Anémone du Japon
- Nom latin : Anemone x japonica.
- Famille botanique : Renonculacées.
- Principaux types : On cultive sous ce nom, le plus souvent dans nos jardins, un certain nombre de plantes hybrides, issues de croisements entre Anemone hupehensis et Anemone vitifolia. Les anémones du Japon et leurs homologues précitées, sont des plantes particulièrement précieuses de par leur floraison tardive. Attention à ne pas les confondre avec les plantes à repos végétatif estival, comme l’anémone des fleuristes (Anemone coronaria), avec sa célèbre variété ‘De Caen’, ou les anémones des jardins (Anemone hortensis).
- Utilisations : Par groupe de plusieurs plantes, en massif de plantes vivaces et/ou d’arbustes, mixed-border voire en bordures des surfaces à l’ombrage clair. On peut également la cultiver dans de grands bacs, en association avec d’autres plantes. Grâce à leurs longues tiges florales, elles s’utilisent facilement en fleurs coupées à condition de les cueillir en boutons.
DESCRIPTION
- Origine : Sous-bois de l’Asie du Sud-Est tempérée. Elle fut découverte au Japon où elle aurait été introduite depuis la Chine. Très en vogue au XIXe siècle, la plupart des hybrides encore commercialisés aujourd’hui ont été obtenus par des hybrideurs français, comme Victor Lemoine, à Nancy, dont l’une, ‘Honorine Jobert’, à fleurs simples, blanches, est la plus répandue.
- Principales caractéristiques : L’anémone du Japon se présente comme un rhizome doté de nombreuses radicelles, formant une souche fibreuse et très traçante. Elle émet des touffes arrondies de 50 à 60 cm avec de hautes hampes florales de 80 à 150 cm selon les hybrides. Son feuillage caduc ou semi-persistant selon le climat, est vert foncé avec des feuilles trilobées à segments dentés. Il est fortement nervuré, plus ou moins pubescent au revers selon les variétés. Les fleurs en forme de coupe, simples, semi-doubles ou doubles, sont soit solitaires, soit rassemblées par 2 ou plus en cymes terminales. On retrouve le blanc pur, divers tons allant du rose pâle au rose foncé et le rouge. Les graines mûrissent rarement.
- Période de floraison : L’anémone du Japon fleurit du mois d’août jusqu’aux premières gelées. On aura soin de couper régulièrement les fleurs fanées.
- Rusticité : Bonne. Capable de résister à des températures de – 20°C (gels de courte durée).
- Toxicité connue : Les anémones du Japon, de saveur âcre, sont toxiques par ingestion pour l’homme et peuvent empoisonner certains herbivores.
CULTURE
- Niveau de difficulté : Cette « valeur sûre » ne présente aucune difficulté de culture.
- Sol : Sans exigences particulières. L’anémone du Japon est capable de s’adapter à la plupart des sols, bien drainés, même légèrement acides, non calcaires. Elle préfère cependant une terre légère, riche en humus, profonde et restant toujours fraîche. On évitera cependant l’humidité stagnante. Bien installée, elle peut même se montrer envahissante.
- Exposition : Ensoleillée, en situation non brûlante ou mi-ombre, à l’abri des vents dominants. Comme beaucoup de plantes, une ombre trop dense orientera cette vivace qui cherchera alors la lumière. Ses couleurs illumineront les situations quelque peu ombragées.
- Semis/Plantation : On peut avoir recours aux semis spontanés. Il y a tout lieu de privilégier la plantation de jeunes plants au printemps (3 à 4 par m2), voire en automne pour les régions à hiver doux. La multiplication se fait facilement, en mars-avril, par division des touffes, ou encore par drageons, éclats ou même bouture de racines. Les arrosages seront réguliers pendant la première année. Cette plante vivace robuste, une fois installée récompensera largement le jardinier de par sa remarquable floraison légère et tardive, à l’effet décoratif garanti.
- Conduite de culture : Au début de l’hiver, rabattre les touffes et procéder, dans les régions froides, au paillage de la souche au moyen de feuilles mortes, par exemple. On peut apporter chaque année, au début du printemps, un peu de compost pour stimuler la croissance et favoriser les futures floraisons. Diviser la touffe tous les 3 à 4 ans.
- Maladies et parasites courants : Les anémones du Japon sont généralement résistantes aux maladies et aux ravageurs. On observe parfois en automne de l’oïdium appelé « blanc » qui envahit les feuillages (ce qui n’est pas rare sur de nombreuses plantes) voire plus rarement des rouilles, sans gêne pour les plantes.
Fiche rédigée par Michel Grésille, SNHF, section Plantes vivaces.