Magnolia à feuillage persistant

Christopher Gabbard sous licence CC.
  • Nom latin : Magnolia grandiflora.
  • Famille botanique : Magnoliacées. Cette famille ne comprend que deux genres: les magnolias (M. grandiflora à feuilles persistantes et les espèces à feuillage caduc) et les tulipiers (Liriodendron tulipifera de Virginie et L. chinense de Chine).

 

  • Principales variétés :
    Galissoniensis ou galissionnière, du nom de l’amiral Rolland-Michel Barrin de la Galissonnière (1693-1756) qui le ramena de Louisiane au milieu du XVIIIe siècle. Très résistant au froid avec une forme régulière, c’est la variété la plus cultivée de nos jours. On la reconnaît au feutrage roux qui orne le revers de ses feuilles.

    – Treviensis ou ‘François Treyve’. Port pyramidal, à feuilles ondulées, fleurit abondamment. Rusticité comparable à celle de Galissoniensis.- ‘Goliath’ (1910). Feuilles gaufrées à bords ondulés. Belle et abondante floraison, très grandes fleurs sphériques aux tépales en cuiller.

    – Nanetensis Flore Pleno ou ‘Double Nantais’: Variété nantaise à fleurs semi-doubles (12 à 15 tépales), de port compact à feuilles plus arrondies que celles du type, arbre de rusticité plus faible que les précédents.

    – ‘Exmouth’: Port fastigié et feuilles étroites. Énormes fleurs (15 à 20 tépales), fleurit jeune.

    – ‘Purpan’ très vigoureux.

    – Gloriosa. Obtention angevine de 1840 aux grandes feuilles gaufrées de 20 cm de long.

    – Wieseneri le plus odorant de tous.

    Un sujet intéressant pour petits jardins :
    – ‘Little Gem’ compact (3-4m) et à croissance lente. Floraison abondante.

 

  • Utilisations : En isolé (il peut atteindre 15 m de haut voire plus) mais aussi en alignement et en palissage.

 

DESCRIPTION

Boutons floraux de M. grandiflora. Daniel Lejeune/SNHF
  • Origine : Amérique du Nord. La première description de cet arbre est réalisée en 1703 par le père Jacques Plumier lors d’une expédition en Louisiane. Il lui donne le nom de Magnolia en hommage à Pierre Magnol (1638-1715) qui dirigeait le jardin des plantes de Montpellier à l’époque. Mais il faut attendre 1711 pour que le premier exemplaire vivant de laurier-tulipier arrive en Europe, dans le port de Paimbœuf (Loire-Atlantique) très exactement, et 1764 pour qu’il soit officiellement baptisé Magnolia grandiflora. Le second magnolia, arrivé à Nantes entre 1741 et 1749, n’est autre que le M. grandiflora galissoniensis, décrit plus haut.
  • Principales caractéristiques : M. grandiflora est un bel arbre décoratif qui ne réclame pas de soins spéciaux et s’adapte à de nombreuses situations. Son aire de prédilection est la Bretagne et le Sud-ouest mais il pousse dans de nombreuses régions pour peu qu’il y trouve chaleur et humidité.Ses feuilles alternes, simples et entières sont généralement grandes ou très grandes, coriaces, vert foncé sur le dessus, à pubescence rousse sur le revers lorsqu’elles sont jeunes.

    Ses fleurs de 20 à 25 cm de diamètre lors de l’épanouissement, à 9-12 tépales concaves, ont la forme de grosses tulipes d’un blanc pur, virant au blanc crème, au parfum suave et délicat qui se répand généreusement aux alentours.

 

  • Période de floraison : Elle débute en général à la mi-juin pour atteindre son apogée en juillet et continuer decrescendo jusqu’à la fin août.
  • Rusticité : M. grandiflora accepte des températures négatives jusqu’à -15 ° à -25°C selon les variétés. Il supporte également les grosses chaleurs, pourvu que le sol reste frais..

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : M. grandiflora a besoin d’un sol frais et sain, riche en humus, contenant 25% d’argile, sans calcaire actif.
  • Exposition : Ensoleillée mais pas brûlante.
  • Semis/Plantation :
    – La meilleure période se situe fin mars-début avril car, à cette époque, les racines coupées accidentellement au moment de la transplantation risquent moins de pourrir. Ne lésinez pas sur les dimensions du trou. L’enracinement étant plutôt superficiel, 1m de diamètre sur 40 cm de profondeur, en ameublissant bien la terre pour les grands sujets, sera nécessaire. Ajoutez un mélange de terreau et de fumier mûr additionné de poudre de corne au fond du trou de plantation. En surface un bon paillage comblera ce gourmand. Après la plantation d’un gros sujet, il faut entourer le tronc et les grosses branches de toile de jute trempée dans de la terre argileuse pour favoriser la repousse. Noter que les magnolias se transplantent également très bien en mars.

    Le bouturage sur rameaux aoûtés en fin d’automne et la marcotte aérienne sont les deux modes de multiplication les plus simples.

    – Le semis est possible mais réservé aux professionnels, car la mise à fleurs est longue et la variété pas forcément identique. Cependant, vous pouvez essayer en faisant tremper les graines ramassées à l’automne 24h pour les ramollir et en retirer la pellicule. Les poser ensuite dans le bac à légumes de votre réfrigérateur pendant au moins deux à trois mois avant de les mettre en terre au printemps. Et attendre 10 ans ou plus pour voir apparaître la première fleur.

 

  • Conduite de culture : Ne pas oublier d’arroser les deux ou trois premières années. Ne pas laisser sécher la terre en paillant régulièrement. Du fait de sa croissance lente et de son port naturellement élégant, M. grandilora n’a pas besoin d’être taillé. Mais comme il supporte très bien les coups de sécateur, on peut effectuer une taille de formation en colonne ou en tige soit pour créer des alignements soit pour le palisser contre un mur exposé, soit, tout simplement, pour supprimer une branche disgracieuse. La taille s’effectue alors à l’automne ou bien en hiver.

 

  • Maladies et parasites courants: Aucun.

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.