Tous les articles par SNHF

[CNJP20] PALMARÈS DES LAURÉATS DU CONCOURS NATIONAL DES JARDINS POTAGERS

 

 

Chaque année, le Concours National des Jardins Potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique même du jardin. 

Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par l’Association Jardinot, la Société Nationale d’Horticulture de France, SEMAE (l’interprofession des semences et plants) et la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs. 

Cette année très particulière, marque notamment le vingtième anniversaire du Concours National des Jardins Potagers. S’adaptant aux circonstances exceptionnelles dues à la pandémie du coronavirus, la remise des prix a lieu en visioconférence. 

Le jury, composé de personnalités du jardin et représentants des organisations partenaires, ont désigné les lauréats en fonction de différents critères de sélection en examinant de façon très attentive les dossiers des jardiniers dans chacune des catégories suivantes : 

  •  jardin potager privatif,
  •  potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…), 
  •  jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (château, grand parc…), 
  •  jardins ou parcelles pédagogiques, réalisés sur initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture, 
  • potagers partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association. 

Les membres de notre jury vous emmènent à la rencontre des grands prix de l’édition 2020 et de leurs potagers remarquables ! 

Remise des prix du Concours National des Jardins Potagers

LES GRANDS PRIX 2020

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

GRAND PRIX EX AEQUO 2020 :  Jean ARIBAUD – Riols (Hérault) 

© J.ARIBAUD / CNJP2020

« Ce jardin est un hommage à mamie Rose qui m’a transmis sa passion pour le jardin et son profond respect pour la nature, et à mes parents qui ont toujours jardiné pour élever leurs 5 enfants ». 

Jean Aribaud à Riols réalise ses propres plants greffés dans sa nurserie très bien équipée. Nous avons admiré des aubergines magnifiques sur un porte greffe de tomate québécois. Il produit de nombreuses tomates (25) de toutes formes et de toutes couleurs. Nous notons un ensemble haricot nain, courge et haricot à rame. Ses récoltes sur ses 100 m², suffisent largement à ses besoins en légumes pour l’année. Il distribue avec plaisir à ses voisins et amis restaurateurs. Les arbres fruitiers sont également présents avec différents essais de taille et de formes. Durant la visite, nous avons eu droit à de nombreux trucs de jardinier : un piège à guêpes, taons et frelons qui n’attire pas les abeilles. Des tomates séchées au soleil et conservées dans l’huile. Des graines de courgette collées à un oya et qui donneront des récoltes plus tardives. Et bien d’autres astuces. 

Deux préoccupations sont fondamentales pour Jeannot le jardinier : L’économie d’eau, tout d’abord, avec l’utilisation des oyas (poteries enterrées) qui irriguent chacune 1 m² et permettent 1/3 d’utilisation d’eau en moins que les tuyaux microporeux. Mais le plus important pour Jean est la transmission de sa passion du jardinage. Il fait visiter son jardin au public régulièrement. Et surtout, il donne des cours aux enfants des écoles trois après-midi par semaine. Quand il nous en parle, il a les larmes aux yeux « Transmettre, c’est mon bonheur ! Quand je vois la passion des enfants pour le jardin, je suis ému jusqu’au fond de moi ». 

Le jardin est entièrement démonté en novembre. Les planches de bois et les oyas sont enlevées, nettoyées et désinfectées. Place aux cinq poules qui fertiliseront l’espace. Et en mars, il faut tout remettre en place avec un plan différent pour permettre la rotation des cultures. Un passionné passionnant !

© J.ARIBAUD / CNJP2020

GRAND PRIX EX AEQUO 2020 : Bernard BAUDET – Loire-Authion (Maine-et-Loire) 

© B.BAUDET / CNJP2020

Les connaissances techniques de Bernard Baudet sont très présentes dans ce jardin et dénotent un passé horticole vivace qui a su évoluer vers un jardinage « Jardiner autrement » au cours de ces 52 années de culture. 

Mais à 78 ans Bernard n’est plus un rêveur, il veut des résultats. Le vieux foin sec broyé sert de paillage qu’il juge très efficace et il n’utilise plus de produits chimiques. Son jardin est très riche en diversité. Il est très attaché aux variétés de légumes anciens ou insolites comme les crosnes, le cyclanthère, la glycine tubéreuse, le raifort, l’oca du Pérou…Nous dénombrons environ 150 variétés de légumes dont une quarantaine de tomates et plus de 20 aromatiques. En 2015, Bernard a été victime d’un AVC, le jardinage lui a permis de reprendre confiance en lui, de réapprendre à marcher droit, de remettre son cerveau en route, car comme il dit, il en avait « pris un coup ». 

© B.BAUDET / CNJP2020

Aujourd’hui, il nous déclare : « je peux affirmer haut et fort que le jardinage m’a remis d’aplomb, et je pense que grâce à cette activité, j’ai retrouvé mes facultés physiques et mentales ». Le jury apprécie ce témoignage qui va aussi avec son plaisir de partager ses connaissances auprès de ses amis pot’ âgés.

Catégorie 2 : Parcelle dans un centre de jardins collectifs

Grand prix : Emmanuelle MARCHAND-THOREL – Nantes (Loire-Atlantique) 

© E.MARCHAND-THOREL / CNJP2020

Les bordures de l’allée permettent un fleurissement saisonnier. Le paillage est à base de foin récupéré dans la prairie en contrebas. Les légumes sont étiquetés à l’aide d’ardoises. Par souci pédagogique, car beaucoup de promeneurs posent des questions, les noms latins et français sont associés. Nous admirons les pots décorés de rubans ou peints, les oiseaux de bois colorés et l’hôtel à insectes qui agrémentent la parcelle. Chaque mois, Emmanuelle écrit sur des ardoises des dictons de la pluie et du beau temps dans un but esthétique et pédagogique. 

Si Emmanuelle est la candidate, monsieur, retraité du service « espaces verts de la ville de Nantes » est très présent. Les connaissances techniques sont importantes, aucune place n’est perdue. Le microclimat nantais permet une succession de cultures avec une grande diversité. C’est un jardin productif et bien entretenu. Le paillage systématique permet de limiter l’arrosage en privilégiant l’eau de récupération. Nos candidats aiment tisser du lien social grâce et par leur jardin. « En plus de l’avantage et du plaisir de récolter notre propre production de légumes frais, le jardin permet l’échange de savoirs et de savoir-faire, de graines, de plants et tisse un lien social très fort dans un quartier encore considéré comme un village par ses habitants ». 

© E.MARCHAND-THOREL / CNJP2020

Le jury apprécie cette alliance d’une production respectueuse avec l’esthétique et les échanges donnant un rôle social au jardin.

Catégorie 3 : Potagers dans un environnement paysager

Grand prix : Laure BOMMELAER & Philippe de RAINVILLERS (chef-jardinier) Château de la Bussière – La Bussière (Loiret) 

© L.BOMMELAER & P.DE RAINVILLERS/ CNJP2020

L’état d’entretien du jardin est très correct et l’imposant linéaire de bordure de buis est en bon état. Depuis 2 ans les attaques de pyrales ont nettement régressé. L’irrigation est réalisée à partir de l’eau de l’étang. Des parties importantes sont consacrées à des expérimentations de techniques culturales, notamment : associations fleurs/ légumes et légumes entre-eux. Une butte classique dite « de permaculture » se végétalise naturellement et ne semble pas souffrir de la sécheresse.

© L.BOMMELAER & P.DE RAINVILLERS/ CNJP2020

Les plants sont produits dans une partie d’une grande serre Guillot Pelletier (Orléans 1922) qui a été restaurée. L’autre partie étant aménagée en lieu de repos particulièrement apprécié par les visiteurs les jours de fortes chaleurs ! Dans les carrés, les légumes sont étiquetés et de nombreux adages et maximes, autour du jardinage, sont écrits sur des ardoises au détour des allées. Le carré consacré aux plantes médicinales et aromatiques est particulièrement soigné. Les légumes et fruits récoltés sont prioritairement destinés à la famille des propriétaires. Les excédents sont vendus à la boutique du jardin. Le chef jardinier, Philippe de Rainvillers est arrivé sur le domaine, après une expérience de 10 ans dans un château de l’Est de la France, mais sans potager. Il reconnaît volontiers avoir peu d’expérience mais fait preuve d’un grand désir d’apprendre comme en témoigne ses expérimentations. Il forme une bonne équipe avec la propriétaire très dynamique qui développe de gros projets autour du jardin et plus globalement autour de l’ensemble château/jardin. La dimension pédagogique principalement tournée vers les enfants s’exerce au travers de petits ateliers de repiquage de plants de légumes en godets ; les enfants repartant avec le fruit de leur travail. Le jury a apprécié ce jardin bien dans son environnement historique de potager de château, la diversité des espèces et variétés satisfaisante et le bon niveau d’entretien. Une impression de grand dynamisme se dégage de l’ensemble des actions bien imbriquées les unes dans les autres.

Catégorie 4 : Jardin pédagogique

Grand prix : Guy BOULNOIS – La Sauvagine- Nieurlet (Nord)

© G.BOULNOIS / CNJP2020

C’est un domaine de 38 000m² que Guy possède dans ce marais et dont il a défriché et aménagé une partie pour créer le potager de 600m² et les aménagements nécessaires pour le fonctionnement de cet espace de formation, ateliers et séminaires dédiés au jardin et au Bien-Etre. Ce n’est que depuis 2017 que cet ensemble propice à la réflexion, au partage et à la détente a vu le jour, et c’est un résultat particulièrement remarquable. Le jardin est complètement dédié à un objectif pédagogique, il démontre les associations de plantes, de fleurs et légumes, la rotation des cultures.

© G.BOULNOIS / CNJP2020

De nombreuses espèces et variétés de fleurs, de légumes, d’aromatiques servent à cette démonstration du jardinage au naturel. Le respect de la biodiversité est omniprésent, Guy a le souci de préserver et de privilégier la loi de la nature, chaque prédateur ayant son prédateur. Les traitements sont bannis. Les variétés locales sont privilégiées. Une allée menant à un petit pavillon est implantée de fruitiers colonnaires. Après un cheminement en sous-bois on arrive à l’espace formation. Au passage nous croisons Jean-Michel le jars de la basse-cour. Une salle de formation nantie de tous les équipements audio et vidéo peut accueillir en temps normal jusqu’à 12 personnes. Ce bâtiment est intégré au marais et la vue sur l’espace est très agréable. Un équipement pouvant permettre la restauration complète cet ensemble. Compte tenu de son implantation dans le marais, cet ensemble ne souffre pas de la sécheresse du moment et reste verdoyant Le jury a aimé cette impression de grand calme, de sérénité qui se dégage de ce lieu d’exception qui a reçu le trophée « réserve de biosphère du marais Audomarois » décerné par l’UNESCO et est reconnu comme Eco-Acteur pour son engagement en faveur du développement durable. Une belle réalisation au service du jardinage au naturel. Bravo.

Catégorie 5 : Potagers partagés mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association

Grand prix : Bernard BONNIN – NEUILLY-PLAISANCE (Seine-Saint-Denis) 

© B.BONNIN / CNJP2020

Une allée de poteaux reliés entre eux sert de support à une plantation de houblon. Les travaux du jardin et la cueillette qui a lieu trois fois par semaine, sont partagés entre les participants. Il n’y a pas d’abri de jardin, seulement un coffre pour abriter le matériel. La géométrie du site, sa haute tenue, le mélange des fleurs et des légumes sont des plus esthétiques. Nous notons des espèces et variétés singulières : sauge sclarée, ricin, amarante tête d’éléphant, persil japonais, aubergine rayée, tagète estragon, verveine de Buenos Aires, épinard fraise, chou pe-tsaï, poire de terre, menthe fraise, agastache, cerfeuil musqué, hélianthi, tomate indigo, herbe à caramel… 

Ce potager a aussi une vocation pédagogique, de nombreuses personnes se promenant dans le parc admirent l’installation et posent des questions sur le jardinage. La culture se fait au naturel sans intrant chimique et la lutte contre les insectes prédateurs et les maladies est réalisée par plantation d’absinthe, de rue, de tanaisie et pulvérisation de purin d’ortie et de consoude. Comme Bernard le dit si bien : « Ma grande satisfaction est de voir l’attrait suscité par des centaines de personnes qui se promènent dans le parc et qui posent des questions, admirent et nous félicitent ». 

© B.BONNIN / CNJP2020

A noter que ce jardin a déjà été primé en 2017. Il avait été présenté par Paul Herviou qui avait reçu le prix spécial du jury pour la qualité remarquable du travail collectif réalisé et pour cette initiative citoyenne et pédagogique.

PALMARÈS 2020

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

Nominé : Yann LEBOEUF – PHALEMPIN – (Nord)

© Y.LEBOEUF / CNJP2020

Le jardin de Yan Leboeuf à un nom « Le jardin de la citadelle ». Il présente plusieurs aspects : potager, agrément, fruitier, fruits rouges, condimentaire, un poulailler complète le tableau.  Au début il y a le jardin des simples, le potager de 320m² est clos, on y trouve l’aubépine symbole de la liberté nous dit Yan. Ce jardin qui fait partie du réseau « Jardins Passions-Un réseau de jardins naturels- », qui a sa page Facebook, se visite : 327 visiteurs l’année dernière avec des commentaires sur l’origine des plantes, leur histoire, leur utilisation. Il y a des étiquettes aux plantes dans tout le jardin qui est traité en permaculture : gestion du sol, respect de la terre avec son travail à la grelinette, utilisation d’engrais verts, par exemple la moutarde blanche, paillage avec les tontes de pelouse. Une attention particulière est portée à la gestion de l’eau. Les poules mangent les déchets du potager. Pas de produit utilisé, uniquement la bouillie bordelaise en cas de nécessité et traitement aux macérations d’ortie et autres recettes à base de végétaux. Pour les insectes prédateurs, pose de filets de protection, utilisation de Bacillus Thuringiensis, pièges à phéromone… le frelon asiatique est aussi présent dans le Nord, Yan utilise un piège à Reines.   « J’ai fait ce concours par besoin de motivation pour me remettre en question à 70 ans et retrouver de la rigueur. J’ai profité du confinement pour travailler tous les jours le jardin, l’horticulture, la botanique et l’histoire des plantes ». Le jury a apprécié ce potager esthétique, varié et les méthodes culturales respectueuses de la nature.

Nominé avec les encouragements du jury : Daniel PEYRICAL    BAZIEGE (Haute-Garonne)

© D.PEYRICAL / CNJP2020

Le jardin qui a été lancé il y a dix ans, est en face d’une école maternelle et Daniel Peyrical fait des efforts pour qu’il soit joli, très esthétique. Il y a un côté pédagogique quand les enfants viennent regarder, demandent comment ça pousse…  Et c’est le plus grand plaisir du jardinier. C’est sa plus belle réussite et il est ainsi remboursé de tous ses efforts. Cet espace de 800m² est divisé en un potager de 500m² et un verger de 300m². Daniel mène son jardin le plus possible au naturel. Il amende son terrain avec du fumier de cheval, le terreau est issu du compost formé de tonte de gazon et de feuilles. Il utilise aussi de la corne broyée et de la bouillie bordelaise en cas de nécessité. Le désherbage est manuel, les petites parcelles sont reliées par de la pelouse ce qui permet d’avoir toujours les pieds propres quand il pleut.  Bricoleur, Daniel a monté une pergola où s’enroulent les haricots grimpants, installé une vieille brouette avec des fleurs. Nous observons plusieurs variétés de tomates, cœur de bœuf, Marmande, noire de Crimée, cerise jaune, noire, rouge. Il s’est pris au jeu et plante des topinambours, des fleurs pour les abeilles, surveille une citrouille d’Amérique de 40 kilos arrosée au goutte-à-goutte, ne réussit pas les carottes car le terrain est argileux.  Il fait aussi tous ses plants en godets et dit-il « il est heureux de faire ça ». Le jury décerne un prix d’encouragement à ce jardinier très intéressant, dynamique et enthousiaste. Nous l’invitons à participer à une prochaine édition du concours en étoffant son dossier.

3e prix : Claudette et Daniel BAUDOT – LECEY – (Haute-Marne)

© C.BAUDOT / CNJP2020

C’est une affaire de couple aux rôles bien répartis. 52 ans de jardinage pour Claudette et pour Daniel qui a débuté son activité potagère au sein de jardins collectifs. Les variétés sont très classiques retenues au fil du temps en raison de leur qualités gustatives et culinaires. Peu de recherche en légumes insolites ou anciens si ce n’est en tomates et courges. Le potager c’est pour nourrir le couple et les enfants (et petits enfants) donc les grands classiques. « Le jardin, c’est mon havre de paix, j’y vais chaque soir par beau temps respirer son parfum. J’espère pouvoir encore longtemps profiter de ces moments inoubliables », nous déclare Claudette. Le dessin de ce potager de 400m² est traditionnel par sa disposition en planches et rangs. L’arrosage est bien maitrisé, les connaissances sont basiques mais correctes pour l’objectif de ce potager. Les principaux bioagresseurs indiqués comme posant problèmes sont le mildiou, traité à la bouillie bordelaise avec parcimonie, les doryphores ramassés à la main et les grandes limaces. Le verger tient une place importante, particulièrement en variétés anciennes. (Il y a 3 vergers + 1 rucher). Le jury tenait à récompenser ce potager pour sa vocation essentiellement vivrière, mais bien intégré dans un ensemble paysager de pelouses et de fleurs.

2e prix : Bruno MARTIN – SAINT-MAX – (Meurthe-et-Moselle)

© B.MARTIN / CNJP2020

Bruno MARTIN est un passionné du jardin, il le façonne à son idée, il révèle sa personnalité, c’est un lieu de création très personnelle. Il arrange la nature à son idée. Le potager occupe 80m² sur 300m² de surface totale. Il essaie toujours d’améliorer, c’est motivant, vivant. « Le jardin ça vide la tête ». Il a fait un test de permaculture, mais il n’est pas probant, la terre est trop argileuse. Pour le compostage il réutilise feuille et déchets. Il est adepte de la rotation et succession des cultures, la biodiversité végétale et les variétés anciennes donnent des goûts et des couleurs différentes, nous notons beaucoup de variétés. « L’intérêt du jardin est de produire pour manger des produits frais et de saison. En pratiquant l’association de fleurs et de légumes j’obtiens des résultats intéressants et surprenants ». Récolte de 49 kilos de tomate avec 22 pieds. Pour lui, le jardin est aussi le partage et le lien social, les voisins viennent discuter et profitent des excédents de légumes. Bruno rêve d’une serre à ouvrir cette année. Il manque d’eau ayant seulement une réserve de 3 mètres cubes, il suit la pluviométrie avec un pluviomètre et envisage l’achat d’un tensiomètre pour mesurer l’humidité du sol. « Mon papa partage cette passion du jardinage, et en dépit de ses 84 ans, nous faisons notre concours familial depuis longtemps, régit que par la bienveillance mutuelle bien sûr. Il me prépare les plants de tomates et moi je lui fais les travaux les plus pénibles ». Le jury a apprécié un dossier très bien construit et détaillé et la grande rigueur de son journal de bord et de l’étude de l’impact économique de son potager sur le budget de la famille. Et pour l’anecdote, c’est l’ancienne propriété d’Aldo Platini le père de Michel Platini.

1er prix : Michel OLLAGNIER – SAINT-SORLIN CHABANIÈRE –  (Rhône)

© M.OLLAGNIER / CNJP2020

C’est un jardin de cœur uniquement pour la beauté des légumes, surtout dans son assiette. Michel Ollagnier se dit un épicurien du jardin, pas un scientifique, pas de recherche de nouveauté ni d’expérimentation pour savoir si ça marche.  A 500 mètres d’altitude, le terrain de 6800m² comprend un verger de 260m² et le potager de 360m² riche de biodiversité avec environ 100 variétés de légumes plus de nombreuses aromatiques. Le désherbage manuel est privilégié, et Michel utilise des fertilisants naturels et des extraits végétaux fabrication maison pour la protection des cultures.  Il a beaucoup de références familiales : souvenir du jardin de sa grand-mère maternelle « aux saveurs et aux senteurs exceptionnelles » qui cultivait des légumes « exubérants » , celui de ses parents et d’un cousin qui  pratiquent l’agriculture biologique, un frère engagé dans la protection de la nature, un oncle jardinier professionnel. 98 % des légumes consommés par la famille proviennent du jardin. Michel est un ancien de l’enseignement, il a passé une partie de sa vie en Afrique, il exprime beaucoup de solidarité avec les êtres humains, le jardin lui permet de s’élever vers la spiritualité. Il n’est pas replié sur lui-même dans le jardinage, mais à une ouverture sur le monde. Il aime visiter les jardins, par exemple sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, il s’arrête pour discuter.  Pour lui, « le jardinage est une école de la vie qui nous apporte la sérénité, l’humilité et la patience ». Pour terminer, Michel OLLAGNIER se définit comme « un jardinier qui a les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles ». Le jury a apprécié ce personnage intéressant par le côté jardin et spiritualité, qui sans tomber dans l’excès ou « l’illumination », est peu commun chez un jardinier. Laissons-le conclure : « C’est peut-être un peu prétentieux d’affirmer que dans mon jardin, je me sens relié à l’humanité à travers les âges ».

Catégorie 2 : Parcelle dans un centre de jardins collectifs

Nominé : Renaud OTT – LYON – (Rhône)

© R.OTT / CNJP2020

Renaud OTT exploite une parcelle de 80m² dans les jardins familiaux de l’AJOCL depuis 20 ans. Ce potager, duquel il tire son énergie, il l’a imaginé en 2001, en représentation du système solaire sous la forme de mandala. Il ne pratique ni labours, ni rotation et estime avoir 25 cm d’humus sur son terrain. Pour Renaud, un bon potager doit répondre à 3 critères. Tout d’abord la fertilité : engrais verts, paillage, recyclage sur place, respect de la vie du sol. Ensuite la diversité : mélange fleurs, légumes. Enfin l’harmonie générale : protection des cultures « zéro pesticides », favoriser les équilibres bioagresseurs et prédateurs et les systèmes d’autodéfense. Il a une gestion très économe de l’eau. Sa production légumière et fruitière dépassant les 400 kg lui permet une autosuffisance. Le rendu de son travail est original et esthétique avec une approche peu orthodoxe dans sa relation avec la nature.

Nominé : Gilles DESLANDES – CAEN – (Calvados)

Gilles Deslandes cultive sa parcelle de 200m² depuis 20 ans dans les jardins familiaux de Caen.

© G.DESLANDE / CNJP2020

« Je suis motivé par le fait de sortir de l’appartement, prendre l’air toute l’année. Quel que soit le temps, il y a toujours à faire : regarder, sentir, toucher, parler aux plantes ».  Il apporte régulièrement du fumier de cheval qu’il fait murir durant plusieurs mois et utilise aussi le compost de ses 2 composteurs dans lesquels il met les déchets verts de son jardin et des dépôts faits par la Ville quand elle nettoie le terrain voisin. Gilles travaille son sol à la « grelinette » et pratique la rotation des cultures en 5 zones. Il fait ses plants lui-même. Il utilise l’eau de la ville avec une citerne de 1000 litres et 2 bidons de 200 litres et arrose autant que nécessaire. Des nichoirs sont installés pour les oiseaux et un tas de bois pour les insectes. Il utilise les larves de coccinelles données par la mairie. Il écrase les pucerons et ramasse les limaces à la main. Peu de fleurs dans ce potager à vocation principalement vivrière à l’exception de magnifiques pavots roses doubles à grosses fleurs. Un abri à tomates les protège de la pluie. Les variétés sont plutôt classiques, en courges nous notons bleue de Hongrie, spaghettis, pâtissons, potimarrons et butternuts. Gilles se déclare auto-suffisant en légumes, sauf pour les poireaux qu’il ne réussit pas. Son coin repos avec de la pelouse est bien entretenu.

3e prix : Raphaël BONVALOT – MARSEILLE – (Bouches-du-Rhône)

© R.BONVALOT / CNJP2020

Madame et Monsieur Bonvalot sont bénéficiaires de leur parcelle de 200m² depuis 7 ans  au sein des jardins familiaux « Joseph Aiguier » de Mazargues. Ils connaissaient rien au jardinage avant cela. Ils le pratiquent tous les jours, avec un grand plaisir. Paillage, enfouissement des végétaux, buttes et fumier de cheval, plantations opportunistes mais avec un souci de compatibilité des espèces entre elles et d’esthétisme qui font partie des soins qu’ils apportent. L’arrosage, en été, a lieu deux fois par semaine. Ils sont en constante recherche de savoir sur le potager au naturel via lecture, magazines spécialisés et Internet. Leur coin de potager leur a fait changer leur comportement alimentaire et leur psychologie d’achat qu’ils vivent pleinement et ce malgré une activité professionnelle intense. Le jury a apprécié l’esthétisme et la bonne tenue de ce potager. « Ce havre de paix mêle joyeusement les jeunes pousses potagères, les fleurs, les fruits, les animaux et les indésirables ! »

2e prix : non attribué

1er prix : Bernard BARRIERE – FLEURY-LES-AUBRAIS – (Loiret)

© B.BARRIERE / CNJP2020

Bernard est attributaire d’une parcelle de 130m² au sein de l’AOJOF association jardins familiaux d’orléans depuis 8 ans. Au début, il a commencé à travailler comme ses grand- parents. Il a ensuite cherché des solutions pour gagner du temps et alléger le sol. L’absence de labour, l’amendement et un paillage généralisé du terrain ont très vite permis de répondre à ses besoins. Et le résultat est bon. Il fait des économies d’eau en utilisant des tuyaux poreux pour ses haricots, irrigue le reste à l’arrosoir et pratique la rotation des cultures, les associations fleurs/légumes, les semis d’engrais verts. Le terrain n’est jamais laissé à nu été comme hiver. Il ramasse manuellement les doryphores et les punaises. Nous observons une quarantaine d’espèces et de variétés cultivées. Des plantes aromatiques sont disposées à différents endroits du jardin (fines-herbes, persil, basilic, aneth). Le désir de Bernard est de manger sainement et d’en faire profiter sa famille et ses amis. Il espère pouvoir accéder à une plus grande parcelle. « Bref nous pensons que de par ce retour aux sources tout en adoptant de nouvelles méthodes de culture et du côté pédagogique qu’il peut représenter, nous apportons notre petite goutte d’eau à la préservation actuelle et future de notre environnement ».

Catégorie 3 : Potagers dans un environnement paysager

1er prix : David LE BARS – SAINT-LAUNEUC – (Côte-d’Armor)

© D.LE BARS / CNJP2020

La Hardouinais est un domaine privé dans un écrin boisé et comprends 1 hôtel, 3 restaurants et un centre équestre. Le parc s’articule autour de plusieurs points forts : un potager, un jardin aux mille roses, des arbres remarquables, une collection d’hydrangeas, des sculptures. C’est en 2015 que David Le Bars, le jardinier en chef, réhabilite tout d’abord le potager totalement en friche avant sa reprise, nommé “potager réenchanté”, puis le parc dans son ensemble. Aujourd’hui un parcours découverte balisé de 3.7 km est ouvert au public. Il présente la flore bretonne, des sculptures modernes et contemporaines avec en points culminants : un ensemble d’arbres remarquables (un alignement de cyprès chauves, chênes sessiles, platanes séculaires…). Un livret explicatif sur l’histoire des lieux rythme cette déambulation contemplative pour favoriser la découverte. Le grand potager de 5000m² a pour 1ère vocation d’alimenter les restaurants du domaine. Le cuisinier détermine avec le chef jardinier les orientations de la carte. David nous parle des différents carrés à thème, ayant fait le choix de cultiver cette sélection pour présenter historiquement les plantes consommées par les néandertaliens, les romains, les médiévaux, les amérindiens et… nos grands-parents. Nous notons aussi une orientation pédagogique avec accueil d’écoles (concours de tournesol), d’EPHAD, de personnes handicapées, une très forte dimension sociale du domaine. Sur un plan technique David nous parle des problèmes rencontrés d’une part avec le sol très argileux et humide qui ne permet de débuter le jardinage que vers le 15 mai, et avec les mulots et les limaces. Il évoque le paillage largement utilisé : priorité au foin, toute l’année, mais aussi feuille et fumier l’hiver + BRF. Il a organisé un partenariat avec une société locale d’engrais et phyto. C’est un superbe potager au naturel où nous trouvons plus de 150 espèces et variétés de légumes. « Ce qui me motive le plus, c’est de partager la passion du jardin. J’aime utiliser les structures pour donner plus de volume, jouer avec les couleurs et les formes, pour reprendre les mots d’Audrey Hepburn : créer un jardin, c’est croire en l’avenir ».

Catégorie 4 : Jardin pédagogique

2e prix avec prix d’encouragement du Jury : Isabelle MOUSSETTE – PERSAN – (Val-d’Oise)

© I.MOUSSETTE-PERSAN / CNJP2020

Sur une parcelle de 400m2 loué par la MJC de Persan dans un centre de jardins familiaux de l’Association JARDINOT, nous découvrons un jardin à plusieurs facettes. Isabelle l’animatrice et Jean-Pierre bénévole nous le font découvrir avec enthousiasme et compétence : Une butte en lasagne pour maïs, haricots, fèves, un carré traditionnel pour pommes de terre, poireaux, persil, 3 bacs au niveau du sol, 3 bacs en hauteurs pour personnes en difficulté physique qui permettent aussi aux enfants de découvrir toute une vie d’insectes à hauteur de leurs yeux. La technique des trois sœurs est testée, une prairie fleurie attire les auxiliaires, les arbres n’étant pas autorisés dans le centre, une « forêt » en pot a été plantée. L’arrosage étant limité par un pompage dans des bidons, le paillage est généralisé.  Les moyens de la structure sont modestes et le jardin fonctionne par des échanges de graines, plants, boutures avec les voisins. L’aspect pédagogique est très développé avec l’accueil de classes : CM2, grandes sections maternelles. Le jardinage est traité de façon complète avec une partie théorique et un vocabulaire accessible aux enfants, l’utilisation d’outils et une approche totale du jardin, depuis la terre avec l’observation du travail des vers de terre, la graine, le semis et la plantation … Il existe aussi un pôle senior, un terrain qui leur permet de manipuler la terre. Mais l’aspect pédagogique ne s’arrête pas là, avec d’autres actions en cours et de nombreux projets : travailler avec les structures de la ville pour la végétaliser, accompagner les autres jardiniers pour qu’ils soient autonomes et n’utilisent pas de produit chimique. Il y a aussi une volonté de diversification, d’étendre la réflexion à la forêt, d’organiser des ateliers avec des mini conférences sur les plantes au moyen âge, les plantes qui soignent, de travailler avec la mairie sur la semaine du goût avec le thème « Moins de sel, plus de goût ». Le jury a été impressionné par l’approche globale du jardin et la transmission du savoir. Isabelle et Jean-Pierre s’attachent à promouvoir la beauté végétale, à amener les gens vers la nature, les changer du béton et à transmettre leurs connaissances aux autres jardiniers. Cette action est exemplaire avec seulement un an d’existence. Nous les encourageons vivement à une nouvelle participation au concours.

1er prix et ordre de ROMARIN : Blandine ROCHELEMAGNE – LA RICAMARIE – (Loire)

© B.ROCHELEMAGNE / CNJP2020

Blandine est institutrice depuis 15 ans dans l’école St Michel de St Etienne située dans le cadre d’un grand parc. C’est elle qui a initié ce projet de jardin pédagogique avec les maternelles de 3 à 5 ans. Elle s’est assurée du soutien technique et organisationnel de l’association des jardins de Volpette (Grand jardin collectif de St Etienne). Les enfants ont 2 jours par semaine au jardin potager, répartis en 2 groupes de 15. « Nous avons opté pour un potager dans des bacs : des grands pour les plantations collectives, des plus petits pour que des groupes d’enfants puissent jardiner de façon plus autonome ». Pendant les vacances, 5 institutrices assurent l’entretien à tour de rôle. Habituellement, la cueillette est destinée aux enfants qui rapportent fièrement les légumes à la maison. Un atelier cuisine est organisé 1 fois/mois. Cette année, en raison du COVID, les récoltes ont été offertes à des personnes en difficulté. A noter que le potager a pu continuer pendant la crise sanitaire, l’école accueillant des enfants de soignants. Blandine et son équipe sont véritablement passionnés et particulièrement motivés.  Leur engagement est très admirable. Il y a une vraie volonté de sensibiliser les enfants globalement à la nature, au respect des gestes en faveur de l’environnement, à éviter les gaspillages, par exemple compost = recyclage déchets. Les enfants sont réellement acteurs dans cette aventure. « Pour avoir le plaisir de goûter les fruits et les légumes, il n’y a pas de secret, il faut entretenir ! Nos petits jardiniers l’ont bien compris ! ils ont retroussé leurs manches pour désherber régulièrement. Serge, notre « chef jardinier » nous a appris à couper les poireaux pour les rendre plus forts, à enlever les feuilles des tomates pour qu’elles aient plus de soleil ou à placer des planches sous les courges ! »

L’école étant privée, il n’y a aucun soutien de la commune. Les parents et l’association Volpette assurent les fournitures (plants, graines, outillage etc.), participent et aident lors des animations organisées. « C’est un formidable lieu d’apprentissage, où on a pu voir les enfants s’épanouir peu à peu. Pour nous adultes, enseignants, et bénévoles de l’association, c’est une vraie satisfaction ; les enfants réclament d’aller au jardin et ont pris goût à cette activité ! » Forte de cette constatation, Blandine envisage d’étendre les activités de jardinage aux classes primaires. Son engagement, celui de ses collègues comme l’implication associatif des jardiniers de Volpette méritent toute l’admiration du jury.

Hors catégorie : Prix spécial du jury hors concours

Philippe JENOUVRIER – RENNES – (Ille-et-Vilaine)

© P.JENOUVRIER / CNJP2020

Philippe est le chef jardinier des jardins de la préfecture de Rennes depuis 24 ans après avoir exercé des postes à responsabilité en horticulture, en jardinerie et dans un grand parc. Le potager couvre 450m² pour un total de 6200m². Son jardin est organisé pour fournir les légumes pour le cuisinier de la préfecture, les fruits de saison, et les fleurs pour les réceptions. S’y ajoute les œufs des poules situées à côté du jardin, et le miel de sa production, les ruches étant dans le jardin. Il entretient aussi le parc avec des arbustes, des haies, des fleurs annuelles. Du côté du potager, nous apprécions une complémentarité intense entre le cuisinier et le jardinier car le potager sert à alimenter la table de Madame la préfète et de ses hôtes. Cette notion de proximité, de production locale est à mettre en valeur dans un cas aussi rare d’un potager de préfecture. Dans la limite d’un budget qui lui est confié, le jardinier a carte blanche pour gérer tous ses approvisionnements. « J’essaie d’avoir un choix le plus varié possible en privilégiant des variétés rares ou insolites pour permettre aux invités de découvrir des légumes peu connus mais aussi des variétés locales comme le melon petit gris de Rennes ».  Sur le plan technique, Philippe pratique la rotation des cultures, le paillage comme les cosses de sarrazin efficaces pour limiter les dégâts de limaces dans les salades. Un broyeur thermique produit du BRF pour le compostage ajouté à l’utilisation fréquente d’un engrais foliaire biostimulant d’une société implantée en Bretagne. Il nous explique également que les poules, en particulier les poulets de l’année du fait de leur besoin en protéines, sont d’efficaces destructeurs de frelons. La règle est au zéro pesticide, mais les préparations végétales maison sont largement utilisées. Le désherbage est manuel y compris les allées. La serre chauffée permet à Philippe de faire une grande partie de ses plants. Nous dénombrons 100 à 120 espèces et variétés de légumes dans un mélange harmonieux avec aromatiques et fleurs. L’arrosage est maitrisé, en particulier utilisation du goutte à goutte. Accueil des auxiliaires, nichoirs, à oiseaux et chauves-souris. Le site étant classé vigipirate, il n’y a pas d’ouverture au public sauf au moment des journées du patrimoine. « Par ma participation à ce concours, Je souhaitais faire prendre conscience de la possibilité de faire exister un potager éco-responsable en plein centre-ville ». Le jury a tenu à mettre ce potager à l’honneur compte tenu de l’originalité de son contexte. Et surtout le jardinier qui apporte ses grandes compétences avec simplicité et bonne humeur au service de la cause « potagère ».

[Lettre d’information] Adhésion et élection 2021

Lettre d’information

Spéciale adhésion et élection 2021
Mars

Cher(e)s adhérent(e)s, Cher(e)s ami(e)s,

Qui pouvait imaginer une année 2020 aussi imprévisible, aussi perturbante ? Cependant, face à la crise sanitaire, les bénévoles et les personnels de la SNHF n’ont pas baissé les bras. Bien au contraire, nous nous sommes attachés à ne pas considérer uniquement les obstacles, mais bien la manière de les contourner.

Je tiens à saluer le mérite de nos membres actifs qui ont su s’adapter afin d’assurer la continuité de nos principales actions, grâce notamment au remplacement des réunions en présentiel par des visioconférences. Nos salariés ont tous été maintenus à leur poste, en alternant présence au bureau et télétravail. Nous n’avons pas fait appel au dispositif d’activité partielle. Pendant toute cette période, nous avons pu notamment assurer :

En abordant cette nouvelle année, nous espérions tous l’arrivée de jours meilleurs en pensant à une reprise progressive de nos activités habituelles sur le terrain : les visites de jardins, les fêtes des plantes, les voyages horticoles… Malheureusement, l’actualité nous annonce une dégradation de la situation sanitaire avec d’éventuels reconfinements.

C’est dans ce contexte très particulier que nous vous adressons l’appel des cotisations de la SNHF pour l’année 2021, dont les tarifs restent inchangés.

Plus que jamais, la SNHF a besoin de votre adhésion. Au-delà même de la question purement financière, votre adhésion sera une preuve de confiance, une marque de soutien, l’affirmation du sentiment d’appartenance à une cause qui nous est commune.

Au nom de toutes celles et ceux qui se dévouent au quotidien pour le rayonnement de la SNHF, je vous remercie chaleureusement pour votre fidélité.

Dominique DOUARD, président de la SNHF

Cotisation pour 2021

Nous vous invitons à renouveler au plus tôt votre adhésion par le biais de la plateforme de cotisation en ligne de la SNHF ou en nous retournant le traditionnel bulletin d’adhésion papier.

Merci de nous fournir, lors de votre l’adhésion une adresse mail valide et utilisée et de ne pas vous désabonner de notre lettre d’information afin de recevoir toutes les informations importantes relatives à votre adhésion et à l’élection 2021.

Election 2021, mode d’emploi

Le jeudi 20 mai prochain, se tiendra en ligne, l’assemblée générale 2021. Comme tous les trois ans, cette année est une année élective. Tous les adhérents, à jour de leur cotisation, seront invités à élire, par collège, les administrateurs qui les représenteront pour le mandat 2021/2024 et, pour les seuls adhérents du collège 2, à élire les représentants au comité fédérateur.

La procédure retenue pour le scrutin est celle du vote électronique à distance, géré en toute confidentialité, par un organisme indépendant sous le contrôle de la commission électorale prévue par les statuts (article 5-1).

La commission électorale 2021 est composée de Michel CAMBORNAC, rapporteur, Claudine HANTZ et Serge LAMARRE, membres.

  • du 21 mars au 10 avril, dépôt des candidatures,
  • le 15 avril, communication aux adhérents de la liste des candidats accompagnée de leur profession de foi,
  • avant le 24 avril, ELECTION-EUROPE, notre prestataire, vous transmettra par courrier et courriel votre identifiant et votre mot de passe (différents de ceux utilisés sur le site de la SNHF),
  • mercredi 5 mai, ouverture des votes sur le site de notre prestataire. Vous bénéficierez de 15 jours pour voter en ligne, en toute sécurité,
  • mercredi 19 mai au soir, clôture des votes en ligne,
  • jeudi 20 mai, assemblée générale statutaire. Les résultats des élections seront proclamés en ligne.

Une question sur les élections ? election2021@snhf.org

 

[JI2021 en ligne] Les petits fruits rouges revisités, une série de webinaires en mars

L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré  2021 Année internationale des fruits et des légumes. La FAO est l’organisme chef de file de cette manifestation qui s’inscrit dans la Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale (2019-2028) :

« La diversité, en particulier celle des fruits et légumes, est bonne pour la santé, pour l’environnement, et pour soutenir les moyens de subsistance de certains d’entre nous, c’est pourquoi il est temps d’exploiter toutes nos ressources alimentaires et de les mettre en avant ! Et 2021, qui a été proclamée Année internationale des fruits et des légumes, nous en donne l’occasion. L’Organisation des Nations Unies a décidé qu’elle serait consacrée à mettre en avant la valeur nutritionnelle et les bienfaits des fruits et légumes pour la santé, à promouvoir les régimes alimentaires et les modes de vie diversifiés, équilibrés et sains, et à réduire les pertes et gaspillages de nourriture, notamment des aliments périssables » (extrait du document FAO : le meilleur dans les fruits : leur diversité).

C’est dans ce cadre que la SNHF vous propose 3 webinaires sur le thème « Les petits fruits rouges revisités »

Fruits frais, confitures, tartes : combien de souvenirs d’enfance se cachent derrière les fraises, les framboises, les cassis et groseilles des jardins de nos grands-parents ?

Ces « fruits rouges » vendus avec parcimonie sur les étals des commerçants sont souvent très productifs au regard de la faible surface occupée dans les jardins, et constituent un apport non négligeable de fruits frais de mai à Octobre, avec une richesse très appréciable en micronutriments. Si leur durée de conservation en frais est limitée, à l’état congelé ou transformé, ils peuvent être consommés toute l’année.

Ces petits fruits, souvent rouges mais pas uniquement, sont aujourd’hui très en vogue et bien présents dans les jardins d’amateurs, voire sur les balcons. De culture facile pour la plupart, ils demandent peu d’entretien, encore faut-il savoir quelle variété choisir, dans quel sol les installer, comment maintenir leur état nutritionnel, comment les tailler.

Par ailleurs bon nombre de nouvelles espèces font leur apparition dans les pépinières et les jardineries : du chèvrefeuille baie de mai au fuchsia royal en passant par le goji, quelles sont-elles ? Quels sont leurs exigences climatiques et leurs modes de culture ? Si la tentation est grande de toutes les essayer, il est préférable d’être bien informé pour bien les cultiver et savoir utiliser leurs fruits.

La SNHF vous propose de revisiter toutes ces espèces pour mettre à jour les connaissances, être informé des progrès faits sur les plus classiques d’entre elles, les apprécier sous l’angle de la diversité et connaitre leurs qualités nutritionnelles lors de 3 webinaires programmés les 8 ,15 et 22 Mars de 14h30 à 17h.

Lundi 8 mars 2021, La diversité des fraisiers

  • Le fraisier, un dilemme Cornélien : produire des fruits ou des stolons par Béatrice Denoyes, Ingénieur INRAE ;
  • La création de variétés de fraise, par Aurélie Petit, Ingénieure, INVENIO ;
  • Culture in vitro et certification des plants commerciaux par Justine Perrotte, Responsable du laboratoire de micropropagation, INVENIO.

> Les résumés des conférences

Lundi 15 mars 2021, Les buissonnants et les grimpants

  • La production de petits fruits en France : un marché sans précédent et des enjeux techniques croissants par Anne Duval-Chaboussou, Ingénieur de recherche – Responsable national Petits Fruits CTIFL ;
  • Mûrier x Framboisier = Tayberry : tendances actuelles et apport des biotechnologies par Clémentine Montier, Responsable R&D pre-breeding et biotechnologies Darbonne Pépinière – Planasa ;
  • Les myrtilliers : culture, diversité variétale par Mathieu Billotte, Multibaies.

> Les résumés des conférences

Lundi 22 mars 2021, Diversification et qualités nutritionnelles

  • La diversification des espèces à petits fruits par Frédéric Lantin, Ribanjou ;
  • Les kiwis et leur diversité par François Lafitte, Président du groupe coopératif SCAAP KKIWIFRUIT/PRIMLAND, membre de l’académie d’Agriculture de France ;
  • Les qualités nutritionnelles des petits fruits par Marie Josèphe Amiot Carlin, Directrice de recherche, Département Alimentation Humaine, INRAE.

> Les résumés des conférences

[JI2021 EN LIGNE] LES PETITS FRUITS ROUGES REVISITÉS, RéSUMés

La SNHF vous propose de revisiter toutes ces espèces pour mettre à jour les connaissances, être informé des progrès faits sur les plus classiques d’entre elles, les apprécier sous l’angle de la diversité et connaitre leurs qualités nutritionnelles lors de 3 webinaires programmés les 8 ,15 et 22 Mars de 14h30 à 17h.

Lundi 8 mars 2021, La diversité des fraisiers

  • Le fraisier, un dilemme Cornélien : produire des fruits ou des stolons par Béatrice Denoyes, Ingénieur INRAE ;
  • La création de variétés de fraise, par Aurélie Petit, Ingénieure, INVENIO ;
  • Culture in vitro et certification des plants commerciaux par Justine Perrotte, Responsable du laboratoire de micropropagation, INVENIO.

> Inscription webinaire #1

Le fraisier, un dilemme Cornélien :
produire des fruits ou des stolons

par Béatrice Denoyes, Ingénieur INRAE

Troisième culture fruitière en France en termes de chiffre d’affaires, la fraise constitue un enjeu économique majeur avec 30000 emplois à taux plein, directs et indirects (source : GIE Fruits et Légumes de Nouvelle Aquitaine). Le fraisier est une plante herbacées pérenne. Il est capable de se reproduire de manière sexuée, via la floraison, et de manière asexuée, via la production de stolons.

Ces deux modes de reproduction présentent un intérêt agronomique : la reproduction sexuée contrôle le rendement en fruits et la reproduction asexuée permet la multiplication des variétés. Ces deux modes de reproduction sont en compétition et cette compétition se fait notamment au niveau du méristème axillaire (MAx), qui peut devenir soit un nouvel axe pouvant se terminer par une inflorescence, soit un stolon ou soit rester latent.

Comprendre comment est régulée la balance entre reproduction sexuée (production de fruit) et asexuée (production de plants) est un enjeu essentiel pour mieux maitriser le rendement en fruits et en plants chez le fraisier. Le contrôle génétique de cette balance commence à être mieux compris et l’analyse de l’architecture du plant offre des perspectives pour les expérimentateurs et les sélectionneurs.

La création de variétés de fraise

par Aurélie Petit, Ingénieure, INVENIO

Depuis la domestication du fraisier, il existe des milliers de variétés de fraise dans le monde mais seule une dizaine est actuellement produite en France. Pourquoi et comment créer des variétés de fraise de nos jours ?

Dans une première partie, un bref historique du fraisier permettra de mieux comprendre l’origine et la complexité du fraisier cultivé Fragaria x ananassa. Puis, la principale méthode de création de variétés de fraise sera détaillée. Enfin, quelques outils génétiques afin de faciliter et d’accélérer la création variétale seront présentés.

1. Historique du fraisier

  • Les espèces de fraisier,
  • L’origine du fraisier cultivé, espèce octoploïde.

2. Création variétale Fraise

  • Quelques chiffres du marché de la fraise en France,
  • Le fraisier cultivé : plante monoïque, allogame, hétérozygote et sensible à l’environnement,
  • La création par sélection massale,
  • Les principaux critères de sélection,
  • Exemple de schéma de sélection : la création variétale Fraise à INVENIO au service des producteurs français.

3. Les outils génétiques en appui à la création variétale Fraise

  • Les outils génétiques disponibles chez le fraisier,
  • La Sélection Assistée par Marqueurs moléculaires (SAM),
  • La sélection génomique,
  • Les empreintes génétiques pour la traçabilité des variétés.

Culture in vitro et certification
des plants commerciaux
 

par Justine Perrotte, Responsable du laboratoire de micropropagation, INVENIO.

La culture in vitro est utilisée de façon industrielle depuis une cinquantaine d’année en France pour la production commerciale de plant de base pour les pépiniéristes. Cela fait du fraisier une des premières espèces pour laquelle ce développement a eu lieu.

La culture in vitro du fraisier a permis de répondre très efficacement à des problématiques croissantes de pression de maladie notamment virale par le développement du prélèvement de méristème et de la thermothérapie.

Mais le développement rapide des techniques de culture in vitro et la demande croissante en plants ont aussi conduit à l’observation de problèmes physiologiques chez certain plants issus de la micropropagation. Cette constatation et l’enjeu économique que cela représentait a conduit les acteurs de l’époque à mettre en place une certification pour la production des plants de fraisier dans plusieurs pays d’Europe. Cette certification permettant de contrôler les étapes de la production, du maintien en passant par la culture in vitro jusqu’à la pépinière et la production de plants commerciaux.

En 2020 en France un nouveau Règlement technique général de la production et du contrôle en vue de la certification des semences et des plants et son annexe Règlement technique de la production et du contrôle des plants certifiés de fraisiers ont été homologués pour entrer dans le cadre des règlementations européennes en vigueur concernant la protection phytosanitaire des végétaux (RSV) et la production certifiée des plants fruitiers. Aujourd’hui la certification est donc européenne et non plus nationale.

Dans cet exposé, un historique de la culture in vitro du fraisier sera présenté ainsi que les différentes étapes de la micropropagation conduisant à la production de plants certifiés. Puis un point sera fait sur le système de certification des plants et ses implications sur l’organisation de la production de plants en France.

Lundi 15 mars 2021, Les buissonnants et les grimpants

  • La production de petits fruits en France : un marché sans précédent et des enjeux techniques croissants par Anne Duval-Chaboussou, Ingénieur de recherche – Responsable national Petits Fruits CTIFL ;
  • Mûrier x Framboisier = Tayberry : tendances actuelles et apport des biotechnologies par Clémentine Montier, Responsable R&D pre-breeding et biotechnologies Darbonne Pépinière – Planasa ;
  • Les myrtilliers : culture, diversité variétale par Mathieu Billotte, Multibaies.

> Inscription webinaire #2

La production de petits fruits en France : un marché sans précédent et des enjeux techniques croissants

par Anne Duval-Chaboussou, Ingénieur de recherche – Responsable national Petits Fruits CTIFL

Un fruit nature, un fruit santé, gourmand, croquant, tels sont les critères plébiscités par les consommateurs de petits fruits dans une étude réalisée en février 2018 par le CTIFL. Ces caractéristiques propres aux petits fruits expliquent le développement exponentiel de leur consommation : les ménages français (en particulier les ménages jeunes) ont accru de 20 % leurs achats de framboise fraiche entre 2005 et 2014 et au même rythme au cours des quatre dernières années. Depuis quatre ans, les importations de framboises ont augmenté de plus de 60 % ; tandis que celles de myrtilles de plus de 300 % sur dix ans.

Cependant, sur les dix dernières années, la production française moyenne est restée stable : autour de 7000 tonnes pour le cassis, 4 000 t pour la framboise, 1 500 t pour la groseille et 1 000 t pour la myrtille L’augmentation de la consommation profite largement aux pays tiers tels que la Pologne, le Portugal ou l’Espagne mais aussi aux pays hors Union européenne tels que le Maroc, la Serbie, le Chili et le Mexique.

Néanmoins, les metteurs en marché de fruits frais et fruits transformés recherchent des fruits français, pour cela les filières petits fruits cherchent à se structurer et à répondre aux problématiques techniques majeures que sont la disponibilité en variétés adaptées aux différents marchés et conditions pédo-climatiques français, la gestion des adventices et la gestion des ravageurs sans (ou avec peu) de produits phytosanitaires.

Mûrier x Framboisier = Tayberry
Tendances actuelles et apport des biotechnologies

par Clémentine Montier, Responsable R&D pre-breeding et biotechnologies Darbonne Pépinière – Planasa

Composé de douze sous-genres, le genre Rubus contient un large spectre d’espèces sauvages. Les cultures les plus importantes économiquement sont celles de la mûre (R. sous-genre Rubus) et des framboises rouges et noires (R. idaeus L. et R. occidentalis L., sous-genre Idaeobatus). La filiation des plantes issues de l’hybridation entre ces espèces, nommées Tayberries ou Mûroises, est souvent très complexe.

Constitués de nombreuses petites drupes, ces fruits rouges de grandes valeurs sont recherchés pour leurs saveurs, leurs attraits visuels, mais aussi leurs bienfaits pour la santé. Avec une réputation de superaliments du fait de leurs richesses en composés antioxydants, les ventes de fruits rouges ont augmenté régulièrement au cours des dix dernières années et vont continuer de croître à l’avenir. Leurs productions se développent dans le monde entier, poussées par la demande accrue des consommateurs pour des produits sains et savoureux, produits localement et dans le respect de l’environnement.

Pour faire face au changement climatique, il existe aujourd’hui un certain nombre de programmes de sélection Rubus à l’échelle mondiale qui s’efforcent continuellement d’améliorer la qualité des plants, de leurs fruits, de leurs productions, ainsi que les systèmes de récoltes. Cependant, les sélectionneurs sont confrontés à de nombreux défis du fait de la nature polyploïde de nombreux cultivars et du manque de diversité génétique. L’enrichissement des ressources génétiques et génomiques du genre Rubus est aujourd’hui devenu nécessaire afin d’identifier les régions des génomes associées aux caractères d’intérêts recherchés et faciliter la sélection de cultivars améliorés. Bien qu’à leurs balbutiements, l’utilisation des biotechnologies comme levier pour augmenter la diversité génétique, mais aussi favoriser les croisements et hybridations entre espèces, offre de belles perspectives quant à la sélection de nouvelles variétés qui répondront aux besoins des producteurs et aux attentes des consommateurs.

Cultiver des myrtilliers au jardin

par Mathieu Billotte, Multibaies.

La culture de myrtilliers peut être très appréciée au jardin. Il est possible de récolter des baies fraîches pour les consommer, les transformer en tartes et autres desserts, ou les congeler. La saison de fructification des myrtilliers s’étend de la fin juin à septembre, selon le cultivar.

Les myrtilliers sont des arbustes à feuilles caduques d’une hauteur de 1,5 à 3 m lorsqu’ils sont adultes. Ils sont attrayants comme ornementaux, avec une profusion de fleurs blanches ou roses au printemps et un feuillage coloré en Automne. Les plantes peuvent être cultivées en rangées, en haies, ou en isolées. Des cultivars nains et demi-nains sont disponibles pour la culture dans des containeurs.

Les myrtilliers ont besoin d’un endroit ensoleillé pour se développer. Évitez les zones entourées d’arbres et favorisez une bonne circulation de l’air pour limiter le développement de maladies.

Les myrtilliers requièrent des sols très spécifiques. Les plantes poussent mieux dans des sols bien drainés, légers et sablonneux, riches en matière organique avec un pH compris entre 4,5 et 5,5.

Évitez de planter sur des sols lourds où les racines peuvent asphyxier.

La faible croissance des plantes résultant d’un pH du sol trop élevé est le problème le plus fréquent de la culture des myrtilliers dans un jardin. Les plantes ont alors des feuilles jaunes avec des veines vertes (Figure 1).

Figure 1. Feuillage jaune causé par un sol à pH élevé.

Il est possible de modifier les sols qui ne conviennent pas et de les rendre adaptés à la production de myrtilles.

Il est conseillé de planter plusieurs cultivars. Bien que la plupart des cultivars de myrtilliers soient auto-fertiles, la pollinisation croisée produit de plus grosses baies. En outre, la période de récolte se trouve allongée avec la récolte de variétés différentes. La période de floraison se chevauche suffisamment entre les différentes variétés pour assurer la pollinisation croisée.

Préparation du sol

Les myrtilliers ont besoin d’un sol acide, d’une teneur relativement élevée en matière organique et d’un bon drainage.

Il est préférable de regrouper les plantes en rangées plutôt que les disperser dans le jardin. Les meilleurs résultats sont obtenus en préparant une tranchée plutôt qu’en creusant des trous pour chaque plante.

Pour la plupart des sols, le pH doit être rendu plus acide. Le pH du sol doit être testé un an avant la plantation parce que l’acidification, si nécessaire, prend plus de 6 mois.

  • Si le pH se situe entre 5,7 et 6,5, acidifiez le sol en ajoutant du soufre élémentaire (S) finement moulu avant la plantation. La quantité de S nécessaire dépend du pH du sol

Les sols plus lourds peuvent nécessiter plus de S pour une quantité similaire d’acidification.

  • Si le pH d’un sol est supérieur à 6,5, il n’est généralement pas possible de l’acidifier suffisamment pour cultiver des myrtilliers.
  • Si le pH du sol est inférieur à 4,0, il faut incorporer du calcaire dolomitique finement moulu pour l’augmenter.

Avant la plantation, il faut incorporer de la matière organique, comme la sciure de bois ou l’écorce de sapin douglas, pour améliorer l’aération et le drainage. Le compost de jardin n’est généralement pas assez acide.

Bien que les myrtilliers aient besoin d’humidité, elles ne tolèrent pas un mauvais drainage.

Il est possible de cultiver des myrtilliers en containeurs. Ceux-ci doivent être adaptés à la taille de la plante. Un bon mélange de plantation se compose d’environ 80 pour cent d’écorce de sapin, 10 pour cent de mousse de tourbe, et 10 pour cent de perlite.

Plantation

  • Plantez des plantes saines de 2 ans cultivées en container en octobre ou en mars, avril. Espacez les plantes de 1,5 à 2m sur la rangée et les rangées de 2 à 3 mètres
  • Arrosez bien après la plantation.  Rabattez toutes les branches d’environ 30 à 40 %
  • Lors de la plantation taillez les boutons floraux, il ne faut pas laisser les plantes produire des fruits la première saison.

Les jeunes plantes nécessitent peu d’élagage pendant les 2 ou 3 premières années mais il est important de limiter la production de fruits pendant cette période.

Les myrtilliers poussent mieux lorsqu’ils sont paillés. Le paillis maintient le sol au frais, conserve l’humidité, ajoute de la matière organique au sol, améliore la structure et aide à lutter contre les herbes indésirables.

  • Après la plantation, appliquer un paillis de sciure de douglas ou d’écorce à une profondeur de 8 à 10 cm.

À la fin d’avril de l’année de plantation, appliquer de l’engrais azoté sous forme d’ammonium et recommencer au début du mois de Juin et à la fin du mois de Juillet.

Les myrtilliers ont des racines peu profondes, ils sont sensibles à la sécheresse. Un apport d’eau est essentiel à une croissance optimale. Il est possible d’utiliser une goutte à goutte pour optimiser l’apport.

Après la troisième année, tailler les myrtilliers chaque hiver de janvier à début mars, lorsque les plantes sont en dormance.

Les principaux objectifs de l’élagage sont de promouvoir la croissance de bois fort et neuf et de maintenir une bonne production fruitée.

Fertilisez régulièrement et ajoutez du paillis.

Parasites

De nombreuses espèces d’oiseaux se nourrissent de myrtilles et peuvent manger toutes les baies s’il n’y a pas de contrôle.

La méthode la plus efficace est de poser un filet en plastique léger.

En général, les insectes et les maladies ne sont pas un gros problème pour les myrtilliers mais des maladies peuvent survenir :

  • Botrytis qui tue les boutons à fleurs,
  • Pseudomonas mildiou bactérien qui fait mourir le bois d’un an en hiver,
  • L’Anthracnose provoque des baies en momies, et l’Alternaria la pourriture du fruit,

Les insectes nuisibles sont les charançons des racines.

Lundi 22 mars 2021, Diversification et qualités nutritionnelles

  • La diversification des espèces à petits fruits par Frédéric Lantin, Ribanjou ;
  • Les kiwis et leur diversité par François Lafitte, Président du groupe coopératif SCAAP KKIWIFRUIT/PRIMLAND, membre de l’académie d’Agriculture de France ;
  • Les qualités nutritionnelles des petits fruits par Marie Josèphe Amiot Carlin, Directrice de recherche, Département Alimentation Humaine, INRAE.

> Inscription webinaire #3

Diversité spécifique, variétale et physiologique des petits fruits et spécialement des Ribes

 par Frédéric Lantin, Ribanjou

Depuis que je me souvienne, j’ai toujours été entouré d’arbustes à baies comestibles. Consommées fraiches à la belle saison de juin à fin octobre mais aussi en compotes, confitures, jus et pâtisseries pour en profiter toute l’année. J’ai pu apprécier la diversité des formes des couleurs et surtout des saveurs et arômes subtiles variables d’un cultivar à l’autre. J’ai aussi découvert le spectacle de la diversité des espèces abritées et nourries par ce monde miniature.  Avec le temps j’ai pris conscience de la fragilité de ces équilibres, constaté la rapidité avec laquelle l’homme pouvait détruire sous prétexte de progrès ou de profit. J’ai donc pris le parti de partager et transmettre à mon tour cette passion pour les petits fruits, initiée par mon père.

La collection d’arbres et arbustes à baies comestibles que nous proposons à Ribanjou se décline en une cinquantaine d’espèces et près de 240 cultivars différents et n’est surtout pas exhaustive. Ce panel de plantes, grimpantes ou arbustives, persistantes ou caduques, acidophiles ou calcicoles doit permettre à tout jardinier en herbe le plaisir irremplaçable du fruit juste cueilli au mieux de sa maturité. Framboises, fraises, cassis, groseilles, myrtilles mais aussi amélanches, sureaux, sorbiers, goyaviers du Brésil, myrtes, fuchsias… Sur un balcon en ville, un jardin en bord de mer ou à la montagne il y a forcément un petit fruit qui s’adapte.

A chacun sa méthode, le jardinier méticuleux pourra prendre soin, palisser, tailler, structurer des variétés sélectionnées au fil du temps pour une production de fruits plus gros et plus abondants. L’exemple du travail de sélection des Ribes permet de comprendre la variabilité intrinsèque d’une espèce et notre influence sur son évolution. Espèce d’origine continentale progressivement acclimatée aux régions plus océaniques et à l’évolution du climat. Les caractéristiques de faibles besoins en froid, d’auto fertilité et de résistance aux maladies, génétiquement disséminées au sein de l’espèce ou d’espèces voisines, ont été acquises sélectionnées par le biais de croisement dirigés consécutif à un long travail d’observation de la diversité présente, d’où l’intérêt et la nécessité de la conserver au mieux. C’est tout l’avenir de l’espèce qui est en jeux face au modifications constante de l’environnement.

L’amateur de forêt jardin ou de nature plus authentique choisira des espèces bocagères moins sélectionnées et souvent plus rustiques. Associées entre elles en haies fruitières ou disséminées dans des massifs, elles abritent progressivement une faune très diversifiée, riche en auxiliaires précieux pour le maintien de l’équilibre sanitaire des cultures avoisinantes. A notre époque où très souvent la survie d’une espèce est conditionnée par sa capacité à servir directement l’homme, il est très important et urgent de promouvoir ces espèces, favoriser toute initiative de végétalisation les plus variées possible. Cet univers des baies comestibles riche et évolutif répond parfaitement à ce projet.

 

Prunus Tomentosa (ragouminier)

Ribes-nigrum-Arno

Actinidia Arguta

par François Lafitte, Président du groupe coopératif SCAAP KKIWIFRUIT/PRIMLAND, membre de l’académie d’Agriculture de France (20/02/2021)

Le genre ACTINIDIA est présent naturellement de manière très large dans la partie Est de l’Asie. Le plus grand nombre de taxons se retrouve dans le sud-ouest et la partie centrale de la Chine. 76 espèces et approximativement 125 taxons sont inventoriés. Il reste des imprécisions sur la classification. C’est une liane qui vit en sous-bois et se développe dans les forêts natives de Chine, et de Corée.

L’Actinidia Arguta est un cultivar qui fait partie des espèces domestiquées depuis le siècle dernier grâce aux améliorations variétales de pépiniéristes et centres de recherche chinois, néozélandais japonais, coréen, roumain et russe, cette plante est connue pour ses fruits présents dans les magasins de fruits et légumes.

C’est une plante dioïque qui est cultivé en Europe et en France depuis les années 80. Les premières productions françaises furent développées en Périgord par Daniel Gelin qui donna le nom de « kiwaï » au fruit. Cependant ce fruit ne connut qu’un faible succès commercial compte-tenu de la faible tenue qualitative en post-récolte. Les variétés présentes à cette époque sont dans le domaine libre, produisent un fruit ovoïde, de 10 à 15 grammes, et à peau verte et lisse. Certaines variétés actinidia arguta var. purpurea ont une peau qui peut devenir pourpre à maturité.

La pulpe du fruit est similaire à celui de l’actinidia deliciosa connu par la variété Hayward. C’est une pulpe verte avec un cœur blanc autour duquel sont disposés les graines. Le taux brix des fruits peut atteindre 18/20° à maturité. C’est un fruit climatérique qui doit être passé sous basse température pour obtenir l’hydrolyse des amidons et la maturité optimale. La conservation du fruit est très variable suivant les variétés et peut aller de 10 jours à 3 mois suivant les conditions.

Le développement des cultures d’actinidia Arguta s’est réalisé depuis 2009 en France avec 60 hectares de cultivar Hortgem (variété Tahi et Rua), ainsi qu’en Italie (Piémont, 80 hectares) et au Portugal (Nord Guimarães, 80 hectares). Ces variétés ont été développées par le centre néozélandais Plant and Food Research, et un contrat de sous licence avec la société PRIMLAND a permis le développement commercial de ce fruit à l’échelle du marché européen.

A ce jour, plus de 20 millions de barquettes de 125 grammes ont été vendues en Europe, principalement en Allemagne et pays scandinaves. Les récoltes s’étalent du 10 aout au 30 septembre suivant les terroirs et variétés. La conservation des fruits s’organise en chambre froide à +2°C et permet d’étaler les ventes d’Aout à Novembre de chaque année. Les fruits de ces variétés Hortgem sont vendues sous la marque NERGI, pour être différenciés des fruits provenant des autres variétés.

En dehors de cette démarche, les producteurs belges ont développé environ 30 hectares en Flandre en relation avec l’Université de Levin (obtenteur de nouvelles variétés). Les productions sont aléatoires suivant les conditions climatiques et les ventes se réalisent en Belgique et Allemagne.

Il existe des productions de variétés Issa, Genova et autres dans le nord de l’Italie (Haut Adige), avec un développement des ventes en frais pour le marché italien.

Il existe des productions conséquentes en Nouvelles Zélande, Chili, Corée, Japon et Chine. Les cultivars locaux permettent un développement des ventes localement.

La fragilité des fruits et la faible conservation permet un développement des ventes mais avec une contrainte de logistique pour l’accès au marché (rapidité et maintien fraicheur en magasin).

Ce fruit commence à se faire connaitre auprès du public. C’est un fruit riche en vitamine C (80 mgr par 100 gr de fruit) et oligoéléments. Il est facile à consommer et convient en consommation nomade. Ce fruit est un segment de marché du Kiwi fruits et il commence à se faire connaitre en Europe comme mini kiwi ou baby kiwi.

Ci-dessous : photos de vergers en France , des photos d’emballages de fruits et des ventes en linéaires et animation en magasin pour NERGI

Les qualités nutritionnelles des petits fruits 

par Marie Josèphe Amiot-Carlin, Directrice de recherche, Département Alimentation Humaine, INRAE UMR MoISA (Montpellier Interdisciplinary research center on Sustainable Agri-food systems. Social and Nutritional Sciences) Montpellier Université, CIRAD, CIHEAM-IAMM, INRAE, IRD, Institut Agro Campus la Gaillarde, 2 place Pierre Viala, 34060 Montpellier Cedex 2

Les petits fruits (généralement appelés « baies » ou « berries » dans la littérature scientifique) ont été largement étudiés pour leurs effets sur la santé humaine, ce qui a été principalement attribué à leurs profils nutritionnels d’intérêt pour leur richesse en fibres, vitamines C et B9, minéraux et polyphénols. Les contenus en ces (micro)nutriments sont différents d’une espèce à l’autre, et les études des effets sur la santé de ces baies entières par rapport à celles des composés pris individuellement sont en nette croissance, en raison des synergies potentielles entre les composés bioactifs et l’effet matrice des fruits.

Cassis, cranberry (canneberge) et mure sont une source importante de fibres (un peu plus de 5 g pour 100 g de fruits frais). Le cassis est très riche en vitamine C (180 mg  pour 100 g de cassis frais, soit 2,25 fois le besoin nutritionnel moyen journalier). La fraise et la framboise sont riches en folates (vitamine B9) avec respectivement 99 et 38 µg pour 100 g de fruits frais, le besoin nutritionnel moyen étant de 250 µg par jour. Comme tous les autres fruits, ces baies apportent une diversité de minéraux : phosphore, potassium, calcium, fer, magnésium… L’intérêt en santé de ces baies a été mis en avant pour leurs apports en polyphénols, mettant l’accent surtout sur les anthocyanes contribuant à leur coloration de rouge orangé à violet. La faible absorption intestinale et la forte métabolisation de ces polyphénols, largement décrite dans la littérature, a conduit à l’hypothèse que les métabolites formés pourraient agir comme des molécules « signal » c’est-à-dire sur l’expression de nos gènes impliqués dans les facteurs cardio-métaboliques : tension artérielle, dyslipidémie, insulino-résistance, inflammation, dysfonctionnement endothélial. Des études cliniques soutiennent les effets bénéfiques de ces petits fruits rouges sous forme de jus pour un maintien de la santé cardiovasculaire. La richesse en composés antioxydants, dont les polyphénols, a été mise en évidence dans deux « super fruits », la baie de goji et la grenade, et a été associée à leurs effets bénéfiques sur la santé via leurs fonctionnalités : antioxydante, anti-inflammatoire, antimicrobienne, antimutagénique, neuroprotectrice. Une grande quantité de polyphénols ingérées via ces baies atteignent le colon et sont métabolisées en molécules plus petites. Ces polyphénols et leurs métabolites peuvent moduler ainsi notre microbiote intestinal. L’effet prébiotique potentiel des baies a été rapporté dans plusieurs études mettant en avant leurs impacts favorables sur la croissance des bactéries bénéfiques : Bifidobacterium, Lactobacillus et Akkermansia.

A côté de ces baies, le  kiwi est un fruit intéressant pour sa richesse en vitamine C et également son éventail d’autres (micro)nutriments, fibres, potassium, vitamine E et folates, des phytomicronutriments antioxydants et des enzymes. La contribution du kiwi à la santé digestive a fait l’objet d’une attention particulière en raison d’un nombre croissant de preuves via des études cliniques. Il y a plusieurs mécanismes d’action plausibles susceptibles d’agir, comprenant celle des fibres, mais aussi la présence d’actinidine, une enzyme protéolytique naturelle unique au kiwi qui décompose les protéines et facilite la digestion gastrique et iléale.

Le bonheur est au jardin, Permaculture, le plus court chemin vers la nature

Nous avons le plaisir de relayer l’actualité de notre partenaire Terre vivante.

Le bonheur est au jardin, Permaculture, le plus court chemin vers la nature

Pour un nombre croissant d’individus, le bonheur consiste très simplement à créer un jardin nourricier. Au-delà de l’autosuffisance, jardiner est un moyen de se réapproprier son existence.

En s’appuyant sur la permaculture, ce livre incite à observer la nature afin de s’y insérer le plus harmonieusement possible, et à jardiner avec – et non pas contre – le soleil, la pluie, le vent, le sol vivant, les plantes sauvages, les animaux…

Un beau livre richement illustré, qui ouvre une démarche résolument tournée vers l’avenir pour un mode de vie durable et résilient.

 Carine Mayo est journaliste spécialisée dans l’environnement et déjà auteure de plusieurs ouvrages sur l’écologie et la permaculture.

176 pages – 23 € – éd. Terre vivante

Plus d’informations

En librairies, jardineries, magasins bio et sur www.terrevivante.org

Contact : Scop Terre vivante – 169 ch. de Raud – Domaine de Raud – 38710 Mens – www.terrevivante.org

Stop aux maladies dans mon potager de Denis Pépin

Denis Pépin, Grand Prix de l’édition 2017 du Concours National des Jardins Potagers, dans la catégorie jardin potager privatif, publie un nouveau livre « Stop aux maladies dans mon potager » au édition Terre vivante.

« Stop aux maladies dans mon potager ».

Solutions bio préventives et curatives

Certaines années, les maladies semblent s’acharner sur le potager et réduisent les récoltes à néant. La faute aux aléas météorologiques mais aussi à nos erreurs de culture, d’arrosage, de choix de plantes…

Denis Pépin, pionnier du jardinage sans produits chimiques, détaille les mesures préventives essentielles et les solutions biologiques. Avec une approche rationnelle, il propose notamment une sélection des variétés potagères les moins sensibles aux maladies. Un ouvrage abondamment illustré et très pratique.

Denis Pépin, ingénieur écologue et agronome, est jardinier-conseil et conférencier. Il est un des pionniers des alternatives aux pesticides chimiques en tant qu’initiateur des chartes « Jardiner au naturel » signées dans de nombreuses régions. Il propose également des formations dans son Jardin des Pépins (Bretagne). Il est aussi auteur et collabore au magazine de Terre vivante Les 4 Saisons.

Disponible le 9 février 2021 – 144 pages – 14 € – coll. Facile & bio – éd. Terre vivante

En librairies, jardineries, magasins bio et sur www.terrevivante.org

[GPR] Actualités du Grand Prix de la Rose

Le déroulement du Grand Prix de la Rose a été perturbé en 2020 par les conditions sanitaires, mais les différents acteurs ont montré, s’il en était besoin, leur enthousiasme et leur dévouement. Tous nos remerciements vont aux équipes des différents sites test qui, dans des conditions difficiles, ont assuré l’épanouissement des variétés candidates et aux jurés locaux.

Le jury de la 12e édition, dont la réunion était prévue le 18 mars 2020, s’est déroulé à distance suivant une formule novatrice qui a ensuite été reprise par un certain nombre de concours de roses en Europe. Le jury a déclaré lauréat du Grand Prix de la Rose SNHF le rosier buisson à fleurs groupées ‘Landlust’ de l’obtenteur Kordes (Allemagne).

Landlust’ de l’obtenteur Kordes (Allemagne)

La cérémonie de remise des prix, initialement prévue au parc de Bagatelle à Paris le 24 mai, avait dû être reportée au 24 septembre dans l’amphithéâtre de la SNHF, 84 rue de Grenelle à Paris 7e, avant d’être à son tour annulée.

Dans l’attente de cet événement, le dossier de presse de cette édition a fait l’objet d’une large diffusion, notamment auprès des obtenteurs, des collectivités locales et services partenaires, en versions papier et numérique, en français et en anglais.

Le Grand Prix de la Rose est doté d’un prix offert par le Président de la République et la question des modalités de la remise de ce prix au lauréat, dans les circonstances actuelles, s’est posée. Après concertation avec les services de la Présidence, l’ambassade de France en Allemagne a été chargée de remettre l’objet de la Manufacture de Sèvres à l’obtenteur Kordes. Cet événement constitue une étape dans la reconnaissance du Grand Prix de la Rose.

La 13e édition se déroule suivant le processus classique et la réunion du Jury aura lieu le 17 mars prochain en visioconférence. Il avait été prévu une remise des prix à Annecy pour cette édition, au cours de laquelle auraient été cités les lauréats de la 12e édition, mais compte tenu des circonstances, la date et le lieu de la cérémonie seront fixés ultérieurement.

Enfin, les variétés de la 15e édition ont été plantées et il est très satisfaisant de constater que, malgré le contexte, l’intérêt pour le Grand Prix de la Rose ne faiblit pas, puisque 16 obtenteurs ont présenté 30 variétés, ce qui constitue une belle reconnaissance du travail collectif.

Janic Gourlet, vice-président de la SNHF, président de la section rose.

Article paru dans la lettre d’information de la SNHF du 12 mars 2021.
S’abonner aux lettres d’information de la Société Nationale d’Horticulture de France

RESULTATS DES ÉLECTIONS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION ET AU COMITE FÉDÉRATEUR

Les élections du conseil d’administration et du comité fédérateur se sont déroulés par vote électronique. Les résultats ont été proclamés à la fin de l’assemblée générale statutaire le jeudi 20 mai 2021.

CONSEIL D’ADMINISTRATION


COLLÈGE 1 : 10 ADMINISTRATEURS ÉLUS

Ont été élus :

  • Jean-François COFFIN,
  • Noëlle DORION,
  • Mary FRUNEAU,
  • Michel GRESILLE,
  • Philippe LEMETTAIS,
  • Francis POMMERET,
  • Marie-Hélène ROCHER-LOAEC,
  • Anne-Marie SLEZEC,
  • Luc VANDEVELVE,
  • Elisabeth VITOU.

COLLÈGE 2 : 6 ADMINISTRATEURS ÉLUS

Ont été élus :

  • AAJC (Association des Auditeurs des Cours du Luxembourg) représentée par Pierre CHEDAL-ANGLAY,
  • CAUDÉRAN (Société d’Horticulture, d’Arboriculture et Viticulture de Caudéran) représentée par Elise VIRY,
  • FNJFC (Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs) représentée par Patricia DESPESSE,
  • HORTIS (les responsables d’espaces nature en ville) représentée par Jean-Pierre GUENEAU,
  • JARDINOT représentée par Jean-Marc MULLER,
  • SHOT (Société d’Horticuture de Tourraine) représentée par Françoise ROULLIER.

COLLÈGE 3 : 4 ADMINISTRATEURS ÉLUS

Ont été élus :

  • ANDRE EVE  représentée par Paul LEFEBVRE,
  • FNPHP (Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs) représentée par Marie LEVAUX,
  • SAS GALLY représentée par Dominique LAUREAU,
  • UNEP (Union Nationale des Entreprises du Paysage) représenté par Laurent BIZOT.

COLLÈGE 4 : 3 ADMINISTRATEURS ÉLUS

Ont été élus :

  • ANGERS LOIRE METROPOLE représentée par Yves GIDOIN,
  • Ville BOIS-HEROULT représentée par Edouard de LAMAZE,
  • Ville du MANS représentée par Nathalie BUCHOT,
  • Ville de NANTES représentée Romaric PERROCHEAU.

COMITÉ FÉDÉRATEUR

Collège unique: 18 membres élus

  • ASSOCIATION DES AUDITEURS DES COURS DU LUXEMBOURG (AACL) représentée par Pierre CHEDAL-ANGLAY,
  • AMIS DES FLEURS (SOCIÉTÉ CENTRALE D’HORTICULTURE DE SEINE-MARITIME) représentée par Marie-France DALLAIS,
  • ARF CENTRE représentée par Jean-Pierre THEODON,
  • FLEURS ET PASSIONS représentée par Francis POMMERET,
  • JARDINOT  représentée par Claude LE BALINER,
  • ORDRE DE ROMARIN représenté par Claude VALENTIN,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DE CHALONS-EN-CHAMPAGNE représentée par Alain GERARD,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE, D’ARBORICULTURE ET DE VITICULTURE DES DEUX SÈVRES (SH79) représentée par Joël BOLTEAU,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE, D’ARBORICULTURE ET VITICULTURE DE CAUDÉRAN (CAUDERAN) représentée par Elise VIRY,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DE HAUTE-SAVOIE représentée par Annie KICHENIN,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE ET D’HISTOIRE NATURELLE DE L’HÉRAULT représentée par André BERVILLE,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE D’ORLÉANS ET LOIRET (SHOL) représentée par Françoise WEBER,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DU PAYS D’AURAY (SHPA) représentée par Yannick DERRIEN,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DE PICARDIE (SHP80) représentée par  Daniel CARBONNEL,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICULTURE DE REIMS représentée par Monique GERARDIN,
  • SOCIÉTÉ D’HORTICUTURE DE TOURRAINE (SHOT) représentée par  Françoise ROULLIER,
  • SOCIÉTÉ LYONNAISE D’HORTICULTURE représentée par Jacques BONNARD,
  • SOCIÉTÉ POMOLOGIQUE DU BERRY représentée par François CHARDONNET.

[Webinaires Jardiner Autrement] Quels sont les leviers pour jardiner en faveur du climat ?

Jardiner Autrement vous propose une série de conférences en ligne en mai et juin 2021, de 12h30 à 13h30 pour accompagner les jardiniers dans une approche du jardinage en phase avec leur engagement de protection du climat.

Chaque conférence d’une heure ciblera un grand thème, et sera abordée d’un point de vue théorique et pratique pour donner les clés des gestes à favoriser pour jardiner en faveur du climat.

Les conférences sont ouvertes à tous et gratuites. L’inscription est nécessaire.

Découvrir le programme sur le site Jardiner Autrement