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[CNJP20] PALMARÈS DES LAURÉATS DU CONCOURS NATIONAL DES JARDINS POTAGERS

 

 

Chaque année, le Concours National des Jardins Potagers récompense des jardins potagers remarquables en termes de diversité des légumes cultivés, des bonnes pratiques de jardinage et de l’esthétique même du jardin. 

Ouvert à tous les jardiniers, ce rendez-vous annuel est organisé conjointement par l’Association Jardinot, la Société Nationale d’Horticulture de France, SEMAE (l’interprofession des semences et plants) et la Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs. 

Cette année très particulière, marque notamment le vingtième anniversaire du Concours National des Jardins Potagers. S’adaptant aux circonstances exceptionnelles dues à la pandémie du coronavirus, la remise des prix a lieu en visioconférence. 

Le jury, composé de personnalités du jardin et représentants des organisations partenaires, ont désigné les lauréats en fonction de différents critères de sélection en examinant de façon très attentive les dossiers des jardiniers dans chacune des catégories suivantes : 

  •  jardin potager privatif,
  •  potager dans un ensemble collectif de jardins (centre de jardins, jardins familiaux…), 
  •  jardin potager privatif situé dans un environnement paysager (château, grand parc…), 
  •  jardins ou parcelles pédagogiques, réalisés sur initiative individuelle ou avec la participation d’associations de jardiniers ou de sociétés d’horticulture, 
  • potagers partagés, mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association. 

Les membres de notre jury vous emmènent à la rencontre des grands prix de l’édition 2020 et de leurs potagers remarquables ! 

Remise des prix du Concours National des Jardins Potagers

LES GRANDS PRIX 2020

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

GRAND PRIX EX AEQUO 2020 :  Jean ARIBAUD – Riols (Hérault) 

© J.ARIBAUD / CNJP2020

« Ce jardin est un hommage à mamie Rose qui m’a transmis sa passion pour le jardin et son profond respect pour la nature, et à mes parents qui ont toujours jardiné pour élever leurs 5 enfants ». 

Jean Aribaud à Riols réalise ses propres plants greffés dans sa nurserie très bien équipée. Nous avons admiré des aubergines magnifiques sur un porte greffe de tomate québécois. Il produit de nombreuses tomates (25) de toutes formes et de toutes couleurs. Nous notons un ensemble haricot nain, courge et haricot à rame. Ses récoltes sur ses 100 m², suffisent largement à ses besoins en légumes pour l’année. Il distribue avec plaisir à ses voisins et amis restaurateurs. Les arbres fruitiers sont également présents avec différents essais de taille et de formes. Durant la visite, nous avons eu droit à de nombreux trucs de jardinier : un piège à guêpes, taons et frelons qui n’attire pas les abeilles. Des tomates séchées au soleil et conservées dans l’huile. Des graines de courgette collées à un oya et qui donneront des récoltes plus tardives. Et bien d’autres astuces. 

Deux préoccupations sont fondamentales pour Jeannot le jardinier : L’économie d’eau, tout d’abord, avec l’utilisation des oyas (poteries enterrées) qui irriguent chacune 1 m² et permettent 1/3 d’utilisation d’eau en moins que les tuyaux microporeux. Mais le plus important pour Jean est la transmission de sa passion du jardinage. Il fait visiter son jardin au public régulièrement. Et surtout, il donne des cours aux enfants des écoles trois après-midi par semaine. Quand il nous en parle, il a les larmes aux yeux « Transmettre, c’est mon bonheur ! Quand je vois la passion des enfants pour le jardin, je suis ému jusqu’au fond de moi ». 

Le jardin est entièrement démonté en novembre. Les planches de bois et les oyas sont enlevées, nettoyées et désinfectées. Place aux cinq poules qui fertiliseront l’espace. Et en mars, il faut tout remettre en place avec un plan différent pour permettre la rotation des cultures. Un passionné passionnant !

© J.ARIBAUD / CNJP2020

GRAND PRIX EX AEQUO 2020 : Bernard BAUDET – Loire-Authion (Maine-et-Loire) 

© B.BAUDET / CNJP2020

Les connaissances techniques de Bernard Baudet sont très présentes dans ce jardin et dénotent un passé horticole vivace qui a su évoluer vers un jardinage « Jardiner autrement » au cours de ces 52 années de culture. 

Mais à 78 ans Bernard n’est plus un rêveur, il veut des résultats. Le vieux foin sec broyé sert de paillage qu’il juge très efficace et il n’utilise plus de produits chimiques. Son jardin est très riche en diversité. Il est très attaché aux variétés de légumes anciens ou insolites comme les crosnes, le cyclanthère, la glycine tubéreuse, le raifort, l’oca du Pérou…Nous dénombrons environ 150 variétés de légumes dont une quarantaine de tomates et plus de 20 aromatiques. En 2015, Bernard a été victime d’un AVC, le jardinage lui a permis de reprendre confiance en lui, de réapprendre à marcher droit, de remettre son cerveau en route, car comme il dit, il en avait « pris un coup ». 

© B.BAUDET / CNJP2020

Aujourd’hui, il nous déclare : « je peux affirmer haut et fort que le jardinage m’a remis d’aplomb, et je pense que grâce à cette activité, j’ai retrouvé mes facultés physiques et mentales ». Le jury apprécie ce témoignage qui va aussi avec son plaisir de partager ses connaissances auprès de ses amis pot’ âgés.

Catégorie 2 : Parcelle dans un centre de jardins collectifs

Grand prix : Emmanuelle MARCHAND-THOREL – Nantes (Loire-Atlantique) 

© E.MARCHAND-THOREL / CNJP2020

Les bordures de l’allée permettent un fleurissement saisonnier. Le paillage est à base de foin récupéré dans la prairie en contrebas. Les légumes sont étiquetés à l’aide d’ardoises. Par souci pédagogique, car beaucoup de promeneurs posent des questions, les noms latins et français sont associés. Nous admirons les pots décorés de rubans ou peints, les oiseaux de bois colorés et l’hôtel à insectes qui agrémentent la parcelle. Chaque mois, Emmanuelle écrit sur des ardoises des dictons de la pluie et du beau temps dans un but esthétique et pédagogique. 

Si Emmanuelle est la candidate, monsieur, retraité du service « espaces verts de la ville de Nantes » est très présent. Les connaissances techniques sont importantes, aucune place n’est perdue. Le microclimat nantais permet une succession de cultures avec une grande diversité. C’est un jardin productif et bien entretenu. Le paillage systématique permet de limiter l’arrosage en privilégiant l’eau de récupération. Nos candidats aiment tisser du lien social grâce et par leur jardin. « En plus de l’avantage et du plaisir de récolter notre propre production de légumes frais, le jardin permet l’échange de savoirs et de savoir-faire, de graines, de plants et tisse un lien social très fort dans un quartier encore considéré comme un village par ses habitants ». 

© E.MARCHAND-THOREL / CNJP2020

Le jury apprécie cette alliance d’une production respectueuse avec l’esthétique et les échanges donnant un rôle social au jardin.

Catégorie 3 : Potagers dans un environnement paysager

Grand prix : Laure BOMMELAER & Philippe de RAINVILLERS (chef-jardinier) Château de la Bussière – La Bussière (Loiret) 

© L.BOMMELAER & P.DE RAINVILLERS/ CNJP2020

L’état d’entretien du jardin est très correct et l’imposant linéaire de bordure de buis est en bon état. Depuis 2 ans les attaques de pyrales ont nettement régressé. L’irrigation est réalisée à partir de l’eau de l’étang. Des parties importantes sont consacrées à des expérimentations de techniques culturales, notamment : associations fleurs/ légumes et légumes entre-eux. Une butte classique dite « de permaculture » se végétalise naturellement et ne semble pas souffrir de la sécheresse.

© L.BOMMELAER & P.DE RAINVILLERS/ CNJP2020

Les plants sont produits dans une partie d’une grande serre Guillot Pelletier (Orléans 1922) qui a été restaurée. L’autre partie étant aménagée en lieu de repos particulièrement apprécié par les visiteurs les jours de fortes chaleurs ! Dans les carrés, les légumes sont étiquetés et de nombreux adages et maximes, autour du jardinage, sont écrits sur des ardoises au détour des allées. Le carré consacré aux plantes médicinales et aromatiques est particulièrement soigné. Les légumes et fruits récoltés sont prioritairement destinés à la famille des propriétaires. Les excédents sont vendus à la boutique du jardin. Le chef jardinier, Philippe de Rainvillers est arrivé sur le domaine, après une expérience de 10 ans dans un château de l’Est de la France, mais sans potager. Il reconnaît volontiers avoir peu d’expérience mais fait preuve d’un grand désir d’apprendre comme en témoigne ses expérimentations. Il forme une bonne équipe avec la propriétaire très dynamique qui développe de gros projets autour du jardin et plus globalement autour de l’ensemble château/jardin. La dimension pédagogique principalement tournée vers les enfants s’exerce au travers de petits ateliers de repiquage de plants de légumes en godets ; les enfants repartant avec le fruit de leur travail. Le jury a apprécié ce jardin bien dans son environnement historique de potager de château, la diversité des espèces et variétés satisfaisante et le bon niveau d’entretien. Une impression de grand dynamisme se dégage de l’ensemble des actions bien imbriquées les unes dans les autres.

Catégorie 4 : Jardin pédagogique

Grand prix : Guy BOULNOIS – La Sauvagine- Nieurlet (Nord)

© G.BOULNOIS / CNJP2020

C’est un domaine de 38 000m² que Guy possède dans ce marais et dont il a défriché et aménagé une partie pour créer le potager de 600m² et les aménagements nécessaires pour le fonctionnement de cet espace de formation, ateliers et séminaires dédiés au jardin et au Bien-Etre. Ce n’est que depuis 2017 que cet ensemble propice à la réflexion, au partage et à la détente a vu le jour, et c’est un résultat particulièrement remarquable. Le jardin est complètement dédié à un objectif pédagogique, il démontre les associations de plantes, de fleurs et légumes, la rotation des cultures.

© G.BOULNOIS / CNJP2020

De nombreuses espèces et variétés de fleurs, de légumes, d’aromatiques servent à cette démonstration du jardinage au naturel. Le respect de la biodiversité est omniprésent, Guy a le souci de préserver et de privilégier la loi de la nature, chaque prédateur ayant son prédateur. Les traitements sont bannis. Les variétés locales sont privilégiées. Une allée menant à un petit pavillon est implantée de fruitiers colonnaires. Après un cheminement en sous-bois on arrive à l’espace formation. Au passage nous croisons Jean-Michel le jars de la basse-cour. Une salle de formation nantie de tous les équipements audio et vidéo peut accueillir en temps normal jusqu’à 12 personnes. Ce bâtiment est intégré au marais et la vue sur l’espace est très agréable. Un équipement pouvant permettre la restauration complète cet ensemble. Compte tenu de son implantation dans le marais, cet ensemble ne souffre pas de la sécheresse du moment et reste verdoyant Le jury a aimé cette impression de grand calme, de sérénité qui se dégage de ce lieu d’exception qui a reçu le trophée « réserve de biosphère du marais Audomarois » décerné par l’UNESCO et est reconnu comme Eco-Acteur pour son engagement en faveur du développement durable. Une belle réalisation au service du jardinage au naturel. Bravo.

Catégorie 5 : Potagers partagés mis en place et cultivés au sein d’une entreprise ou par une association

Grand prix : Bernard BONNIN – NEUILLY-PLAISANCE (Seine-Saint-Denis) 

© B.BONNIN / CNJP2020

Une allée de poteaux reliés entre eux sert de support à une plantation de houblon. Les travaux du jardin et la cueillette qui a lieu trois fois par semaine, sont partagés entre les participants. Il n’y a pas d’abri de jardin, seulement un coffre pour abriter le matériel. La géométrie du site, sa haute tenue, le mélange des fleurs et des légumes sont des plus esthétiques. Nous notons des espèces et variétés singulières : sauge sclarée, ricin, amarante tête d’éléphant, persil japonais, aubergine rayée, tagète estragon, verveine de Buenos Aires, épinard fraise, chou pe-tsaï, poire de terre, menthe fraise, agastache, cerfeuil musqué, hélianthi, tomate indigo, herbe à caramel… 

Ce potager a aussi une vocation pédagogique, de nombreuses personnes se promenant dans le parc admirent l’installation et posent des questions sur le jardinage. La culture se fait au naturel sans intrant chimique et la lutte contre les insectes prédateurs et les maladies est réalisée par plantation d’absinthe, de rue, de tanaisie et pulvérisation de purin d’ortie et de consoude. Comme Bernard le dit si bien : « Ma grande satisfaction est de voir l’attrait suscité par des centaines de personnes qui se promènent dans le parc et qui posent des questions, admirent et nous félicitent ». 

© B.BONNIN / CNJP2020

A noter que ce jardin a déjà été primé en 2017. Il avait été présenté par Paul Herviou qui avait reçu le prix spécial du jury pour la qualité remarquable du travail collectif réalisé et pour cette initiative citoyenne et pédagogique.

PALMARÈS 2020

CATÉGORIE 1 : JARDINS PRIVATIFS

Nominé : Yann LEBOEUF – PHALEMPIN – (Nord)

© Y.LEBOEUF / CNJP2020

Le jardin de Yan Leboeuf à un nom « Le jardin de la citadelle ». Il présente plusieurs aspects : potager, agrément, fruitier, fruits rouges, condimentaire, un poulailler complète le tableau.  Au début il y a le jardin des simples, le potager de 320m² est clos, on y trouve l’aubépine symbole de la liberté nous dit Yan. Ce jardin qui fait partie du réseau « Jardins Passions-Un réseau de jardins naturels- », qui a sa page Facebook, se visite : 327 visiteurs l’année dernière avec des commentaires sur l’origine des plantes, leur histoire, leur utilisation. Il y a des étiquettes aux plantes dans tout le jardin qui est traité en permaculture : gestion du sol, respect de la terre avec son travail à la grelinette, utilisation d’engrais verts, par exemple la moutarde blanche, paillage avec les tontes de pelouse. Une attention particulière est portée à la gestion de l’eau. Les poules mangent les déchets du potager. Pas de produit utilisé, uniquement la bouillie bordelaise en cas de nécessité et traitement aux macérations d’ortie et autres recettes à base de végétaux. Pour les insectes prédateurs, pose de filets de protection, utilisation de Bacillus Thuringiensis, pièges à phéromone… le frelon asiatique est aussi présent dans le Nord, Yan utilise un piège à Reines.   « J’ai fait ce concours par besoin de motivation pour me remettre en question à 70 ans et retrouver de la rigueur. J’ai profité du confinement pour travailler tous les jours le jardin, l’horticulture, la botanique et l’histoire des plantes ». Le jury a apprécié ce potager esthétique, varié et les méthodes culturales respectueuses de la nature.

Nominé avec les encouragements du jury : Daniel PEYRICAL    BAZIEGE (Haute-Garonne)

© D.PEYRICAL / CNJP2020

Le jardin qui a été lancé il y a dix ans, est en face d’une école maternelle et Daniel Peyrical fait des efforts pour qu’il soit joli, très esthétique. Il y a un côté pédagogique quand les enfants viennent regarder, demandent comment ça pousse…  Et c’est le plus grand plaisir du jardinier. C’est sa plus belle réussite et il est ainsi remboursé de tous ses efforts. Cet espace de 800m² est divisé en un potager de 500m² et un verger de 300m². Daniel mène son jardin le plus possible au naturel. Il amende son terrain avec du fumier de cheval, le terreau est issu du compost formé de tonte de gazon et de feuilles. Il utilise aussi de la corne broyée et de la bouillie bordelaise en cas de nécessité. Le désherbage est manuel, les petites parcelles sont reliées par de la pelouse ce qui permet d’avoir toujours les pieds propres quand il pleut.  Bricoleur, Daniel a monté une pergola où s’enroulent les haricots grimpants, installé une vieille brouette avec des fleurs. Nous observons plusieurs variétés de tomates, cœur de bœuf, Marmande, noire de Crimée, cerise jaune, noire, rouge. Il s’est pris au jeu et plante des topinambours, des fleurs pour les abeilles, surveille une citrouille d’Amérique de 40 kilos arrosée au goutte-à-goutte, ne réussit pas les carottes car le terrain est argileux.  Il fait aussi tous ses plants en godets et dit-il « il est heureux de faire ça ». Le jury décerne un prix d’encouragement à ce jardinier très intéressant, dynamique et enthousiaste. Nous l’invitons à participer à une prochaine édition du concours en étoffant son dossier.

3e prix : Claudette et Daniel BAUDOT – LECEY – (Haute-Marne)

© C.BAUDOT / CNJP2020

C’est une affaire de couple aux rôles bien répartis. 52 ans de jardinage pour Claudette et pour Daniel qui a débuté son activité potagère au sein de jardins collectifs. Les variétés sont très classiques retenues au fil du temps en raison de leur qualités gustatives et culinaires. Peu de recherche en légumes insolites ou anciens si ce n’est en tomates et courges. Le potager c’est pour nourrir le couple et les enfants (et petits enfants) donc les grands classiques. « Le jardin, c’est mon havre de paix, j’y vais chaque soir par beau temps respirer son parfum. J’espère pouvoir encore longtemps profiter de ces moments inoubliables », nous déclare Claudette. Le dessin de ce potager de 400m² est traditionnel par sa disposition en planches et rangs. L’arrosage est bien maitrisé, les connaissances sont basiques mais correctes pour l’objectif de ce potager. Les principaux bioagresseurs indiqués comme posant problèmes sont le mildiou, traité à la bouillie bordelaise avec parcimonie, les doryphores ramassés à la main et les grandes limaces. Le verger tient une place importante, particulièrement en variétés anciennes. (Il y a 3 vergers + 1 rucher). Le jury tenait à récompenser ce potager pour sa vocation essentiellement vivrière, mais bien intégré dans un ensemble paysager de pelouses et de fleurs.

2e prix : Bruno MARTIN – SAINT-MAX – (Meurthe-et-Moselle)

© B.MARTIN / CNJP2020

Bruno MARTIN est un passionné du jardin, il le façonne à son idée, il révèle sa personnalité, c’est un lieu de création très personnelle. Il arrange la nature à son idée. Le potager occupe 80m² sur 300m² de surface totale. Il essaie toujours d’améliorer, c’est motivant, vivant. « Le jardin ça vide la tête ». Il a fait un test de permaculture, mais il n’est pas probant, la terre est trop argileuse. Pour le compostage il réutilise feuille et déchets. Il est adepte de la rotation et succession des cultures, la biodiversité végétale et les variétés anciennes donnent des goûts et des couleurs différentes, nous notons beaucoup de variétés. « L’intérêt du jardin est de produire pour manger des produits frais et de saison. En pratiquant l’association de fleurs et de légumes j’obtiens des résultats intéressants et surprenants ». Récolte de 49 kilos de tomate avec 22 pieds. Pour lui, le jardin est aussi le partage et le lien social, les voisins viennent discuter et profitent des excédents de légumes. Bruno rêve d’une serre à ouvrir cette année. Il manque d’eau ayant seulement une réserve de 3 mètres cubes, il suit la pluviométrie avec un pluviomètre et envisage l’achat d’un tensiomètre pour mesurer l’humidité du sol. « Mon papa partage cette passion du jardinage, et en dépit de ses 84 ans, nous faisons notre concours familial depuis longtemps, régit que par la bienveillance mutuelle bien sûr. Il me prépare les plants de tomates et moi je lui fais les travaux les plus pénibles ». Le jury a apprécié un dossier très bien construit et détaillé et la grande rigueur de son journal de bord et de l’étude de l’impact économique de son potager sur le budget de la famille. Et pour l’anecdote, c’est l’ancienne propriété d’Aldo Platini le père de Michel Platini.

1er prix : Michel OLLAGNIER – SAINT-SORLIN CHABANIÈRE –  (Rhône)

© M.OLLAGNIER / CNJP2020

C’est un jardin de cœur uniquement pour la beauté des légumes, surtout dans son assiette. Michel Ollagnier se dit un épicurien du jardin, pas un scientifique, pas de recherche de nouveauté ni d’expérimentation pour savoir si ça marche.  A 500 mètres d’altitude, le terrain de 6800m² comprend un verger de 260m² et le potager de 360m² riche de biodiversité avec environ 100 variétés de légumes plus de nombreuses aromatiques. Le désherbage manuel est privilégié, et Michel utilise des fertilisants naturels et des extraits végétaux fabrication maison pour la protection des cultures.  Il a beaucoup de références familiales : souvenir du jardin de sa grand-mère maternelle « aux saveurs et aux senteurs exceptionnelles » qui cultivait des légumes « exubérants » , celui de ses parents et d’un cousin qui  pratiquent l’agriculture biologique, un frère engagé dans la protection de la nature, un oncle jardinier professionnel. 98 % des légumes consommés par la famille proviennent du jardin. Michel est un ancien de l’enseignement, il a passé une partie de sa vie en Afrique, il exprime beaucoup de solidarité avec les êtres humains, le jardin lui permet de s’élever vers la spiritualité. Il n’est pas replié sur lui-même dans le jardinage, mais à une ouverture sur le monde. Il aime visiter les jardins, par exemple sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, il s’arrête pour discuter.  Pour lui, « le jardinage est une école de la vie qui nous apporte la sérénité, l’humilité et la patience ». Pour terminer, Michel OLLAGNIER se définit comme « un jardinier qui a les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles ». Le jury a apprécié ce personnage intéressant par le côté jardin et spiritualité, qui sans tomber dans l’excès ou « l’illumination », est peu commun chez un jardinier. Laissons-le conclure : « C’est peut-être un peu prétentieux d’affirmer que dans mon jardin, je me sens relié à l’humanité à travers les âges ».

Catégorie 2 : Parcelle dans un centre de jardins collectifs

Nominé : Renaud OTT – LYON – (Rhône)

© R.OTT / CNJP2020

Renaud OTT exploite une parcelle de 80m² dans les jardins familiaux de l’AJOCL depuis 20 ans. Ce potager, duquel il tire son énergie, il l’a imaginé en 2001, en représentation du système solaire sous la forme de mandala. Il ne pratique ni labours, ni rotation et estime avoir 25 cm d’humus sur son terrain. Pour Renaud, un bon potager doit répondre à 3 critères. Tout d’abord la fertilité : engrais verts, paillage, recyclage sur place, respect de la vie du sol. Ensuite la diversité : mélange fleurs, légumes. Enfin l’harmonie générale : protection des cultures « zéro pesticides », favoriser les équilibres bioagresseurs et prédateurs et les systèmes d’autodéfense. Il a une gestion très économe de l’eau. Sa production légumière et fruitière dépassant les 400 kg lui permet une autosuffisance. Le rendu de son travail est original et esthétique avec une approche peu orthodoxe dans sa relation avec la nature.

Nominé : Gilles DESLANDES – CAEN – (Calvados)

Gilles Deslandes cultive sa parcelle de 200m² depuis 20 ans dans les jardins familiaux de Caen.

© G.DESLANDE / CNJP2020

« Je suis motivé par le fait de sortir de l’appartement, prendre l’air toute l’année. Quel que soit le temps, il y a toujours à faire : regarder, sentir, toucher, parler aux plantes ».  Il apporte régulièrement du fumier de cheval qu’il fait murir durant plusieurs mois et utilise aussi le compost de ses 2 composteurs dans lesquels il met les déchets verts de son jardin et des dépôts faits par la Ville quand elle nettoie le terrain voisin. Gilles travaille son sol à la « grelinette » et pratique la rotation des cultures en 5 zones. Il fait ses plants lui-même. Il utilise l’eau de la ville avec une citerne de 1000 litres et 2 bidons de 200 litres et arrose autant que nécessaire. Des nichoirs sont installés pour les oiseaux et un tas de bois pour les insectes. Il utilise les larves de coccinelles données par la mairie. Il écrase les pucerons et ramasse les limaces à la main. Peu de fleurs dans ce potager à vocation principalement vivrière à l’exception de magnifiques pavots roses doubles à grosses fleurs. Un abri à tomates les protège de la pluie. Les variétés sont plutôt classiques, en courges nous notons bleue de Hongrie, spaghettis, pâtissons, potimarrons et butternuts. Gilles se déclare auto-suffisant en légumes, sauf pour les poireaux qu’il ne réussit pas. Son coin repos avec de la pelouse est bien entretenu.

3e prix : Raphaël BONVALOT – MARSEILLE – (Bouches-du-Rhône)

© R.BONVALOT / CNJP2020

Madame et Monsieur Bonvalot sont bénéficiaires de leur parcelle de 200m² depuis 7 ans  au sein des jardins familiaux « Joseph Aiguier » de Mazargues. Ils connaissaient rien au jardinage avant cela. Ils le pratiquent tous les jours, avec un grand plaisir. Paillage, enfouissement des végétaux, buttes et fumier de cheval, plantations opportunistes mais avec un souci de compatibilité des espèces entre elles et d’esthétisme qui font partie des soins qu’ils apportent. L’arrosage, en été, a lieu deux fois par semaine. Ils sont en constante recherche de savoir sur le potager au naturel via lecture, magazines spécialisés et Internet. Leur coin de potager leur a fait changer leur comportement alimentaire et leur psychologie d’achat qu’ils vivent pleinement et ce malgré une activité professionnelle intense. Le jury a apprécié l’esthétisme et la bonne tenue de ce potager. « Ce havre de paix mêle joyeusement les jeunes pousses potagères, les fleurs, les fruits, les animaux et les indésirables ! »

2e prix : non attribué

1er prix : Bernard BARRIERE – FLEURY-LES-AUBRAIS – (Loiret)

© B.BARRIERE / CNJP2020

Bernard est attributaire d’une parcelle de 130m² au sein de l’AOJOF association jardins familiaux d’orléans depuis 8 ans. Au début, il a commencé à travailler comme ses grand- parents. Il a ensuite cherché des solutions pour gagner du temps et alléger le sol. L’absence de labour, l’amendement et un paillage généralisé du terrain ont très vite permis de répondre à ses besoins. Et le résultat est bon. Il fait des économies d’eau en utilisant des tuyaux poreux pour ses haricots, irrigue le reste à l’arrosoir et pratique la rotation des cultures, les associations fleurs/légumes, les semis d’engrais verts. Le terrain n’est jamais laissé à nu été comme hiver. Il ramasse manuellement les doryphores et les punaises. Nous observons une quarantaine d’espèces et de variétés cultivées. Des plantes aromatiques sont disposées à différents endroits du jardin (fines-herbes, persil, basilic, aneth). Le désir de Bernard est de manger sainement et d’en faire profiter sa famille et ses amis. Il espère pouvoir accéder à une plus grande parcelle. « Bref nous pensons que de par ce retour aux sources tout en adoptant de nouvelles méthodes de culture et du côté pédagogique qu’il peut représenter, nous apportons notre petite goutte d’eau à la préservation actuelle et future de notre environnement ».

Catégorie 3 : Potagers dans un environnement paysager

1er prix : David LE BARS – SAINT-LAUNEUC – (Côte-d’Armor)

© D.LE BARS / CNJP2020

La Hardouinais est un domaine privé dans un écrin boisé et comprends 1 hôtel, 3 restaurants et un centre équestre. Le parc s’articule autour de plusieurs points forts : un potager, un jardin aux mille roses, des arbres remarquables, une collection d’hydrangeas, des sculptures. C’est en 2015 que David Le Bars, le jardinier en chef, réhabilite tout d’abord le potager totalement en friche avant sa reprise, nommé “potager réenchanté”, puis le parc dans son ensemble. Aujourd’hui un parcours découverte balisé de 3.7 km est ouvert au public. Il présente la flore bretonne, des sculptures modernes et contemporaines avec en points culminants : un ensemble d’arbres remarquables (un alignement de cyprès chauves, chênes sessiles, platanes séculaires…). Un livret explicatif sur l’histoire des lieux rythme cette déambulation contemplative pour favoriser la découverte. Le grand potager de 5000m² a pour 1ère vocation d’alimenter les restaurants du domaine. Le cuisinier détermine avec le chef jardinier les orientations de la carte. David nous parle des différents carrés à thème, ayant fait le choix de cultiver cette sélection pour présenter historiquement les plantes consommées par les néandertaliens, les romains, les médiévaux, les amérindiens et… nos grands-parents. Nous notons aussi une orientation pédagogique avec accueil d’écoles (concours de tournesol), d’EPHAD, de personnes handicapées, une très forte dimension sociale du domaine. Sur un plan technique David nous parle des problèmes rencontrés d’une part avec le sol très argileux et humide qui ne permet de débuter le jardinage que vers le 15 mai, et avec les mulots et les limaces. Il évoque le paillage largement utilisé : priorité au foin, toute l’année, mais aussi feuille et fumier l’hiver + BRF. Il a organisé un partenariat avec une société locale d’engrais et phyto. C’est un superbe potager au naturel où nous trouvons plus de 150 espèces et variétés de légumes. « Ce qui me motive le plus, c’est de partager la passion du jardin. J’aime utiliser les structures pour donner plus de volume, jouer avec les couleurs et les formes, pour reprendre les mots d’Audrey Hepburn : créer un jardin, c’est croire en l’avenir ».

Catégorie 4 : Jardin pédagogique

2e prix avec prix d’encouragement du Jury : Isabelle MOUSSETTE – PERSAN – (Val-d’Oise)

© I.MOUSSETTE-PERSAN / CNJP2020

Sur une parcelle de 400m2 loué par la MJC de Persan dans un centre de jardins familiaux de l’Association JARDINOT, nous découvrons un jardin à plusieurs facettes. Isabelle l’animatrice et Jean-Pierre bénévole nous le font découvrir avec enthousiasme et compétence : Une butte en lasagne pour maïs, haricots, fèves, un carré traditionnel pour pommes de terre, poireaux, persil, 3 bacs au niveau du sol, 3 bacs en hauteurs pour personnes en difficulté physique qui permettent aussi aux enfants de découvrir toute une vie d’insectes à hauteur de leurs yeux. La technique des trois sœurs est testée, une prairie fleurie attire les auxiliaires, les arbres n’étant pas autorisés dans le centre, une « forêt » en pot a été plantée. L’arrosage étant limité par un pompage dans des bidons, le paillage est généralisé.  Les moyens de la structure sont modestes et le jardin fonctionne par des échanges de graines, plants, boutures avec les voisins. L’aspect pédagogique est très développé avec l’accueil de classes : CM2, grandes sections maternelles. Le jardinage est traité de façon complète avec une partie théorique et un vocabulaire accessible aux enfants, l’utilisation d’outils et une approche totale du jardin, depuis la terre avec l’observation du travail des vers de terre, la graine, le semis et la plantation … Il existe aussi un pôle senior, un terrain qui leur permet de manipuler la terre. Mais l’aspect pédagogique ne s’arrête pas là, avec d’autres actions en cours et de nombreux projets : travailler avec les structures de la ville pour la végétaliser, accompagner les autres jardiniers pour qu’ils soient autonomes et n’utilisent pas de produit chimique. Il y a aussi une volonté de diversification, d’étendre la réflexion à la forêt, d’organiser des ateliers avec des mini conférences sur les plantes au moyen âge, les plantes qui soignent, de travailler avec la mairie sur la semaine du goût avec le thème « Moins de sel, plus de goût ». Le jury a été impressionné par l’approche globale du jardin et la transmission du savoir. Isabelle et Jean-Pierre s’attachent à promouvoir la beauté végétale, à amener les gens vers la nature, les changer du béton et à transmettre leurs connaissances aux autres jardiniers. Cette action est exemplaire avec seulement un an d’existence. Nous les encourageons vivement à une nouvelle participation au concours.

1er prix et ordre de ROMARIN : Blandine ROCHELEMAGNE – LA RICAMARIE – (Loire)

© B.ROCHELEMAGNE / CNJP2020

Blandine est institutrice depuis 15 ans dans l’école St Michel de St Etienne située dans le cadre d’un grand parc. C’est elle qui a initié ce projet de jardin pédagogique avec les maternelles de 3 à 5 ans. Elle s’est assurée du soutien technique et organisationnel de l’association des jardins de Volpette (Grand jardin collectif de St Etienne). Les enfants ont 2 jours par semaine au jardin potager, répartis en 2 groupes de 15. « Nous avons opté pour un potager dans des bacs : des grands pour les plantations collectives, des plus petits pour que des groupes d’enfants puissent jardiner de façon plus autonome ». Pendant les vacances, 5 institutrices assurent l’entretien à tour de rôle. Habituellement, la cueillette est destinée aux enfants qui rapportent fièrement les légumes à la maison. Un atelier cuisine est organisé 1 fois/mois. Cette année, en raison du COVID, les récoltes ont été offertes à des personnes en difficulté. A noter que le potager a pu continuer pendant la crise sanitaire, l’école accueillant des enfants de soignants. Blandine et son équipe sont véritablement passionnés et particulièrement motivés.  Leur engagement est très admirable. Il y a une vraie volonté de sensibiliser les enfants globalement à la nature, au respect des gestes en faveur de l’environnement, à éviter les gaspillages, par exemple compost = recyclage déchets. Les enfants sont réellement acteurs dans cette aventure. « Pour avoir le plaisir de goûter les fruits et les légumes, il n’y a pas de secret, il faut entretenir ! Nos petits jardiniers l’ont bien compris ! ils ont retroussé leurs manches pour désherber régulièrement. Serge, notre « chef jardinier » nous a appris à couper les poireaux pour les rendre plus forts, à enlever les feuilles des tomates pour qu’elles aient plus de soleil ou à placer des planches sous les courges ! »

L’école étant privée, il n’y a aucun soutien de la commune. Les parents et l’association Volpette assurent les fournitures (plants, graines, outillage etc.), participent et aident lors des animations organisées. « C’est un formidable lieu d’apprentissage, où on a pu voir les enfants s’épanouir peu à peu. Pour nous adultes, enseignants, et bénévoles de l’association, c’est une vraie satisfaction ; les enfants réclament d’aller au jardin et ont pris goût à cette activité ! » Forte de cette constatation, Blandine envisage d’étendre les activités de jardinage aux classes primaires. Son engagement, celui de ses collègues comme l’implication associatif des jardiniers de Volpette méritent toute l’admiration du jury.

Hors catégorie : Prix spécial du jury hors concours

Philippe JENOUVRIER – RENNES – (Ille-et-Vilaine)

© P.JENOUVRIER / CNJP2020

Philippe est le chef jardinier des jardins de la préfecture de Rennes depuis 24 ans après avoir exercé des postes à responsabilité en horticulture, en jardinerie et dans un grand parc. Le potager couvre 450m² pour un total de 6200m². Son jardin est organisé pour fournir les légumes pour le cuisinier de la préfecture, les fruits de saison, et les fleurs pour les réceptions. S’y ajoute les œufs des poules situées à côté du jardin, et le miel de sa production, les ruches étant dans le jardin. Il entretient aussi le parc avec des arbustes, des haies, des fleurs annuelles. Du côté du potager, nous apprécions une complémentarité intense entre le cuisinier et le jardinier car le potager sert à alimenter la table de Madame la préfète et de ses hôtes. Cette notion de proximité, de production locale est à mettre en valeur dans un cas aussi rare d’un potager de préfecture. Dans la limite d’un budget qui lui est confié, le jardinier a carte blanche pour gérer tous ses approvisionnements. « J’essaie d’avoir un choix le plus varié possible en privilégiant des variétés rares ou insolites pour permettre aux invités de découvrir des légumes peu connus mais aussi des variétés locales comme le melon petit gris de Rennes ».  Sur le plan technique, Philippe pratique la rotation des cultures, le paillage comme les cosses de sarrazin efficaces pour limiter les dégâts de limaces dans les salades. Un broyeur thermique produit du BRF pour le compostage ajouté à l’utilisation fréquente d’un engrais foliaire biostimulant d’une société implantée en Bretagne. Il nous explique également que les poules, en particulier les poulets de l’année du fait de leur besoin en protéines, sont d’efficaces destructeurs de frelons. La règle est au zéro pesticide, mais les préparations végétales maison sont largement utilisées. Le désherbage est manuel y compris les allées. La serre chauffée permet à Philippe de faire une grande partie de ses plants. Nous dénombrons 100 à 120 espèces et variétés de légumes dans un mélange harmonieux avec aromatiques et fleurs. L’arrosage est maitrisé, en particulier utilisation du goutte à goutte. Accueil des auxiliaires, nichoirs, à oiseaux et chauves-souris. Le site étant classé vigipirate, il n’y a pas d’ouverture au public sauf au moment des journées du patrimoine. « Par ma participation à ce concours, Je souhaitais faire prendre conscience de la possibilité de faire exister un potager éco-responsable en plein centre-ville ». Le jury a tenu à mettre ce potager à l’honneur compte tenu de l’originalité de son contexte. Et surtout le jardinier qui apporte ses grandes compétences avec simplicité et bonne humeur au service de la cause « potagère ».

2 thoughts on “[CNJP20] PALMARÈS DES LAURÉATS DU CONCOURS NATIONAL DES JARDINS POTAGERS”

  1. Bonjour
    Merci ce compte rendu .
    Je suis nominé dans la catégorie 2.
    Juste pour signaler un petit oubli sur mon nom ,il y a un S à la fin .
    Si c’est possible de le corriger .
    Je voudrais savoir combien de candidats se sont présentés dans chaque catégorie.
    Cordialement
    G Deslandes

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