Néflier du Japon

Photo : Alain Le Borgne.
  • Nom latin : Eriobotrya japonica (Thunb.) Lindl. 1821.

 

  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Principaux types : Deux espèces sont cultivées dans notre pays : E. japonica essentiellement pour ses fruits et E. deflexa pour son feuillage couleur bronze.

 

  • Utilisations : La principale utilisation est la production de nèfles, ou bibasses, par une grande quantité de cultivars. Son feuillage persistant en fait également un bel arbre d’ornement.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Cet arbre est originaire de Chine (province de Hainan). C’est à cette origine chinoise que ses fruits – les bibasses – doivent leur nom, car en chinois l’arbre porte le nom d’«arbre à pipa». Il fut introduit au Japon il y a  fort longtemps

 

  • Principales caractéristiques : Également appelé bibacier, le néflier du japon est un bel arbre d’ornement au feuillage dense et persistant formant une belle cime arrondie pouvant atteindre jusqu’à 5-6 m de hauteur. Il arbore de grandes feuilles lancéolées, fortement nervurées et velues sur leur face inférieure. Les fleurs apparaissent en bouquets odorants, entourées d’une bourre cotonneuse, à l’extrémité des branches de l’année.

 

  • Période de floraison : La grande spécificité de cet arbre, c’est une floraison à contre saison. En région parisienne il fleurit l’hiver (de décembre à février). Cela rend la fructification aléatoire s’il gèle à ce moment-là.

 

  • Rusticité : Originaire de régions chaudes, les néfliers du japon furent cultivés au début dans les régions de climat tropical ou méditerranéen. La création de nouveaux cultivars a permis sa culture dans des régions plus froides en hiver. C’est ainsi que l’on en rencontre de nombreux en région parisienne où il fructifie également très bien.

    Les fruits sont consommés crus, en confiture ou en sirop. Les feuilles et les fleurs servent de base à des tisanes.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Culture facile, c’est un arbuste ou un arbre peu exigeant que l’on peut faire croître en pot ou en pleine terre, en situation abritée des vents froids.

 

  • Sol : E. japonica s’accommode de tout type de terrain, même calcaire, plutôt bien drainé, même sec.

 

  • Exposition : Une exposition ensoleillée lui convient parfaitement, les grands sujets fournissent une ombre dense.

 

  • Semis/ plantation : Le semis des graines (de couleur brune, d’environ 1cm de diamètre) est possible, la germination rapide, mais comme tout semis de cultivar, on n’est jamais certain de reproduire l’original. Il faut attendre près de 10 ans après le semis pour voir les premières fleurs et espérer des fruits. De ce point de vue la greffe sur franc de semis donnera plus rapidement des résultats en 2 à 3 ans.

 

  • Conduite de culture : Cet arbre est peu exigeant mais impose de prévoir un espace suffisamment grand pour lui permettre de se développer à l’âge adulte. La taille, si nécessaire, doit se faire après la fructification (soit entre mai et août selon les variétés) car les fleurs naissent sur le nouveau bois de l’année.
  • Maladies et parasites : A notre connaissance, cet arbre est peu sensible aux maladies et parasites.

Fiche réalisée par Alain Le Borgne, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

BIBLIOGRAPHIE

 

  • Toutes les plantes pour sols calcaires. Dominique Brochet. Ulmer, 2018.
  • Cultiver les plantes de Chine et du Japon. Cédric Basset. Ulmer, 2012.
  • Un jardin d’Eden, chefs d’œuvre de l’illustration botanique. H. Walter Lack.Taschen, 2016.
  • « Le néflier du Japon » in Plantes et botanique, Bulletin arbres et arbustes. Alain Le Borgne. SNHF, 2019.

Echiums arbustifs des Canaries et de Madère

Photo : Norbert Rebmann/SNHF.
  • Nom latin : Echium sp.

 

  • Famille botanique : Borraginacées.

 

  • Principaux types : Le genre Echium, Vipérine en français, est représenté en France par cinq espèces dont la plus connue est Echium vulgare, plante bisannuelle de 30 cm à 1 m de hauteur qui fleurit de mai à juillet. Voici quelques exemples d’Echium arbustifs originaires des Iles Canaries et de Madère : 
    • Echium candicans : Buisson ramifié de 1,50m de hauteur à feuilles vert gris et pubescentes. Inflorescence de 30cm de longueur composée de nombreuses fleurs d’un bleu intense. Plante spectaculaire de l’île de Madère où elle pousse en bordure de forêt ou sur des falaises. Floraison de la fin du printemps au début de l’été.
    • Echium virescens : Buisson très ramifiée de 2m de hauteur donnant au printemps de longues inflorescences en épis couverts de nombreuses fleurs bleues ou roses.  Commune à Ténériffe.
    • Echium acanthocarpum: Buisson ramifié de 1,50 à 2 m de hauteur, avec tiges à écorce brun-rouge, longues inflorescences en thyrses portant de nombreuses fleurs d’un bleu lumineux. Espèce rare, bordure de la lauriselve, île de la Gomera. Demande une exposition ombragée et humide.
    • Echium hierrense : Buisson compact de moins d’un mètre de hauteur à feuilles lancéolées et argentées. Inflorescences courtes en thyrses avec de nombreuses fleurs roses ou bleu pâle.   
    • Echium webbii : Buisson ramifié de 1 à 1,5 m de hauteur donnant des inflorescences en cymes latérales, couvertes de fleurs bleues. Fréquente sur l’île de La Palma, en bordure de zones forestières. Floraison printanière. Demande une exposition ombragée et humide, mais avec un sol bien drainant.
    • Echium callithyrsum : Grand buisson de 2,50 à 3 m de hauteur à feuilles ovales, pubescentes donnant des inflorescences en thyrses assez courtes, composées de fleurs bleues, rougeâtres ou blanches. Floraison printanière. Assez rare, Grande Canarie, bordure de zones forestières, assez humides.                                                        
    • Echium handiense : Buisson de 1 à 1,50 m de hauteur ressemblant à E. callithyrsum, à feuilles elliptiques et à longues inflorescences, lâches couvertes de fleurs bleues pileuses. Plante en danger d’extinction (je ne l’ai pas retrouvé sur son site d’origine) sur l’île de Fuerteventura. Floraison printanière.
    • Echium gentianoides : Petit buisson de 70 cm de hauteur à feuilles bleu vert à pilosité réduite. Belles inflorescences de 30 cm, couvertes de fleurs d’un bleu profond et brillant. Espèce très rare de l’île de La Palma, caldera de Taburiente de 1800 à 2400 m d’altitude. Floraison printanière.
    • Echium decaisnei : Buisson ramifié de 2 m de hauteur à feuilles lancéolées avec de petites épines sur le pourtour et le long de la nervure centrale. Inflorescence conique, large et dense composée de nombreuses fleurs blanches avec des rayures bleues. Commune dans les zones montagneuses de la Grande Canarie. Floraison printanière.

     

  • Utilisations : En dehors de la Côte d’Azur et du littoral atlantique où elle supporte la culture en plein air, la vipérine de Madère doit être plantée en conteneur.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Plantes de l’ancien monde, réparties notamment dans les Îles Canaries.

 

  • Principales caractéristiques : Il s’agit de plantes arbustives vivaces à tiges souvent ramifiées. Feuilles entières souvent linéaires à lancéolées, velues, recouvertes de poils raides parfois irritants. Les inflorescences, de belle taille, en forme de panicules oblongues sont couvertes de fleurs roses, bleues ou blanches, en forme de clochettes évasées à cinq lobes de 10 à 20mm de longueur, mellifères.

 

  • Période de floraison : Printemps.

 

  • Rusticité : la plupart des espèces résistent bien à des températures proches de 0°C. Elles peuvent passer l’hiver dans un local hors gel et bien éclairé pour éviter que les rosettes de feuilles ne s’étiolent pas. Elles sont parfaitement rustiques sur le littoral atlantique et le pourtour méditerranéen.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Plantes faciles à cultiver.

 

  • Sol : Léger, bien drainant, composé de 1/2 de terreau horticole et de terre limoneuse, de 1/2 de sable non calcaire.

 

  • Exposition : Ces espèces préfèrent souvent un emplacement lumineux et ensoleillé, mais certaines espèces originaires de la lauriselve demandent une exposition ombragée dans des endroits humides.

 

  • Semis/ plantation : La multiplication des vipérines arbustives se fait par semis.

 

  • Conduite de culture : Plante sans exigence particulière. Pour les sujets cultivés en pot, arroser tous les 5 à 10 jours pendant la période de végétation (du 15 mars à début octobre) et en hiver, uniquement si c’est nécessaire.

 

  • Maladies et parasites : Peu de maladies si la technique de culture est bonne. Parmi les ravageurs, surveiller les pucerons, les cochenilles farineuses.

Fiche réalisée par Norbert Rebmann, SNHF, section Cactées et succulentes.

Chardon bleu des alpes

Photo : Philippe Lemettais/SNHF.
  • Nom latin : Eryngium alpinum

 

  • Famille botanique : Apiacées (anciennement ombellifères).

 

  • Principaux types : Cette plante ornementale fait partie du genre Eryngium communément appelés panicauts. Il en existe plusieurs espèces spontanées en France qui nécessitent pratiquement les mêmes conditions de culture.

Eryngium alpinum est une plante vivace, à port buissonnant pouvant atteindre 90 cm de haut pour un encombrement de 50 cm. Ses fleurs minuscules, bleues ou blanches, forment des ombelles cylindriques d’un beau bleu acier soutenues par de superbes bractées épineuses souples. Ces inflorescences, une fois séchées, peuvent être utilisées pour constituer des bouquets secs.

Eryngium giganteum atteint 1,5 m de hauteur mais est bisannuelle, alors que Eryngium maritimum, plus petite (50 cm) et aux feuilles vert glauque plus épineuses, est vivace à protéger des grands froids.

  • Utilisations : En massif ou en rocaille. Bouquets secs.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Alpes occidentales, dans les prairies naturelles fauchées tardivement. Rare et protégée, sa cueillette et sa transplantation sont  interdites (Cites). On en trouve dans le commerce, mais le vendeur autorisé doit vous fournir un certificat attestant que son produit ne provient pas d’un arrachage sauvage.

 

  • Principales caractéristiques : Plantes de grande taille, inflorescences en ombelles bleutées très graphiques. Ses fleurs attirent insectes et papillons.

 

  • Période de floraison : De fin juin à fin août..

 

  • Rusticité : Non gélive pour Eryngium alpinum, à condition que le substrat soit assez drainant. 

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile au jardin si non soumise aux températures caniculaires.

 

  • Sol : Il doit être bien drainant, mais frais, pauvre, de pH neutre à légèrement basique, renfermant du calcaire.

 

  • Exposition : Maximum de luminosité. Plein soleil en altitude. Dans les plaines de basse altitude, une exposition sud-est permet de lui donner beaucoup de lumière tout en protégeant des coups de chaleur de juillet-août.

 

  • Semis/ plantation : Le semis peut se faire directement en place à partir de mai. Sinon, procéder à l’automne sous chassis froid. On peut également faire des boutures de racines en hiver dans du sable, toujours sous chassis froid.

 

  • Conduite de culture : Le chardon bleu des Alpes ne peut être cultivé qu’en pleine terre car sa racine pivotante nécessite une bonne profondeur de sol. Il apprécie une forte hygrométrie et craint les trop grosses chaleurs si le sol n’est pas assez humide. Des températures fraîches donnent des fleurs plus foncées. L’arrosage n’est pas nécessaire si le sol est naturellement frais. Il ne doit pas se dessécher quand la température devient excessive. Après floraison, couper le feuillage (qui est caduc) et en couvrir la souche. Ne pas laisser le sol s’imprégner d’eau pour éviter la pourriture des racines.

 

  • Maladies et parasites : – Attention à la pourriture des racines en hiver si terre argileuse.

 – Protéger des limaces et escargots surtout en début de végétation.

 – Peut subir des attaques de mildiou si l’humidité atmosphérique est trop élevée.

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées

Consoude officinale

RobbinzRabbit sous licence CC
  • Nom latin : Symphytum officinale.

 

  • Famille : Borraginacées,  Boraginacées, Boragacées (Bourrache, Buglosse,  Cérinthe, Myosotis, Pulmonaire…)

 

  • Principaux types : Il existe de nombreuses variétés de consoude offrant des dimensions et des couleurs diverses: Symphytum officinale argenteum, à feuilles panachées de blanc, Symphytum officinale aureum, panachée de jaune, ou encore l’hybride Symphytum x uplandicum, dite consoude de Russie à fleurs bleues, riche en potassium, qui, par sa vitesse de croissance et son développement, est idéale pour enrichir le compost, pailler ou réaliser des purins.

 

  • Utilisations : Comme plante ornementale, elle peut être utilisée dans des espaces ombragés ou humides du jardin.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Symphytum officinale est une espèce courante en Europe dans des zones naturelles ouvertes et humides. Elle est indicatrice de terre riche (nitrophile) et de sol humide.

 

  • Principales caractéristiques : La consoude, ainsi nommée dès le Moyen-Âge pour ses vertus cicatrisantes, est une plante vivace, haute de 30 cm à 1,20 m aux feuilles couvertes de poils raides. Elle arbore des tiges anguleuses ailées, ramifiées dans leur partie supérieure, chaque ramification portant des inflorescences. Ses feuilles sont épaisses, longues de 20 à 80 cm, de forme ovale lancéolée, au limbe vert sombre, rugueux et velu. Lorsque la souche s’élargit, elle montre un feuillage dense, plutôt exubérant. Son feuillage est caduc. La grande consoude développe également un imposant système racinaire. Ses racines sont très épaissies, et l’enracinement peut devenir très profond. Les fleurs sont regroupées en cyme scorpioïde (en crosse) qui se déroule au fur et à mesure de la floraison. Ces fleurs tubulaires et retombantes, généralement violettes, blanches ou roses, parfois bleues, ne sont pas très grandes (corolle de 1 à 2 cm de long). Mellifères, elles sont fécondées par les insectes, tandis que les graines sont dispersées par les petits animaux sur le sol.

 

  • Période de floraison : La floraison s’étale de fin avril à août.

 

  • Rusticité : La consoude est très rustique, -34°C.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Elle se développe sur un sol riche argileux, même lourd, à sablonneux, légèrement acide à basique, frais à humide.

 

  • Exposition : Mi ombre à plein soleil.

 

  • Multiplication : On la multiplie par divisions, boutures de racines ou semis. Elle s’hybride facilement présentant de nombreuses variétés. Plantée dans le potager au printemps ou en automne, on la cultive aussi en bordures, bas de haies et sous-bois.

 

  • Conduite de culture : La consoude ne nécessite aucun entretien particulier.

 

  • Maladies et parasites : Insensible aux bio-agresseurs.

 

Fiche rédigée par Jean-Marie Souil, SNHF, section Plantes vivaces

Lysimaque nummulaire

Deb Nystrom sous licence CC
  • Nom latin : Lysimachia nummularia.

 

  • Famille : Primulacées (androsace, cyclamen, mouron, primevère…).

 

  • Principaux types : Le genre comprend environ 150 espèces dont : Lysimachia vulgaris, la lysimaque commune, Lysimachia congestiflora, couvre-sol à fleurs jaunes, Lysimachia barystachis, aux épis blancs bien droits, Lysimachia fortunei, érigée, mais de petite taille, aux fleurs blanches, Lysimachia ciliata ‘Firecracker’, au magnifique feuillage sombre Lysimachia nummularia ‘Aurea’ ou ‘Goldilocks’, la lysimaque nummulaire dorée, avec son tapis de feuilles jaune vert anis, est sans doute la plante dorée la plus cultivée du marché, mais sa floraison jaune, ton sur ton, est peu visible.

 

  • Utilisations : Dans le jardin, l’herbe aux écus, particulièrement rampante, est capable de combler de belles surfaces, tant au pied de vivaces ou d’arbustes que dans un pot ou une jardinière utilisée en suspension. Excellente pour couvrir les berges et les bords d’un bassin, elle supporte une immersion jusqu’à 5 ou 10 cm, du moment que ses feuilles gagnent la surface.

 

DESCRIPTION

  • Origine : La lysimaque nummulaire, également connue sous le nom d’herbe aux écus, est répartie en Europe dans les zones à climat sub-océanique. En France, on la trouve en milieu sauvage, souvent inféodée aux zones humides, parfois protégée dans certaines régions.

 

  • Principales caractéristiques : La lysimaque nummulaire est une plante haute de 10 à 20 cm, mais le plus souvent très basse, car complètement rampante. Ses tiges grêles sont couchées sur la terre, radicantes, capables de s’enraciner à chaque nœud qui se trouve en contact avec la terre. Elles sont aussi densément feuillées : les limbes, orbiculaires et nervurés de la taille d’une pièce de monnaie, d’où son nom d’herbe aux écus, sont courtement pétiolés et opposés. Ces derniers s’alignent très régulièrement de part et d’autre de la tige plus ou moins ramifiée. La nummulaire porte ses fleurs à peine au-dessus du feuillage, tournées vers le haut. Les corolles jaunes larges de 2 cm environ en forme d’étoile sont bien visibles, nichées dans le feuillage vert émeraude. Elles sont pollinisées par les insectes et produisent une petite capsule ronde qui renferme les graines.

 

  • Période de floraison : Les fleurs apparaissent de juin à août à partir de l’aisselle des feuilles. 

 

  • Rusticité : La lysimaque est très rustique, avec une tolérance à la moyenne sécheresse.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Lysimachia nummularia se plaît particulièrement dans une terre de type argileuse, même lourde, humifère ou non, qui reste au minimum un peu fraîche toute l’année, mais qui peut être humide, voire passagèrement inondée.

 

  • Exposition : Ombre claire, mi-ombre ou plein soleil. La forme dorée est sensible aux brûlures causées par le soleil et elle est plus lumineuse à l’ombre.

 

  • Multiplication : Elle se fait simplement par divisions (hors période de floraison) que l’on arrose une fois ou deux après le repiquage ou par bouture de tiges racinées. On peut également récolter des graines pour un semis.

 

  • Conduite de culture : Lysimachia nummularia produit de belles étendues feuillées, en bordure, ou encore entre des arbustes ou des plantes vivaces plus hautes, qui lui apportent une ombre bienfaisante en été. Elle est plantée au printemps ou en automne. Elle sera désherbée de ses adventices durant la première année de croissance afin de pouvoir la pouvoir s’installer pour un couvre-sol homogène.L’herbe aux écus n’est pas indiquée pour le jardin de rocaille, car elle étouffe les trop petites plantes. En revanche, c’est une excellente plante de jardinière d’ombre ou de suspension, longuement vivace tant qu’elle est régulièrement nourrie et arrosée. Elle supporte la chaleur jusqu’à 25 °C.Enfin, on peut l’utiliser comme plante d’aquarium, faisant de très beaux herbiers en renouvelant ses tiges par bouturage à chaque fois qu’elles dépassent de la surface.

 

  • Maladies et parasites : Attaques de limaces, très friandes des jeunes pousses.

 

Fiche rédigée par Jean-Marie Souil, SNHF, section Plantes vivaces

Calanthe

Fleur de Calanthe tricarinata. Motohiro Sunouchi sous licence CC.
  • Nom latin : Calanthe sp.

 

  • Famille botanique : Orchidées.

 

  • Principaux types : Il existe environ 150 espèces botaniques.

 

  • Utilisations :
    – En pot isolé, pour la décoration ou la collection.
    – En fleurs coupées. Certaines espèces hybrides (comme C x Harrisii) ont surtout été cultivées pour la fleur coupée, la tenue en vase étant de deux mois sans problème.

 

DESCRIPTION

Les calanthes fleurissent à la fin de l’automne et en hiver. Maja Dumat sous licence CC.
  • Origine : Depuis le niveau de la mer jusqu’à 3.000m d’altitude sur l’ensemble du sud-est asiatique, de l’Himalaya à la Chine, Japon, Indonésie, Australie, mais aussi autour de l’océan Pacifique et est de l’Afrique.

 

  • Principales caractéristiques : Les calanthes sont des plantes vivaces herbacées, majoritairement terrestres. Elles comportent des pseudo-bulbes (organe de réserve) surmontés de grandes feuilles larges, caduques chez la plupart des espèces cultivées. Les nouvelles pousses ou les inflorescences, dressées ou pendantes, démarrent à la base des pseudo-bulbes. Ces orchidées demandent beaucoup de lumière et une bonne différence de température entre le jour et la nuit, de mai à octobre pour provoquer une nouvelle floraison. Quand les feuilles tombent à l’automne, on laisse au repos jusqu’à la floraison.

 

  • Période de floraison : Fin d’automne et hiver. Fleurs de très longue durée, y compris en vase.

 

  • Rusticité : Même si certaines espèces montagnardes sont non gélives, les calanthes restent des plantes de climat tempéré frais, pouvant passer l’hiver en véranda. Pendant la période de repos, elles peuvent être cultivées en serre froide (minium 10°C). Quand la nouvelle pousse démarre après la floraison, au début du printemps, la température doit être maintenue au-dessus de 15°C. Dans l’ensemble, ces orchidées ne sont pas assez résistantes au gel pour être cultivées en pleine terre, sauf peut-être Calanthe vestita en situation bien protégée dans le Midi.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile à faire refleurir si l’on peut disposer d’une serre froide, d’une véranda peu chauffée, d’un jardin ou à défaut d’un balcon pour les sortir l’été.

 

  • Sol : Il doit bien conserver l’humidité tout en étant bien drainant. On utilise des mélanges constitués d’écorces de pin de granulométrie moyenne (1/3), de billes d’argile (1/3), terreau (1/4), et charbon de bois (10%) pour éviter la pourriture des racines. Il est souhaitable d’incorporer un peu d’engrais de fond à décomposition lente. Une couche de pouzzolane permet d’avoir un bon drainage et de lester le pot.

 

  • Exposition : L’idéal est derrière une fenêtre à exposition sud-est pour recevoir les rayons du soleil matinal sans que le feuillage souffre d’une exposition au plein soleil après 10-11h. Il est bénéfique de sortir les calanthes l’été tant que la température nocturne ne descend pas en dessous de 12-13°C. On les laisse alors sous un arbre à ombre légère, en les protégeant des limaces et escargots..

 

  • Rempotage : Le substrat sera remplacé tous les ans, le rempotage se faisant au printemps, à la reprise de la végétation après la période de repos.

 

  • Fertilisation : Ayant des feuilles de grande taille, pour fleurir généreusement, le calanthe a besoin d’être bien nourri. Il est très gourmand. Utilisez pour cela très régulièrement un engrais géranium. Arrosage hebdomadaire, plus fréquent par forte chaleur. Engrais tous les 15 jours, à demi-dose au démarrage des pousses, puis à dose normale jusqu’à la chute des feuilles. Une période de repos sans arrosage après la floraison est indispensable.

 

  • Maladies et parasites courants : Le feuillage léger craint les coups de soleil, ce qui occasionne des brûlures et limite alors la qualité de la floraison. Les parasites les plus fréquents sont les acariens. Pour les éviter, maintenir une bonne humidité ambiante autour du feuillage, surtout en été.

 

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur.

Cèdre de l’Atlas

Peter O’Connor aka anemoneprojectors sous licence CC.
  • Nom latin : Cedrus atlantica.

 

  • Famille botanique : Pinacées.

 

  • Principaux types : Outre le cèdre de l’Atlas, les principales espèces du genre Cedrus sont le cèdre du Liban, le cèdre de l’Himalaya et le cèdre de Chypre moins imposant que les précédents.

 

  • Utilisations : Grand arbre d’ornement, artisanat, charpente, ébénisterie, huile de cèdre et crayons. L’odeur forte du bois est utilisée sous forme de billes pour éloigner les mites.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Massifs montagneux d’Afrique du Nord (Algérie et moyen Atlas marocain). Introduit en Europe en 1839, il est aujourd’hui menacé dans son aire d’origine.

 

  • Principales caractéristiques : Le cèdre de l’Atlas est un conifère majestueux, pouvant atteindre 40 m de haut. Son port, plus pyramidal que celui de Cedrus libani, prend une forme tabulaire plus tard en vieillissant.Les feuilles (aiguilles) vert bleuté, ne dépassent pas 2,5 cm de long. Elles sont insérées en spirale sur des rameaux longs et en petits bouquets (rosettes) sur des rameaux courts.Les inflorescences mâles naissent fin juin sous forme d’un tout petit bourgeon arrondi vert tendre au milieu d’une rosette d’aiguilles. Elles arriveront à maturité en septembre et libéreront leurs grains de pollen avant de sécher et tomber en automne.

    L’inflorescence femelle, apparaît fin août et croît rapidement jusqu’à mi-septembre. D’abord ouvertes, ses écailles se referment après la pollinisation, en automne. Elle devient alors un «conelet» bien vert qui va grossir régulièrement jusqu’à atteindre 5 à 7 cm de long, avant de se désarticuler au bout de deux ou trois ans. Chaque écaille libère alors deux graines triangulaires à ailes très développées.

    Signalons les cultivar ‘glauca’ (bien bleu avec un port régulier), ‘aurea’, ‘pendula’ (pleureur), ‘fastigiata’ et ‘pyramidalis’ avec ses branches serrées contre le tronc.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid mais supporte mal les expositions venteuses. Il peut également se révéler sensible aux gelées printanières dans les premières années suivant sa plantation.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Pas de problème majeur.

 

  • Sol : Siliceux à tendance acide, maigres et rocailleux, avec une prédilection pour les régions montagneuses entre 1000 et 2000 m. Les terrains lourds et argileux ne lui conviennent pas.

 

  • Exposition : Soleil et lumière avec un peu d’humidité atmosphérique. Les cèdres sont des montagnards capables de supporter aussi bien les chaleurs écrasantes l’été que la neige de l’hiver.

 

  • Semis/ plantation : Le cèdre de l’Atlas se reproduit par semis spontané, et, ce, en abondance. Sinon, les graines doivent être semées dès l’ouverture des cônes car elles ne se conservent pas à l’air libre. Les cèdres supportent mal les transplantations.

 

  • Conduite de culture : Du fait de son système racinaire étant très étalé et ramifié, cet arbre a besoin de beaucoup d’espace et de lumière. Il pousse lentement d’abord en hauteur puis s’étale en vieillissant. Il protège le sol de l’érosion.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – Peu attaqué par la chenille processionnaire.
    – Certains pucerons, Cedeobium laportei et Cinara cedri s’attaquent aux jeunes rameaux et aiguilles.
    – Cochenilles.
    – Un champignon Phellinus chrysoloma peut provoquer une pourriture du bois.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Cèdre de l’Himalaya

Très longues, les aiguilles du cèdre de l’Himalaya mesurent 5 cm de longueur. Feist_Michael-FunnyFenc-catchthefuture sous licence CC.
  • Nom latin : Cedrus deodara.

 

  • Famille botanique : Pinacées.

 

  • Principaux types : Outre le cèdre de l’Atlas, les principales espèces du genre Cedrus sont le cèdre du Liban, le cèdre de l’Himalaya et le cèdre de Chypre moins imposant que les précédents.

 

  • Utilisations : Grand arbre d’ornement, artisanat, charpente, ébénisterie, huile de cèdre et crayons. L’odeur forte du bois est utilisée sous forme de billes pour éloigner les mites.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Ouest de l’Himalaya, Népal et Cashemire.

 

  • Principales caractéristiques : C. deodara est un conifère majestueux pouvant atteindre 40 m, plus élancé que les cèdres du Liban et de l’Atlas au port très étalé. Longues de 5 cm, les feuilles (aiguilles), de teinte claire souvent glauque, sont souples et douces au toucher avec un port légèrement pleureur très reconnaissable. Elles sont insérées en spirale sur les rameaux longs et en petits bouquets (rosettes) sur les rameaux courts.Les cônes femelles (7 à 12 cm) sont plus grands que ceux du cèdre du Liban (8 à 10 cm) et de l’Atlas (5 à 7cm).

    Il existe un cultivar ‘Aurea’, ou cèdre doré de l’Himalaya, dont les jeunes pousses ont une teinte dorée au printemps. De port compact, il peut être installé dans un jardin de taille moyenne.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au gel (sauf tardif préfère les étés humides et les hivers froids et secs.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Pas de difficulté majeure.

 

  • Sol : Siliceux à tendance acide, maigres et rocailleux, avec une prédilection pour les régions montagneuses entre 1000 et 2000 m. Les terrains lourds et argileux ne lui conviennent pas.

 

  • Exposition : Soleil et lumière avec un peu d’humidité atmosphérique. Les cèdres sont des montagnards capables de supporter des chaleurs écrasantes l’été et la neige l’hiver.

 

  • Semis/ plantation : Les graines doivent être plantées dès l’ouverture des cônes car elles ne se conservent pas à l’air libre. Les cèdres supportent mal les transplantations.

 

  • Conduite de culture : Son système racinaire étant très étalé et ramifié, le cèdre du Liban a besoin de beaucoup d’espace et de lumière. Il pousse lentement d’abord en hauteur puis s’étale en vieillissant. Il protège le sol de l’érosion.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – Peu attaqué par la chenille processionnaire.
    – Certains pucerons, Cedeobium laportei et Cinara cedri s’attaquent aux jeunes rameaux et aiguilles.
    – Cochenilles.
    – Un champignon Phellinus chrysoloma peut provoquer une pourriture du bois.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus

Revue horticole, janvier 2001.
Reconnaissance de végétaux, Georges Callen.
 Larousse des arbres, Jacques Brosse, Éditions Larousse.

Chênes d’Europe

Glands de chêne pédonculé, l’une des principales espèces de chêne d’Europe. Phil Gayton sous licence CC.
  • Nom latin : Quercus sp.

 

  • Famille botanique : Fagacées.

 

  • Principaux types : Il existe 27 espèces de chênes en Europe. Seules les deux principales, Quercus robur (chêne pédonculé) et Quercus petraea (chêne sessile ou chêne rouvre), seront traitées dans cet article. S’hybridant facilement, ils ont donné naissance naturellement ou non à de nombreux cultivars intéressants.
    On peut également citer Q. pubescens (chêne pubescent, excellent chêne truffier), castaneifolia (chêne à feuille de châtaignier), frainetto (chêne de Hongrie), libani (chêne du Liban) ou pyrenaica (chêne des Pyrénées ou chêne tauzin). Sans oublier quatre espèces dites méditerranéennes : Q. cerris (chêne chevelu), coccifera (chêne des garrigues), ilex (chêne vert ou yeuse) et suber (chêne-liège),

 

  • Utilisations : Le chêne a joué un rôle important dans l’histoire et les légendes. Il a longtemps été considéré comme un arbre sacré, vénéré pour sa longévité sa taille majestueuse, et ses fruits, les glands, ont nourri hommes et bêtes pendant des siècles.

    Un programme de reboisement et de sylviculture a été instauré sous l’administration de Colbert, ministre de Louis XIV, à qui nous devons les grands massifs domaniaux comme ceux de Bercé (Sarthe) et Tronçais (Allier) utilisés pour la marine, et pendant les deux guerres mondiales.

    Bois d’œuvre aussi jusqu’en 1850, le chêne a de multiples utilisations : constructions diverses, meubles, charpentes, boiseries.

    C’est aussi, mais dans les parcs et grands jardins uniquement, un magnifique arbre d’ornement et d’ombrage.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe.

 

  • Principales caractéristiques :
    – Les bourgeons, situés à l’extrémité des branches, sont souvent regroupés par cinq.

    – Les feuilles caduques ou persistantes sont alternes le long des rameaux. Elles sont de formes variées, rondes, oblongues, souvent lobées, lobes qui peuvent être dentés ou hérissés de pointes épineuses.

    – Les fleurs mâles et femelles, réunies sur le même arbre, se distinguent cependant : les premières sont sous la forme de chatons, les secondes sont supportées par des tiges érigées à la base du pétiole de la feuille.

    – Le fruit caractéristique est un gland, inséré dans une cupule recouverte d’écailles ligneuses.

    Le chêne pédonculé (Q. robur) et le chêne rouvre (Q. petraea) sont très voisins mais facilement reconnaissables.

    Ce sont de grands arbres caducs à floraison printanière, au tronc puissant droit et élancé, aux branches puissantes et coudées s’étalant vers la lumière et dégarnies de feuilles jusqu’aux extrémités donnant une silhouette majestueuse et aérée ainsi qu’une belle prestance l’hiver.

    – Le chêne pédonculé demande un sol profond bien alimenté en eau et peu acide. Il supporte mal les ruptures d’alimentation en eau, a besoin de beaucoup de lumière et n’aime pas être en butte à une trop forte concurrence. Ses feuilles peuvent avoir jusqu’à 5 lobes, vert foncé à l’avers et vert bleu au revers, elles sont glabres sur les deux faces. Les 2 petits lobes à la base de la feuille, appelés auricules, recouvre le pétiole quasiment inexistant. Les glands ronds de 5 cm de long au bout d’un long pédoncule sont cylindriques, insérés dans une cupule écailleuse et duveteuse, arrivant à maturité la première année. Il développe de nombreux gourmands.

    – Le chêne rouvre ou sessile demande un sol bien drainé avec une forte réserve en eau. Il tolère une sécheresse occasionnelle et peut accepter temporairement une forte concurrence. Supporte une lumière tamisée.

    Les feuilles pouvant avoir jusqu’à 8 lobes, sont souvent légèrement poilues au revers. Les glands ovoïdes de 4 cm de long sont insérés dans une cupule écailleuse non pédonculée et arrivent à maturité la première année. De nombreux bourgeons dormants limitent la prolifération des gourmands.

    Ces deux chênes couvrent les trois quarts du territoire français, ainsi que les parties septentrionales des pays méditerranéens : Espagne, Italie, Balkans, Caucase.

 

  • Rusticité : Les chênes européens vivent très vieux, plusieurs centaines d’années mais ils mettent souvent deux ans pour s’acclimater.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Aucune.

 

  • Sol : Une bonne terre neutre leur convient en général. Les chênes européens sont tolérants aux sols alcalins.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/ plantation : Le semis de glands est la meilleure façon de multiplier les chênes. Il faut les récolter à l’automne, les trier et éliminer ceux qui abritent une larve de charançon en les mettant dans l’eau et en éliminant tous ceux qui flottent. Les semer ensuite mêlés à un peu de tourbe humide et les protéger des rongeurs.

 

  • Conduite de culture : Si les jeunes plants sont cultivés en conteneur, celui-ci doit être assez grand pour permettre à la racine de se développer. Maintenir une bonne humidité.

    Les chênes ayant une racine pivotante, il faut les replanter sans tarder pour ne pas abîmer cette dernière.

    Quelques cultivars sont multipliés par greffe mais c’est un travail délicat qui requiert une grande habileté. La multiplication peut aussi se faire par bouturage.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – Infection par un insecte produisant des galles, sans conséquence néfaste.

    – L’oïdium du chêne, peut entraîner une nécrose qui peut être néfaste aux jeunes plants

    – La rouille et le chancre.

    – Gelées tardives, variation du niveau de la nappe phréatique ou asphyxie des racines sont autant de facteurs qui peuvent provoquer un dépérissement des branches de tête.

    – Parfois une nécrose survient provoquant la mort de l’arbre sans raison identifiée.

    – L’encre du chêne, champignon responsable d’un flétrissement de l’arbre.

    – Les armillaires ou pourridiés qui entraînent la décomposition de l’écorce et du bois, touchent les vieux arbres.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont de la section Arbres et arbustes d’ornement.

Chicot du Canada

Olive Titus sous licence CC.
  • Nom latin : Gymnocladus dioica.

 

  • Famille botanique : Fabacées (anciennement Légumineuses), sous famille des Cæsalpinoidées.

 

  • Principaux types : Le genre Gymnocladus regroupe plusieurs espèces dont G. dioica, G. angustifolius, G. assamicus, G. burmanicus, ainsi que des cultivars d’obtention horticole.

 

  • Utilisations : Arbre ornemental et mellifère pour jardins de taille moyenne à grande en fonction de l’envergure des différentes variétés.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Nord, notamment le Canada.

 

  • Principales caractéristiques : Également appelé « bonduc », « gros févier » ou encore « arbre aux ossements », cet arbre dioïque à la silhouette proche de celle du savonnier ou du sophora du Japon, possède de très longues feuilles bipennées pouvant mesurer jusqu’à 1 m de long. Les fleurs blanches et bleu violacé en grappes sont également très mellifères et parfumées. Sur les individus femelles, elles donnent après fécondation de longues gousses renfermant des graines cireuses à l’intérieur.

    Considéré comme rare dans son espèce, le chicot du Canada est très apprécié des oiseaux. En Amérique, ses graines cuites ont longtemps servi de succédané au café d’où son nom américain de Coffee Tree.

    Il existe six principaux cultivars :

    – ‘Crosswick mâle’ (25 m de haut), ne fleurit pas, comme son nom l’indique,

    – Expresso (hauteur 20 m, largeur 12 m) à la silhouette plus arrondie,

    – ‘Kentucky colonel’ (hauteur 3 m, largeur 4 m), pousse lente, feuillage glauque et foncé,

    – ‘Prairie tital’, (hauteur 20 m, largeur 10 m), port pyramidal,

    – ‘Stately manor’ (hauteur 15 m, largeur 8 à 9 m),

    – ‘Variegata’, pousse lente, feuillage panaché vert aux bords blancs.

 

  • Période de floraison : Juin. A besoin de froid l’hiver pour fleurir.

 

  • Toxicité  : Ne pas consommer les graines crues.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Profond, riche, frais mais drainé, supporte allègrement le calcaire.

 

  • Exposition : Plein soleil.

 

  • Semis/ plantation : Inciser les gousses, puis les immerger 24 heures avant de semer en sol frais et riche. Il est également possible de le multiplier par boutures de racines et marcottage.

 

  • Conduite de culture : Aucune exigence particulière. Tailler seulement les branches mortes.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun connu à ce jour.

 

Fiche rédigée par Albert Gouby, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

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