Néflier commun

Karen Blakeman sous licence CC.
  • Nom latin : Mespilus germanica appelé aussi Crataegus germanica.
    Son nom scientifique provient du latin mespilum, mot emprunté au grec mespilon. Ce mot serait formé des mots grecs mesos et pilos, qui signifient « balle », en référence à la forme hémisphérique du fruit.
  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Principaux types : Le néflier commun est la seule espèce du genre Mespilus.

 

  • Utilisations : Mespilus germanica est un arbuste ornemental de par sa floraison et sa curieuse fructification. Mais il est surtout cultivé pour ses fruits comestibles, parfois utilisés dans les Balkans en distillerie et confiserie (fruits glacés).A noter que les célèbres makhilas, bâtons de marche et de défense basques, sont fabriqués avec du bois de néflier.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Malgré son nom latin, le néflier n’est pas originaire d’Allemagne mais d’Asie Mineure (l’actuelle Turquie) où il est cultivé depuis l’an 1000 av. J.-C. Il fut ramené en Europe par les Romains et figura ensuite parmi les espèces recommandées par Charlemagne dans le capitulaire De Villis.
    Le néflier est assez commun en Belgique et en France, ainsi que dans la région méditerranéenne.
  • Principales caractéristiques : Également appelé aubépine d’Allemagne ou mêlier, Mespilus germanica est un arbuste à port assez étalé, de 5 à 6 m de haut, à tronc et rameaux tortueux présentant une écorce écailleuse. Il est parfois épineux à l’état sauvage mais les cultivars issus de croisement réalisés par l’homme et cultivés dans les jardins sont inermes. Le bois est dur.
    La feuille est simple, alterne, de forme elliptique, un peu aiguë au sommet, et irrégulièrement dentelée. De couleur vert pâle, elle est glabre à sa face supérieure et un peu tomenteuse (recouverte de duvet) en dessous.
  •  Floraison : Les fleurs apparaissent tardivement à la fin du printemps. Elles sont losangiques-types 11 X 5,5 cm, aiguës, atténuées, crénelées, tomenteuses à la face inférieure, de 3-4 cm de diamètre, solitaires, blanches, elles deviennent vert foncé, brun-jaune en automne. Le pétiole est court, muni de 2 stipules à la base.

 

  • Fructification : L’arbre est autofertile et n’a donc pas besoin de la proximité d’un autre sujet pour fructifier. Les fruits, ou nèfles, de 2 à 3 cm de diamètre (4 à 6 cm chez les variétés à gros fruits), ont une forme de petite poire, ou de toupie aplatie et portent les sépales persistants à leur sommet. Sur le plan botanique, ce fruit est une fausse drupe (en fait, un piridion), analogue aux pommes, poires, coings. En effet la partie charnue résulte essentiellement du développement du réceptacle floral qui enveloppe complètement à maturité les cinq carpelles et repoussant à son sommet les sépales persistants. La chaleur est nécessaire pour la maturation de ses fruits.

 

  •  Période de floraison : Fin mai.
  • Rusticité : Supporte les fortes gelées, en dessous de −20 °C, cependant les fruits peuvent pâtir de gelées tardives au moment de leur formation.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Pas de complication particulière. Mais le néflier craint les fortes chaleurs et la sécheresse ainsi que l’excès d’humidité.
  • Sol : Espèce peu exigeante quant à la nature du terrain à l’exception des sols siliceux, pauvres, secs ou trop humides.
  • Exposition : Situation ensoleillée mais supporte une ombre légère.
  • Semis/Plantation : La germination naturelle des graines est lente et capricieuse en raison de leur enveloppe assez dure et imperméable. Elle nécessite au moins deux hivers de stratification (exposition au froid) pour se ramollir. De plus, les cultivars ne sont pas fidèlement reproduits.
    Les professionnels trempent les graines quelques instants dans l’acide sulfurique pour accélérer leur germination. Les amateurs peuvent plus simplement scarifier légèrement le tégument brun puis laisser tremper huit à dix jours les graines dans un bol d’eau. On peut ensuite semer et les graines lèvent généralement dans le mois qui suit.
  • Conduite de culture : Le néflier se cultive généralement en demi-tige. Les porte-greffes utilisables, selon les conditions de sol, sont le poirier franc, le cognassier, le sorbier ou l’aubépine. Il semblerait que la greffe se développe mieux sur aubépine (Crataegus oxyantha) que sur les semis de néflier. Aucune taille n’influence sa fructification, le volume ou la qualité des fruits. On se contente d’éclaircir la ramure par quelques élagages de branches.
    La végétation étant très lente, des apports d’engrais azotés sont recommandés les premières années.
  • Récolte : La récolte des fruits intervient assez tard, généralement en octobre, après les premières gelées. Les nèfles doivent être conservées plusieurs semaines dans un local aéré, jusqu’à l’amollissement ou blettissement de la pulpe qui les rend consommables
  • Maladies et parasites courants : Très peu de parasites connus. Une bactérie : feu bactérien Erminia amylovora. Quatre maladies cryptogamiques : mildiou, monilia, entomosporiose et oïdium. Le néflier est aussi attaqué par quelques insectes (Agrilus sinnatus, carpocapse, pucerons verts, cochenilles, zeuzères d’importance secondaire ou ne se développant pas régulièrement.

Fiche réalisée par Jean-Christophe Villain, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Chardon-Marie

Photo Forest & Kim Starr sous licence CC
  • Nom latin : Silybum marianum.
  • Famille botanique : Asteracées (anciennement Composées).

 

  • Principaux types : Le genre Silybum comprend deux espèces : S. marianum, ou chardon-Marie, la plus répandue, et S. eburneum connu sous le nom de chardon argenté.
  • Utilisations : En groupe sur les pelouses, dans des massifs d’arbustes ou en fond de massifs de plantes vivaces.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe et Afrique du Nord pour S. eburneum moins rustique.
  • Principales caractéristiques : Le chardon-Marie est une plante vivace à tige robuste, rameuse pouvant atteindre 2 m de hauteur.  Ses feuilles alternes, amples, sont très épineuses, de couleur vert clair avec des marbrures blanches. Les fleurs purpurines sont regroupées en capitules de 5 à 6 cm de diamètre avec un involucre formé d’écailles foliacées épineuses. L’installation au pied de plantes fleuries naines ou demi-naines permet de cacher la base des tiges qui a l’inconvénient de se défeuiller par temps chaud et sec.
  • Période de floraison : De fin mai à mi-juillet.
  • Rusticité : Moyenne.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Profond, humifère et bien drainé.
  • Exposition : Ensoleillée de préférence.
  • Semis/Plantation : La multiplication s’effectue par semis à la fin du printemps ou au début de l’été. Si l’on prend soin de laisser mûrir les graines sur une plante du jardin, celles-ci feront un semis naturel dont la levée aura lieu à l’automne. Deux possibilités s’offrent alors au jardinier : soit laisser les jeunes plants passer l’hiver avant de les éclaircir au printemps ; soit mettre en pot quelques sujets pour les entreposer sous châssis en attendant de les replanter en pleine terre au printemps.
  • Conduite de culture : Les jeunes plants doivent être espacés de 60 à 80 cm les uns des autres. Après la floraison, fin juillet, le chardon-Marie disperse ses graines et perd tout intérêt. Il convient alors de le remplacer par d’autres plantes ornementales qui fleuriront pendant le reste de l’été et jusqu’aux gelées d’automne.
  • Maladies et parasites courants : Les pucerons noirs attaquent quelques fois les jeunes plants mais sans effet sur leur développement.

Fiche réalisée par Claude Ferry, SNHF section Fuschias et pélargoniums.

Canneberge ou cranberry

US Department of Agriculture sous licence CC.
  • Nom latin : Vaccinium macrocarpon.
  • Famille botanique : Ericacées.

 

  • Principaux types : Le genre Vaccinium regroupe 450 espèces environ. Outre la canneberge, les plus connues sont Vaccinium angustifolium (ou myrtillier américain), V. arctostaphylos (ou myrtillier du Caucase), V. corymbosum (ou myrtillier cultivé).
  • Utilisations : La canneberge produit des baies comestibles dont on fait de la confiture ou du jus mais qui peuvent aussi se consommer séchées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Tourbières et sous-bois marécageux d’Amérique du Nord.
  • Principales caractéristiques : La canneberge, également appelée cranberry ou airelle à gros fruits est un arbrisseau couvre-sol (sa hauteur ne dépasse pas 20 à 30 cm) au feuillage persistant vert foncé devenant cuivré à l’automne. Ses fleurs, aux pétales blanc rosé, donnent des baies acidulées, rouges, d’un diamètre compris entre 1 et 2 cm. Le nom américain de la plante était autrefois « cranberry » (littéralement) « baie de grue » en anglais). En début de saison, en effet, les pétales des fleurs tombent sur le sol, pour former au centre une tête de grue. Par ailleurs, la fleur se trouvant au sommet d’une tige ressemblant à une canne de berger, cette particularité lui a valu le nom de canneberge.
  • Période de floraison : Juin à août.
  • Rusticité : La canneberge résiste à des froids sibériens (- 30°C).

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile si ses exigences en matière de sol sont respectées.
  • Sol : Terrain tourbeux très acide (pH inférieur à 5) et humide.
  • Exposition : Soleil ou mi-ombre.
  • Semis/Plantation : La canneberge se sème facilement. Mais on peut aussi procéder par marcottage à mi-ombre courant juillet.
  • Conduite de culture : Lors de la plantation, mélangez à la terre du jardin de la tourbe blonde et paillez avec un tapis d’écorce de résineux. Après 5 ans de culture, rabattre la plante à 5 cm pour favoriser la production de fruits.
  • Maladies et parasites courants : Plantée dans un sol trop lourd et compact, la canneberge peut subir des attaques de phytophtora, un champignon pathogène qui parasite de nombreuses plantes.

Fiche réalisée par Albert Gouby, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Groseillier sanguin

Maja Dumat sous licence CC.
  • Nom latin : Ribes sanguineum.
  • Famille botanique : Grossulariacées.

 

  • Principaux types : Le genre Ribes comporte environ 150 espèces provenant des régions à climat plutôt tempéré de l’hémisphère nord.
  • Utilisations : Arbuste ornemental utilisé en isolé, dans une haie fleurie ou un massif.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Ribes sanguineum est originaire d’Amérique du nord. Botaniquement très proche, le groseillier des Alpes (R. alpinum) est une espèce dioïque (séparée en individus mâles et femelles) spontanée des bois clairs de l’est de la France.
  • Principales caractéristiques : Également appelé groseillier à fleurs, le groseillier sanguin est un arbuste à feuillage caduc pouvant dépasser 2 à 3 mètres de haut. Mais on le laisse rarement atteindre ces dimensions. Ses grappes de fleurs roses ou blanches apparaissent avant les feuilles. Parfumées et mellifères, elles attirent quantité d’abeilles et autres insectes auxiliaires. Le feuillage est parfumé, surtout quand on le froisse. Chez certains cultivars, il acquière de jolis coloris à l’automne. On peut citer, parmi les nombreux cultivars, ‘White Icicle’ buissonnant à floraison blanche (pour mi-ombre), ‘Pulborough Scarlet’ à fleurs rose-rouge foncé à cœur blanc.
  • Période de floraison : Mars à fin avril.
  • Rusticité : Excellente résistance au gel, jusqu’à -20°C).

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Peu exigeant, Ribes sanguineum supporte tous types de terrains, même argilo-calcaires pourvu que l’eau ne stagne pas longtemps.
  • Exposition : Plein soleil à mi-ombre.
  • Semis/Plantation : Les Ribes se multiplient par marcottage ou bouturage (tiges aoûtées en été ou tiges à talon en hiver).
  • Conduite de culture : Chaque année, juste après la floraison, taillez chaque branche au-dessus des 2 ou 3 ramifications qui se développent vers leur base. Cela permet de contenir le développement de l’arbuste et de le rendre plus florifère.
  • Maladies et parasites courants : Très résistant aux maladies classiques. Il peut cependant subir des attaques de rouille ou d’oïdium par temps chaud et humide.

Fiche réalisée par Philippe Lemettais, SNHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

Asperge

Jeunes pousses, ou turions, d’asperge. Sigfrid Lundberg sous licence CC
  • Nom latin : Asparagus officinalis (de Asparagos = jeune pousse, en grec).
  • Famille botanique : Liliacées (Asparagacées).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Ce délicieux légume provient des contours méditerranéens : les Égyptiens l’ont représenté en bottes vertes sur la pyramide de Djoser (3.000 ans avant J.-C.). Les Romains la cultivaient et l’ont probablement introduite en Gaule.Louis XIV en raffolait et, son jardinier en chef, La Quintinie, en améliora la culture. Elle s’est répandue par la suite dans le nord de l’Europe
  • Principales variétés : Vertes ou blanches (et même pourpres) selon qu’elles sont buttées ou pas, toutes sont issues d’Asparagus officinalis décrite par Linné.
    – Variétés vertes (non buttées) : ‘Jacq Ma Pourpre’,
    – Variétés blanches (buttées) : ‘Angela’ (Super ‘Argenteuil’), ‘Argenteuil hâtive’, ‘Cumulus’, ‘Darzilla’, ‘Emma’, ‘Obélisk’, ‘Prima’…
    – Variétés blanches ou vertes (selon buttage): ‘Rambo’, ‘Voltaire’…
    – Variétés pourpres (non buttées) : ‘Burgundine’, ‘Rosalie’.
  • Caractéristiques : Plante vivace dioïque (mesurant 1,5 mètre de hauteur environ, très ramifiée et touffue au feuillage léger. Le rhizome allongé avec de nombreuses racines latérales est une « griffe » dont la production ne démarre que 2 ou 3 années après la plantation et dure ensuite de 7 à 8 ans.
    Les bourgeons se forment à l’automne et ne sortent qu’au printemps en pousses charnues, comestibles, appelées turions (autrement dit « asperges »).
    Les asperges peuvent également être semées, les graines se conservent près de 10 ans.
  • Rusticité : Craint le gel, aime l’eau. Un climat doux lui est favorable.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : La culture de l’asperge demande différentes opérations à exécuter avec précision.
  • Sol : Sablonneux et bien drainé, enrichi en fumier, ameubli. La préparation du sol est faite à l’automne pour le printemps suivant. Ajouter du sable en terrain argileux, moins propice à l’asperge.
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/Plantation : Déposer les griffes tous les 50 cm dans des tranchées espacées de 1,20 m à 1,50 m, profondes de 25 cm et larges de 50 cm. Recouvrir légèrement de terre.

 

  • Conduite de culture : Quand les griffes démarrent, rajouter de la terre en plusieurs fois jusqu’à ce que les tranchées soient comblées (cela évite les « mauvaises » herbes). Biner pendant l’été et arroser régulièrement ou butter légèrement. Pour « blanchir » les asperges, on les butte au fur et à mesure de leur pousse. L’asperge verte se cultive de la même manière que la blanche, mais une fois sortie de terre, on la laisse pousser à l’air libre afin d’obtenir son verdissement. Si elle est plus facile à cueillir, elle a toutefois besoin d’eau pour éviter la déshydratation de son bourgeon rendu plus fragile, du fait de son exposition à l’air.

 

  • Maladies et parasites courants : Des maladies fongiques telles que la rouille et la « grillure » estivale de l’asperge (stemphyliose) peuvent faire des dégâts importants. Il est conseillé de détruire les fanes atteintes. La mouche de l’asperge peut creuser des galeries dans les tiges.

 

  • Maladies et parasites courants : Saisonnière, la récolte débute en avril ou en mai selon les régions. Avec des griffes d’un an la 1ère récolte se fait deux ans après, pendant 15 jours. Trois ans après, la récolte dure 20 à 25 jours. Au bout de 4 ans, quand les plants sont à pleine maturité, la récolte dure 40 à 45 jours et ce durant 7 à 8 ans. Les plants mâles sont plus productifs que les femelles.

Fiche rédigée par Marie-José Bonnefoux, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

 

  • Pour en savoir plus :
    Histoire des légumes, G. Gibault 1907,
    Encyclopédie du potager, Actes Sud 2003,
    L’asperge culture naturelle et artificielle, F. Lesourd, 1947,
    Mon jardin et ma maison, n°567 Avril 2007,
    Les quatre saisons du jardin bio, n°177 Mars avril 2009.

Nandina ou bambou sacré

Clinton & Charles Robertson sous licence CC
  • Nom latin : Nandina domestica.
  • Famille botanique : Berberidacées.

 

  • Principaux types : Le bambou sacré est la seule espèce du genre Nandina.Quelques cultivars :
    – ‘Madame Richemond’ : 1m-2m, très florifère.
    – ‘Fire Power’ est différent. Le buisson est plus petit avec des feuilles plus larges et très colorées, voire flamboyantes. En revanche, il ne fleurit pas.
    – ‘Gulf Stream’ mesure entre 60 cm et 1 m. Les coloris de ses feuilles changent au fil des saisons : rouge, vert puis pourpre orangé.
  • Utilisations : En pleine terre, isolé, au milieu d’un massif ou en haie libre mais cet arbuste pousse également très bien en jardinière. 

 

DESCRIPTION

  • Origine : Chine, Japon.
  • Principales caractéristiques : Nandina domestica est un buisson au port élancé dont la hauteur varie entre 1,50 m et 2, 50 m. Les tiges poussent verticalement et directement depuis les racines. Ses longues feuilles (50 cm environ) fines et persistantes sont composées de folioles de 4 à 11 cm de long pour 1,5 à 3 cm de large. Elles rappellent un peu celles du bambou mais en plus petit. Elles sont d’un beau vert brillant, changeant au cours de la saison selon les variétés. Les jeunes pousses sont rouge-orangé.
  • Période de floraison : De juillet à septembre ou octobre en panicules dressées. Les petites fleurs étoilées sont blanches, réunies en bouquets terminaux pointus. Elles donnent des fruits d’un beau rouge vif tenant une partie de l’hiver sur l’arbre, parfois jusqu’à la nouvelle floraison et très longtemps aussi en vase.
  • Rusticité : Le bambou sacré résiste jusqu’à -15°C à condition de le planter en situation protégée, à l’abri des vents froids et desséchants. Il tolère également une sécheresse passagère, mais supporte mal les périodes de canicule. Bonne résistance à la pollution atmosphérique.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Arbuste facile demandant peu d’entretien.
  • Sol : Apprécie les terres fraîches mais bien drainées, même pauvres et caillouteuses, neutres et plutôt légèrement acides mais pas franchement calcaires.
  • Exposition : une situation mi-ombragée, mais suffisamment lumineuse lui convient parfaitement.
  • Semis/Plantation : La multiplication s’effectue après stratification (exposition au froid) des graines dans du sable durant tout l’hiver au pied d’un mur exposé au nord. Elles seront semées au printemps sous châssis froid, mais le pourcentage de réussite assez faible.
    Il est possible également de faire des boutures à talon de 8 à 10 cm en septembre, à l’étouffée en pot pendant deux ans. Un peu long…
    Au fond, la technique la plus simple consiste à séparer les rejets au printemps que vous aurez suscité en procédant, à la fin de l’été, à une taille sévère pour favoriser les repousses.
  • Conduite de culture : Si vous achetez un sujet en conteneur, faites d’abord tremper le pot jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de bulles à la surface, la motte sera ainsi bien humectée. Faites un trou de deux fois le volume du conteneur, incorporez un engrais, genre fumier décomposé dans le fond. Remettre la terre en faisant une cuvette à la surface et arroser copieusement.
    Un arrosage régulier sera nécessaire les deux premières années. Un paillis de feuilles mortes avant les fortes chaleurs, maintiendra la fraîcheur au pied. Le Nandina n’a pas besoin d’être taillé régulier, sauf pour le modeler, le réduire ou le nettoyer en enlevant les branches mortes ou disgracieuses.
  • Maladies et parasites courants : Parfois une virose réduit la dimension des folioles. Mais l’arbuste résiste bien aux attaques des insectes et des maladies cryptogamiques.

Fiche réalisée par Eliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Althéa

F.D. Richards sous licence CC.
  • Nom latin : Hibiscus syriacus.

 

  • Famille botanique : Malvacées.

 

  • Principaux types : Les genres Hibiscus et Althæa sont très proches, d’où le nom vernaculaire d’althéa souvent donné à cette espèce arbustive ligneuse.
  • Utilisations :
    – Au jardin : en isolé, en buissons, en groupes, en massifs, en haies fleuries, libres ou taillées, ou comme plante structurante dans les massifs de plantes vivaces.
    – Sur balcons et terrasses : en bacs carrés. Il peut être conduit en pyramide ou formé sur tige

 

DESCRIPTION

  • Origine : Également appelé « mauve en arbre », « guimauve en arbre » ou « ketmie des jardins », l’althéa, ou hibiscus de Syrie, est arrivé en Europe via la Syrie au XVIe siècle (1596). Originaire d’Asie tempérée (Chine, Inde), c’est la fleur nationale de la Corée du Sud.
  • Principales caractéristiques : De croissance moyenne à rapide, cet arbuste au port érigé, aux rameaux forts et dressés, peut atteindre 2 à 4 m de hauteur pour 1,50 m de large. Il forme un buisson au feuillage caduc, vert clair, aux feuilles ovales à trois lobes, plus ou moins dentés. Ses grandes fleurs, éphémères qui se renouvellent, solitaires ou par paires, simples ou doubles, rappellent celles de la rose trémière et apparaissent à l’aisselle des feuilles sur les pousses de l’année. On retrouve des variétés aux couleurs, blanches, bleues, roses, rouges ou bicolores, certaines d’entre elles ayant un cœur plus soutenu du plus bel effet. Les fleurs fanées ne restent pas accrochées. Les fruits (capsules) s’ouvrent à maturité pour libérer les graines.
  • Période de floraison : De juillet aux premières gelées.
  • Rusticité : Résiste à des températures de -15°C à -20°C, convient aux climats semi-continentaux.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Un arbuste facile à vivre doté d’une grande faculté d’adaptation.
  • Sol : L’hibiscus de Syrie prospère en tous types de sol, bien drainés. Il tolère le calcaire mais apprécie cependant une bonne terre de jardin, bien fertile. Une fois établi, il résiste à la sécheresse mais, confronté au manque d’eau, il peut laisser tomber ses boutons floraux, par une sorte d’instinct de survie.
  • Exposition : Ensoleillée voire mi-ombre, à l’abri des vents dominants. Éviter de l’exposer aux gelées printanières tardives.
  • Semis/Plantation : Il se sème aisément sans, toutefois, reproduire fidèlement la variété d’origine. Les nombreux cultivars d’Hibiscus syriacus sont multipliés par greffage ou bouturage. Les plantations peuvent s’effectuer tout au long de l’année (même en fleurs) avec des plantes fournies en pots ou conteneurs mais l’automne est la saison la plus favorable. On évitera les plants en racines nues, dont la reprise est plus difficile.
  • Conduite de culture : Hibiscus syriacus se soumet bien à la taille et aux formes qu’il convient de lui donner. Tailler court (8 à10 cm), avant le départ de la végétation, les jeunes rameaux pour favoriser l’émission de jeunes branches et obtenir une meilleure floraison, avec de plus grandes fleurs. Apporter au printemps de la matière organique ou une bonne fertilisation pour stimuler la croissance. Les soirs des jours de canicule, des arrosages copieux seront nécessaires.
  • Maladies et parasites courants : Aucune maladie n’est vraiment à signaler. Pour ce qui est des ravageurs, on surveillera les attaques de pucerons noirs entre avril et juin.

 

Fiche rédigée par Michel Grésille, SNHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

Anémone du Japon

Variété ‘Sérénade’. Photo : F. D. Richards sous licence CC.
  • Nom latin : Anemone x japonica.

  • Famille botanique : Renonculacées.

 

  • Principaux types : On cultive sous ce nom, le plus souvent dans nos jardins, un certain nombre de plantes hybrides, issues de croisements entre Anemone hupehensis et Anemone vitifolia. Les anémones du Japon et leurs homologues précitées, sont des plantes particulièrement précieuses de par leur floraison tardive. Attention à ne pas les confondre avec les plantes à repos végétatif estival, comme l’anémone des fleuristes (Anemone coronaria), avec sa célèbre variété ‘De Caen’, ou les anémones des jardins (Anemone hortensis).
  • Utilisations : Par groupe de plusieurs plantes, en massif de plantes vivaces et/ou d’arbustes, mixed-border voire en bordures des surfaces à l’ombrage clair. On peut également la cultiver dans de grands bacs, en association avec d’autres plantes. Grâce à leurs longues tiges florales, elles s’utilisent facilement en fleurs coupées à condition de les cueillir en boutons.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Sous-bois de l’Asie du Sud-Est tempérée. Elle fut découverte au Japon où elle aurait été introduite depuis la Chine. Très en vogue au XIXe siècle, la plupart des hybrides encore commercialisés aujourd’hui ont été obtenus par des hybrideurs français, comme Victor Lemoine, à Nancy, dont l’une, ‘Honorine Jobert’, à fleurs simples, blanches, est la plus répandue.
  • Principales caractéristiques : L’anémone du Japon se présente comme un rhizome doté de nombreuses radicelles, formant une souche fibreuse et très traçante. Elle émet des touffes arrondies de 50 à 60 cm avec de hautes hampes florales de 80 à 150 cm selon les hybrides. Son feuillage caduc ou semi-persistant selon le climat, est vert foncé avec des feuilles trilobées à segments dentés. Il est fortement nervuré, plus ou moins pubescent au revers selon les variétés. Les fleurs en forme de coupe, simples, semi-doubles ou doubles, sont soit solitaires, soit rassemblées par 2 ou plus en cymes terminales. On retrouve le blanc pur, divers tons allant du rose pâle au rose foncé et le rouge. Les graines mûrissent rarement.
  • Période de floraison : L’anémone du Japon fleurit du mois d’août jusqu’aux premières gelées. On aura soin de couper régulièrement les fleurs fanées.
  • Rusticité : Bonne. Capable de résister à des températures de – 20°C (gels de courte durée).

 

  • Toxicité connue : Les anémones du Japon, de saveur âcre, sont toxiques par ingestion pour l’homme et peuvent empoisonner certains herbivores.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Cette « valeur sûre » ne présente aucune difficulté de culture.
  • Sol : Sans exigences particulières. L’anémone du Japon est capable de s’adapter à la plupart des sols, bien drainés, même légèrement acides, non calcaires. Elle préfère cependant une terre légère, riche en humus, profonde et restant toujours fraîche. On évitera cependant l’humidité stagnante. Bien installée, elle peut même se montrer envahissante.
  • Exposition : Ensoleillée, en situation non brûlante ou mi-ombre, à l’abri des vents dominants. Comme beaucoup de plantes, une ombre trop dense orientera cette vivace qui cherchera alors la lumière. Ses couleurs illumineront les situations quelque peu ombragées.
  • Semis/Plantation : On peut avoir recours aux semis spontanés. Il y a tout lieu de privilégier la plantation de jeunes plants au printemps (3 à 4 par m2), voire en automne pour les régions à hiver doux. La multiplication se fait facilement, en mars-avril, par division des touffes, ou encore par drageons, éclats ou même bouture de racines. Les arrosages seront réguliers pendant la première année. Cette plante vivace robuste, une fois installée récompensera largement le jardinier de par sa remarquable floraison légère et tardive, à l’effet décoratif garanti.
  • Conduite de culture : Au début de l’hiver, rabattre les touffes et procéder, dans les régions froides, au paillage de la souche au moyen de feuilles mortes, par exemple. On peut apporter chaque année, au début du printemps, un peu de compost pour stimuler la croissance et favoriser les futures floraisons. Diviser la touffe tous les 3 à 4 ans.
  • Maladies et parasites courants : Les anémones du Japon sont généralement résistantes aux maladies et aux ravageurs. On observe parfois en automne de l’oïdium appelé « blanc » qui envahit les feuillages (ce qui n’est pas rare sur de nombreuses plantes) voire plus rarement des rouilles, sans gêne pour les plantes.

Fiche rédigée par Michel Grésille, SNHF, section Plantes vivaces.

Bégonia à massif

Serres Fortier sous licence CC.
  • Nom latin : Begonia semperflorens.

 

  • Famille botanique : Bégoniacées.

 

  • Principaux types :
    – Begonia semperflorens (Heinrich Friedrich Link et Christoph Friedrich Otto. Brésil 1828).
    – Begonia semperflorens race gracilis (Mexique).

  • Utilisations : En massif au jardin disposé en larges taches de couleur ou en bordure devant des saugesœillets d’Indepélargonium, etc. Plus rarement employé en jardinière ou en pot.

 

DESCRIPTION

  • Origine : La plupart des bégonias sont originaires d’Amérique du Sud. Une seule espèce provient de l’Île de Socotra dans l’océan Indien. C’est le botaniste Charles Plumier qui a donné, en 1690, à cette belle plante à fleurs le nom de bégonia, en l’honneur de Michel Bégon gouverneur de l’île de Saint-Domingue dans les Antilles.

 

  • Principales caractéristiques : Plante vivace cultivée comme annuelle en raison de son manque de résistance au froid. Les fleurs sont simples, blanches, rose, rouges ou panachées suivant les variétés. Les graines du bégonia sont parmi les plus fines au monde : on en compte 45.000 à 50.000 au gramme !
    Le feuillage brillant est vert ou bronze, denté sur les bords pour les gracilis.

 

  • Période de floraison : De mai aux gelées. 
  • Rusticité : Les bégonias ne supportent pas le froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : En pleine terre, le sol doit être bien drainé, riche en humus, neutre à pH légèrement acide.
  • Exposition : Ensoleillée à mi-ombre.
  • Semis/Plantation :
    – En massif : utilisation de plants en godet, mise en place mi-mai après les risques de gelée. Espacer les plants d’environ 20 cm.
    – En pot et en jardinière : s’ils sont abrités, la plantation peut s’effectuer plus tôt.
  • Conduite de culture : En massif, pailler le sol après la plantation pour éviter les mauvaises herbes et le dessèchement du sol. On emploie du gazon séché, des paillettes de lin ou des cosses de cacao. En cas de fortes chaleurs arroser le soir sans mouiller le feuillage.
  • Maladies et parasites courants : En fin de saison, par temps humide, avec alternance de nuits fraîches et de jours plus chauds, il y a un risque d’oïdium (feuillage recouvert d’une pellicule blanchâtre).

Fiche rédigée par Alain Karg, SNHF, section Fuchsia et Pelargonium.

Betterave rouge

Dag Terje Filip Endresen sous licence CC.
  • Nom latin : Beta vulgaris.
  • Famille botanique : Chenopodiacées ou Amaranthacées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les betteraves (dont on récolte principalement la racine) dériveraient de la betterave maritime qui pousse spontanément sur les bords de mer. Leurs feuilles ont été cueillies dès la Préhistoire avant d’être cultivées pour cet usage à l’instar des blettes ou bettes.
  • Principales variétés : Les variétés de betteraves potagères, peuvent avoir différentes formes, généralement rondes, globuleuses, plus ou moins plates et enterrées, à l’exception de la variété ‘Crapaudine’ qui est longue. Il existe aussi des variétés à racines blanches, jaunes et roses.Les betteraves rouges ont une peau mince et une chair juteuse à la saveur aromatique.
    Plus de 130 variétés sont inscrites au Catalogue européen. Parmi elles, les variétés inscrites au Catalogue français sont :
    – 
    Variétés anciennes non hybrides : ‘Crapaudine’, ‘Noire plate d’Égypte’ et ‘Covent Garden’.
    – 
    Variétés hybrides F1 : ‘Kestrel’, ‘Pablo’, ‘Starva’, ‘Grenade’ (l’une des plus résistantes à la rhizomanie).
    – 
    Les variétés anciennes comme ‘De Détroit 2′ semblent dépassées tant du point de vue de leur production que de leur goût. 

 

  • Principales caractéristiques : La betterave cultivée est une plante bisannuelle. La première année est une phase végétative marquée par le développement des feuilles, la constitution de la racine charnue et l’accumulation de réserves en sucre, c’est aussi la phase de culture. Lors de la deuxième année, la betterave monte à fleur pour produire des graines.
  •  Rusticité : Plante rustique, assez résistante au froid et à la sécheresse.
  • Qualités nutritives et utilisations : La betterave est une excellente source de folate et de manganèse. La bétanine responsable de sa couleur rouge est utilisée couramment comme colorant alimentaire.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Assez facile.
  • Sol : Frais et profond de préférence avec une bonne fumure.
  • Semis/Plantation : Les semis peuvent être faits en place ou en pépinières. Dans le second cas, les plants sont repiqués à 5 feuilles avec un écartement de 25 cm sur la ligne et 30 cm entre les lignes.
    La culture des betteraves nécessite de travailler le sol meuble avec apport d’un amendement organique avant plantation. Les plants seront ensuite arrosés régulièrement pour éviter leur montée à graines.
    Semis de mars à juin. Ne pas semer trop tôt pour éviter les gelées. Les betteraves peuvent succéder à des légumes «feuilles» tels que les laitues, chicorées et choux. 
  • Conduite de culture : Les betteraves demandent peu d’entretien. Il peut néanmoins être intéressant de les pailler. Elles peuvent être cultivées en lignes alternées avec les haricots nains, les navets, les rutabagas, les oignons,…
  • Récolte : L’arrachage s’effectue de juillet à la fin octobre et même pendant l’hiver s’il n’y a pas de risques de gel. Les racines peuvent être conservées au frais pendant tout l’hiver, recouvertes de sable ou de sciure dans des seaux ou des caisses.
  • Maladies et parasites courants : Plusieurs maladies peuvent s’attaquer au feuillage : la ramulariose et la cercosporiose provoquent des taches foliaires, la rouille est responsable de pustules poudreuses et l’oïdium d’un mycélium blanc. Au jardin, ces maladies ne nécessitent en général pas de traitement. En revanche, il peut s’avérer indispensable d’intervenir en cas de forte attaque de pucerons noirs, ou de chenilles de noctuelles défoliatrices ou terricoles (ces dernières sectionnant les collets). Elles craignent également les taupins (vers fil de fer). Dans les zones infestées par la rhizomanie choisir une variété tolérante, comme Grenade.

Fiche rédigée par Jean-Daniel Arnaud, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

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