Principaux types : Il existe plus de 600 variétés et hybrides de cerisiers ornementaux, ou sakura, au Japon. Les espèces les plus communes sont P. serrulata, P. speciosa et P. sargentii.
On peut citer notamment :
– Prunus x yedeoensisou cerisier Yoshino est très apprécié des Japonais en raison de ses fleurs abondantes d’un blanc presque pur.
– ‘Amanoga Wa’ est une très belle variété aux fleurs semi-doubles rose pâle qui convient aux petits jardins car sa forme colonnaire ne crée pas trop d’ombre.
– ‘Kanzan’, l’un des plus répandus, est très résistant au froid mais supporte également la chaleur et l’humidité. Il se distingue par sa floraison double rose foncé. Son feuillage, rouge cuivré au départ, devient rougeâtre.
– ‘Kiku Shidare’ ou ‘Cheals Weeping’ est un cerisier à port pleureur portant des fleurs doubles rose vif en bouquets compacts.
– ‘Ukon’ est un arbre vigoureux, étalé, dont l’originalité est d’arborer en avril, des bouquets de 3 à 6 fleurs doubles crémeuses lavées de vert, ce qui lui donne une grande fraîcheur.
– Prunus x subhirtella ‘Autumnalis’, a la particularité de refleurir en automne.
DESCRIPTION
Origine : Les Japonais, qui cultivent le cerisier à fleurs depuis des millénaires ont créé d’innombrables variétés. Ils apprécient sa floraison luxuriante qui annonce l’arrivée du printemps et lui consacrent chaque année depuis l’ère Heian (794-1185) une fête très populaire appelée Hanami. Aucun pays ne possède autant de cerisiers à fleurs que le Japon où ils sont considérés comme une richesse nationale. Aujourd’hui, les sites célèbres sont classés et protégés par la loi japonaise.
Principales caractéristiques : Arbre ornemental à port évasé, très large et très étalé dont les branches, légèrement arquées, au feuillage vert clair, se développent à l’horizontale. Il donne au printemps des bouquets de 2 à 3 fleurs simples ou doubles d’un blanc neige ou rose qui ne donnent pas de fruit comestible mais diffusent un agréable parfum d’amande et d’aubépine.
Période de floraison : Fin mars à mi-avril.
Rusticité : Résistant au froid, cet arbre décoratif s’adapte pratiquement à tous les climats.
CULTURE
Niveau de difficulté : Facile.
Sol : Tout de type de terrain, redoute l’humidité.
Exposition : Ensoleillée.
Plantation : De préférence en automne. Le greffage est également envisageable mais plutôt au printemps.
Conduite de culture : Le cerisier du Japon demande peu d’entretien, ni d’arrosage. Il n’aime guère être taillé.
Maladies et parasites courants : Mouches, pucerons, cochenilles, moniliose.
Famille botanique : Brassicacées, anciennement crucifères.
DESCRIPTION
Origine : Europe.
Principales variétés : Citons parmi les plus connues ‘Des vertus’, ‘Précoce de Louviers’, ‘De Brunswick’, ‘Cœur de bœuf gros’, ‘Quintal d’Alsace’, ‘Extra hâtif de Rennes’, ‘Pointu de Chateaurenard’, ‘De Saint-Saëns’… Elles sont adoptées à différentes périodes de production : printemps, été-automne ou hiver. Renseignez-vous bien avant de les cultiver.
Il existe aussi de nombreuses variétés hybrides F1. Elles produisent des pommes généralement plus régulières.
Caractéristiques : Les feuilles (30 à 60 cm de long) forment une pomme serrée ou en pointe. À la différence du chou de Milan au feuillage cloqué dont il est très proche, elles sont lisses.
Rusticité : Contrairement aux choux de Milan qui résistent très bien au froid, les choux cabus préfèrent les climats pluvieux et frais.
Qualités nutritives : Protéines, Fer, Vitamine A, D, B12, B 6 et C. Les choux se consomment généralement cuits de diverses façons : soupes, pot-au-feu ou en accompagnement, choux farcis (la farce est introduite entre les feuilles, mais on peut aussi blanchir les feuilles avant de le farcir).
CULTURE
Niveau de difficulté : Moyen.
Sol : Profond, drainé, riche en humus car les choux sont des plantes gourmandes.
Exposition : Choisir un emplacement ensoleillé. Ombrer si le soleil est trop fort.
Semis/ plantation :
– Les choux semés en mars-avril doivent être repiqués en place deux mois plus tard en mai ou juin. Selon les conditions climatiques, Il convient de les protéger du froid par un paillage avec des tontes de gazons séchées, de la paillette de lin ou de paille de céréales…. Le semis s’effectue en ligne (comme avec tous les autres choux) que vous recouvrirez d’une épaisseur de 1 à 2 mm de terreau tamisé. Espacez les lignes de 50 centimètres pour les variétés moyennes, de 65 cm pour les plus volumineuses.
– Les choux d’hiver, semés en mai juin, sont à repiquer en juillet.
– Les choux de printemps, à semer entre le 15 août et la fin septembre selon votre région, seront mis en place à l’automne ou au printemps suivant.
Conduite de culture : Binez et désherbez régulièrement en début de végétation. En soirée, faire des arrosages fréquents, surtout en période de grosses chaleurs pour éviter que la pomme n’éclate.
La proximité des haricots, poireaux, céleris, courgettes et maïs est favorable à cette crucifère.
Maladies et parasites courants : Les choux ont beaucoup d’ennemis.
– Hernie du chou, pourriture du pied, rouille blanche, mildiou duveteux, pour les maladies,
– Mouche du chou, puceron cendré du chou, aleurode, piéride du chou pour les parasites sans oublier les escargots et les limaces qui raffolent de ses feuilles.
Récolte/ productivité : Les variétés d’hiver se conservent sur pied pendant toute la mauvaise saison. Les variétés de printemps se récoltent en juin -juillet. Celles d’automne se récoltent d’août à décembre.
La tige renflée à la base est la partie consommable de ce légume. SK sous licence CC.
Nom latin : Brassica oleracea L. var. gongylodes.
Famille botanique : Brassicacées, anciennement crucifères.
DESCRIPTION
Origine : Probablement issu du sud de l’Italie et de la Grèce, le chou-rave a été adopté par les peuples germaniques depuis le Moyen Âge.
Principales variétés : ‘Blanc hâtif de Vienne’, ‘Blaro’, ‘Erika’, ‘Lanro’, ‘Superschmelz’, ‘Violet hâtif de Vienne’, pour ne citer qu’elles.
Caractéristiques : Le chou-rave est une plante bisannuelle cultivée pour la base de sa tige renflée en forme de boule au-dessus du sol. Cette boule charnue est vert pâle, blanche ou violette. Les feuilles sont vert bleuté, munies d’un long pétiole et implantées en spirale tout autour de la boule. La deuxième année une hampe florale se forme et produit des graines.
Rusticité : Ces choux résistent plutôt bien au froid.
Utilisations : La boule formée par la tige renflée dégage un arôme doux et délicat, entre radis, châtaigne et chou quand il est cru ou rappelant le goût du navet lorsqu’il est cuit.
Il peut se manger :
– cru, râpé en salade,
– cuit après l’avoir coupé en tranches ou en cubes ; il peut s’accommoder de diverses façons : potage, ragoût, sauté,
– les feuilles peuvent également être consommées.
Le chou-rave est un peu délaissé en France pour avoir été, comme le topinambour et le rutabaga produit et consommé pendant l’Occupation. Il est davantage consommé dans les pays anglo-saxons, germaniques, en Pologne et en Suisse, au Canada. En France, on le trouve plus facilement dans les magasins asiatiques.
CULTURE
Niveau de difficulté : Moyennement difficile.
Sol : Le chou-rave préfère terrains frais, meubles et bien fertilisés. Mais moyennant une bonne fumure, il peut être cultivé partout.
Exposition : Plutôt ensoleillé.
Semis/ plantation : Les premiers semis s’effectuent au début du printemps, puis tous les 15 jours jusqu’au milieu de l’été afin d’échelonner les récoltes. Dans les régions à hiver doux il peut être semé jusqu’en fin d’été.
Enterrez les graines à 1 cm de profondeur en place ou en pépinière. Dans le second cas les plantules peuvent être repiquées dès le stade 3-4 feuilles.
Prévoir un écartement de 25 cm en tous sens.
Conduite de culture : Binez et désherbez régulièrement, en particulier en début de végétation. En soirée, procédez des arrosages fréquents, surtout en période de grosses chaleurs.
Maladies et parasites courants : Le chou-rave est sensible à la hernie du chou, la pourriture du pied, la rouille blanche, le mildiou des crucifères.Comme pour les autres choux, ses principaux ennemis sont la mouche du chou, le puceron cendré du chou, les altises, la piéride du chou ainsi que les escargots et les limaces.
Récolte/ productivité : La récolte a lieu deux à trois mois après la plantation, lorsque les boules ont atteint la taille d’une petite pomme (plus de 5 cm de diamètre). Il ne faut pas trop attendre car la tige devient fibreuse et inconsommable.
Nom latin : Chrysanthemum indicum ou Dendranthema indicum.
Famille botanique : Astéracées anciennement Composées.
Principaux types : Le genre Chrysanthemum comprend une multitude d’espèces d’origines différentes :
– Annuelles : C. carinatum, ou chrysanthème à carène, et C. coronarium, cultivé en annuelle en pleine terre mais vivace en serre.
– Vivaces en pleine terre.
– Fleurs simples ou doubles de coloris variés.
Tous les chrysanthèmes actuels sont issus d’hybridation entre les espèces types C. indicum , C. morifolium syn. sinense, C. rubellum et C. de Corée.
Utilisations : En pleine terre, en avant de massifs d’arbustes avec des asters et des anémones du Japon dont la floraison est aussi automnale. Il est possible de cultiver les chrysanthèmes en pot ou en pleine terre en pépinière pour une mise en place à l’automne pour éclairer certains endroits du jardin. Au Japon, les fleurs parfumaient le thé avec les variétés à petites fleurs jaunes.
DESCRIPTION
Origine : La Chine est le pays d’origine de presque toutes les espèces types de chrysanthèmes, en particulier C. indicum que l’on trouve à l’état spontané dans les environs de Pékin. Le voyage vers le Japon date du VIIIe siècle de notre ère. La plupart des variétés de chrysanthème de jardin proviennent d’hybridations entre le C. rubellum, originaire de Chine et le C. de Corée dont les premiers semis n’ont été effectués en Europe qu’après la première guerre mondiale.
C. japonense est un chrysanthème japonais vivace aux inflorescences blanches en automne.
Principales caractéristiques : Les chrysanthèmes de jardin sont des plantes vivaces, formant des touffes avec des tiges de 40 à 60 cm de haut. Les fleurs sont de coloris variés (blanc, rouge, jaune, mauve, cuivré, rose). Les feuilles sont lobées ou découpées, ovales à lancéolées. Les fleurs sont disposées en capitules avec les fleurs ligulées en périphérie et les fleurs tubuleuses au centre.
Période de floraison : À l’automne, jusqu’aux gelées.
Rusticité : Plante assez rustique qui nécessite un été très chaud avec des arrosages au pied, de préférence le soir. En cas d’hiver très froid, prévoir une couverture des touffes avec de la paille ou des feuilles.
CULTURE
Niveau de difficulté : Facile.
Sol : Toute terre de jardin, profonde, humifère et bien drainée.
Exposition : Ensoleillé.
Semis/ plantation : Multiplication principalement par bouturage ou division des touffes au printemps. Plantation en pleine terre en mai, après les gelées, en espaçant les plants de 50 à 60 cm les uns des autres. Une poignée de corne broyée au fond du trou de plantation ne peut être que bénéfique à la plante.
Conduite de culture :Pincez la plante en juin ou juillet pour éviter d’avoir des tiges trop hautes et augmenter ainsi le nombre de fleurs.
Gardez le sol bien humide au pied des plantes au moyen d’un paillage qui évitera, de surcroît, la levée des mauvaises herbes. Les boutons floraux commencent à se former lorsque la durée de la nuit est d’au moins 9h30 soit, en région parisienne, pour les plantes cultivées en pleine terre, vers 15 août.
Maladies et parasites courants : Les chrysanthèmes de jardin sont moins sujets aux maladies que les chrysanthèmes à grosses fleurs. Les pucerons attaquent les jeunes pousses. Suivant le temps et l’exposition, une attaque d’oïdium est possible en arrière-saison. L’anguillule du feuillage et la rouille attaquent plus facilement les variétés cultivées pour la Toussaint.
Fiche rédigée par Claude Ferry pour la section Plantes vivaces de la SNHF.
Pour en savoir plus
– L’épopée du chrysanthème, dossier Jardins de France, cultures florales, R. Bossard, 1960.
– La fleur d’or – Le chrysanthème, son histoire, sa culture, les principales variétés, Didier Bernard, Gunten, 2006
Fructifications de Clerodendrum trichotomum. Wendy Cutler sous licence CC.
Nom latin : Clerodendrum sp.
Famille botanique : Lamiacées.
Principaux types :Il existe plusieurs espèces de clérondendrons : Clerodendrum fragrans, philippinum, trichotomum et bungei.
Utilisations : En massif ou en isolé.
DESCRIPTION
Origine : Chine et Japon pour C. philippinum. De Chine via l’Angleterre autour des années 1850 pour C. bungei. C. trichotomum a été ramené du Japon en 1893 par le botaniste Von Siebold.
Principales caractéristiques : Les clérodendrons sont des arbustes caducs à la floraison claire, parfumée très suave. Leur hauteur varie 1m – 1,80m (C. bungei, C. philippinum) à 3-5m (C. trichotomum).
C. trichotomum ‘Variegatum’ se distingue par ses grandes feuilles cordiformes, opposées de couleur vert foncé, ou panaché.
Les fleurs donnent de magnifiques baies brillantes bleues entourées d’un calice étoilé rouge très étonnant et du plus bel effet.
C. trichotomum fargesi dédié à l’abbé Farges (d’où probablement son nom vernaculaire d’ « arbre du clergé ») est l’un des plus florifères.
C. bungeia des tiges presques noires portant des fleurs rose soutenu en panicules terminales de 15cm de diamètre, délicieusement odorantes.
À signaler enfin le bouquet parfait de fleurs serrées formant une corolle rose ou blanche, très odorantes de C. philippinum.
Période de floraison : Août, début septembre.
Rusticité : Rustique jusqu’au Val de Loire et même au-delà selon la situation (C. trichotomum et C. bungei). Le sud-est et le sud-ouest sont les zones de prédilection de C. philippinum.
CULTURE
Niveau de difficulté : Facile.
Sol : Un bon mélange de terreau de feuilles et de compost, une terre restant fraîche l’été leur conviendra parfaitement.
Exposition : Est, sud-est. Les clérodendrons ont besoin d’une bonne luminosité et apprécient la proximité d’un mur. Évitez, en revanche, le soleil brûlant de l’après-midi qui peut les faire sécher brutalement.
Semis/ plantation : La plantation s’effectue de préférence d’avril à juin ou à l’automne avant les grands froids. Ces arbustes peuvent également se bouturer à chaud au printemps. Il existe également des espèces drageonnantes, qu’on peut trouver dans les jardineries, ou chez les marchands spécialisés pour un choix plus important.
Conduite de culture : Bien pailler le sol avant le redémarrage au printemps. Ne pas oublier d’arroser l’été, surtout les premières années.
Maladies et parasites courants : Araignées rouges, aleurodes et cochenilles farineuses.
Le cobée grimpant fleurit en été et en automne. Aqiao HQ sous licence CC.
Nom latin : Cobaea scandens.
Famille botanique : Polémoniacées.
Principaux types : Parmi la dizaine d’espèces botaniques appartenant au genre Cobaea, C. scandens est la seule disponible en Europe. La forme la plus commune possède des fleurs violettes, mais il existe une forme plus rare à fleurs blanches, ‘Alba’. C. pringei peut-être vue au Mexique et dans les jardins botaniques.
Utilisations : Comme plante grimpante volubile, annuelle en extérieur pour orner un mur ou une palissade ensoleillée. Sa pousse rapide en fait une excellente solution pour suppléer à la perte d’une autre plante. Elle permet de créer un rideau fleuri assez dense. C’est également une excellente plante de véranda.
DESCRIPTION
Origine :C. scandens est originaire du sud du Mexique (Puebla) où sa pollinisation est liée à la présence d’une chauve-souris. C. pringei est originaire du nord-est du Mexique. D’autres espèces existent au Venezuela et jusqu’au nord du Chili.
Principales caractéristiques : La cobée grimpante peut atteindre 8 m de haut. Ses feuilles alternes se développent en quatre à six folioles lancéolées (de 5 à 7 cm de long chacun) et se terminent par une vrille. Les sépales sont décoratifs. Il en émerge des inflorescences campanulées, d’abord verdâtres puis violettes à pourpre de 5 à 7 cm de large. Elles développent un léger parfum. C. pringei peut atteindre 10 m de haut et ses fleurs sont blanches.
Période de floraison : Dès la première année, en été et jusqu’à l’automne.
Rusticité : Au Mexique (climat subtropical), C. candens est une plante vivace pouvant perdre ses parties aériennes dès que la température nocturne est inférieure à +5°C. Ailleurs, leur souche survit à des températures hivernales de -1 °C. La récolte des graines permet de conserver la plante. Cobaea pringei ne survit pas davantage à -1°C. La souche peut être conservée l’hiver en serre froide (5°C), si la plante est cultivée en grand pot.
CULTURE
Niveau de difficulté : Cette plante peu rustique, cultivée en France comme annuelle doit être conservée en hiver sous serre froide ou en intérieur à une température modérée. Sinon, une fois réussie la germination « à l’étouffée », elle est relativement facile à cultiver en pleine terre jusqu’à la fin de l’automne et en grand pot, si ses besoins sont respectés. Lorsque C. scandens a été conservée en serre, avec très peu d’arrosage, il convient de rabattre d’un tiers en février, tout en conservant les tiges principales. La végétation repart au-dessus de 15°C. Ce sera le moment de changer de terre et de pot.
Sol : Terrain neutre, riche et drainant. Les sols trop lourds doivent être allégés avec du sable ou du gravier et du compost mature.
Exposition : La cobée a besoin d’humidité à proportion de la chaleur et de l’ensoleillement qu’elle subit. Le plein soleil convient bien à sa croissance.
Semis/ plantation : Semez sous serre entre 20 et 25 °C, en fin d’hiver ou au début du printemps par poquets de trois graines, en petits pots. Les graines peuvent être légèrement recouvertes de compost de semis. À défaut de serre, le semis est d’autant plus rapide que celui-ci est couvert d’une vitre ou d’une cloche translucide pour maintenir une hygrométrie élevée et une température plus constante. La germination se produit au bout de trois ou quatre semaines. Après cette germination, il sera possible de replanter en pots de 8 cm avec un tuteur et encore un peu plus tard dans un pot de 20 cm. Une fois le risque de gel passé, les plantes peuvent être installées au jardin, si possible au pied d’un mur orienté au sud, d’une pergola ou d’un treillage. La plantation en grands pots, avec de forts tuteurs ou au pied d’une rampe d’escalier extérieur est également possible (avec réserve d’eau ou soucoupe).Le bouturage estival de jeunes pousses de 10 cm est une autre façon de propager cette plante. Elles sont plantées dans un mélange de tourbe et de sable, à l’étouffée jusqu’à l’apparition de nouvelles feuilles indiquant le moment du rempotage.
Conduite de culture : Modulez l’arrosage en fonction de la capacité drainante du terrain, de l’ensoleillement et de la pluviométrie. Sensible à la sécheresse, le cobée est d’autant plus vulnérable lorsqu’elle est cultivée en pot. L’arrosage idéal sera régulier et effectué au pied de la plante et jamais par aspersion, pour ne pas abîmer les inflorescences et favoriser l’apparition des maladies.La fertilisation est importante si l’on veut que la plante donne le meilleur d’elle-même. L’apport de compost mature est la meilleure solution. Un engrais trop riche en azote risquerait de favoriser un feuillage exubérant, au détriment de la floraison.
Maladies et parasites courants : La cobée est sensible à l’araignée rouge : un bassinage régulier peut chasser les bestioles. Contre les pucerons, notamment sur jeunes pousses sur lesquelles l’aspersion d’eau avec du savon noir pourrait suffire. En cas de manque d’eau estival, ce sont les feuilles qui sécheront.
Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins.
Pour en savoir plus
– The Movements and Habits of Climbing Plants, Charles Darwin, John Murray, 1875, 208 p.
– Annuelles et bisannuelles, Roger Philips et Martyn Rix, La Maison Rustique, Flammarion, 2002, p. 92.
– Subtropical and dry climate plants, The definitive practical guide, Martyn RIX, Timber Press, 2006, p. 146.
Nom latin : Lamprocapnos spectabilis (synonyme Dicentra spectabilis) et autres Dicentra confirmés.
Famille botanique : Fumariacées.
Principaux types : Le genre Lamprocapnos a été actualisé en 1997, à la suite des travaux moléculaires de Liden et al., de sorte que la position botanique des 21 anciennes espèces a été changée. Le critère de bi symétrie florale n’est plus retenu. L’analyse génétique (ADN) rapproche désormais certains anciens Dicentra des Fumaria et d’autres des Corydalis. Dicentra a ainsi éclaté en cinq genres :
– Le bien connu cœur-de-Marie (Dicentra spectabilis) est devenu Lamprocapnos spectabilis.
– La dizaine de Dicentra grimpants de l’Himalaya sont devenus des Dactylicapnos.
– Deux espèces de Dicentra de Californie sont désormais des Ehrendorferia.
– Les grandes fleurs du Dicentra macrantha chinois sont à présent celles d’Ichtyoselmis macrantha.
– Il ne reste alors plus que neuf plantes du genre Dicentra dont huit sont originaires d’Amérique du Nord et une du nord-est de l’Asie. Celles commercialisées en jardineries sont Dicentra canadensis, D. cucullaria, D. eximia et D. formosa.
Utilisations : Les cœur-de-Marie sont utilisés dans les parterres de vivace, tandis que les Dicentra canadensis, D. cucullaria, D. eximia et D. formosa servent plutôt de couvre-sol printanier à mi-ombre ou en sous-bois clair ou pour certaines en rocaille ombragée.
DESCRIPTION
Origine : L. spectabilis est originaire du nord-est de la Chine, des confins de la Russie, de la Corée du Nord et du Japon. On la trouve à l’état sauvage dans des sous-bois d’essences caduques, sur sols humides et montagneux. Un dessin de Karamyschew était connu de Linné, et des graines lui furent envoyées par Laxmann. L’espèce est citée par Dietrich en 1804 et cultivée par Loudon en 1812 avant d’être réintroduite au Royaume-Uni par Fortune en 1846. Elle fut d’abord cultivée en serre par ignorance de sa haute rusticité puis dans les jardins comme signalé par Nicholson dans son livre I’llustrated Dictionary of Gardeningde 1887.
Principales caractéristiques : Le cœur-de-Marie est une plante vivace à souche, ou rhizome, charnue, ce qui lui vaut d’être souvent proposée au rayon des plantes à bulbe. De cette souche part une tige de 50 cm à 1 m de haut avec des feuilles vert tendre divisées deux à trois fois. Les inflorescences sur tige sont axillaires et terminales en grappes horizontales de 7 à 15 fleurs pendantes. Chaque fleur est cordiforme de 22 à 25 mm de large. Les pétales externes en forme de poche sont roses ou occasionnellement blancs. Les pétales internes de 25 mm sont blancs parfois maculés de rouge ou de jaune et ont une forme en pointe vers le bas d’où émergent les étamines.Parmi les variétés blanches, on peut citer ‘Alba’ et ‘Pantaloons’. ‘Gold Heart’, avec ses fleurs rose et blanc et son feuillage singulièrement jaune a été sélectionnée par Nori Pope d’Hadspen House en 1993. Cette plante est très utile pour éclairer un coin sombre du jardin. La variété ‘Valentine’ possède des pétales externes rouges et des pétales internes blanc avec des macules terminales lie-de-vin.
Période de floraison :Mai-juillet.
Rusticité : Bonne résistance au froid jusqu’à – 20 °C.
Toxicité :Troubles digestifs par ingestion. Apparition de rougeurs par contact cutané.
CULTURE
Niveau de difficulté : Facile sous réserve de lui offrir de bonnes conditions de sol et d’exposition.
Sol : Alcalin à neutre, humide et sableux (drainant).
Exposition : Mi-ombre et ombre. L’exposition sud est à éviter.
Semis/ plantation : Pour les jeunes plants achetés en pot, les périodes de plantation vont de février à mai et de septembre à novembre. La densité de plantation est de 5 plants au m². Commencez par tremper le pot dans de l’eau, creusez un trou de plantation du double de la taille du pot, tapissez-le de compost, retirez la motte humide du pot (sans abîmer les racines) et plantez-la en complétant avec du compost. Vous terminerez en arrosant pour assurer une bonne cohésion entre le compost et la motte. Aucun engrais supplémentaire n’est à ajouter.
Concernant la division de vos sujets de plus de 5 ans, elle sera pratiquée après la floraison, à partir du rhizome, avec un repiquage et un arrosage immédiat pour un bon enracinement estival, soit en pleine terre, soit en pots.
Le semis doit s’effectuer l’année de la récolte des graines pour une germination au printemps suivant. Il est à faire dans un mélange de terre sableuse, en pot couvert ou sous châssis froid pour maintenir la terre assez humide. Les plantules sont divisées pour ensuite permettre une culture en pot profond pendant un à deux ans avant leur installation en extérieur.
Conduite de culture : Le cœur-de-Marie convient aux sols calcaires et peut nécessiter, en sol acide, un amendement de chaux éteinte. Un apport annuel d’une couche de 2 à 5 cm de compost est toujours favorable à la bonne santé de vos vivaces. L. spectabilis est utilisé dans les parterres abrités du soleil aux heures chaudes de la journée ou encore au pied des rosiers et des arbustes d’ornement donnant une ombre légère. Elle est très utile pour fleurir les jardins moins formels. Il faut 2 à 5 ans pour que cette plante atteigne sa pleine croissance et finisse par s’étendre en couvre sol saisonnier.
Maladies et parasites courants : Les mulots et les insectes (otiorhynques) recherchent les rhizomes. Les limaces et autres escargots visent les feuilles. Ce qui est toutefois le plus à craindre est l’assèchement du sol ou une trop forte insolation.
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Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins.
Pour en savoir plus
– Cultiver les plantes de Chine et du Japon, Cédric Basset, Ulmer, 2012, p. 253.
– Gardening with Woodland Plants, Karan Junker, Timber Press, 2007, pp. 156-158.
– Phylogeny and classification of Fumariaceae, with emphasis on Dicentrasensu lato based on the plastid gene rps16 intron, In Plant Systemics and evolution n° 206, Magnus Liden, T. Fukuhara, J. Rylander, B. Oxelman, 1997, pp. 411-420.
– Perennial Ground Covers, David S. Mackenzie, Timber Press, 2003, pp. .36, 130-131.
– Alpines, T.C. Mansfield, Collins, 1945, pp. 124.
– Vivaces, Roger Phillips et Martyn Rix, La Maison Rustique, 1992, T. 1, p. 40-41.
– Bleeding Hearts, Corydalis and their relatives, Mark Tebbitt, Magnus Liden, Henrik Zetterlund, Timber Press, 2008, 176 p.
Principaux types : Le genre Cordyline comprend d’autres espèces comme C. indivisa ou C. fruticosa. À noter qu’il existe une variété de cordyline australe à feuillage pourpre, C. australis purpurea.
Utilisations : En pot ou en bac assez volumineux, à condition de pouvoir les protéger du froid en hiver. La cordyline se cultive aussi en pleine terre, en isolé ou en groupe sur une pelouse, mais uniquement en région méditerranéenne, dans le Sud-Ouest, la Bretagne ou le Cotentin. Le feuillage très graphique est utilisé en art floral.
DESCRIPTION
Fleur de cordyline. Tony Foster sous licence CC.
Origine : Asie du Sud-Est et Nouvelle-Zélande.
Principales caractéristiques : La cordyline australe est une monocotylédone arborescente à croissance lente pouvant atteindre 8 à 10 m de haut dans son aire d’origine. Chaque branche est couronnée par une rosette de feuilles rubanées vertes de 60 à 80 cm de long. Elle fleurit en donnant de grandes panicules de petites fleurs blanches et odorantes qui donnent des fruits globuleux également blancs.
Période de floraison : Juillet-août.
Rusticité : Craint les gelées à partir de -7°C.
CULTURE
Niveau de difficulté : Assez facile.
Sol : Fertile, profond et bien drainé.
Exposition : Ensoleillée à mi-ombre.
Semis/ plantation : La multiplication se fait par semis ou par marcottage aérien au printemps. On peut également procéder par bouturage des têtes ou de tronçons de tige dans un substrat léger.
Conduite de culture : Les jeunes plants sont cultivés en pots ou en conteneurs de manière pérenne (dans les régions froides) ou dans l’attente de leur installation en pleine terre, là où les conditions climatiques sont favorables. Espacer les sujets de 3 à 4 mètres les uns des autres. Les plantes cultivées en bac ont besoin d’apports réguliers d’engrais liquide en période de végétation.
Maladies et parasites courants : Surveiller araignées rouges et cochenilles.
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