Lycaste

Beau spécimen de Lycaste skinneri en fleurs (Photo Philippe Lemettais).

Nom latin : Lycaste sp.

 

Famille botanique : Orchidées.

 

Principaux types :

Ces orchidées tropicales de montagne se classent en deux catégories :

  • Les petits Lycaste, qui ne dépassent pas 50 cm de haut, ont des fleurs généralement jaunes, nombreuses et de taille moyenne (6-7 cm), de texture un peu fine. Ex : L. tricolor.

 

  • Les grands Lycaste, qui peuvent atteindre 80 cm, aux fleurs plus grandes (14-15 cm) mais moins abondantes, de texture plus cireuse. Ex : L. skinneri.


A noter qu’il existe des hybrides de Lycaste et d’Anguloa, appelés Angulocaste qui se cultivent de la même façon et donnent des floraisons spectaculaires. Mais on ne les trouve pas en jardinerie. Profitez alors des expositions de février à mai pour vous les procurer ou alors visitez les sites Internet des bons producteurs.

 

Utilisations : Plante de collection

 

DESCRIPTION

 

Origine : Forêts humides d’altitude, depuis le sud du Mexique, jusqu’au Brésil, Pérou et Bolivie.

 

Principales caractéristiques : Les lycastes sont des plantes sympodiales à feuillage caduc ou semi-caduc. Les premières perdant leurs feuilles en automne nécessitent un repos hivernal tandis que les secondes gardent leurs feuilles plus d’un an. A la chute des feuilles, il persiste, au sommet des pseudo-bulbes, des épines plus ou moins acérées dont il faut se méfier lors de la manipulation des potées.

Les inflorescences uniflores émergent de la base des pseudo-bulbes. Les grandes feuilles, vert pâle, plissées, assez tendres, sont caduques ou semi-persistantes. Les fleurs exhalent un parfum souvent épicé.

 

Période de floraison : De janvier à mai-juin selon les espèces. Les fleurs durent entre 2 et 4 semaines, la floraison s’étalant sur 1 à 2 mois.

 

Rusticité : Certaines espèces peuvent supporter des petites gelées, mais tous les lycastes demandent des nuits très fraîches en hiver (10-12°C).

 

CULTURE

 

Niveau de difficulté :  Facile en serre tempérée froide et véranda. Plus difficile en appartement par manque de lumière et variations de température diurnes trop faibles.

 

Exposition : Maximum de luminosité. Plein soleil de novembre à mars. En été, placer sous un arbre à ombre légère.

 

Semis/plantation : Semis in vitro pour les professionnels. Les amateurs pratiquent la division des touffes lors des rempotages au printemps, quand les nouvelles pousses apparaissent.

 

Conduite de culture :

  • Températures : tempérées. Culture à l’extérieur entre juin et septembre-octobre. Des nuits très fraîches donnent des floraisons plus abondantes.

 

  • Hygrométrie : de 60 % l’hiver à 80% l’été. En cas de canicule, brumiser abondamment le dessous des feuilles le soir avec de l’eau de plus, pour ne pas tacher le feuillage des dépôts de calcaire.

 

  • Arrosages : Pendant la croissance, arrosages abondants et réguliers (environ une fois par semaine) par immersion pendant une dizaine de minutes. En automne, espacer de plus en plus les arrosages pour une période de repos hivernal, mais les pseudo-bulbes ne doivent pas se rider.

 

  • Rempotage : tous les 2 ans à la reprise de la végétation au printemps. Attendre 10 jours avant de reprendre les arrosages. Le pot doit être en terre, pour aider à la stabilité des grandes plantes, et assez grand pour assurer la forte croissance de la plante pendant deux ans.
  • Substrat : à base d’écorce de pin (50%) de granulométrie moyenne, de sphaigne ou de mousse de polyester (40%) pour garder l’humidité, et de charbon de bois (10%) pour éviter la pourriture des racines. Des tessons de pots de fleurs en terre au fond du pot permettent un bon drainage.
  • Engrais : Plantes au fort développement, donc assez gourmandes. Au printemps, tous les 15 jours avec de l’engrais azoté (type plantes vertes), à dose normale. En été, passer à un engrais pour plantes fleuries, plus riche en potassium et phosphore, à même fréquence et dosage. Supprimer progressivement l’engrais en automne.

 

Maladies et parasites : Les Lycaste ne sont en général pas trop sujets aux attaques parasitaires, sauf les cochenilles et araignées rouges qu’il ne faut pas laisser s’installer. Ces insectes commencent toujours sous les feuilles. Une inspection toutes les deux semaines au maximum permet de détecter les attaques. Une forte humidité ambiante suffit à limiter leurs effets. 

 

Fiche réalisée Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

"Caracas"