Bardane

Grande bardane

  • Nom latin : Arctium lappa.

 

  • Famille : Astéracées.

 

  • Principaux types : Le genre Arctium comporte plusieurs espèces  comme A. tomentosum (bardane poilue) et A. nemorosum (bardane des bois). En France, on trouve communément A. minus (petite bardane).

 

  • Utilisations : La racine de bardane a un goût sucré proche de celui de l’artichaut. Elle se mange crue ou cuite. Au potager, ses feuilles attirent les pucerons à la grande joie des coccinelles.

 

DESCRIPTION

 

  • Origine : Europe, Asie

 

  • Caractéristiques : Également appelée herbe aux teigneux, la bardane est une plante sauvage, typique des terrains en friche, en bordure de chemin, dans les zones ouvertes, riches en azote (friches nitrophiles). C’est une plante bisannuelle. Elle germe et développe une grande rosette basale aux énormes feuilles cordiformes, longuement pétiolées, persistantes ou semi-persistantes selon le climat. L’année suivante, la plante développe une puissante hampe florale pour fleurir jusqu’ à 2 m de hauteur. Ses petites fleurs roses violacées ressemblent à celles des chardons. Ses racines épaisses et profondes mesurent jusqu’à 1,20 m de longueur pour une épaisseur maximum de 2,5 cm. Ses fruits sont crochus ; ils s’accrochent à toute surface fibreuse, à la fourrure d’animaux. Les graines se disséminent ainsi, transportées par les animaux, ou les enfants qui jouent avec les capitules !

 

  • Rusticité : Très résistante au froid

 

  • Période de floraison : Juillet, août

 

CULTURE

 

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Plutôt riche, neutre à basique.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Multiplication : Semis.

 

  • Conduite de culture : Une méthode consiste à faire le semis directement en place au potager au mois de juillet comme bon nombre de bisannuelles, profitant ainsi d’une croissance rapide due à la chaleur de l’été, avec quelques arrosages par temps sec. Trois mois après, la croissance de la grande bardane est stoppée par le froid. Les racines peuvent être récoltées en automne et hiver de la première année, sans qu’elles ne deviennent fibreuses.

 

  • Maladies et parasites : Les pucerons.

 

Fiche rédigée par Jean-Marie Souil, SNHF, section Plantes vivaces

Baguenaudier arborescent

barguenaudier arborescent

  • Nom latin : Colutea arborescens.

 

  • Famille botanique : Fabacées (anciennement Légumineuses).

 

  • Principaux types : Le genre Colutea comprend de nombreuses espèces, dont Colutea orientalis, originaire du Proche-Orient.

 

  • Utilisations : Peut être intégré dans une haie fleurie, ou isolé et non taillé dans un grand jardin.

 

DESCRIPTION

 

  • Origine : Garrigues de l’Europe méridionale.

 

  • Caractéristiques : Le baguenaudier est un arbuste à croissance rapide mesurant jusqu’à 3,5 m de haut. Son feuillage caduc, aéré, donne une ombre légère. Associé à des racines plongeantes, cela permet de garnir de vivaces ou annuelles fleuries jusque sous la ramure. Très nectarifères, les fleurs (type pois), d’un beau jaune soutenu, attirent quantité de bourdons. Elles sont suivies de gousses gonflées à parois fines, les baguenaudes, que les enfants adorent faire éclater.

 

  • Période de floraison : La floraison dure environ 2 mois entre juin et début septembre selon la latitude.

 

  • Rusticité : Sans faille, jusqu’à -20°C, même en terre argileuse. Le baguenaudier supporte également très bien les canicules comme les coups de gel printanier.

 

CULTURE

 

  • Niveau de difficulté : Très facile, ne demande aucun soin particulier.

 

  • Sol : Apprécie particulièrement les terrains argilo-calcaires pourvu qu’ils ne soient pas détrempés l’hiver

 

  • Exposition : Maximum de luminosité. Plein soleil si possible dans la moitié nord de l’hexagone.

 

  • Semis/ plantation : Semis et bouturage (le plus utilisé)

 

  • Conduite de culture : Le baguenaudier ne demande ni arrosage ni engrais. Une taille sévère en février-mars permet de le maintenir court et compact et d’obtenir une
    floraison plus dense.

 

  • Maladies et parasites : Eviter de blesser les tiges et la base du tronc car on peut alors craindre une attaque fongique.

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

Herbe à curry

herbe à curry

 

  • Nom latin : Helichrysum italicum.

 

  • Famille botanique : Astéracées.

 

  • Principaux types : L’herbe à curry est une immortelle comme toutes les plantes du genre Helichrysum. Il en existe plusieurs centaines.

 

  • Utilisations : Au potager avec les autres aromatiques ou en pot sur un balcon ou une terrasse. Elle se prête également à la confection de bouquet séchés.

 

DESCRIPTION

 

  • Origine : L’herbe à curry est connue aussi sous le nom d’immortelle d’Italie ou d’immortelle jaune. Helichrysum vient du grec helios, le soleil, et chrysos, l’or, ce qui est d’emblée très alléchant ! Elle est originaire du bassin Méditerranéen où elle est bien connue depuis l’antiquité.

 

  • Caractéristiques : C’est une vivace buissonnante pouvant atteindre 50 à 60 cm de haut. Son feuillage gris argenté fait penser à la lavande. Son inflorescence en capitule est caractéristique de sa famille botanique. Cette jolie plante aux fleurs jaunes, est non seulement décorative pour embellir le potager, et également l’embaumer, mais elle va aussi parfumer de nombreuses préparations culinaires.

 

  • Période de floraison : Juin à aout.

 

  • Rusticité : Si elle résiste bien à la sècheresse, cette plante est sensible aux grands froids. En hiver il est nécessaire de bien la protéger, surtout ses racines, avec un paillage adapté. Elle s’accommode très bien au jardin de bord de mer.

 

CULTURE

 

  • Niveau de difficulté :  Aucune.

 

  • Sol : Un terrain sablonneux, bien drainé est préférable, car l’immortelle d’Italie craint l’humidité qui stagne.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : La multiplication de l’herbe à curry se fait par bouturage au printemps en prélevant des pousses herbacées non fleuries. Il est également possible de bouturer des jeunes pousses à la fin de l’été et de les faire hiverner à l’abri avant de les transplanter au printemps suivant.

 

  • Conduite de culture : L’herbe à curry se cultive aussi facilement en pot, à condition de le placer sur un balcon ou une terrasse bien ensoleillée. Choisir un grand pot profond d’au moins 30 cm et préparer un bon mélange de terreau, sable et terre du jardin. Effectuer une taille après la floraison, en fin d’été, juste pour couper les tiges fleuries, puis une autre taille au mois de mars pour supprimer le vieux bois et permettre à la plante de se développer plus harmonieusement.

 

  • Maladies et parasites : Surveiller la présence de pucerons.

 

  • Récolte : Cueillir les tiges fleuries en début d’été avant leur complet épanouissement. Les suspendre la tête en bas dans un lieu obscur et bien ventilé. Les fleurs ainsi séchées vont garder leur couleur et pourront servir à la réalisation de bouquet pour l’hiver. La plante étant persistante, les feuilles se prélèvent toute l’année au fur et à mesure des besoins pour la cuisine.

 

  • Cuisine : Les feuilles dégagent un agréable parfum de curry qu’elles peuvent remplacer dans la cuisine, pour aromatiser le riz, une côte de bœuf, le poulet rôti, l’agneau, le poisson, le porc, les pâtes, les coquilles Saint-Jacques et certaine soupe… Sans oublier les marinades. Les feuilles comme les fleurs s’utilisent fraiches ou séchées.

 

Fiche réalisée Jean-Marc Muller, SNHF, section Potagers et fruitiers

Lycaste

Beau spécimen de Lycaste skinneri en fleurs (Photo Philippe Lemettais).

Nom latin : Lycaste sp.

 

Famille botanique : Orchidées.

 

Principaux types :

Ces orchidées tropicales de montagne se classent en deux catégories :

  • Les petits Lycaste, qui ne dépassent pas 50 cm de haut, ont des fleurs généralement jaunes, nombreuses et de taille moyenne (6-7 cm), de texture un peu fine. Ex : L. tricolor.

 

  • Les grands Lycaste, qui peuvent atteindre 80 cm, aux fleurs plus grandes (14-15 cm) mais moins abondantes, de texture plus cireuse. Ex : L. skinneri.


A noter qu’il existe des hybrides de Lycaste et d’Anguloa, appelés Angulocaste qui se cultivent de la même façon et donnent des floraisons spectaculaires. Mais on ne les trouve pas en jardinerie. Profitez alors des expositions de février à mai pour vous les procurer ou alors visitez les sites Internet des bons producteurs.

 

Utilisations : Plante de collection

 

DESCRIPTION

 

Origine : Forêts humides d’altitude, depuis le sud du Mexique, jusqu’au Brésil, Pérou et Bolivie.

 

Principales caractéristiques : Les lycastes sont des plantes sympodiales à feuillage caduc ou semi-caduc. Les premières perdant leurs feuilles en automne nécessitent un repos hivernal tandis que les secondes gardent leurs feuilles plus d’un an. A la chute des feuilles, il persiste, au sommet des pseudo-bulbes, des épines plus ou moins acérées dont il faut se méfier lors de la manipulation des potées.

Les inflorescences uniflores émergent de la base des pseudo-bulbes. Les grandes feuilles, vert pâle, plissées, assez tendres, sont caduques ou semi-persistantes. Les fleurs exhalent un parfum souvent épicé.

 

Période de floraison : De janvier à mai-juin selon les espèces. Les fleurs durent entre 2 et 4 semaines, la floraison s’étalant sur 1 à 2 mois.

 

Rusticité : Certaines espèces peuvent supporter des petites gelées, mais tous les lycastes demandent des nuits très fraîches en hiver (10-12°C).

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Facile en serre tempérée froide et véranda. Plus difficile en appartement par manque de lumière et variations de température diurnes trop faibles.

 

Exposition : Maximum de luminosité. Plein soleil de novembre à mars. En été, placer sous un arbre à ombre légère.

 

Semis/plantation : Semis in vitro pour les professionnels. Les amateurs pratiquent la division des touffes lors des rempotages au printemps, quand les nouvelles pousses apparaissent.

 

Conduite de culture :

  • Températures : tempérées. Culture à l’extérieur entre juin et septembre-octobre. Des nuits très fraîches donnent des floraisons plus abondantes.

 

  • Hygrométrie : de 60 % l’hiver à 80% l’été. En cas de canicule, brumiser abondamment le dessous des feuilles le soir avec de l’eau de plus, pour ne pas tacher le feuillage des dépôts de calcaire.

 

  • Arrosages : Pendant la croissance, arrosages abondants et réguliers (environ une fois par semaine) par immersion pendant une dizaine de minutes. En automne, espacer de plus en plus les arrosages pour une période de repos hivernal, mais les pseudo-bulbes ne doivent pas se rider.

 

  • Rempotage : tous les 2 ans à la reprise de la végétation au printemps. Attendre 10 jours avant de reprendre les arrosages. Le pot doit être en terre, pour aider à la stabilité des grandes plantes, et assez grand pour assurer la forte croissance de la plante pendant deux ans.
  • Substrat : à base d’écorce de pin (50%) de granulométrie moyenne, de sphaigne ou de mousse de polyester (40%) pour garder l’humidité, et de charbon de bois (10%) pour éviter la pourriture des racines. Des tessons de pots de fleurs en terre au fond du pot permettent un bon drainage.
  • Engrais : Plantes au fort développement, donc assez gourmandes. Au printemps, tous les 15 jours avec de l’engrais azoté (type plantes vertes), à dose normale. En été, passer à un engrais pour plantes fleuries, plus riche en potassium et phosphore, à même fréquence et dosage. Supprimer progressivement l’engrais en automne.

 

Maladies et parasites : Les Lycaste ne sont en général pas trop sujets aux attaques parasitaires, sauf les cochenilles et araignées rouges qu’il ne faut pas laisser s’installer. Ces insectes commencent toujours sous les feuilles. Une inspection toutes les deux semaines au maximum permet de détecter les attaques. Une forte humidité ambiante suffit à limiter leurs effets. 

 

Fiche réalisée Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

"Caracas"

Arbre aux mouchoirs

Photo : Leonora (Ellie) Enking sous licence CC

FICHE PLANTE : Ne préparez pas vos mouchoirs, il en a suffisamment.

 

Nom latin : Davidia involucrata.

 

Famille botanique : Nyssacées.

 

Principaux types : L’arbre aux mouchoirs est le seul représentant de son genre.  On peut citer quelques cultivars « Lady Sunshine », « Sonoma » ou « Vilmoriniana » …

 

Utilisation : Valeur ornementale par sa floraison sans équivalent.

 

DESCRIPTION

 

Origine : Collecté et décrit par le père Armand David en Chine au printemps 1869 (d’où son nom Davidia). Plusieurs graines furent envoyées en Europe pour une première floraison en 1906.

 

Caractéristiques : Arbre de 10 à 20 m de haut, au feuillage caduc. Les feuilles, entières, alternes, largement ovales à cordiformes, dentées aux marges et pointues à l’extrémité, font de 8 à 16 cm de long. Elles sont vert moyens dessus, soyeuses dessous et portées par un pétiole rouge. Ses fleurs ou plus précisément ses bractées font de lui un arbre remarquable. Ces organes très développés ressemblent à des mouchoirs en papier, formant l’involucre. Elles sont de formes oblongue, d’abord jaunâtres puis progressivement blanches , de taille inégale, qui peuvent atteindre 20 cm de long. Elles entourent la base d’une petite inflorescence (1 à 2 cm) composé de fleurs males avec des anthères rouge sombre et/ou femelle ou hermaphrodite. Il faut attendre 15 à 20 ans pour voir le Davidia fleurir une première fois.
Les bourgeons hivernaux du Davidia involucrata sont très gros et d’un brun rouge. Le tronc gris du Davidia est marqué avec l’âge de quelques fissures verticales.
Le port de l’arbre aux mouchoirs ou aux pochettes est d’abord conique puis s’arrondit avec le temps. Bien que souvent cultivé en tige, il possède naturellement plusieurs troncs et la culture en cépée convient à merveille.

 

Période de floraison : Mai à Juin

 

Rusticité : Assez rustique (-20°C) mais sensible aux gelées printanières, aux vents froids d’hiver et à la sécheresse estivale.

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Très facile.

 

Sol : Acides ou calcaires, humifères.

 

Exposition : Soleil à mi ombre.

 

Semis/plantation : Bouturages des yeux à l’automne sous abri à l’étouffée, ou bouture à bois sec en hiver. Semis du fruit entier mature en pot ou pleine terre qui germera au printemps de la deuxième année.

 

Conduite de culture : Plantation de l’automne aux printemps dans un sol riche et frais, à l’abri de vents forts et froids. Seul ou associé avec différentes espèces d’arbres, aimant les mêmes sols et de taille moyenne pour former un bosquet du plus bel effet.

 

Maladies et parasites : Inconnus.

 

Fiche rédigée par Jean-Marie Souil, SNHF, section Plantes vivaces.

Brassia

Photo Philippe Lemettais

 Nom latin : Brassia verucosa.

 

Famille botanique : Orchidées.

 

Principaux types : Ce genre d’orchidées américaines comprend une trentaine d’espèces qui peuvent être spectaculaires. Les anglo-saxons les surnomment orchidées-araignées car leurs sépales et pétales très allongés (13-15 cm) font penser à ces arthropodes. Leur floraison, colorée, régulière, parfumée et durable est spectaculaire. Même défleurie, ces espèces restent d’un port esthétique.

 

Utilisations : Plante de collection.

 

DESCRIPTION


Origine :
Du Mexique au Brésil et Pérou.

 

Caractéristiques : Plantes de taille moyenne à grande, fleurs blanches ou jaune orangé tachetées de marron, généralement parfumées. Les fleurs du Brassia verucosa ont un labelle blanc porteur de nombreuses verrues vertes faisant penser à des                      pucerons. Deux feuilles coriaces sont portées par des pseudo-            bulbes aplatis. Poussant en épiphytes depuis 1000 m jusqu’à 2000 m d’altitude, cela en fait des plantes de climat tempéré ne nécessitant pas l’usage d’une serre.

 

Période de floraison : La floraison dure entre 4 et 6 semaines, de mai-juin à la fin de l’été.

 

Rusticité : Plantes gélives. Mais cette espèce apprécie un séjour à l’extérieur, sous un arbre à ombre légère, car les écarts de température jour-nuit sont plus importants, comme dans leur milieu naturel. Les rentrer en fin d’été quand la température descend sous les 20°C pendant la journée.

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Moyenne en serre tempérée ou véranda. Plus difficile en appartement par manque de lumière et variations de température diurne trop faible.

 

Exposition : Beaucoup de lumière, mais pas de soleil direct en été. Ombrer aux heures chaudes de l’été, mais pas le matin et en fin d’après-midi. En revanche, le soleil est nécessaire toute la journée en hiver.

 

Semis/plantation : Semis in vitro réservé aux professionnels. Les amateurs pratiquent la division des touffes lors des rempotages après floraison, quand on rentre les plantes en fin d’été.

 

Conduite de culture :

  • Températures : tempérées. Culture à l’extérieur entre mi-juin et septembre et octobre. Des températures fraîches la nuit sont très favorables. L’idéal est un écart entre le jour et la nuit de 5°C environ.
  • Hygrométrie : 75 % toute l’année, un peu plus faible en hiver si les températures sont trop fraîches la nuit. En été, pulvériser un brouillard d’eau non calcaire à température ambiante pour maintenir la surface du substrat humide.
  • Arrosages : Les arrosages seront faits avec de l’eau non calcaire. Ils seront abondants et fréquents en période de croissance, et plus espacés à partir de l’automne. En hiver, maintenir la surface du substrat humide sans cesser les arrosages, simplement les espacer, car les pseudo-bulbes ne doivent pas se rider.
  • Rempotage : Rempoter tous les deux ans, à l’automne quand on rentre les plantes. Ensuite ne pas arroser pendant 15-20 jours, simplement brumiser la surface du substrat très régulièrement. Le pot ne doit pas être trop grand.
  • Substrat : à base d’écorces de pin de granulométrie moyenne (1 à 2 cm) et de billes d’argile expansée pour qu’il soit bien drainant. Un peu de sphaigne pour les petites plantes.
  • Engrais : Plante gourmande pour se développer abondamment, de l’engrais pour plante fleurie à demi-dose tous les 10-15 jours, seulement une fois par mois en période de semi-repos (novembre à février). Engrais surtout azoté pendant la croissance des nouvelles pousses, puis à l’automne plus fort en potasse et phosphore.

 

Maladies et parasites courants  : Les Brassia ne sont en général pas trop sujets aux virus et maladies cryptogamiques mais peuvent subir des attaques d’araignées rouges si l’humidité atmosphérique est trop faible.

 

Fiche réalisée Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

Bulbophyllum falcatum

Photo : Philippe Lemettais.

Nom latin : Bulbophyllum falcatum.

 

Famille botanique : Orchidées.

 

Principaux types : Une autre espèce très originale, Bulbophyllum barbigerum, se cultive dans les mêmes conditions.

 

Utilisations : Plante de collection.

 

DESCRIPTION

 

Origine : Afrique de l’ouest jusqu’en Ouganda, depuis le niveau de la mer jusqu’à 2000 m d’altitude.

 

Caractéristiques : Plantes de taille moyenne, fleurs jaune orangé ou rose violacé, généralement parfumées.

 

Période de floraison : La floraison, printanière, dure environ 1 mois.

 

Rusticité : Plantes gélives, elles ne peuvent être cultivées en extérieur qu’entre fin juin et septembre sous le climat du Bassin parisien.

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Facile en serre tempérée ou en véranda. Possible en appartement derrière une fenêtre bien exposée car ne nécessite pas beaucoup de lumière et peut se contenter de faibles variations de température diurne.

 

Semis / Plantation : Semis in vitro pour les professionnels. Les amateurs pratiquent le marcottage quand les tiges deviennent longues et peuvent être recourbées dans du compost. Il faut alors choisir un endroit avec un pseudo-bulbe qui présente déjà quelques racines.

 

Exposition : Luminosité moyenne. Mi ombre sous un arbre en été.

 

Conduite de culture : 

  • Températures : tempérées en hiver, chaudes l’été. Culture à l’extérieur entre fin juin et septembre.
  • Hygrométrie : 65 à 75 % toute l’année. Plus elle est élevée (surtout en serre chaude), plus il faudra ventiler.
  • Arrosages : abondants et réguliers pendant la croissance, additionnés d’engrais dilué une fois par mois. En automne, espacer les arrosages et supprimer l’engrais pour une période de repos, mais les pseudo-bulbes ne doivent pas se rider (pulvériser régulièrement de l’eau de pluie sur le feuillage et le substrat pour l’éviter).
  • Rempotage : A la reprise de la végétation, seulement si le substrat commence à se dégrader (devenant plus compact, il ne sèche plus). Le pot ne doit pas être trop grand sinon le substrat risque de rester trop détrempé, ce qui fera pourrir les racines.
  • Substrat : à base d’écorce de pin de fine granulométrie et de billes d’argile expansée pour assurer un bon drainage. Un peu de mousse de polyuréthane pour les petites plantes permettra de maintenir plus d’humidité au niveau des racines.
  • Engrais : plante miniature donc très peu gourmande. Une fois par mois est suffisante.

 

Maladies et parasites courants :

Les Bulbophyllum ne sont en général pas trop sujets aux attaques parasitaires, sauf les cochenilles qu’il ne faut pas laisser s’installer. Ces insectes suceurs commencent toujours sous les feuilles. Une inspection toutes les deux semaines au maximum permet de les éliminer avant qu’elles ne se reproduisent. Si elles sont trop abondantes, on peut traiter avec un produit systémique.

Pendant le séjour au jardin, placer sur un support élevé ou suspendre à une branche pour éviter les dégâts causés par les limaces et les escargots.

 

Fiche réalisée Philippes Lemettais, SNHF, section Orchidées

Bulbophyllum barbigerum
Bulbophyllum barbigerum

Orchidée Bijou

orchidée bijou
Photo : Jungle Rebel sous licence CC

 

Nom latin : Ludisia discolor.

 

Famille botanique : Orchidées.

 

Principaux types : Ludisia discolor est l’orchidée bijou que l’on peut se procurer le plus facilement en jardinerie. Mais les mêmes soins sont applicables aux autres orchidées bijoux comme Macodes petola ou Anoectochilus formosanus. Cette dénomination d’orchidées bijoux est due à leur feuillage ornemental bien plus intéressant que leur floraison.

 

Utilisations : Du fait de leur beau feuillage et des conditions de cultures, elles constituent d’excellentes plantes d’intérieur.

 

DESCRIPTION

 

Origine : Sud de la Chine, Indochine jusqu’à Sumatra

 

Caractéristiques : Plantes de petite taille cultivées essentiellement pour la beauté de leur feuillage. Un rhizome charnu court sur le substrat. Il en sort des tiges verticales terminées en rosette de feuilles, souples et duveteuses, de couleur vert foncé à bronze dont les nervures forment un réseau tirant sur le rouge. Les hampes florales (20 à 30 cm), portant entre 20 et 30 fleurs de diamètre approchant 2 cm, émergent du cœur des rosettes de feuilles. Les fleurs blanches à cœur jaune exhalent un léger parfum.

 

Période de floraison : La floraison dure entre 2 et 3 semaines, au printemps ou début d’été.

 

Rusticité : Plantes gélives, qui demandent des températures voisines ou supérieures à 20-22°C, été comme hiver.

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Moyenne, la difficulté venant d’un besoin de substrat toujours humide, mais un excès d’arrosage fait pourrir les racines. Si cela se produit, on peut utiliser les extrémités de tiges verticales pour les bouturer.

 

Exposition : Craint l’excès de lumière. On peut la cultiver derrière une fenêtre orientée à l’est avec voilage, ou exposée au nord.

 

Semis/plantation : Le semis in vitro est à réserver aux professionnels. Les amateurs pratiquent la division des touffes lors des rempotages. On peut aussi faire des boutures de tiges, après cicatrisation de la plaie, dans un verre d’eau ou dans du terreau horticole toujours humide.

 

Conduite de culture :

  • Températures : tempérées à chaudes, 18°C minimum. Ne nécessite pas d’un fort écart diurne. Culture à l’extérieur impossible. 
  • Hygrométrie : 75 à 80 % toute l’année. Par forte chaleur, pulvériser de l’eau de pluie tiède tout autour du feuillage 2 fois par jour.
  • Arrosages : réguliers pendant toute l’année, additionnés d’engrais dilué une fois sur deux. En automne et hiver, espacer les arrosages et supprimer l’engrais si la température doit descendre entre 15 et 18°C.
  • Rempotage : tous les 2 ans, quand la plante déborde de son pot. Le contenant doit être une coupe large mais peu profonde car le rhizome couvre rapidement la surface disponible.
  • Substrat : 60% d’écorces de pin de fine granulométrie, 30% de terreau horticole, et 10% de charbon de bois en petits morceaux pour éviter la pourriture des racines en cas d’arrosages excessifs. Un peu de sphaignes pour les jeunes plantes si vous avez tendance à arroser peu fréquemment.
  • Engrais : Engrais pour plantes fleuries à demi-dose, tous les 15 jours.

 

Maladies et parasites : Le Ludisia n’est pas trop sujet aux attaques parasitaires, sauf les cochenilles farineuses qu’il ne faut pas laisser s’installer. Ces insectes suceurs commencent toujours sous les feuilles. Une inspection toutes les deux semaines au maximum permet de les éliminer avant qu’elles se reproduisent. D’autre part, la pourriture des racines est à craindre si les arrosages sont trop importants. Enfin, escargots et limaces en sont très friands.

 

Fiche réalisée par Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

Coelogyne cristata

Coelogyne cristata article
Photo Philippe Lemettais

 

Nom latin : Coelogyne cristata

 

Famille botanique : Orchidées

 

Principaux types : Le genre Coelogyne regroupe près de 200 espèces de plantes vivaces herbacées. Réparties depuis l’Himalaya jusqu’au Vanuatu en passant par la sud de la Chine, les iles indonésiennes et la Nouvelle Calédonie, cela offre une grande variété de formes et de conditions de culture. Coelogyne cristata peut être considérée comme le type des Coelogyne d’altitude, faciles à cultiver.

 

Utilisations : Plante de collection.

 

DESCRIPTION

 

Origine : Himalaya du Népal au sud de la Chine, vers 100-2500 m d’altitude, ce qui correspond à un climat froid.

 

Caractéristiques : Plante de taille moyenne, un fort rhizome portant des pseudo-bulbes bifoliés espacés de 5-6 cm. De leur base émergeront des hampes florales de 20-30 cm qui portent 5-10 fleurs de 7-8 cm de diamètre, à floraisons simultanées. La bordure ondulée des pétales et sépales, ainsi que le cal du labelle constitué de 4 ou 5 lamelles lacérées jaune-orangé donne une certaine élégance à cette floraison.

 

Période de floraison : La floraison dure 3-4 semaines en février-mars.

 

Rusticité : Plantes pouvant supporter de très légères gelées, mais qui demandent des nuits très fraîches (5-6 °C) en hiver. Si l’atmosphère est sèche, les gros coups de chaleur l’été sont plus à craindre que le froid.

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Facile en serre froide ou véranda. Très difficile en appartement par manque de lumière et de température froide les nuits d’hiver. Il faut accepter de les rentrer ou les sortir en fonction des conditions climatiques du moment.

 

Exposition : Maximum de luminosité. En été, elle peut apprécier le soleil direct en début de matinée et le soir.

 

Semis/plantation : Semis in vitro pour les professionnels. Les amateurs pratiquent la division des touffes lors des rempotages après floraison, quand les nouvelles racines apparaissent.

 

Conduite de culture :

  • Températures : froides. Culture à l’extérieur entre fin mai et octobre-novembre jusqu’à la limite des gelées. En période de canicule, exposer au nord-est et pulvériser de l’eau non calcaire sur les feuilles aux heures les plus chaudes.
  • Hygrométrie : autour de 75 % toute l’année.
  • Arrosages : abondants et réguliers pendant la croissance, additionnés d’engrais une fois sur deux. En automne, espacer les arrosages et supprimer l’engrais pour une période de repos, mais les pseudo-bulbes ne doivent pas se rider. On peut y parvenir en pulvérisant de l’eau sur le feuillage.
  • Rempotage : tous les 2-3 ans, quand le substrat se dégrade ou a quasiment disparu. Il se pratique après la floraison, à la reprise de la végétation. Attendre 15 jours après le rempotage pour de reprendre les arrosages. Le pot ne doit pas être trop grand.
  • Substrat : à base d’écorces de pin et de billes d’argile expansée pour qu’il soit bien drainant. Un peu de sphaigne permet de maintenir plus d’humidité au niveau des racines. Un peu de charbon de bois broyé évite la pourriture des racines.
  • Engrais : tous les 15 jours en période de croissance.

 

Maladies et parasites : Les Coelogyne ne sont en général pas trop sujets aux attaques parasitaires, sauf les cochenilles qu’il ne faut pas laisser s’installer. Ces insectes suceurs commencent toujours sous les feuilles. Une inspection toutes les deux semaines au maximum permet de les éliminer avant qu’elles ne se reproduisent. Les gastéropodes peuvent dévorer les jeunes pousses pendant le séjour à l’extérieur. Le plus simple est de suspendre les pots aux branches basses d’un arbre à ombre légère. 

 

Fiche réalisée Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

Coelogyne cristata 2

Euphorbe characias

Euphorbia characias_Olive Titus
Crédit photo : Olive Titus

 

  • Nom latin : Euphorbia characias.
  • Famille botanique : Euphorbiacées.
  • Principaux types : La famille des euphorbes comporte un très grand nombre d’espèces qui différent par leurs formes et leurs couleurs.Euphorbia characias. L (décrite par Carl von Linné en 1753) correspond à l’une d’entre elles avec deux sous-espèces :
    – subsp. characias arbrisseau d’environ 1m de hauteur au feuillage bleu vert et aux inflorescences vert anis

      – subsp. characias wulfenii plus haute (environ 1,5 m) et aux inflorescences plus longues.

Il existe des cultivars aux couleurs variées :

         -‘Portuguese Velvet’ en forme de boule (environ 60 cm) feuillage velouté

         -‘Tasmanian Tiger’ feuillage panaché jaune et vert

         -‘Glacier blue’ feuillage panache vert clair marginé de blanc et inflorescence couleur crème

  • Utilisation : Ces plantes jouent un rôle structurant dans un jardin que ce soit en isolé, en massif, en rocaille, dans une mixed-border. Elles sont d’un bel effet quand on les associe aux graminées ou à des plantes graphiques telles que les phormiums, cordylines etc… En somme elles donnent un petit air exotique en animant des endroits très variés. Actuellement les villes en font un grand usage pour orner les parterres, les ronds-points notamment.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Pourtour méditerranéen du Portugal à la Turquie.
  • Principales caractéristiques : Forme buissonnante aux tiges érigées ligneuses qui portent tout le long des feuilles fines et allongées bleu-vert et, à leur extrémité, une inflorescence très particulière appelée cyathe d’un jaune-vert anis très lumineux pour E. Characias et E. Characias wulfenii.
  • Période de floraison : Tout début du printemps dès février-mars et jusqu’à début juillet.
  • Rusticité : Plante très rustique supportant des températures allant jusqu’à -15°C.
  • Toxicité :  Les tiges des euphorbes contiennent un latex toxique blanc qui s’écoule lorsqu’on les coupe, très irritant d’où les précautions à prendre (voir conduite de culture).

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Peu exigeante. N’importe quel terrain convient pourvu qu’il soit bien drainé.
  • Exposition : L’euphorbe des garrigues aime les situations ensoleillées. Elle supporte bien la chaleur et la sécheresse mais pousse et fleurit bien à l’ombre aussi.
  • Semis/Plantation : La multiplication des euphorbes s’effectue par semis, bouturage ou division. A noter la grande propension de E. characias à se semer toute seule dans le jardin ! On peut alors les déplacer quand elles sont petites.
  • Conduite de culture : Les fleurs fanent en été, les tiges qui les portent aussi pendant que de nouvelles apparaissent en même temps avec leurs feuilles. Couper les tiges qui commencent à faner à ras du sol pour garder un buisson harmonieux. Attention, il s’en écoule, comme on l’a vu, un latex très irritant pour la peau et les yeux. Porter des gants. Le sécateur a besoin d’un nettoyage particulier pour éliminer ce latex très collant.
  • Maladies et parasites : Sans problème.

Fiche réalisée par Monique Gervays, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

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