignons, échalotes, melons, tomates, asperges, radis …. Porteur principal du dossier IGP échalote d’Anjou.
  • Secrétaire technique national de la Section échalote de Prosemail.
  • Membre de la Section potagère du CTPS (représentant les Utilisateurs de semences et plants)
  • Retraité senior bénévole (Ecti 49) depuis 2013 en tant qu’expert légumes (10 missions en Chine…)
  • Engagé dans diverses organisations para-professionnelles agricoles
  • Rédaction récente d’un ouvrage illustré de 180p. « 30 années d’ambition collective pour le développement des légumes en Anjou ».

La carotte n’a pas toujours été consommée pour sa racine et n’a pas toujours été orange. Il s’agit même d’un légume récent. À partir de l’Asie centrale, la carotte a fait le tour du monde avec des évolutions de formes et de couleurs que l’on peut retracer grâce à de l’iconographie, des écrits, mais aussi des marqueurs moléculaires. Grâce à ses maraîchers de ceinture verte, la France est considérée comme un centre de diversification secondaire de la carotte. La riche histoire évolutive de cette espèce se traduit par une importante diversité génétique, encore insuffisamment connue et valorisée.

Emmanuel Geoffriau

Emmanuel Geoffriau est professeur en diversité génétique et agronomie des cultures légumières à l’Institut Agro et chercheur à l’Institut de recherche de l’horticulture et des semences à Angers. Ses recherches portent sur la diversité génétique, la gestion des ressources génétiques et le déterminisme génétique combiné à l’adaptation à l’environnement des caractères de qualité. Il est responsable de la collection française de ressources génétiques de carotte et du groupe de travail ISHS Carrot and other Apiaceae.

Les animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’État, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Daniel Veschambre

Daniel Veschambre, ingénieur horticole, a fait sa carrière au Centre Technique des Fruits et Légumes (Ctifl) ; après un temps de travail de R&D dans le secteur légumes et fraisier, il a occupé divers postes notamment   à la direction du département Qualité des F&L et Protection de l’environnement. Il a finalement dirigé le département Légumes et fraisier du Ctifl pendant 12 ans, en développant notamment les travaux visant à réduire et à trouver des alternatives à l’emploi des produits phytosanitaires de synthèse.

Philippe Morel-Chevillet

  • Diplômé de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs des Techniques Horticoles (ENITHP) d’ Angers, Ingénieur d’étude INRA de 1985 à 2007, Ingénieur de recherche INRA, de 2008 à 2019;
  • 1982-86 : Directeur technique d’une station régionale d’expérimentation en fruits et légumes en Corse
  • 1986-96 : Responsable d’un programme de recherche appliquée puis directeur technique d’une station d’expérimentation en horticulture ornementale (Comité National Interprofessionnel de l’Horticulture à Angers)
  • 1996-2008 : Responsable d’un programme de recherche sur l’agronomie horticole et les supports de culture (INRA d’Angers)
  • De 2008 à 2019 : Co-responsable d’un programme de recherche sur le déterminisme génétique et environnemental de l’architecture du buisson (Institut de Recherche en Horticulture et Semences d’Angers)
  • De 2014 à 2019 : Président du Conseil Scientifique de l’Institut Technique de l’Horticulture ASTREDHOR
  • De 2017 à 2019 : Co-animateur de l’Unité Mixte Technologique STRATège.

[Webinaire] Comprendre pour tailler (conseil scientifique et section arbres et arbustes d’ornement)

Le programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne.

Deux à trois spécialistes de la thématique partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le sixième webinaire de la série est organisé avec la section arbres et arbustes d’ornement!

Lundi 05 décembre de 14h 30 à 17h 

Conférencier.e.s

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle a fait toute sa carrière professionnelle dans l’enseignement supérieur agricole d’abord comme enseignant chercheur en physiologie végétale appliquée aux plantes de l’horticulture à l’École Nationale Supérieure d’Horticulture (ENSH) de Versailles, puis comme professeur d’horticulture ornementale à Angers, d’abord à l’Institut National d’Horticulture (INH) puis à Agrocampus Ouest.

Elle a par ailleurs été présidente de la section « plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales » du CTPS (comité technique permanent de la sélection) et présidente de l’association Terre des Sciences.

Aujourd’hui retraitée, Noëlle Dorion est membre de la Société Nationale d’Horticulture (SNHF), membre de son conseil scientifique et membre de l’Académie d’agriculture de France.

Conférence : Quelles caractéristiques pour les ligneux d’ornement ?

Les végétaux ligneux d’ornement (VLO) ont pour première caractéristiques d’être des végétaux. En effet, les VLO sont des plantes comme les autres. Ils sont fixés et leur croissance harmonieuse, comme leur résistance à divers stress résulte de leur sensibilité aux facteurs de l’environnement et de l’intégration de ceux-ci dans la plante via les hormones notamment. Les VLO ont comme deuxième caractéristique d’être ligneux. Cette caractéristique associée à la capacité des bourgeons à être « dormants » pendant la mauvaise saison assure leur survie et prépare la croissance de l’année suivante. Cette pérennité de l’appareil végétatif est complétée par la possibilité de refleurir annuellement pour peu que la période de juvénilité qui est aussi une caractéristique des végétaux ligneux soit passée. Les VLO ont comme troisième caractéristique d’être ornementaux soit par leur système de ramification soit par leur floraison. Les signaux hormonaux qui commandent ces deux aspects sont les mêmes que ceux évoqués plus haut mais le résultat dépend aussi des caractéristiques génétiques des plantes. C’est pourquoi même s’il y a quelques grandes règles de ramification permettant de classer les VLO en arbres, arbustes et buissons, il existe une immense diversité tout à la fois avantage et difficulté pour le jardinier (exposés suivant).

Mary Fruneau 

 Mary Fruneau, passionnée de nature, est adhérente de plusieurs associations horticoles. Les échanges avec jardiniers et pépiniéristes, les visites de jardins et de fêtes des plantes depuis plus d’une vingtaine d’années lui ont permis de devenir, peu à peu, une « jardinière amateure éclairée ».

Après une carrière de professeure de Sciences Physiques en lycée, elle a pu donner libre cours à sa passion pour les arbres et arbustes dans son jardin, créé et entretenu à quatre mains : « Le jardin de Mary & Joël » https://sites.google.com/site/lejardindemaryjoeel/home?authuser=0

Présidente de la commission voyages de la SNHF depuis 2018, Mary est devenue administratrice, en 2021 et présidente de la section Arbres et d’Arbustes d’Ornement (AAO).

Conférence : Pistes pour le jardinier amateur

Pour diverses raisons, le jardinier amateur peut être amené à tailler les arbres et arbustes de son jardin. Il est alors souvent perplexe et se pose bien des questions : où et comment intervenir.

Quelques de repères concernant la floraison et la façon dont se développe l’arbuste permettent d’avoir les premiers éléments de réponse.

Après un rappel des notions de basitonie, mésotonie, acrotonie, le diaporama présentera divers arbustes correspondant aux modes de croissance définis, avec une indication sommaire de leur entretien.

Jac Boutaud

Jac Boutaud a été Gestionnaire du patrimoine arboré et forestier de la Ville de Tours (37) de 2008 à 2022[, date à laquelle il a pris sa retraite de la fonction publique territoriale]. Auparavant. Il a été Responsable du service technique pour les végétaux ligneux à Végétude (77) de 1991 à 2008. En parallèle, il est Formateur intermittent en arboriculture et arbusticulture d’ornement depuis 1992.

Concepteur et gestionnaire de l’Arboretum de la Petite Loiterie à Monthodon (37) depuis 1990 (https://www.lapetiteloiterie.fr/), il est l’auteur de l’ouvrage « La taille de formation des arbres d’ornement », édité la Société Française d’Arboriculture (http://www.sfa-asso.fr/) en 2005. Par ailleurs, il est membre fondateur et ancien président de l’association Les Arbusticulteurs (http://www.arbusticulteurs.fr/).

Conférence : Tailler les arbres et les arbustes : oui, lorsque c’est nécessaire, mais jamais sans « raison »

« La taille des végétaux ligneux d’ornement, qu’il s’agisse d’arbres ou d’arbustes, doit être décidée au terme d’une analyse non seulement de leurs modalités de développement, mais aussi de leur environnement, des contraintes qu’ils subissent et des objectifs qui sont poursuivis.

De même, le choix de la période de taille ne doit pas prendre en compte uniquement les modalités de floraison, il doit aussi favoriser une répartition équilibrée du travail au jardin au cours de l’année et, par ailleurs, respecter la nidification des oiseaux, en particulier dans la strate arbustive.

Cette démarche d’analyse préalable à la taille relève de la gestion raisonnée et non de l’entretien routinier. Elle permet d’éviter d’intervenir inutilement ou de façon inappropriée et elle replace le jardinier dans une position active et créatrice. »

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

[Webinaire] Le parfum des roses (conseil scientifique et section roses)

Le programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le cinquième webinaire de la série est organisé avec la section roses !

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique et Janic Gourlet, president de la section roses
  • Histoire des parfums : de l’empirisme aux parfums modernes, un long parcours par Xavier Fernandez, Université Côte d’Azur, Institut de Chimie de Nice
  • Le parfum des roses par Sylvie Baudino, Université de Saint-Etienne et directrice du laboratoire de Biotechnologies Végétales Appliquées aux Plantes Aromatiques et Médicinales (LBVpam)
  • Apprécier le parfum des roses par Henri Delbard, président de la Société Nationale d’Horticulture de France (2003-2015), membre émérite de l’Académie d’Agriculture de France

Conférenciers

Xavier Fernandez

Xavier Fernandez

Xavier Fernandez est docteur en Sciences mention Chimie, Directeur du Master FOQUAL et professeur des Universités Il exerce son activité de chercheur à l’Institut de Chimie de Nice (UMR CNRS 7272), Université Côte d’Azur.
Après avoir été Vice-Doyen de la Faculté des Science d’Université Nice Sophia-Antipolis durant 6 ans, il occupe depuis 2020 le poste de Vice-Président Innovation et Valorisation de la Recherche d’Université Côte d’Azur.
Il a signé, ou cosigné plus de 150 de publications scientifiques dans le domaine des cosmétiques, arômes et parfums ou l’étude des plantes aromatiques et médicinales, 9 brevets d’invention et 5 ouvrages, «L’herbier parfumé, « Chimie des huiles essentielles : entre traditions et innovations», «Huiles essentielles : vertus et applications», «Eaux Florales et hydrolats : vertus et applications» et «Parfums antiques : de l’archéologue au chimiste».
Ses activités de recherche sont centrées sur les ingrédients naturels et la chimie des arômes, parfums, cosmétiques.
Il est le co-créateur de la startup Nissactive (https://www.nissactive.com/accueil) qui développe des ingrédients naturels innovants pour la cosmétique et la parfumerie.

Conférence : Histoire des parfums : De l’empirisme aux parfums modernes, un long parcours

Odeurs et Humanité ont toujours été liés, Dès l’âge du Bronze, les hommes ont rendu grâce aux dieux à l’aide de résines ou de bois odorants dont la combustion à l’odeur agréable permettait de les attirer dans leurs temples [[1]].

Aujourd’hui, le parfum désigne à la fois une perception sensorielle et un produit du commerce. On perçoit ainsi le parfum d’une plante, d’un proche mais on achète également des produits manufacturés vendus sous le même nom. Dans notre société moderne, le parfum est partout et jalonne des étapes de notre vie quotidienne. De façon subjective, il conditionne souvent certains de nos choix. [[2]].

Même si la parfumerie est souvent associée à la notion de tradition, les savoir-faire et les procédés ont beaucoup évolués à travers les âges en tenant compte des avancées scientifiques et sociétales. La conception de nouvelles molécules odorantes, leurs synthèses et l’extraction des matières premières naturelles ont beaucoup progressé au cours des siècles [[3],[4]].

L’évolution de la parfumerie à travers les âges en s’appuyant des périodes importantes et des exemples concrets sera présentée lors de cette intervention.

[1]. J.-P. Brun, X. Fernandez « Parfums antiques : de l’archéologue au chimiste ». Editions Silvana, Milan, 2015

[2]. X. Fernandez, S. Antoniotti, E. Bussotti, M.-P. Hurel « Parfum, Chimie et Création » L’Actualité Chimique, 2008, 323-324, 42-51.

[3]. U. J. Meierhenrich, J. Golebiowski, X. Fernandez, D. Cabrol-Bass, « The molecular basis of olfactory chemoreception », Angew. Chem. Int. Ed., 2004, 43, 6410-6412.

[4]. X. Fernandez, S. Antoniotti, « Formulation des parfums », Techniques de l’Ingénieur, 2015, J2304, 1-28.

Sylvie Baudino

Sylvie Baudino

Sylvie Baudino est Professeur à l’Université de Saint-Etienne et directrice du laboratoire de Biotechnologies Végétales Appliquées aux Plantes Aromatiques et Médicinales (LBVpam) Comment les molécules du parfum sont-elles fabriquées chez les roses et pourquoi certaines roses ne sont-elles pas parfumées ? Ce sont les questions auxquelles Sylvie Baudino et son équipe essayent de répondre. Pour la première fois en 2015, l’équipe de Sylvie Baudino a révélé, chez la rose, une nouvelle voie de biosynthèse des monoterpènes, molécules très importantes du parfum de rose.

Conférence : Le parfum des roses

La rose est la reine des fleurs et son parfum enchante l’homme depuis l’antiquité grecque. Les fleurs de la plupart des espèces botaniques du genre Rosa sont parfumées et à tous les stades de leur domestication, le parfum a constitué un caractère extrêmement important. Malgré de nombreuses études chimiques du parfum des roses, les voies de biosynthèse des principaux composés du parfum sont encore mal connues chez cette plante. Chez les roses modernes ou « hybrides de thé », le parfum est émis principalement par les pétales, bien que les étamines puissent aussi y contribuer. Nous étudions les gènes qui interviennent dans la biosynthèse du parfum chez la rose. Par exemple, nous avons caractérisé ceux qui sont impliqués dans la synthèse de plusieurs molécules responsables de l’odeur typique de rose et montré comment ils ont évolué au cours de l’histoire de la rose.

Henri Delbard

Henri Delbard

Rosiériste
Master of sciences University of California Davis.
Président de la Société Nationale d’Horticulture  2003-2015.
Membre émérite de l’Académie d’Agriculture de France.

Conférence : Apprécier le parfum des roses

Les roses nous offrent une infinie diversité de parfums et chaque variété a le sien, aussi mémorisable qu’un parfum de grande marque.

Monique Schienger, «Nez» et extraordinaire pédagogue, m’a appris que tous les parfums étaient un assemblage de notes olfactives d’origine naturelle : lavande, citronnelle, pêche, lias, cèdre, jasmin etc…

Aussi les notes les plus volatiles, qui arrivent en premier à notre nez, appartiennent à deux familles les agrumes et aromates.

Ce sont les plus fugaces, elles constituent la «tête» du parfum, l’esprit du parfum. Puis viennent les familles, fleuries, fruitées, vertes et épicées, c’est le «cœur» du parfum, sa personnalité. Après elles,  place aux notes de «fond», les plus lourdes, les plus tenaces c’est le «sillage» du parfum, composé de notes boisées et balsamiques.

J’ai ainsi imaginé une manière de représenter la structure de chaque parfum de rose, sous la forme d’une pyramide olfactive.

Et chaque variété de roses va choisir de manière originale, quelques notes dans ce paysage olfactif….

Extrait de mon livre : Roses, mon carnet d’émotions

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF et Janic Gourlet, président de la section roses de la SNHF

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Janic Gourlet

Expertises : aménagement et gestion des espaces verts, développement durable, biodiversité.

Janic Gourlet a été directeur des parcs et jardins de la Ville de Paris de 1991 à 2000.

Président de l’Association des Ingénieurs et Architectes de la Ville de Paris de 1986 à 1992, Janic Goulet a ensuite été vice-président de la Société Nationale d’Horticulture de France de 2015 à 2021. Depuis 2005, il est président de la Section Roses de la SNHF.

Directeur Général  honoraire de la Commune de Paris

  • Production scientifique :
  • Responsabilités et coordination :
  • Aménagement du Parc André Citroën, du Parc de Bercy, du Jardin Atlantique, de la Coulée verte du 12e arrt, et de nombreux autres espaces verts.
  • Gestion de l’ensemble des ateliers de jardinage (1600 jardiniers, 200 bûcherons)
  • Création d’équipements de Paris-Nature.
  • Création du Jardin Botanique de Paris
  • Démarche ISO 14000 pour les Bois de Boulogne et Vincennes
  • Participation aux concours européens de roses nouvelles depuis 1992
  • Création et gestion du Grand Prix de la Rose SNHF (15e édition).

Webinaire – Des arbres pour les abeilles

Des arbres pour les abeilles

L’api-foresterie de demain

Les ressources mellifères pâtissent du réchauffement climatique et de la simplification de nos paysages. Pour les abeilles et autres pollinisateurs, il faut particulièrement veiller à leur offrir du pollen toute l’année en adaptant la palette végétale. Pour cela il faut revoir nos gestions paysagères.

L’api-foresterie, est la pratique qui lie l’apiculture à la composante arborée – arbres et arbustes – de nos paysages.

De nouvelles recrues, des raretés à sortir des arboretums, des créations horticoles sous-employées, et l’acclimatation de nouvelles venues d’Asie tempérée doivent nous permettre d’adapter nos paysages et nos jardins au défi à affronter.

Le conférencier

Yves Darricau, ingénieur agronome, diplômé de l’institut national agronomique, AgroParisTech, a travaillé dans divers programmes internationaux européens ou des Nations unies comme consultant international et conseiller. C’est également un apiculteur et un planteur d’arbres. Il est auteur du livre « Planter des arbres pour les abeilles »

Les Plantes vivaces, trois webinaires en mars 2022

À l’occasion du 40e anniversaire de la section plantes vivaces de la SNHF, le conseil scientifique a souhaité, en concertation avec la section, mettre à l’honneur ce groupe de plantes lors de sa journée d’information 2022 qui aura lieu cette année sous la forme de trois webinaires les mardis après-midi 01, 08 et 15 mars 2022.

Qu’elles ornent nos jardins, ceux de nos grands-mères ou qu’elles décorent les espaces fleuris des villes, elles attirent les regards en toute saison par leurs fleurs ou leur feuillages.

Souvent venues d’ailleurs puis adaptées à nos régions, la sélection et les mutations ont ensuite crée de nouveaux coloris et de nouvelles formes nous offrant ainsi une riche palette d’usages et d’apparences.

Cœurs de Marie, œillets de poètes, delphiniums, lupins, achillées, hostas, rudbeckia, Coréopsis… toutes ont eu, ont aujourd’hui ou retrouveront demain leurs titres de noblesse. La mode ne les épargne pas, mais leur pérennité permet à chacun de conserver ses favorites chez soi.

Tout d’abord, qu’est qu’une « plante vivace », une définition s’impose, car ce groupe ne correspond pas à une classification botanique. Comment les produire, comment les cultiver, quel usage, en avons-nous, et quelles sont les favorites d’aujourd’hui, voici ce que nous traiterons lors de ces conférences en ligne.

Programme des webinaires

  • Conférence introductive : Qu’est-ce qu’une plante vivace ?, Noëlle Dorion, Professeur honoraire Agro campus Ouest, Membre de l’Académie d’Agriculture de France.

Culture des plantes vivaces

  • Culture et entretien des plantes vivaces, Philippe Lepère, pépiniériste la palette végétale.
  • La multiplication des plantes vivaces, Sylvaine Raspaut, division des productions Horticole  – Ville De Paris, responsable des achats de plantes vivaces
  •  Les vivaces de balcons et terrasses, Aurélien Davroux, Promesse de fleurs.

Usages et tendances

  • Les plantes vivaces au jardin, Thierry Moreau, paysagiste concepteur TMPaysage-Conseil.
  • Semer et entretenir des plantes vivaces mellifères en mélange, Philippe Richard, Directeur du jardin botanique de Bordeaux.
  • Les nouvelles vivaces asiatiques, Mickaël le Bret, Promesse de fleurs.
  • Les plantes vivaces au potager, Aymeric Lazarin, enseignant en écologie, pépiniériste/paysagiste.
  •  Pourquoi choisir des vivaces pour le fleurissement des espaces verts, Clémence Lecaplain, cheffe de département espaces verts et naturels, et Lydie Renouf cheffe département serres de production et collections, ville de Cherbourg.
  • Les sauges : astuces, tours de main et conseils pratiques pour une culture réussie, Lise-Margot Dumargne, Museum National d’Histoire Naturelle Arboretum de Versailles- Chèvreloup.
  •  Heuchères et Hellébores : une diversité toujours croissante, Aurélien Davroux, Promesse de fleurs.
  •  Les « marguerites » une forme qui s’impose, Michel Grésille, président de la section plantes vivaces de la SNHF.
  •  Conclusion, Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique de la SNHF.

(Re)voir nos webinaires

Conférence introductive : Qu’est-ce qu’une plante vivace ?, Noëlle Dorion, Professeur honoraire Agro campus Ouest, Membre de l’Académie d’Agriculture de France.

Culture des plantes vivaces

Culture et entretien des plantes vivaces, Philippe Lepère, pépiniériste la palette végétale.

La multiplication des plantes vivaces, Sylvaine Raspaut, division des productions Horticole  – Ville De Paris.

Les vivaces de balcons et terrasses, Aurélien Davroux, Promesse de fleurs.

Usages et tendances

Les plantes vivaces au jardin, Thierry Moreau, paysagiste concepteur TMPaysage-Conseil.

Semer et entretenir des plantes vivaces mellifères en mélange, Philippe Richard, Directeur du jardin botanique de Bordeaux.

Les nouvelles vivaces asiatiques, Mickaël le Bret, Promesse de fleurs.

Pourquoi choisir des vivaces pour le fleurissement des espaces verts, Clémence Lecaplain, cheffe de département espaces verts et naturels, et Lydie Renouf cheffe département serres de production et collections, ville de Cherbourg.

Heuchères et Hellébores : une diversité toujours croissante, Aurélien Davroux, Promesse de fleurs.

Les sauges : astuces, tours de main et conseils pratiques pour une culture réussie, Lise-Margot Dumargne, Museum National d’Histoire Naturelle Arboretum de Versailles- Chèvreloup.

Les « marguerites » une forme qui s’impose, Michel Grésille, président de la section plantes vivaces de la SNHF.

Conclusion, Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle est Professeur honoraire Agrocampus Ouest, spécialisée en biologie cellulaire et physiologie du développement des plantes ornementales. Elle a été présidente de la section plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales du CTPS (comité technique permanent de la sélection).

Daniel Veschambre 

Daniel Veschambre, ingénieur horticole, a fait sa carrière au Centre Technique des Fruits et Légumes (Ctifl) ; après un temps de travail de R&D dans le secteur légumes et fraisier, il a occupé divers postes notamment   à la direction du département Qualité des F&L et Protection de l’environnement. Il a finalement dirigé le département Légumes et fraisier du Ctifl pendant 12 ans, en développant notamment les travaux visant à réduire et à trouver des alternatives à l’emploi des produits phytosanitaires de synthèse.

Inès Turki

Inès Turki est diplômée d’un master 2 en Génomique Ecophysiologie et Productions Végétales. Chargée de projet depuis 3 ans à la SNHF, elle a été en charge de promouvoir l’épidémiosurveillance  auprès des jardiniers amateurs, elle est aujourd’hui en charge du projet Jardiner Autrement.

[WEBINAIRE] Choisir et entretenir les orchidées pour les faire refleurir

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne  de septembre 2021 à janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le quatrième webinaire de la série est organisé avec la section orchidées mardi 18 janvier 2022 de 14h30 à 17h00 via la plateforme ZOOM.

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique
  • Bien choisir ses orchidées par Philippe Lemettais, président de la section orchidées
  • Maladies et parasites des orchidées par Pascal Sauvêtre, ancien gestionnaire des serres à orchidées du Jardin du Luxembourg (Sénat)
  • Faire fleurir les orchidées… C’est mon métier par Colette Barthélemy, gestionnaire de la société de production d’orchidées  La Canopée

Animateur Alain Toppan, ex-directeur scientifique de Biogemma, membre du conseil scientifique de la SNHF

Conférenciers

Philippe Lemettais, président de la section orchidées

Philippe Lemettais

Philippe Lemettais était professeur agrégé de chimie enseignant en classe préparatoire. Passionné de nature dès son plus jeune âge, il découvre les orchidées indigènes lors de randonnées dans l’Oise. Mais la documentation se fait rare à cette époque, et il faut la chercher dans les bibliothèques universitaires. Quant aux orchidées exotiques, elles sont hors de prix. C’est en visitant une exposition organisée par un club amateur qu’il découvre le monde merveilleux des orchidées exotiques. L’adhésion à une association orchidophile lui permet alors de démarrer une collection, et de trouver de la documentation. La passion devient dévorante.

Arrivé à la retraite, il suit une formation de juge à l’Ecole de Juges d’Orchidées de la SNHF, ce qui lui permet de courir les expositions, tant françaises qu’étrangères. De nombreux voyages lui donnent l’occasion de découvrir les plantes dans leur milieu naturel, ce qui est une mine d’informations sur leurs conditions de culture.

Il préside la section Orchidées de la SNHF depuis 2014.

Bien choisir ses orchidées

La famille des orchidaceae regroupe des plantes d’une très grande diversité de formes, de couleurs et de conditions de culture. On trouve des orchidées naturelles (dites botaniques) adaptées à une multitude de milieux, depuis les plus hostiles jusqu’aux plus hospitaliers. Cependant, elles sont souvent très spécialisées et nécessitent alors de respecter scrupuleusement leurs conditions environnementales naturelles. Cela impose donc de les connaître, car il est inutile d’acheter une plante dont on ne pourra satisfaire les conditions de vie.

C’est pourquoi l’achat d’une orchidée ne devrait pas se faire sur un coup de cœur, mais devrait être précédé d’une analyse des conditions de vie qu’on peut lui offrir. Quelques astuces peuvent alors permettre d’améliorer la diversité des possibilités. D’autre part, si vos possibilités sont assez restreintes, il peut être préférable de s’orienter vers des hybrides souvent plus adaptables et tolérants que les espèces botaniques.

Enfin, lors de l’achat, il faut bien veiller à la qualité de la plante choisie. En respectant bien les cycles naturels de la plante, vous aurez alors toutes les chances de les faire refleurir.

Pascal Sauvêtre

Jardinier de formation horticole et paysagère, j’ai été au service du Jardin du Luxembourg, à Paris, pendant 30 ans. J’y ai terminé ma carrière en occupant le poste d’Adjoint au chef des serres.

Ayant travaillé pendant 13 ans dans la serre des orchidées, dont 10 années en tant que responsable, j’ai développé une grande passion pour cette famille de plantes. De ce fait, j’écris des articles sur ce sujet dans les revues orchidophiles françaises et étrangères : une cinquantaine de textes ont été publiés depuis 1999.

Je suis l’auteur d’un livre consacré à un genre d’orchidée d’Amérique tropicale : Les  Maxillarias (Belin, 2009). Je suis également co-auteur avec Pierre Bertaux d’un livre sur les Cent cinquante ans d’Orchidées au Jardin du Luxembourg – Un patrimoine du Sénat (Naturalia Publications, 2010).

En complément de ces ouvrages, je me trouve régulièrement invité à faire des conférences auprès des associations d’orchidophiles français ou européens.

Actuellement, je continue l’étude taxonomique du genre Maxillaria en mettant l’accent sur les espèces qui ont été mal définies au cours du dix-neuvième siècle. Mon centre d’intérêt va aussi à une meilleure connaissance des toutes premières collections d’orchidées en France. Des projets de publications sont en cours.

Maladies et parasites des orchidées

Maladies et parasites des orchidées : Des moyens de lutte culturale et biologique

La très grande diversité des orchidées (30 000 espèces) nous indique leur excellente adaptation à différents milieux naturels. Dès le processus de germination, les graines puis les plantules vivent en symbiose avec leur environnement. Il en sera ainsi toute leur vie durant.

De ces équilibres dans la nature, nous, orchidophiles, devons gérer au mieux les déséquilibres de nos cultures : une plante bien cultivée ne sera ni malade ni parasitée.

Dans les propos qui vont suivre, nous allons voir comment prévenir et parfois lutter contre les insectes et les maladies qui peuvent menacer nos belles protégées. Ainsi avec de l’attention, quelques pratiques de bon sens et surtout en ouvrant la porte sur la nature qui nous entoure, peut-on se passer des pesticides.

1 – Acquisition

Des précautions pour bien accueillir les nouvelles plantes : ne pas laisser le loup entrer dans la bergerie! (état sanitaire, traitement, quarantaine)

2 – Culture

– maîtrise des pratiques culturales (rempotage, arrosage, fertilisation)

– agir sur le climat (contrôle de l’hygrométrie et de la température)

– entretien des serres (adventices, hôtes secondaires)

– favoriser les auxiliaires (diversité végétale)

3 – Maladies, parasites et moyens de lutte

– maladies (pourritures cryptogamiques et bactériennes, viroses)

– parasites (acariens, aleurodes, cochenilles, thrips)

– autres ravageurs (escargots et limaces, chenilles)

Colette Barthélemy

Initialement formée dans le domaine du commerce international, j’ai exercé dans différentes entreprises industrielles en France et en Allemagne. Mon mari Dominique est biologiste marin, spécialisé en aquariologie.

Depuis l’enfance, je suis attirée par la magie d’une plante qu’on sème et qui grandit. Cet intérêt commun pour la nature nous a amenés à cultiver dans un premier temps une petite collection d’orchidées botaniques. Il était difficile à l’époque de se procurer de nouvelles plantes, et c’est assez naturellement qu’est née l’idée de produire nous-mêmes celles que nous convoitions.

Dès 1997, nous avons commencé à semer in vitro et cultiver les orchidées qui ont ensuite été proposées à la vente. La collection s’est petit à petit étoffée et nous avons lancé officiellement La Canopée en 1999.

La structure évolue en surface et les plantes grandissent mais bientôt la serre se révèle trop petite pour accueillir de nouvelles espèces. En 2005, nous achetons une exploitation agricole et déménageons la pépinière. La surface est désormais suffisante pour développer la gamme d’orchidées sur différents types de climats. La vente en ligne et la participation aux expositions se développent. La Canopée bénéficie d’une bonne notoriété auprès des orchidophiles, encourageante pour la petite équipe qui s’en occupe.

En 2015, nous participons à l’écriture du Petit Larousse des Orchidées, apprécié par les amateurs pour les conseils qu’il délivre.

La Canopée développe aussi un genre d’orchidées qui gagne à être mieux connu : Les Disa, orchidées d’Afrique du Sud d’une couleur particulièrement intense. Notre travail d’hybridation s’est révélé particulièrement intense sur ce genre.

Notre attrait pour les orchidées botaniques en particulier est partagé par nos clients et amis collectionneurs à travers l’Europe. Ces plantes parfois plus discrètes que les hybrides ont cependant d’autres charmes à découvrir d’urgence !

Faire fleurir les orchidées… C’est mon métier

Mon exposé a pour but de vous faire découvrir le côté production des orchidées : dans notre serre de 1000 m2, nous abritons une collection assez importante d’orchidées d’origines géographiques différentes. Cette diversité implique que nos plantes sont placées dans des parties de la serre qui sont plus ou moins chauffées, et plus ou moins claires, afin de répondre à leurs besoins individuels.

Nous devons aussi faire en sorte que notre collection soit cultivée et maintenue dans de bonnes conditions de culture, car elle est un véritable fond végétal disponible pour nos activités : reproduction par semis ou par division de plantes, mais aussi maintien de certaines orchidées qui sont devenues rares dans le milieu naturel. Ces plantes sont parfois exposées lors d’expositions pour le plaisir des visiteurs. Nous utilisons aussi ces plantes mères en les croisant pour obtenir des hybrides inédits. C’est la création variétale, en quelque sorte le côté le plus amusant du travail car les résultats peuvent être vraiment très surprenants !

Les explications fournies par Philippe et Pascal prennent ici toute leur importance : les bons soins apportés à nos orchidées, ainsi que l’utilisation de méthodes modernes de protection des végétaux (en particulier la protection biologique intégrée) nous permettent de proposer des orchidées robustes qui s’acclimateront au mieux dans leur nouvel environnement.

Nous essayons de guider nos clients pour qu’ils choisissent la plante la plus adaptée à leurs conditions de culture : miniatures en terrarium, longue floraison pour la décoration d’un hôtel, orchidée parfumée pour le plaisir, orchidée botanique d’un genre particulier ou orchidée pour mettre dans la véranda : autant de discussions passionnantes qui ouvrent le champ des possibles !

J’espère vous apprendre à utiliser quelques outils pour commencer une collection qui vous fera plaisir.

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Alain Toppan

Après des études de phytopathologie et biochimie, il poursuit en tant que chercheur au CNRS, puis intègre une société de biotechnologie, en charge de projets de création de plantes transgéniques résistantes aux champignons pathogènes.  Il poursuit ensuite au sein de groupes coopératifs, responsable du développement de maïs transgéniques et enfin dirige une société de recherches en biotechnologies végétales, spécialisée en transgénèse et génomique. 

[Webinaire] Tous les Hydrangea ne sont pas des Hortensias

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne  de septembre 2021 à janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le troisième webinaire de la série est organisé avec la section hydrangea mardi 30 novembre 2021 de 14h30 à 17h via la plateforme ZOOM.

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique
  •  « Hydrangea, dis-moi quel est ton (gé)nom(e), je te dirai qui tu es » par Nathalie Leduc, professeur Université d’Angers,
  • Hydrangea, Hortensias : tout ce que vous avez  toujours voulu savoir (ou presque) par Didier Boos, président de la section hortensias et hydrangea de la SNHF
  • Culture et tendances par Jean-Pierre Davasse, SARL Boos Hortensia

Animateur Philippe Morel-Chevillet, ingénieur de recherche INRAE honoraire, membre du conseil scientifique de la SNHF.

Conférenciers

Nathalie Leduc

Nathalie Leduc est Professeure en Biologie végétale à l’Université d’Angers et réalise ses recherches à l’Institut de Recherche en Horticulture et Semences, UMR 1345 Université d’Angers, INRAE, l’Institut Agro. Elle étudie par des approches de physiologie et de biologie moléculaire, l’impact de l’environnement (lumière, stress hydrique…) sur les plantes ornementales : quels effets sur leur développement, mais aussi sur l’induction chez ces plantes d’une mémoire de stress passés. Au côté des connaissances fondamentales qu’ils apportent, ses travaux cherchent à contribuer à la production de plantes mieux adaptées aux stress environnementaux.

« Hydrangea, dit-moi quel est ton (gé)nom(e), je te dirai qui tu es »

Depuis le séquençage du génome de la première plante (Arabette, plante modèle) en 2000, la réduction des coûts et l’évolution des technologies ont permis de séquencer le génome d’un grand nombre d’espèces végétales, parmi les différents clades depuis les Algues jusqu’aux plantes à fleurs. Parmi celles-ci, certaines sont sauvages et d’autres cultivées. L’Hortensia (Hydrangea macrophylla) figure parmi les dernières plantes dont le génome a été séquencé. Une première séquence incomplète a en effet été produite en 2019 et très récemment en 2021, l’évolution de la technologie de séquençage a permis la publication d’un génome de référence de grande qualité par une équipe japonaise. Dans cet exposé, nous verrons quelles nouvelles informations nous apporte ce génome et comment il peut contribuer à la sélection variétale chez l’Hortensia.

Didier Boss, né dans un hortensia …

4e (et dernière) génération de producteurs d’hortensias, et descendant de colporteurs fleuristes de l’Oisans, Didier Boos a dirigé la pépinière familiale de 1984 à 2011. Cultivant tout d’abord des hortensias ‘classiques ‘ complétés de rosiers, puis de bougainvilliers, de géraniums, et enfin de cyclamens jeunes plants, il s’oriente vers une production unique  en 1987.

A cette même époque  il rencontre divers collectionneurs d’hydrangea, et notamment la ‘Collection Shamrock’,  qui lui ouvrent les yeux… et leurs jardins. Ces  rencontres lui permettent de proposer à un marché dynamique et avide de  nouveautés, des plantes inconnues  jusqu’alors du grand public.

La création de sa propre collection labellisée au CCVS sera une étape décisive dans le développement de l’image de l’entreprise.

La production de l’entreprise se partage alors entre : hortensias destinés au  forçage et  hortensias fleuris pour une part  et en hydrangeas  divers destinés à la  vente pour le  jardin via  les  pépinières, jardineries et  ventes  privées d’autre part.

Différents voyages et partenariats lui permettent de mettre en marché des variétés nouvelles. Quelques récompenses au  Salon du  Végétal et à Courson viendront couronner ces efforts de vulgarisation.

En février 2011, il cède l’entreprise ‘Boos-Hortensia’ à Jean-Paul Davasse, puis  se consacre à l’association ‘Hydrangea World Wide’ qui  regroupe les  producteurs d’hortensias angevins et fait la  promotion de la marque ‘Hortensias d’Angers’  avec l’appui de la Ville. Cette association sera à l’origine  du  Symposium ‘Hydrangea2012’ qui  regroupera en juillet 2012 des participants du monde entier.

Depuis 2019, il est gérant de la Sarl HW² qui gère les droits de la variété d’hydrangea interspécifique ‘French Bolero®. Il est conseiller à la  Société d’Horticulture d’Angers  et président de la section Hydrangea à la SNHF.

Hydrangea et/ou Hortensias ???

Depuis l’introduction des hydrangea au XVIIIe siècle en Europe, beaucoup d’espèces ont été découvertes, puis hybridées, et, beaucoup plus récemment, proposées à un large public de plus en plus avide de nouveautés.

Si leur accès et leur diffusion se réduisaient il y a une vingtaine d’années, à des groupes d’amateurs ‘éclairés’, de passionnés et de collectionneurs, l’apparition et l’explosion de réseaux de jardineries, mais aussi de réseaux d’horticulteurs spécialisés, ont autorisé désormais un accès au genre plus facile, à tous les jardiniers.

Simultanément cette demande a initié chez les producteurs un souci de renouvellement, et de nouvelles sélections issues d’hybridations ou de mutations spontanées ont vu le jour.

Actuellement, la recherche tend à proposer des variétés aux coloris plus chatoyants, aux fleurs doubles, aux feuillages colorés ; des sélections proposent des inflorescences aux couleurs variables dans la saison ; des recherches sont aussi en cours pour créer des sujets résistant mieux au froid, à la chaleur et aux maladies.

La présentation proposée à l’occasion de ce webinaire est donc une photographie actuelle du genre Hydrangea, gageons qu’elle devra être actualisée très régulièrement.

Jean Paul Davasse

Diplômé de L’ENITHP d’Angers (1983-1986), il intègre les Pépinières Minier en 1987 en tant que chargé du suivi agronomique des cultures. Il est adjoint de Direction de Production Pépinières Minier de 1988-1992.

De 1993-2004 : Direction de la Production et de la Recherche et Développement.  Formation du département de création variétale en arbustes et arbres ornementaux et participation aux programmes collectifs de recherche variétale SAPHINOV avec l’INRAE, dont un axe concerne l’hybridation chez les Hydrangea.

De 2005 à 2010 : Direction des Pépinières Minier et développement des partenaires étrangers, notamment avec les USA pour le développement de nouvelles variétés ornementales, dont la gamme d’Hortensia ENDLESS SUMMER®.

En 2011 : Rachat de l’entreprise familiale de Didier Boos, transformée en BOOS HORTENSIA, intégration du programme de recherche collectif HYDRANOVA soutenu par Végépolys.

2012 : lancement des premières hybridations et semis qui ont abouti à la création de Hortensia Julisa, Valvert® et Hydrangea serrata Daredevil®

Membre fondateur de l’association HW2.

2020 : En plus de la gestion de Boos Hortensia, conseille et coanime la société SAPHO (Editeur français de nouveautés ornementales, partenaire historique de l’INRAE).

Culture et tendances

Quels sols ou terreau de culture pour les Hydrangea ?

Non les Hydrangea ne sont pas des plantes de Terre de Bruyère. Ce sont des Hydrangeacées et leur système racinaire n’a rien de comparable avec celui des Ericacées (la famille des Bruyères et des Rhododendrons) qui associe racines très fines et mycorhizes spécifiques et permet à ces dernières de vivre sur des sols très pauvres et acides.

Les racines des Hydrangeacées sont charnues, plus grosses et ont besoin d’un milieu riche et très oxygéné.

Quels emplacements au jardin ?

Les Hortensia et Hydrangea peuvent s’adapter dans la majeure partie des régions de française à la condition de tenir compte des expositions et de choisir dans diversité des espèces et variétés les plus adaptés à votre jardin.

Les maladies et ravageurs

Comme tous les végétaux les Hydrangea peuvent être attaqués par des ravageurs et ou souffrir de maladies.

Toutefois si votre plante est placée dans de bonnes conditions et bien nourrie : ce sont des maux très bénins qui ne demandent pas d’interventions particulières

Les tendances variétales

Depuis les années 90 : grâce à la diversité collectée dans les zones d’origines, la sélection des Hortensias et des Hydrangea s’est orienté dans de nombreuses voies nouvelles et inédites par rapport au patrimoine existant en Europe.

Ceci a créé un nouvel attrait pour les Hortensias et l’ensemble du Genre avec un renouvellement des gammes : quelques exemples de tendances fortes.

  • Les fleurs à sépales multiples,
  • Les variétés peu sensibles aux gels tardifs et ou précoces,
  • Les coloris originaux (fleurs, feuillages).

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Philippe Morel-Chevillet

  • Diplômé de l’Ecole Nationale d’Ingénieurs des Techniques Horticoles (ENITHP) d’ Angers, Ingénieur d’étude INRA de 1985 à 2007, Ingénieur de recherche INRA, de 2008 à 2019;
  • 1982-86 : Directeur technique d’une station régionale d’expérimentation en fruits et légumes en Corse
  • 1986-96 : Responsable d’un programme de recherche appliquée puis directeur technique d’une station d’expérimentation en horticulture ornementale (Comité National Interprofessionnel de l’Horticulture à Angers)
  • 1996-2008 : Responsable d’un programme de recherche sur l’agronomie horticole et les supports de culture (INRA d’Angers)
  • De 2008 à 2019 : Co-responsable d’un programme de recherche sur le déterminisme génétique et environnemental de l’architecture du buisson (Institut de Recherche en Horticulture et Semences d’Angers)
  • De 2014 à 2019 : Président du Conseil Scientifique de l’Institut Technique de l’Horticulture ASTREDHOR
  • De 2017 à 2019 : Co-animateur de l’Unité Mixte Technologique STRATège.

[WEBINAIRE] Les plantes succulentes et leurs fabuleuses adaptations

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne  de septembre 2021 à janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le deuxième webinaire de la série est organisé avec la section cactées et succulentes mardi 16 novembre 2021 de 14h30 à 17h via la plateforme ZOOM.

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique
  • Adaptation à la sécheresse des plantes succulentes par Norbert Rebmann, professeur honoraire à l’UPEC, président de la section cactées et succulentes
  • Culture et entretien des plantes succulentes par Aymeric de Barmon, horticulteur et producteur de graines des espèces botaniques de plantes succulentes
  • La conservation des plantes succulentes par Diane Ortolani, directrice du Jardin exotique de Monaco

Animateur Philippe Richard, directeur du jardin botanique de Bordeaux, membre du conseil scientifique de la SNHF

CONFÉRENCIERS

Norbert Rebmann
Norbert Rebmann est Professeur honoraire à l’Université Paris Est Créteil, président de la section « Cactées et Succulentes » de la SNHF, président de la Société Succulentophile Francilienne, secrétaire général de l’Association des Amis du Jardin Exotique de Monaco. Il a publié de très nombreux articles sur les Cactus et Succulentes dans plusieurs revues : « Cactées et Succulentes », « Succulentes », « Obregonia », Cactus Aventures International », « Jardins de France », « Cactus &Co », « Euphorbia world », « Piquant », « Kaktusy ». Il a participé à la rédaction de l’ouvrage paru en 2019 : « Le monde des Cactus, Voyage aux Amériques ». Grand voyageur, il a mené de nombreuses explorations botaniques dans les semi-déserts et s’est spécialisé sur la flore succulente de Madagascar et a découvert et décrit plus d’une trentaine de nouvelles espèces, parmi les genres : Aloe, Kalanckoe et Euphorbia, dont certaines espèces lui ont été dédiées par ses collèges et amis, John Lavranos et Bernard Descoings, aujourd’hui décédés.
Adaptation à la sécheresse des plantes succulentes
Les milieux secs, que l’on appelle déserts, sont nombreux à la surface de la terre et sont caractérisés, avant tout, par une faible pluviosité.
Les végétaux ont dû développer des stratégies pour s’adapter à ces rudes conditions. Parmi les adaptations, le phénomène de succulence est remarquable et consiste pour la plante à faire des réserves d’eau de manière à pouvoir survivre à la saison sèche qui peut durer de 3 à 9 mois selon les milieux secs. Certains organes de ces végétaux s’hypertrophient pour stocker ces réserves d’eau, les feuilles chez les Agaves ou les Aloès, la tige chez les cactus,ou la racine chez d’autres espèces. Vous pourrez observer ces végétaux dans différents déserts : Sonora, Chihuahua, Atacama, Arabie ou encore le Namib.

Aymeric de Barmon

Je m’intéresse aux cactées et aux plantes succulentes depuis mon enfance. En parallèle à une activité dans le domaine de l’informatique, je suis devenu producteur de graines du cactées et succulentes en 2006. Une reconversion professionnelle est en cours pour en faire un temps plein.

Cette activité permet de réaliser de nombreuses observations liées à la biodiversité de ce groupe de plantes. Diverses techniques horticoles sont mises à profit pour semer, greffer, rempoter, arroser, pallier les aléas de la météo, lutter contre les parasites.

Je suis membre de la plupart des associations succulentophiles tant en France qu’à l’étranger et je suis régulièrement sollicité pour des conférences.

Culture et entretien des plantes succulentes

Nous aborderons tout d’abord quelques notions de base sur les liens entre les biotopes d’où proviennent les plantes et les conditions de culture. L’expression « plantes succulentes » regroupe des taxons très divers, issus d’une grande biodiversité. Nous verrons que néanmoins, globalement, beaucoup de ces plantes ont des besoins similaires. La mise en œuvre d’un petit nombre de conditions de cultures « types » suffit à cultiver avec succès la plupart des cactées et succulentes. Un aperçu sera également donné sur les bénéfices d’une gestion de collection.

Diane Ortolani

Je m’intéresse au monde animal et végétal depuis mon plus jeune âge. Cet intérêt a guidé mes études et m’a permis d’obtenir un master en sciences et vie de la terre. La protection et la conservation des espèces me tiennent particulièrement à coeur. J’ai intégré en 2009 l’équipe du Jardin Exotique et j’ai pu ainsi améliorer mes connaissances des plantes succulentes et découvrir tout ce qui était réalisé en matière de conservation et de protection des espèces. Le travail, varié et motivant, me permet d’évoluer au sein d’un domaine qui me passionne. En juillet 2018 j’ai pris la direction du Jardin Exotique de Monaco.

La conservation des plantes succulentes

Les plantes succulentes regroupent de nombreuses espèces qui sont menacées dans la nature. Leur conservation au sein d’organismes comme le Jardin Exotique est primordiale. Nous verrons tout d’abord ce que sont la CITES et l’IUCN. Nous ferons un tour d’horizon des différentes espèces menacées de plantes succulentes puis nous étudierons les moyens mis en place pour leur conservation.

Questions - réponses

ANIMATEURS

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Philippe Richard

Titres universitaires français : Doctorat en Ecologie Végétale, Université de Rennes I

Qualification et emploi actuel : Conservateur en Chef du Patrimoine Scientifique, technique et Naturel

Directeur du Jardin Botanique de Bordeaux

Antérieurement :

Enseignant Botaniste au Jardin Botanique de NANTES

Chargé de cours : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux et Ecole Supérieure du Bois Nantes

Travaux à la SNHF

L’écologie, science du vivant, ses apports pour l’horticulture. Dossiers, Société Nationale d’Horticulture de France, 2015, 29pp.

Autres participations actuelles

– Membre titulaire de la Commission Départementale des Sites.

– Membre de la Société Botanique de France.

– Assesseur auprès de la Commission de Conciliation et d’Expertise douanière

– Membre du Conseil Scientifique de la Société d’Horticulture de France et du Conservatoire Botanique National Sud Atlantique

– Membre du Conseil d’Administration de l’Agence Régionale pour la Biodiversité de Nouvelle Aquitaine

Distinctions

Chevalier de l’Ordre National du Mérite Agricole

[Webinaire] Des roses, des rosiers (CS et section roses 2021)

Programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne sur les mois de septembre, novembre 2021 et janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le premier webinaire de la série est organisé avec la section roses !

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique et Janic Gourlet, president de la section roses
  • La remontée de floraison: quelle histoire ! par Fabrice Foucher, directeur de recherche INRAE.
  • Quelles envies de rosiers ? par Paul Lefebvre, membre de la section roses, membre du bureau de la SNHF
  • De la plantation à la taille par Pierre Adrien Lagneau, membre de la section roses.

Conférenciers

Portait de Fabrice Foucher
Portait de Fabrice Foucher

Fabrice Foucher

Fabrice Foucher est directeur de recherche à l’INRAE à Angers au sein de l’Institut de Recherche en Horticulture et Semences.  Il y développe des recherche sur la floraison et la résistance aux maladies foliaires chez le rosie par des approches de génétique et de génomique. Dans le cadre de projets interdisciplinaires génétique – histoire, il aborde l’histoire de la sélection au cours du 19e siècle et plus particulièrement celle de la sélection de la remontée de floraison.

La remontée de floraison : quelle histoire !

La remontée de floraison, capacité à refleurir plusieurs fois au cours d’une saison, a joué un rôle majeur dans le succès des rosiers au 19e siècle en France. Nous avons étudié la remontée de floraison en combinant des approches génétiques et historiques. Nous nous sommes appuyés sur les très nombreuses sources historiques et aussi les ressources génétiques conservés par multiplication végétative dans les roseraies.

Au cours de la présentation, il s’agira de montrer comment en combinant des données historiques et génétiques, nous pouvons apporter un éclairage original sur le contrôle de la remontée de floraison et sa sélection au cours du 19e siècle. Nous avons ainsi montré que la floraison continue était due à la mutation d’un répresseur de floraison. Cette mutation serait apparue en Chine au sein de Rosa chinensis var spontanea. Des rosiers portant cette mutation (comme ‘Old Blush’) ont été introduits en Europe. Au cours du 19e siècle, de nombreux croisements ont eu lieu entre les rosiers anciens européens et asiatiques menant aux hybrides modernes, telles que les hybrides de Thé, avec l’obtention d’hybrides intermédiaires (tels que les Bourbons, les Noisettes ou les Hybrides remontants). Nous avons montré une sélection progressive de la mutation au cours du 19e siècle, avec l’obtention de rosiers de plus en plus remontants. Ces résultats nous interrogent sur le déterminisme génétique de la remontée de floraison, sur de possibles autres sources de remontée de floraison et plus globalement sur la sélection des rosiers au cours du 19e siècle.

portrait de Paul LEFEBVRE
portrait de Paul LEFEBVRE

Paul Lefebvre

Amateur de roses, depuis de très nombreuses années. Sous l’impulsion de son épouse il s’est mis à la recherche d’une variété ancienne « Paul Neyron » qui a eu un grand succès à son époque. Cette rose illuminait par sa couleur et son parfum le jardin de sa grand-mère maternelle.

Cette recherche l’a conduit très vite vers André EVE qu’il a ainsi fréquenté du tout début des années 1980 jusqu’en 2015, l’année de son décès.

Il a appris avec lui la diversité variétale, la diversité des usages et la manière de mettre les rosiers et les roses en valeur. Il en a gardé le souvenir d’un homme délicieux, très attentif aux relations des hommes entre eux et avec le végétal.

Cette relation privilégiée l’a amené vers les jurys de plusieurs concours internationaux de roses ; vers la création avec Odile Masquelier de « Roses Anciennes en France » ; vers l’Association des Amis de la Roseraie du Val-de-Marne depuis 1991 ; vers la SNHF depuis 1980 et sa section Roses et le Bureau du Conseil d’Administration tout récemment.

C’est au titre de la section Roses de la SNHF qu’il activement participé à la sauvegarde d’une collection de roses anciennes et qu’il a expertisé, en 2020, plus de 200 rosiers en vue de leur inscription à la Collection Nationale.

Conférence : Quelles envies de rosiers ?

En matière de rosiers, l’envie n’a rien à voir avec le sentiment de jalousie et encore moins avec le péché capital de Thomas d’Aquin !  C’est tout simplement désirer une plante, un arbuste qui a le privilège de porter la reine des fleurs. Tout simplement ? Peut-être pas, car la reine des fleurs est si richement représentée par tant de belles roses que le choix peut devenir une opération complexe.

C’est donc sur le rosier qu’il faut tout d’abord porter son attention car il vit plusieurs années quand sa fleur dure le temps d’instants. Il peut être arbustif, couvre-sol, miniature ou grimpant voire liane ; au port plus ou moins souple. Son feuillage offre une grande gamme de vert et même parfois de magnifiques coloris d’Automne ; il peut même être persistant. Ses aiguillons font parfois partie de son habillage. Sa capacité à produire des remontées de la floraison devient essentielle. Son état sanitaire est également à considérer avec soin.

Puis vient le paramètre de sa plantation : en isolé, en massif, en haie, en jardinière ou en pot. Est-il prévu de l’associer à d’autres rosiers, d’autres arbustes ou plantes vivaces de toutes sortes.

Enfin, instant suprême : quelle fleur ? L’aspect plus ou moins double, la couleur, le parfum, la remontée et parfois sa fructification sont autant d’opportunités pour hésiter, pour se quereller, pour devenir boulimique !

Un beau cheminement vers de si belles récompenses !

Portrait de Pierre Adrien Lagneau
Portrait de Pierre Adrien Lagneau

Pierre Adrien Lagneau

Chef jardinier du siège des établissements Truffaut, je gère avec deux jardiniers notre roseraie créée en 2009. C’est un jardin de 3600m2 dessiné par André Eve. Il contient 600 pieds de rosiers (pour environ 200 variétés), d’innombrables vivaces, des arbres et des arbustes et un petit espaces du jardin est consacré à un potager en permaculture.

Nous essayons différentes méthodes de jardinage naturel et nous limitons aux maximum les traitements, y compris naturels.

Passionnés depuis toujours par les rosiers et notamment les rosiers anciens, c’est grâce à l’entreprise Truffaut que l’ai pu faire un métier de ma passion.

Conférence : De la plantation à la taille

Au cours de son exposé Pierre Adrien Lagneau présentera les différents types de rosiers (buissons, grimpants, lianes, …), il expliquera comment les planter en pleine terre : sol, période, emplacement, comment préparer le terrain, le rosier (taille).

  • Par ailleurs la culture en pot est-elle possible, dans quelles conditions ?
  • Quelle taille en fonction de quel rosier et de quelle utilisation ?
  • Comment arroser, fertiliser ? Faut-il protéger contre le froid ?
  • Les ennemis du rosier : maladies et ravageurs
  • Pour finir : les étapes de la création d’une variété de rose

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF et Janic Gourlet, président de la section roses de la SNHF

Yvette Dattée

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Janic Gourlet

Expertises : aménagement et gestion des espaces verts, développement durable, biodiversité.

Janic Gourlet a été directeur des parcs et jardins de la Ville de Paris de 1991 à 2000.

Président de l’Association des Ingénieurs et Architectes de la Ville de Paris de 1986 à 1992, Janic Goulet a ensuite été vice-président de la Société Nationale d’Horticulture de France de 2015 à 2021. Depuis 2005, il est président de la Section Roses de la SNHF.

Directeur Général  honoraire de la Commune de Paris

  • Production scientifique :
  • Responsabilités et coordination :
  • Aménagement du Parc André Citroën, du Parc de Bercy, du Jardin Atlantique, de la Coulée verte du 12e arrt, et de nombreux autres espaces verts.
  • Gestion de l’ensemble des ateliers de jardinage (1600 jardiniers, 200 bûcherons)
  • Création d’équipements de Paris-Nature.
  • Création du Jardin Botanique de Paris
  • Démarche ISO 14000 pour les Bois de Boulogne et Vincennes
  • Participation aux concours européens de roses nouvelles depuis 1992
  • Création et gestion du Grand Prix de la Rose SNHF (15e édition).