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Coup de projecteur sur l’art floral en France : Les liliacées de Montélimar

Les Liliacées de Montélimar

lesliliacees26@gmail.fr

Les Liliacées

Maison des Services Publics

1 avenue Saint-Martin

26200  Montélimar

Association d’art floral les liliacées à Montélimar

L’association d’art floral les liliacées à Montélimar existe depuis plus de 30 ans ; elle est affiliée à la SNHF depuis 1993.

Beaucoup de chemin parcouru entre l’exposition d’art floral « le monde tout en fleur » de 1993 et l’exposition « bouquets d’hiver » des 3 et 4 décembre 2022. (+ affiche 2022).

Mais toujours beaucoup de dynamisme, d’envie de progresser, d’actualiser les connaissances sous l’égide -et le regard bienveillant- de deux professeures talentueuses, titulaires du DAFA, Maryse Planel et Mireille Siccard (+ 2 photos). Elles-mêmes continuent à se former.

Les cours sont donnés à trois groupes différents, une fois par mois de septembre à juin, pour des compositions qui alternent le classique et le moderne, avec un groupe, plutôt initiation, et deux groupes d’initiés.  Chaque mois aborde un thème différent, alternant le classique et le moderne. Parmi les thèmes récents, le mikado avec l’utilisation du genêt -qui ne manque pas dans nos campagnes !-, le noir, blanc, jaune, le mouvement autour du millet, verticalité et couleurs complémentaires, l’oblique, la brise printanière, etc.

Une démonstration de la composition à réaliser est assurée par la professeure, suivie par la réalisation d’un bouquet personnel et les corrections techniques. Végétaux et contenant sont apportés par chaque participant au cours. Ces compositions qui sont, par conséquence, très différentes les unes des autres, permettent des corrections adaptées et très enrichissantes pour tout le groupe.

Deux fois par an, il est proposé un repas en commun, ce qui permet aux différents groupes de se connaître, assure une certaine cohésion et contribue à une ambiance très conviviale. Un à deux voyages permettent la visite des jardins ou d’expositions florales.

Fleurs d’ici, fleurs d’ailleurs : quelle place pour la production française ? La journée d’information SNHF

L’attrait du consommateur pour les produits locaux est de plus en plus fort. Les raisons de cette préférence sont diverses : recherche d’une origine française pour favoriser l’économie nationale, de circuits courts pour une réduction de l’empreinte carbone…

Les fleurs coupées n’échappent pas à ce mouvement : il suffit de lire dans la presse, au moment des fêtes, les articles décriant, pour leur bilan carbone et leurs conditions de production, les roses venues d’Afrique ou d’Amérique du Sud.

La production française de fleurs coupées est en déclin depuis longtemps, en raison spécialement d’une pression foncière accrue, de la hausse des prix de l’énergie, de la forte concurrence internationale. Ce sont actuellement 80% des fleurs vendues dans l’hexagone qui sont importées. Mais la demande pour les fleurs françaises est forte, des aides sont apportées, des labels et certifications ont été créés. Ils garantissent notamment des conditions de production respectueuses de l’environnement.

D’importants progrès sont réalisés dans ce domaine : en 35 ans, par exemple, la culture de pivoines pour la fleur coupée a été portée à 200 hectares. Pour plusieurs espèces, des recherches portent sur l’accélération de la production, la diversification, l’expérimentation de systèmes durables économes en intrants.

Il n’en reste pas moins que les contraintes saisonnières, ou encore les coûts rendent difficile la compétition entre la production française et les importations. La limitation de ces handicaps par la diversification, l’innovation, les signes de qualité peuvent se révéler des atouts de choix pour notre horticulture nationale.

Valoriser les atouts de l’hexagone en saison favorable et satisfaire nos besoins de couleur, de lumière et de fraîcheur en hiver, ne permettrait-il pas de concilier l’attrait de la production locale et l’apport des cultures de pays du Sud ?

Date : 23 novembre 2022 de 9h à 16h00
Lieu : SNHF, 84 rue de Grenelle, 75007 Paris

Venez, le 23 novembre, participer à cette journée d’information de la SNHF, nous vous y attendons.

Le programme

9h00 – Début de la conférence

> Ouverture : Jean Pierre Gueneau, Président de la SNHF, Yvette Dattée, Présidente du Conseil scientifique

> Conférence introductive : Evolution récente de la production de fleurs coupées en France – Léa Benoit, doctorante à l’université Bordeaux Montaigne, UMR LAM, ATER à l’université de Limoges, UMR GEOLAB

> Fleurs de France et d’ailleurs : avantages et inconvénients, possibilités de comparaison – Caroline Widehem, professeur Agro campus ouest

10h35-10h50 Discussion

10h50-11h10 Pause

> Les décisions stratégiques d’une entreprise face au marché – Nicolas et Jean-Philippe Bigot, directeurs de Bigot Fleurs

> Les attentes des consommateurs et de la distribution : témoignage d’un grossiste – Maxime François, Président directeur général Fleur Assistance

> Les nouveaux venus du marché fleur locale, l’association Halage – Julie Haddad, Fleurs d’Halage

12h30 -12h50 Discussion

13h00 -14h00 Déjeuner

> Les signes d’origine, de qualité, certification environnementale : des moyens de démarquer les produits français – Malorie Clair et Sylvie Robert, Excellence Végétale

> La concurrence, moteur de la diversification – Laurent Ronco, ASTREDHOR

> La diversification d’usage : l’ouverture des productions à d’autres marchés – Sophie Descamps, Chambre d’agriculture des Alpes Maritimes

> L’innovation des systèmes de production, garantie de qualité et de diversité des produits sur les marchés – Laurent Ronco, ASTREDHOR

15h20-15h30 Discussion

>Conclusion – Fabien Robert, ASTREDHOR

16h00 Fin de la journée

[Retour sur] La Fête des plantes d’automne 2022 du château de Saint-Jean de Beauregard

La Fête des Plantes du Château de Saint-Jean de Beauregard réunit deux fois l’an des pépinières de collection et des professionnels de l’art de vivre au jardin. L’édition automnale s’est déroulée les 23, 24, 25 septembre 2022 et a mis à l’honneur les plantes spectaculaires.

La SNHF participe depuis sa création en 1984 à cet évènement et son stand ne manque jamais à l’appel de cette grande fête des plantes en Essonne !

Ce moment est l’occasion pour le grand public et les professionnels d’échanger et de rencontrer la SNHF.

La SNHF avait édité à cette occasion un livret sur le thème des plantes spectaculaires, remis à tous les visiteurs.

Trois sections thématiques de la SNHF y présentaient des plantes spectaculaires :

  • la section Roses avec des rosiers lianes avec les Roses André Ève
  • la section Arbres et arbustes d’ornement avec des osmanthes à parfum, le haricot caracolle de la pépinière Braun
  • la section Plantes vivaces un aster à feuilles d’agérate et un penstemon digité des Pépinières du plateau de Versailles

On y trouvait la documentation à destination des jardiniers amateurs de Jardiner-Autrement produite avec le soutien du Ministère en charge de l’environnement. Vous pouvez la retrouver ici.

La remise du prix de la SNHF

« Temps fort de la manifestation, les Prix et Trophées ont récompensé les plantes les plus méritantes. Attribués par cinq jurys indépendants, ils véhiculent les valeurs d’excellence botanique, de partage des connaissances horticoles et de développement de l’amour des jardins, chères à Saint-Jean de Beauregard. »

Comme à chaque édition, la remise des Prix et Trophées couronne les pépiniéristes ainsi que les créateurs de l’art de vivre au jardin, les plus méritants.

La section plantes vivaces remet le prix de la SNHF. Ce prix est destiné à récompenser une plante de collection d’intérêt botanique ou horticole.

Le vendredi matin, les membres du Jury du prix se sont réunis pour découvrir les différentes plantes en compétition de cette édition… échanges et débats des membres afin de s’accorder sur la plante à récompenser !

Ce même jour, à 14h30 a eu lieu la cérémonie de remise des prix. Michel Grésille président du jury et vice-président de la SNHF a remis, le prix de la SNHF à Anisodontea capensis ‘El Rayo’.

Michel Grésille remet le prix de la SNHF à la Pépinière du Clos Normand

Anisodontea capensis ‘El Rayo'

Le jury a décerné le Prix de la SNHF à  Anisodontea capensis ‘El Rayo’ de la Pépinière du Clos Normand (Isabelle et Thierry Garnier) à Saint-Hilaire-du-Harcouët (50600).

clos.normand@wanadoo.fr

 

Sol : drainé

Exposition : soleil

Utilisation : en pleine terre ou en bac

Rusticité : -10 à -12°C

Floraison : 10 mois sur 12 !

Cette mauve arbustive, est une plante exceptionnellement florifère, très bien adaptée à la culture en pots ; ses petites fleurs d’hibiscus d’un rose très vif, finement veinées de rouge, s’ouvrent sur une gorge pourpre, animant sa végétation de l’été à l’automne. Elle demande beaucoup de soleil, mais aussi de l’eau pour soutenir sa floraison, en particulier lorsqu’elle est cultivée en bac.

Photos : ©SNHF

Les prix de la SNHF :

Printemps 2022 : L’Aspidistra eliator de la Pépinière de la Roche Saint Louis

Automne 2021 : Salvia x jamensis ‘Flammenn’ (obtention Catherine Bernabé) de la Pépinière Fleurs et senteurs

Printemps 2021 : La Clématite ‘NANCY, JOUR DE LA TERRE’ ® de la Pépinière Travers remporte le prix de la SNHF à la fête des plantes de printemps 2021 au Château de Saint-Jean de Beauregard, dans l’Essonne.

Contribution d’Elisabeth Vitou pour Tela Botanica

Elisabeth Vitou, artiste et professeure à la SNHF, a répondu à l’appel à contributions de Tela Botanica concernant art et botanique.

Elle a rédigé un article interrogeant le renouveau de l’illustration botanique et les challenges rencontrés par celui-ci.

« Le végétal est aujourd’hui omniprésent. Qu’il s’agisse de l’alimentation (car faut-il encore manger carné ?), la médecine (n’en déplaise à la doxa officielle…), le bâtiment (béton végétalisé, mur végétal…), le vêtement (tee shirts, chaussettes en fibres d’ortie ou bambou …), la cosmétique (depuis longtemps)… Et on pourrait allonger cette liste.

Ce sursaut correspond aussi à la crainte actuelle de voir la « nature » (i.e. le végétal) disparaître, du fait des changements climatiques, de l’urbanisation galopante – et du mépris avec lequel l’homme la traite trop souvent.

Et le monde de l’art n’échappe pas au phénomène, encore renforcé par ce qu’il faut bien appeler, à mon sens, une nouvelle « crise du sujet ». … »

Retrouvez l’article complet sur le site de Tela Botanica.

[CNJP22] PALMARÈS DES LAURÉATS DU CONCOURS NATIONAL DES JARDINS POTAGERS

Chaque année, le Concours National des Jardins Potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique même du jardin. 

Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par l’Association Jardinot, la Société Nationale d’Horticulture de France, SEMAE (l’interprofession des semences et plants) et la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs. 

Le jury, composé de personnalités du jardin et représentants des organisations partenaires, ont désigné les lauréats en fonction de différents critères de sélection en examinant de façon très attentive les dossiers des jardiniers dans chacune des catégories suivantes : 

  •  jardin potager privatif,
  •  potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…), 
  •  jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (château, grand parc…), 
  •  jardins ou parcelles pédagogiques, réalisés sur initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture, 
  • potagers partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association. 

Les membres de notre jury vous emmènent à la rencontre des grands prix de l’édition 2022 et de leurs potagers remarquables ! 

© SNHF / CNJP2022

Découvrez la remise des prix 2022 en vidéo

LES GRANDS PRIX 2022

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

GRAND PRIX : Brinda & Roger EEDS – Saint-Clementin Voulmentin (Deux-Sèvres)

© SNHF / CNJP2022

Madame et Monsieur EEDS sont californiens d’origine et étaient néophytes dans le domaine du jardinage. Ils ont découvert chez leurs voisins le plaisir de consommer des légumes frais et gouteux. Brenda s’est décidée à créer un potager d’une surface de 700 m² il y a 5 ans. Avec l’aide de Roger, ils ont amendé le sol grâce aux sédiments d’une mare présente dans leur propriété, puis   subdivisé le terrain en parcelles de 1,90 de large. Chaque parcelle est équipée de tuyaux d’arrosage en goutte en goutte approvisionnée par la mare, un puits et une source. L’allée principale est aménagée de structures métalliques servant de supports aux plantes et légumes grimpants. Une serre vitrée de 4X8m et un abri chauffé de 9X20m accueillent un grand choix de variétés de tomates. Brenda a rapporté des graines de Californie et des pays visités, ce qui lui a donné l’idée de consacrer chaque parcelle à un pays :  la Californie, la France, l’Italie, l’Espagne, le Mexique, le Japon…Cet hiver 2022, 3000 plants ont été élevés sous la serre. Brenda tient un cahier de jardin depuis le début avec les dates de semis, de plantations, le suivi, les récoltes, tout est enregistré soigneusement. Les légumes sont accompagnés de fleurs et le potager est bien intégré dans la propriété. Le jury note que les 130 variétés cultivées (dont 22 variétés de tomates) sont bien identifiées par des petits panneaux informatifs. Tout est fait pour respecter l’environnement, l’accueil des auxiliaires est particulièrement soigné. La production est partagée avec les voisins et les amis, ces échanges autour du jardinage et de la façon de cuisiner ont permis à Brenda et Roger de bien s’intégrer. L’histoire ne dit pas si Brenda, pianiste, offre des concerts à ses plantes…mais elle nous déclare que « la pratique du jardinage peut générer de purs moments de contemplation ». L’ensemble est absolument splendide et particulièrement harmonieux. Merci pour cette belle réalisation, et comme Brenda et Roger nous le disent « c’est une chance de pouvoir vivre les 4 saisons en pleine nature. C’est un trésor de partager notre petit univers avec la faune et la flore qui nous entourent et de pouvoir vivre en harmonie avec la nature ».

CATÉGORIE 2 : PARCELLE DANS UN CENTRE DE JARDINS COLLECTIFS

GRAND PRIX EX-EAQUO  : Maryse TISSEYRE DEALBERT – Narbonne (Aude) 

© SNHF / CNJP2022

Situé dans le centre de jardins familiaux de Narbonne géré par Jardinot le potager de Maryse, certifié JARDIN ECO-RESPONSABLE, occupe une parcelle de 176 m². Elle a déménagé d’une résidence où elle avait pourtant un superbe jardin d’agrément pour se rapprocher de ce centre de jardins et assouvir son besoin de potager. Elle y est chaque matin pour l’entretenir, ce qu’elle réussit parfaitement. Nous trouvons une très grande diversité de légumes (plus de 50 variétés) pour un jardin de cette surface, avec un terrain jamais inoccupé, un semis ou une plantation succédant à une récolte. Ce jardin est un très bon exemple de la cohabitation des légumes et de fleurs en abondance : dahlias, œillets d’Inde, agapanthes, heuchères, cosmos, marguerites, asters, rosiers…Les plantes mellifères et aromatiques, un grand hôtel à insectes favorisent la présence d’auxiliaires pour lutter contre les ravageurs, assurer la pollinisation. Maryse pratique un jardinage au naturel avec la rotation des cultures, l’utilisation de décoctions (purin de consoude), le paillage, le compostage, le broyage, les voiles anti-insectes, les engrais verts…Malgré la sécheresse et la canicule du moment le jardin est très vert, abondamment paillé, avec le souci d’un arrosage adapté sans gâchis, à l’arrosoir à partir d’un récupérateur d’eau de pluie et d’une réserve déviée du canal de La Robine. Un arrosage goutte à goutte pour tout le centre de jardins est prévu en 2023. Bien sûr quelques tomates et autres plants montrent des traces de brûlure de soleil, mais par exemple choux et salades fraîchement repiqués sont protégés des rayons du soleil par des cagettes retournées. Maryse, qui nous cite les familles de plantes cultivées, nous décrit sa technique de la plantation des tomates couchées, semées et élevées dans des bouteilles, le carton autour des choux pour éviter les insectes du sol, le semis du persil avant Pâques pour qu’il ne monte pas, les haricots plantés le 19 mars à la Saint Joseph. Le but de son jardinage ?  Elle écrit : « besoin d’oxygène et de verdure dans ma vie quotidienne, passion des roses, plaisir de voir pousser les légumes, améliorer et aménager mon jardin chaque année dans un environnement agréable ». Un cahier de culture accompagné de documents techniques est complété régulièrement, pour suivre l’organisation du jardin et prévoir celle de l’année suivante. Maryse est aussi créatrice et n’hésite pas à offrir son aide et ses connaissances à des particuliers pour créer un jardin. Avec un collègue elle va aussi, l’hiver, période de creux au jardin, parler jardinage dans des écoles maternelles et élémentaires de la ville qui viendront visiter son jardin à la bonne saison. Elle transmet aussi sa passion et ses connaissances aux nouvelles générations de jardiniers : « je sers de coach à mes nouveaux voisins parfois au détriment de mon jardin » dit-elle. Pour compléter le tableau, le responsable du centre lui a confié la gestion de la benne à végétaux du centre de jardins ! Mais en plus du dossier présenté, qui est resté volontairement potager, c’est la passion de Maryse pour les roses qui est manifeste : 43 rosiers dans ce jardin, en haie, buisson, liane, grimpant…dont elle connaît parfaitement les noms et la nature. Le jury a été très impressionné par ce jardin qui allie avec bonheur potager et fleurs, par les connaissances et la passion de la jardinière qui écrit « je n’ai jamais eu envie de jardiner, je suis née avec ».

GRAND PRIX EX-EAQUO  : Stéphane MILLY  – Ris-Orangis (Essonnes) 

© SNHF / CNJP2022

Le potager de Stéphane est situé dans les jardins familiaux de l’Orme Pomponne à Ris-Orangis qui comprend 257 parcelles sur 6,8 ha. C’est un îlot de fraîcheur au cœur de la ville, ouvert aux habitants qui viennent s’y promener avec les enfants et un formidable lieu de vie, d’échanges et de lien social. Le jardin de Stéphane Milly est d’une surface totale de 182 m², dont 100 m² réservés au potager et le reste pour l’agrément et les loisirs de la famille. Et pourtant nous avons l’impression que le jardin est beaucoup plus grand tant les surfaces sont mises en valeur. L’optimisation permet à Stéphane de tester un grand nombre d’espèces et de variétés, en particulier pour les tomates, les courges, les concombres et les poivrons : des variétés anciennes, des classiques, des nouveautés, y compris des F1, ainsi que des variétés données par d’autres jardiniers et toujours dans un souci d’esthétique et de productivité. Au niveau des pratiques culturales, Stéphane a le souci de préserver la biodiversité et les équilibres dans son potager : 4 hôtels à insectes sont installés au milieu des cultures, de nombreux nichoirs accueillent des oiseaux, des fleurs se mêlent aux légumes pour attirer les pollinisateurs et les auxiliaires, un tas de branchages est conservé pour les hérissons… Sans parler de son talent de jardinier pour produire des légumes pour sa famille, Stéphane met au service de son jardin ses qualités de bricoleur, ce qui lui permet d’aménager avec originalité et goût ce potager et le coin agrément pour le plus grand plaisir de sa famille et de ses amis. Sa motivation, Stéphane l’explique par « Le besoin d’être en plein air après mon travail de nuit dans un hôtel et de pouvoir quitter mon appartement pour retrouver dans un petit jardin les gestes de mon enfance ardennaise ». Un grand bravo à Stéphane d’autant plus qu’il assure pour l’association la production de plus de 6.500 plants de légumes proposés à l’ensemble des jardiniers adhérents.

CATÉGORIE 3 : POTAGERS DANS UN ENVIRONNEMENT PAYSAGER

GRAND PRIX : Guillaume COLLAUDIN & Alix de SAINT-VENANT – Château de Valmer, Chançay (Indres-et-Loire)

© SNHF / CNJP2022

Le potager conservatoire de 10.000 m² du Château de Valmer fait partie d’un ensemble de jardins en terrasses qui épousent à merveille la pente d’un coteau, offrant une vue exceptionnelle sur la vallée de la Brenne et les vignobles avoisinants. Le potager, pas visible depuis le château, se laisse découvrir en contre bas, après avoir descendu plusieurs terrasses. Du haut de l’escalier à double montée, le spectacle est impressionnant. Nous avons une vue incroyable sur ce magnifique potager de style Renaissance et ses multiples univers de couleurs, de senteurs et de saveurs. Organisé selon un dessin classique du XVème siècle autour d’un bassin central circulaire, le jardin est composé de 4 grands carrés entourés de buis ceinturé de hauts murs avec deux petites tours d’angle. Côté diversité, c’est un régal pour les yeux. Le potager et le verger situé à côté présentent une impressionnante diversité de légumes, une très belle collection de plantes aromatiques, de très nombreux arbres fruitiers et des petits fruits. Pour chaque légume, le jury apprécie de retrouver des variétés locales, anciennes, rares ou originales, certaines venues du monde entier. La collection de cucurbitacées en tous genres est particulièrement impressionnante dans ce domaine. Le potager permet également de découvrir des plantes plus originales, surprenantes ou étonnantes qui suscitent la curiosité ou l’amusement des visiteurs, comme l’épinard fraise, la poire de terre, l’arbre à faisan à la floraison exceptionnelle et aux baies au goût de caramel brûlé, la Mertensia maritima à la saveur proche de l’huitre… ou le concombre du Diable dont les fruits explosent et propulsent les graines dès qu’ils sont touchés. Le potager accueille également une grande diversité de fleurs comestibles, ainsi que des plantes mellifères ou compagnes qui se mêlent harmonieusement aux légumes. Plus récemment, une collection de vignes a été mise en place avec 18 cépages du Val de Loire et des raisins de table.

Au niveau des pratiques culturales, tout est fait pour préserver la nature, améliorer la qualité du sol et favoriser la biodiversité : rotation des cultures, aménagements, abris et plantes pour la faune et les auxiliaires, chaulage des arbres fruitiers, fertilisation une année sur deux avec du compost maison ou du fumier de cheval, paillage des cultures à partir des vivaces récupérées ou du broyage des annuelles, association de plantes, végétaux de grande taille pour faire des barrières naturelles… Une attention particulière est apportée à la gestion de l’eau avec la possibilité d’arroser de manière différenciée les carrés et les lignes de cultures en fonction des besoins des plantes. Ce très beau potager a une vocation vivrière, tous les légumes sont consommés par la famille, les salariés du domaine ainsi que par les enfants des écoles à l’occasion d’ateliers pédagogiques. Les visiteurs peuvent également déguster sur place lors de leur parcours-découverte dans le jardin. La visite du potager, sous la conduite d’Alix de Saint-Venant, botaniste passionnée de légumes anciens et de variétés rares, menée par Guillaume Collaudin, jardinier en chef du domaine depuis 4 ans est captivante. Ils savent partager leurs connaissances et leurs expériences. Comme l’explique Guillaume, « c’est un plaisir de travailler en pleine nature avec du vivant, de participer à faire découvrir ou redécouvrir certaines espèces végétales et de contribuer à leur conservation ». Il précise que « Jardiner, c’est aussi prendre soin de notre patrimoine, quand il s’agit de jardins patrimoniaux, et protéger nos terroirs pour que d’autres demain puissent en profiter ».

CATÉGORIE 4 : POTAGERS PÉDAGOGIQUES

GRAND PRIX : Jean-François FAUVEAU – Montpellier (Herault)

© SNHF / CNJP2022

Ce potager pédagogique de 450m² est situé au sein de l’école systématique de Candolle du jardin des plantes de Montpellier, lequel est propriété de l’état, géré par l’université de Médecine de Montpellier, héritage d’une très longue histoire ou s’illustra la triade médecins/plantes/jardins de collection et d’enseignement.

La visite du jury a eu lieu au lendemain de terribles orages dévastateurs (épisode Cévenol). JF Fauveau a réalisé à la hâte un nettoyage drastique avant notre arrivée en début d’après-midi.

Cependant, l’état du potager a été vite oublié tant notre guide s’est montré à la fois débordant d’énergie, de connaissances, de volonté et expliquant parfaitement sa démarche : constituer un jardin composé de fruits, de légumes anciens et locaux, de légumes perpétuels, de fleurs comestibles et de plantes mellifères, le tout sans intrant ni additif. Ce jardin des comestibles est composé de variétés anciennes et/ou locales et de variétés perpétuelles. Il est conduit selon les règles de la permaculture, exploitant toutes les techniques liées à cette méthode : association des cultures, plantes médicinales et fleurs pour une lutte intégrée, protection des sols, rotation, engrais vert, bio contrôle. Un puits et un bassin fournissent l’eau d’arrosage qui est gérée strictement en fonction des besoins des plantes. Jean-François organise des visites pour les groupes toute l’année sur réservation.  Et en été tous les vendredis matin pour les particuliers. L’objectif est de permettre au public de découvrir et/ou s’approprier les compétences et savoirs nécessaires pour s’engager sur le chemin de l’autonomie alimentaire en apprenant ce qu’il est possible de faire pousser chez soi. La démarche pédagogique se veut accessible et pratique aux nouveaux jardiniers comme aux débutants, ce qui est notable. Le jury a aussi apprécié le grand nombre de variétés cultivées (plus de 100). À 35 ans, Jean-François a quitté Paris et un poste à responsabilité pour revenir comme il dit « aux fondamentaux de mon existence. Mon engagement est à la fois une passion, un métier et un réel anti-stress, et la partie échange avec le public est pour moi très enrichissante ».

Une très belle réussite au service du monde du potager.

CATÉGORIE 5 : POTAGERS PARTAGÉS MIS EN PLACE ET CULTIVÉS AU SEIN D’UNE ENTREPRISE OU PAR UNE ASSOCIATION

GRAND PRIX : Association PRENDS EN DE LA GRAINE, Françoise DUSSART – Maen Roch (Ille-et-Vilaine)     

© SNHF / CNJP2022

Ce jardin se trouve sur un terrain municipal. 15 parcelles sont individuelles et deux parcelles sont partagées. C’est l’association « Prends en de la Graine » qui gère cet ensemble situé près du lotissement « les Houx » sur la communauté de communes de « Maen Roch » de près de 5000 habitants. Si les jardins sont partagés dans le but de cultiver des légumes, ils ont aussi un rôle social d’accueil et de partage. Le jury note la présence de nombreuses variétés très diversifiées sur des parcelles classiques avec des rangs bien tirés au cordeau, et d’autres parcelles plus originales ou moins protocolaires, par exemple en forme de trou de serrure ou « Keyhole » ou encore avec des légumes Turcs ou Ukrainiens.  Chacun apporte naturellement sa compétence en décoration, bricolage … par exemple les oyats sont fabriqués par une jardinière.  Un puits artésien et le paillage ont permis d’avoir une année productive malgré les conditions climatiques difficiles. L’équipe des animateurs, Françoise, Marie-Thérèse, Eva, est très vigilante concernant la biodiversité : usage des méthodes de biocontrôle, accueil des auxiliaires … Un cahier de liaison permet de faciliter la répartition des tâches à accomplir. Les parcelles sont amendées par un compost fourni par la mairie. Il y a beaucoup d’échanges entre les adhérents, l’association est en relation avec le « réseau d’éducation à l’environnement » et « Vert le jardin »  et est ouverte aux scolaires et aux autres associations locales. L’association organise aussi des ateliers cuisine pour déguster les récoltes. Ce vrai « Jardin Partagé » porte bien son nom, le jury a été épaté par la joie de vivre des adhérents qui voulaient tous nous présenter leurs réalisations et nous faire part de leur plaisir de partager. Françoise résume par ces mots : « Passion de transmettre ses savoirs, de créer, de regarder, d’observer et de se réunir ». BRAVO

PALMARÈS 2022

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

Prix spécial « Coup de cœur du jury » : Pascal LEVALLOIS –  Saint-Contest (Calvados)

© SNHF / CNJP2022

En 2019, au moment de sa retraite, Pascale a démarré ce potager estimé à 40m². Dès le départ, l’idée était d’intégrer complètement la production des légumes dans l’univers ornemental du jardin en général, dispersé par univers derrière et autour de la maison. L’ensemble est bien agencé, très esthétique et parfaitement entretenu.

La deuxième idée était de partager l’évolution de la création et du suivi du potager avec ses anciens collègues, ce qui a conduit Pascale à créer un site YouTube « MON COCO POTAGER ». La passion du potager et celle de la communication se complètent ainsi harmonieusement, Pascale étant une vraie pro dans la réalisation de ses films. Sa chaine YouTube compte plus de 3700 abonnés. Les connaissances techniques ont été vite assimilées et parfaitement appliquées, ce qui est à noter compte tenu du peu de recul. L’usage de l’eau est bien maitrisé : récupération d’eau de pluie au maximum et complément par goutte à goutte si besoin. Tout est organisé pour éviter l’usage de traitement : dispersion des cultures, biodiversité végétale, accueil des auxiliaires, rotation, association, etc. Le potager est productif, bien agencé et le matériel choisi avec soin pour l’esthétisme : une belle serre, des décorations fonctionnelles, une fontaine à oiseaux, des treilles, des cuves de récupération d’eau. À noter le mélange testé pour prévenir le mildiou : infusion de gousses d’ail mélangée a une infusion de feuilles de laurier.  Le jury constate la présence de 14 variétés de tomates et 25 variétés d’aromatiques outre tous les légumes de base.

Un vrai COUP DE CŒUR pour ce potager exemplaire et très caractéristique de ce qu’il est possible de réaliser sur un petit espace. La méthode de communication (chaine YouTube) parle aux jeunes jardiniers et constitue un modèle à suivre, à mettre en pratique. C’est une belle image pour le développement de ce type de potager en termes d’espace, de relative facilité et de productivité.

levallois

3ᵉ Prix et Prix spécial « Histoire des plantes » : Yann LEBOEUF – Phalempin (Nord)

Le jardin de Yann Leboeuf porte un nom : « Le jardin de la citadelle ». Il fait partie de l’association « Jardins Passions du Nord Pas-de-Calais », un réseau de 35 jardins qui se visitent et qui s’engagent dans la transmission de la passion du jardinage et le respect de la nature.

On commence la visite du jardin de Yann LEBOEUF par la partie « paysager » et la vue est très agréable. Plusieurs massifs où se mélangent harmonieusement fleurs : agapanthes, rosiers, hostas, hortensias, arbustes, fruitiers, plantes potagères et aromatiques, ce qui donne un aspect esthétique très réussi. Quelques statues de jardin ornent le site, des sièges invitent à la contemplation et au repos. « Je suis intéressé par tout l’univers du jardinage » nous écrit Yann « décoration, biodiversité, vieux outils, livres, revues, botanique, histoire des jardins et des plantes, légumes perpétuels, respect de la terre ». Lors des visites, émaillées d’anecdotes sur l’histoire des plantes, leur rôle, le respect de la terre, ce passionné raconte son jardin. Une importante bibliothèque lui permet de se perfectionner dans les différents domaines du savoir horticole. Il possède aussi une collection de vieux outils, dont un astucieux lave-mains très ancien. La partie potagère débute par une serre où Yann nous explique son « truc » pour éviter les prélèvements des mulots et des oiseaux sur des jeunes plants : il sème les petits pois, les haricots et les fèves en serre chaude dans le carton des rouleaux de papier hygiénique et plante le tout en pleine terre quand les plants sont bien levés. Il nous montre aussi son « goutte à goutte » par condensation qui à partir de bouteilles en plastique réalise une grande économie d’eau dans l’irrigation de ses plants. De grandes réserves d’eau de pluie récupérée permettent d’arroser et de maintenir « vert » l’ensemble du jardin.  Une bonne diversité est constatée, le jardinier recherche plus cette diversité que la production dans le but de pouvoir échelonner des récoltes dans le temps, par exemple avoir de la salade toute l’année. Il utilise des moyens naturels pour lutter contre les maladies et les prédateurs : associations fleurs/légumes, voiles ou tunnels de protection, pièges à phéromones. Des carnets de culture, avec pages numérotées et légendées, lui permettent d’organiser chaque année ce jardin et d’y consigner toutes les informations sur les résultats des cultures. Yann Leboeuf est également sollicité pour donner des conférences en liaison avec des jardins familiaux à la médiathèque de Phalempin.

2ᵉ Prix ex aequo : Marie-Léa PLANÇON – La Chapelle-Agnon (Puy-de-Dôme)

© SNHF / CNJP2022

Ce beau jardin de moyenne montagne aux hivers rudes et printemps tardifs participe d’un nouveau projet de vie pour Marie Léa et son compagnon qui ont quitté la Guadeloupe pour  vivre en métropole leur aspiration profonde de rapprochement avec la nature et d’établissement de liens sociaux forts. La fratrie unie de Marie-Léa a acheté les maisons du hameau abandonné de la Collange. Il faut vite retaper la maison, créer un jardin potager. Un ancien pré, pas trop pentu, a fait l’affaire. Il dispose de l’eau d’une source naturelle ; connue dans la région sous le nom de « serve » pour abreuver les animaux. Cette année, la serve est tarie, mais Marie-Léa a pris soin de laisser un fond d’eau pour y préserver la biodiversité.  À l’automne 2021, une bâche opaque a été posée pour éliminer la prairie. En avril 2022, un voisin agriculteur, rapidement devenu un ami, est venu fumer et travailler le sol pour y implanter le jardin. Marie-Léa avait déjà, durant l’hiver, préparé son plan de travail ! Le terrain a été partagé en 4 petits jardins de 10m x 5m bordés chacun d’une bande de jachère fleurie pour accueillir les insectes et couper le vent. Ils sont subdivisés en planches séparées par des passe-pieds pour limiter le tassement du sol. Les légumes sont regroupés en fonction de leur niveau d’exigences en fumure. Une grande serre accueille les cucurbitacées et les solanacées. Elle est équipée d’un dispositif d’irrigation localisée et le sol est paillé. Le choix des espèces et des variétés se fait en fonction de leurs résistances aux maladies, de leur goût et de leur originalité. Les plants sont produits au jardin en semis direct, sauf pour les plants exigeants en chaleur. L’attention du Jury a été attirée par l’impression de luxuriance qui se dégage du jardin tant les légumes, plus de 40 espèces et variétés, sont généreux et approchent d’une belle maturité. L’opération de mise en conserves classiques ou lactofermentées, de légumes séchés, déjà engagée, va s’intensifier. Marie-Léa explique que le désherbage a été une tâche importante en début de culture, mais que la couverture rapide du sol par les plantes a réduit la pousse des adventices. La localisation du jardin, au milieu des prés et à proximité d’une forêt, ne constitue pas un environnement favorable à la contamination des légumes. Seules les altises semblent avoir franchi cette barrière naturelle. Des essais réalisés montrent que le filet anti-insectes se révèle efficace et exclut toutes les autres solutions naturelles testées. En revanche, le climat, humide, et surtout les fortes alternances de températures jour/nuit du climat de moyenne altitude sont favorables au développement des maladies. C’est flagrant pour l’oïdium des cucurbitacées. Un essai de lutte comparant des pulvérisations de lait et des pulvérisations de bicarbonate de soude met nettement en évidence l’efficacité de ce dernier. Laissons le mot de la fin à Marie-Léa : « Lorsque je suis dans mon jardin, je me sens bien, j’ai envie de faire des millions de choses. Je peux y rester des heures, même s’il pleut ou s’il fait très chaud ». Pour cette première année, un jardin réussi, plein de promesses ; une source fiable de références pour les jardiniers débutants. BRAVO !

2ᵉ Prix ex aequo : Juliette PERRIN – Gueret (Creuse)

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Le jardin et la maison de Juliette et de son mari se situent dans une zone pavillonnaire de Guéret dans la Creuse. Le potager de 40m2 est inclus dans un jardin de 675m2. Lors de l’étude du dossier de Juliette, le jury a été impressionné par la précision des informations et le souci du détail : « Je cultive au cours des saisons plus de 110 variétés de légumes et aromatiques dans mon jardin. Compte tenu de la petite taille du potager, je n’ai pas de plants en grande quantité, mais plein de variétés différentes pour les tester ». Juliette a effectivement scrupuleusement indiqué les ESPECES les VARIETES ainsi que ses observations sur le choix variétal. Sans parler des 150 variétés florales et les nombreux petits fruitiers. Le tout donne un effet foisonnant, esthétique tout en étant productif. Et pourtant, il y a 3 ans, le jardin était un terrain aride, caillouteux et Juliette était novice en la matière. Chaque m2 est valorisé et rien n’est laissé au hasard. Tout est mûrement réfléchi dans un souci esthétique et de productivité tout en respectant au maximum l’environnement. Quel beau parcours ! Une symbiose totale entre Juliette et son jardin, bien épaulée par Erwan son mari est la principale motivation de Juliette qui lui ont permis d’obtenir ce résultat. Mais il y a également une autre raison qui a motivé Juliette pour s’occuper de son jardin. Comme elle dit de façon personnelle et très touchante, « le jardin m’a permis de sortir d’une très forte dépression.  J’ai réussi au bout de plusieurs mois à sortir de la maison par et pour le jardin ».  Les membres du jury l’ont parfaitement ressenti et nous encourageons Juliette à écrire son histoire. Son récit pourrait aider d’autres personnes qui connaissent la même situation et mettre en avant les bienfaits du jardinage pour la santé et pour le moral.

1er Prix  : Magali BOUILLON – Plumeliau (Morbihan)

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Le potager de 800 m² est situé derrière la maison, dans un grand espace de 17 000m² dont un verger de 1000 m², 17 ruches de production de miel, des chèvres, des moutons, des volailles…

C’est un univers exubérant de plantes essentiellement potagères, mais aussi de plantes médicinales, d’aromatiques, de fleurs, d’arbustes, de massifs, de serres, de tunnels…Il faut slalomer au milieu de cette jungle bien curieuse au premier abord mais qui révèle en fait une gestion propre à Magali. L’idée étant de mélanger au maximum espèces et variétés et de les implanter aux 4 coins du jardin afin de prévenir ravageurs et maladies. (Exemple : on retrouve quelques plants de pommes de terre à de multiples endroits). Le paillage est abondamment utilisé, ainsi que toutes les techniques du style permaculture, associations, macérations végétales, accueil des auxiliaires, biodiversité, etc. Magali est parfaitement à l’aise dans ce qui constitue son univers. C’est une femme de passion pour les légumes, son père était horticulteur et ses grands-parents agriculteurs. Elle nous confie « je suis tombée dans la marmite à la naissance, jardiner fait partie de l’héritage familial ainsi que la curiosité et les bonnes pratiques ». Ses connaissances techniques sont très affutées, c’était son métier : d’abord horticultrice, puis enseignante en horticulture, enfin employée saisonnière en jardinerie …actuellement en « congé sabbatique » dont elle profite pour animer un atelier dans une association de jardinage. Il y a une impressionnante quantité d’espèces et de variétés de légumes comme d’aromatiques : outre une collection de 40 tomates, on trouve le poivre de Sichuan, l’arbre à tomate, melons, pépino, crosne, poire de terre, oca du Pérou çà, cresson, asperges…bref en gros 150 variétés. Le jury apprécie le joli plessis tressé avec l’osier cultivé à cet effet. Le but est certes de nourrir la famille, visant à l’auto-suffisance alimentaire et le partage avec ses proches, mais aussi, comme le précise Magali  « le jardinage est pour moi une nécessité vitale, pour le bien-être, la vie simple et authentique, la quiétude d’une vie de famille dans un cadre agréable, le travail du végétal sous différents aspects : vannerie, teinture, art floral, conserves et consommation ».

CATÉGORIE 2 : PARCELLE DANS UN CENTRE DE JARDINS COLLECTIFS

Nominé mention spéciale « Équilibre naturel » : Florent CHOLLET– Jardins familiaux Trappes (Yvelines)

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Le potager de Florent Chollet se trouve au sein des jardins familiaux de « La Mare Savin » à Trappes qui comprend 67 jardins. Ce centre de jardin géré par l’association JARDINOT participe à une opération de biocontrôle avec la mise en place de petites parcelles expérimentales où des jardiniers volontaires observent l’effet de mesures préventives et curatives sur les maladies et parasites.  D’une surface de 150 m², le jardin de Florent est atypique pour un potager situé dans un centre de jardins familiaux. Ses pratiques, l’organisation et la gestion de son jardin peuvent en effet étonner les autres jardiniers. Sa philosophie est de « cultiver la vie » et de « tout laisser pousser ». Il n’y a pas d’allées de circulation, ni d’espaces vraiment délimités de cultures et une diversité de légumes se mêlent aux plantes sauvages qui viennent et poussent spontanément. Florent nous décrit son jardin comme « un lieu de restauration de l’équilibre naturel animal/végétal. Toutes les plantes et insectes y trouvent leur place, tous sont utiles ». Florent pratique la permaculture et expérimente l’électroculture depuis 2015 avec antenne en cuivre et des petites structures pyramidales métalliques qui donnent un aspect particulier au potager. Le jury a souhaité récompenser ce jardin qui est en adéquation avec les motivations de Florent concernant le respect des équilibres naturels et le souci de manger sainement tout en laissant une empreinte carbone limitée.

CATÉGORIE 3 : POTAGERS DANS UN ENVIRONNEMENT PAYSAGER

1er Prix : Florence GOULLEY– Planguenoual (Côtes-d’Armor)

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 Situé sur les hauteurs d’une petite commune bretonne, ce lieu de biodiversité préservée, posé au milieu des champs, ouvert aux vents de la baie de Saint-Brieuc, domine la mer. Son nom « Herbarius » porte le mystère des herboristes et du savoir ancestral. Depuis 2004, Florence Goulley a réussi la transformation d’un terrain agricole en pente, orienté sud, rocailleux, de 3 hectares cultivés de façon intensive, en un lieu d’équilibre écologique tendant vers l’autonomie alimentaire. Florence a fait une reconversion totale en 2000 en quittant son métier d’enseignante pour devenir agricultrice à plein temps. Elle a été 25 ans enseignante en écologie-physiologie végétale au Lycée agricole de Guingamp. Elle a un niveau de connaissance exceptionnel et l’art de le partager. C’est une botaniste de terrain, conférencière et animatrice de nombreux types d’ateliers liés à son domaine. Elle maitrise de nombreuses techniques horticoles qui permettent d’orienter la nature vers la fécondité du sol, là où naturellement, elle existait peu. Tout l’été le jardin est ouvert aux visites et aux ateliers. Pour les groupes, chaque mercredi et vendredi, Florence dévoile les secrets de son jardin au long d’une balade botanique. Cette passionnée des espaces verts possède un appétit sans fin pour la science du vivant. Aux côtés de Florence, apprendre rime avec se détendre et on apprécie le caractère paisible des lieux. Beaucoup d’informations sont en place tout au long des différents univers. C’est un véritable voyage à la fois dans le monde et dans le temps auquel les visiteurs sont invités. L’Asie, l’Inde, le potager médiéval, celui des Croisades, le jardin amérindien, les plantes à bonbons, tinctoriales, petits fruits, les sauvages comestibles, l’arboretum dans la jachère, les plantes qui soignent les plantes et les coins de méditation qui sont des étapes au milieu des cultures potagères. Le jury note un nombre impressionnant de variétés, en particulier de légumes et de comestibles, 25 courges, 30 tomates, 30 légumes feuilles, 19 légumes racines, sans parler de tous les légumes insolites, rares ou oubliés qu’il serait trop long d’énumérer. La motivation de Florence : « Les pieds dans la terre en permanence me donnent mon équilibre. Je suis un auxiliaire parmi les autres ».

CATÉGORIE 4 : JARDIN PÉDAGOGIQUE

Nominé mention spéciale « Sens de l’humain» : Nicolas PRADERE – Lacaral (Lot)

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Nicolas PRADERE après 20 ans passés comme ingénieur chez Airbus a décidé de donner, en 2002, un autre sens à sa vie et de rechercher un lien avec le vivant, il s’est orienté vers le maraîchage. Il a ensuite passé plusieurs années à observer le comportement de la nature, à s’en forger une approche et la grande leçon qu’il en a tirée c’est que le soin apporté à la composition du sol, les nutriments qu’il doit contenir sont un gage de réussite pour les cultures. Il fait réaliser chaque année une analyse bactériologique de son sol, à l’origine argileux, pour pouvoir y apporter les éléments pour l’améliorer. En fonction des analyses, il apporte des engrais et amendements naturels : Il récupère le marc de café des bars et restaurants des environs, utilise la laine de ses moutons qu’il enfouit comme fertilisant, la litière de ses poules et de ses lapins, apporte du phosphore avec des arêtes et des têtes de poisson, du magnésium avec de la kiésérite. Et ce sont 40m3 d’amendement qu’il a apportés à la brouette. Sur cette grande surface de 1 200 m2, abondamment palliée pour maintenir l’humidité mais aussi pour amender le sol. Nicolas plante 1000 pieds de tomate, 250 pieds de cucurbitacées…800 plants de fleurs…il passe 2 mois à la fourche bêche pour préparer le terrain et la saison. On trouve donc une grande diversité d’espèces et variétés de légumes, tomates, potirons, courges, poivrons, oignons, haricots…de fleurs (environ 30 variétés). Tout le jardin est arrosé par un goutte à goutte alimenté par une réserve d’eau de pluie de 450 m3 ce qui permet de maintenir la végétation de ce jardin malgré la sécheresse et la canicule du moment. Son truc pour éviter les désagréments dus aux limaces : étendre de l’herbe fraîche au moment des jeunes pousses. Le jardin est en forme de goutte d’eau, que l’on ne peut vraiment apprécier qu’en vue aérienne, avec l’intérieur qui est un mandala différent chaque année. « Mon jardin est en goutte d’eau vu du ciel. Comme l’histoire du colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre l’incendie, nous souhaitons en faisant un tel jardin apporter notre « goutte » pour montrer et respecter la nature et le vivant » nous explique Nicolas. On peut noter l’absence de prédateurs et maladies certainement grâce au travail du sol et au mélange fleurs/légumes qui tend à récréer un écosystème complet. Seuls nuisibles : les doryphores sur les pommes de terre qui sont ramassés à la main chaque matin. Cette ferme pédagogique accueille pour des visites crèches, maternelles, primaires, groupes… mais également les estivants venant chaque semaine participer aux moments conviviaux programmés dans cette ferme bio où Nicolas, aidé de son épouse Anne-Laure pour la logistique, fait partager sa passion du jardinage. Le jury a été impressionné par ce grand jardin, par tout l’investissement personnel de son jardinier, son travail sur l’amélioration du sol et son ouverture au monde extérieur.

Prix spécial « Passion partagée » : Les enfants de l’école CASSANDRE SALVIATI – Vallée-de-Ronsard (Loir-et-Cher)

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Le potager de 200 m² animé par Etienne Mouly est situé dans la cour de l’école Cassandre Salviati à Couture-sur-Loir. Etienne est un ancien chef cuisinier qui, à la retraite, s’est remis à jardiner, activité qu’il a découverte et pratiquée durant son enfance avec son arrière-grand-père et son grand-père. Le sachant passionné de jardinage, il a été sollicité en 2018 par la directrice de l’école pour mettre en place un potager, support pour des activités d’éveil et de découverte avec les enfants. Avec quasiment pas de budget, mais avec beaucoup de bonne volonté et de dons, le projet s’est vite concrétisé et le potager comprend aujourd’hui plusieurs carrés de cultures, un silo à compost, une petite serre ainsi qu’un abri de jardin en tôle qui complète celui en tuffeau pour le rangement des outils.  Les espaces de cultures sont jardinés collectivement par l’ensemble des enfants de l’école, divisés en deux groupes pour des séances qui se déroulent en saison les lundis et les jeudis après-midi. Tous les légumes récoltés sont cuisinés au niveau de la cantine scolaire, permettant à la fois une sensibilisation à la saisonnalité des productions et une éducation au goût. A la fin de l’année scolaire, une journée porte-ouverte est organisée, l’occasion pour les enfants de faire découvrir et visiter leur jardin avec beaucoup de fierté aux parents et habitants. La motivation d’Etienne est « de faire découvrir les légumes de saison aux enfants, leurs diversités, de leur montrer que l’activité est bonne pour la santé, de les sensibiliser au respect de la nature et de partager des valeurs comme la satisfaction du travail accompli ». Avec des moyens très limités, le résultat de ce potager scolaire en milieu rural est assez remarquable. Cette réussite s’explique par la grande motivation et la bonne volonté de l’ensemble des personnes impliquées, d’Etienne Mouly, de l’équipe enseignante, de la mairie, de la cantine scolaire et des parents d’élèves. Comme le dit Etienne Mouly, « ce jardin est devenu peu à peu un lien et une certaine fierté pour l’école et le village ».

BRAVO aux enfants et à toutes les personnes impliquées.

2ᵉ Prix & Ordre de Romarin : Association La Passerelle – Saint-Symphorien-de-Lay (Loire)

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La Passerelle est une maison d’enfants à caractère social située à St-Symphorien-de-Lay. 13 enfants entre 6 et 10 ans y vivent. Ils ont été séparés de leurs parents par la Justice. Leur séjour moyen est de 3 ans. Dans le calme de ce bel environnement, les enfants mènent une vie saine, vont à l’école dans les environs et ont des activités bien encadrées. Un élément très important de leur vie est leur parcelle de jardin. Chaque enfant a la sienne juste à côté de la maison et peut y aller suivre l’évolution de ses cultures. Le jury a trouvé très jolies ces 13 petites parcelles avec chacune le nom de l’enfant. Il faut dire que les 8 jardiniers bénévoles passent souvent pour faire l’entretien. En leur absence, les jardins sont irrigués par aspersion avec 4 canons et un programmateur. Aucun traitement, mais le vent de la colline assèche suffisamment et les oiseaux aident au nettoyage. Le mercredi après-midi, les 8 Jardiniers bénévoles (6 Papy et 2 Mamy) viennent encadrer les enfants qui travaillent sur leurs parcelles. Le chariot à outils est sorti du garage. On fabrique des étiquettes à planter sur des bambous. C’est la joie de la découverte du cycle des saisons, du travail du sol, des semis, des plantations… et des récoltes ! Les enfants découvrent aussi le compostage. Les bénévoles nous racontent avec émotion ces contacts très forts et ces liens qui se créent et les rapprochent des enfants : « Une petite fille a cueilli une fleur de son jardin pour l’apporter à sa maman lors d’une visite ». Un autre raconte :« Adam avait récupéré des graines de pastèque chez son grand-père. Il était très motivé par l’idée d‘en manger. Il les a semés et aujourd’hui il est tout fier de nous montrer « ses » pastèques ». A la fin de la séance, un goûter réunit petits et grands. En complément, la cuisinière insiste beaucoup pour faire manger « leurs » légumes à ces enfants qui ne connaissent souvent que les pâtes et les pizzas. Il faut s’habituer à manger tomates, carottes et les côtes de bettes. On fabrique en atelier des soupes avec les potirons, des sirops avec la menthe. La cuisinière cueille ce dont elle a besoin pour les repas des enfants et utilise aussi le jardin aux aromates. Toutes les idées des enfants sont expérimentées avec l’aide des jardiniers : il faut bien vérifier que planter une fraise ne donne pas grand-chose… Le plus grand souhait des bénévoles jardiniers est de transmettre à ces enfants, qui ont une vie difficile, le plaisir des plantes et du jardin. Encore un merveilleux exemple de dévouement et de passion.

Sur proposition du jury, l’association  » La passerelle » est également promue Chevalier dans l’Ordre National de Romarin. L’une des missions de cet Ordre est d’encourager les actions qui aideront les enfants à connaître, comprendre et respecter leur cadre de vie, ce qui correspond parfaitement à l’engagement des bénévoles passionnés qui animent cette belle réalisation «  l’envie de transmettre une passion, d’être dans le savoir-faire, avec l’initiation au jardinage » « apprendre des techniques de jardinage aux enfants de la maison d’enfants : préparation du jardin, semis, repiquage,arrosage,désherbage ». Cette distinction donne une dimension supplémentaire à la reconnaissance et la valorisation de cette remarquable action.

Ordre de Romarin - © SNHF / CNJP2022
Ordre de Romarin - © SNHF / CNJP2022
Ordre de Romarin - © SNHF / CNJP2022
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1er Prix : Chantal LE SAOUT – Tarbes (Hautes-Pyrénées)

© SNHF / CNJP2022

Pendant l’hiver 2021, Chantal Le Saout, qui pratique le jardinage depuis l’enfance, a repéré un terrain à l’abandon dans l’enceinte de la maison Saint-Paul, lieu diocésain à Tarbes. Avec l’accord des responsables elle a engagé la remise à niveau de cet ancien jardin abandonné, en a tiré des brouettes de cailloux, de racines…pour en faire un jardin remarquable en si peu de temps. L’objectif étant de le transformer en atelier pour les enfants d’un institut médicoéducatif de Tarbes, mais également en terrain d’apprentissage de la vie de la terre pour toutes les personnes ayant trait avec la maison Saint Paul : enfants du catéchisme, salariés, étudiants qui sont parfois aussi un renfort pour Chantal. Les enfants de cet institut viennent régulièrement, une fois par mois pour ce contact avec la terre qui est une thérapie pour eux. Les animations sont réalisées à partir de dessins, d’activités pratiques : compostage, plessis, travail de la terre. A l’issue des ateliers les enfants partent du jardin avec une plante dans un petit pot. « Transmettre est un grand plaisir, c’est un beau cadeau surtout si on donne l’envie de s’y mettre ». Quand on arrive au jardin, les parties cultivées délimitées par des pierres disposées en courbes irrégulières donnent un aspect non conventionnel du plus bel effet. Ce jardin, qui ne bénéficie d’aucune ombre, avec la période actuelle de chaleur et de sécheresse, nécessite bien des arrosages. L’eau des réserves devient trop chaude pour arroser : 40° ! Un goutte à goutte doit être installé et en projet également une pompe à énergie solaire sur le puits situé à proximité. Le jardin bien exploité, présente une bonne diversité avec des cultures qui se succèdent et quelques espèces particulières : oignons de Trébons, salade Lattughino verde, chou kale, yuzu. L’association fleurs/légumes est largement employée et Chantal est adepte des soins naturels aux plantes : décoctions, huiles essentielles, plantes compagnes, plantes mellifères, hôtel à insectes. Elle décrit son envie de jardiner : « J’ai dû naître avec », « la nature me passionne et me comble-on est en direct avec le vivant-ses joies, ses difficultés-reste à prévoir, à anticiper- j’aime la terre, la magie qui transforme une graine en arbre ».  Elle partage ses connaissances avec une association qu’elle a réanimée : Les amis du jardin avec qui elle effectue des animations en agroécologie. Ce jardin, bien que récent, présente déjà toutes les qualités d’un jardin en puissance, et des améliorations sont prévues par Chantal. Son activité soutenue avec l’IME et d’autres structures, son engagement pour remettre à niveau ce jardin suscitent et méritent l’admiration.

CATÉGORIE 5 : POTAGERS PARTAGÉS MIS EN PLACE ET CULTIVÉS AU SEIN D'UNE ENTREPRISE OU PAR UNE ASSOCIATION

Prix spécial mention « action pour l’insertion sociale » : ASSOCIATION EQUALIS (Michel  COGNARD, Fabienne KAGAN et Rusian DZHAPPUEZ) – Les Mureaux (Yvelines)

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Les jardins gérés, encadrés et animés par l’association Equalis, sont situés sur la commune des Mureaux au niveau de la Maison de la Terre et de l’Eau. D’une surface totale de 5 ha, ils comprennent différents espaces ayant pour finalité l’insertion de personnes en difficulté, l’information et la formation des jardiniers ayant des parcelles dans les jardins familiaux de la ville, ainsi que l’initiation des enfants à la connaissance des légumes et leur sensibilisation au respect de l’environnement. Ces jardins installés dans un terrain de la Plaine de Seine s’inscrivent dans un projet envergure de la commune autour de l’agriculture périurbaine à vocation biologique. Le site inclut un jardin pédagogique de 800 m², un jardin de Cocagne avec des planches de culture en plein champ de grandes tailles, une butte vivrière, un verger conservatoire avec un nombre important de fruitiers, ainsi qu’un potager composé de parcelles de plus petites dimensions qui servent également à l’expérimentation comme la culture de tomates sur toile de coco ou l’utilisation de plessis pour protéger les cultures des vents dominants et de la chaleur. Comme le souligne l’équipe d’Equalis, « c’est un jardin aux mille facettes qui s’inscrit dans un schéma de création d’un centre de formation biosolidaire. Il est un support extraordinaire permettant à tous de se reconnecter à la terre et à la saisonnalité. C’est également un lieu de partage et de développement de l’intelligence collective ». L’activité de maraîchage est réalisée sous la conduite des animateurs de l’association Equalis par des salariés en insertion, provenant de différents pays du monde. Elle permet de produire des légumes bio proposés aux adhérents sous forme de paniers. Le jury a particulièrement apprécié le travail énorme effectué par l’équipe du personnel salarié et les encadrants de l’association. Les objectifs d’insertion sociale et professionnelle fondés sur l’activité est une très belle réussite.

Prix spécial mention « jardin connecté » : ASSOCIATION ORE (Emilien BERLY) – Chenove  (Côte-d’Or)

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L’association ORE – Ouverture Rencontre Evolution – avait jusqu’à l’an passé une activité de soutien scolaire. Les bénévoles, sous l’impulsion d’Emilien qui est un peu la cheville ouvrière, ont souhaité depuis un an créer un jardin partagé de 350m², dont 80 en potager, avec un espace pédagogique pour les jeunes citadins et une production de légumes. Le fil conducteur assumé est d’en faire un « potager du futur » connecté. C’est-à-dire l’apport de modernité au travers de plusieurs outils technologiques : station météo connectée, automatisation de l’arrosage, serre dôme géodésique fait par les bénévoles et des collégiens avec des ouvrants automatisés selon la météo, panneaux solaires pour fournir l’énergie… Les jeunes qui bénéficient du soutien scolaire participent à l’élaboration du jardin et des nouvelles technologies, mais aussi aux cultures. La diversité des légumes est importante, plusieurs techniques sont testées comme la culture en lasagne, l’aquaponie, la culture en carré, le tipi à haricots, la pyramide de fraises et la spirale des aromatiques. Un récupérateur d’eau de 10000 M3 dispose d’un dispositif de déclenchement automatique et d’un pluviomètre. Les insectes et pollinisateurs sont accueillis dans un énorme hôtel à insectes. Le jury remarque un abri chauve-souris, une cabane à hérisson et pour les oiseaux nichoirs et mangeoires. Pas d’engrais chimique, mais fumier de cheval et moutarde blanche.  Comme le souligne Emilien, qui vit maintenant une reconversion professionnelle réussie : « ce jardin connecté sur lequel je travaille avec l’association est un vrai outil pédagogique pour des jeunes citadins qui n’ont pas la possibilité d’accéder au jardinage. Le lien à la terre fait du bien, ressource et maintient en bonne santé… »

1er Prix : Danielle DEMONET– Jardin des Tuileries et Jardin LA BRICARDE Marseille (Bouches du Rhône)

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Madame Danielle Demonet est l’animatrice de ces 2 jardins.

LA BRICARDE est le premier jardin partagé en pied d’immeuble de la ville, crée en 2005 sur site vierge. Danielle est employée par la régie service nord littoral pour galvaniser, 10 heures par semaine, les utilisateurs du lieu. Elle est elle-même bénéficiaire d’une parcelle. Nous sommes accueillis tôt le matin, pour éviter les mauvaises rencontres, au pied des immeubles de la cité. Nous sommes dans les quartiers Nord de Marseille, cité très sensible de la Bricarde. Juste un pas pour traverser la haie et nous rentrons dans un univers différent. Danielle nous présente une réalisation originale, œuvre des élèves de l’école primaire de la Bricarde. Un fac-similé (en taille réduite) des nations circumméditerranéennes, matérialisé au sol par des enrochements et quelques plantes endémiques. Les limites territoriales et le nom des pays y sont dessinés. Cette réalisation fut pour ces enfants, d’origines diverses, un élément fédérateur. Au-dessus de cet espace nous est présenté le Parlement. Ce sont des gradins où se réunit notamment « le réseau des jardins partagés des quartiers nord ». Son but est la mutualisation des moyens, un lieu d’échanges, de partage et de retour d’expériences. Il se réunit une fois par mois. Dans ce premier jardin d’agrément, la verdure est présente malgré la sécheresse. Des plantes méditerranéennes se mélangent aux espèces réunionnaises que Danielle a rapportées de son île natale. Elle pratique la permaculture qui, nous dit-elle : « est naturelle à la Réunion ». En poursuivant le petit chemin ombragé on arrive au jardin potager de 200m2 pour une surface totale du jardin de 1000m², luxuriant et exubérant.  Il est bien clôturé, seule solution trouvée pour arrêter le chapardage et les dégradations diverses. Notre sentiment est que c’est une zone de repli. Nous sommes accueillis par une jardinière, d’un âge respectable, qui nous fait visiter sa parcelle. Une matérialisation discrète des parcelles contribue à l’unité visuelle de cet espace qui présente une large diversité des plantes cultivées. Dans ce jardin partagé, les femmes de 6 familles se retrouvent, loin des hommes, des trafics et des soucis. Un petit coin collectif ombragé y a été aménagé avec un barbecue et des chaises longues qui poussent à d’interminables discussions. La faune sauvage est la bienvenue, avec de nombreux hôtels à insectes et des tas de branches pour une foule de hérissons. Cela fonctionne et assure un bel équilibre. Fleurs et légumes sont développés et exempts de maladies. Les récoltes améliorent le panier alimentaire des familles et le lieu est totalement convivial dans cet environnement difficile. Un havre de paix dans un environnement extrêmement hostile.

 

 

 

Le jardin partagé DES TUILERIES fait partie des 9 jardins en pied d’immeubles qui ont été créés sous l’égide de l’Association Marseillaise d’Initiative en Écologie Urbaine (AMIEU) durant les 20 ans de son existence. Le jardin des Tuileries existe depuis 10 ans. Sur ce terrain vague, rempli de carcasses de voitures, l’association de quartier « espoir et culture » a installé un jardin partagé de 800m² pour les 25 familles qui habitent cette colocation, s’y rajoute une parcelle pédagogique destinée au centre social avoisinant. La représentante de 3MSud, le bailleur propriétaire du terrain, présent dans toute la région PACA mais avec 3 jardins seulement, nous explique tout l’intérêt de l’opération. La tendance au développement de ce type de parcelles est certaine, nous assure-t-elle ! C’est le bailleur qui paye les 4 heures par semaine de présence de l’animatrice, ce petit revenu lui permettant d’œuvrer bénévolement au profit d’autres structures. En contrepartie, le terrain est bien entretenu et la convivialité s’est bien renforcée entre les locataires. En période de confinement, ils ont apprécié de bénéficier d’un coin de terre discret, pour sortir de leur appartement. Notre guide pour cette visite est Madame Danielle Demonet, l’animatrice. Rien n’indique à l’extérieur de cette résidence HLM la présence d’un espace vert. Passer un large porche et c’est la surprise : une confortable cour intérieure transformée en potager. Le jardin est aéré et donne l’impression de mieux respirer par cette météo du jour, étouffante. Les 3 jardinières présentes nous montrent avec fierté leurs parcelles et leurs plantations.

La tuile est partout présente pour délimiter les parcelles de forme rectangulaire, il faut dire que nous sommes dans un bassin industriel de la fabrication de tuiles.

Les mini parcelles sont sans prétention d’une grande diversité végétale mais cultivées (aromatiques potagères, ornementales). On notera la présence d’une sympathique signalétique sur ardoise. Il y a encore des choses à mettre en place : créer des « bancaous », terme provençal qui signifie plate-bande ou planche cultivée, sur la pente d’une nouvelle partie de terrain qui va être investie, mettre en place des plantes grimpantes sur le mur bien exposé, mieux utiliser les engrais verts en couverture de sol… Petit à petit, des améliorations sont proposées et adoptées. Le poulailler va bientôt être opérationnel. On ressent dans ce jardin partagé, à l’ambiance familiale, une bonne dynamique de curiosité et de travail. Un beau jardin en pied d’immeuble au profit des familles. Et une grande admiration pour le dévouement de Danielle.

[Webinaire] Comprendre pour tailler (conseil scientifique et section arbres et arbustes d’ornement)

Le programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne.

Deux à trois spécialistes de la thématique partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le sixième webinaire de la série est organisé avec la section arbres et arbustes d’ornement!

Lundi 05 décembre de 14h 30 à 17h 

Conférencier.e.s

Noëlle Dorion

Noëlle Dorion est ingénieur horticole et docteur en physiologie végétale. Elle a fait toute sa carrière professionnelle dans l’enseignement supérieur agricole d’abord comme enseignant chercheur en physiologie végétale appliquée aux plantes de l’horticulture à l’École Nationale Supérieure d’Horticulture (ENSH) de Versailles, puis comme professeur d’horticulture ornementale à Angers, d’abord à l’Institut National d’Horticulture (INH) puis à Agrocampus Ouest.

Elle a par ailleurs été présidente de la section « plantes ornementales, à parfum, aromatiques et médicinales » du CTPS (comité technique permanent de la sélection) et présidente de l’association Terre des Sciences.

Aujourd’hui retraitée, Noëlle Dorion est membre de la Société Nationale d’Horticulture (SNHF), membre de son conseil scientifique et membre de l’Académie d’agriculture de France.

Conférence : Quelles caractéristiques pour les ligneux d’ornement ?

Les végétaux ligneux d’ornement (VLO) ont pour première caractéristiques d’être des végétaux. En effet, les VLO sont des plantes comme les autres. Ils sont fixés et leur croissance harmonieuse, comme leur résistance à divers stress résulte de leur sensibilité aux facteurs de l’environnement et de l’intégration de ceux-ci dans la plante via les hormones notamment. Les VLO ont comme deuxième caractéristique d’être ligneux. Cette caractéristique associée à la capacité des bourgeons à être « dormants » pendant la mauvaise saison assure leur survie et prépare la croissance de l’année suivante. Cette pérennité de l’appareil végétatif est complétée par la possibilité de refleurir annuellement pour peu que la période de juvénilité qui est aussi une caractéristique des végétaux ligneux soit passée. Les VLO ont comme troisième caractéristique d’être ornementaux soit par leur système de ramification soit par leur floraison. Les signaux hormonaux qui commandent ces deux aspects sont les mêmes que ceux évoqués plus haut mais le résultat dépend aussi des caractéristiques génétiques des plantes. C’est pourquoi même s’il y a quelques grandes règles de ramification permettant de classer les VLO en arbres, arbustes et buissons, il existe une immense diversité tout à la fois avantage et difficulté pour le jardinier (exposés suivant).

Mary Fruneau 

 Mary Fruneau, passionnée de nature, est adhérente de plusieurs associations horticoles. Les échanges avec jardiniers et pépiniéristes, les visites de jardins et de fêtes des plantes depuis plus d’une vingtaine d’années lui ont permis de devenir, peu à peu, une « jardinière amateure éclairée ».

Après une carrière de professeure de Sciences Physiques en lycée, elle a pu donner libre cours à sa passion pour les arbres et arbustes dans son jardin, créé et entretenu à quatre mains : « Le jardin de Mary & Joël » https://sites.google.com/site/lejardindemaryjoeel/home?authuser=0

Présidente de la commission voyages de la SNHF depuis 2018, Mary est devenue administratrice, en 2021 et présidente de la section Arbres et d’Arbustes d’Ornement (AAO).

Conférence : Pistes pour le jardinier amateur

Pour diverses raisons, le jardinier amateur peut être amené à tailler les arbres et arbustes de son jardin. Il est alors souvent perplexe et se pose bien des questions : où et comment intervenir.

Quelques de repères concernant la floraison et la façon dont se développe l’arbuste permettent d’avoir les premiers éléments de réponse.

Après un rappel des notions de basitonie, mésotonie, acrotonie, le diaporama présentera divers arbustes correspondant aux modes de croissance définis, avec une indication sommaire de leur entretien.

Jac Boutaud

Jac Boutaud a été Gestionnaire du patrimoine arboré et forestier de la Ville de Tours (37) de 2008 à 2022[, date à laquelle il a pris sa retraite de la fonction publique territoriale]. Auparavant. Il a été Responsable du service technique pour les végétaux ligneux à Végétude (77) de 1991 à 2008. En parallèle, il est Formateur intermittent en arboriculture et arbusticulture d’ornement depuis 1992.

Concepteur et gestionnaire de l’Arboretum de la Petite Loiterie à Monthodon (37) depuis 1990 (https://www.lapetiteloiterie.fr/), il est l’auteur de l’ouvrage « La taille de formation des arbres d’ornement », édité la Société Française d’Arboriculture (http://www.sfa-asso.fr/) en 2005. Par ailleurs, il est membre fondateur et ancien président de l’association Les Arbusticulteurs (http://www.arbusticulteurs.fr/).

Conférence : Tailler les arbres et les arbustes : oui, lorsque c’est nécessaire, mais jamais sans « raison »

« La taille des végétaux ligneux d’ornement, qu’il s’agisse d’arbres ou d’arbustes, doit être décidée au terme d’une analyse non seulement de leurs modalités de développement, mais aussi de leur environnement, des contraintes qu’ils subissent et des objectifs qui sont poursuivis.

De même, le choix de la période de taille ne doit pas prendre en compte uniquement les modalités de floraison, il doit aussi favoriser une répartition équilibrée du travail au jardin au cours de l’année et, par ailleurs, respecter la nidification des oiseaux, en particulier dans la strate arbustive.

Cette démarche d’analyse préalable à la taille relève de la gestion raisonnée et non de l’entretien routinier. Elle permet d’éviter d’intervenir inutilement ou de façon inappropriée et elle replace le jardinier dans une position active et créatrice. »

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Le dossier semis : disponible sur la boutique de la SNHF !

Ce document est issu d’un travail collectif de membres du conseil scientifique, de membres des sections thématiques de la SNHF et de spécialistes de notre communauté scientifique. Il fait suite et complète deux autres ouvrages concernant la multiplication des plantes : le greffage et le bouturage.

Le semis symbolise ici, l’espoir, une promesse, la foi en l’avenir comme si le résultat était déjà atteint ; cependant il ne s’agit pas d’un optimisme aveugle mais d’une confiance, certitude qui sont l’expression même du travail de la terre et de la vie.

Les jardiniers suivent le rythme des saisons attendant souvent avec impatience la période des semis, préparant le sol pour y déposer les semences. La graine est un organisme vivant issu de la fécondation entre un ovule et un grain de pollen, lors de sa maturation elle a constitué des réserves et la plupart du temps s’est mise en quiescence. La réussite d’une culture tient pour beaucoup à la qualité de la graine sans pour autant négliger son environnement biotique et abiotique, d’où l’intérêt pour la qualité des sols.

Toutefois la graine est aussi la traduction d’une génétique particulière obtenue par des méthodes d’amélioration de mieux en mieux maitrisées.

On trouvera dans cet ouvrage un historique des travaux sur le semis, puis la description de la formation de la graine à partir de la fleur, et les méthodes qui conduisent aux différents types de variétés cultivées. Ces chapitres seront suivis d’explications sur la physiologie de la germination.

La production de semences professionnelles montrera la technicité requise dans les métiers de la semence. Cette partie sera suivie de conseils pour produire ses propres semences puis de la mise en pratique pour certaines espèces, notamment les espèces potagères qu’affectionnent les jardiniers.

Yvette Dattée,
présidente et les membres du conseil scientifique

Braderie de la bibliothèque de la SNHF

Ce n’est pas une blague : samedi 1er avril, le pôle bibliothèque, patrimoine et mécénat organise une braderie à la SNHF.

Après un tri minutieux, des ouvrages en double ou qui ont fait leur temps à la bibliothèque de la SNHF seront disponibles à la vente. On trouvera pêle-mêle des livres récents, des revues, mais aussi une sélection d’ouvrages anciens. Il y en aura pour tous les goûts, des sujets les plus généralistes aux plus pointus.

Que vous soyez un curieux, un amateur éclairé ou un grand spécialiste de l’horticulture vous y trouverez forcément LE livre qu’il vous faut pour une somme modique !

Rendez-vous le samedi 1er avril de 13h à 17h, dans le hall de la SNHF au 84, rue de Grenelle, 75007 Paris.

Coup de projecteur sur l’art floral en France : Le Club Art et bouquets d’Avranches

Le Club Art et bouquets d’Avranches

Association loi 1901 créée en 1978
Affiliation à la SNHF société nationale d’horticulture de France

Présidente : Nicole THANGUY

n.thanguy@orange.fr

tél. +33615733046

Vice-présidente : Anne-Marie Moreau

Association d’art floral : Le Club Art et bouquets d’Avranches 

Notre club est ouvert à toute personne débutante ou initiée qui  souhaite pratiquer l’art floral  occidental ou oriental

Les principales activités :

Cours d’art floral occidental et d’Ikebana Sogetsu dispensés niveaux débutants et perfectionnement.

Ateliers créativités sur  thèmes

Participation à diverses manifestations (Cherbourg presqu’ile en fleurs, SNHF noël des villes et des campagnes….etc) 

Participation aux concours nationaux et internationaux (Revel ,Belgique..)

Organisations d’expositions (la prochaine : Rêve de noël du 24 au 26 novembre 2023), de démonstrations et  workshop avec démonstratrices,

Retour sur l’exposition « Lumières de l’hiver » de l’association Fleurs et Décors

L’association « Fleurs et Décors », de St Jean Brévelay dans le Morbihan, a organisé une exposition d’art floral le weekend des 26 et 27 novembre dernier, intitulée « Lumières de l’hiver ».

Le samedi  a eu lieu tout d’abord une démonstration de quelques compositions florales, devant un public de passionnés, venus du grand ouest et d’ailleurs, réalisée par les trois animatrices de l’association, accompagnées de Pascale LEROY, juge nationale de la SNHF.

Ensuite la visite de l’exposition a pu se dérouler.

Le dimanche a permis a un public éclairé ou non, d’apprécier l’exposition, composée  d’une centaine de créations florales, toutes aussi  techniques les unes que les autres.

 

Ce week-end a été riche de partage, de rencontres, autour d’une même passion des fleurs. Nous avons également été honorés de la présence du président de la section d’art floral de la SNHF