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Coup de projecteur sur l’art floral en France : Le Club Art et bouquets d’Avranches

Le Club Art et bouquets d’Avranches

Association loi 1901 créée en 1978
Affiliation à la SNHF société nationale d’horticulture de France

Présidente : Nicole THANGUY

n.thanguy@orange.fr

tél. +33615733046

Vice-présidente : Anne-Marie Moreau

Association d’art floral : Le Club Art et bouquets d’Avranches 

Notre club est ouvert à toute personne débutante ou initiée qui  souhaite pratiquer l’art floral  occidental ou oriental

Les principales activités :

Cours d’art floral occidental et d’Ikebana Sogetsu dispensés niveaux débutants et perfectionnement.

Ateliers créativités sur  thèmes

Participation à diverses manifestations (Cherbourg presqu’ile en fleurs, SNHF noël des villes et des campagnes….etc) 

Participation aux concours nationaux et internationaux (Revel ,Belgique..)

Organisations d’expositions (la prochaine : Rêve de noël du 24 au 26 novembre 2023), de démonstrations et  workshop avec démonstratrices,

Retour sur l’exposition « Lumières de l’hiver » de l’association Fleurs et Décors

L’association « Fleurs et Décors », de St Jean Brévelay dans le Morbihan, a organisé une exposition d’art floral le weekend des 26 et 27 novembre dernier, intitulée « Lumières de l’hiver ».

Le samedi  a eu lieu tout d’abord une démonstration de quelques compositions florales, devant un public de passionnés, venus du grand ouest et d’ailleurs, réalisée par les trois animatrices de l’association, accompagnées de Pascale LEROY, juge nationale de la SNHF.

Ensuite la visite de l’exposition a pu se dérouler.

Le dimanche a permis a un public éclairé ou non, d’apprécier l’exposition, composée  d’une centaine de créations florales, toutes aussi  techniques les unes que les autres.

 

Ce week-end a été riche de partage, de rencontres, autour d’une même passion des fleurs. Nous avons également été honorés de la présence du président de la section d’art floral de la SNHF

L’eau et la plante, une journée de conférences et d’échanges à Melle

En 2023, la Société Nationale d’Horticulture de France a coorganisé avec la Société d’horticulture d’arboriculture et de viticulture des Deux-Sèvres une journée de conférences et d’échanges sur la thématique de la plante et l’eau le jeudi 23 mars 2023 au Campus Terres & Paysages à Melle (79).

Ces conférences ont pour objectif de diffuser des connaissances scientifiques et techniques au plus grand nombre. Elles s’adressent aussi bien aux jardiniers amateurs, aux professionnels du végétal, qu’aux associations et lycées horticoles.

L’importance de l’eau est telle qu’elle représente plus de 80 % du poids du végétal et jusqu’à 95 % du fruit de la tomate. L’absence d’eau est une situation périlleuse pour la plante en croissance. Mais des mécanismes de survie existe ainsi les graines traversent les périodes difficiles avec seulement quelques pourcentages d’eau dans leurs tissus.

Il est rare qu’une plante se trouve dans un environnement optimal vis-à-vis de l’eau, mais les stratégies adaptatives mises en œuvre sont nombreuses qu’il s’agisse de puiser l’eau, de résister à la carence ou à l’excès ou encore d’éviter les pertes.

La disponibilité de l’eau dans les sols, les stratégies d’adaptations des plantes seront développées au cours de  cette 43e journée de conférences et d’échanges de la SNHF. L’après-midi, plus technique, avec des retours d’expériences présentera le rôle de l’eau dans les productions horticoles, un exemple d’aquaponie, une action de préservation de Zone humide. Les intérêts des terreaux et des Ollas d’irrigation seront aussi abordés.

Venez échanger sur les données scientifiques et techniques des experts.

Informations pratiques

Date : le jeudi 23 mars 2023 de 9h00 à 17h30

Lieu : Lycée agricole régional Jacques Bujault Route de la Roche, 79500 Melle

Tarif et inscription 

La journée de conférences est gratuite. L’inscription est obligatoire (places limitées).
Possibilité de déjeuner sur place, le repas est au tarif de 15 €. À réserver avant le 10 mars.

Programme

  • 8h30 Accueil des participants
  • 9h15 Ouverture par Benoît Dieltiens, directeur EPLEFPA Terres & Paysages, Guy Giraudon, Président de la Société d’horticulture, d’arboriculture et de viticulture des Deux-Sèvres, Pierre Chedal-Anglay, Secrétaire général de la SNHF
  • 9h40 L’eau disponible dans le sol, François-Marie Pellerin, ingénieur géologue
  • 10h00 Le rôle de l’eau dans la plante, Jean-Louis Durand, éco-physiologiste, Inraé Lusignan
  • 10h20 L’eau indispensable aux besoins de la plante, Jean-Louis Moynier, Arvalis, ingénieur régional Poitou-Charentes
  • 10h40 Discussion
  • 11h10 Pause
  • 11h40 Les adaptations à la disponibilité en eau chez les plantes, Philippe Richard, ancien directeur du jardin botanique de Bordeaux
  • 12h00 Enjeu de l’eau, enjeux de connaissances, Didier Moreau, délégué général de l’Institut Balanitès
  • 12h20 L’eau et le maraîchage, Jérôme Meynard, directeur d’exploitation, Lycée agricole de Niort
  • 12h40 Discussion
  • 13h15 Déjeuner
  • 14h30 Le rôle de l’eau dans les productions horticoles, la certification Plante bleue, Denis Moinet, Établissements Moinet & fils
  • 14h50 L’aquaponie : un exemple d’économie circulaire, Aurélien Tocqueville, responsable aquaculture ITAVI
  • 15h10 Discussion
  • 15h25 Une action de préservation de Zone humide par le CEN de Nouvelle-Aquitaine, Raphaël Grimaldi, Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine
  • 15h45 Pourquoi passer aux terreaux sans tourbe, Naomi Le Boursicot, Fédération des Conservatoires d’espaces naturels
  • 16h05 Les terreaux d’hier, d’aujourd’hui et de demain, Jean-Luc Ulian, responsable technique, EVADEA
  • 16h25 Discussion
  • 16h50 Les Ollas d’irrigation, Thierry Raphanaud, directeur commercial Poterie Jamet
  • 17h15 Synthèse de la journée, Daniel Veschambre, membre du conseil scientifique de la SNHF
  • 17h25 Clôture et remerciements
  • 17h30 Fin

Programme susceptible de modifications

[Webinaire] Adapter son jardin au changement climatique

La section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF a invité Jérôme Jullien pour une conférence autour de son dernier ouvrage : Adapter son jardin au changement climatique, publié aux éditions Eyrolles, le mardi 4 avril 2023.

Cette conférence a eu lieu en mode hybride, à la SNHF et via ZOOM. Elle est maintenant disponible sur Youtube.

L’année 2022 n’a pas échappé à certaines des manifestations les plus pénalisantes du changement climatique (gel tardif, orages violents, sécheresse marquée, journées caniculaires), renforçant la nécessité d’en limiter les impacts dans les jardins. En écho à cette actualité, Jérôme Jullien aura le plaisir de vous présenter le nouvel ouvrage qu’il a publié aux éditions Eyrolles : Adapter son jardin au changement climatique.

Avec cette approche complète, opérationnelle sur le terrain, il vous proposera des solutions adaptées à chaque situation pour assurer un aménagement et un entretien durables des jardins, par l’activation de tous les leviers de la résilience écologique. Un focus particulier sera fait sur les végétaux ligneux dans le cadre de cette conférence réalisée à la demande de la SNHF – section Arbres et arbustes d’ornement.

La SNHF a rencontré un problème technique, la conférence n’a pas pu se poursuivre. Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.

Le conférencier

Jérôme Jullien est ingénieur en agro-environnement. Expert national en santé et protection des végétaux, il travaille dans les domaines de la surveillance biologique du territoire, des productions horticoles, et des jardins, espaces végétalisés et infrastructures. Il est par ailleurs chargé de formations à la faculté des sciences d’Angers et à l’Institut Agro Rennes-Angers. Avec son épouse Elisabeth, il pratique assidûment le jardinage dans leurs 6000 m² de jardin en Anjou. Tous deux sont auteurs de nombreux ouvrages aux éditions Eyrolles, Sang de la terre et Ulmer. Jérôme Jullien publie des articles dans la presse, notamment le Lien Horticole, Phytoma, Jardins de France et les 4 Saisons du jardin bio.

Date de parution : 13/05/2021
Editeur : Eyrolles
Format : 17cm x 23cm
Nombre de pages : 232

[Webinaire] Refleurir nos paysages : Beauté et biodiversité pour 2050

La section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF a invité Yves Darricau, Agronome, auteur, essayiste, apiculteur et planteur d’arbres pour une conférence autour de son dernier ouvrage : Des arbres pour le futur, mémento du planteur pour 2050.

Cette conférence a eu lieu en mode hybride, à la SNHF et via ZOOM. Elle est maintenant disponible sur Youtube.

Le constat est clair : nos mauvaises pratiques paysagères et le réchauffement climatique sont causes des pertes de biodiversité massives observées depuis cinquante ans. Une diversité végétale en berne, des floraisons raréfiées et avancées provoquent des chutes drastiques des populations d’insectes, abeilles et autres pollinisateurs compris, et de la pyramide de vie (oiseaux, petits mammifères..) qui en dépend… Nous avons devant nous deux défis à relever : un défi paysager, et un défi climatique. Un fil conducteur doit nous guider : le rétablissement de nos ressources florales (pollen, nectar) dont dépendent le nombre et la santé de quantité de  »mangeurs de fleurs ».

Il nous faut une palette végétale la plus adaptée possible, avec des plantes résistantes face à un autre climat plus chaud et surtout moins  »tempéré », avec des phénologies  »utiles » ; et des pratiques paysagères imaginatives.

Priorité doit être donnée à la diversité florale partout ; du beau pour une offre enrichie en pollen !

Yves Darricau

Le conférencier

Yves DARRICAU, ingénieur agronome, diplômé de l’institut national agronomique, AgroParisTech, a travaillé dans divers programmes internationaux, européens ou des Nations unies comme consultant international et conseiller. C’est également un apiculteur, un planteur d’arbres. Auteur de plusieurs ouvrages, il dédicacera son dernier livre à l’issue de la conférence : « Des arbres pour le futur, mémento du planteur pour 2050 ».

Des arbres pour le futur
Date de parution : 19/10/2022
Editeur : Rouergue
Collection : Rouergue Nature Ecologie
Format : 19cm x 24cm
Nombre de pages : 288

Photos : »Des floraisons et vingt nuances de vert »

[Webinaire] Les concours de roses

La section roses de la SNHF vous propose un nouveau webinaire sur le thème des roses. Ce webinaire est consacré aux obtentions de nouvelles variétés et aux concours qui les mettent en valeur.

Ce webinaire a eu lieu le mercredi 15 mars 2023 via Zoom, il est maintenant disponible en rediffusion. Retrouvez les conférences de :

Daniel Boulens, président de la Société française des roses, présente les concours de roses, en France et dans le monde.

Matthias Meilland, obtenteur, répond à la question « Faut-il encore créer de nouvelles roses ? ».

[Webinaire] Le potager hier et aujourd’hui (conseil scientifique)

Mardi 28 mars 2023 a lieu le webinaire « Le potager hier et aujourd’hui », organisé par le conseil scientifique de la SNHF. Les quatre conférences de ce webinaire sont maintenant disponibles en rediffusion.

Le jardin potager connaît depuis quelques années un engouement fantastique, que ce soit dans des jardins privés ou des jardins collectifs. Les raisons en sont multiples : attrait renouvelé pour le monde végétal, goût du frais, du « naturel »et de la consommation locale, confinement lié à l’épidémie de la COVID puis télétravail laissant plus de temps à domicile…
Dans la population française, nombreux sont les jeunes qui se sont récemment engagés dans le jardinage, tant pour l’agrément que pour le potager.
Cet intérêt pour le jardin potager est un retour à une tradition ancienne et lors de ce webinaire, nous retrouverons l’histoire des jardins potagers illustrant  l’évolution des jardins potagers européens de l’Antiquité jusqu’au XXIe siècle en fonction des évolutions sociétales et esthétiques. Puis, nous apprendrons le comportement actuel des consommateurs vis-à-vis des fruits et des légumes et nous décrypterons une enquête récente sur les Français et le potager. En dernier lieu, l’intérêt économique du jardin potager pour les familles sera évoqué.

 

Yvette Dattée, présidente du Conseil scientifique de la SNHF

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du Conseil scientifique de la SNHF. Animatrice, Noëlle Dorion
  • Une histoire des jardins potagers, Yves-Marie Allain 
  • L’impact des jardins potagers sur les achats et la consommation, une étude du CTIFL (Centre technique interprofessionnel  des fruits et légumes), Daniel Veschambre
  • Les Français et le potager, Émeline Teissier
  • L’intérêt économique des jardins potagers, Jean-Daniel Arnaud

Les intervenants

Une histoire des jardins potagers, Yves-Marie Allain

Si les auteurs grecs, latins, arabes ont abordé l’agronomie et la culture de nombreuses plantes vivrières, c’est à compter de la Renaissance, qu’en Europe, la littérature aborde l’aspect formel du potager et sa place dans la composition globale du jardin. Au fil des siècles, la place du potager a évolué dans l’organisation spatiale et sociale des parcs et jardins. De jardin participant à l’agrément général, dès le XVIIe siècle, il est progressivement relégué et placé en dehors des vues majeures de la composition. Néanmoins, il doit suivre des règles dans son découpage en carrés. Avec le mouvement des jardins paysagers, dès le XVIIIsiècle, un certain nombre de concepteurs souhaite que le potager soit également « dé-géométriser ». Leurs préconisations n’auront guère de succès. De plus, le potager perd de son utilité absolue et bien des paysagistes du début du XXe siècle pensent qu’il peut être supprimé des nouveaux jardins d’agrément. Néanmoins, le potager perdure sous des formes multiples du jardin familial au jardin partagé, avec par ailleurs un retour de la plante potagère au jardin d’agrément.

Yves-Marie Allain

Ingénieur horticole, paysagiste, dplg formé à l’École nationale supérieure d’horticulture à Versailles, Yves-Marie Allain commence sa carrière comme directeur d’espaces verts de collectivités locales (Lorient puis Orléans) avant d’intégrer, comme ingénieur de recherche, le Muséum national d’histoire naturelle, chargé de la direction du Jardin des plantes de Paris et de l’Arboretum de Chèvreloup. À ce titre il sera, pour la France, l’autorité scientifique flore à la convention internationale de la Cites. Il termine sa carrière comme membre permanent de l’Inspection générale de l’environnement. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la relation des hommes et des plantes dont Une histoire des jardins potagers (2022).

Une histoire des jardins potagers
Résumé
Le jardin potager est de retour, il a retrouvé ses lettres de noblesse, mais quel fut son parcours et quelle place lui a-t-on octroyé au cours des siècles, depuis le Moyen-âge ? C’est cette histoire complexe entre des plantes et un lieu, entre une quête de nourriture et une recherche d’esthé­tisme qui nous est contée ici avec passion.
Date de parution : 29/09/2022
Editeur : Quae

Jardins potagers : impacts sur la consommation des fruits et légumes frais en France : une étude du CTIFL apporte quelques éclairages), Daniel Veschambre

En France, la consommation totale des fruits et légumes frais est relativement stable depuis 20 ans, malgré une légère baisse ces dernières années. La production française assure 52% du marché français. Sur l’ensemble, les fruits et légumes « bio » représentent moins de 10%, part limitée, mais qui a plus que doublé depuis 2010. Les fruits & légumes représentaient 22 % du budget alimentaire des ménages en 2018. Cette part a augmenté de 5 points depuis 1998.

Dans ce contexte général de la consommation, l’étude menée en 2022 par Pascale Cavard du CTIFL visait à caractériser l’impact des jardins potagers. La crise sanitaire et les restrictions imposées en 2020 et 2021 ont eu pour conséquence un changement d’attitude : De nombreux consommateurs déclarent désormais vouloir développer leur autoproduction. Dès lors, les consommateurs vont-ils se mettre à jardiner ou à augmenter la taille de leur potager ? Et que vont-ils planter ?

Les motivations liées à la culture d’un potager ne se limitent pas à la possibilité de produire ses propres fruits et légumes, la notion de plaisir étant aussi très importante. Le choix des espèces cultivées est avant tout une question de goût, mais aussi d’adaptation au sol et au climat, et à la facilité à faire pousser les variétés cultivées.

Peu de jardiniers travaillent à perte, et l’intérêt économique d’un potager est particulièrement important en début de saison ; la productivité et les économies réalisées différentes selon les catégories de fruits et légumes cultivés. La taille du potager est variable et assez logiquement corrélée à l’expérience des jardiniers. Les arbres fruitiers, parfois déjà présents à l’achat d’une maison, représentent quant à eux un investissement et un certain savoir-faire.

Les critères d’achat de semences et plants sont la saveur des fruits et légumes ainsi que la facilité de culture, associée à un bon rendement et adapté au climat. La tomate est la star incontestée du potager en 2021, suivie de la salade puis de la courgette. Les fruits rouges (fraise, framboise et cerise) constituent le podium des plants et arbres présents dans le jardin suivis du pommier.

Une large majorité des jardiniers n’a pas changé ses habitudes de plantation de fruits et de légumes ces deux dernières années, et un tiers d’entre eux utilise par ailleurs un abri produire ses propres plants de légumes.

Daniel Veschambre

Daniel Veschambre, ingénieur horticole, a fait sa carrière au Centre Technique des Fruits et Légumes (Ctifl) ; après un temps de travail de R&D dans le secteur légumes et fraisier, il a occupé divers postes notamment   à la direction du département Qualité des F&L et Protection de l’environnement. Il a finalement dirigé le département Légumes et fraisier du Ctifl pendant 12 ans, en développant notamment les travaux visant à réduire et à trouver des alternatives à l’emploi des produits phytosanitaires de synthèse.

Les Français et le potager, Émeline Teissier

Le confinement a permis aux Français de jardiner davantage et de consacrer plus de temps à ce loisir vert, en particulier pour cultiver leurs propres légumes et gagner ainsi en autonomie alimentaire. Une grande enquête à l’initiative de SEMAE, l’interprofession des semences et plants, réalisée par KANTAR auprès de 1.000 jardiniers, nous révèle les raisons de ce récent engouement des Français qui traduit une véritable évolution de nos pratiques qui nous conduit à mettre les mains dans la terre pour mieux nous nourrir et nous faire plaisir. Motivations, pratiques, attentes, types de légumes et choix des variétés cultivés, découvrez un résumé des tendances actuelles et futures du potager et le profil de ces jardiniers amateurs.

Émeline Teissier

  • 2020 – aujourd’hui : Secrétaire de Section « potagères et florale », « maïs et sorgho », animatrice de la Commission transversale Innovation et du dossier Diabrotica au sein de SEMAE, l’interprofession des semences et plants
  • 2011 – 2020 : sélectionneur plantes aromatiques chez Darbonne aromatique/Daregal
  • 2005 – 2022 : sélectionneur tournesol chez Syngenta

Formation mixte Université (DEUG – Licence – Maîtrise en biologie et physiologie végétale) et intégration de l’INH pour suivre une spécialisation en amélioration et sélection des plantes, en partenariat avec l’INAPG.

Je suis plus particulièrement spécialisée dans l’utilisation des ressources génétiques sauvages et le développement d’outils de phénotypage.

Présentation de l’étude sur l’intérêt économique des jardins potagers, Jean-Daniel Arnaud

Alors que les jardins potagers prennent de plus en plus d’importance, la SNHF a estimé utile de réaliser une étude portant sur leur intérêt économique pour le jardinier et sa famille. Avec le soutien d’AgroParisTech et de plusieurs partenaires, cette étude a été lancée. La première partie présente l’état actuel de l’insécurité alimentaire en France et dans le monde et décrit l’évolution des jardins depuis le XIXᵉ siècle. La seconde partie détaille la méthode d’enquête employée permettant de recueillir des données quantitatives sur les productions et les dépenses des jardiniers et de mieux comprendre le profil et les motivations des jardiniers. Les premiers résultats, montrent que les jardiniers sont surtout désireux de produire leurs propres légumes et que certaines productions, telles les petits fruits rouges, sont particulièrement rentables. Du fait de la très grande diversité des jardins potagers et de la difficulté de trouver des jardiniers ayant consigné leurs résultats de manière exhaustive, l’étude doit être poursuivie.

Jean-Daniel Arnaud

Jean-Daniel Arnaud est ingénieur agronome. Il est d’abord allé en coopération en Algérie pour enseigner l’agriculture. Puis il a fait carrière 38 ans dans l’interprofession des semences avec trois missions bien différentes. Durant seize ans, il a été chargé du développement des plantes fourragères et à gazon en France. Après, il fut responsable du service des études économiques et statistiques et a réalisé de nombreuses études quantitatives et qualitatives sur l’utilisation des semences. Enfin, il a été Secrétaire général de la section semences de plantes potagères et florales ainsi que de la section betteraves. Retraité à partir de 2012, il a créé un jardin potager partagé, il est membre actif de la section potagers et fruitiers de la SNHF. Il a collaboré au Comité d’orientation et d’éthique d’une association de jardins familiaux et est maintenant membre du Conseil scientifique de la SNHF.

En 2018, Jean-Daniel Arnaud a initié et été maître de stage de l’étude sur l’intérêt économique des jardins potagers réalisée par Anoucha Joubert qu’il présente dans ce webinaire.

Yvette Dattée

Docteur d’État, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’École Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle est Professeur honoraire Agrocampus Ouest, spécialisée en biologie cellulaire et physiologie du développement des plantes ornementales. Elle a été présidente de la section « plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales du CTPS (comité technique permanent de la sélection). Aujourd’hui retraitée, Noëlle Dorion est membre du conseil scientifique de la SNHF et membre de l’Académie d’Agriculture de France.

Les webinaires de la SNHF sont disponibles quelques mois après leur diffusion, sur notre chaîne YouTube.

Concours National des Jardins Potagers : un jardin pédagogique récompensé

Mercredi 30 novembre marque une consécration pour les élèves de l’école Cassandre-Salviati.  Le potager de l’école a remporté le prix spécial « passion partagée » dans la catégorie « jardin pédagogique », avec la mention spéciale « sens de l’humain ». Cette récompense vient couronner le travail des élèves et d’Etienne Mouly. Le potager est né en 2018, à l’initiative du directeur de l’école Cassandre-Salviati de Couture-sur-Loir.

Les élèves de l’école Cassandre-Salviati, leurs maîtresses et Étienne Mouly, © La Nouvelle République

[Webinaire] La semence et le semis (conseil scientifique de la SNHF)

Rendez-vous, mardi 7 mars, pour le webinaire « La semence et le semis », organisé par le conseil scientifique de la SNHF. Ce webinaire traitera des méthodes qui conduisent aux différents types de variétés végétales, puis de la physiologie de la germination et en dernier lieu des bonnes méthodes de semis.

Pour l’agriculteur et le jardinier, le semis symbolise l’espoir, une promesse, la foi en l’avenir, comme si le résultat était déjà atteint. Cependant, il ne s’agit pas d’un optimisme aveugle, mais d’une confiance et d’une certitude qui sont l’expression même du travail de la terre et de la vie.

Les jardiniers suivent le rythme des saisons, attendant souvent avec impatience la période des semis, préparant le sol pour y déposer les semences.
La graine est un organisme vivant issu de la fécondation entre un ovule et un grain de pollen, qui lors de sa maturation, elle a constitué des réserves et la plupart du temps s’est mise en quiescence.
La réussite d’une culture tient pour beaucoup à la qualité de la graine sans pour autant négliger son environnement biotique et abiotique, d’où l’intérêt pour la qualité des sols.

Toutefois, la graine est aussi la traduction d’une génétique particulière obtenue par des méthodes d’amélioration de mieux en mieux maitrisées.

Yvette Dattée, présidente du Conseil scientifique de la SNHF

Ouverture par Yvette Dattée, présidente du Conseil scientifique de la SNHF. Animatrice, Marianne Delarue

  • La semence, vecteur d’un patrimoine génétique, Georges Sicard,
  • Françoise Corbineau, Professeur de biologie végétale à Sorbonne Université
  • Réussir son semis, les grands principes, Dominique Daviot, SEMAE

Les intervenants

La semence, vecteur d’un patrimoine génétique, Georges Sicard

La présentation commence par un bref historique de la sélection végétale et de l’apparition du concept de « variété ». Les grands types de constructions génétiques sont rappelés (populations, lignées, hybrides, synthétiques …), en lien avec la biologie florale des espèces végétales. Les notions de maintenance des variétés et de production de semences sont abordées selon les types variétaux.

Les concepts d’homogénéité et de stabilité, pierre angulaire de la définition d’une variété, sont présentés et questionnés.

La présentation se termine sur quelques conseils et mises en garde à l’usage de ceux qui voudraient produire leurs propres semences.

Georges Sicard, ingénieur agronome PG 75, jeune retraité, a réalisé toute sa carrière dans la filière semence, d’abord à la Fnams (fédération des agriculteurs multiplicateurs de semences) où il a eu en charge la direction technique, puis au GEVES où il a dirigé le secteur d’étude des variétés, dans le cadre notamment de l’inscription au catalogue officiel.

Georges a rejoint le conseil scientifique de la SNHF en 2020.

Les semences, organes essentiels pour la survie et la propagation des espèces, Françoise Corbineau, Biologie des Semences, UMR7622, IBPS, Sorbonne Université, Paris

La majorité des végétaux supérieurs produisent des graines tolérantes à la déshydratation, dites « orthodoxes ». Quiescentes au moment de leur dissémination, leur germination exige de l’eau et est contrôlée par la température, l’oxygène et la lumière. Elle est aussi régulée par des facteurs internes aux semences, les dormances qui correspondent à une inaptitude à germer dans des conditions apparemment favorables. Elles impliquent l’embryon et les enveloppes. Leur élimination entraine un élargissement des conditions qui permettent la germination, les semences non dormantes sont donc moins sensibles aux facteurs du milieu. Toutefois, placées dans des conditions défavorables à la germination, les semences peuvent perdre leur aptitude à germer en rentrant en dormance « secondaire ». Les cycles biologiques se caractérisent par l’alternance de ces phénomènes. De plus la survie des semences orthodoxes à l’état déshydraté permet leur conservation et le maintien de la biodiversité ex-situ.

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Françoise Corbineau, est Professeur de biologie végétale à Sorbonne Université. Élève de l’École Normale Supérieure, Agrégée de Sciences Naturelles en 1976, Françoise Corbineau est recrutée comme Chargée de recherche au CNRS de 1979 à 1990, puis promue Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université) en 1994. Spécialiste de la biologie des semences, elle est auteur ou co-auteur de plus de 250 articles de recherche dont 155 dans des revues internationales à comité de lecture, de 9 chapitres d’ouvrages et de 3 ouvrages sur la physiologie des semences. Elle a aussi encadré 18 thèses de Doctorat.

Elle s’est beaucoup impliquée dans la recherche appliquée en partenariat avec de nombreuses sociétés semencières et elle est Membre de l’Académie d’Agriculture de France depuis 2013.  Elle a été Président-Elect de l’ISSS (International Society for Seed Science), puis Présidente de cette Société de 2014 à 2017.

Elle a succédé au Prof. Côme à la direction de l’Equipe « Biologie des Semences » de 1997 à 2010. Son activité scientifique a porté sur la régulation physiologique, biochimique et hormonale de la germination et des dormances, le vieillissement et la conservation des semences et l’évaluation et l’amélioration de la qualité des semences. En retraite depuis 2022, elle est actuellement Professeur Emérite de Sorbonne Université.

Réussir son semis, les grands principes, Dominique Daviot et Philippe Monchaux

Le succès de la culture des légumes commence dès le semis car les graines ont des besoins de conditions particulières pour bien germer et lever de façon régulière et homogène. Chaque espèce a en effet ses préférences pour le lieu, la période et la façon d’être mise en terre. Pour réussir les semis, il convient tout d’abord de choisir des espèces et des variétés adaptées à sa région, à son sol, aux périodes de culture et de production souhaitées. Les sachets de semences présentent très souvent des indications précieuses dans ce domaine. Ensuite, il est primordial d’utiliser des semences de qualité, ayant conservé toute leur qualité germinative. Après une préparation soignée de son sol, les semences seront mises en terre au bon moment, à la bonne densité et à la bonne profondeur. Différents types de semis en pleine terre (en ligne, en poquets ou à la volée) sont possibles suivant les espèces. Il est important de pas semer trop dru, de tasser légèrement le sol et d’arroser délicatement après le semis. Après la levée, des éclaircissages sont nécessaires pour assurer un développement optimal entre les plantes et obtenir de belles récoltes.

Ingénieur agronome spécialisé dans l’amélioration des plantes, Dominique DAVIOT a commencé sa carrière au GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants, devenu aujourd’hui SEMAE) en tant que chargé de développement, d’abord au niveau régional, puis au niveau national. Il est très vite chargé de communication en direction de l’enseignement et de l’univers jardin. Passionné de jardinage et d’animation pour les scolaires, il participe dès 1985 à la mise en place de l’opération « Jardinons à l’école » et lance en 1999, grâce à des fonds européens, « La semaine du jardinage pour les écoles ». En 2004, il devient Secrétaire Général de la Section Semences de Maïs et de Sorgho puis de la Section Potagères et Florales en 2012. C’est en particulier dans ce cadre qu’il met place en 2020 un fonds de soutien pour la maintenance des variétés anciennes de légumes.

Aujourd’hui retraité, il est membre de la Section Potagers et Fruitiers de la SNHF.

Philippe Monchaux 

Au terme d’un itinéraire professionnel d’enseignant et de formateur « étranger » au domaine horticole, Philippe Monchaux, a terminé sa carrière universitaire en 2013. Il a toujours manifesté un intérêt pour le jardinage en cultivant le jardin familial. En tant qu’adhérent de Jardinot, en 2014, il s’inscrit à la formation de jardiniers-référents du Conseil national des jardins collectifs et familiaux (CNJCF). Depuis, il organise régulièrement des animations au sein d’un jardin associatif, donne des conférences à la demande d’associations locales de jardins familiaux. Ancien président de la Société d’horticulture de Picardie, il a rejoint la SNHF d’abord dans l’équipe Jardiner Autrement dont il a été le chef de projet (2018-2021), puis la section Potagers et fruitiers. Il s’efforce de porter les préoccupations des jardiniers amateurs ou débutants qu’il côtoie régulièrement.

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Professeure à l’Université Paris-Saclay,  Marianne Delarue effectue sa recherche au sein de l’Institut des Sciences des Plantes de Paris-Saclay où elle étudie le développement des plantes aux niveaux cellulaire et moléculaire. Ses derniers travaux concernent les processus de mort cellulaire programmée des cellules en réponse à des stress biotiques et abiotiques.

Marianne est également très impliquée dans la gestion des thèses dans sa discipline puisqu’elle dirige l’École Doctorale Sciences du végétal : du gène à l’écosystème, regroupant une centaine de doctorants. 

Passionnée par l’enseignement et la transmission des savoirs, elle participe depuis plusieurs années au conseil scientifique de la SNHF.

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Le dossier semis : disponible sur la boutique de la SNHF !

Ce document est issu d’un travail collectif de membres du conseil scientifique, de membres des sections thématiques de la SNHF et de spécialistes de notre communauté scientifique. Il fait suite et complète deux autres ouvrages concernant la multiplication des plantes : le greffage et le bouturage.

Le semis symbolise ici, l’espoir, une promesse, la foi en l’avenir comme si le résultat était déjà atteint ; cependant il ne s’agit pas d’un optimisme aveugle mais d’une confiance, certitude qui sont l’expression même du travail de la terre et de la vie.

Les jardiniers suivent le rythme des saisons attendant souvent avec impatience la période des semis, préparant le sol pour y déposer les semences. La graine est un organisme vivant issu de la fécondation entre un ovule et un grain de pollen, lors de sa maturation elle a constitué des réserves et la plupart du temps s’est mise en quiescence. La réussite d’une culture tient pour beaucoup à la qualité de la graine sans pour autant négliger son environnement biotique et abiotique, d’où l’intérêt pour la qualité des sols.

Toutefois la graine est aussi la traduction d’une génétique particulière obtenue par des méthodes d’amélioration de mieux en mieux maitrisées.

On trouvera dans cet ouvrage un historique des travaux sur le semis, puis la description de la formation de la graine à partir de la fleur, et les méthodes qui conduisent aux différents types de variétés cultivées. Ces chapitres seront suivis d’explications sur la physiologie de la germination.

La production de semences professionnelles montrera la technicité requise dans les métiers de la semence. Cette partie sera suivie de conseils pour produire ses propres semences puis de la mise en pratique pour certaines espèces, notamment les espèces potagères qu’affectionnent les jardiniers.

Yvette Dattée,
présidente et les membres du conseil scientifique