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[Retour sur] l’exposition ‘Variations florales à Versailles’

‘La nature s’enflamme avant de s’endormir… Mille applaudissements et Mille mercis’

Voilà, entre autres, l’un des compliments enchantés, couché sur le livre d’or et dont l’inspiration sincère de son auteur s’adresse à la quarantaine de créatrices et de créateurs de ces compositions florales et leur va droit au cœur.
Les murs blanchis des salons de cet hôtel particulier construit au XVIIIe siècle, réservés aux expositions temporaires ont mis en valeur la diversité des compositions, tant de caractère traditionnel que contemporain.
Celles situées dans le jardin faisaient appel et invitaient le curieux à en franchir l’entrée.
Je vous laisse apprécier quelques unes des réalisations qui reflètent l’art floral français, et qui sont aussi le symbole de ces journées de partage créatif pour le plus grand plaisir de centaines de visiteurs.

Les collections personnelles de Françoise Brivet, regrettée présidente de la section Camellia, entrent à la bibliothèque de la SNHF

La bibliothèque de la Société nationale d’Horticulture de France (SNHF) est aujourd’hui honorée de conserver les ouvrages ayant appartenu à Françoise Brivet, éminente spécialiste et présidente de la Section Camellia de la SNHF. Ils enrichissent nos collections dédiées à la grande histoire de l’horticulture, indissociable de l’histoire de celles et ceux qui ont porté l’excellence de l’horticulture française.

Que ses deux filles, Sophie et Pascale soient ici remerciées d’avoir légué cet héritage à notre société.

Ce don représente près de 200 livres anciens et modernes, de revues, de catalogues commerciaux et d’archives. La liste des ouvrages sera prochainement disponible. Ils seront intégrés en 2024 aux collections de la bibliothèque SNHF, décrits sur notre catalogue (en cours de construction) et accessibles à tous de façon pérenne pour la consultation sur place.

Nous vous proposons de découvrir la vie de Françoise Brivet sous la plume de Martine Soucail :

Françoise Brivet, est décédée le 4 avril 2023 à l’âge de 93 ans. Elle était née à Casablanca le 10 janvier 1930, ses deux parents étaient médecins. Son père, dont elle était très proche, avait une propriété de campagne aux environs de Casablanca, puis une exploitation d’agrumes au pied de l’Atlas. Françoise fait ses premières expériences horticoles avec le jardinier marocain (repris de justice que le père de Françoise avait embauché, car il ne trouvait pas de travail après sa peine de prison).

En 1946, elle passe simultanément son bac et le concours d’entrée et intègre l’école d’horticulture de Versailles. Elle est la seule fille de sa promotion. Après ses années d’études, elle entre à l’Institut des fruits et agrumes coloniaux où elle sélectionne les articles intéressants et rédige des fiches bibliographiques. Elle s’initie aux premiers ordinateurs sous la conduite du très innovant essayiste Philippe Ariès. De retour au Maroc, elle travaille au service de la défense des végétaux. Les déplacements dans « le bled » étant déconseillés pour une femme, elle prend un poste d’institutrice. En 1960, elle épouse à Casablanca Claude Brivet, ingénieur, avec qui elle aura deux filles : Pascale et Sophie.

En 1966, ils quittent le Maroc qu’ils aimaient tant et s’installent à Sèvres. Françoise sera journaliste pour le « Quotidien du médecin », et « L’Ami des Jardins » ou elle inaugure un service de téléphone vert. Le photographe, avec qui elle avait l’habitude de travailler, lui signale un jour qu’une exploitation de camélias va s’arrêter à Sèvres pour cause de retraite. Cela constitue un bon sujet d’article, prise de contact et l’article passe dans « Jardins de France ». Le terrain sur lequel était l’exploitation est divisé en 3 lots et mis en vente à ce moment-là. L’un des lots contient la grande serre* construite vers 1900 et plantée de camélias du même âge.

Françoise et son mari qui habitaient déjà Sèvres et cherchaient un terrain à construire, sont évidemment très intéressés. Ils achètent ce lot en 1971 et la maison est construite ensuite. C’est bien la grande serre qui a été le déclic et a favorisé la spécialisation de Françoise dans les camellias qu’elle ne connaissait pas particulièrement avant ce fameux article.

Françoise se passionne pour cette plante, devient très active au sein de la SNHF (Société Nationale d’Horticulture de France) et de l’International Camellia Society dont elle sera directrice France pendant 10 ans (1995-2005) avec Max Hill. A la disparition de Jean Laborey, elle devient présidente de la section camellia de la SNHF.

Pendant toutes ces années, elle écrit de nombreux articles dans la revue Jardins de France et participe à toutes les activités de la SNHF, pour lesquelles elle est décorée du Mérite agricole dans les années 2010.

Elle et son mari avaient soutenu Jean-Claude Rosmann dans ses recherches sur le camélia au Vietnam. En remerciement, il leur a dédié une de ses obtentions, un Camellia sasanqua qui sera baptisé « Souvenir de Claude Brivet » par Mme Giscard d’Estaing en 2005, épouse du président de la République française à cette date.

Passionnée par les fleurs, les animaux, la politique, ses idées bien arrêtées se fondaient dans une particulière joie de vivre. Très curieuse, elle avait une grande culture (la flore, bien sûr, mais aussi la faune, l’histoire, la minéralogie, les arts…) dont elle savait faire profiter les autres, car elle avait un don de conteuse.

* La structure de cette serre avec ses vieux camélias et d’autres plantés par Françoise existe toujours. Depuis quelques années Françoise avait entamé, auprès de la mairie de Sèvres, les démarches de classement de la serre en monument protégé, qui vont aboutir.

C’est par la main de ceux qui confient leurs trésors à la bibliothèque que les valeurs de transmission et valorisation du patrimoine prennent sens. La SNHF salue une fois de plus les filles de Françoise Brivet pour la générosité de ce don.

Pour aller plus loin :

À savoir :

Vous avez du temps libre et souhaitez aider la bibliothèque ? La réception de ce type de don demande un dépoussiérage et un nettoyage spécifique aux collections imprimées précieuses. Si vous souhaitez nous aider dans cette mission laborieuse, et en profiter pour découvrir les ouvrages entre deux manipulations, contactez-nous !

Découvrez les livres nommés par l’AJJH pour le prix Saint-Fiacre 2023

L’Association des journalistes du jardin et de l’horticulture, l’AJJH, remet chaque année le prix Saint-Fiacre à un livre remarquable autour des jardins, du jardinage ou du végétal. Le grand gagnant sera connu en novembre prochain et nous découvrirons également à cette occasion le livre « Coup de cœur » du jury. Enfin, un prix récompensera un ouvrage jeunesse.

Les sélectionnés pour l’édition 2023 sont d’ores et déjà disponibles à la bibliothèque de la SNHF. N’hésitez pas à venir les feuilleter ou pourquoi pas, les emprunter !

Les nommés pour le prix Saint-Fiacre sont

  • Collectif. Un cercle immense. Édition du Patrimoine, 2022
  • Mathias, Xavier. Jardins de curé. Terre vivante, 2023
  • Marie, Stéphane ; Sautot, Dany. La Maubrairie, jardins du bocage. Tana, 2022
  • Maisonneuve, Jean-Yves. Jujube, pistachier & Cie. Larousse, 2023
  • Lagnier, Adrien. Le Jardin des utopies, l’art de cultiver son univers. Tana, 2023
  • Darricau, Yves. Des arbres pour le futur. Rouergue, 2022
  • Collectif. Encyclopédie des plantes libres. Ulmer, 2022
  • Bernard-Bacot, Raphaèle. Jardins ouvriers, jardins de demain. Cours toujours, 2023
  • Agniel, Laure Dominique. Francis Hallé. Les vies heureuses du botaniste. Actes Sud, 2023
  • Martella, Marco. Le fruit du myrobolan. Actes Sud, 2023
  • Baraton, Alain. Le livre de la rose. Grasset, 2023
  • Simon Catelin, Vanessa ; François Soutif. L’expédition rocambolesque du professeur Schmettering. L’Ecole des Loisirs, 2022
  • Dorléans, Marie. Herbes folles.  Seuil jeunesse, 2022
  • Terral, Anne ; Thommen, Sande. La fille qui a décoché la flèche. Actes Sud, 2023
  • Crausaz, Anne. De fleurs en fleurs. Mémo, 2023
  • Voisard, Lisa. Insectorama. Hervétiq, 2023
Collectif. Un cercle immense. Édition du Patrimoine, 2022
Mathias, Xavier. Jardins de curé. Terre vivante, 2023
Marie, Stéphane ; Sautot, Dany. La Maubrairie, jardins du bocage. Tana, 2022
Maisonneuve, Jean-Yves. Jujube, pistachier & Cie. Larousse, 2023
Lagnier, Adrien. Le Jardin des utopies, l'art de cultiver son univers. Tana, 2023
Darricau, Yves. Des arbres pour le futur. Rouergue, 2022
Collectif. Encyclopédie des plantes libres. Ulmer, 2022
Bernard-Bacot, Raphaèle. Jardins ouvriers, jardins de demain. Cours toujours, 2023
Agniel, Laure Dominique. Francis Hallé. Les vies heureuses du botaniste. Actes Sud, 2023
Martella, Marco. Le fruit du myrobolan. Actes Sud, 2023
Baraton, Alain. Le livre de la rose. Grasset, 2023
Simon Catelin, Vanessa ; François Soutif. L’expédition rocambolesque du professeur Schmettering. L’Ecole des Loisirs, 2022
Dorléans, Marie. Herbes folles. Seuil jeunesse, 2022
Terral, Anne ; Thommen, Sande. La fille qui a décoché la flèche. Actes Sud, 2023
Crausaz, Anne. De fleurs en fleurs. Mémo, 2023
Voisard, Lisa. Insectorama. Hervétiq, 2023

D’où viennent nos légumes ? Les conférences disponibles en ligne

Nos étals nous offrent aujourd’hui une grande diversité de légumes : radis, choux, salades, courges et courgettes, melons, tomates, poireaux…, même parfois hors saison.

Les légumes aujourd’hui couramment consommés, introduits et domestiqués au cours du temps, sont originaires de différents continents.

Trois webinaires décriront les espèces les plus communes de légumes, selon leurs aires d’origine : Europe, Asie, Afrique, Amérique du Sud. Les conférenciers parleront de chaque espèce en partant de la forme sauvage dans le(s) centre(s) d’origine, en décrivant ses introductions jusqu’en Europe, les principaux caractères de la domestication et de la sélection, que ce soient les techniques et/ou les méthodes.

Partie 1/4, Conférence en présentiel

Conférence introductive

Date : 16 novembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : Académie d’agriculture de France, 18 rue de Bellechasse, 75007 Paris
Tarif et inscription : gratuit, inscription en ligne 

Programme

  • Centres d’origine et de diversification des principales espèces, par Michel Chauvet
  • Histoire de la consommation de légumes en Occident, par Florent Quellier, Professeur Université d’Angers,
  • Les marchés du Moyen Âge, par Madeleine Ferrière, Professeur d’Histoire moderne à l’Université d’Avignon (ER).

Partie 2/4, Webinaire

Les légumes originaires de l’Ancien Monde et d’Afrique intertropicale.

Date : 5 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

Originaires de l’Ancien Monde (Europe, Asie occidentale, Afrique du Nord)

  • La chicorée, par Bruno Desprez,PDG Florimond Desprez Veuve & Fils SAS
  • Les choux, par Anne-Marie Chèvre, Directeur de recherche INRAE
  • Les lentilles, par Nadim Tayeh, Chargé de recherche INRAE

Originaires d’Afrique intertropicale

  • Le melon, la pastèque, par Michel Pitrat, Directeur de recherche honoraire INRAE

Partie 3/4, Webinaire

Les légumes originaires d’Asie.


Date : 12 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

  • L’aubergine, par Marie-Christine Daunay, Ingénieur de recherche honoraire INRAE
  • L’ail, l’échalote et l’oignon, par Jacky Brechet, Ingénieur des techniques agricoles
  • La carotte, par Emmanuel Geoffriau, Professeur Agrocampus Ouest.

Partie 4/4, Webinaire

Les légumes originaires d’Amérique.

Date : 19 décembre 2023 de 14h30 à 17h00
Lieu : en ligne via Zoom

Programme

  • La patate douce, par Alain Bonjean, Ingénieur conseil
  • La tomate, par Mathilde Causse, Directeur de recherche INRAE.
  • Les piments, par Véronique Lefebvre, Directeur de recherche INRAE
  • Le haricot, par Dominique Bleton, Sélectionneur.

Braderie de la bibliothèque de la SNHF

Ce n’est pas une blague : samedi 1er avril, le pôle bibliothèque, patrimoine et mécénat organise une braderie à la SNHF.

Après un tri minutieux, des ouvrages en double ou qui ont fait leur temps à la bibliothèque de la SNHF seront disponibles à la vente. On trouvera pêle-mêle des livres récents, des revues, mais aussi une sélection d’ouvrages anciens. Il y en aura pour tous les goûts, des sujets les plus généralistes aux plus pointus.

Que vous soyez un curieux, un amateur éclairé ou un grand spécialiste de l’horticulture vous y trouverez forcément LE livre qu’il vous faut pour une somme modique !

Rendez-vous le samedi 1er avril de 13h à 17h, dans le hall de la SNHF au 84, rue de Grenelle, 75007 Paris.

Exposition d’art floral : « Noël des Villes – Noël des Champs »

Après le thème « Lumières » de l’an dernier , c’est un « Noël des Villes – Noël des Champs » que propose la section Art Floral pour cette exposition 2022.  Plus d’une trentaine de participantes dont certaines venues spécialement de régions éloignées : l’Isère, la Côte d’Azur, la Loire Atlantique et la Manche, réaliseront par leur expression florale l’alliance de l’ambiance citadine et celle d’ une nature rurale.

Sont programmées des animations gratuites :

Vendredi 9 décembre
  • de 10h15 à 12h15   :  association Vents de Fleurs (91630)
  • de 13h45 à 15h45  :  association Floretz  (44730 )
  • de 16h00 à 18h00  :  association l’Iris Pourpre (38000)
Samedi 10 décembre
  • de 13h45 à 15h45  :  société horticole des Yvelines (78000)
  • de 16h00 à 18h00 : association des auditeurs des cours du Luxembourg (75006)
Dimanche 11 décembre
  • de 13h45 à 15h45  : école Kori  :  Ikebana style Sogetsu (75016)
  • de 16h00 à 18h00  :  association Roses et Bouquets (94440)
Les compositions réalisées lors des animations pourront être acquises (sauf Ikebana) ainsi que de petites décorations de fêtes.

Tarifs : adhérent 6 € (sur présentation de la carte valide) – non adhérent 8 €

La vente de billets se fera uniquement à l’entrée de la SNHF.

  • Nos collègues des sections Arbres et Arbustes d’Ornement, Plantes vivaces et Cactées et succulentes mettront en valeur et proposeront des végétaux ayant une valeur décorative durant la période hivernale.
  • Vous succomberez au talent de l’artiste mexicain Adrian Burns, photographe. Il exposera quelques uns de ses paysages hivernaux dont il a le secret pour réhausser certaines  photographies au graphite ou au vernis acrylique, pour ainsi, nous inviter à entrer dans son univers poétique et unique.

Quelques journées d’exception pour les amateurs de l’art floral et de la nature.

Renseignements à la SNHF au 84 rue de Grenelle dans le 7ème arrondissement de Paris, par téléphone au 01 44 39 78 78 ou par mail à info@snhf.org.

Coup de projecteur sur l’art floral en France : Les liliacées de Montélimar

Les Liliacées de Montélimar

lesliliacees26@gmail.fr

Les Liliacées

Maison des Services Publics

1 avenue Saint-Martin

26200  Montélimar

Association d’art floral les liliacées à Montélimar

L’association d’art floral les liliacées à Montélimar existe depuis plus de 30 ans ; elle est affiliée à la SNHF depuis 1993.

Beaucoup de chemin parcouru entre l’exposition d’art floral « le monde tout en fleur » de 1993 et l’exposition « bouquets d’hiver » des 3 et 4 décembre 2022. (+ affiche 2022).

Mais toujours beaucoup de dynamisme, d’envie de progresser, d’actualiser les connaissances sous l’égide -et le regard bienveillant- de deux professeures talentueuses, titulaires du DAFA, Maryse Planel et Mireille Siccard (+ 2 photos). Elles-mêmes continuent à se former.

Les cours sont donnés à trois groupes différents, une fois par mois de septembre à juin, pour des compositions qui alternent le classique et le moderne, avec un groupe, plutôt initiation, et deux groupes d’initiés.  Chaque mois aborde un thème différent, alternant le classique et le moderne. Parmi les thèmes récents, le mikado avec l’utilisation du genêt -qui ne manque pas dans nos campagnes !-, le noir, blanc, jaune, le mouvement autour du millet, verticalité et couleurs complémentaires, l’oblique, la brise printanière, etc.

Une démonstration de la composition à réaliser est assurée par la professeure, suivie par la réalisation d’un bouquet personnel et les corrections techniques. Végétaux et contenant sont apportés par chaque participant au cours. Ces compositions qui sont, par conséquence, très différentes les unes des autres, permettent des corrections adaptées et très enrichissantes pour tout le groupe.

Deux fois par an, il est proposé un repas en commun, ce qui permet aux différents groupes de se connaître, assure une certaine cohésion et contribue à une ambiance très conviviale. Un à deux voyages permettent la visite des jardins ou d’expositions florales.

Fleurs d’ici, fleurs d’ailleurs : quelle place pour la production française ? La journée d’information SNHF

L’attrait du consommateur pour les produits locaux est de plus en plus fort. Les raisons de cette préférence sont diverses : recherche d’une origine française pour favoriser l’économie nationale, de circuits courts pour une réduction de l’empreinte carbone…

Les fleurs coupées n’échappent pas à ce mouvement : il suffit de lire dans la presse, au moment des fêtes, les articles décriant, pour leur bilan carbone et leurs conditions de production, les roses venues d’Afrique ou d’Amérique du Sud.

La production française de fleurs coupées est en déclin depuis longtemps, en raison spécialement d’une pression foncière accrue, de la hausse des prix de l’énergie, de la forte concurrence internationale. Ce sont actuellement 80% des fleurs vendues dans l’hexagone qui sont importées. Mais la demande pour les fleurs françaises est forte, des aides sont apportées, des labels et certifications ont été créés. Ils garantissent notamment des conditions de production respectueuses de l’environnement.

D’importants progrès sont réalisés dans ce domaine : en 35 ans, par exemple, la culture de pivoines pour la fleur coupée a été portée à 200 hectares. Pour plusieurs espèces, des recherches portent sur l’accélération de la production, la diversification, l’expérimentation de systèmes durables économes en intrants.

Il n’en reste pas moins que les contraintes saisonnières, ou encore les coûts rendent difficile la compétition entre la production française et les importations. La limitation de ces handicaps par la diversification, l’innovation, les signes de qualité peuvent se révéler des atouts de choix pour notre horticulture nationale.

Valoriser les atouts de l’hexagone en saison favorable et satisfaire nos besoins de couleur, de lumière et de fraîcheur en hiver, ne permettrait-il pas de concilier l’attrait de la production locale et l’apport des cultures de pays du Sud ?

Date : 23 novembre 2022 de 9h à 16h00
Lieu : SNHF, 84 rue de Grenelle, 75007 Paris

Venez, le 23 novembre, participer à cette journée d’information de la SNHF, nous vous y attendons.

Le programme

9h00 – Début de la conférence

> Ouverture : Jean Pierre Gueneau, Président de la SNHF, Yvette Dattée, Présidente du Conseil scientifique

> Conférence introductive : Evolution récente de la production de fleurs coupées en France – Léa Benoit, doctorante à l’université Bordeaux Montaigne, UMR LAM, ATER à l’université de Limoges, UMR GEOLAB

> Fleurs de France et d’ailleurs : avantages et inconvénients, possibilités de comparaison – Caroline Widehem, professeur Agro campus ouest

10h35-10h50 Discussion

10h50-11h10 Pause

> Les décisions stratégiques d’une entreprise face au marché – Nicolas et Jean-Philippe Bigot, directeurs de Bigot Fleurs

> Les attentes des consommateurs et de la distribution : témoignage d’un grossiste – Maxime François, Président directeur général Fleur Assistance

> Les nouveaux venus du marché fleur locale, l’association Halage – Julie Haddad, Fleurs d’Halage

12h30 -12h50 Discussion

13h00 -14h00 Déjeuner

> Les signes d’origine, de qualité, certification environnementale : des moyens de démarquer les produits français – Malorie Clair et Sylvie Robert, Excellence Végétale

> La concurrence, moteur de la diversification – Laurent Ronco, ASTREDHOR

> La diversification d’usage : l’ouverture des productions à d’autres marchés – Sophie Descamps, Chambre d’agriculture des Alpes Maritimes

> L’innovation des systèmes de production, garantie de qualité et de diversité des produits sur les marchés – Laurent Ronco, ASTREDHOR

15h20-15h30 Discussion

>Conclusion – Fabien Robert, ASTREDHOR

16h00 Fin de la journée

[Retour sur] La Fête des plantes d’automne 2022 du château de Saint-Jean de Beauregard

La Fête des Plantes du Château de Saint-Jean de Beauregard réunit deux fois l’an des pépinières de collection et des professionnels de l’art de vivre au jardin. L’édition automnale s’est déroulée les 23, 24, 25 septembre 2022 et a mis à l’honneur les plantes spectaculaires.

La SNHF participe depuis sa création en 1984 à cet évènement et son stand ne manque jamais à l’appel de cette grande fête des plantes en Essonne !

Ce moment est l’occasion pour le grand public et les professionnels d’échanger et de rencontrer la SNHF.

La SNHF avait édité à cette occasion un livret sur le thème des plantes spectaculaires, remis à tous les visiteurs.

Trois sections thématiques de la SNHF y présentaient des plantes spectaculaires :

  • la section Roses avec des rosiers lianes avec les Roses André Ève
  • la section Arbres et arbustes d’ornement avec des osmanthes à parfum, le haricot caracolle de la pépinière Braun
  • la section Plantes vivaces un aster à feuilles d’agérate et un penstemon digité des Pépinières du plateau de Versailles

On y trouvait la documentation à destination des jardiniers amateurs de Jardiner-Autrement produite avec le soutien du Ministère en charge de l’environnement. Vous pouvez la retrouver ici.

La remise du prix de la SNHF

« Temps fort de la manifestation, les Prix et Trophées ont récompensé les plantes les plus méritantes. Attribués par cinq jurys indépendants, ils véhiculent les valeurs d’excellence botanique, de partage des connaissances horticoles et de développement de l’amour des jardins, chères à Saint-Jean de Beauregard. »

Comme à chaque édition, la remise des Prix et Trophées couronne les pépiniéristes ainsi que les créateurs de l’art de vivre au jardin, les plus méritants.

La section plantes vivaces remet le prix de la SNHF. Ce prix est destiné à récompenser une plante de collection d’intérêt botanique ou horticole.

Le vendredi matin, les membres du Jury du prix se sont réunis pour découvrir les différentes plantes en compétition de cette édition… échanges et débats des membres afin de s’accorder sur la plante à récompenser !

Ce même jour, à 14h30 a eu lieu la cérémonie de remise des prix. Michel Grésille président du jury et vice-président de la SNHF a remis, le prix de la SNHF à Anisodontea capensis ‘El Rayo’.

Michel Grésille remet le prix de la SNHF à la Pépinière du Clos Normand

Anisodontea capensis ‘El Rayo'

Le jury a décerné le Prix de la SNHF à  Anisodontea capensis ‘El Rayo’ de la Pépinière du Clos Normand (Isabelle et Thierry Garnier) à Saint-Hilaire-du-Harcouët (50600).

clos.normand@wanadoo.fr

 

Sol : drainé

Exposition : soleil

Utilisation : en pleine terre ou en bac

Rusticité : -10 à -12°C

Floraison : 10 mois sur 12 !

Cette mauve arbustive, est une plante exceptionnellement florifère, très bien adaptée à la culture en pots ; ses petites fleurs d’hibiscus d’un rose très vif, finement veinées de rouge, s’ouvrent sur une gorge pourpre, animant sa végétation de l’été à l’automne. Elle demande beaucoup de soleil, mais aussi de l’eau pour soutenir sa floraison, en particulier lorsqu’elle est cultivée en bac.

Photos : ©SNHF

Les prix de la SNHF :

Printemps 2022 : L’Aspidistra eliator de la Pépinière de la Roche Saint Louis

Automne 2021 : Salvia x jamensis ‘Flammenn’ (obtention Catherine Bernabé) de la Pépinière Fleurs et senteurs

Printemps 2021 : La Clématite ‘NANCY, JOUR DE LA TERRE’ ® de la Pépinière Travers remporte le prix de la SNHF à la fête des plantes de printemps 2021 au Château de Saint-Jean de Beauregard, dans l’Essonne.

Contribution d’Elisabeth Vitou pour Tela Botanica

Elisabeth Vitou, artiste et professeure à la SNHF, a répondu à l’appel à contributions de Tela Botanica concernant art et botanique.

Elle a rédigé un article interrogeant le renouveau de l’illustration botanique et les challenges rencontrés par celui-ci.

« Le végétal est aujourd’hui omniprésent. Qu’il s’agisse de l’alimentation (car faut-il encore manger carné ?), la médecine (n’en déplaise à la doxa officielle…), le bâtiment (béton végétalisé, mur végétal…), le vêtement (tee shirts, chaussettes en fibres d’ortie ou bambou …), la cosmétique (depuis longtemps)… Et on pourrait allonger cette liste.

Ce sursaut correspond aussi à la crainte actuelle de voir la « nature » (i.e. le végétal) disparaître, du fait des changements climatiques, de l’urbanisation galopante – et du mépris avec lequel l’homme la traite trop souvent.

Et le monde de l’art n’échappe pas au phénomène, encore renforcé par ce qu’il faut bien appeler, à mon sens, une nouvelle « crise du sujet ». … »

Retrouvez l’article complet sur le site de Tela Botanica.