Archives par mot-clé : section AAO

[Webinaire] Adapter son jardin au changement climatique

La section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF a invité Jérôme Jullien pour une conférence autour de son dernier ouvrage : Adapter son jardin au changement climatique, publié aux éditions Eyrolles, le mardi 4 avril 2023.

Cette conférence a eu lieu en mode hybride, à la SNHF et via ZOOM. Elle est maintenant disponible sur Youtube.

L’année 2022 n’a pas échappé à certaines des manifestations les plus pénalisantes du changement climatique (gel tardif, orages violents, sécheresse marquée, journées caniculaires), renforçant la nécessité d’en limiter les impacts dans les jardins. En écho à cette actualité, Jérôme Jullien aura le plaisir de vous présenter le nouvel ouvrage qu’il a publié aux éditions Eyrolles : Adapter son jardin au changement climatique.

Avec cette approche complète, opérationnelle sur le terrain, il vous proposera des solutions adaptées à chaque situation pour assurer un aménagement et un entretien durables des jardins, par l’activation de tous les leviers de la résilience écologique. Un focus particulier sera fait sur les végétaux ligneux dans le cadre de cette conférence réalisée à la demande de la SNHF – section Arbres et arbustes d’ornement.

La SNHF a rencontré un problème technique, la conférence n’a pas pu se poursuivre. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.

Le conférencier

Jérôme Jullien est ingénieur en agro-environnement. Expert national en santé et protection des végétaux, il travaille dans les domaines de la surveillance biologique du territoire, des productions horticoles, et des jardins, espaces végétalisés et infrastructures. Il est par ailleurs chargé de formations à la faculté des sciences d’Angers et à l’Institut Agro Rennes-Angers. Avec son épouse Elisabeth, il pratique assidûment le jardinage dans leurs 6000 m² de jardin en Anjou. Tous deux sont auteurs de nombreux ouvrages aux éditions Eyrolles, Sang de la terre et Ulmer. Jérôme Jullien publie des articles dans la presse, notamment le Lien Horticole, Phytoma, Jardins de France et les 4 Saisons du jardin bio.

Date de parution : 13/05/2021
Editeur : Eyrolles
Format : 17cm x 23cm
Nombre de pages : 232

[Webinaire] Refleurir nos paysages : Beauté et biodiversité pour 2050

La section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF a invité Yves Darricau, Agronome, auteur, essayiste, apiculteur et planteur d’arbres pour une conférence autour de son dernier ouvrage : Des arbres pour le futur, mémento du planteur pour 2050.

Cette conférence a eu lieu en mode hybride, à la SNHF et via ZOOM. Elle est maintenant disponible sur Youtube.

Le constat est clair : nos mauvaises pratiques paysagères et le réchauffement climatique sont causes des pertes de biodiversité massives observées depuis cinquante ans. Une diversité végétale en berne, des floraisons raréfiées et avancées provoquent des chutes drastiques des populations d’insectes, abeilles et autres pollinisateurs compris, et de la pyramide de vie (oiseaux, petits mammifères..) qui en dépend… Nous avons devant nous deux défis à relever : un défi paysager, et un défi climatique. Un fil conducteur doit nous guider : le rétablissement de nos ressources florales (pollen, nectar) dont dépendent le nombre et la santé de quantité de  »mangeurs de fleurs ».

Il nous faut une palette végétale la plus adaptée possible, avec des plantes résistantes face à un autre climat plus chaud et surtout moins  »tempéré », avec des phénologies  »utiles » ; et des pratiques paysagères imaginatives.

Priorité doit être donnée à la diversité florale partout ; du beau pour une offre enrichie en pollen !

Yves Darricau

Le conférencier

Yves DARRICAU, ingénieur agronome, diplômé de l’institut national agronomique, AgroParisTech, a travaillé dans divers programmes internationaux, européens ou des Nations unies comme consultant international et conseiller. C’est également un apiculteur, un planteur d’arbres. Auteur de plusieurs ouvrages, il dédicacera son dernier livre à l’issue de la conférence : « Des arbres pour le futur, mémento du planteur pour 2050 ».

Des arbres pour le futur
Date de parution : 19/10/2022
Editeur : Rouergue
Collection : Rouergue Nature Ecologie
Format : 19cm x 24cm
Nombre de pages : 288

Photos : »Des floraisons et vingt nuances de vert »

[Webinaire] Comprendre pour tailler (conseil scientifique et section arbres et arbustes d’ornement)

Le programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne.

Deux à trois spécialistes de la thématique partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le sixième webinaire de la série est organisé avec la section arbres et arbustes d’ornement!

Lundi 05 décembre de 14h 30 à 17h 

Conférencier.e.s

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle a fait toute sa carrière professionnelle dans l’enseignement supérieur agricole d’abord comme enseignant chercheur en physiologie végétale appliquée aux plantes de l’horticulture à l’École Nationale Supérieure d’Horticulture (ENSH) de Versailles, puis comme professeur d’horticulture ornementale à Angers, d’abord à l’Institut National d’Horticulture (INH) puis à Agrocampus Ouest.

Elle a par ailleurs été présidente de la section « plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales » du CTPS (comité technique permanent de la sélection) et présidente de l’association Terre des Sciences.

Aujourd’hui retraitée, Noëlle Dorion est membre de la Société Nationale d’Horticulture (SNHF), membre de son conseil scientifique et membre de l’Académie d’agriculture de France.

Conférence : Quelles caractéristiques pour les ligneux d’ornement ?

Les végétaux ligneux d’ornement (VLO) ont pour première caractéristiques d’être des végétaux. En effet, les VLO sont des plantes comme les autres. Ils sont fixés et leur croissance harmonieuse, comme leur résistance à divers stress résulte de leur sensibilité aux facteurs de l’environnement et de l’intégration de ceux-ci dans la plante via les hormones notamment. Les VLO ont comme deuxième caractéristique d’être ligneux. Cette caractéristique associée à la capacité des bourgeons à être « dormants » pendant la mauvaise saison assure leur survie et prépare la croissance de l’année suivante. Cette pérennité de l’appareil végétatif est complétée par la possibilité de refleurir annuellement pour peu que la période de juvénilité qui est aussi une caractéristique des végétaux ligneux soit passée. Les VLO ont comme troisième caractéristique d’être ornementaux soit par leur système de ramification soit par leur floraison. Les signaux hormonaux qui commandent ces deux aspects sont les mêmes que ceux évoqués plus haut mais le résultat dépend aussi des caractéristiques génétiques des plantes. C’est pourquoi même s’il y a quelques grandes règles de ramification permettant de classer les VLO en arbres, arbustes et buissons, il existe une immense diversité tout à la fois avantage et difficulté pour le jardinier (exposés suivant).

Mary Fruneau 

 Mary Fruneau, passionnée de nature, est adhérente de plusieurs associations horticoles. Les échanges avec jardiniers et pépiniéristes, les visites de jardins et de fêtes des plantes depuis plus d’une vingtaine d’années lui ont permis de devenir, peu à peu, une « jardinière amateure éclairée ».

Après une carrière de professeure de Sciences Physiques en lycée, elle a pu donner libre cours à sa passion pour les arbres et arbustes dans son jardin, créé et entretenu à quatre mains : « Le jardin de Mary & Joël » https://sites.google.com/site/lejardindemaryjoeel/home?authuser=0

Présidente de la commission voyages de la SNHF depuis 2018, Mary est devenue administratrice, en 2021 et présidente de la section Arbres et d’Arbustes d’Ornement (AAO).

Conférence : Pistes pour le jardinier amateur

Pour diverses raisons, le jardinier amateur peut être amené à tailler les arbres et arbustes de son jardin. Il est alors souvent perplexe et se pose bien des questions : où et comment intervenir.

Quelques de repères concernant la floraison et la façon dont se développe l’arbuste permettent d’avoir les premiers éléments de réponse.

Après un rappel des notions de basitonie, mésotonie, acrotonie, le diaporama présentera divers arbustes correspondant aux modes de croissance définis, avec une indication sommaire de leur entretien.

Jac Boutaud

Jac Boutaud a été Gestionnaire du patrimoine arboré et forestier de la Ville de Tours (37) de 2008 à 2022[, date à laquelle il a pris sa retraite de la fonction publique territoriale]. Auparavant. Il a été Responsable du service technique pour les végétaux ligneux à Végétude (77) de 1991 à 2008. En parallèle, il est Formateur intermittent en arboriculture et arbusticulture d’ornement depuis 1992.

Concepteur et gestionnaire de l’Arboretum de la Petite Loiterie à Monthodon (37) depuis 1990 (https://www.lapetiteloiterie.fr/), il est l’auteur de l’ouvrage « La taille de formation des arbres d’ornement », édité la Société Française d’Arboriculture (http://www.sfa-asso.fr/) en 2005. Par ailleurs, il est membre fondateur et ancien président de l’association Les Arbusticulteurs (http://www.arbusticulteurs.fr/).

Conférence : Tailler les arbres et les arbustes : oui, lorsque c’est nécessaire, mais jamais sans « raison »

« La taille des végétaux ligneux d’ornement, qu’il s’agisse d’arbres ou d’arbustes, doit être décidée au terme d’une analyse non seulement de leurs modalités de développement, mais aussi de leur environnement, des contraintes qu’ils subissent et des objectifs qui sont poursuivis.

De même, le choix de la période de taille ne doit pas prendre en compte uniquement les modalités de floraison, il doit aussi favoriser une répartition équilibrée du travail au jardin au cours de l’année et, par ailleurs, respecter la nidification des oiseaux, en particulier dans la strate arbustive.

Cette démarche d’analyse préalable à la taille relève de la gestion raisonnée et non de l’entretien routinier. Elle permet d’éviter d’intervenir inutilement ou de façon inappropriée et elle replace le jardinier dans une position active et créatrice. »

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Webinaire – Des arbres pour les abeilles

Des arbres pour les abeilles

L’api-foresterie de demain

Les ressources mellifères pâtissent du réchauffement climatique et de la simplification de nos paysages. Pour les abeilles et autres pollinisateurs, il faut particulièrement veiller à leur offrir du pollen toute l’année en adaptant la palette végétale. Pour cela il faut revoir nos gestions paysagères.

L’api-foresterie, est la pratique qui lie l’apiculture à la composante arborée – arbres et arbustes – de nos paysages.

De nouvelles recrues, des raretés à sortir des arboretums, des créations horticoles sous-employées, et l’acclimatation de nouvelles venues d’Asie tempérée doivent nous permettre d’adapter nos paysages et nos jardins au défi à affronter.

Le conférencier

Yves Darricau, ingénieur agronome, diplômé de l’institut national agronomique, AgroParisTech, a travaillé dans divers programmes internationaux européens ou des Nations unies comme consultant international et conseiller. C’est également un apiculteur et un planteur d’arbres. Il est auteur du livre « Planter des arbres pour les abeilles »

M. Phan est décédé lundi 18 novembre 2019

M. PHAN Kieu, bien connu à la SNHF, était un pilier de la section Camellia. Connu mondialement dans cette spécificité, il a aidé entre autres, les chercheurs vietnamiens à  retrouver les camélias sauvages dans leur pays et l’un de ceux-ci, un camélia jaune porte d’ailleurs son nom : camellia japonica ‘Phanii’. Il a ensuite été un vice-président, très actif et apprécié de la section AAO. Il a légué tout son fond à la bibliothèque de la SNHF.

Le domaine des Cèdres à Saint-Jean-Cap-Ferrat

Le domaine des Cèdres, ancienne propriété du roi des Belges LEOPOLD II sur le Cap Ferrat, est le plus important jardin botanique français : 16.000 espèces sur 14 hectares. En 1969 le répertoire de HYAMS : Great botanical gardens of the world , le classait au premier rang mondial pour ses collections de broméliacées et de succulentes.


Constitué à partir des années 1920 par un éminent amateur de plantes, Julien MARNIER-LAPOSTOLLE, il est demeuré privé et quasiment inconnu du grand public. Aujourd’hui la société des produits Marnier-Lapostolle a été vendue avec tout son patrimoine au groupe liquoriste italien CAMPARI (Le Monde du 17 mars 2016) lequel a depuis déclaré mettre en vente le site botanique du Cap Ferrat.

S’agissant d’une composante du patrimoine botanique mondial, de surcroit implantée en France, pays très pauvre en jardins botaniques –à titre de comparaison l’ensemble des divers sites du Muséum national d’histoire naturelle ne groupe guère plus de 7000 espèces– il nous apparaît que la collectivité publique est éminemment concernée par la préservation d’un site aussi exceptionnel.

La SNHF fut en son temps la seule institution autorisée à publier une monographie sur le domaine des Cèdres. Nous avons dès lors décidé de la remettre à disposition de tous les amoureux des plantes et des jardins.

Norbert Parguel, section AAO et Art des jardins

La section AAO en déplacement en Essonne et Seine-et-Marne

Excellente journée hier en Essonne et en Seine et Marne organisée par la section AAO (Arbres et Arbustes d’Ornement) de la SNHF.

Une matinée délicieuse

Matinée « délicieuse » au jardin de Berville à la Genevraye (prix Bonpland 2016)  avec France Jobert , terminée par un déjeuner végétarien excellent, réalisé avec les produits du jardin potager.

 

Les couleurs d’automne débutantes (cornus, liquidambar, érables, nyssa, fusains etc), les fleurs du moment ( asters, anémones du japon, sedum etc.) et l’eau très présente dans la propriété nous ont  ravi.
Le potager « classique »  et les buttes de permaculture débordaient de beaux légumes : poireau, carotte, radis japonais, mizuna, moutarde, amaranthe, chou kale etc..

Les Jardins de Berville en Seine-et-Marne . Prix bonpland 2016

Nichés dans le Gatinais, les jardins de Berville ouvrent à la visite pour la première fois au mois de juin 2015. Au cœur d’une propriété du XVIIè siècle longée par le canal du Loing, ces jardins de 6 ha, ont été imaginés il y a 20 ans par une passionnée-collectionneuse de plantes.

Qu’ils soient botaniques, arbustifs, couvre sol ou lianes les rosiers sont présents dans toute la propriété ; ils envahissent les murs, berges et massifs. De mi-mai à fin juin c’est une explosion de couleur et de parfum. Le potager clos de murs est composé de 2 grands mixed-border ou les vivaces, pivoines et rosiers cohabitent avec les légumes anciens et insolites. Ces grandes plates-bandes fleuries encadrent les carrés du potager cultivé biologiquement en respectant les rotations des cultures et l’association des légumes. La biodynamie est testée depuis 1 an.

Trois vergers, dont un expérimental sont plantés de variétés anciennes : cerisiers, pommiers, poiriers, pruniers… Le verger expérimental est un verger planté classiquement puis transformé avec l’installation de 8 grandes buttes en verger permaculturel appelé également « jardin forêt ».

Inspirées des méthodes de Seep Holzer et de Richard Wallner ces buttes sont devenues essentielles, à la fois pour une production plus importante de légumes mais aussi pour un confort de travail. La culture de plantes nourricières est privilégiée, autant pour la consommation de la propriété que pour les oiseaux, insectes et les autres auxiliaires.

Autour d’un ruisseau et d’une pièce d’eau « Le Jardin Anglais » (ayant existé au 19 siècle) est planté d’essences remarquables. Il est à l’automne éclatant de couleurs.

Ce grand jardin est en totale harmonie avec le cadre naturel et le romantisme du lieu. La diversité des plantations, le respect de la nature offrent aux visiteurs une promenade pleine d’émotions et d’enseignements.

Une après-midi passionnante

Après-midi passionnante au domaine de Courances, plus particulièrement dans la plaine située entre le château de Courances et le château de Fleury-en-Bière (propriétés de la famille de Ganay) où Julien Plasse et ses collègues nous ont accueillis.

Au programme : explication du projet de la ferme de Chalmont,  de la grande culture bio, de l’agriculture de conservation, de l’agroforesterie, du maraîchage sur sol vivant et maraîchage bio.

Des sujets actuels très intéressants qui ont captivé l’attention des participants jusqu’à 18 h 30.

L’aventure agricole à Courances en Essonne

Rares sont les châteaux à détenir encore un territoire agricole. Et surtout à 50 kms de Paris ! Sur près de 500 ha, à l’extrémité ouest de la Forêt de Fontainebleau, entre le château et le village de Courances (91) et ceux de Fleury-en-Bière (77), d’ouest en est, s’étend donc un ensemble de champs, d’un seul tenant, coupé seulement par l’autoroute du Sud, (juste au nord du péage de Fleury).

Dix cousins propriétaires ont choisi d’y tenter une nouvelle agriculture, de passer de l’agriculture conventionnelle à l’agroécologie et à l’agriculture biologique. Progressivement, en ne labourant plus, en ne laissant plus de sols nus, en pratiquant les semis sous couverts de l’agriculture de conservation pour reconstituer la vie des sols.

A l’hiver 2014-2015, le plus important projet d’agroforesterie (70 ha) en Ile-de-France sera mis en place dans ce même but de remettre de la vie dans les sols. Une cinquantaine d’hectares de légumes en plein champ bio, irrigués est également prévue – un maraîchage à une autre échelle que le nouveau potager bio (en 2015) du château (2.8 ha) !

Les camélias, des fleurs durant 8 mois !

Pour le commun des mortels, les camélias sont en fleurs du milieu de l’hiver au milieu du printemps.

C’est effectivement la période essentielle, le « gros du peloton » (80 à 90% des variétés horticoles) fleurit de février à mi-avril : mais si on aime, que la passion l’emporte, que l’on souhaite prolonger cette période, c’est tout à fait envisageable avec les camélias précoces qui démarrent dès le mois d’octobre et pourquoi pas aller jusqu’à la fin mai avec les plus tardifs.

Précisons au préalable que l’on retient ici, les périodes de floraison dans les régions aux hivers et printemps doux (Bretagne, côte atlantique, Manche), où le climat convient le mieux aux camélias et correspond à ses régions d’origine. Dans les zones plus septentrionales à l’hiver plus marqué, les fleurs sont naturellement moins présentes de décembre à février, ce qui provoque une explosion de la floraison sur mars et avril.

D’une année à l’autre, dans la même région, il y a également des variations liées aux facteurs climatiques changeants : été plus ou moins sec (période où se forment les boutons), automne et hiver plus froids que la normale…

Pour être complet dans l’approche, il faut aussi souligner que l’emplacement du jardin et la place des camélias dans le jardin ont aussi leur influence sur la période et la durée de la floraison (l’exposition au nord et à l’ombre retardant la période d’épanouissement).

Pour rester sur une image « Tour de France », nous allons donc évoquer les cultivars qui font la course en tête, ceux qui fleurissent dès l’automne et finir par la queue du peloton, ceux qui permettent de profiter d’une floraison tardive, jusqu’à fin mai suivant les années.

A l’automne, les fleurs sont quand même plutôt rares au jardin, raison de plus pour apprécier Camellia sasanqua au port buissonnant, aux petites feuilles et petites fleurs très faciles à associer dans les massifs ou haies fleuries, y compris au soleil car cette espèce le supporte bien et même y fleurit plus abondamment.

camélias ‘Pink Goddess’ © Pépinières Stervinou
‘Pink Goddess’ © Pépinières Stervinou

Ces variétés de C. sasanqua fleurissent pour la plupart d’octobre à décembre : le choix est vaste, citons-en quelques-uns parmi les meilleurs :

En rose : ‘Plantation Pink’, vigoureux et dense idéal en haie. ‘Showa no Sakae’, bien parfumé, au port retombant adapté aux pentes ou aux poteries. ‘Pink Goddess’, grandes fleurs simples parfumées sur une plante dressée au port régulier.

En blanc : ‘Early Pearly’, fleur parfaite et ‘Survivor’, petites fleurs lumineuses sur un feuillage vert sombre.

camélias ‘Yume’ © Pépinières Stervinou
‘Yume’ © Pépinières Stervinou

En rouge : ‘Hiryu’ (kanjiro) est une valeur sûre, excellent en haie libre ou formée. ‘Yuletide’ aux petites fleurs simples rouge vif est aussi remarquable pour sa floraison de Noël (novembre-janvier).

A la même période, ‘Yume’ (x de sasanqua) aux fleurs bicolores rose et blanc est un cultivar de petite taille, charmant en pot.

Dès la Toussaint en Bretagne et courant novembre, apparaissent les tout premiers camélias «classiques» à grandes fleurs : trois variétés anciennes, connues des amateurs peuvent garnir les bouquets, les tables de fin d’année : ‘Nobilissima’, un blanc de référence datant du 19e siècle ; ‘Gloire de Nantes’, rose semi-double très florifère à croissance lente et un peu plus tard (décembre) ‘Madame Lourmand’, autre variété nantaise, fleurs simples blanc pur.

A ces anciens, il faut absolument ajouter, parmi les précoces, certains hybrides plus récents, de grande valeur : ‘Freedom Bell’, rouge vif en clochettes ; ‘St Ewe’, très vigoureux aux fleurs simples rose vif ; ‘Inspiration’, fleur plus grande que ‘St Ewe’.

Certains C. japonica pointent aussi le bout de leur corolles dès la fin décembre : ‘Takanini’, rouge foncé, très florifère ; ‘Ave Maria’, floraison classique rose tendre ; ‘Sanpei Tsubaki’ et d’autres…

camélias ‘Madame Lourmand’ © Pépinières Stervinou
‘Madame Lourmand’ © Pépinières Stervinou

Ne pas oublier l’espèce C. transnokoensis, aux fleurs blanches miniatures parfumées.

Nous l’avons dit, février à début mars voit éclore l’essentiel des cultivars de C. japonica et ses hybrides (impossible de les citer, tellement ils sont nombreux !) ainsi que les hybrides de C. reticulata, à très grandes fleurs (et qui aiment le soleil !). Les camélias champêtres, espèces ou hybrides à petites fleurs et petites feuilles, sont aussi au mieux de leur floraison en cette fin d’hiver.

A la fin de la débauche des fleurs apportée par les mois de mars et avril, il serait dommage d’oublier les retardataires qui accompagnent la floraison les azalées, rhododendrons et autres arbustes printaniers.

Voici une petite sélection de ces camélias tardifs, qui suivant les années et la précocité du printemps, peuvent encore être en fleurs à la fin du mois de mai :

Dans les coloris rose, citons : ‘Spring Formal’, rose vif classique ; ‘Nuccio’s Caméo’ à grandes fleurs ; ‘Kerguelen’, au feuillage argenté ; les hybrides ‘Olé’ et ‘Mimosa Jury’ ; ‘Spring Festival’, un hybride à petites fleurs de grand intérêt.

camélias ‘Kerguelen’ © Pépinières Stervinou
‘Kerguelen’ © Pépinières Stervinou

Dans les rouges : ‘Black Lace’, ‘Holly Bright’ au feuillage de houx, ‘Blood of China’ ou ‘Margherita Coleoni’, très vigoureux et bien sûr le célèbre ‘Coquettii’.

Parmi les derniers C. japonica blancs à fleurir, on ne peut qu’admirer ‘Janet Waterhouse’, ‘Nuccio’s Gem’ ou ‘Dahlonega’, légèrement teinté de jaune primevère.

Nous sommes début septembre, il ne reste plus qu’un mois à attendre avant de voir apparaître les premières fleurs de la prochaine boucle !

Martine Soucail et Alain Stervinou pour la section AAO

camélias ‘Holly Bright’ © Pépinières Stervinou
‘Holly Bright’ © Pépinières Stervinou

La taille « douce » des arbustes

Consciente de la multiplicité des interactions de nombreux facteurs pour chaque plante, j’ai cherché à simplifier les données. Mon but a été d’aider les jardiniers amateurs en dégageant les règles essentielles de taille.

Dans cet esprit de simplification, j’ai fait le choix de ne pas aborder les différents rôles des bourgeons apicaux ou axillaires, végétatifs ou floraux.

Pourquoi tailler ?

Le jardinier doit garder à l’esprit 2 buts essentiels de la taille :

  • stimuler la vigueur végétative de l’arbuste pour maintenir le volume et en dégager le port général,
  • favoriser la floraison.

Attention, certaines plantes fleuriront d’autant plus qu’elles ne sont pas taillées (cornouiller mâle, la plupart des viornes, cognassier du Japon, céanothes persistants…)

La taille doit donc tenir compte de 3 facteurs qui déterminent :

« Quand tailler » : l’époque et le site de fleurissement

« Comment tailler » : le mode de renouvellement des rameaux

Hibiscus syriacus

la taille douce des arbres

Automne année 1

la taille douce des arbres

Automne année 2

la taille douce des arbres

Taille hivernale

Quand tailler ?

Il y a, en règle générale, 2 périodes fortement déconseillées pour la taille :

  • juste avant la chute des feuilles. En effet il faut laisser aux substances nutritives accumulées dans les feuilles le temps de migrer vers l’intérieur pour une bonne mise en réserve,
  • juste au débourrement. Car ce sont les jeunes feuilles qui vont permettre à la plante de repartir. (sauf si on veut, a contrario, retarder le développement de la plante.)

Les périodes conseillées vont dépendre de :

L’époque de floraison :

  • hivernale : tailler après la floraison, en fin d’hiver.
  • printanière : tailler de référence après la floraison pour les arbustes acrotones. Les arbustes basitones peuvent être taillés en éclaircie sur souche en hiver, sans raccourcir les rameaux conservés.
  • estivale : prévoir une taille hivernale.

L’époque de l’induction florale qui détermine le site de fleurissement :

  • de longs mois avant l’épanouissement des fleurs pour les plantes fleurissant sur les bois d’1 an ou plus,
  • quelques semaines avant l’épanouissement des fleurs pour les plantes fleurissant en été sur le bois de l’année.

Site de fleurissement :

  • plantes fleurissant sur les bois d’1 an ou plus : tailler après la floraison.
    Exemples : Abelia, céanothe à feuillage persistant, ciste, Deutzia, Escallonia, Forsythia, Hydrangea macrophylla, serrata, quercifolia, Kerria, Neillia, Philadelphus, Physocarpus, spirées de printemps, Syringa, Weigelia, Wisteria.
  • plantes fleurissant sur les bois de l’année : tailler en fin d’hiver. Exemples : Campsis, Caryopteris, céanothe à feuilles caduques, Ceratostigma willmottianum, Diervilla, Fuchsia magellanica, Hibiscus, Hydrangea ‘Annabelle’, Indigofera, Lagerstroemia, lavatère, Lespedeza, Leycesteria, Perovskia, Phygelius capensis, rosiers remontants, spirées d’été, Vitex.

Comment tailler ?

Avant tout, il faut comprendre la classification des arbustes suivant leur mode de renouvellement des rameaux : basitone, mésotone ou acrotone.

Arbustes basitones

Basitonie : faculté de la plante à développer chaque année à partir de la souche ou à partir de la base des rameaux, des ramifications (peut disparaitre en l’absence de taille).

Les arbustes basitones sont régénérés à la base en supprimant de vieux bois.

Exemples : Abelia, Caryopteris, Cornus alba, petits Deutzia, Fuchsia magellanica, Kerria japonica, Perovskia, petits Philadelphus, Potentilla, Rubus idaeus (framboisier), Salvia grahamii, Spiraea, Weigelia.

Arbustes mésotones

Mésotonie : faculté de la plante à développer vers le milieu des rameaux préexistants des pousses vigoureuses (avec une perte de vigueur des rameaux de plus d’1 an).

Les arbustes mésotones accroissent leur volume soit à partir de rameaux verticaux (par exemple le Sambucus), soit à partir de rameaux inclinés (par exemple le Kolkwitzia).

Pour ces arbustes la taille n’est pas une nécessité mais permet une limitation du volume et une régénération partielle des rameaux.

Exemples : grands Berberis, Buddleja alternifolia, Cotoneaster, Deutzia, Kolkwitzia, grands Philadelphus, Sambucus.

Arbustes acrotones

Acrotonie : faculté de la plante à développer plus fortement les bourgeons situés à l’extrémité des rameaux de l’année précédente que ceux situés à leur base ou sur la souche.

Les arbustes acrotones forment des rameaux vigoureux à longue durée de vie. La taille permet une mise en valeur de la structure. L’acrotonie peut être stricte, c’est-à-dire que la souche n’émet aucun rejet et que l’arbuste ne se développe que par le prolongement des rameaux préexistants.

Exemples : Buxus, Callistemon, c éanothes persistants, Cercis, Elaeagnus persistants, Euonymus persistants, Ilex, Ligustrum, Malus, Osmanthus, Photinia, Pieris, Prunus, Pyracantha, Viburnum tinus.

L’acrotonie peut être forte avec une basitonie plus ou moins importante. Le renouvellement des rameaux se fait simultanément sur la souche et à partir des rameaux préexistants.

Exemples : Amélanchier, Chaenomeles japonica, Corylus avellana, Syringa, nombreux Viburnum.

Attention : il est rare qu’une plante n’ait qu’un mode de renouvellement des rameaux. Elle présente simplement une tendance plus ou moins forte vers un de ces trois modes.

Les méthodes conseillées

Il y a différents types de taille en fonction du mode de renouvellement des rameaux :

Recépage annuel (rabattage total sur souche) : juste en fin d’hiver

Arbustes concernés : ceux dont le bois meurt pendant l’hiver sous nos climats, fleurissent sur le bois de l’année et ont une basitonie variable.

Exemples : Artemisia, Ceratostigma willmottianum, Elsholtzia stauntonii, Fuchsia magellanica, Indigofera, lavatère, Lespedeza, Leycesteria, Perovskia, Phygelius capensis, Salvia grahamii.

NB : Il est possible de laisser une charpente à Ceratostigma, Indigofera, Lespedeza, Salvia.

Taille sur charpente qui confère une stature plus élevée et un port plus rigide : en fin d’hiver.

a

a + 1

a + 2

Arbustes concernés : ceux capables de former une charpente ou dont les bois d’un an ne gèlent pas, fleurissent sur le bois de l’année et ont une forte acrotonie.

Exemples : Campsis, Caryopteris, céanothes caduques, Hibiscus, Hydrangea arborescens, paniculata, rosiers remontants.

Sélection des bois d’un an sur souche ou suppression sur la souche d’un tiers des rameaux par an (pour aérer la souche et favoriser le départ de nouvelles pousses) : en fin d’hiver.

Arbustes concernés : végétaux de développement assez faible et à basitonie forte.

Exemples : Cornus alba, Hydrangea ‘Annabelle’, Kerria, potentilles, spirées d’été.

Réduction du volume à la cisaille.

Arbustes concernés : Ceux strictement acrotones, n’ayant aucune basitonie ni aucune aptitude à repercer sur bois âgé dépourvu de feuilles. Les jeunes bois doivent être taillés régulièrement à la cisaille pour les régénérer.

Exemples : Buxus, Cistus, Cytisus, Erica et Calluna, Genista, Lavandula, Rosmarinus, Salvia officinale, Santolina, Teucrium, Thymus.

Eclaircissage de branches et mise en valeur de la structure.

Arbustes concernés : ceux à forte acrotonie avec ou sans mésotonie.

Basitonie, mésotonie, acrotonie peuvent être des termes rébarbatifs. Mais en regardant nos plantes, on en comprend bien le sens. Par exemple, la spirée d’été a une souche qui s’élargit, on la dit basitone. Le buis n’a qu’un seul pied, dont les rameaux grandissent. Il n’émet aucun rejet de façon naturelle. On le dit acrotone.

Tailler n’est plus alors une tache obligatoire et parfois fastidieuse. En plus des 2 buts cités en introduction, elle offre le plaisir de comprendre la plante et de l’aider à « s’épanouir » pour embellir notre jardin.

Texte de Nicole Sallé, membre de la section AAO
Schémas de Pascal Prieur

Bibliographie

PRIEUR Pascal, La taille raisonnée des arbustes d’ornement, Editions Ulmer, 2006, 256 p.

Février : c’est le moment d’élaguer !

Tous les mois, retrouvez les conseils de la section arbres et arbustes d’ornement pour bien entretenir vos plants, découvrir ou redécouvrir des variétés originales…

La nature est endormie et dans certaines régions, sous la neige. Mais la section AAO (Arbres et arbustes d’ornement) veille !

C’est le moment d’élaguer vos arbres d’ornement pour leur donner ou leur conserver une structure.

Après le nettoyage des branches mortes ou dangereuses, il faut supprimer les branches malingres et celles qui reviennent vers le centre de l’arbre.

Ensuite, vous pouvez continuer en effectuant une taille de transparence. Comme son nom l’indique, cette taille n’arrête pas le regard et permet de profiter de la vue et des plantations effectuées plus loin, tout en donnant plus de lumière et donc plus de place pour des plantations sous leurs ombrages.

élaguer vos arbres et arbustes d’ornement
La première opération est assez facile à réaliser. La seconde demande du temps car chaque geste effectué doit l’être avec une notion esthétique.

Cela demande un peu plus de réflexion mais le résultat en vaut la peine et il est aussi valorisant pour l’arbre que pour celui qui a réalisé ce toilettage !

Et si votre jardin vous laisse encore un peu de temps, admirez ces beaux résineux rencontrés et identifiés à l’Arboretum de Chèvreloup lors de notre sortie le 31 janvier avec Georges Callen.

Cedrus atlantica avec ses cônes entiers au premier plan et au second plan, les « chandelles » qui subsistent lorsque les cônes ont perdu leurs écailles.

Deux beaux juniperus chinensis Aurea.