Kolkwitzia

Martin Nilolaj Chistensen sous licence CC.
  • Nom latin : Kolkwitzia amabilis, du nom du professeur de botanique, Richard Kolkwitz (1873-1956).

 

  • Famille botanique : Caprifoliacées.

 

  • Principaux types: Une seule espèce, plusieurs cultivars : ‘Maradco’, ‘Rosea’, ‘Pink cloud’, ‘Dream catcher’…

 

  • Utilisations : Sujet isolé, massif, haies libres, grandes potées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le kolkwitzia a été découvert en 1889 en Chine, à l’ouest de la province de l’Hubei, par le botaniste anglais Ernest Wilson.

 

  • Principales caractéristiques : Arbuste buissonnant et légèrement arrondi, à feuillage caduc et à croissance assez rapide, pouvant atteindre 3 mètres en hauteur et en largeur.Il présente au printemps de grandes branches qui s’arquent sous le poids des fleurs. Mellifères et très parfumées, en forme de clochettes, ces dernières sont réunies en corymbes sur les rameaux de l’année précédente. Elles sont campanulées à 5 lobes, de couleur rose plus ou moins soutenue suivant le cultivar, à gorge jaune orangé.

    Les feuilles simples, en paires opposées sont de forme ovale. L’écorce du vieux bois se desquame en lanières. Le tronc peut être mis en valeur par une taille appropriée.

 

  • Période de floraison : Abondante et longue, en mai.

 

  • Rusticité : Résiste jusqu’à -20 °C. Supporte la sécheresse une fois bien installé. Peut être utilisé en zone urbaine.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Tous terrains bien drainés, même calcaires.
  • Exposition : Plein soleil ou mi ombre.
  • Semis/Plantation : Bouturage en mai-juin, ou achat de potée.
  • Conduite de culture : Arrosez les deux premières années, pour obtenir un bon enracinement. Taillez aussitôt après la floraison sans hésiter à le rabattre sévèrement de temps en temps. Profitez-en pour enlever le bois mort.

 

  • Maladies et parasites courants : Le kolkwitzia offre une bonne résistance.


    Fiche rédigée par Jacqueline Leclerc, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Laurier-rose

Hadley Paul Garland sous licence CC.

 

  • Nom latin : Nerium oleander.
  • Famille botanique : Apocinacées.
  • Principaux types : Le genre Nerium comprend trois espèces : N. oleander indicum, N. oleander mascatence et N. oleander oleander. Les variétés de lauriers cultivées de nos jours sont des croisements entre ces différents types.

 

  • Principaux types : En haie, en massif, et en bacs ou jardinières.

 

DESCRIPTION

  • Origine :
    N. oleander indicum : Afghanistan, Pakistan, Chine, Inde, Japon.
    – N. oleander mascatence : Oman.
    N. oleander oleander : Bassin méditerranéen.
  • Principales caractéristiques : Les lauriers-roses sont des arbustes ou des petits arbres à fleurs, à port dressé, au feuillage persistant en forme de fer de lance, allongé. Hauteur de 80 cm à 5 m.
    Leurs fleurs simples ou doubles, largement étalées, sont réunies en bouquet à l’extrémité des rameaux où elles sont bien visibles.Il existe de nombreux coloris allant du blanc au rouge foncé, en passant par le jaune, le rose ou le saumon.

 

  • Période de floraison : Avril à novembre dans le sud de la France ; juin à octobre selon les variétés en région parisienne.
  • Rusticité : Résistant jusqu’à -7° ou -8°C. Quelques variétés, comme « Villa romaine », supportent des températures allant jusqu’à -12°C.
  • Toxicité : Toutes les parties de la plante sont toxiques. Mortel en cas d’ingestion par l’homme ou les animaux.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Terre profonde, argileuse et bien drainée avec un pH neutre à légèrement acide.
  • Exposition : Situation très ensoleillée et aérée.
  • Semis/Plantation : Facile par bouturage de jeunes pousses au printemps dans un sol léger et tenu très humide. Ses rameaux coupés s’enracinent même sans aucun soin lorsqu’on tient la partie inférieure plongée dans de l’eau avec éventuellement un morceau de charbon de bois pour éviter la corruption de l’eau. Placer ensuite le récipient dans un lieu aéré et à l’abri du soleil.
  • Conduite de culture : Dans le Midi et sur le pourtour méditerranéen, le laurier-rose peut vivre en pleine terre. Ailleurs, il se cultive en bac ou dans un grand pot à rentrer l’hiver dans une véranda ou un garage éclairé naturellement. Il faudra alors renouveler régulièrement la terre des bacs en effectuant un surfaçage chaque année.

    – En bac, les apports d’eau, garants d’une belle floraison, doivent être réguliers, surtout en été si l’exposition est chaude.

    – En pleine terre, l’arrosage peut s’avérer nécessaire en cas de forte chaleur, en veillant à ne pas mouiller les feuilles.De l’engrais au printemps aidera votre laurier-rose à repartir puis un apport régulier soutiendra sa floraison.

    Penser à rentrer les bacs dans un local frais et aéré en novembre, les ressortir après les dernières gelées, en général début mai.

 

  • Taille :
    – Taille de maintien et de nettoyage au début du printemps.
    – Taille d’un tiers des rameaux pour maîtriser sa hauteur.
    – Supprimer également les branches chétives.
    – Tailler à 50 cm du sol pour le recéper ou s’il a gelé l’hiver, il repartira sans problème mais ne fleurira pas ou peu cette année-là.

    En bac, il vaut mieux régénérer l’arbuste en supprimant les plus vieilles branches à la base tous les deux ans selon les besoins et faire un nettoyage sur le reste de l’arbuste.

  • Maladies et parasites courants :
    – Un chancre qui se développe sur les feuilles, les branches ou les inflorescences. Vous remarquerez alors des tumeurs à la surface rugueuse, les feuilles atteintes ne tardant pas à tomber. Couper les branches malades et brûlez-les. Désinfectez vos instruments de coupe.

    – La septoriose qui se traduit par des taches blanches se creusant une fois sèches, est fréquente sur les lauriers-roses conservés dans des locaux trop humides.

    Côté insectes, les cochenilles sont la bête noire du laurier-rose. On en dénombre une demi-douzaine d’espèces différentes. Elles aiment tout particulièrement se plaquer contre les nervures, au revers des feuilles, ou le long des rameaux pour sucer la sève. Leurs miellats favorisent l’émergence de la fumagine, un champignon grisâtre qui ternit le feuillage.

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont et Claudine Lanneau, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Magnolias à feuillage caduc

Magnolia liliflora ‘Nigra’ en fleur. Photo : Robert sous licence CC.

 

  • Nom latin : Magnolia sp.
  • Famille botanique : Magnoliacées. Ainsi nommée par Carl Linné en hommage au scientifique et directeur du jardin botanique de Montpellier Pierre Magnol (1638-1715).Cette famille ne regroupe que deux genres: les magnolias (M. grandiflora à feuillage persistant et M. denudata, M. liliflora, M. stellata, à feuilles caduques, entre autres) et les liriodendrons (L. tulipifera, tulipier de Virginie, et L. chinensis, tulipier de Chine).

 

  • Principales variétés :
    M. denudata ou Yulan : 8 à 10 m de haut. Port arrondi, grandes fleurs blanches de 10 à 15 cm qui éclosent en mars avril.- M. liliflora nigra : 3 à 4 m en tous sens. Port compact, fleurs  en tulipes évasées de 12 cm, pourpres à l’extérieur et roses à l’intérieur. Floraison d’avril à juin.

    – M. x loebneri ‘Leonard Messel’ : 3-4 m sur 2 m. Forme érigée, feuillage vert clair virant au jaune d’or à l’automne. Fleurs rose pourpre à l’extérieur s’ouvrant en étoile. Très florifère.

Magnolia stellata. Photo : SNHF

– M. stellata : 2 à 3 m en tous sens. Port compact, végétation dense. Fleurs d’un blanc pur en étoile. Floraison abondante en mars avril.

– M. x susan : 3-4 m sur 2 à 3 m. Arbuste très touffu et bien ramifié. Fleurs légèrement parfumées de couleur pourpre foncé qui s’éclaircit ensuite. Très florifère même jeune.

Et bien d’autres à découvrir chez les pépiniéristes au printemps lorsqu’ils sont en fleurs.

 

  • Utilisations : Principalement en isolé ou en fond de massif, voire en pot pour les variétés les plus petites (M. stellata).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les magnolias caducs sont principalement originaires de Chine et du Japon. Ils ont été introduits en Europe il y a deux siècles. Depuis, de nombreux hybrides ont vu le jour (environ 300). Les plus populaires proviennent des deux espèces suivantes: M. denudata (à fleurs blanches) et M. liliflora (fleurs rouges) ainsi que de leur hybride, M. x soulangeana.
Magnolia x Loebneri ‘Leonarda Messel’. Photo : SNHF
  • Principales caractéristiques : Les magnolias à feuilles caduques sont de beaux arbustes, très décoratifs, de 2 à 5 m de haut, quelquefois plus avec le temps, de port évasé. Leur croissance est plus ou moins lente. La floraison printanière, très abondante et spectaculaire, précède l’apparition des feuilles. Celles-ci sont grandes, plus ou moins larges selon les espèces, entières, à bords lisses, de couleur vert clair ou plus soutenu, à nervures apparentes. Les fleurs, légèrement parfumées, en coupe ou en étoile, ont la forme de grandes tulipes allongées. Leur couleur va du blanc au pourpre selon les variétés.

 

  • Période de floraison : De fin février, pour les espèces les plus précoces, à juin pour les espèces remontantes.
  • Rusticité : Ces arbustes sont un peu sensibles au froid surtout les premières années et leur floraison printanière peut souffrir d’une gelée tardive pour les variétés les plus précoces comme M. stellata. Cependant les nombreux hybrides créés par les pépiniéristes ont acquis une bien meilleure résistance aux températures basses.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Une terre riche, légère, à pH légèrement acide, dépourvue de calcaire et ne séchant pas, est nécessaire à son bon développement. Un mélange de terreau et de tourbe à la plantation, additionné d’une poignée de poudre de corne, est bénéfique.
  • Exposition : En situation claire, semi-ombragée afin de les protéger des grosses chaleurs.
  • Semis/Plantation : La plantation, dans un trou assez large et profond, se fait au départ de la végétation lorsque le sol est suffisamment réchauffé. Les différentes variétés sont proposées en conteneur par les pépiniéristes. Veillez à ne pas blesser les racines charnues et sensibles à la pourriture. En surface, un paillage renouvelé leur apportera nourriture et fraîcheur. Les boutures semi-ligneuses en juin-juillet sont un bon moyen de reproduction.
  • Conduite de culture : Les magnolias sont gourmands. Un apport régulier de fumier décomposé ou d’engrais organique lui assurera une croissance régulière et une belle floraison. L’arrosage des premières années est important. Réservez la taille pour la formation de la silhouette car les plaies cicatrisent mal.
  • Maladies et parasites courants : Les attaques fongiques ou bactériennes, reconnaissables à leurs taches noires sur les feuilles et les branches, se traitent avec des pulvérisations de bouillie bordelaise.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Magnolia à feuillage persistant

Christopher Gabbard sous licence CC.
  • Nom latin : Magnolia grandiflora.
  • Famille botanique : Magnoliacées. Cette famille ne comprend que deux genres: les magnolias (M. grandiflora à feuilles persistantes et les espèces à feuillage caduc) et les tulipiers (Liriodendron tulipifera de Virginie et L. chinense de Chine).

 

  • Principales variétés :
    Galissoniensis ou galissionnière, du nom de l’amiral Rolland-Michel Barrin de la Galissonnière (1693-1756) qui le ramena de Louisiane au milieu du XVIIIe siècle. Très résistant au froid avec une forme régulière, c’est la variété la plus cultivée de nos jours. On la reconnaît au feutrage roux qui orne le revers de ses feuilles.

    – Treviensis ou ‘François Treyve’. Port pyramidal, à feuilles ondulées, fleurit abondamment. Rusticité comparable à celle de Galissoniensis.- ‘Goliath’ (1910). Feuilles gaufrées à bords ondulés. Belle et abondante floraison, très grandes fleurs sphériques aux tépales en cuiller.

    – Nanetensis Flore Pleno ou ‘Double Nantais’: Variété nantaise à fleurs semi-doubles (12 à 15 tépales), de port compact à feuilles plus arrondies que celles du type, arbre de rusticité plus faible que les précédents.

    – ‘Exmouth’: Port fastigié et feuilles étroites. Énormes fleurs (15 à 20 tépales), fleurit jeune.

    – ‘Purpan’ très vigoureux.

    – Gloriosa. Obtention angevine de 1840 aux grandes feuilles gaufrées de 20 cm de long.

    – Wieseneri le plus odorant de tous.

    Un sujet intéressant pour petits jardins :
    – ‘Little Gem’ compact (3-4m) et à croissance lente. Floraison abondante.

 

  • Utilisations : En isolé (il peut atteindre 15 m de haut voire plus) mais aussi en alignement et en palissage.

 

DESCRIPTION

Boutons floraux de M. grandiflora. Daniel Lejeune/SNHF
  • Origine : Amérique du Nord. La première description de cet arbre est réalisée en 1703 par le père Jacques Plumier lors d’une expédition en Louisiane. Il lui donne le nom de Magnolia en hommage à Pierre Magnol (1638-1715) qui dirigeait le jardin des plantes de Montpellier à l’époque. Mais il faut attendre 1711 pour que le premier exemplaire vivant de laurier-tulipier arrive en Europe, dans le port de Paimbœuf (Loire-Atlantique) très exactement, et 1764 pour qu’il soit officiellement baptisé Magnolia grandiflora. Le second magnolia, arrivé à Nantes entre 1741 et 1749, n’est autre que le M. grandiflora galissoniensis, décrit plus haut.
  • Principales caractéristiques : M. grandiflora est un bel arbre décoratif qui ne réclame pas de soins spéciaux et s’adapte à de nombreuses situations. Son aire de prédilection est la Bretagne et le Sud-ouest mais il pousse dans de nombreuses régions pour peu qu’il y trouve chaleur et humidité.Ses feuilles alternes, simples et entières sont généralement grandes ou très grandes, coriaces, vert foncé sur le dessus, à pubescence rousse sur le revers lorsqu’elles sont jeunes.

    Ses fleurs de 20 à 25 cm de diamètre lors de l’épanouissement, à 9-12 tépales concaves, ont la forme de grosses tulipes d’un blanc pur, virant au blanc crème, au parfum suave et délicat qui se répand généreusement aux alentours.

 

  • Période de floraison : Elle débute en général à la mi-juin pour atteindre son apogée en juillet et continuer decrescendo jusqu’à la fin août.
  • Rusticité : M. grandiflora accepte des températures négatives jusqu’à -15 ° à -25°C selon les variétés. Il supporte également les grosses chaleurs, pourvu que le sol reste frais..

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : M. grandiflora a besoin d’un sol frais et sain, riche en humus, contenant 25% d’argile, sans calcaire actif.
  • Exposition : Ensoleillée mais pas brûlante.
  • Semis/Plantation :
    – La meilleure période se situe fin mars-début avril car, à cette époque, les racines coupées accidentellement au moment de la transplantation risquent moins de pourrir. Ne lésinez pas sur les dimensions du trou. L’enracinement étant plutôt superficiel, 1m de diamètre sur 40 cm de profondeur, en ameublissant bien la terre pour les grands sujets, sera nécessaire. Ajoutez un mélange de terreau et de fumier mûr additionné de poudre de corne au fond du trou de plantation. En surface un bon paillage comblera ce gourmand. Après la plantation d’un gros sujet, il faut entourer le tronc et les grosses branches de toile de jute trempée dans de la terre argileuse pour favoriser la repousse. Noter que les magnolias se transplantent également très bien en mars.

    Le bouturage sur rameaux aoûtés en fin d’automne et la marcotte aérienne sont les deux modes de multiplication les plus simples.

    – Le semis est possible mais réservé aux professionnels, car la mise à fleurs est longue et la variété pas forcément identique. Cependant, vous pouvez essayer en faisant tremper les graines ramassées à l’automne 24h pour les ramollir et en retirer la pellicule. Les poser ensuite dans le bac à légumes de votre réfrigérateur pendant au moins deux à trois mois avant de les mettre en terre au printemps. Et attendre 10 ans ou plus pour voir apparaître la première fleur.

 

  • Conduite de culture : Ne pas oublier d’arroser les deux ou trois premières années. Ne pas laisser sécher la terre en paillant régulièrement. Du fait de sa croissance lente et de son port naturellement élégant, M. grandilora n’a pas besoin d’être taillé. Mais comme il supporte très bien les coups de sécateur, on peut effectuer une taille de formation en colonne ou en tige soit pour créer des alignements soit pour le palisser contre un mur exposé, soit, tout simplement, pour supprimer une branche disgracieuse. La taille s’effectue alors à l’automne ou bien en hiver.

 

  • Maladies et parasites courants: Aucun.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Narcisses

Narcisse des poètes. Rina Pitucci sous licence CC.
  • Nom latin : Narcissus sp.
  • Famille botanique : Amaryllidacées.

 

  • Principaux types : Ce genre de plantes bulbeuses et vivaces à floraison printanière se divise en deux catégories selon que la tige porte une ou plusieurs fleurs:

    – Narcisses uniflores
    L’espèce la plus connue est N. pseudonarcissus, ou narcisse trompette. Il se caractérise par des feuilles linéaires et des fleurs jaunes solitaires, à périanthe tubuleux et coronule en forme de trompette, plus longue que les pétales. Plusieurs cultivars: ‘Golden Harvest’ utilisé pour le forçage, ‘Mount Mood’ et ‘King Alfred’. Appelé «jonquille» dans le nord de la France et en Belgique, le narcisse trompette est souvent confondu avec une autre espèce N. jonquilla, originaire de la péninsule ibérique et qui est botaniquement parlant, la «vraie» jonquille (voir ci-dessous).

    En plus de N. pseudonarcissus, il existe d’autres espèces qui après bien des hybridations ont donné de nombreuses variétés utilisées en massif, potées ou fleur coupée.

    N. incomparabilis : souvent appelé narcisse à grande couronne ou narcisse à large coupe. Sa fleur solitaire est dotée d’une coronule d’une longueur comprise entre 1/3 et une fois la longueur des pétales. Nombreux cultivars : ‘Fortune’, ‘Passionale’, ‘Binkie’,

    ‘Home Fires’. Présent surtout en région Méditerranée.N. poeticus ou narcisse des poètes. Indigène, petits bulbes émettant une seule fleur à périanthe blanc pur, et coronule marginée de rouge orangé. Il existe de nombreux cultivars comme ‘Actacea’ (hauteur : 40cm) aux fleurs parfumées à pétales blancs et coronule bombée jaune citron, ou ‘Sarchedon’, à très large fleur blanche, utilisé pour le forçage.

     

    – Narcisses pluriflores
    N. jonquilla : C’est la vraie jonquille sauvage. Elle tire son nom de ses feuilles très pointues qui rappellent celles du jonc. Originaire d’Espagne, elle est peu rustique, d’où la nécessité de pailler les touffes en hiver sous nos climats. Deux fleurs au plus par tige. Coronule bombée, pétales souvent plats, larges et arrondis.

    N. poetaz : hybridation entre N. tazetta et N. poeticus caractérisée par une coronule colorée. Cultivars: ‘Orange Wonder’ (forçage tardif), ‘Cheerfulners’ (double blanc pour le forçage), et ‘La France’ pour le forçage également.

    N. tazetta : narcisse de Constantinople, peu rustique. Les fleurs parfumées des variétés à petites fleurs sont groupées de 2 à 12 par tige. Celles des variétés à grandes fleurs sont groupées par 3 ou 4. Toutes possèdent une petite coronule. Les bulbes peuvent être cultivés en pot pour une floraison au cours de l’hiver. Cultivars : ‘Totus albus’ blanc, ‘Soleil d’or’ jaune à coupe orange, ‘Thalia’ plusieurs petites fleurs blanches par tige.

  • Utilisations : En pleine terre dans les massifs, devant des arbustes ou en taches dans le gazon. Peut aussi être utilisée en pot ainsi qu’en fleur coupée.

 

DESCRIPTION

Narcissus tazetta, espèce multiflore. Hu sous licence CC.
  • Origine : Espèces indigènes fréquentes sur prairies et en lisière de forêt. Région méditerranéenne et Espagne suivant les espèces.
  • Principales caractéristiques : Fleurs jaunes ou blanches, simples ou doubles suivant les cultivars, sur des tiges de 25/30 cm. Le feuillage disparaît pendant la période de repos.

 

  • Période de floraison : À l’état spontané, début du printemps. Fin février, mars ou avril suivant l’exposition et les conditions atmosphériques.
  • Rusticité : Très résistant au froid, mais certaines espèces demandent une protection hivernale (N. jonquilla et N. tazetta).

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Les narcisses sont peu exigeants quant à la qualité du terrain. Toutefois, ils craignent les situations trop humides en hiver et préfèrent les sols bien drainés.
  • Exposition : Ensoleillée à mi-ombre.
  • Semis/Plantation : Les espèces botaniques peuvent être reproduites par semis mais ce procédé, difficile à mettre en œuvre, est réservé aux professionnels. Au jardin, la multiplication s’effectue plutôt par division des bulbes ou caïeux. Les touffes trop importantes doivent être divisées tous les 4 à 5 ans, en moyenne, mais toujours deux mois au moins après la floraison, afin de laisser à la plante le temps de reconstituer ses réserves.
  • Conduite de culture : Les nouvelles plantations se font en octobre avec des bulbes achetés dans le commerce. Plantez-les à 15 cm de profondeur en les espaçant de 15 à 20 cm environ de façon à produire un effet de masse au moment de la floraison.
  • Maladies et parasites courants : Virus de la mosaïque du narcisse, pourriture basale (sclérotiniose), la larve de la mouche du narcisse (Merodon equestris) creuse des galeries à l’intérieur du bulbe qui dépérit rapidement.Les anguillules des bulbes et des tiges peuvent également être source de problèmes tout comme les limaces au départ de la végétation.

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et pélargonium.

Noisetier

grassrootsgroundswell sous licence CC.
  • Nom latin : Corylus avellana L.
  • Famille botanique : Bétulacées (tribu des Corylées).

 

  • Principaux types : Le genre Corylus regroupe une quinzaine d’espèces dont la moitié présente plus ou moins un intérêt cultural.

 

DESCRIPTION

  • Origine : L’origine du noisetier est très ancienne, au cours de l’ère tertiaire. C. avellana, devenue dominante en Europe entre 7500 et 5000 av. J.-C., aurait pour ancêtre un type à larges feuilles.

 

  • Principales caractéristiques : Arbuste à port buissonnant, plus ou moins drageonnant, qui peut atteindre 8 à 10 m de haut. Il se rencontre à l’état spontané dans les sous-bois et en lisière des forêts, depuis le Portugal et l’Irlande à l’Ouest jusqu’à l’Oural à l’est, en passant par les Balkans, l’Asie mineure, le Caucase et le Kazakhstan. La culture de C. avellana occupe des surfaces importantes en Turquie, Italie, Espagne et aux États-Unis (Oregon). Il s’est fortement développé dans le sud-ouest de la France au cours de ces 40 dernières années.
Fleurs mâles ou chatons. Photo : Guilhem Vellut sous licence CC.

Le noisetier est une plante monoïque. Ce qui signifie que ses fleurs, unisexuées, sont présentes sur le même arbre. Les fleurs mâles sont groupées en inflorescences appelées chatons bien visibles en janvier tandis que les fleurs femelles sont réunies en glomérules, visibles grâce à leurs stigmates de couleur rouge.

Le noisetier est auto-incompatible ; il faudra donc réunir dans son jardin deux variétés à compatibilité pollinique pour assurer la fécondation et la production de noisettes, ou bien miser sur la présence de noisetiers dans les environs. La pollinisation est anémophile, les insectes ne jouant aucun rôle. Son fruit de calibre moyen à gros, subcylindrique à arrondi, à coque généralement assez fine, renferme un amandon savoureux remplissant bien la coque. Il est inséré dans un involucre généralement court, évasé au sommet, qui s’ouvre à maturité.

Voici les principales variétés de table cultivées en France:
– ‘Fertile de Coutard’: variété très ancienne sans doute originaire du sud-est de la France ; bien adaptée au sud-ouest de la France, de forte vigueur, de mise à fruit rapide et de productivité élevée, maturité assez tardive (1ère moitié de septembre à Bordeaux). Supplantée à partir des années 1980 par ‘Ennis’ et Corabel®.

– ‘Merveille de Bollwiller’ a été sélectionnée à la fin du XIXème siècle. Originaire d’Alsace ou du sud de l’Allemagne, elle est bien adaptée aux climats continentaux. Sa mise à fruits est rapide et sa productivité assez bonne surtout dans le nord de la France avec une maturité assez tardive durant la première moitié de septembre. Excellent pollinisateur de floraison tardive, compatible avec toutes les variétés cultivées en France.

– Fercoril-Corabel® est une obtention INRA issue d’un semis naturel de ‘Fertile de Coutard’. Variété de table la plus plantée en France depuis les années 1990, de forte vigueur, de mise à fruit assez rapide et de productivité bonne à très bonne, maturité tardive (2ère moitié de septembre à Bordeaux). ‘Fercoril-Corabel®’, ‘Ennis’,

Les variétés ‘Pauetet’ et ‘Segorbe’ sont surtout destinées à l’industrie. Toutes ces variétés sont pollinisées par ‘Merveille de Bollwiller’, ‘Butler’ ou ’Jemtegaard 5’.

 

  • Rusticité : Du fait de son aire de présence à l’état sauvage, le noisetier est considéré comme très rustique (résistant au froid) sur l’ensemble du territoire français et globalement en Europe.

 

  • Qualités nutritives : La noisette a des effets bénéfiques sur la santé. Elle est particulièrement riche en vitamine B6, C et E. Sa teneur en huile se situe autour de 60% et 90% des acides gras de son amandon sont insaturés (acides oléique et linoléique). Ce qui lui confère, avec la vitamine E, des effets préventifs vis-à-vis du cancer et des maladies cardio-vasculaires.

 

CULTURE

Fleur femelle reconnaissable à ses stigmates rouges. Photo : naturalflow sous lience CC.
  • Niveau de difficulté : Aucune.
  • Sol : Peu exigeant. S’il s’accommode de la plupart des terrains, C. avellana, est toutefois sensible à l’asphyxie racinaire ; dans les sols gorgés d’eau, mal aérés, ses racines ne sont plus aptes à absorber ni eau ni éléments minéraux et dépérissent. Les sols battants hydromorphes sont donc à proscrire.
  • Exposition : Ensoleillée à mi-ombre.
  • Semis/Plantation : Elle doit être réalisée en hiver à partir de la fin novembre. Si le sol est gorgé d’eau, différer à mi-février quand il est bien ressuyé.
  • Conduite de culture : Le noisetier peut être conduit en buisson en laissant ses branches se développer naturellement. Le buisson vieillissant peut être régénéré en prévoyant de conserver à sa base quelques drageons qui le renouvelleront progressivement. Pas de taille autre que ce mode de renouvellement progressif des branches.
  • Maladies et parasites : Le noisetier peut être attaqué par plusieurs parasites et ravageurs. Au jardin, il est surtout affecté par un charançon, le balanin de la noisette. Au printemps la femelle perce l’involucre des jeunes noisettes et pond ; l’œuf éclot puis la larve se développe en se nourrissant de la noisette. Son développement terminé, elle sort et se laisse tomber au sol où elle s’enterre pour hiverner pendant 2 à 5 ans avant de se transformer en nymphe. Des méthodes de lutte alternatives à l’emploi d’insecticides sont activement recherchées. En attendant, en fin d’hiver, le jardinier pourra utilement bêcher le sol à l’aplomb de la frondaison pour faciliter la capture des larves et des adultes émergeant du sol, par les oiseaux, dont les poules domestiques !

 

  • Maladies et parasites courants : Une première récolte aura lieu sur les branches s’étant développées l’année suivant la plantation (année 2), c’est-à-dire en année 3.

 

Fiche réalisée par Yves et Jean-Marie Lespinasse, SNHF

Odontoglossum

Odontoglossum x strobelorum_Photo : Aqiao HQ sous licence CC.

 

  • Nom latin : Odontoglossum sp.
  • Famille botanique : Orchidées.
  • Principaux types : Les Odontoglossum sont des plantes à floraison spectaculaire, de taille moyenne à grande, poussant sur les arbres ou les rochers. Les espèces naturelles (botaniques) donnent des fleurs étoilées aux couleurs chaudes comme O. spectatissimum. Le croisement entre diverses espèces a permis d’obtenir des hybrides remarquables à l’image de O. Burkhard Holm (photo ci-dessous).

    Le genre Odontoglossum est très proche des genres Brassia, Cochlioda, Miltonia, Oncidium ou Trichopilia avec lesquels, là aussi, on a réalisé très tôt des hybridations donnant des plantes plus faciles à cultiver avec des fleurs plus grosses et colorées.Dans le commerce, ce sont ces hybrides qui sont souvent vendus sous le nom de Odontoglossum, mais aussi Cambria, Colmanara, Odontioda (voir photos ci-dessous) ou Vuylstekeara selon la parenté des hybrides. Les vrais Odontoglossum botaniques ne se trouvent que chez les producteurs spécialisés lors des expositions d’orchidées ou sur Internet.

 

  • Utilisations : En pot sur balcon, rebord de fenêtre, terrasse, véranda et appartement. Mais on peut aussi utiliser les hampes totalement fleuries pour des compositions florales assez importantes.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les orchidées du genre Odontoglossum sont originaires des coteaux de la cordillère des Andes où elles poussent à des altitudes comprises entre 1500 et 3000 m, selon les espèces. On les trouve en général à mi-ombre en bordure de forêt de brouillard ou forêt pluvieuse d’altitude où règne une très forte humidité ambiante toute l’année et une bonne ventilation.
  • Principales caractéristiques : Les Odontoglossum forment rapidement des touffes de pseudo-bulbes lisses (gonflement de segments de tige servant au stockage de réserves énergétiques en vue de la floraison), assez gros, portant deux feuilles terminales. Au printemps, les hampes florales naissent à la base des pseudo-bulbes récents. La floraison souvent spectaculaire dure environ un mois.
  • Période de floraison : Généralement en fin de printemps.
  • Rusticité : Bien que poussant à une altitude assez élevée, ces plantes ne sont pas rustiques. En hiver, il faudra baisser la température nocturne autour de 10-14°C. Mais s’il fait très froid, on pourra laisser descendre plus bas à condition que les racines soient dans un substrat plutôt sec.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Un substrat composé d’écorces de pin de granulométrie assez fine mélangées à 20 % de billes d’argile (pour le drainage) convient très bien.
  • Exposition : De mai à septembre/octobre, vos Odontoglossum seront placés dehors, à l’ombre d’un arbre au feuillage léger, recevant le soleil du matin. En hiver, ils peuvent recevoir le plein soleil, mais la pièce doit rester fraîche. Les grands écarts de température entre le jour et la nuit sont nécessaires pour obtenir une belle floraison. C’est ce qui rend difficile la culture en appartement où les températures varient peu.
  • Rempotage : Le rempotage se fait tous les deux ans dans un petit pot car les Odontoglossum aiment que leurs racines sèchent assez rapidement. Ce qui n’est pas le cas dans les pots trop grands où elles finissent par pourrir. On opère au printemps, à la reprise de la végétation, quand les nouvelles pousses font quelques centimètres de long et que les racines neuves apparaissent. Juste après le rempotage, on fait alors des arrosages parcimonieux pour que le substrat ne reste pas détrempé. On reprend des arrosages copieux après 3 semaines à un mois.
  • Multiplication : On peut profiter du rempotage pour diviser une plante devenue trop importante. Il faut que chaque fragment séparé du pied mère comporte au minimum trois pseudo-bulbes. La section est réalisée avec un sécateur dont les lames seront passées à la flamme pour les désinfecter.

 

  • Conduite de culture :
    – Arrosage : pendant l’hiver, la végétation continue de pousser mais à un rythme nettement plus faible. Du coup, on espace largement les arrosages (sans engrais) pour laisser le substrat sécher périodiquement, surtout si la plante est conservée à basse température.
    À la reprise de la croissance, augmenter la fréquence des arrosages jusqu’à une fois par semaine en été, deux fois quand il fait très chaud. À chaque fois, mettre de l’engrais à faible dose. Mais un arrosage sur 4 ou 5 devra se faire à l’eau pure pour évacuer tout excès d’engrais qui aurait pu s’accumuler.

    – Vaporisation : Ces orchidées poussent dans des régions fraîches, voire froides, où règne une très forte humidité ambiante toute l’année (rosée matinale abondante et brouillard persistant tard dans la matinée). Il faut donc vaporiser de l’eau de pluie le matin toute l’année, et une ou deux fois dans la journée en été. Au printemps, s’assurer que l’eau ne s’accumule pas à l’aisselle des feuilles car cela pourrait entraîner la pourriture de la hampe florale.

  • Maladies et parasites courants :
    – À l’extérieur, il faut surtout faire attention aux limaces et escargots.
    – Les pucerons peuvent s’attaquer aux hampes florales et les cochenilles aiment s’incruster à la base des feuilles. Mais dans l’ensemble, ce ne sont pas les premières orchidées attaquées dans une collection.

 

Fiche réalisée par Philippe Lemettais, section Orchidées et plantes d’intérieur.

Oeillet mignardise

La zone colorée située au centre de la fleur, faisant penser à un œil, est à l’origine du nom de cette plante incontournable dans les jardins. Photo : Aqiao HQ sous licence CC.

 

  • Nom latin : Dianthus plumosus ou plumarius.
  • Famille botanique : Caryophyllacées
  • Principaux types : Les œillets représentent à eux seuls un monde au sein de la botanique. Habitant à peu près toutes les contrées de l’hémisphère nord, ils colonisent des milieux variés allant des littoraux marins aux prairies alpines. Cultivés industriellement pour les fleuristes ou accueillis dans les jardins de plantes vivaces, ils sont incontournables.

    L’œillet tire son nom vulgaire de la particularité du centre de la fleur à comporter très souvent une zone colorée d’une manière particulière, faisant penser à un œil. Le nom latin, Dianthus (littéralement «Fleur de Dieu») nous introduit de plain-pied dans la symbolique des fleurs. Son parfum, rappelant celui du girofle, introduisit quelque temps une confusion dans son identité, encore vivace sous le vocable italien garofano.

  • Utilisations : Permet de réaliser de jolies bordures dans les jardins ou de non moins jolies potées sur le rebord des fenêtres.

 

DESCRIPTION

  • Origine : L’œillet mignardise est «l’œillet de plume» (D. plumosus), d’origine méridionale. C’est apparemment au XVIe siècle que débuta sa célébrité, à la fois comme plante ornementale de pleine terre, mais aussi comme fleur à couper pour les tables. Gloire horticole française des XVIIe et XVIIIe siècles, il fut alors l’objet d’une grande émulation et de soins minutieux. À côté du bouturage de rameaux, on maîtrisait pour les variétés peu vigoureuses le marcottage aérien, consistant à faire émettre des racines aux tiges préalablement entourées d’un petit cornet de plomb rempli de mousse ou de terreau.

    L’œillet n’a pas toujours eu bonne réputation. Il fut, un temps, banni des théâtres où ses bouquets, envoyés aux actrices, annonçaient parfois leur mise en disgrâce. Fleur de boutonnière, sa tache rouge préfigura dans les Années folles, les suicides des joueurs ruinés dans les casinos…Signe de ralliement des Jacobins, des Bonapartistes, des Boulangistes, l’œillet, à l’égal de la rose, est aussi une fleur politique. Le Portugal nous le rappela au printemps 1974, avec sa fameuse «Révolution des œillets».

  • Principales caractéristiques : Certaines espèces d’œillet sont annuelles, d’autres vivaces ou même sous-ligneuses. L’œillet mignardise entre dans la seconde catégorie. On en connaît des formes à fleurs simples ou doubles toutes diversement parfumées. Le feuillage, plus ou moins glauque, est étroit et la plante constitue une sorte de coussinet.
  • Période de floraison : Avril à septembre.
  • Rusticité : D’une résistance au froid à toute épreuve, l’œillet peut affronter la pleine terre sur l’ensemble de notre territoire.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Le pH doit être neutre à basique. L’œillet apprécie les terrains calcaires et surtout bien drainants car il craint l’humidité stagnante dans le sol.
  • Exposition : Soleil ou mi-ombre.
  • Plantation /multiplication : La base des tiges, ligneuse, permet le « bouturage sans effort », par simple prélèvement d’éclats, soit au printemps, soit en fin d’été, après la floraison, alors que la ramification redémarre. Point besoin de poudres hormonales. Il faut cependant renouveler périodiquement et assez souvent les pieds, qui vieillissent mal.
  • Conduite de culture : Les apports d’engrais ne sont pas conseillés ou alors sous une forme « retard ». Grâce à des arrosages réguliers mais modérés, la floraison sera ininterrompue durant tout l’été.
  • Maladies et parasites courants: L’œillet mignardise ne présente guère de problèmes phytosanitaires graves justifiant des mesures particulières. Il n’en est pas de même des variétés cultivées industriellement pour la fleuristerie où monoculture et promiscuité favorisent rouilles, trachéomycoses ou bactérioses justifiant une sélection sévère et une surveillance vigilante en culture.

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.

Pélargonium à parterres

Bill Murray sous licence CC.

 

  • Nom latin : Pelargonium X hortorum.
  • Famille botanique : Géraniacées.
  • Principaux types : L’appellation «géranium», très claire dans l’esprit de tous les amateurs, n’est toutefois pas conforme aux règles des botanistes. Ces derniers distinguent, au sein de la famille des Géraniacées, les espèces à fleurs irrégulières (les vrais géraniums ont des fleurs rondes) qu’ils classent dans le genre Pelargonium.


    Nous avons déjà rencontré ainsi les Pelargonium X hederaefolium (les populaires géraniums lierre ou géraniums à balcons).

    En toute rigueur, nous devrions donc ici parler des Pelargonium X hortorum, groupe né de la mise en culture de deux espèces arbustives :
    – Pelargonium zonale, à ombelles de fleurs roses et à feuilles portant une tache brune en forme de fer à cheval.
     Pelargonium inquinans, à ombelles roses et à tiges épaisses et charnues.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Issus de la région du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), ils furent tous deux introduits en Europe dès le début du XVIIIe siècle, pour le plus grand plaisir de quelques riches collectionneurs.

    Puis l’horticulture opéra une sélection parmi ces plantes, dont la culture montrait une grande aptitude à la variabilité spontanée. Les formes issues d’hybridations d’abord spontanées puis méthodiquement contrôlées entre des sujets choisis, aboutirent à un incroyable foisonnement de variétés, dont, sans prétendre à l’exhaustivité, nous avons personnellement répertorié quelque 6000 naissances dans la seule seconde moitié du XIXe siècle !

  • Principales caractéristiques : Les jardiniers distinguent des variétés « à gros bois », d’aspect robuste héritées de P. inquinans, des variétés à feuillage ornemental, dites « de fantaisie », souvent très belles, propres à constituer de belles potées pour vérandas, des formes naines et trapues, des sélections pour les massifs floraux d’été au jardin, etc.

    La sélection n’a eu de cesse que de trouver des coloris variés, allant du blanc pur au rouge foncé, en passant par toutes les nuances d’orange. Les fleurs sont parfois bicolores, pointillées, striées, rondes, en forme d’étoile, en bouton de rose…

    Leur description « dans le jus » laisse parfois rêveur : « écarlate suffusé (sic) de violet prune », « violet de Paris à reflets bleutés », « violet à reflets arc-en-ciel se fondant au pourpre velouté », « œil blanc »… Seuls les poètes s’y retrouvèrent peut-être!

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Tous les sols conviennent aux géraniums à parterres, sauf les sols argileux, asphyxiants, qu’il faudra amender par un apport de sable.
  • Exposition : À l’exception des variétés « à feuillage de fantaisie » qui y prospèrent, les géraniums à parterres supportent une ombre légère, mais ce sont essentiellement des plantes de soleil.
  • Plantation /multiplication : Les géraniums à parterre, valeurs sûres pour l’été, se multiplient essentiellement par bouturage. La technique est à la portée de l’amateur qui prévoit le renouvellement de ses plants en automne, de manière à n’avoir à abriter durant l’hiver qu’un faible volume végétal. Les boutures sont courtes (une dizaine de cm au maximum), la base est débarrassée des feuilles coupées à ras et l’enracinement est aisé dans un substrat très poreux. Attention toutefois à la propagation des maladies à l’occasion du bouturage ! Pour l’éviter, les professionnels ont mis au point un ensemble de techniques de multiplication et de contrôles sanitaires à partir de pieds-mères garantis indemnes de parasites.
  • Conduite de culture : Les géraniums à parterres fleurissent tant que les conditions climatiques leur sont favorables, ce qui peut être le cas en appartement bien éclairé et surtout dans les régions méditerranéennes ou atlantiques où ils peuvent atteindre en quelques années, des dimensions intéressantes.


    Il faudra ailleurs les soustraire au gel, ce qui est facile pour quelques pieds, dont on espacera alors les arrosages, toujours trop copieux d’ailleurs pour ces plantes issues de climats arides ; ou encore sous forme de jeunes boutures, moins dispendieuses en place.

    Ce sont des végétaux généreusement florifères, mais exigeants une nutrition adaptée, peu azotée. Les terreaux « géraniums » et les engrais « géraniums » répondent à cette exigence.

    Le nettoyage des massifs consiste à surveiller l’éventuelle apparition de fruits, les fameux « becs de cigogne » ou « aiguilles » des professionnels, dont le développement épuise la plante au détriment de la reprise de floraison.

  • Maladies et parasites courants : Il est impossible à l’amateur, de lutter contre les maladies affectant les géraniums. Il s’agit de bactéries ou de champignons causant des pourritures des tiges, de rouilles attaquant le feuillage et aussi de virus affaiblissant grandement les plants et compromettant leur floraison.

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.

Phalaenopsis

Nombreux sont les collectionneurs d’orchidées dont la passion a débuté par la culture d’un Phalænopsis. Photo : Peter Stenzel sous licence CC.

 

  • Nom latin : Phalænopsis sp.
  • Famille botanique : Orchidées.
  • Principaux types : Le nom Phalænopsis vient du grec phalaina (papillons de nuit) et opsis (visage). La forme et la grâce de ses fleurs lui ont valu le surnom d’ « orchidée papillon ». Ce genre compte une soixantaine d’espèces.

 

  • Utilisations : En pot. La transparence du contenant n’est pas une obligation, mais cela permet de voir l’état des racines : vertes, elles sont encore mouillées ; grises, la plante a soif ; marron, les racines sont pourries.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Depuis le sud de la Chine et l’est du Tibet jusqu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée et avec une forte densité en Indonésie et aux Philippines.
  • Principales caractéristiques : Les Phalænopsis sont des plantes monopodiales qui produisent une seule tige formée de feuilles imbriquées l’une dans l’autre, en alternance. Elles vivent pour la plupart dans des forêts tropicales humides de plaine et de moyenne montagne. Épiphytes, elles s’accrochent sur les arbres comme support mais ne sont en aucun cas des parasites !

 

  • Période de floraison : Au printemps et en été pour les botaniques et presque toute l’année pour les hybrides. La floraison peut durer plusieurs mois.

 

  • Rusticité de floraison : Les Phalænopsis sont parfaitement adaptées aux températures d’un appartement (de 16°C à 25°C) avec un écart de température entre le jour et la nuit de 4 à 5°C. Attention à ne pas passer sous la barre des 16°C.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Nombreux sont les collectionneurs d’orchidées dont la passion a débuté par la culture d’un Phalænopsis. Ce genre est effectivement de culture très facile dans nos maisons ou en appartement.
  • Sol : En pot, dans un substrat composé de 80% d’écorces de pin additionné de 20 % de billes d’argile expansée et un peu de mousse ou de sphagnum.
  • Exposition : Beaucoup de lumière mais sans soleil direct. En appartement, placer le Phalænopsis à moins d’1 m devant une fenêtre.
  • Conduite de culture : L’arrosage doit être régulier, tous les 10 jours en hiver mais plus fréquemment en période estivale. Un engrais équilibré devra être mélangé à l’eau toute l’année, au rythme de 1 arrosage sur 2 du printemps à l’automne et 1 arrosage sur 3 en hiver. Dans la nature, les Phalænopsis sont accrochés sur des branches, le cœur de la plante orienté vers le bas de sorte que l’eau n’y stagne pas. Voilà pourquoi, en culture en pot, il ne faut jamais mouiller le dessus des feuilles.

    Un rempotage devra s’effectuer environ tous les deux ans, en dehors de la période de floraison, en été. Cette opération est nécessaire lorsque la plante n’est plus stable dans son pot. Aucune période de repos n’est à prévoir.

  • Maladies et parasites courants :
    – Champignons : apparition du botrytis sous la forme de petits points noirs sur les fleurs. Ce champignon microscopique se répand rapidement lorsque le taux d’humidité est trop élevé, avec un manque de ventilation et une température trop basse.- Maladies bactériennes : les bactéries telles que Erwinia et Pseudomonas provoquent des pourritures molles sur les feuilles. La plante meurt en quelques jours.

    – Cochenilles farineuses ou à carapace : petites masses cotonneuses blanches pour les farineuses et à l’aspect d’une coque marron ou grise pour celles à carapaces. Ces parasites ont une fâcheuse tendance à préférer l’envers des feuilles et des endroits où on ne les voit pas. Elles apparaissent lorsque la plante est fortement infestée et montre des signes de faiblesse. Isolez la plante et appliquez un insecticide spécifique.

    – Araignées rouges : elles apparaissent à l’envers des feuilles avec un aspect gris argenté. Elles sévissent lorsque l’atmosphère est trop sèche. Utilisez un traitement contre les acariens.

 

  • Variétés hybrides et botaniques : La plupart des Phalænopsis que l’on trouve dans le commerce (jardineries et grandes surfaces), comme d’autres orchidées d’ailleurs, sont des hybrides qui souvent ne portent pas de nom précis. De nombreux hybrides créés chaque année sont ensuite produits par multiplication clonale industrielle. La rapidité de production et de mise à fleur est très accélérée par rapport à celle des semis par graine, d’où une production en masse d’orchidées dans le monde entier. Pour acquérir des Phalænopsis botaniques, il faut se rapprocher de producteurs spécialisés dans le domaine de l’« orchidophilie ».

 

Fiche rédigée par Violette Frantz, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur.

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