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[WEBINAIRE] Les plantes succulentes et leurs fabuleuses adaptations

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne  de septembre 2021 à janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le deuxième webinaire de la série est organisé avec la section cactées et succulentes mardi 16 novembre 2021 de 14h30 à 17h via la plateforme ZOOM.

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique
  • Adaptation à la sécheresse des plantes succulentes par Norbert Rebmann, professeur honoraire à l’UPEC, président de la section cactées et succulentes
  • Culture et entretien des plantes succulentes par Aymeric de Barmon, horticulteur et producteur de graines des espèces botaniques de plantes succulentes
  • La conservation des plantes succulentes par Diane Ortolani, directrice du Jardin exotique de Monaco

Animateur Philippe Richard, directeur du jardin botanique de Bordeaux, membre du conseil scientifique de la SNHF

CONFÉRENCIERS

Norbert Rebmann
Norbert Rebmann est Professeur honoraire à l’Université Paris Est Créteil, président de la section « Cactées et Succulentes » de la SNHF, président de la Société Succulentophile Francilienne, secrétaire général de l’Association des Amis du Jardin Exotique de Monaco. Il a publié de très nombreux articles sur les Cactus et Succulentes dans plusieurs revues : « Cactées et Succulentes », « Succulentes », « Obregonia », Cactus Aventures International », « Jardins de France », « Cactus &Co », « Euphorbia world », « Piquant », « Kaktusy ». Il a participé à la rédaction de l’ouvrage paru en 2019 : « Le monde des Cactus, Voyage aux Amériques ». Grand voyageur, il a mené de nombreuses explorations botaniques dans les semi-déserts et s’est spécialisé sur la flore succulente de Madagascar et a découvert et décrit plus d’une trentaine de nouvelles espèces, parmi les genres : Aloe, Kalanckoe et Euphorbia, dont certaines espèces lui ont été dédiées par ses collèges et amis, John Lavranos et Bernard Descoings, aujourd’hui décédés.
Adaptation à la sécheresse des plantes succulentes
Les milieux secs, que l’on appelle déserts, sont nombreux à la surface de la terre et sont caractérisés, avant tout, par une faible pluviosité.
Les végétaux ont dû développer des stratégies pour s’adapter à ces rudes conditions. Parmi les adaptations, le phénomène de succulence est remarquable et consiste pour la plante à faire des réserves d’eau de manière à pouvoir survivre à la saison sèche qui peut durer de 3 à 9 mois selon les milieux secs. Certains organes de ces végétaux s’hypertrophient pour stocker ces réserves d’eau, les feuilles chez les Agaves ou les Aloès, la tige chez les cactus,ou la racine chez d’autres espèces. Vous pourrez observer ces végétaux dans différents déserts : Sonora, Chihuahua, Atacama, Arabie ou encore le Namib.

Aymeric de Barmon

Je m’intéresse aux cactées et aux plantes succulentes depuis mon enfance. En parallèle à une activité dans le domaine de l’informatique, je suis devenu producteur de graines du cactées et succulentes en 2006. Une reconversion professionnelle est en cours pour en faire un temps plein.

Cette activité permet de réaliser de nombreuses observations liées à la biodiversité de ce groupe de plantes. Diverses techniques horticoles sont mises à profit pour semer, greffer, rempoter, arroser, pallier les aléas de la météo, lutter contre les parasites.

Je suis membre de la plupart des associations succulentophiles tant en France qu’à l’étranger et je suis régulièrement sollicité pour des conférences.

Culture et entretien des plantes succulentes

Nous aborderons tout d’abord quelques notions de base sur les liens entre les biotopes d’où proviennent les plantes et les conditions de culture. L’expression « plantes succulentes » regroupe des taxons très divers, issus d’une grande biodiversité. Nous verrons que néanmoins, globalement, beaucoup de ces plantes ont des besoins similaires. La mise en œuvre d’un petit nombre de conditions de cultures « types » suffit à cultiver avec succès la plupart des cactées et succulentes. Un aperçu sera également donné sur les bénéfices d’une gestion de collection.

Diane Ortolani

Je m’intéresse au monde animal et végétal depuis mon plus jeune âge. Cet intérêt a guidé mes études et m’a permis d’obtenir un master en sciences et vie de la terre. La protection et la conservation des espèces me tiennent particulièrement à coeur. J’ai intégré en 2009 l’équipe du Jardin Exotique et j’ai pu ainsi améliorer mes connaissances des plantes succulentes et découvrir tout ce qui était réalisé en matière de conservation et de protection des espèces. Le travail, varié et motivant, me permet d’évoluer au sein d’un domaine qui me passionne. En juillet 2018 j’ai pris la direction du Jardin Exotique de Monaco.

La conservation des plantes succulentes

Les plantes succulentes regroupent de nombreuses espèces qui sont menacées dans la nature. Leur conservation au sein d’organismes comme le Jardin Exotique est primordiale. Nous verrons tout d’abord ce que sont la CITES et l’IUCN. Nous ferons un tour d’horizon des différentes espèces menacées de plantes succulentes puis nous étudierons les moyens mis en place pour leur conservation.

Questions - réponses

ANIMATEURS

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Philippe Richard

Titres universitaires français : Doctorat en Ecologie Végétale, Université de Rennes I

Qualification et emploi actuel : Conservateur en Chef du Patrimoine Scientifique, technique et Naturel

Directeur du Jardin Botanique de Bordeaux

Antérieurement :

Enseignant Botaniste au Jardin Botanique de NANTES

Chargé de cours : Ecole Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux et Ecole Supérieure du Bois Nantes

Travaux à la SNHF

L’écologie, science du vivant, ses apports pour l’horticulture. Dossiers, Société Nationale d’Horticulture de France, 2015, 29pp.

Autres participations actuelles

– Membre titulaire de la Commission Départementale des Sites.

– Membre de la Société Botanique de France.

– Assesseur auprès de la Commission de Conciliation et d’Expertise douanière

– Membre du Conseil Scientifique de la Société d’Horticulture de France et du Conservatoire Botanique National Sud Atlantique

– Membre du Conseil d’Administration de l’Agence Régionale pour la Biodiversité de Nouvelle Aquitaine

Distinctions

Chevalier de l’Ordre National du Mérite Agricole

Trouve-plante-com : la caverne d’Ali Baba du jardinier

Que l’on soit jardinier confirmé ou débutant, le Trouve Plante donne accès gratuitement à un gigantesque catalogue de plus de 63 000 espèces et variétés végétales et aux bonnes adresses des pépiniéristes qui les produisent. Une fête des plantes permanente à l’échelle de la France !

 

Vous vous souvenez du « 38.000 plantes » ? Ce guide d’achat édité par la SNHF jusqu’en 2001, permettait aux jardiniers de savoir où et comment se procurer les plantes de leurs rêves chez un grand nombre d’horticulteurs et de pépiniéristes de France.

Si cette précieuse mine d’informations n’existe plus sous forme de livre, sachez qu’une version numérique, le Trouve Plante, lui a succédé depuis une dizaine d’années à l’initiative de Bernard Merlet, président de l’Association régionale des parcs et jardins de Poitou-Charentes, qui l’a récemment cédée à Marc Mennessier, administrateur de la SNHF.

En relation directe avec les pépinières

En vous connectant à l’adresse www.trouve-plante.com, vous serez mis directement et gratuitement en relation avec les pépiniéristes qui produisent les plantes que vous cherchez en France, principalement, mais aussi en Belgique, en Angleterre, au Pays-Bas et en Allemagne.

Arbres et arbustes d’ornement, plantes vivaces ou annuelles, fruitières ou légumières, vendus sous forme de plants ou de graines : pas moins de 63.000 espèces et variétés végétales sont actuellement référencées dans le Trouve Plante. Un nombre en perpétuelle augmentation, au rythme de la création variétale et de l’acclimatation de plantes venues de contrées parfois lointaines.

Que l’on soit collectionneur, amateur éclairé ou jardinier débutant, chacun trouve son bonheur dans cette véritable caverne d’Ali Baba végétale !

Richesse botanique

Régulièrement mise à jour, la base de données du Trouve Plante recense en effet les plantes disponibles chez plus de 270 pépiniéristes réputés pour la richesse botanique de leur catalogue et la qualité de leur travail. Ces derniers bénéficient ainsi d’une exposition gratuite de leur production sur Internet : une aide précieuse, notamment, pour ceux qui n’ont pas de site et que les jardiniers pourront plus facilement trouver.

Concrètement, il vous suffit d’inscrire dans le moteur de recherche le nom -latin de préférence, mais cela marche aussi en français- de la plante désirée puis d’indiquer un périmètre de recherche (de 10 à 200 kilomètres) autour de votre localisation. Au passage, cela peut vous amener à découvrir qu’il y a peut-être, à proximité de chez vous, un pépiniériste de qualité dont vous ignoriez l’existence. Mais vous pouvez aussi élargir directement votre recherche à la France entière et aux pays limitrophes.

Un accès permanent, libre et gratuit

En réponse, le Trouve Plante vous donne le nom et les coordonnées précises (adresse, téléphone, GPS) du ou des professionnels concernés ainsi que des informations sur les services qu’ils proposent : vente sur place, vente en ligne, livraison, click & collect, participation aux fêtes des plantes, paysagisme. Le bouton « contacter » vous donne également la possibilité de leur envoyer directement un message électronique pour passer commande ou prendre rendez-vous.

En plus de cet accès permanent, libre et gratuit sur la Toile, le Trouve Plante participe à des fêtes des plantes prestigieuses comme Saint-Jean-de-Beauregard et Chantilly. Avec notre base de données spécialement mise à jour pour chacune de ces manifestations, nous indiquons aux visiteurs qui le demandent, l’emplacement exact des pépinières qui vendent les plantes qu’ils sont spécialement venus acheter.

Favoriser les circuits courts

Une précision importante pour finir : le Trouve Plante ne produit pas de plantes. Il n’en commercialise pas non plus. Il sert juste d’intermédiaire entre les jardiniers et les pépiniéristes qu’il contribue à mettre en relation directe, afin de favoriser les circuits courts et de créer du lien social.

Il ne permet pas non plus d’identifier une plante que l’on découvre, par exemple, à l’occasion d’une promenade ou lors de la visite d’un beau jardin. Des applications performantes comme PlantNet que l’on télécharge facilement sur son smartphone sont là pour ça. Le Trouve Plante intervient dans l’étape suivante pour vous fournir là ou les bonnes adresses qui vous permettront de cultiver la plante dûment identifiée dans votre jardin mais aussi sur votre balcon, vos rebords de fenêtres ou votre appartement.

Bonne recherche !

Contact :
Marc Mennessier
www.trouve-plante.com
marc.trouveplante@gmail.com

[Expo] Art floral, Lumières

Suite à cette longue période assombrie et pleine d’incertitudes pour le futur, sans conteste le temps présent est à l’éclaircie, à l’embellie dont, nous ne voulons pas l’escompter fugace.

Motivés et bien inspirés par cet esprit de renaissance, nombreux artistes franciliens, adhérents de la section art floral, traduiront leur expression créative autour de ce thème dynamisant LUMIÈRES.
Songe de la flamme d’une bougie, scintillement, reflet de lumière, effet de clair-obscur, éclat, flamme suggérée … accompagneront les éléments végétaux sélectionnés pour chacune des réalisations qui vous seront source d’inspiration.
Venez librement les découvrir et laissez-vous aller à rêver parmi toutes ces petites lumières qui vous réchaufferont le cœur et l’esprit à la veille de Noël.
Les ateliers :
Les après-midi, de 15 h 00 à 17 h 00 certains clubs et écoles d’art floral de la région parisienne vous proposeront une animation. Deux ou trois pôles fonctionnant en même temps vous permettront de suivre, en vous déplaçant de l’un à l’autre à votre guise, l’évolution des compositions en cours de réalisation.
Profitez de ces instants vécus dans l’action pour poser toutes les questions que vous souhaitez.
À l’issue, ces compositions festives seront proposées à la vente.
« Avec grand plaisir de partager ces instants floraux avec vous ».
Bruno Lamberti
Informations pratiques :
Lumières, Exposition d’art floral 2021
Entrée libre sur présentation du pass sanitaire
les 03 et 04 décembre 2021 de 10 h à 18 h,
animations de 15 h à 17 h.

SNHF ∙ 84 rue de Grenelle, 75007 Paris
Métro 12 rue du Bac ∙ www.snhf.org

Une question ? communication@snhf.org

[Retour sur] La Fête des plantes du château de Saint-Jean de Beauregard, septembre 2021

La Fête des Plantes du Château de Saint-Jean de Beauregard réunit deux fois l’an des pépinières de collection et des professionnels de l’art de vivre au jardin. L’édition automnale s’est déroulée les 24, 25, 26 septembre 2021 et a mis à l’honneur les plantes à longue floraison.

La SNHF participe depuis sa création en 1984 à cet évènement et son stand ne manque jamais à l’appel de cette grande fête des plantes en Essonne !

Ce moment est l’occasion pour le grand public et les professionnels d’échanger et de rencontrer les bénévoles de la SNHF, conseils de jardin aux fils des saisons pour les novices, échanges plus précis sur une espèce particulière avec les membres des sections de la SNHF.

La documentation à destination des jardiniers éditée par Jardiner-Autrement (produite avec le soutien du Ministère en charge de l’environnement et validée par des scientifiques et experts en jardinage de la SNHF) a rencontrer du succès tout le long du week-end. Vous pouvez la retrouver ici.

Focus sur les plantes à longue floraison

Pour cet évènement la SNHF a édité un livret « Plantes à longue Floraison », présentant une liste de plus de 90 genres/espèces de végétaux à longue floraison, offert à tous les visiteurs afin de les aider à choisir leurs plantes pour embellir leurs jardins, terrasses et balcons.

« Aucun autre groupe végétal que sont les plantes vivaces, n’offre une aussi grande palette de diversité et de floraisons ! Elles sont aussi les bonnes compagnes de nos arbustes ; leur adaptation et leur culture sont le plus souvent très faciles ».

La mention biodiversité apporte une dimension environnementale, en indiquant au lecteur par un pictogramme, les plantes à fleurs qui attirent les abeilles, les bourdons, les papillons et autres insectes pollinisateurs.

Le document est maintenant disponible en téléchargement ici.

Découvrez les légumes d’Île-de-France

Une exposition sur les légumes originaire d’Île-de-France a passionné les visiteurs… Ces légumes présentés sur le stand de la SNHF ont été cultivés au domaine de la Grange – la Prévôté, à Savigny-le-Temple, ou au jardin insolite du parc floral de Paris, en partenariat avec le programme de préservation et de mise en valeur de la biodiversité cultivée d’Île-de-France que mène la ville de Savigny-le-Temple, ou encore chez des adhérents de la SNHF.

La SNHF remercie la ville de Savigny-Le-Temple et le Jardin botanique de Paris, pour la fourniture de ces légumes anciens.

Les visiteurs ont pu observer la carotte Marché de Paris, la carotte longue lisse de Meaux, le Chou cabus de Vaugirard, le Chou Milan de Pontoise, le Haricot de Bagnolet, le Haricot Merveille de Paris, le Haricot petit riz de Montmorency, le Navet demi-long de Croissy, le Navet des Vertus Marteau, l’Oseille de Belleville, le Pissenlit vert de Montmagny, la Pomme de terre Belle de Fontenay, le Poireau de Gennevilliers, le Potiron rouge vif d’Etampes, le Radis violet de Gournay, la Tomate améliorée de Montlhéry, la Tomate Chemin, la Tomate Perdrigeon, la Tomate rouge grosse hâtive… retour en image.

la carotte Marché de Paris
le Haricot de Bagnolet

La remise du prix de la SNHF

« Temps fort de la manifestation, les Prix et Trophées ont récompensé les plantes les plus méritantes. Attribués par cinq jurys indépendants, ils véhiculent les valeurs d’excellence botanique, de partage des connaissances horticoles et de développement de l’amour des jardins, chères à Saint-Jean de Beauregard. »

Comme à chaque édition, la remise des Prix et Trophées couronne les pépiniéristes ainsi que les créateurs de l’art de vivre au jardin, les plus méritants.

La section plantes vivaces remet le prix de la SNHF. Ce prix est destiné à récompenser une plante de collection d’intérêt botanique ou horticole.

Le vendredi matin, les membres du Jury du prix se sont réunis pour découvrir les différentes plantes en compétition de cette édition… échanges et débats des membres afin de s’accorder sur la plante à récompenser !

Ce même jour, à 14h30 a eu lieu la cérémonie de remise des prix. Michel Grésille président du jury du prix de la SNHF, et vice-président de la SNHF a remis, le prix de la SNHF à Salvia x jamensis ‘Flammenn’.

Le Jury

Salvia x jamensis ‘Flammenn’

Le jury a décerné le Prix de la SNHF à la Salvia x jamensis ‘Flammenn’ (obtention Catherine Bernabé) à la Pépinière Fleurs et senteurs (Sébastien Coupé et Catherine Bernabé) à Hénansal (22).

Cette sauge arbustive ligneuse appartient à la famille des lamiacées. Elle présente un port extrêmement régulier, compact et ramifié, érigé et haut. Son feuillage allongé vert foncé est semi-persistant et naturellement aromatique. De végétation moyenne, elle atteint 80 cm. Elle présente une abondante floraison rouge vif, portée par de fines tiges rouge-brun, de mai jusqu’aux premières gelées.

Comme toutes les sauges, elle préfère un sol bien drainant et une exposition ensoleillée. Elle tolère le froid à – 10° C.

Elle trouve toute sa place partout au jardin et dans de grands pots et bacs sur les balcons et terrasses.

Rendez-vous, chez votre pépiniériste, dans votre point de vente ou sur votre site en ligne préféré, pour acheter Salvia x jamensis ‘Flammenn’.

Bon à savoir : On la retrouve chez SAPHO « des plantes de bonne nature », éditeur de nouveautés végétales pour le jardin www.sapho.fr. Elle a obtenu une médaille de bronze à Plantarium 2010 aux Pays-Bas.

Texte : MD MG
Photo : ©SNHF

[Retour sur] Plantes Plaisirs Passions, les 2 et 3 octobre 2021

Plantes Plaisirs Passions est la fête des plantes et de l’art de vivre organisée au jardin du château de La Roche-Guyon dans le département du Val-d’Oise.  Elle a eu lieu, cette année les 2 et 3 octobre, le thème de cette édition était Les Jardins du futur climatique.

Francis Pommeret, administrateur de la SNHF et président de la société d’Horticulture Fleurs et Passions a représenté la SNHF sur cette fête des plantes aux côtés de Marc Mennessier, administrateur de la SNHF et son Trouve Plante – www.trouve-plante.com –  site internet qui donne instantanément le nom et les coordonnées des pépinières qui produisent les plantes que cherche le jardinier.

Pendant les deux jours malgré un temps pas toujours clément, Francis Pommeret et Marc Mennessier ont pu renseigner les visiteur sur les objectifs de la SNHF et de Jardiner-Autrement.

Les brochures de Jardiner Autrement ont eu un franc succès. Vous pouvez d’ailleurs les retrouver ici.

Retour en image ci-dessous. Photo : © F. Pommeret

[Webinaire] Des roses, des rosiers (CS et section roses 2021)

Programme

Le conseil scientifique et les sections de la SNHF mettent en commun leurs compétences pour vous présenter, par une série de webinaires, des espèces qui vous sont familières et sur lesquelles, vous voudriez en savoir plus. Ces webinaires, gratuits et accessibles à tous, se dérouleront en ligne sur les mois de septembre, novembre 2021 et janvier 2022.

Deux à trois spécialistes de la thématique  partageront leurs connaissances, et resteront à votre écoute lors d’un temps d’échange où vous pourrez poser toutes vos questions. Nous vous attendons nombreux.

Le premier webinaire de la série est organisé avec la section roses !

Le programme

  • Ouverture par Yvette Dattée, présidente du conseil scientifique et Janic Gourlet, president de la section roses
  • La remontée de floraison: quelle histoire ! par Fabrice Foucher, directeur de recherche INRAE.
  • Quelles envies de rosiers ? par Paul Lefebvre, membre de la section roses, membre du bureau de la SNHF
  • De la plantation à la taille par Pierre Adrien Lagneau, membre de la section roses.

Conférenciers

Portait de Fabrice Foucher
Portait de Fabrice Foucher

Fabrice Foucher

Fabrice Foucher est directeur de recherche à l’INRAE à Angers au sein de l’Institut de Recherche en Horticulture et Semences.  Il y développe des recherche sur la floraison et la résistance aux maladies foliaires chez le rosie par des approches de génétique et de génomique. Dans le cadre de projets interdisciplinaires génétique – histoire, il aborde l’histoire de la sélection au cours du 19e siècle et plus particulièrement celle de la sélection de la remontée de floraison.

La remontée de floraison : quelle histoire !

La remontée de floraison, capacité à refleurir plusieurs fois au cours d’une saison, a joué un rôle majeur dans le succès des rosiers au 19e siècle en France. Nous avons étudié la remontée de floraison en combinant des approches génétiques et historiques. Nous nous sommes appuyés sur les très nombreuses sources historiques et aussi les ressources génétiques conservés par multiplication végétative dans les roseraies.

Au cours de la présentation, il s’agira de montrer comment en combinant des données historiques et génétiques, nous pouvons apporter un éclairage original sur le contrôle de la remontée de floraison et sa sélection au cours du 19e siècle. Nous avons ainsi montré que la floraison continue était due à la mutation d’un répresseur de floraison. Cette mutation serait apparue en Chine au sein de Rosa chinensis var spontanea. Des rosiers portant cette mutation (comme ‘Old Blush’) ont été introduits en Europe. Au cours du 19e siècle, de nombreux croisements ont eu lieu entre les rosiers anciens européens et asiatiques menant aux hybrides modernes, telles que les hybrides de Thé, avec l’obtention d’hybrides intermédiaires (tels que les Bourbons, les Noisettes ou les Hybrides remontants). Nous avons montré une sélection progressive de la mutation au cours du 19e siècle, avec l’obtention de rosiers de plus en plus remontants. Ces résultats nous interrogent sur le déterminisme génétique de la remontée de floraison, sur de possibles autres sources de remontée de floraison et plus globalement sur la sélection des rosiers au cours du 19e siècle.

portrait de Paul LEFEBVRE
portrait de Paul LEFEBVRE

Paul Lefebvre

Amateur de roses, depuis de très nombreuses années. Sous l’impulsion de son épouse il s’est mis à la recherche d’une variété ancienne « Paul Neyron » qui a eu un grand succès à son époque. Cette rose illuminait par sa couleur et son parfum le jardin de sa grand-mère maternelle.

Cette recherche l’a conduit très vite vers André EVE qu’il a ainsi fréquenté du tout début des années 1980 jusqu’en 2015, l’année de son décès.

Il a appris avec lui la diversité variétale, la diversité des usages et la manière de mettre les rosiers et les roses en valeur. Il en a gardé le souvenir d’un homme délicieux, très attentif aux relations des hommes entre eux et avec le végétal.

Cette relation privilégiée l’a amené vers les jurys de plusieurs concours internationaux de roses ; vers la création avec Odile Masquelier de « Roses Anciennes en France » ; vers l’Association des Amis de la Roseraie du Val-de-Marne depuis 1991 ; vers la SNHF depuis 1980 et sa section Roses et le Bureau du Conseil d’Administration tout récemment.

C’est au titre de la section Roses de la SNHF qu’il activement participé à la sauvegarde d’une collection de roses anciennes et qu’il a expertisé, en 2020, plus de 200 rosiers en vue de leur inscription à la Collection Nationale.

Conférence : Quelles envies de rosiers ?

En matière de rosiers, l’envie n’a rien à voir avec le sentiment de jalousie et encore moins avec le péché capital de Thomas d’Aquin !  C’est tout simplement désirer une plante, un arbuste qui a le privilège de porter la reine des fleurs. Tout simplement ? Peut-être pas, car la reine des fleurs est si richement représentée par tant de belles roses que le choix peut devenir une opération complexe.

C’est donc sur le rosier qu’il faut tout d’abord porter son attention car il vit plusieurs années quand sa fleur dure le temps d’instants. Il peut être arbustif, couvre-sol, miniature ou grimpant voire liane ; au port plus ou moins souple. Son feuillage offre une grande gamme de vert et même parfois de magnifiques coloris d’Automne ; il peut même être persistant. Ses aiguillons font parfois partie de son habillage. Sa capacité à produire des remontées de la floraison devient essentielle. Son état sanitaire est également à considérer avec soin.

Puis vient le paramètre de sa plantation : en isolé, en massif, en haie, en jardinière ou en pot. Est-il prévu de l’associer à d’autres rosiers, d’autres arbustes ou plantes vivaces de toutes sortes.

Enfin, instant suprême : quelle fleur ? L’aspect plus ou moins double, la couleur, le parfum, la remontée et parfois sa fructification sont autant d’opportunités pour hésiter, pour se quereller, pour devenir boulimique !

Un beau cheminement vers de si belles récompenses !

Portrait de Pierre Adrien Lagneau
Portrait de Pierre Adrien Lagneau

Pierre Adrien Lagneau

Chef jardinier du siège des établissements Truffaut, je gère avec deux jardiniers notre roseraie créée en 2009. C’est un jardin de 3600m2 dessiné par André Eve. Il contient 600 pieds de rosiers (pour environ 200 variétés), d’innombrables vivaces, des arbres et des arbustes et un petit espaces du jardin est consacré à un potager en permaculture.

Nous essayons différentes méthodes de jardinage naturel et nous limitons aux maximum les traitements, y compris naturels.

Passionnés depuis toujours par les rosiers et notamment les rosiers anciens, c’est grâce à l’entreprise Truffaut que l’ai pu faire un métier de ma passion.

Conférence : De la plantation à la taille

Au cours de son exposé Pierre Adrien Lagneau présentera les différents types de rosiers (buissons, grimpants, lianes, …), il expliquera comment les planter en pleine terre : sol, période, emplacement, comment préparer le terrain, le rosier (taille).

  • Par ailleurs la culture en pot est-elle possible, dans quelles conditions ?
  • Quelle taille en fonction de quel rosier et de quelle utilisation ?
  • Comment arroser, fertiliser ? Faut-il protéger contre le froid ?
  • Les ennemis du rosier : maladies et ravageurs
  • Pour finir : les étapes de la création d’une variété de rose

Animateurs

Yvette Dattée présidente du conseil scientifique de la SNHF et Janic Gourlet, président de la section roses de la SNHF

Yvette Dattée

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Janic Gourlet

Expertises : aménagement et gestion des espaces verts, développement durable, biodiversité.

Janic Gourlet a été directeur des parcs et jardins de la Ville de Paris de 1991 à 2000.

Président de l’Association des Ingénieurs et Architectes de la Ville de Paris de 1986 à 1992, Janic Goulet a ensuite été vice-président de la Société Nationale d’Horticulture de France de 2015 à 2021. Depuis 2005, il est président de la Section Roses de la SNHF.

Directeur Général  honoraire de la Commune de Paris

  • Production scientifique :
  • Responsabilités et coordination :
  • Aménagement du Parc André Citroën, du Parc de Bercy, du Jardin Atlantique, de la Coulée verte du 12e arrt, et de nombreux autres espaces verts.
  • Gestion de l’ensemble des ateliers de jardinage (1600 jardiniers, 200 bûcherons)
  • Création d’équipements de Paris-Nature.
  • Création du Jardin Botanique de Paris
  • Démarche ISO 14000 pour les Bois de Boulogne et Vincennes
  • Participation aux concours européens de roses nouvelles depuis 1992
  • Création et gestion du Grand Prix de la Rose SNHF (15e édition).

[Retour sur] Livres et fuchsias, illustration d’un patrimoine horticole

La SNHF a participé pour la première fois aux Journées européennes du patrimoine le samedi 18 septembre 2021, date à laquelle se déroulaient habituellement les anciennes portes ouvertes.

Retour sur une journée ensoleillée au 84 rue de Grenelle, autour du patrimoine écrit et des plantes.

Faire vivre le patrimoine horticole

Inscrit à l’agenda national, orchestré par le pôle « Bibliothèque, patrimoine et mécénat », la journée du patrimoine organisée à la SNHF fut une première très réussie, 300 visiteurs ont été accueillis le samedi de 10h à 18h,

Le pari fut fait de rappeler l’histoire du fuchsia et de l’horticulture au travers les riches collections de la bibliothèque. L’exposition commençait par des illustrations datées du 17e siècle et jusqu’au 21e siècle, puis, passait par les bulletins des sociétés savantes conservés uniquement à la SNHF. Pour finir, un dernier détour sur la couleur pure « rose Fuchsia ».

La complicité de la Section Fuchsia permit d’exposer plus d’une cinquantaine de fuchsias de la collection nationale de l’Arboretum de Versailles-Chèvreloup et d’apporter expertises et conseils.

Retour sur la journée

La journée du patrimoine proposait un parcours allant de la cour du 84 rue de Grenelle, à la salle de lecture de la bibliothèque puis dans le hall de la SNHF.

Une exposition de nombreuses variétés de fuchsias aux formes et aux couleurs variées ornait la cour. La visite continuait par la bibliothèque vers l’exposition “Livres et Fuchsias » : où l’histoire botanique et horticole de cette plante était largement documentée.

Mégane Pulby, responsable du pôle « bibliothèque, patrimoine et mécénat », l’administratrice en charge de la bibliothèque et quelques bénévoles proposaient des visites commentées de l’exposition et l’histoire de notre société savante.

La salle de lecture de la bibliothèque de la SNHF présentait des documents du 17e au 20e siècle
Floral magazine, London : L.Reeve & Co, 1880. H.32xL.26cm. Bibliothèque de la SNHF, Fonds Ancien

Adolphe Alphand (Grenoble, 1817 – Paris, 1891), Les promenades de Paris, Paris : J. Rothchild, 1867- 1873. H. 64 x L. 44 cm. Bibliothèque de la SNHF – Fonds Ancien Pl FAN 14

La bibliothèque de la SNHF est riche d’une extraordinaire collection de bulletins internationaux de sociétés savantes et d’associations fuchsiaphiles unique en France. Ces bulletins témoignent de la grande rigueur de ces institutions qui ont constitué des documents de références par la qualité des descriptions et de la nomenclature.

Il était possible ensuite de flâner dans le hall, espace d’échange et de partage autour de la collection personnelle dédiée aux fuchsias de Simone Lomet, objets du quotidien consacrés à cette plante, de véritables petits trésors.

Cet espace d’échanges offrait aux visiteurs l’occasion parfaite de partager sa passion ou ses questions avec des professionnels passionnés de la section fuchsias de la SNHF.

Un espace, animé par Alice Piacibello et Inès Turki du pôle Jardiner Autrement proposait des activités pour petits et grands autour de la thématique des fleurs et de la pollinisation, l’occasion de revoir ou découvrir les différentes composantes d’une fleur, les pollinisateurs du fuchsia, mais aussi de s’accorder un petit plaisir coloriage.

Pollinisateurs ou ravageurs ?
Activités
Après l’observation, action coloriage

Tout au long de la journée les bénévoles de la section fuchsias, Alain Karg et Alain Leborgne ont proposé des démonstrations de bouturage de Fuchsia, un grand succès ! Nombreux sont les visiteurs qui ont pu partir avec une bouture de fuchsia mais aussi de nouvelles connaissances sur l’histoire passionnante de plante et de la littérature horticole.

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La période propice au bouturage du fuchsia s’étend de mi-août jusqu’à mi-septembre.
A partir de septembre, les fleurs du fuchsia présentent la particularité de laisser place à de petits fruits noirs qui sont comestibles.

Fuchsia procumbens, le coup de coeur

Fuchsia procumbens
Curtis’s botanical magazine, London : Academic Press, 1874 H.25xL.16cm. Bibliothèque de la SNHF – Fonds Ancien

Cette espèce pousse naturellement sur la partie côtière nord de la Nouvelle-Zélande. Elle a été découverte en 1834 et a été amenée en Europe à partir de 1874. […]

Les fleurs élégantes très petites et cachées sous les feuilles sont de couleur jaune, érigées, comprenant un petit tube jaune plein de nectar et des étamines à pollen bleu vif qui sont remarquables. Les femmes Maori utilisent les étamines de ce fuchsia pour réaliser leur maquillage.

Bulletin de la section Fuchsia édition automne 2017.

Pour aller plus loin

Texte : MP, MD
Photos :  ©SNHF

[Retour sur] Fleurs en Seine, les 18 et 19 septembre 2021

Depuis de nombreuses années, la SNHF est partenaire de Fleurs en Seine, la grande Fête des plantes de l’Ouest parisien.

La 18e édition qui s’est déroulée, aux Mureaux, les 18 au 19 septembre dernier avait pour thématique « l’Univers des sauges ».

Retour  sur cette belle Fête des plantes et du jardin 2021 !

Cérémonie d’ouverture, parc de l’Oseraie © Ville des Mureaux

Cette plante aux 900 espèces botaniques et aux mille vertus a rencontré un vif succès ! Pour l’occasion le stand de la SNHF était lui aussi consacré à la sauge, avec des photos de certaines espèces, un livret dédié à l’univers des sauges édité pour l’occasion par la SNHF, un quizz pour apprendre à les reconnaître et un atelier bouturage.

La cérémonie d’ouverture,  animée par Sylviane Durupt, présidente de l’association Fleurs en Seine, a eue lieu le samedi matin.

Durant les discours d’inauguration de cette édition 2021, Michel Grésille, vice-président de la Société Nationale d’Horticulture de France  (SNHF), partenaire historique de « Fleurs en Seine », a remis les diplômes du concours floral, organisé par Fleurs en Seine avec la SNHF.

L’inauguration s’est terminé sur le baptême de la Sauge « Fleurs en Seine » créée par Manuel Rodrigues.

Inauguration de Fleurs en Seine par François Garay, le maire des Mureaux © Ville des Mureaux

Manuel Rodrigues, créateur de la sauge ‘Fleurs en Seine’ © Ville des Mureaux

Baptême de la sauge ‘Fleurs en Seine’ avec le parrain de la sauge Pierre Durupt © Ville des Mureaux

 » Une sauge crème qui symbolise le calme, la sérénité, la simplicité et l’harmonie des caractères, propre aux jardiniers  » – discours de Sylviane Durupt, Présidente de Fleurs en Seine

Le diplôme du concours floral, organisé par fleurs en Seine avec la collaboration de la SNHF, récompense un exposant ayant mis en scène le stand le plus harmonieux avec sa plante fétiche.

Michel Grésille Vice-Président a remis un diplôme d’honneur de la SNHF à

  • 1er prix, Pépinière Jacky Ravazé 45650 Saint-Jean-le-Blanc
  • 2e prix ex-quo, Pépinière des Deux Caps 53270 Torcé-Viviers-en-Charnie,
  • Pépinière des Clématites Van Nuffelen 3140 Keerbergen (Belgique)
1er prix, Pépinière Jacky Ravazé © Ville des Mureaux
Pépinière des Deux Caps © SNHF
Pépinière des Clématites Van Nuffelen © Ville des Mureaux

Fleurs en Seine, 18e édition(Webtélé2r)

Texte MG MD

[Retour sur] la Fête de la Saint Fiacre à Sens, les 5 et 6 septembre 2021

La ville de Sens et la Société Horticole de Sens, adhérente à la SNHF, ont fêté la Fête de la Saint Fiacre, dimanche 5 septembre 2021. La messe a été célébrée dans la cathédrale magnifiquement décorée.

Francis Pommeret et Claude Bureau, membres du conseil d’administration de la SNHF étaient présents lors de cet évènement soutenu par la SNHF.

Saint Fiacre est le patron des jardiniers, venu d’Irlande évangéliser la région de Meaux au 7e siècle. Dans la cathédrale de Sens une chapelle lui est dédiée. La chapelle était décorée de cucurbitacées pour l’occasion..

Texte, photos : Francis Pommeret et Jean-Luc Boulard

 

Claude Bureau, Jean-Luc Boulard, Francis Pommeret et deux adhérents de la société horticole de Sens dans le parc municipal du Moulin à Tan.

[CNJP21] PALMARÈS DES LAURÉATS DU CONCOURS NATIONAL DES JARDINS POTAGERS

Chaque année, le Concours National des Jardins Potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique même du jardin. 

Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par l’Association Jardinot, la Société Nationale d’Horticulture de France, SEMAE (l’interprofession des semences et plants) et la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs. 

Le jury, composé de personnalités du jardin et représentants des organisations partenaires, ont désigné les lauréats en fonction de différents critères de sélection en examinant de façon très attentive les dossiers des jardiniers dans chacune des catégories suivantes : 

  •  jardin potager privatif,
  •  potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…), 
  •  jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (château, grand parc…), 
  •  jardins ou parcelles pédagogiques, réalisés sur initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture, 
  • potagers partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association. 

Les membres de notre jury vous emmènent à la rencontre des grands prix de l’édition 2021 et de leurs potagers remarquables ! 

Conclusion et bilan de cette cérémonie 2021

J’ai noté quelques mots clés qui caractérisent ou résument les démarches et les comportements des 18 lauréats que nous venons de récompenser :

PASSION • SERENITE • ENGAGEMENT • PLAISIR • PARTAGE • SOCIAL • COMPETENCE

J’y ajouterais en particulier pour les dossiers non récompensés qui nous sont parvenus : « Jardiniers en devenir », car cette année, le phénomène amorcé en 2020 s’amplifie avec de nombreux nouveaux jardiniers souvent jeunes, qui se lancent dans le potager, et qui n’hésitent pas à le faire savoir. Des petites voir très petites surfaces, mais l’intention est là et promet pour le futur.

Quel bonheur cette année de constater une grande diversité à tous points de vue :

  • Tous les âges sont représentés, de 25 à 80 ans !
  • Des néo-jardiniers comme des jardiniers dont l’expérience souvent est acquise auprès des générations précédentes
  • Equilibre ou presque avec 10 hommes et 8 femmes
  • Des surfaces de 40m² à 8000m²
  • Toutes les régions au sud, à l’ouest, au nord, à l’est en passant par le Bassin parisien

Au-delà de ces constats, si nous récompensons des potagers, à la lecture des dossiers et lors de nos rencontres sur place, ce sont aussi des histoires « humaines » d’individus, de personnes.

Et pour ça, NOUS, les membres du jury, nous vous disons MERCI.

Jean-Marc MULLER

Président section potager et fruitier de la SNHF

Le reportage sur la remise des prix du CNJP au 13h de TF1

Écouter l’émission : La Main Verte sur France Inter ; on parle de nous à la fin de l’émission.

Quelques nouvelles de nos lauréats

Quelques infos de Biziat:

D’abord merci pour le colis que je viens de recevoir: beaucoup de lectures intéressantes et de graines à semer.

J’ai inscrit mon potager aux Rendez vous aux jardins de début juin : j’espère de nouveau faire des rencontres très instructives

France Télévision m’a contacté pour une nouvelle émission consacrée aux jardins potagers régionaux: mon potager semble intéresser la réalisatrice Clara Stievenard pour la région Auvergne-Rhône Alpes.

Les journées sont encore trop courtes !

André Catherin (1er Prix – catégorie 1 jardins privatifs)

Semis réussis  sur la couche chaude: (40/50°à 30cm et 15/20° en surface).
Un aperçu des pommes de terre plantées le 15 décembre. Un essai en cours de "tour à pomme de terre" sur la demande de la réalisatrice. La variété Charlotte semble l'intéresser en tant que variété typique du Val de Saône.
Réfection des allées : tuiles et pavés  pour les allées principales, BRF et  pelouse avec pas japonais pour les autres.

LES GRANDS PRIX 2021

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

GRAND PRIX EX AEQUO : Frédéric NOEL – Munster (Haut-Rhin)

© SNHF / CNJP2021

Autour de la maison familiale à Munster un petit jardin accueille les aromates et les salades. Mais c’est à 5 km de la maison que se trouve le potager de 200m² organisé en « mandala » (cercle concentrique) selon les principes de l’agroécologie, de la permaculture et de la biodynamie.  Nous retrouvons donc avec Frédéric toutes les bonnes pratiques permettant comme il le dit « de trouver l’équilibre entre production vivrière pour nourrir la famille et le respect des écosystèmes naturels» : les associations fleurs et légumes avec entre autres capucines, soucis, bourraches ; le paillage, l’utilisation de son compost fabrication maison, y compris celui des toilettes sèches ; macération d’orties ; accueil des auxiliaires qui sont nombreux et visibles (couleuvres, orvets et beaucoup d’insectes)… Le jury note une très grande biodiversité et en particulier de nombreuses espèces et variétés de légumes souvent peu courantes dans la région : chou grand vert du nord, courge musquée de Provence, tomates olivette. Il n’y a pas de récupérateur d’eau, mais cela est prévu. L’idée est donc de privilégier les légumes peu gourmands en eau, ceux qui en nécessitent plus régulièrement sont irrigués par des oyas. C’est bien entendu un adepte du biocontrôle : il prélève les limaces il utilise du marc de café pour les fourmis…Frédéric est un vrai passionné, il a une grande motivation et des connaissances solides héritées de son oncle et aussi de son passé professionnel car il a exercé le métier de jardinier à la ville de Paris et dans différentes villes. Il aime prodiguer des conseils lors de journées portes ouvertes au jardin partagé dont il s’occupe également bénévolement. Si vous lui demandez le but de son jardinage, il répondra « l’estime de soi et le partage ». Un dernier clin d’œil, il serait adepte de la méthode B.E.H. : Bio, Environnementale et Harmonieuse !

© F.NOEL / CNJP2021

GRAND PRIX EX AEQUO : Bernard CHABASSE – Saint Sauveur d’Aunis (Charente-Maritime)

© SNHF / CNJP2021

Le potager de 100m² de Bernard se trouve inclus dans un jardin de plus de 2000 m2. Il est situé à l’arrière de la propriété, protégé par un bois. Vu dans une coupe de sol dans la propriété voisine, la roche affleure à moins de 30 cm, le premier outil a été la barre à mine pour toutes les plantations.  Il a donc fallu dans un premier temps un apport important de matières organiques et la culture en lasagnes : tontes chez ses voisins, fientes de ses nombreuses poules… Toutes les cultures sont paillées. Le potager est divisé en carrés délimités par différents produits de récupération (bouteilles par exemple) avec de nombreuses structures pour les haricots à rames, fleurs grimpantes etc., les fleurs en associations foisonnent. Les tomates sont cultivées sous tunnel. Original, le nom des légumes est noté sur des couvercles de boites de conserve, les carrés sont visualisés par des légumes en céramique.

La lutte contre les bioagresseurs se limite au ramassage des insectes, ponctuellement l’utilisation de « Bacillus thuringiensis » sur les chenilles et l’utilisation de macérations en préventif. Les connaissances techniques sont très présentes et partagées en animation bénévole dans un jardin associatif à la Rochelle en plus de l’ouverture à la visite lors des rendez-vous aux jardins. Le potager se trouve en harmonie avec l’ensemble du jardin, avec un choix botanique de qualité œuvre d’un paysagiste qui partage largement ses compétences.

À intervalles réguliers se trouvent en représentation des bovins pour rappeler si besoin est que les connaissances ont été transmises par des parents agriculteurs. Le jury constate que Bernard Chabasse est un potagiste aux nombreuses connaissances, le potager est organisé avec une importante diversité de légumes, de plus il est très esthétique.  Il aime communiquer avec les autres sur ses engagements.

© B.CHABASSE / CNJP2021

CATÉGORIE 2 : PARCELLE DANS UN CENTRE DE JARDINS COLLECTIFS

GRAND PRIX  : Sandrine THEARD – Angers (Maine et Loire )

© S.NHF / CNJP2021

Ce jardin collectif est géré par l’association « amicale des jardiniers de la Doutre ».

Il est très bien situé en bordure du parc Balzac à Angers. Plusieurs sites de jardins collectifs ont été également implantés sur cette zone, l’agglomération d’Angers compte environ 1200 parcelles. Sandrine est une personne très active qui se documente beaucoup (livres, internet…). Elle a de bonnes connaissances générales, et une gestion stricte de l’eau : récupération eau de pluie, OYAS fabrication maison, station météo…Toutes les bonnes pratiques d’un jardinier « au naturel » sont utilisées plutôt judicieusement : engrais vert, associations, accueil des auxiliaires, désherbage manuel, paillage etc. Elle tient un cahier de jardin et un blog « un cahier pour le jardin, mais aussi un cahier de nos souvenirs au jardin »

Sandrine nous avoue qualifier son jardin de « bazar organisé ». C’est effectivement bien le terme à employer, et cette approche dénote un peu au milieu des parcelles tirées au cordeau des voisins et voisines. Ce qui lui vaut parfois des remarques ironiques. Nous aurons donc un peu de mal à retrouver l’ensemble des variétés annoncées dans le dossier. Le jury note même un peu trop de fleurs qui prennent beaucoup de place sur les 220m² de la parcelle. Elle s’attache à transmettre sa passion, héritée de ses parents et grands-parents, à son fils âgé de 11 ans qui aide volontiers sa maman dans toutes les tâches du potager et semble y trouver du plaisir. Sandrine nous confirme : « J’aime prendre mon temps pour observer les cycles de la nature. Le premier plaisir est de manger ce que l’on produit et aussi celui de faire découvrir à mon fils les joies du jardinage. » Sandrine s’occupe depuis quelques années d’animation jardin/nature auprès des enfants. (Ecole puis cette année centre aéré). Son mot de la fin : « Je m’y sens bien. Le bénéfice est surtout libérateur d’un point de vue psychique. J’oublie les contraintes professionnelles, mon jardin est un lieu où j’essaie de garder mon âme d’enfant et m’émerveiller à la découverte d’un légume en formation et l’attente avant de le cueillir et le cuisiner. » Le jury apprécie cette façon de faire son potager, décomplexée et plus ouverte au mode de vie actuel.

      

© S.THEARD / CNJP2021

CATÉGORIE 3 : POTAGERS DANS UN ENVIRONNEMENT PAYSAGER

GRAND PRIX : Dominique POPIHN & Mickaël VINCENT – Maulévrier (Maine et Loire)

© SNHF / CNJP2021

Le potager de 8 000m² et un verger de 7 000m² font partie d’un superbe ensemble de 3 hectares de parcs et jardins, situé à proximité de Cholet, le CHATEAU COLBERT. En contrebas du château et entouré de murs, le potager est au même endroit que celui d’origine datant de 1810. Cette réalisation reste époustouflante.

Il ressort l’impression d’une amélioration par rapport à 2016 (précédente participation de Château Colbert) avec plus de maturité, plus de fluidité. Les mots manquent pour traduire notre ressenti au spectacle impressionnant de l’ensemble que l’on découvre du haut de l’escalier menant au potager. Harmonie, calme, perfection…Tout coule sereinement comme la source qui irrigue une grande partie du potager et le traverse sur toute sa longueur. La disposition est celle d’un potager à la française, le buis dessine et marque chaque univers :  la zone des aromatiques, des légumes d’antan et d’ailleurs, celle des petits fruits et celles des 8 planches de production. La serre du XIXe de toute beauté, entièrement rénovée en 2013, trône comme une reine. Madame POPIHN, propriétaire du domaine, est très engagée au côté du chef jardinier. Mickaël est un passionné passionnant, il partage quotidiennement ses connaissances et ses expériences avec les visiteurs occasionnels, les groupes, les élèves et étudiants, qui défilent régulièrement sur le site. « Ce potager a une âme qui, jour après jour, devient plus forte. Le mélange de ses plantes cultivées ou spontanées offre au visiteur un tableau poétique sonorisé par le chant des oiseaux. » nous dit Mickaël, comme quoi nos jardiniers sont bien souvent des poètes…Mais qui dit légumes, dit aussi nourriture ! Mickaël entretien une grande complicité avec le chef cuisinier Jean-Yves Massonet, qui suit de près les productions et fixe ses besoins d’un commun accord avant d’établir la carte pour l’année. Ensuite, légumes, aromates et fleurs sont transcendés dans les assiettes, festival de saveurs et de couleurs, servies au restaurant. Le jury apprécie la collection de légumes anciens, le grand nombre d’espèces et de variété, les canaux et la gestion de l’eau (recueil des eaux de pluie) l’univers réservé aux écoles, la complicité évidente et fructueuse entre les propriétaires, le chef jardinier et le chef de cuisine, qui se communique à l’ensemble du personnel et qui crée une ambiance propice et sereine.

Ce jardin et son jardinier sont une référence par son impact sur l’art du portager via les nombreuses communications et relations avec les médias presse et audiovisuels, pour des reportages ou des émissions dont les dernières en date Philippe Colignon pour Télématin, le journal de 20H sur TF1 ou encore France inter avec Alain Baraton. Je laisse le mot de la fin à Mickaël « La passion du jardinage est transmise par la pratique d’activités concrètes. Il s’agit de générer de l’intérêt, la confiance et l’émotion qui susciteront des vocations et l’envie d’apprendre à cultiver ».

© Château Colbert / CNJP2021

CATÉGORIE 5 : POTAGERS PARTAGÉS MIS EN PLACE ET CULTIVÉS AU SEIN D’UNE ENTREPRISE OU PAR UNE ASSOCIATION

GRAND PRIX : Jordan BONATY (Jardin Mandela) – Drancy (Seine-Saint-Denis)     

© SNHF / CNJP2021

Le jardin Mandela se cache au milieu de plusieurs résidences HLM dans un quartier de Drancy. Une consultation des habitants du quartier a permis d’élaborer un projet de jardin partagé associé à un espace ludique pour les enfants. Cette aventure récente a débuté à la suite du premier confinement, sous l’égide de Jordan BONATY à l’initiative de l’association « Terres urbaines », avec le soutien de la mairie de Drancy. Le terrain est à la charge de la Ville tandis que l’association s’occupe de la gestion et de l’animation du jardin partagé. Des subventions ont permis dans un premier temps d’aménager le terrain.  64 parcelles de 50 m² ont ainsi été créées mais ont dû être divisées en deux, soit 25 m², afin de répondre aux nombreuses demandes. Les jardins sont aujourd’hui attribués prioritairement aux habitants des résidences attenantes. Il existe également une parcelle solidaire cultivée collectivement par des bénévoles pour produire des légumes distribués à des familles précarisées. Deux parcelles sont également réservées pour l’animation du centre de loisirs, une autre dispose d’une prairie fleurie. Un règlement implique de mener les jardins dans le plus complet respect de l’environnement. Plusieurs bacs de compost ont été mis en place. Les jardiniers sont également sensibilisés aux techniques d’économie de l’eau, comme le paillage, afin de ménager l’eau de la ville mise à leur disposition. A terme, il est prévu de poser des casiers afin que les bénéficiaires puissent ranger leur matériel. Un autre projet vise à implanter une vigne sur une zone contiguë. L’association dispose de 3 salariés, un à temps plein et 2 services civiques, en charge de toutes ces animations. Grâce au financement par la mairie, une serre thermodynamique d’une dizaine de mètres carrés, a pu être mise en place depuis cette année. Elle servira pour l’élevage des plants par les jardiniers. Chaque famille est libre de choisir les espèces et les variétés qu’elle souhaite cultiver.  On y trouve tomates, courges, courgettes, herbes aromatiques, tournesols ornementaux, salades, fraisiers et bien d’autres espèces. La grande diversité des nationalités du jardin Mandela apporte une richesse considérable, en faisant découvrir aux autres des variétés ou espèces peu connues en France. Les jardiniers font preuve d’une très grande solidarité entre eux, s’échangeant des plants, des semences mais aussi des conseils. A travers les parcelles, nous pouvons deviner les traits de caractère, de ceux qui ont une âme de scientifiques rigoureux à ceux qui laissent parler leur créativité… Il faut aussi souligner que la présence dynamique de l’association permet une gestion avisée de ce jardin partagé. Le week-end, ce jardin rassemble tous ces jardiniers, heureux de se rencontrer et de partager leurs expériences entre eux mais aussi avec leurs enfants voire petits enfants !

Le jury tient à souligner que le résultat de ce tout jeune jardin partagé est remarquable par la qualité de son entretien, la motivation de ses jardiniers et les nombreux projets de développement dont certains sont déjà bien engagés.

© J.BONATY / CNJP2021

PALMARÈS 2021

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

Nominé mention spéciale « biodiversité » : Annie PAQUET-JAL  –  Narbonne (Aude)

© SNHF / CNJP2021

Dans un terrain d’environ 500 m² situé près du centre de jardins familiaux géré par JARDINOT à Narbonne se situe le jardin atypique d’Annie Paquet Jal. Le potager occupe environ 40m2 et un verger environ 200 m². Le potager se compose de petites parcelles délimitées par des planches récupérées sur la voie publique. L’arrosage se fait par gravité, par des conduites avec ouverture du passage de l’eau d’un canélou (gros ruisseau) quand le niveau est suffisant. Sinon l’arrosoir prend le relais. Le paillage est largement utilisé, il est maintenu sur place avec des carrelages également récupérés. Il n’y a pas de traitement sauf parfois à la bouillie bordelaise. Le jardin n’est pas structuré, la diversité des espèces et variétés y est modeste (le jardin est petit), nous avons pu observer de belles cucurbitacées qu’il faut parfois rechercher parmi la verdure environnante.  Annie, personne très sensibilisée par le respect de l’environnement, est très proche de la nature, son jardin laisse place à son inspiration, il lui permet d’apprécier les sons, les couleurs, la vie dans cet espace de verdure. Pour le reste l’endroit est verdoyant, il propose un excellent abri pour les auxiliaires. La biodiversité y est ménagée et Annie, excellente photographe, présente une exposition réalisée il y a quelques temps avec des photos d’insectes, de reptiles, de gastéropodes… et aussi de végétaux rencontrés dans son jardin. Pour elle « jardiner, c’est un échange avec la terre, elle demande des efforts et en même temps elle repose l’esprit. Elle remet le vivant au rythme du temps ». Le jury a apprécié sa grande motivation pour le respect de la nature.

© A.PAQUET JAL / CNJP2021

Nominé avec les encouragements du jury : Olga LARINA-DEBRUS – La Tour-De-Salvagny (Rhone)

© S.NHF / CNJP2021

Olga est arrivée de Russie il y a bientôt 4 ans. Elle a toute de suite eu le désir de continuer à jardiner et a donc investi le terrain de sa belle-mère pour réaliser un potager de 130m². Elle nous explique « j’ai créé mon jardin comestible comme un jardin-forêt mélangeant des arbres et des arbustes, les fruitiers, l’érable, l’eucalyptus, l‘olivier, le myrte…je plante entre les légumes perpétuels et les annuels, les condimentaires et les herbes médicinales ». Vous l’aurez compris, le jardin est foisonnant, très dense mais quelque peu désordonné ! Elle utilise des produits de biocontrôle (coccinelles, nématodes, accueil des auxiliaires …) et pratique la permaculture. Olga réalise tous les mois une vidéo pour alimenter sa chaîne YouTube « Olga Platonina » qui sera partagée avec sa famille vivant en Russie. Très volontaire, passionnée, à la recherche constante de nouvelles espèces, de variétés adaptées et de techniques culturales respectueuses du milieu, le jury a souhaité mettre ce dossier à l’honneur et adresser tous ses encouragements à Olga pour persévérer.

© O.LARINA-DEBRUS / CNJP2021

Nominé avec les encouragements du jury : Isabelle POUDRET  Chatillon (Hauts de Seine)

© SNHF / CNJP2021

Le jardin de 700m² dont 250 de verger, est situé à Pompaire, dans les Deux-Sèvres.  C’est une propriété de famille, ancienne ferme des parents agriculteurs qui cultivaient un potager nourricier, désormais jardin d’agrément pour le week-end et les vacances. Le potager de 100m², de forme très libre, est conçu selon les principes de la permaculture avec une succession de buttes plantées de légumes et fleurs en mélange. Le sol des buttes est recouvert de foin fourni par un fermier voisin. La couverture du sol est maintenue durant tout l’hiver pour conserver une bonne structure, garantie d’une reprise facile à la grelinette au printemps.  « Jardiner est une joyeuse gymnastique de l’anticipation, de l’observation des saisons, de la croissance végétale avec son lot de prédateurs… » cette consommation sauvage des limaces ou des rongeurs est acceptée avec philosophie. « Ils prennent leur part » comme nous dit Isabelle. La protection des plantes contre les bioagresseurs est faite avec des moyens naturels, notamment des macérations de plantes produites au jardin. Les produits de biocontrôle sont également utilisés avec les phéromones de carpocapses, ainsi que des nématodes pour contrôler les doryphores. Les difficultés rencontrées, soigneusement enregistrées sur le cahier de culture, ne sont pas perçues comme des échecs mais, au contraire, comme une volonté de toujours comprendre et se renseigner pour progresser. Infirmière, Isabelle a eu l’occasion de mettre en place un jardin thérapeutique durant 5 ans pour des adolescents hospitalisés. Le jury apprécie la volonté d’un travail au plus proche de la nature, mais sans dogmatisme et attribue ses encouragements à Monsieur et Madame Poudret.

© I.POUDRET / CNJP2021

Nominé mention spéciale « transmission aux générations futures » : Jeanine SINDT – Kerling-les-Sierck (Moselle)

© SNHF / CNJP2021

Madame Sindt est une agricultrice retraitée de 80 ans. Elle jardine avec son mari. Le potager de 360m² est contigu à un verger de 500m². La maison est entourée de fleurs et de rosiers, c’est une des passions de notre candidate qui entretient aussi la rue ou elle a planté beaucoup de fleurs pour le plus grand plaisir des riverains. Le potager bien entretenu sert à nourrir la famille. L’eau est récupérée depuis les toitures de la maison et des hangars, il y a aussi un puits et un pluviomètre pour mieux gérer l’arrosage. Jeanine tient un cahier de culture ou elle note les variétés semées, le rendement et les particularités. La pratique de l’association fleurs et légumes, la rotation, le paillage sont des pratiques bien utilisées par Jeanine. Pour protéger ses cultures elle utilise du soufre, de la bouillie bordelaise, du lait dilué avec de l’eau contre l’oïdium et du poivre noir contre la mouche de la carotte. Le jury apprécie la diversité des espèces et variétés. Le couple est très motivé, il perpétue la tradition familiale reçue de leurs ainés et la transmet à leurs petits-enfants. Ils adorent prodiguer des conseils et sont à l’affût des nouveautés. L’environnement du jardin et ses abords sont splendides, la photo du jardin a été sélectionnée pour le calendrier des pompiers en 2020. Une mention spéciale « transmission aux générations futures » est décernée, cette réflexion de Jeanine « Un jardin est l’esprit d’une famille, il est le reflet de sa bonne santé » participe à justifier  ce choix.

© J.SINDT / CNJP2021

Prix spécial « gestion écologique » : Sylvain LANOE – Evry-Courcouronnes (Essonne)

© SNHF / CNJP2021

Le jardin de Sylvain est situé dans un quartier calme et verdoyant du vieux bourg de Courcouronnes. Il travaille comme chargé de mission environnement pour une entreprise de carrières qui a une démarche de développement durable avec un volet biodiversité : la mise en place de ruches sur leurs sites par exemple.  Il a découvert le jardinage avec ses parents, puis a été formé aux aspects techniques dans un lycée agricole et dans l’environnement. Ce jardin est un véritable havre de paix,  d’une grande richesse en biodiversité. Il est entouré de murs et situé sur une petite butte, sur le côté de la maison. Il se laisse découvrir au fur et à mesure avec une première partie comprenant une surface herbacée, des arbres fruitiers en forme libre ou en bordure de terrain, des arbustes à petits fruits, ainsi que plusieurs espaces de prairies fleuries ou naturelles non tondues. C’est le lieu idéal pour se ressourcer après une journée de travail.  Le potager de 45 m² est dans le prolongement, Il a atteint sa surface maximum du fait de la taille globale du jardin 360m². Composé de quatre parcelles séparées par une allée, il présente une incroyable diversité d’espèces et de variétés potagères sur cette surface réduite. Ici, tous les légumes sont cultivés de la manière la plus naturelle possible : rotation des cultures, aménagement pour favoriser les auxiliaires (fleurs en bordure et au sein des légumes, espaces non tondus, hôtel à insectes, bambou creux pour attirer les hyménoptères…), paillage, incorporation de compost, utilisation du savon noir contre les pucerons, du purin d’ortie en préventif, soufre en cas d’oïdium important, bouillie bordelaise ponctuellement contre le mildiou… Malgré les conditions de cette année, les cultures se présentent avec un bon état sanitaire, y compris pour les tomates. Des adventices sont laissées volontairement. Sylvain connait très bien les variétés cultivées qui sont toutes étiquetées. Il les choisit après des recherches sur Internet et dans les catalogues. Côté technique, il suit de près les cultures et enregistre chaque année et pour chaque emplacement du potager, les variétés semées, les maladies et parasites présents, ainsi que les rendements : un moyen pour faciliter la rotation des cultures et suivre ce qui marche ou non au jardin. Sylvain n’hésite pas à découvrir en introduisant chaque année de nouvelles variétés, à essayer et expérimenter. Il observe beaucoup les plantes et la faune du jardin, qui lui servent d’indicateurs. Il participe à l’observatoire des bourdons et des papillons et il utilise une application pour réaliser un inventaire de la biodiversité de son jardin. Sylvain s’attache à garder un maximum d’espèces endémiques d’où les espaces non tondus. Et comme il nous confie : « le jardinage me permet de cultiver mon gout pour l’expérimentation et la découverte ». Le jury a apprécié ce potager d’une incroyable diversité d’espèces et de variétés cultivées sur une petite surface, riche en biodiversité et géré de manière écologique.

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3e PRIX  EX AEQUO :  Jean-Luc GUINARD – Guipry-Messac (Ille-et-Vilaine)

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Si le potager est de petite taille, 65m², rien n’est laissé au hasard et toute la surface est optimisée au maximum. Démonstration avec ce carré réunissant, autour d’un cadre métallique, des pieds de melon en hauteur, en alternance avec des pieds de tournesol et le sol est occupé par des courges spaghetti.  Jean-Luc est le roi du recyclage, de la récupération et des astuces. Par exemple pour fabriquer ses différents composts il recycle les déchets domestiques et met à contribution son entourage en récupérant les feuilles d’un tilleul et d’un chêne, sans oublier ses tontes, celles de ses voisins et le marc de café rapporté de son lieu de travail. Pour fortifier ses cultures il cultive son propre carré de consoude. Une série de Collecteurs d’eau, des composteurs, des châssis, des mini serres sont faits avec beaucoup d’ingéniosité avec des matériaux de récupération. Jean-Luc n’utilise pas de traitement. Il utilise le phosphate ferrique, les filets à insectes, les macérations « maison », et pratique la rotation des cultures. Les connaissances techniques sont avérées, la diversité est réelle. Le jury note une très grande diversité de légumes, étonnant vu la surface : Oca du Péron, 5 variétés de patate douce, yacon, safran, mertensia maritima … L’ensemble est très esthétique, même si la présence de fleurs intégrées au potager est un peu limitée, si ce n’est en périphérie ou nous pouvons admirer des hortensias et quelques fruitiers. Le but de son jardinage ? un héritage familial et comme il dit si bien : « l’autosuffisance alimentaire me donne aussi de l’autosatisfaction. L’activité physique me donne un sentiment de bien-être ».

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3e PRIX  EX AEQUO :  André BURNIER –Ambilly (Haute-Savoie)

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Le jardin, c’est bon pour la santé !

Quand on arrive chez André BURNIER, un bel ensemble très esthétique, s’offre au regard : des parterres où coexistent légumes et fleurs, une grande serre dédiée aux fruits et légumes nécessitant de la chaleur, un espace potager de 220m² bien tenu pour les légumes. André est un adepte de l’arrosage par goutte-à-goutte. Chaque partie de jardin, parterres, potager possède son dispositif géré par programmateur, et pour la serre, en fin bricoleur, il a incorporé au goutte-à-goutte un dispositif de distribution d’engrais liquide. Cette serre est ventilée et une porte à fermeture automatique permet d’y réguler la température. Le jury note une impressionnante diversité d’espèces et de variétés : tomates cœur de bœuf, cerise, ananas, bulgaro, San Marzano, chocolat jaune…mais aussi poivrons, aubergines, courgettes, concombres, gombo, tomatillo, pépino, oca du Pérou, épinard-fraise…Des plants greffés sont utilisés pour améliorer les rendements. Les surplus sont distribués dans la famille et aux amis. André est aussi un esprit créatif reconnu. Il a composé diverses structures décoratives avec des matériaux récupérés :  tubes inox supports de potées fleuries, une pendule sur tige, un support pour des fleurs…Le sol est enrichi avec du terreau issu du compostage collectif de la commune, le paillage est utilisé à bon escient. Les parterres proches de la maison d’habitation et la terrasse sont végétalisés : plantes vertes, fleurs de diverses variétés, plantes hautes et arbustes, le tout formant un ensemble fort décoratif. Pas ou peu de traitement dans cet ensemble bien tenu par un actif personnage de 80 ans qui a déjà reçu pour sa propriété un premier prix du concours de fleurissement communal. « C’est un plaisir de voir naitre, se développer les plantes et cela m’émerveille toujours. Guider la nature sans la dominer, l’accompagner pour produire de la qualité plus que de la quantité ».

Pour le jury, c’est un plaisir de vous remettre ce prix et un émerveillement de vous accueillir.

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2e PRIX : Patricie PATEL – Bièvres (Essonne)

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L’histoire de ce jardin vivrier est unique, et sa création est le fruit de la transmission des connaissances d’un couple de maraichers, Antoine et Denise, qui a vécu pendant toute sa carrière du rapport du jardin d’origine. Ils se sont fait exproprier 1000 m² de terrain pour la réalisation de la nationale 118 en 1970. A la retraite, ils en ont vendu une partie à Patricie qui désirait continuer leur œuvre. Le potager de 600m² est en fait, depuis 5 ans., sa « résidence secondaire » où elle passe beaucoup de temps et se ressource : « le jardin, c’est mon domaine et je m’y plais beaucoup ». Une grande amitié a lié notre jardinière à ces personnes, et leur passion pour la nature et la terre a migré tout naturellement vers elle, à l’écoute de leurs conseils. Toutefois, elle y a mis sa personnalité et a quelque peu changé les façons culturales et les modes de production, allant plutôt vers des cultures biologiques très diversifiée et des méthodes écologiques. Elle a ainsi réorganisé le jardin à sa façon. Le premier coup d’œil à ce jardin bien entretenu est agréable : Patricie est souriante, passionnée, heureuse et c’est aussi une grande travailleuse.  Elle vit toute l’année grâce aux récoltes qu’elle conserve soit dans la cave, en stérilisation, en fermentation, déshydratation, congélation, et qu’elle partage avec familles et amis.  Les plantes ont l’air en très bonne santé et heureuses d’être là ainsi que les nombreuses abeilles et autres hyménoptères qui accourent de leurs ruches voisines et viennent butiner ou se désaltérer dans le petit plan d’eau. Le jury note une importante variété de légumes, dont elle ne connait pas toujours le nom du fait qu’elles sont principalement autoproduites ou qu’elles proviennent d’autres jardiniers, de nombreuses fleurs,  toute une faune attirée par les haies variées, des zones de friches et une petite mare. L’eau du puits existant permet l’arrosage du jardin, et les 30 poules, par leurs déjections, permettent l’entretien et l’amélioration de la terre. Des paillages sont utilisés partiellement, ainsi que des broyages de végétaux et des macérations si nécessaires. Le couvert de paille qu’elle a essayé lui a apporté une multitude de limaces et cette expérience est peu renouvelée. Les semences sont autoproduites, données par des jardiniers ou achetées en jardinerie. Des fiches concernant les plantations sont réalisées régulièrement pour le suivi des cultures, ainsi que la rotation de celles-ci. Un espace enchanteur, si ce n’est le bruit de la N 118 mais qui sera prochainement atténué par la réalisation d’un mur anti-bruit.

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1er PRIX : Andre CATHERIN – Biziat (Ain)

Le potager est situé derrière et autour de la maison, un grand espace ornemental bien agencé et bien entretenu est situé sur le devant. Ce potager de 800 m² est un véritable capharnaüm de plantes essentiellement potagères, mais aussi de fleurs et d’accessoires en tout genre, cagettes pour semis, outils, filets, voiles, arceaux, tas de compost, bidons et cuves …il faut slalomer au milieu de cette jungle bien curieuse au premier abord. André Catherin est parfaitement à l’aise dans ce qui constitue son univers. C’est un homme de passions pour les légumes (son père était maraicher) et pour la pêche. Deux préoccupations dominent sa démarche. La première est la gestion de l’eau afin d’être autonome en constituant de grosses réserves par captage des eaux de pluies et grâce à de multiples cuves, bidons et bassins répartis sur l’ensemble du terrain. L’arrosage sera surtout manuel et utilisation de pots enterrés (façon Oyas fabrication maison). La seconde est d’avoir des légumes frais 12 mois sur 12 quel que soit les rigueurs climatiques et de rechercher une grande précocité. Ce qui a incité André à imaginer toutes sortes de techniques pour réussir son pari. Le toit de jardin, pouvant se transformer rapidement et être adapté au travail du jardinier réglable en hauteur, facilement posé ou enlevé. L’installation de gros bidons de 200 l. dans les 2 grandes serres pour atténuer les basses températures en hiver. Le soleil chauffe l’eau dans la journée et restitue cette chaleur pendant la nuit pour maintenir hors gel. Enfin la couverture nocturne par un feutre géotextile installé par-dessus les tunnels plastiques. André est un peu un « géo trouve-tout du jardin ». Peu de traitements si ce n’est l’utilisation de macération et décoctions fabrication « maison » : ortie, consoude, tanaisie, mélisse, et un peu d’anti-limace (phosphate féerique) lors des semis. Sans oublier paillage et couverture végétale largement pratiqués. Enfin, et c’est plutôt rare, André ne fait aucun semis direct, tout, y compris haricots, pois, mâche, fleurs etc. passe par des mottes ou des godets avant repiquage en place.  Inutile de préciser que André est en pleine autosuffisance en ce qui concerne les légumes et les fruits, et qu’il en fait même profiter largement son entourage. C’est aussi un communiquant qui sait retenir l’attention de son auditoire. Il partage fréquemment ses techniques culturales, écrit des articles de jardin pour le journal local, ouvre son potager à la visite…Bilan surprenant. Si effectivement l’esthétisme laisse un peu à désirer, le partage, la passion, l’imagination sont très fortement significatifs. La biodiversité est plus qu’évidente, reste la connaissance qui, si elle est empirique, est bien acquise au moyen des sens, en particulier par l’observation et l’expérimentation et surtout elle donne de très bons résultats. BRAVO

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CATÉGORIE 2 : PARCELLE DANS UN CENTRE DE JARDINS COLLECTIFS

2e PRIX : Youcef BOUABANE – Dijon (Côte-d’Or)

La parcelle de Mr BOUABANE fait 250 m², elle est située dans un centre de jardin « les jardins et vergers de la chouette » géré par la FNJFC qui comprend une trentaine de parcelles. Comme pour beaucoup de jardiniers, les conditions climatiques ont été difficiles en particulier pour les tomates, pommes de terre, cucurbitacées etc. ce qui n’arrange pas l’aspect du potager ! De plus, Youcef Bouabane précise bien qu’il n’est pas trop favorable aux fleurs, cette parcelle est pour lui le moyen de produire des légumes (et qq fruits : petits fruits rouges- dont de splendides plants de mûres- figues …) dans le but de se nourrir et de partager avec ses 8 enfants et leur famille, qui, si ce sont aujourd’hui des adultes bien implantés dans la vie, profitent encore largement des légumes du papa. C’est donc un potager essentiellement vivrier. A ce propos, Youcef aime à rappeler que ce jardin est son 9ième enfant. Lors de la visite du jury, 2 de ses fils étaient présents. Ils sont très proches de leur père et de ses idées concernant le respect de la nature et l’intérêt du jardinage. En fait, c’est plus une histoire d’Homme qu’une histoire de jardin avec la préoccupation constante de transmettre à ses enfants la façon de cultiver et de cuisiner les légumes. Mr Bouabane est un homme simple et discret et avec beaucoup d’humilité. Ses connaissances sont acquises sur le terrain et aussi héritées d’une famille paysanne pratiquant l’oléiculture depuis plusieurs générations en petite Kabylie. Tout est fait pour éviter les traitements, l’eau est récupérée dans des cuves pour éviter la consommation de l’eau de ville. Il y a une excellente ambiance dans ce petit centre ou l’entraide et la convivialité coulent de source. Grand respect pour ce jardinier, même si le potager est peu fleuri, même si c’est un peu désordre. Ici, on jardine pour manger et pour partager. Et le mot de la fin à Youcef : « je crois que le jardin permet de rappeler aux nouvelles générations la terre qu’ils ont oubliée et d’inculquer une forme de respect de soi, de l’autre et de la nature ».

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1er PRIX : Émilie ODADJIAN – Saint-Étienne (Loire)

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La parcelle de 500m², bien ombragée, est tout en longueur avec une partie très pentue végétalisée suivant des courbes de niveaux. Cette parcelle est située dans la section « petit cabaret » des jardins collectifs de l’association Volpette à laquelle notre participante adhère. C’est une imposante association constituée de 1300 jardiniers, répartis en 45 sections sur une superficie de 72 hectares, dans la ville de Saint-Etienne. Le potager d’Emilie fait environ 300m². Une grande réserve d’eau de pluie permet d’économiser l’eau de la ville. Emilie traite peu, si ce n’est avec des macérations de plantes « maison » (ail, ortie …) et du savon noir. Le jury note une bonne diversité de légumes et surtout d’aromatiques. C’est un potager essentiellement nourricier, et Emilie caractérise son jardin par : « la création et la disposition afin d’avoir une harmonie dans les couleurs, une certaine satisfaction de toucher, de voir, de cueillir ».

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CATÉGORIE 3 : POTAGERS DANS UN ENVIRONNEMENT PAYSAGER

Pas de prix attribué

CATÉGORIE 4 : JARDIN PÉDAGOGIQUE

1er PRIX & ORDRE DE ROMARIN : Philippe DORCHIES – Cysoing (Nord)

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C’est une parcelle dans le centre des jardins familiaux de la ville de Cysoing, à côté de Lille, appelé jardins de la plaine de Cysoing, avec 28 parcelles. Ce jardin à vocation pédagogique est réalisé pour les enfants de l’école Yann Arthus Bertrand de Cysoing (qui s’est rendu plusieurs fois sur place). Philippe DORCHIES, enseignant spécialisé en CLIS*, a proposé des activités pédagogiques aux élèves autour du jardinage et du développement durable. Calcul de surface, sciences de la vie et de la terre, cultiver son jardin prend tout son sens. Philippe précise la motivation : « Désir d’intégrer les élèves Ulis-école dans une démarche de reconnaissance, de valorisation à travers une action motivante, source de nombreux apprentissages, plaisir sportif, bonne santé, plein air ». Le potager se présente en 6 parcelles de 4m x 4m avec rotation annuelle, une cabane en bois avec réserve d’eau de pluie, un coin fruits rouges, un petit endroit pour la biodiversité, un composteur, des allées recouvertes de broyat. Légumes fruits, légumes feuilles, tubercules, haricots, légumes racines, bulbes potagers se succèdent dans ces parcelles. Un carré de fleurs est ménagé au milieu de chacune d’elles. Un épouvantail, réalisé par les enfants, surveille le tout. Pas de traitement, une surface est réservée aux plantes pour attirer les auxiliaires.  Si Philippe a pris sa retraite, il reste toujours actif pour la visite du jardin par les enfants des écoles, par des résidents, par des EHPAD…Il prend plaisir à expliquer qu’un jardinage respectueux de la planète est possible. Un projet est en cours avec un EHPAD de la ville pour une approche du jardinage comme activité pour les résidents.

* CLIS : Classe pour L’Inclusion Scolaire pour des enfants en situation de handicap, devenu ULIS- école Unité Localisée pour L’Inclusion Scolaire.

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CATÉGORIE 5 : POTAGERS PARTAGÉS MIS EN PLACE ET CULTIVÉS AU SEIN D'UNE ENTREPRISE OU PAR UNE ASSOCIATION

Nominé Mention spéciale de « l’engagement social » : ASSOCIATION CÔTE JARDIN (Cécile TAVERNIER) – Tassin-La-Demi-Lune (Auvergne-Rhône-Alpes)

Madame TAVERNIER a rempli le dossier. La coprésidente est Madame JACQUEMET-BELOUZE.

Créé en 1988 la structure a pour base un terrain inondable loué par un particulier propriétaire. Une extension (le champ des abeilles), celle-ci non sujette aux montées des eaux, s’est rajoutée au domaine. L’association est constituée de 110 familles avec un conseil d’administration de 20 membres.  Le potager fait 8000m². En sus du plein-champ, deux grandes serres de 42 mètres de long, une autre de 22 mètres assurent une production de primeurs et une dernière de 22 mètres sert de nurserie (pépinière). Le choix variétal est arrêté par une commission « culture » et la production est estimée à 20 tonnes /an. Il y a environ 50 espèces de légumes cultivées (une centaine de variétés). Il est procédé à l’analyse météo quotidienne dont l’évapotranspiration pour la prise en compte dans les besoins en arrosage. Pratique du biocontrôle, associations, accueil des auxiliaires, protection par filet et traitement à l’huile essentielle d’orange douce. C’est un exemple d’agriculture urbaine partagée avec un objectif de production et de répartition. Une adhérente nous déclare : « Habitant en appartement, nous avions envie de nous rapprocher du sol !!!, De mettre les mains dans la terre et que nos enfants connaissent l’origine des légumes et leurs différentes variétés, touchent la terre, plantent et cueillent …. avant de déguster ». Mais pour finir, je vous livre cette recette de « Côté jardins » élaborée, testée et approuvée depuis une génération :

Prenez 1ha de terrain à Tassin en bordure de ruisseau le Ponterle. Réunissez 110 familles

Faites-les suer chaque dimanche en toute saison sous la spatule du jardinier. Faites-les revenir 7 fois par an pour semer, désherber, planter, amender, récolter, peser, calculer, mettre en sacs. Incorporer un peu d’huile de coude. Verser le tout dans leur panier de 50 légumes variés de saison. Mélangez-les avec des marteaux et des clous et planches : vous aurez des toilettes sèches, un cabanon et des panneaux solaires. Assaisonnez d’une huile de noix mondées tardivement à la veillée. Servez au conseil d’administration. Dégustez sans tarder.

© C.TAVERNIER / CNJP2021