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Jugement d’orchidées à Vaucelles le 14 mars 2024

Après quelques années sans jugement, l’équipe organisatrice de l’exposition d’orchidées de Vaucelles a confié à la SNHF-Orchidées la charge de réaliser un jugement des orchidées exposées ainsi que les stands. C’est avec grand plaisir que les juges se sont retrouvés devant les stands des neuf producteurs professionnels, celui des amateurs de Orchidées59 et la collection patrimoniale du Jardin du Luxembourg (Sénat). Les amateurs n’étant en général bien moins équipés que les professionnels, leurs plantes furent jugées dans une catégorie spéciale. En revanche, les plantes du Jardin du Luxembourg furent jugées avec celles des professionnels.

Classement des stands :

Il est tenu compte de la quantité de plantes exposées, de leurs qualités sanitaire et esthétique ainsi que de la diversité des genres exposés.

Premier prix attribué à ‘Les Orchidées de la Belle Etoile’

Deuxième prix attribué au ‘Jardin du Luxembourg’

Troisième prix attribué à ‘Asendorfer Orchideenzucht’

 

Classement des plantes exposées par les professionnels :

  • Espèces botaniques :

Premier prix attribué à Epidendrum echinatum présentée par ‘Les Orchidées de la Belle Etoile’

Deuxième prix attribué à Dendrobium thyrsiflorum présentée par ‘Les Orchidées de la Belle Etoile’

Troisième prix attribué à Vanda cristata présentée par Varesina Orchidees

  • Espèces hybrides :

Premier prix attribué à Lycaste tricolor x xytriophora présentée par ‘La Cour des Orchidées’

Deuxième prix attribué à Brassia Roquebrune ‘Spider’ présentée par ‘Les Orchidées de la Belle Etoile’

Troisième prix attribué à Phragmipedium Dom Wimber ‘Indian Wings’ présentée par ‘Azendorfer Orchideenzucht’

  • Espèces miniatures :

Premier prix attribué à Pleurothallis cypripeioides présentée par ‘L’ Orchidium’

Deuxième prix attribué à Aerangis arachnopus présentée par ‘Parenthèse tropicale’

Troisième prix attribué à Cynorkis ridleyi présentée par ‘Sélect Orchids’

  • Plantes présentées par des amateurs :

Premier prix attribué à Angraecum Veitchii présentée par

Deuxième prix attribué à Cattleya trianae ‘Aranka Germaske’ présentée par

Troisième prix attribué à Fredclarkeara  After Dark présentée par

 

Enfin nous avons récompensé le Jardin du Luxembourg par un Prix Spécial du Jury pour son ensemble de Calanthe Baron Schroeder.

 

Nous tenons à remercier le Département du Nord, et plus particulièrement Mme Gillet, pour l’organisation de cette exposition et la qualité de l’accueil qui nous a été réservé.

 

 

 

 

 

La renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest

À l’origine de ce projet extraordinaire, Francis Hallé

Botaniste, biologiste, dendrologue, Francis Hallé s’est spécialisé en écologie des forêts, plus particulièrement des forêts tropicales humides. Il est aussi un grand spécialiste de l’architecture des arbres. C’est un fervent défenseur des forêts primaires. Il est à l’origine de nombreuses missions scientifiques. Il a initié grâce au « Radeau des cimes » de nouvelles méthodes d’études de la canopée des forêts tropicales.

De très nombreuses publications, la participation à la réalisation de films et d’émissions lui ont permis de transmettre ses convictions et ses immenses compétences sur le monde végétal et plus particulièrement sur les arbres.

Au cours de ses pérégrinations, Francis Hallé a réalisé une multitude de croquis des espèces et des spécimens étudiés. Ces œuvres ont fait l’objet d’expositions. Ses croquis sont de véritables illustrations botaniques.

Dessin Francis Hallé, à droite : Agroforêt / à gauche : Couroupita Guianensis.

L’association Francis Hallé pour la forêt primaire

Autour d’un double constat fait par Francis Hallé de la disparition des grandes forêts tropicales d’une part et des attaques extrêmement graves portées à la dernière forêt primaire d’Europe, la forêt de Bialowieza en Pologne.

En effet, la forêt de Bialowieza est depuis 2016, sous prétexte de stopper les attaques d’insectes xylophages, menacée par un programme d’abattage, mettant en danger le caractère spécifique de cette forêt primaire.

Malgré la condamnation de la Cour de justice de l’Union européenne, de l’UNESCO et de l’ensemble de la communauté scientifique, la Pologne et son gouvernement restent sourds à ces réactions internationales.

Enfin, un mur « anti-migrant » barbelé de 187 km de long pour 5 m de haut, construit en juin 2022 à la frontière biélorusse, est une source de fragmentation forestière particulièrement néfaste pour la faune (ours, loup, lynx et autres espèces).

Une mobilisation citoyenne était nécessaire.

Forêt de Białowieża © Jessica BUCZEK

 

De multiples contacts entre scientifiques, naturalistes, cinéastes, photographes, artistes et une rencontre de 13 de ces personnes en février 2019, décidèrent de fonder une association qu’ils nommèrent : Association Francis Hallé pour la forêt primaire.

L’association aujourd’hui

L’association compte aujourd’hui plus de 4200 adhérents dans 21 pays différents. Elle est reconnue d’intérêt général à vocation environnementale et son équipe d’animation compte 16 collaborateurs dont 5 salariés et 11 bénévoles ainsi que divers prestataires externes. Son conseil scientifique compte des experts de disciplines variées : agronomie, géographie, foresterie… Ses adhérents sont présents sur l’ensemble du territoire français (dont 507 dans la région Grand Est). Outre les cabinets experts associés (Acadie, Forestallia, AcTeon) l’association est liée à plusieurs institutions universitaires et de recherche comme le CNRS (Ladyss), l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (Master Bioterre), l’École supérieure d’Architecture de Versailles.

Aujourd’hui, plusieurs fondations et fonds de dotation apportent leur soutien financier à son activité : Lemarchand, Iris, Ginkgo, Nature et découvertes, Anyama, Botanic, La Boulangère Bio, 1 % Pour La Planète, Reforest’action, Klorane.

Un grand projet européen – La renaissance d’une forêt primaire en Europe de l’Ouest

À gauche : Forêt de Białowieża © Jessica Buczek. À droite : Bison d’Europe réintroduit dans la forêt de Białowieża © Henrik Kotowski

 

Une forêt primaire est une forêt qui n’a été ni défrichée, ni exploitée, ni modifiée de façon quelconque par l’homme. Ou, si elle l’a été, un temps suffisant (multiséculaire) s’est écoulé pour qu’elle ait recouvré l’ensemble des processus dynamiques naturels s’observant au sein d’un écosystème forestier. C’est un joyau de la nature, un véritable sommet de biodiversité. Captation du CO2, production d’oxygène, régulation du climat, réserve de biodiversité, enrichissement des sols, reconstitution des ressources hydriques… ses bénéfices sont inestimables. En Europe, les forêts primaires, beaucoup plus riches en biodiversité que les forêts secondaires, ont pratiquement disparu pour laisser place à des forêts gérées.

Forêt primaire en Indonésie – (CIFOR / flickr.com) et forêt primaire tropicale.

En phase avec tous les niveaux de politiques publiques aujourd’hui affichés,

Un projet audacieux qui correspond aux engagements internationaux de la France ; s’aligner sur les enjeux mondiaux qui font consensus, en particulier dans le nouveau cadre mondial pour la biodiversité, adopté lors de la COP15 de Kunming et Montréal qui détermine des objectifs de 30% de restauration effective des écosystèmes dégradés et la protection de 30% des terres et mers mondiales.

Un projet qui répond aux intentions européennes en faveur de la biodiversité ; placer 10% des territoires de l’Union européenne en protection stricte n’interdisant « pas nécessairement l’accès des personnes, mais n’autorisant aucune perturbation significative des processus naturels afin de respecter les exigences écologiques des zones en question ».

Deux espaces possibles en région Grand Est : Les Ardennes et les Vosges du Nord

Sur environ 70 000 hectares, une forêt intacte évoluera de façon autonome, renouvelant et développant sa faune et sa flore sans aucune intervention humaine, et cela, sur une période de plusieurs siècles. Cette zone sera transfrontalière, avec une base française. Nous agirons pour que soient créées les conditions concrètes (scientifiques, techniques, juridiques, foncières) de son développement et de la constitution d’un réseau de grands espaces naturels intacts.

Une telle surface favorise notamment la circulation des espèces, le retour de la grande faune et la dissémination des graines, renforçant la diversité génétique. Elle assure les processus naturels de perturbations contribuant à la régénération du milieu et au respect du cycle de vie naturel d’une forêt en pourvoyant en particulier la présence de nombreux arbres de grande dimension et de bois morts.

Enfin, l’association ne souhaite pas avoir recours à la plantation d’arbres et vise à s’appuyer sur les dynamiques forestières naturelles. Pour cela, le projet partira d’une base forestière naturelle existante, et d’autres types d’espaces laissés en libre évolution.

Un projet pilote de développement territorial

Ce projet de forêt primaire en Europe de l’Ouest se positionne comme projet de territoire, comme exercice unique de prospective territoriale. Il s’agira de créer une grande région écoforestière.

Ce sera un ensemble de sites, de dispositifs, d’activités liées aux secteurs du bois, de l’agriculture, du tourisme de nature, etc. prenant en compte l’existant et la présence humaine dans le territoire.

Remerciement

Il faut remercier Damien Saraceni, responsable communication de l’association, d’avoir bien voulu que nous fassions une présentation résumée du projet, grâce à la richesse du site interne et du document de synthèse réalisé avec l’aide de Solène Wollf (dont je me suis largement inspiré).

Enfin, le soutien de tous ceux que cela intéresse sera bien entendu bienvenu.

Christophe Villain, section Arbres et Arbustes d’Ornement.

Les derniers articles de la section :

Découvrez les nombreux ouvrages de Francis Hallé, disponibles à la bibliothèque de la SNHF.

Attention : les locaux de la SNHF seront fermés au public du 1ᵉʳ avril au 1er septembre 2024, pour la rénovation de l’immeuble de la SNHF, 84 rue de Grenelle. La bibliothèque sera en accès restreint et uniquement sur rendez-vous pour le retour et le prêt des livres. Il est impératif de nous contacter avant toute visite à la bibliothèque via bibliotheque@snhf.org afin d’organiser votre venue dans les meilleures conditions.

[Webinaire] La rose, éternellement nouvelle, 3 conférences en ligne

La section roses de la SNHF vous propose un webinaire ayant pour thème : La rose, éternellement nouvelle. Ce webinaire a eu lieu le jeudi 29 février 2024 via Zoom, il est maintenant disponible en rediffusion.

Retrouvez les conférences :

  • La rose, repères chronologiques, Pierre-Adrien Lagneau et Jean-Pierre Lelièvre, membres de la section roses,
  • Au XIXe siècle, la rose fait sa révolution, Cristiana Oghina-Pavie, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université d’Angers,
  • La rose de demain, Amandine Leclère-Renaudin de la Roseraie Guillot.

Jeu de noël de la bibliothèque

Gagnez des livres

La bibliothèque de la Société nationale d’Horticulture de France (SNHF) vous invite à célébrer la fin de l’année en participant à son JEU-CONCOURS de fin d’année. Du 4 au 31 décembre 2023, tentez votre chance pour remporter l’un des trois ouvrages exceptionnels sous le sapin. Un grand merci à l’équipe des bénévoles de la bibliothèque pour l’organisation de ce concours !

Les lots en jeu sont les suivants :

  • « Le Grand Larousse des 15000 plantes et fleurs de jardin » de Patrick MIOULANE. Une édition Larousse de 2015, un beau livre de 1104 pages, d’une valeur de 79,95€.
  • « À Rebours » de Joris-Karl HUYSMANS. Une édition Gallimard, livre d’art de 256 pages, d’une valeur de 35€.
  • « Abeilles sauvages » de Philippe BOYER. Édité par Ulmer, ce livre de 144 pages est d’une valeur de 24.90€.

Comment participer ?

Pour participer, suivez ces simples étapes :

  1. Rendez-vous à la bibliothèque de la SNHF avant le 31 décembre. Pour prendre rendez-vous et préparer votre venue, contacter bibliotheque@snhf.org
  2. Remplissez le bulletin de participation qui se trouve en salle de lecture. Une face recto du bulletin pour noter vos coordonnées et une face verso pour laisser s’exprimer votre créativité. Exprimez-vous librement en remplissant le verso du bulletin avec un dessin, une citation, ou toute autre création artistique de votre choix en lien avec les jardins ou le végétal. Dessins, croquis, citations, humour, etc. Vous avez le choix des armes !
  3. Placez le bulletin dans l’urne et patientez jusqu’à début janvier.

Les résultats seront dévoilés de la manière suivante :

Tirage au sort : Le 3 janvier 2024, Anne-Marie Slézec, vice-présidente de la SNHF en charge de la bibliothèque, procédera au tirage au sort de trois bulletins dans l’urne. Le 5 janvier, les bénévoles de la bibliothèque évalueront et classeront les trois dessins sélectionnés par ordre de préférence, attribuant ainsi les trois lots.

Les heureux gagnants recevront leurs lots en main propre à la bibliothèque de la SNHF en janvier. Participez et laissez libre cours à votre créativité pour tenter de remporter l’un de ces passionnants ouvrages !

Pour aller plus loins

Report de la Remise des prix du Concours National des Jardins Potagers 2020

Depuis de nombreuses années, vous suivez cette belle aventure du Concours National des Jardins Potagers.

Créé en 2001, ce concours est organisé conjointement par la FNJFC (Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs), la SNHF (Société Nationale d’Horticulture de France), l’Association JARDINOT et le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants). Il récompense des potagers remarquables au niveau de la diversité des espèces et des variétés cultivées, des pratiques de jardinage et de l’esthétisme du jardin.

La cérémonie de remise des prix, en présence des lauréats, de nombreuses personnalités du monde du jardin et de la presse jardin et autre, a lieu à PARIS en général fin novembre/début décembre.

Pour cette année, le concours qui fête son vingtième anniversaire, doit malheureusement s’adapter aux circonstances exceptionnelles que nous traversons avec la pandémie du coronavirus. Cette crise sanitaire ne nous permet pas d’envisager cet évènement à la période habituelle.

Nous avons donc décidé de reporter la cérémonie sur 2021, qui, sauf circonstances indépendantes de notre volonté, aura lieu à PARIS dans les locaux de la SNHF, le mercredi 10 mars 2021.

Cette année, nous avons 19 lauréats dont 6 grands prix et deux prix spéciaux du jury. Tous les lauréats recevront leur distinction lors de la cérémonie, le palmarès étant dévoilé à cette occasion.

Au nom des membres du jury,

Jean-Marc MULLER, Président de la Section Jardins Potagers et Fruitiers de la SNHF.

Redécouvrir les lauréats 2019

Redécouvrir les lauréats 2018

[Revoir] le Webinaire#2 « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine »

Changement climatique et mondialisation, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ? Alain Roques, Directeur de recherche INRAe,

Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa, Candy Abboud, INRAe – Avignon UR 546 Biostatistique et Processus spatiaux, lauréate du prix de thèse,

Méthodes alternatives au désherbage chimique: essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement, Floriane Jacquelin, lauréate du prix de projet de la SNHF.

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Intervenants

Alain Roques

Alain Roques est directeur de recherche émérite à l’INRAE, où il a dirigé l’unité de recherche en zoologie forestière d’Orléans jusqu’en 2017. Il a 35 ans d’expérience sur la biologie, l’écologie et le comportement des insectes forestiers. Au cours des 10 dernières années, son activité de recherche s’est tournée vers les invasions biologiques et l’effet du réchauffement climatique sur les populations d’invertébrés terrestres. Il a notamment coordonné l’inventaire des invertébrés terrestres exotiques en Europe réalisé dans le cadre du projet DAISIE, et a été l’éditeur de l’ouvrage «Processionary moths and Climate Change : An update». A l’heure actuelle, il est responsable du laboratoire international franco-chinois LIA IFOPE, développé entre l’INRAE et l’Université Forestière de Pékin, et consacré à l’étude des invasions d’insectes forestiers en Eurasie.  Il a publié plus de 200 articles dans des revues internationales et 25 livres et chapitres de livres.

Mondialisation et changement climatique, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ?

Le taux d’établissement des espèces d’insectes exotiques a augmenté exponentiellement depuis le début du 20e siècle, avec une notable accélération depuis les années 1990 essentiellement due à des introductions accidentelles liées aux activités humaines, et principalement à l’explosion du commerce des plantes ornementales au niveau mondial. Le réchauffement climatique interfère largement avec ces processus en levant les barrières climatiques limitant les possibilités de survie et d’établissement de nombre d’espèces. Un nombre croissant de ces nouveaux arrivants sont qualifiés d’émergents » car auparavant inconnus comme envahisseurs ailleurs. La définition d’outils correspondant à cette nouvelle situation est aujourd’hui indispensable pour disposer des dispositifs d’alerte nécessaires. L’établissement de différents types de dispositifs de plantations-sentinelles sur d’autres continents vise à identifier ces envahisseurs potentiels en amont de leur arrivée en Europe. En complément, l’utilisation de pièges automatisés dans les ports potentiels d’entrée avec des produits présentant une attractivité générique pour les insectes d’une même famille commencent à être testée.

Candy Abboud

Ancienne doctorante de l’unité de recherche BioSP de l’INRAE d’Avignon, de 2016 à 2019. J’ai mené ma thèse sous la direction de Samuel Soubeyrand (INRAE Avignon- BioSP) et Éric Parent (AgroParisTech – Paris). Depuis janvier 2020 et pour une durée de deux ans, j’occupe un poste d’assistante de recherche à l’Université de Glasgow – School of Mathematics and Statistics (Glasgow, United Kingdom). Je fais partie de l’équipe de mathématiques appliquées à la biologie et ma recherche se focalise en particulier sur l’intégration de la modélisation mathématiques à des données empiriques pour permettre de comprendre la dynamique d’espèces invasives à l’échelle cellulaire (focus sur la maladie Africaine, Trypanosome).

Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa

Les crises sanitaires causées par l’invasion de territoires par un pathogène sont susceptibles d’altérer notablement une production agricole à travers des coûts directs ou indirects importants. Dans ce contexte, prédire le devenir de la dynamique du pathogène incriminé, dans un laps de temps court, est un atout indéniable pour adapter de manière précoce les mesures de surveillance et de lutte. Je présente un aperçu de mes travaux de thèse portant sur la recherche d’une méthodologie générique, permettant l’amélioration des prédictions d’une invasion biologique pour laquelle on ne dispose pas de modèle dédier et dont les conditions initiales sont inconnues.  Le cas d’application est celui de la bactérie phytopathogène Xylella fastidiosa (Xf)détectée en Corse en 2015.

Floriane Jacquelin

Titulaire d’un BTS en alternance et d’un diplôme d’Ingénieure en Horticulture spécialisation Protection des Plantes et Environnement, Floriane Jacquelin a été apprentie aux pépinières de la Belle grange, chargée de la production d’arbres en plein champs. Elle est aujourd’hui Inspectrice en santé des végétaux – spécialisation en phytopathologie

Méthodes alternatives au désherbage chimique : essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement.

Face aux évolutions réglementaires visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, il est important de développer de nouveaux moyens de lutte contre les adventices. Une expérimentation réalisée en conditions réelles de production d’arbres tiges a eu pour but de tester des techniques alternatives et d’en analyser les effets.

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Daniel Veschambre 

Daniel Veschambre, ingénieur horticole, a fait sa carrière au Centre Technique des Fruits et Légumes (Ctifl) ; après un temps de travail de R&D dans le secteur légumes et fraisier, il a occupé divers postes notamment   à la direction du département Qualité des F&L et Protection de l’environnement. Il a finalement dirigé le département Légumes et fraisier du Ctifl pendant 12 ans, en développant notamment les travaux visant à réduire et à trouver des alternatives à l’emploi des produits phytosanitaires de synthèse.

[Revoir] Les webinaires « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine »

L’ONU a proclamé 2020 l’Année internationale de la santé des végétaux (International Year of Plant Health, IYPH). Cette année était une occasion unique de sensibiliser le monde entier à la manière dont la protection phytosanitaire des cultures peut contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à impulser le développement économique.

C’est dans ce cadre que la SNHF a choisi comme thème de son colloque : « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine ». Compte tenu de la situation sanitaire, ce colloque, soutenu par Val’hor, a été partitionné en webinaires organisés en partenariat avec Agreenium et l’Académie d’Agriculture de France.

Les webinaires, gratuits et ouverts à tous, se sont déroulés les lundis après-midi du mois de novembre 2020 et sont maintenant disponibles en replay.

Lundi 02 novembre de 14h30 à 17h – webinaire #1

Présentation par Dominique Douard, Président de la SNHF, Yvette Dattée, Présidente du conseil scientifique,
Conférence introductive. Une longue marche : la recherche de moyens pour protéger les cultures, Jean Louis Bernard, Président d’honneur de l’Académie d’Agriculture de France,
Diversité et modes d’action des agents pathogènes, Yvan Sache, Professeur AgroParisTech.
> (Re)voir le webinaire#1 Santé des plantes

Lundi 09 novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #2

Changement climatique et mondialisation, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ? Alain Roques, Directeur de recherche INRAe,
Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa, Candy Abboud, INRAe – Avignon UR 546 Biostatistique et Processus spatiaux, lauréate du prix de thèse,
Méthodes alternatives au désherbage chimique : essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement, Floriane Jacquelin, lauréate du prix de projet de la SNHF.
> (Re)voir le webinaire#2 Santé des plantes

Lundi 16 novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #3

Les mécanismes de défenses chez les plantes, Alia Dellagi, Professeur AgroParisTech,
Les substances naturelles pour la bio-protection des plantes, Ali Siah, UMR-Trans-frontalière INRAE 1158 BioEcoAgro, Institut Charles Viollette, ISA-Yncréa Hauts-de-France,
Le microbiome des plantes, Aurélie Deveau, Chargée de recherche, INRAe.
> (Re)voir le webinaire#3 Santé des plantes

23 Novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #4

Les stimulateurs de défense des plantes, Marie Noëlle Brisset, Directrice de Recherche, INRAe,
Approche intégrée de la sélection pour la résistance chez le pommier, François Laurens, Ingénieur de recherche, INRAe,
L’utilisation de la fibre de bois pour diminuer les risques d’hydrophobie des substrats tourbeux, Stan Durand, lauréat du prix de projet de la SNHF.
> (Re)voir le webinaire#4 Santé des plantes

30 Novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #5

Des méthodes nouvelles en génétique au service de la santé des plantes, Alain Toppan, Ancien Directeur de Société de recherche en biotechnologies végétales,
Conclusion, Philippe Reignault, Directeur de la santé des végétaux ANSES.
> En savoir plus

Les Actes sont disponibles

TITRE : Santé des plantes, ressources naturelles et biologie contemporaine
AUTEUR(S) : Collectif
Société Nationale d’Horticulture de France, 2020, Français, 68 pages

> Acheter les Actes « Santé des plantes, ressources naturelles et biologie contemporaine » en version papier

> Télécharger les Actes « Santé des plantes, ressources naturelles et biologie contemporaine » en version numérique

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les locaux de la SNHF sont fermés

Vendredi 30 octobre 2020,

Dans le contexte actuel de crise sanitaire liée au COVID 19, les locaux de la SNHF sont fermés à tous les publics pour une durée indéterminée. Nous assurons cependant la continuité de l’ensemble de nos activités et missions dédiées au monde horticole. Vous pouvez nous joindre au 01 44 39 78 89 • info@snhf.org

Bibliothèque à distance
Gardez le contact avec la bibliothèque de la SNHF bibliotheque@snhf.org et explorez ses trésors depuis chez vous avec sa bibliothèque numérique Hortalia >http://bibliotheque-numerique.hortalia.org/

La date de réouverture sera communiquée ultérieurement, dès que les autorités lèveront les mesures de confinement et permettront un retour à la normale.

Prenez bien soin de vous, de vos familles et amis.

L’équipe SNHF
Horaires : du lundi au vendredi de 9h à 13h et 14h à 17h45

Disparition de Jean-Claude Foucard

Nous avons appris avec beaucoup de peine le décès ce lundi 26 octobre de Jean-Claude Foucard. Cet ingénieur horticole de l’INH d’Angers, titulaire d’un master en gestion et management stratégique, chevalier du Mérite agricole, aura mis pendant plus de trente ans son expertise au service de la filière végétale. Directeur technique du CNIH dans les années 1990 (l’interprofession de l’époque), il avait ensuite créé le cabinet Filière Verte Conseil, puis mis en pratique son expertise en fondant les pépinières et l’entreprise de paysage Vertalis. En fin de carrière, Jean-Claude Foucard était président des Roses anciennes André Ève, qu’il avait quittées en 2018 pour prendre sa retraite, retraite occupée notamment par un poste d’administrateur à la SNHF et la rédaction d’un nouvel ouvrage sur les rosiers. Mais la maladie l’a emporté prématurément à 69 ans. Ses obsèques auront lieu ce vendredi 30 octobre, dans les Pyrénées-Atlantiques où il résidait.

Marie-Hélène Loaëc, administratrice de la SNHF