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Comprendre le biocontrôle, une vidéo ludique, des conférences !

Une vidéo ludique

Depuis le 1er janvier 2019, les pesticides chimiques sont interdits à la vente, à l’utilisation et à la détention par les particuliers, c’est la loi Labbé.

Quelles alternatives existe-t-il ?
Pour répondre à cette question, la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF) – en collaboration avec la Fédération Nationale des Métiers de la Jardinerie (FNMJ),  l’Académie du Biocontrôle (ABPBI), l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB) ainsi que les Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement – a réalisé une courte vidéo de présentation du biocontrôle avec quelques exemples simples d’application de ces méthodes.

Une journée de conférences

En Europe, la directive 2009/128/CE rend obligatoire le développement de la protection intégrée des cultures qui privilégie les méthodes préventives aux traitements utilisant des produits phytosanitaires de synthèse.
De plus, la protection intégrée utilise des méthodes curatives qui s’appuient sur des moyens de surveillance, d’observation et d’aide à la décision. Les techniques de biocontrôle, basées sur l’utilisation des agents vivants ou issus du vivant, s’inscrivent dans cette stratégie.

Respecter les principes de la protection intégrée des cultures et employer des moyens de biocontrôle implique, en premier lieu, de connaître et d’observer son jardin afin de privilégier l’activité des auxiliaires généralistes, de certains oiseaux, de microorganismes, qui sont des moyens de défense gratuits. Leur présence peut être préservée et favorisée.

Utiliser des méthodes de biocontrôle est un changement de la conception des soins au jardin. Considérer le jardin comme un écosystème, dans lequel la mise en œuvre des agents de lutte vivants (les macroorganismes et microorganismes) ou issus du vivant (médiateurs chimiques et substances naturelles), permet d’éviter ou de réparer des dégâts indésirables.

Le 12 Mars 2019, à Toulouse, une journée de conférences présentera le concept de biocontrôle et les méthodes disponibles.

Venez nombreux pour apprendre à soigner votre jardin !

Date : le mardi 12 mars 2019 de 9h à 16h30
Lieu : ENSAT Toulouse, Avenue de l’Agrobiopole – Auzeville-Tolosane, 31326 CASTANET-TOLOSAN
Tarif : inscription gratuite, seul le repas est payant si vous souhaitez déjeuner sur place (20 €).

Programme

09H00 : Accueil
09H15 : Ouverture par Yvette Dattée, Présidente du conseil scientifique de la SNHF

09H30 : La protection biologique intégrée et le biocontrôle : principes et importance dans la gestion des ravageurs et maladies des plantes, Cédric Bertrand, Président de l’Académie du Biocontrôle et de la protection intégrée
10H10 : Utilisation des macro-organismes en lutte biologique : intérêts et limites, André Fougeroux, Membre de l’Académie d’Agriculture de France
Questions

10H40 : Pause

11H00 : Protection des plantes à l’aide de micro-organismes, Marc Bardin, INRA
11H20 : Protection des plantes à l’aide des Stimulateurs de Défense des Plantes, Bernard Dumas, Université Paul Sabatier de Toulouse
11H40 : Les médiateurs chimiques : le présent et les perspectives dans le cadre du biocontrôle des insectes nuisibles, Brigitte Frérot, INRA
Questions

12H30  Déjeuner

14H00 : Intervention sur la réglementation, Nicolas Marquet, UPJ
14H30 : Table ronde animée par Cédric Bertrand avec la participation de Michel Javoy, Chef de projet SNHF , Jean-Christophe Duthoit, Jardinerie Truffaut et Christelle Bringaud, Direction des Jardins et Espaces Verts de la Mairie de Toulouse
16H15 : Conclusion par Yvette Dattée

16H30 : Fin de la journée

Février : c’est le moment d’élaguer !

Tous les mois, retrouvez les conseils de la section arbres et arbustes d’ornement pour bien entretenir vos plants, découvrir ou redécouvrir des variétés originales…

La nature est endormie et dans certaines régions, sous la neige. Mais la section AAO (Arbres et arbustes d’ornement) veille !

C’est le moment d’élaguer vos arbres d’ornement pour leur donner ou leur conserver une structure.

Après le nettoyage des branches mortes ou dangereuses, il faut supprimer les branches malingres et celles qui reviennent vers le centre de l’arbre.

Ensuite, vous pouvez continuer en effectuant une taille de transparence. Comme son nom l’indique, cette taille n’arrête pas le regard et permet de profiter de la vue et des plantations effectuées plus loin, tout en donnant plus de lumière et donc plus de place pour des plantations sous leurs ombrages.

élaguer vos arbres et arbustes d’ornement
La première opération est assez facile à réaliser. La seconde demande du temps car chaque geste effectué doit l’être avec une notion esthétique.

Cela demande un peu plus de réflexion mais le résultat en vaut la peine et il est aussi valorisant pour l’arbre que pour celui qui a réalisé ce toilettage !

Et si votre jardin vous laisse encore un peu de temps, admirez ces beaux résineux rencontrés et identifiés à l’Arboretum de Chèvreloup lors de notre sortie le 31 janvier avec Georges Callen.

Cedrus atlantica avec ses cônes entiers au premier plan et au second plan, les « chandelles » qui subsistent lorsque les cônes ont perdu leurs écailles.

Deux beaux juniperus chinensis Aurea.

Janvier : les conseils de la section AAO

Tous les mois, retrouvez les conseils de la section arbres et arbustes d’ornement-camélia pour bien entretenir ses plants, découvrir ou redécouvrir des variétés originales…

Janvier : les conseils de la section AAO

Arroser les camélias

Pour les camélias particulièrement mais pour les arbustes persistants en général  !

Mettre un paillage avant le froid d’environ 15 cm pas plus, sans enterrer le collet et à 5 cm autour du tronc.

En période de grand froid et si la terre est sèche et non gelée, il faut penser à arroser.

Écarter le paillis et arroser à l’eau tiède et non calcaire, sur les 50 cm du paillis autour de l’arbre.

Remettre le paillis sans couvrir le collet et recommencer l’opération si nécessaire (quantité d’un arrosoir).

Attention, le camélia n’aime pas la neige. Il faut le protéger ou secouer l’arbuste pour faire tomber la neige.

Les camélias en fleurs

Après les Camellia sasanqua, les Camellia japonica prennent le relais. Le Camellia x williamsii ‘Ste Ewe’, rose vif, simple est magnifique en ce mois de janvier.
Certains Camellia sasanqua sont toujours en fleurs.

Des arbustes à découvrir

Le Chimonanthus praecox

Merveilleuse douceur d’hiver, le Chimonanthus praecox est un arbuste caduc originaire de Chine qui porte sur ses rameaux dénudés des fleurs en coupe de 2 à 3 cm de diamètre, jaune ivoire, cireux à cœur marron pourpré et très parfumées en janvier-Février.

Janvier : les conseils de la section AAO
KENPEI, CC BY-SA 2.1 jp, via Wikimedia Commons

De croissance lente, il peut atteindre 3 mètres  de haut sur 2 mètres de large dans un sol même calcaire mais bien drainé et une exposition abritée du vent.
N’hésitez pas à le planter. Il est sans problème.         

Le Correa backouseana

Un arbuste persistant peu connu : le Correa backouseana est un arbuste à petites feuilles rondes,  qui se couvre de clochettes jaune pâle pendant tout l’hiver.

D’une rusticité moyenne, (-6 -7), résistant aux embruns, il se plaira  dans les régions océaniques mais aussi dans des endroits protégés.

Taillons nos rosiers

Un des grands entretiens des rosiers est leur taille, pas seulement le rabattage à l’automne, mais la taille définitive au printemps (février, mars, suivant les régions).
Ce travail favorise les nouveaux départs, avec en ligne de mire une très belle floraison estivale pour tous types de rosier.

Vos sécateurs auront été au préalable désinfectés pour éviter tout risque de propagation de parasites (maladies).

Si cette grande opération de taille reste la plus importante, il reste néanmoins tout au long de la saison des attentions particulières au développement et à la floraison des rosiers : suppression des rejets ou gourmands, ces jeunes pousses très vigoureuses ne portant pas les mêmes épines et les mêmes feuilles que la variété sont à supprimer immédiatement.

La suppression des fleurs fanées permet de faciliter à la plante de refleurir. On coupera les tiges au-dessus d’une feuille avec cinq folioles.

Un conseil pratique si vous hésitez : coupez d’abord la fleur fanée, systématiquement le bourgeon à la base de la feuille bien formé va démarrer, intervenez pour couper au-dessus, vous êtes sûr de ne pas avoir fait d’erreur.

Trop près de l'oeil

Bonne coupe

Trop loin de l'oeil

Rosiers buissons

Pour les rosiers buissons à grandes fleurs et floribunda, la taille consiste à conserver des branches jeunes et vigoureuses qui permettront de donner une ossature à la plante, retirer les vieux bois (secs) et ceux qui ont reçu des coups (binette) lors de l’entretien du massif.
Pour les rosiers peu vigoureux, taillez à 3 ou 4 yeux (extérieurs) en partant de la base du rosier ; taillez à 5 ou 7 yeux pour les plus vigoureux. Chaque pied de rosier doit donner matière à réflexion avant cette opération importante.

Rosiers grimpants non remontants

Par opposition aux remontants, ces rosiers ne donnent qu’une seule et magnifique floraison en mai-juin. On procédera à la taille dans le courant de juillet-août au plus tard, en ayant pris soin dès le départ de la végétation de mettre en situation les jeunes pousses souvent très vigoureuses qui serviront au rajeunissement de la plante. Il faudra au cours de l’automne suivre le développement de ces pousses et les palisser.

Rosiers grimpants remontants

On entend par rosier grimpant remontant un rosier qui fleurit plusieurs fois dans la saison (juin à octobre). Les nouvelles pousses qui apparaissent en cours de végétation devront être palissées sur le support afin de prendre leur forme définitive. Sur les branches déjà palissées qui auront fleuri dans l’année, taillez à 2 ou 3 yeux afin de permettre aux jeunes pousses qui vont se développer de fleurir.

Rosiers arbustes

C’est plus une mise en forme de la plante suivant l’espace dans lequel elle doit se développer. On supprimera les tiges âgées (brunes) au profit des jeunes pousses vertes bien vigoureuses. N’oublions pas que ces rosiers sont arbustifs, donc il faut s’interdire de les tailler à 5 ou 7 yeux. Certains rosiers arbustes fleurissent sur le bois de l’année précédente (comme ‘Ferdy’) : ne prévoyez alors que pas ou peu de taille pendant 3 ou 4 ans. La 5e année, rabattez-les très court. Il n’y aura pas de floraison, mais cela permet de rajeunir la plante.

Rosiers tiges

Le rosier-tige est bien souvent une variété de rosier buisson greffée sur une tige. Taillez à 20 ou 30 cm environ du point de greffe, en laissant 7 à 9 branches afin de former une coupe, et ouvrir le cœur de la plante pour faciliter le passage de l’air et du soleil sur l’ensemble du végétal. Il est impératif que la taille soit faite au-dessus d’un œil extérieur.

Rosiers couvre-sol

Ce type de rosier ne nécessite que peu d’entretien. Il faut néanmoins supprimer le bois mort qu’il fabrique facilement et tailler les longues tiges afin que chaque pied respecte l’emplacement qui lui est donné. Ces rosiers sont utilisés dans la végétalisation de talus. Là encore, prévoyez une intervention tous les 4 à 5 ans pour tailler sévèrement : cela facilite le renouvellement des pieds.

Conseils après la taille

Juste après la taille, nettoyez le sol en prenant soin de ramasser et brûler (surtout ne pas jeter au compost) les vieilles feuilles si cela n’a pas été fait à l’automne au moment du rabattage des rosiers.
Épandez sur la surface du sol un amendement organique que vous enfouirez légèrement avec un outil à dents. Un traitement est souvent recommandé pour faciliter la cicatrisation des plaies (bouillie bordelaise).

Claude Jourdan, section Roses de la SNHF

Les moyens naturels de lutte antiparasitaire

En 1960, La SNHF était déjà à la pointe de la diffusion des connaissances sur la protection des plantes !
Un bon moyen de lutte contre les idées reçues qui, par méconnaissance des sujets abordés, sont trop souvent évoquées. 

Notre revue Jardins de France a publié le texte d’une causerie donnée à la SNHF le Vendredi 29 avril 1960.

Les conférenciers ; Pierre GRISON, universitaire et Daniel MARTOURET, ingénieur horticole, tous deux chercheurs à la station de zoologie INRA de Versailles ont fait  un panorama de l’évolution de la recherche et des applications pratiques, en France et dans le monde sur la protection des plantes, depuis la seconde moitié du 19ème siècle.

De manière simpliste et erronée, on  a tendance à présenter en opposition  le XXème siècle comme étant l’ère du « tout chimique » et le début de notre siècle paré des vertus écologiques centrées sur l’Homme et le respect de son environnement.

Vous découvrirez, à la lecture de cet article que les premières recherches en matière de lutte biologique remontent aux années 1880 et que c’est PASTEUR qui a eu le premier l’idée d’utiliser des micro-organismes pathogènes contre les insectes.

Dès les années 1950, tous les dangers pour l’Homme et les équilibres biologiques de l’emploi massif des antiparasitaires chimiques sont reconnus et le risque de résistances des insectes aux produits chimiques est énoncé.

Dés 1960 toutes les grandes règles d’usage de ce que l’on appelle de nos jours la protection biologique intégrée sont posées :

  •  Le respect des bonnes pratiques, jadis appelées « règles culturales »
  • Les effets du climat
  • Le synchronisme des cycles proies/ prédateurs
  • Les hôtes intermédiaires
  • La flore spontanée refuge
  • Le risque des hyper parasites

La conclusion de cette conférence est d’une étonnante fraîcheur !

 « La conception classique et fort généralisée autrefois (avant 1960!) d’une opposition entre l’emploi de facteurs biologiques et celui de la lutte chimique est maintenant abandonné pour faire place à des formules plus nuancées »

«  Elles peuvent (les méthodes) apporter des solutions, parfois efficaces, mais toujours harmonieuses et satisfaisantes à la fois pour la connaissance biologique des savants et pour l’intérêt économique des collectivités agricoles ».

Eh oui ; ce que l’on ne connaissait pas encore sous le concept de développement durable, à l’époque, avait déjà un pilier économique !

Michel Javoy

Fourche, bêche ou louchet ?

Quel est le bon outil pour retourner la terre : fourche, bêche ou louchet ?

Principes de base

1. Un bon jardinier a de bons outils.
2. Le choix de l’outil dépend de la nature du sol qui peut être très différent selon les régions.

Les bêches (1)

Conseillées pour les sols légers ou peu collants, sans cailloux.
Pour retourner la terre avant la mise en culture, diviser des souches de vivaces, enfouir le fumier et les amendements divers, transplanter les plants et les petits arbustes.

Les louchets (2)

Permet de travailler les sols lourds collants et argileux plus facilement qu’avec une bêche Pour retourner la terre avant la mise en culture, enfouir le fumier et les amendements divers dans des sols à terre peu caillouteuse, transplanter les plants et les petits arbustes.

Les fourches à bêcher (3)

Pour retourner les sols lourds et caillouteux, et pour travailler la terre proche de végétaux déjà plantés sans abimer leurs racines.

Article de Violaine Holtzmann (Fiskars)
et Dominique Van Straelen

La pollinisation des arbres fruitiers

La pollinisation croisée exige absolument que la variété à polliniser et la variété pollinisatrice soient compatibles entre elles. Il n’est pas nécessaire que toutes les fleurs soient pollinisées : il suffit que 5 à 10% d’entre elles soient fécondées pour obtenir une production normale. Il faut remarquer aussi qu’en sein d’une même espèce fruitière, on trouve des variétés bonnes pollinisatrices (dont le pollen est susceptible de féconder plusieurs autres variétés) et des variétés mauvaises pollinisatrices.

La pollinisation du cassissier

Le cassissier se montre extrêmement sensible à la coulure, dont la cause principale est le manque de fécondation. En l’absence de pollinisation croisée, la coulure peut dépasser 80%. La plupart des variétés de cassis se révèlent autostériles, d’où la nécessité des variétés pollinisatrices.

Variétés à polliniser

Variétés pollinisatrices

Burga

Royal de Naples, Black Down

Géant de Boskoop

Noir de Bourgogne, Goliath

Noir de Bourgogne

Géant de Boskoop, Goliath, Silvergieter, Rosenthal à longues grappes

Royal de Naples

Burga, Black Down

Silvergieter

Noir de Bourgogne

Tenoch

Malvern Cross

Tsema

Wellington précoce, Wellington XXX, Malvern Cross

Wellington précoce

Davidson’ Eight, Tsema, Malvern Cross

Wellington XXX

Costwold Cross, Baldwin, Tsema, Wellington précoce

La pollinisation des cerisiers

Nos cerisiers cultivés appartiennent à trois espèces distinctes :

  • Prunus avium, le merisier, dont dérivent les cerises douces, bigarreaux et guignes
  • Prunus cerasus, griottiers, qui donnent les cerises acides, amarelles et griottes
  • Les hybrides entre ces deux espèces, dont les fruits sont les cerises anglaises ou royales, ou cerises vraies.

La pollinisation des cerisiers se complique de leur appartenance à des espèces différentes. Les cerises douces, bigarreaux et guignes, et les cerises anglaises sont autostériles : la fécondation croisée s’impose.

Parmi les cerises acides, on trouve beaucoup de variétés autofertiles. La pollinisation des cerises acides par les cerises douces est possible et recommandable.Pollinisation des cerisiers doux : pour chaque variété à polliniser, on choisira 2 ou 3 variétés pollinisatrices.

Variétés à polliniser

Variétés pollinisatrices

Badacsony

Summit, Noire de Meched, Burlat, Stark Hardy Giant, Géant d’Hedelfingen

 Burlat

Early Rivers, Merton Glory, Jaboulay, Géant d’Hedelfingen, Arcina Fercer, Van. Incompatible avec Moreau et Précoce Bernard

Cœur de Pigeon

Burlat, Napoléon, Géant d’Hedelfingen, Merton Glory

Early Rivers

Marmotte, Moreau, Burlat, Jaboulay

Ferbolus Verdel

Noire de Meched, Badacsony, Tardif de Vignola

Géant d’Hedelfingen

Guillaume, Napoléon, Précoce Bernard, Stark Hardy Giant, Merton Glory, Burlat, Cœur de Pigeon, Tardif de Vignola

Jaboulay

Marmotte, Burlat, Reverchon

Guillaume

Précoce Bernard, Napoléon, Burlat, Géant d’Hedelfingen, Tardif de Vignola

Marmotte

Moreau, Early Rivers, Burlat, Van. Incompatible avecNapoléon.

Napoléon

Rainier, Guillaume, Géant d’Hedelfingen, Merton Glory, Stark Hardy Giant, Van. Incompatible avec Marmotte

Noire de Meched

Summit, Badacsony, Tardif de Vignola, Géant d’Hedelfingen
Précoce Bernard

Napoléon, Guillaume, Rainier, Van, Géant d’Hedelfingen. Incompatible avec Moreau et Burlat

Rainier

Arcina Fercer, Stark Hardy Giant, Burlat, Napoléon, Van, Merton Glory

Reverchon

Géant d’Hedelfingen, Tardif de Vignola, Van, Jaboulay

Stark Hardy Giant

Géant d’Hedelfingen, Précoce Bernard, Arcina Fercer, Van, Burlat
Tardif de Vignola

Noire de Meched, Reverchon, Géant d’Hedelfingen

Van

Arcina Fercer, Stark Hardy Giant, Burlat, Géant d’Hedelfingen, Napoléon, Recerchon, Merton Glory

La pollinisation des pruniers

Les pruniers cultivés appartiennent à deux espèces :

  • Prunus domestica, prunier européen, qui a donné naissance à la plupart des variétés françaises : quetsches, prunes d’Ente, Reine Claude…
  • Prunus insititia, dont font partie des mirabelles.
    (Nous ne parlerons pas des pruniers japonais, Prunus salicina, originaires de la Chine et du Japon).

Les pruniers sont affectés par l’alternance de production : l’arbre produit des fruits une année sur deux. La pollinisation croisée revêt une importance particulière, car beaucoup de variétés sont auto-incompatibles. En revanche, pour les variétés auto-compatibles (autofertiles), le problème ne se pose pas, bien que l’apport de pollen étranger améliore grandement la fructification.

Variétés autofertiles :
Anna Späth, Belle de Louvain, Double Robe, Early Laxton, Lorida, Opal, Primacotes, Prune d’Ente, Quetsche commune, Quetsche d’Ersinger. Reine Claude de Bavay, Reine Claude d’Oullins, Reine Claude tardive de Chambourcy, Reine Claude de Vars, Stanley, Tardicotes, Victoria.

Variétés à polliniser

Variétés pollinisatrices

Floraison précoce à semi-précoce

Bonne de Bry

Quetsche d’Ersinger, Czar, Victoria, Reine Claude Dorée, Jefferson

Coe’s Golden Drop

Reine Claude de Bavay, Bonne de Bry, Victoria. Incompatible avec Reine Claude Dorée et Jefferson

Jefferson

Early Laxton, Bonne de Bry, Victoria, Reine Claude d’Oullins, President

Reine Claude de Moissac

Jefferson, Utility

Reine Claude Violette

Reine Claude Dorée, Reine Claude d’Oullins, Reine Claude d’Althan

Floraison moyenne à semi-tardive

Mirabelle de Nancy

Mirabelle de Metz, Reine Claude Dorée, Reine Claude d’Althan, Quetsche d’Alsace, Quetsche d’Italie

Reine Claude d’Althan

Anna Späth, Mirabelle de Nancy, Reine Claude Dorée, Quetsches

Reine Claude Dorée

Prune d’Ente, Reine Claude d’Oullins, Anna Späth, Opal, Quetsches, Stanley, Reine Claude de Bavay

Floraison tardive à très tardive

Hackman

Reine Claude Dorée, Reine Claude tardive de Chambourcy, Prune d’Ente, Reine Claude d’Oullins

Mirabelle de Metz

Reine Claude Dorée, Reine Claude d’Oullins, Reine Claude d’Althan

Quetsche d’Italie

Reine Claude Dorée, Reine Claude d’Althan, Anna Späth, Prune d’Ente, Reine Claude d’Oullins

La pollinisation des pruniers

Le poirier est une espèce délicate à mettre à fruits. La pollinisation croisée se révèle absolument indispensable.
Dans ce tableau, les variétés à polliniser sont présentées par ordre de floraison, allant des plus précoces aux plus tardives.

Variétés à polliniser

Variétés pollinisatrices

Comtesse de Paris

Louise Bonne, Précoce de Trévoux

Duchesse d’Angoulême

Louise Bonne, Beurré d’Anjou, Président Drouard

Curé

André Desportes, Louise Bonne, Précoce de Trévoux

Louise Bonne d’Avranches

André Desportes, Beurré d’Anjou, Beurré Clairgeau, Beurré Hardy, Comtesse de Paris, Duchesse d’Angoulême. Mauvaises pollinisatrices : Louise Bonne, Williams

Précoce de Trévoux

André Desportes, Comtesse de Paris, Président Drouard

Doyenné d’Hiver

Beurré Hardy, Madame Ballet, Passe Crassane, Triomphe de Vienne

Beurré Clairgeau

Beurré Hardy, Doyenné d’Hiver, Louise Bonne, Passe Crassane

Épine du Mas (ou Duc de Bordeaux)

Beurré Clairgeau, Beurré d’Hardenpont, Beurré Hardy, Passe Crassane

Passe Crassane

Epine du Mas, Doyenné d’Hiver, Williams, Bergamotte Espéren, Beurré d’Hardenpont, Beurré Hardy, Conference

Triomphe de Vienne

Beurré Clairgeau, Bergamotte Espéren, Doyenné d’Hiver, Williams

Beurré Hardy

Beurré Clairgeau, Doyenné d’Hiver, Passe Crassane, Triomphe de Vienne, Conference, Williams

Madame Ballet

Conference

Conference

Williams, Dr Jules Guyot, Doyenné du Comice, Beurré Hardy

Bergamotte Espéren

Williams, Passe Crassane, Beurré d’Hardenpont, Dr Jules Guyot

Williams

Bergamotte Espéren, Conference, Doyenné du Comice, Beurré d’Hardenpont, Dr Jules Guyot, Joséphine de Malines, Legipoint. Mauvaises pollinisatrices : Louise Bonne, Max Red Bartlett

Beurré d’Hardenpont

Bergamotte Espéren, Doyenné du Comice, Dr Jules Guyot, Williams, Legipoint

Doyenné du Comice

Conference, Williams, Dr Jules Guyot, Bergamotte Espéren, Beurré d’Hardenpont, Joséphine de Malines, Legipoint

Joséphine de Malines

Doyenné du Comice, Williams

Legipoint

Conference, Doyenné du Comice, Dr Jules Guyot, Williams

Dr Jules Guyot

Williams, Doyenné du Comice, Beurré d’Hardenpont, Conference, Legipoint

Jeanne d’Arc

Doyenné du Comice, Legipoint

La pollinisation du noisetier

La floraison et la fécondation du noisetier sont tout à fait caractéristiques. Les organes mâles et les organes femelles se trouvent sur des fleurs séparées, mais ces fleurs sont portées par le même arbre (espèce monoïque). Les fleurs mâles sont groupées en chatons, les fleurs femelles incluses dans des glomérules. La floraison a lieu en plein hiver : les chatons apparaissent une quinzaine de jours avant les glomérules.

Le noisetier émet son pollen en hiver et non au printemps. Ce pollen est transporté par le vent à très grande distance (anémophilie).Par ailleurs, il peut s’écouler plusieurs mois entre la pollinisation (dépôt du pollen sur le pistil) et la fécondation (fusion des noyaux mâle et femelle). On peut avancer les repères dans le temps :
–     de décembre à mi-mars : floraisons mâle et femelle
–     de mai à début juin : fécondation
Difficulté supplémentaire : le noisetier se révèle autostérile. Un noisetier isolé ne donnera jamais une récolte régulière. Tant d’obstacles à la fécondation obligent le jardinier à recourir à la pollinisation croisée. Il est recommandé d’associer à la variété principale deux variétés pollinisatrices différentes.

Variétés à polliniser

Variétés pollinisatrices

Fertile de Coutard

Segorbe (début floraison), Gunslebert, Merveille de Bollviller (fin floraison)

Gunslebert

Longue d’Espagne, Coxford, Merveille de Bollwiller
Segorbe

Gunslebert (bonne pollinisatrice), Fertile de Coutard (pleine floraison), Longue d’Espagne

Longue d’Espagne

Coxford, Merveille de Bollwiller

Merveille de Bollweiller

Longue d’Espagne, Coxford

 

Michel Gautier

Comment arroser les Mésembryanthémacées

La famille de Mésembryanthémacées située dans l’ordre des Caryophyllales ou Centrospermales est une vaste famille essentiellement Sud-Africaine. La grande majorité des espèces se développe dans l’état du Cap. Quelques espèces des herbacées, des genres Mésembryanthemun et Opophytum, par exemple, annuelles ou bisannuelles sont présentes sur le pourtour méditerranéen, mais aussi en Australie, au Chili, au Pérou, en Californie et en NouvelleZélande. La classification de cette famille est particulièrement complexe, et il n’est pas question de s’y arrêter ici. Herre, en 1971, dénombre 125 genres et Jacobsen, en 1960, 122 genres. Le nombre d’espèces admises aujourd’hui approche les 2500 (Conophytum 290 espèces, Lampranthus 178 espèces, Drosanthemum 95 espèces, Ruschia 350 espèces).

Dans les zones où nos plantes prospèrent, la quantité annuelle de pluies ne dépasse guère 200 mm, voire beaucoup moins dans le désert du Namib en Namibie. Certaines de ces zones, Namaqualand, Namaland subissent des pluies d’hiver, d’autres, Est de l’état du Cap, état libre d’Orange, des pluies d’été, d’autres enfin, Sud et Sud-Est de la région du Cap, des pluies toute l’année.

La période de croissance de nos Mésembryanthémacées se situe pendant la saison des pluies ; en conséquence, l’arrosage ne sera réalisé que pendant cette période, en été pour certaines, en hiver pour d’autres, sous nos climats de l’hémisphère Nord. Nos plantes nous indiqueront elles-mêmes la période où elles nécessitent de l’eau, par un début de croissance végétative. Il faut alors arroser franchement mais sans excès, par temps ensoleillé, le matin. Dès que la floraison est terminée ou que la phase végétative arrive à son terme, suivant les espèces, il est impératif d’arrêter les arrosages, particulièrement pour les plus succulentes d’entres-elles.

Il faut savoir que parmi les Mésembryanthémacées les plus succulentes, certaines sont capables de survivre en période de forte sécheresse, en utilisant les réserves d’eau accumulées dans les feuilles, ainsi que la faible condensation matinale, rosée ou brouillard. Pour les espèces à croissance hivernale, il apparaît judicieux, en été, lors de la phase de repos, d’arroser les allées de la serre pour provoquer une évaporation, donc d’augmenter l’humidité atmosphérique de l’air que ces plantes ne manqueront pas d’utiliser grâce à des adaptations spécifiques.

Pendant la saison estivale, au cours des jours les plus chauds, il faut prendre garde au risque de provoquer des brûlures qui peuvent entraîner des taches disgracieuses, voire la mort des plantes. Une ombre légère sera dans ce cas, pour les plantes qui le nécessitent, bienvenue. Il est difficile de donner des indications générales pour les plantes de cette vaste famille tant les comportements sont divers; des précisions par genre ou par espèce même, pour certains d’entre eux, permettent souvent de mieux répondre à leurs besoins spécifiques. Depuis quelques années, je me suis intéressé à quelques genres de cette famille, ce qui m’a permis d’en tirer des enseignements enrichissants, et ainsi de les voir se développer et fleurir pour nombre d’entre eux, à mon grand ravissement!

Arbrisseaux ou sous-arbrisseaux ou tiges rampantes

Delosperma
Floraison en été ou en hiver pour quelques espèces. Fleurs ouvertes à midi ou dans l’après-midi. Période de croissance en été. Arrosage de mars à novembre, plutôt sec en hiver.

Drosanthemum
Floraison estivale ou printanière. Fleurs ouvertes à midi ou dans l’après-midi. Croissance estivale. Tenir plus au sec en hiver.

Cephalophyllum
Floraison en juin, juillet ou plus tard. Fleurs ouvertes vers midi. Croissance estivale ou automnale pour certaines espèces. Arrosage de mars à septembre. Tenir bien au sec en hiver.

Trichodiadema
Floraison printanière, estivale ou automnale et jusqu’en décembre selon les espèces. Phase de croissance étalée de février à novembre. Arrosages abondants de mars à octobre. Tenir au sec pendant la phase de repos en décembre et janvier.

Plantes sans tiges ou à tiges réduites

Dactylopsis
Floraison automnale, en novembre, décembre. Plante à croissance hivernale, très succulente, difficile à conserver sous nos climats, nécessite un endroit très lumineux. Tenir au sec pendant la période estivale et arroser avec prudence de l’automne à l’hiver. J’ai conservé 2 exemplaires pendant trois années consécutives que je n’ai jamais vu fleurir et qui ont fini par péricliter.

Aloinopsis Arbuscules
la floraison s’étale d’octobre à novembre. En général, les fleurs s’épanouissent en après-midi et se ferment au coucher du soleil. Chez d’autres espèces, les fleurs s’ouvrent en soirée et demeurent épanouies après la tombée de la nuit. La croissance est estivale et l’arrosage doit être effectué avec prudence du mois d’avril au mois d’octobre.

Dinteranthus
Une espèce à croissance lente, à développement estival, qui nécessite un emplacement lumineux pour fleurir. La floraison s’échelonne du printemps à l’automne, les fleurs s’épanouissent en fin d’après-midi. Maintenir au sec en hiver et arroser prudemment d’avril à octobre. J’avoue rencontrer des difficultés à mener à bien leur floraison.

Cerochlamys
Genre mono spécifique à floraison et croissance hivernales. Arroser avec prudence pendant la période de végétation et tenir au sec lors du repos estival en veillant à ne pas laisser trop se déshydrater les plantes.

Faucaria
Plantes à croissance estivale, avec une floraison s’échelonnant du mois d’août au mois de novembre. Les fleurs s’épanouissent dans l’après-midi. Arroser modérément de mai à octobre et laisser presque sec en hiver.

Fenestraria
Croissance végétative printanière et estivale avec une floraison pendant les mois d’août et septembre. Arroser modérément d’avril à octobre et tenir au sec en hiver.

Gibbaeum
La période de croissance varie suivant les espèces. La floraison survient pour certaines en fin d’automne et pour d’autres en début de printemps, dans tous les cas en début de période de croissance. Il faut un emplacement ensoleillé, arroser modérément pendant la période de croissance et maintenir totalement au sec lors de la période de repos.

Plantes sans tiges ou à tiges réduites

Gibbaeum pubescens
Croissance surtout de décembre jusqu’au printemps, avec une floraison en février, mars. Depuis deux années, je n’ai pas réussi à obtenir de floraison de cette espèce.

Gibbaeum velutinum
Croissance automnale et hivernale avec une floraison en juillet. Pour ces deux espèces, je préconise des arrosages modérés du mois d’octobre au mois de juin, en veillant à ne pas laisser dessécher totalement pendant la saison estivale.

Gibbaeum heatltii
Croissance printanière et estivale avec une floraison printanière. Arrosages modérés d’avril à octobre. Ce genre, composé d’espèces à comportements divers, demande beaucoup de doigté, seule l’expérience acquise peut ensuite servir de référence dans le traitement adéquat à adopter.

Glottiphyllum
La croissance s’effectue essentiellement d’avril à fin juin, avec une floraison qui s’étale de septembre à janvier. La plupart des espèces sont très florifères dès la deuxième année après le semis. Arroser généreusement de mars à octobre et maintenir au sec pendant la période de repos hivernale. Un genre de culture facile qui donnera toute satisfaction, quoiqu’un développement rapide nécessite une limitation de l’appareil végétatif.

Lithops
Sûrement le genre le plus connu et le plus cultivé chez les Mésembryanthémacées, pour lequel on trouve de nombreuses références dans la littérature existante. Chez la plupart des espèces, la croissance s’effectue de mars à mai avec le développement des nouvelles feuilles. La floraison survient de juillet à novembre, les fleurs s’épanouissant dans l’après-midi. Tout au long de l’année, les différentes espèces nécessitent une exposition ensoleillée mais il faut, en serre, se méfier de l’ardeur du soleil de juin à mi-septembre, qui peut occasionner des brûlures parfois préjudiciables à la survie des plantes. Un arrosage modéré en avril-mai, puis une aspersion de juin à septembre-octobre est souvent suffisante. Lors des fortes chaleurs estivales, il faut parfois apporter davantage d’eau pour les maintenir bien turgescentes. On maintiendra totalement au sec d’octobre à mars.

Pleiospilos
La phase de croissance s’étale du mois de mai au mois de juillet. La floraison survient du mois d’août au mois de novembre, les fleurs s’épanouissant en fin de matinée ou en début d’après-midi. Arroser modérément de mai à octobre-novembre, et maintenir au sec le reste de l’année. Un genre dont la croissance et la floraison ne posent aucun problème.

Titanopsis
Phase de croissance estivale avec une floraison pendant les mois d’août à novembre, les fleurs s’épanouissent en fin d’après-midi. Arroser modérément de mai à octobre et maintenir au sec pendant la phase de repos.

Vanheerdea
Phase de croissance printanière et floraison en début de phase de croissance, avec les fleurs épanouies dans l’après-midi. Arroser modérément de mars à mai puis par aspersion jusqu’en octobre pour éviter la déshydratation des plantes. Maintenir au sec d’octobre à février.

Argyroderma
Période de développement du printemps à l’été, avec une floraison survenant en juillet-août. Arrosages fréquents du mois de mai à octobre-novembre, et quasiment pas pendant la période de repos végétatif.

Bergerallthas
Genre à croissance printanière et estivale dont la floraison s’étale sur les mois de juin et de juillet. Les fleurs s’ouvrant dans l’après-midi. Arroser de mars à septembre et interrompre pendant l’hiver.

Cheiridopsis
Plantes dont l’essentiel de la croissance survient en début d’été. Floraison estivale mais souvent capricieuse par manque de luminosité. Arroser de mars à août et tenir complètement au sec en hiver.

Conophytum
Genre où les espèces sont très nombreuses. La phase de croissance s’étale de mai à juillet suivant les espèces, le plus souvent en juin, et ne dure que quelques semaines. La floraison apparaît durant la période s’étalant du mois d’août au mois de décembre. Arroser légèrement en mars, si le soleil brille, lors du début de formation des nouvelles feuilles, interrompre en avril mai et reprendre de juin à novembre-décembre, fréquemment mais en faible quantité. Veillez à ce que ces plantes ne soient pas exposées directement aux rayons du soleil pendant les mois les plus chauds.

Cet article ne prétend pas offrir les solutions miracles pour la conservation de ces plantes, mais regrouper les résultats d’observations, d’expérimentations, de recherches bibliographiques conduisant à conserver nos plantes dans de meilleures conditions et à obtenir davantage de satisfactions. J’aurais pu adopter une autre pré- sentation plus scientifique, plus synthétique, mais mon but n’était en rien une étude systématique. Aussi ai-je préféré vous livrer, au fur et à mesure, le résultat de mes investigations que chacun pourra utiliser ou commenter à loisir. Dans les genres cités, les espèces que je cultive se développent sans problème à partir de graines, il est donc inutile d’acheter des plantes adultes ou du moins nécessaire de s’assurer qu’elles n’ont pas été prélevées dans le milieu.

bibliographie

Hermann Jacobsen A Handbook of Succulent plants.

H. Herre The genera of the Mesembryanthémacée.

Doreen Court Succulent flora of Southem Africa.

Multipliez les camellias

Retrouvez tous les conseils de la section pour multiplier les camellias.

Le greffage

La meilleure saison pour greffer vos camellias se situe de février à avril, avant le départ de la végétation.
Les porte-greffes ont vécu 3 à 5 ans dans leurs pots. Ils mesurent environ 5 à 10 millimètres de diamètre.

Après l’avoir étêté, fendez votre porte greffe selon la diagonale, sur 2 cm de longueur. Le greffon est une brindille de l’année précédente. Gardez trois feuilles et raccourcissez-les afin de diminuer l’évaporation. Taillez votre  greffon en biseau.

Insérez le greffon. Les cambiums du greffon et du porte-greffe doivent être en contact. Ligaturez (raphia par exemple) et recouvrez d’une bouteille en plastique qui maintiendra l’atmosphère humide.

Placez dans un endroit abrité et ombragé. N’arrosez pas avant le démarrage du greffon. Puis, arrosez avec parcimonie. Aérez légèrement en enlevant le bouchon de la bouteille Quand les premiers bourgeons apparaissent, habituez la plante à l’air ambiant en enlevant progressivement le bouchon de la bouteille puis toute la bouteille. Déplacez progressivement la plante vers un espace plus lumineux.

Le marcottage

Vous devrez enterrer une branche basse de l’arbuste ou la recouvrir d’une butte de terre après l’avoir ancrée au sol.

Auparavant vous aurez prélevé sur cette branche, à l’endroit que vous désirez enterrer, un anneau d’écorce  de 2 centimètres de longueur.

Vous devrez saupoudrer ou badigeonner cet anneau d’hormone de bouturage. N’oubliez pas de supprimer une partie du feuillage.

Le marcottage aérien

Choisissez l’extrémité d’une branche vigoureuse. Découpez et supprimez un anneau d’écorce de 2cm de longueur.

Saupoudrez ou badigeonnez  d’hormone de bouturage. Entourez la blessure de mousse des bois.

Empaquetez avec du papier d’aluminium et fermez aux deux extrémités de votre manchon. Les racines apparaitront au mois de juin.  Vous planterez votre camellia après l’avoir sevré du pied mère en septembre / octobre.

Françoise Brivet
section Camellia