Radis

Local Food Initiative sous licence CC.
  • Nom latin : Raphanus sativus.

 

  • Famille botanique : Brassicacées (anciennement Crucifères).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les radis seraient d’origine proche-orientale et auraient migré vers la Chine dès 1100 avant J.-C., vers l’Inde, vers l’Égypte et vers l’Europe. Les petits radis seraient apparus en Italie au XVIe siècle.
  • Principales caractéristiques : Plante bisannuelle dont la partie inférieure de la tige enterrée est renflée et charnue au-dessus de la racine pivot.

 

  • Principales variétés : Plus de 370 variétés sont inscrites au Catalogue européen et près de 50 au catalogue français dont 12 radis raves.

    Les radis diffèrent par la forme et la couleur de leur racine : ronds, demi-longs (les plus recherchés) ou longs ; blancs, rose pâle, rouge vif, rouge violacé, noir avec, souvent, un bout blanc plus ou moins important.Ces légumes se distinguent également selon leur durée de culture et leur période de récolte:

    – Les radis à forcer (‘Rond Écarlate’, ‘Gaudry 2’…) : précoces, avec de petites feuilles, ils sont destinés aux cultures hâtées (sous tunnel plastique) et aux premiers semis sans abri. Ces radis se forment rapidement et doivent être récoltés sans attendre car ils deviennent creux très vite. On trouve des radis à forcer longs, demi-longs et ronds, de couleur rouge, rouge vif avec le plus souvent un bout blanc.

    – Les radis « de tous les mois » (‘De 18 jours’, ‘Flambo’, ‘Flamboyant 2 et 3’, ‘Expo’, ‘Fluo’, ‘Lavergne’…) : ils sont cultivés en pleine terre et sont susceptibles, comme leur nom l’indique, d’être semés pendant une longue période de mi-mars à fin septembre. Ce sont des radis ronds et demi-longs, de couleur rose, rouge, rouge vif avec le plus souvent un bout blanc.

    – Les radis raves (‘Blanche transparente’, ‘Violet de Gournay’…) : comme les radis « de tous les mois », il est possible de les cultiver sur une longue période. Leur durée de culture est plus longue et les récoltes commencent 6 à 8 semaines après le semis. Il s’agit de gros radis longs, étroits et pointus. Ils ont une chair tendre avec une saveur douce. Ils ne deviennent pas creux rapidement.

    – Les radis d’été et d’automne (‘Jaune d’or ovale’, ‘Rose d’hiver de Chine’…) : ces variétés sont semées durant l’été, de juin à août. Ce sont de gros radis, à racine longue ou ronde, de couleur rose, rouge, rouge vif, blanche. Ils ont une chair tendre, avec un goût prononcé et ne deviennent pas creux rapidement. Ils sont délicieux râpés et consommés en salade.

    – Les radis d’hiver (‘Noir gros long d’hiver’, ‘Noir long maraîcher’…) : leur racine est le plus souvent longue et cylindrique, parfois ronde, de couleur noire ou violacée. Leur chair est ferme, de saveur plus ou moins piquante et ils se consomment coupés en tranche. Semés en été, ils se récoltent à partir de novembre. Il est possible de les conserver en cave pour les conserver tout l’hiver.

 

  • Rusticité de floraison : Préférer les expositions ensoleillées, mais possible en mi-ombre.

 

  • Qualités nutritives : La saveur piquante est due à des composés soufrés. L’apport calorique est faible, environ 15 kcal/100 g.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Léger et frais. Évitez les sols trop compacts et caillouteux.
  • Exposition : Ensoleillée mais possible en situation semi-ombragée.

 

  • Semis/plantation : Les périodes de semis varient suivant le type de radis. Elles commencent sous protection dès la mi-février pour les radis à forcer. Elles se poursuivent de mars jusqu’en septembre avec les radis de tous les mois et de juin à août pour les radis d’été, d’automne et d’hiver. En octobre, il est possible de semer des radis à forcer sous tunnel plastique.

    Les radis peuvent être semés à la volée sur des rangs larges ou en lignes. Dans ce dernier cas, les espacements sont de 10 à 20 cm entre les lignes et 2 à 3 cm entre les plants sur la ligne, 15 cm pour les radis d’hiver.Le semis doit être presque superficiel pour les variétés rondes mais profond de 1,5 à 3 cm pour les demi-longues et longues. Il faut éviter de semer trop dru afin de faciliter le bon développement des plants.

    Après le semis, tasser le sol puis le recouvrir d’une petite couche de terreau.

  • Conduite de culture : Les arrosages doivent être légers mais fréquents surtout en période sèche et chaude. En effet, la sécheresse rend les radis creux et piquants.

    Les radis peuvent être associés à de nombreuses cultures à condition de ne pas être trop en concurrence. Ils peuvent être intercalés entre d’autres cultures car leur cycle est court. Il faut éviter la proximité avec d’autres espèces de la même famille afin d’éviter les attaques de maladies et de petits insectes tels que les altises.Les plantes favorables aux radis ronds sont: les carottes, les chicorées, les fraisiers, les haricots, les tomates,… Les radis d’hiver peuvent très bien être associés par exemple sur la même ligne aux chicorées et aux poireaux.

    Les radis ne se paillent pas.

  • Maladies et parasites courants : Du fait de la faible durée qui sépare le semis la récolte, les arrosages réguliers permettent de limiter les attaques des altises qui trouent les feuilles.
  • Récolte : Selon les dates de semis, les récoltes s’échelonnent d’avril à novembre pour les radis de tous les mois et de novembre à décembre pour les radis d’hiver.

    Pour les radis de tous les mois, la durée de culture varie de 4 à 6 semaines. Elle est plus longue d’environ 2 semaines pour les radis raves et les radis d’été et d’automne (6 à 8 semaines).Les récoltes devront être régulières dès que les radis sont formés. Il ne faut pas tarder pour ne pas leur laisser le temps de devenir creux.

 

Fiche rédigée par Jean-Daniel Arnaud, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Romarin

Abeille butinant une fleur de romarin. Tony Alter sous licence CC

 

  • Nom latin : Rosmarinus officinalis.
  • Famille botanique : Labiées ou Lamiacées.
  • Utilisations : Plante condimentaire et mellifère.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe méridionale.
  • Principales caractéristiques : Le romarin est un petit arbuste vivace à port érigé ou rampant (R. prostratus) pouvant atteindre 2 mètres de hauteur. Très belle floraison bleue, printanière.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid dans presque toute la France. Au nord de Paris, pensez à le protéger.

 

  • Qualités nutritives : Le romarin est une plante condimentaire qui parfume les viandes grillées, les poissons et les légumes féculents.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Le romarin se plaît dans les terrains calcaires, pauvres, caillouteux, secs.
  • Exposition : Ensoleillée.
  • Semis/plantation : Multiplication par bouturage au printemps ou à la fin de l’été. Il peut aussi être cultivé en pot.
  • Conduite de culture : Quasiment pas d’entretien à part des binages réguliers. Plantez à proximité des arbres fruitiers pour attirer les insectes pollinisateurs et perturber ensuite l’odorat des prédateurs.
  • Récolte/productivité : L’arôme du romarin est plus fin lorsque ses feuilles sont séchées.

 

Fiche rédigée par Guy Tournellec, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Savonnier ou bois de Panama

Savonnier en fleur. Photo : Plant Image Library sous licence CC.
  • Nom latin : Koelreuteria paniculata.
  • Famille botanique : Sapindacées comme le marronnier d’Inde et le xanthoceras. En fait, le vrai savonnier appartient au genre Sapindus, du latin sapo (savon) et indus (Inde). Appelé aussi « bois de Panama », Koelreuteria paniculata se rattache lui aussi à la famille des Sapindacées d’où, peut-être, le choix erroné de son nom vernaculaire (savonnier) plus facile à prononcer que son nom botanique.

 

  • Utilisations : K. paniculata est un petit arbre ornemental cultivé en isolé, en milieu de massif ou avec d’autres arbres. Il est de plus en plus utilisé en milieu urbain pour sa résistance à la pollution, son port large procurant une belle ombre, sa résistance à la sécheresse, son feuillage décoratif, sa floraison généreuse et ses capsules de graines décoratives.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Originaire du Sud-Est de l’Asie (Chine, Japon, Corée), le Koelreuteria a été introduit en France en 1789, date à laquelle aurait été planté un exemplaire chez les Vilmorin, dans leur propriété de Verrières-le-Buisson (Essonne).
Les fruits, très décoratifs, du savonnier restent sur l’arbre une bonne partie de l’hiver. SNHF

 

  • Principales caractéristiques : K. paniculata est un petit arbre d’une dizaine de mètres de hauteur au tronc légèrement tortueux, de forme plutôt étalée. Son écorce brune à orangée est fissurée. Ses feuilles vertes, élégantes et caduques sont grandes (30 à 40 cm), imparipennées, composées de 9 à 15 folioles ovales et dentelées qui virent au jaune ou à l’orange à l’automne.

    Les fleurs dressées, en panicules jaunes de 30 à 40 cm, donnent des fruits en forme de capsules brunes contenant trois graines. Très décoratifs eux aussi, ils restent une bonne partie de l’hiver sur l’arbre.

 

  • Période de floraison : À partir de la fin juin et jusqu’à la mi-août selon les régions.

 

  • Rusticité : K. paniculata résiste très bien au gel (-20°C). Il supporte aussi les grosses chaleurs et résiste bien à la sécheresse.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Peu exigeant, il se satisfait de n’importe quelle terre, supportant même les sols ingrats, caillouteux et calcaires.
  • Exposition : Ensoleillée. La floraison est d’autant plus généreuse que l’arbre reçoit de la lumière. Mais il tolère la mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : En racine nue à l’automne ou en pot, à la même saison et au printemps. En terrain lourd, déposez un matériau drainant (gravier, billes d’argile…) au fond du trou. Pour faciliter la reprise, ajoutez également un peu de terreau, de compost ou toute autre matière organique.

    Le semis de graines s’effectue en février dans un mélange maintenu légèrement humide. Les jeunes arbustes pourront être mis en pleine terre deux à trois ans plus tard.

  • Conduite de culture : K. paniculata nécessite peu de soins. La taille n’est pas nécessaire sauf en fin d’hiver si l’on veut maintenir une forme basse.Même s’il s’adapte à une multitude de situations, sa croissance un peu lente, sera accélérée par un arrosage régulier l’été, un paillage et un apport de compost à l’automne et au printemps dans ses premières années. Ensuite, c’est un arbre sans problème.
  • Maladies et parasites courants : Aucun. Même les gastéropodes le méprisent !

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Seringat ou jasmin des poètes

Maja Dumat sous licence CC.
  • Nom latin : Philadelphus coronarius.
  • Famille botanique : Hydrangeacées.
  • Principaux types : Les plantes vendues en jardineries peuvent être des hybrides ou des cultivars plus ou moins semblables.

 

  • Utilisations : Pour réaliser une haie fleurie. En pied isolé si on le laisse se développer pleinement. Contre un mur trop laid pour le dissimuler. En pot sur un balcon pour profiter de sa floraison très parfumée (prendre un cultivar nain comme ‘Snowflake’).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Pourtour méditerranéen jusqu’en Asie Mineure.
  • Principales caractéristiques : Également appelé «jasmin des poètes», le seringat est un arbuste à longues tiges plus ou moins arquées pouvant atteindre 3 m de haut. Ses feuilles sont opposées et dentelées. Des inflorescences de quelques fleurs apparaissent au printemps sur les rameaux de l’année poussant sur une tige de 2 ans ou plus. Ses fleurs mellifères et très parfumées sont composées de 4 pétales blancs disposés en croix avec de belles étamines jaunes.

 

  • Période de floraison : Mai jusqu’à début juillet.

 

  • Rusticité : Excellente résistance au froid.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Le seringat apprécie les terres calcaires riches en humus, assez profondes et bien drainantes si l’hiver est froid.
  • Exposition : L’idéal est de le placer contre un muret pour qu’il ait les pieds à l’ombre mais la tête au soleil.

 

  • Semis/plantation : Le seringat se plante d’octobre à mars en arrosant bien. Il se bouture facilement à partir de rameaux n’ayant pas fleuri et bien aoûtés. Transplanter les jeunes plantes à l’automne suivant.
  • Conduite de culture : Atteint vite 3 m en tous sens. Donc ne pas trop serrer les pieds. L’apport d’engrais est inutile si le sol est assez humifère. Pailler avec de l’écorce de pin assez grosse pour garder la fraîcheur au pied.

    Sur une tige de deux ans, des ramifications se développent au printemps vers l’extrémité. C’est à l’extrémité de ces rameaux secondaires qu’apparaîtront les fleurs. Quand elles sont fanées, on doit couper en dessous de la première ramification. La tige va alors se ramifier et se prolonger. Après la floraison suivante, il faudra couper en dessous de ces ramifications. Et ainsi de suite. Ce qui fait qu’après 3 ou 4 ans, vous devrez couper la tige à la base pour aérer l’ensemble.

  • Maladies et parasites courants: Le seringat subit régulièrement de très grosses attaques de pucerons (surtout des noirs) qui forment littéralement un étui à l’extrémité des branches, si bien que les feuilles terminales se recroquevillent. On peut les éliminer avec un jet d’eau très fort, le matin de bonne heure afin que l’eau soit la plus froide possible. En général, les pucerons ne résistent pas. Si cela ne suffit pas, couper les branches atteintes et les brûler.

 

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

Troènes

Troène commun (Ligustrum vulgare) en fleurs. Photo : Stéphanie Harvey sous licence CC.
  • Nom latin : Ligustrum sp.
  • Famille botanique : Oléacées.
  • Principaux types :
    – Troène commun (Ligustrum vulgare), le plus courant sous nos latitudes.
    – Troène à feuilles luisantes (Ligustrum lucidum).
    – Troène de Californie (Ligustrum ovalifolium).

 

  • Utilisations : Haies , arbuste décoratif isolé.

 

DESCRIPTION

Le troène à feuilles luisantes peut atteindre la taille d’un petit arbre. Photo : Daniel Lejeune/SNHF
  • Origine : Le troène commun (Ligustrum vulgare), que l’on appelle selon les régions « frézillon », « trogne », « sauvillot » ou encore « puine », est une espèce bien de chez nous, affectionnant plutôt les terrains calcaires. C’est une plante des sous-bois et des lisières des chênaies de la région parisienne.
  • Principales caractéristiques : Dans mon enfance, cet arbuste était indissociable des jardins de la banlieue de Paris. C’était avant la mode du thuya et ce végétal était techniquement presque parfait, capable de constituer des clôtures végétales taillées au cordeau, bien denses et vertes, durant l’été et une partie des hivers pas trop rigoureux tout au moins. On ne reprochait pas encore aux haies un manque de feuilles en hiver !

    Le croirez-vous ? Les troènes sont en famille avec les frênes et même avec l’olivier. Ils sont également très voisins du lilas à qui ils peuvent servir de porte-greffe. Ce sont en fait de grands arbustes, plus hauts qu’un homme et dont les tailles répétées ne permettent pas d’apprécier toutes les potentialités, notamment leurs fleurs groupées en inflorescences denses (des thyrses disent les botanistes), fortement parfumées de miel et qui commencent à se montrer en juin et juillet lorsque l’entretien des haies est négligé. Pourquoi donc ne pas laisser se développer le troène pour donner un sujet adulte et florifère attirant les insectes mellifères?

    Outre le troène commun, le sud de la France héberge une autre espèce beaucoup plus vigoureuse, capable de donner un petit arbre : le troène à feuilles luisantes (Ligustrum lucidum).

    Les jardineries, les pépiniéristes, multiplient et vendent des espèces exotiques originaires d’Asie pour la plupart et recherchées pour la plus grande persistance de leur feuillage en hiver. Malheureusement, toutes ne sont pas très rustiques. Pour le reste, elles ne sont pas si différentes que cela de notre troène national.

    Parmi ces exotiques, les curieux seront peut-être ravis d’apprendre que le troène de Californie (Ligustrum ovalifolium), introduit du Japon en Hollande en 1843, est en fait un adopté précoce de l’Amérique de l’Ouest. C’est en tout cas l’une des meilleures acquisitions de nos jardins.

 

  • Période de floraison : Juin et juillet.

 

  • Toxicité connue : Certaines personnes peuvent se déclarer allergiques au pollen des troènes. Attention également aux petites baies noires qui succèdent en octobre aux fleurs, marquant la différence botanique principale avec les lilas qui ne produisent que des fruits secs : ces baies sont très toxiques pour l’homme et peu recherchées par les oiseaux.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile. Cultiver les troènes est un jeu d’enfant.
  • Sol : S’ils sont adeptes des terrains argilo-calcaires, aucun sol ne les rebute.
  • Exposition : Ils se portent aussi bien à mi-ombre qu’au soleil.

 

  • Semis/plantation : Rejetant de souche, les troènes se marcottent naturellement. Vous les bouturerez facilement au printemps.
  • Conduite de culture : Prière de ne pas soumettre vos troènes à des applications rapprochées d’herbicides car c’est leur grande faiblesse : la couleur ictérique (jaunissement) qui apparaît augure bien souvent d’une mort annoncée.
    • Maladies et parasites courants : Le troène a peu d’ennemis. En revanche, vous rencontrerez sur ses feuilles, la superbe chenille d’un non-moins superbe papillon de nuit : le sphinx du troène (Sphinx ligustri), à l’allure d’avion à réaction !

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.

Viorne cotonneuse

Daniel Lejeune/SNHF.
  • Nom latin : Viburnum lantane.
  • Famille botanique : Caprifoliacées ou Adoxacées.
  • Principaux types : La viorne cotonneuse est une espèce parmi les nombreuses que compte le genre Viburnum, comme le laurier-tin (V. tinus).En dehors de l’espèce type, il existe deux variétés intéressantes : V. lantane ‘Aureum’ et ‘Variegata’.

 

  • Utilisations : En isolé sur pelouse, ou plantée dans des haies décoratives ou des massifs d’arbustes.

 

DESCRIPTION

Les petits fruits rouges de la viorne cotonneuse deviennent noirs en mûrissant. Daniel Lejeune/SNHF
  • Origine : Asie Mineure, centre et sud de l’Europe.
  • Principales caractéristiques : Arbuste vigoureux dressé atteignant 4 m de haut sur 3m d’envergure. Les feuilles caduques, ovales, vert foncé deviennent rougeâtres à l’automne. Il donne de petites fleurs blanches, en cymes terminales aplaties, suivies de fruits ovoïdes rouges devenant noirs en mûrissant.

 

  • Période de floraison : Principalement en mai.

 

  • Rusticité : Très bonne résistance au froid.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Profond et fertile ; supporte le calcaire.
  • Exposition : Soleil à mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Le semis est peu employé. La multiplication se fait surtout par bouturage ou greffage. Comme pour presque tous les arbustes, la plantation de plantes en motte ou en conteneur se fait de préférence de novembre à mi-mars, sauf par temps de gel. Pour une plantation en groupe, espacez les plantes de 1,50 m à 1,80 m.
  • Conduite de culture : Le pied doit être maintenu propre. Par temps sec et chaud, arrosez au pied dans la cuvette prévue lors de la plantation. La taille consistera à supprimer les branches les plus vieilles au centre de la plante pour une meilleure pénétration de la lumière. Paillez le pied pour conserver la fraîcheur.
  • Maladies et parasites courants: La viorne obier est peu sujette à des attaques d’insectes ou de maladies

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SHHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus :
– Encyclopédie de plantes et fleurs, Bordas, 1990.

Viorne obier

Photo : SNHF.
  • Nom latin : Viburnum opulus.
  • Famille botanique : Caprifoliacées ou Adoxacées.
  • Principaux types : Les cultivars ‘Compactum’, ‘Park Harvest’, ‘Roseum Stérile’ (ou « Boule de neige ») et ‘Xanthocarpum’ sont particulièrement réputés.

 

  • Utilisations : En isolé, en massif avec d’autres arbustes ou en haie champêtre.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe, Asie du nord et de l’ouest, Afrique du nord.
  • Principales caractéristiques : Arbuste à port érigé et arrondi (hauteur 4m pour autant de large), vigoureux et rustique. Les feuilles, de 7 à 12 cm de longueur, composées de 3 à 5 lobes dentés, prennent de belles couleurs rouges à l’automne avant leur chute. Les fleurs blanches, tubulaires, sont réunies en cymes (inflorescence dont tous les axes sont terminés par une fleur) de 5 à 9 cm de diamètre. À l’automne, elles forment des grappes de baies rondes et rouges.

 

  • Période de floraison : Mai-juin.

 

  • Rusticité : Résiste à -15°C.

 

  • Toxicité : Fruits appréciés par les oiseaux mais toxiques pour l’homme. Le cultivar ‘Roseum Stérile’ ne produit pas de fruits.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Frais mais bien drainé, humifère avec un pH compris entre 6 et 8.
  • Exposition : Soleil à mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : En automne ou au printemps. Le trou de plantation doit représenter trois fois le volume du conteneur. Incorporez la fumure de fond à la terre du fond du trou (engrais ternaire minéral ou organique). Déposez la motte dans le trou en faisant en sorte que son niveau supérieur affleure le niveau définitif du sol puis réalisez une cuvette pour pouvoir arroser copieusement juste après la plantation. Respectez une distance de 80 cm à 1 m entre deux sujets dans un massif, de 60 à 80 cm en ligne sur une haie. À noter que la viorne obier se bouture facilement en hiver.
  • Conduite de culture : Surveillez l’arrosage au printemps suivant la plantation et paillez avec un matériau organique pour limiter les mauvaises herbes. Apportez un engrais ternaire, type 20-10-10, à la dose de 20 g/m² après la floraison.
    L’entretien consiste à tailler tous les deux ou trois ans après la floraison légèrement pour équilibrer la silhouette des arbustes isolés ou en massif. Dans le cas des haies, rabattre d’un quart la hauteur des pousses verticales de manière à densifier le rideau végétal ; plus les plantes sont vigoureuses, plus elles devront être raccourcies fréquemment (une à trois tailles annuelles). Préférez le sécateur aux cisailles et taille-haies les premières années jusqu’à obtention de la hauteur désirée.
  • Maladies et parasites courants: Cochenilles  à carapace, pucerons et mouches blanches peuvent coloniser les jeunes pousses et le revers des feuilles.

 

Fiche rédigée par Francis Lemaire, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus :
– Les arbustes et les plantes grimpantes, Jacques Briant, Ed. Jacques Briant, Angers, 2001, 319 p.
– Dictionnaire de botanique illustré, A. Jouy, Ed. Ulmer, Paris, 2010, 318 p.
– La taille raisonnée des arbustes d’ornement, P. Prieur, Ed. Ulmer, Paris, 2006, 237 p.

Wattakaka ou dregée de Chine

Dinesh Valke sous licence CC
  • Nom latin : Wattakaka ou Dregea sinensis.
  • Famille botanique : Dans la classification phylogénétique APG III (2009), cette grimpante, également connue sous le nom de dregée de Chine, appartient désormais à la famille des Apocynacées, sous-famille des Asclepiadacées.
  • Utilisations : Habillage des murs, pergolas, grillages et clôtures, voire pour garnir des arbres. Avec tous ses attraits, cette curiosité est aussi une bonne compagne qui s’associera facilement avec d’autres végétaux grimpants comme, par exemple, le lierre Hedera algeriensis ‘Gloire de Marengo’ (Lierre Gloire de Marengo).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Chine.
  • Principales caractéristiques : D’une hauteur de 5 à 7 m, cette plante grimpante à croissance rapide présente des tiges très volubiles qui s’enroulent aisément autour de leurs supports, qu’elles recouvrent très rapidement. Elle peut même être considérée comme une liane du fait de sa capacité à grimper aux arbres. Le feuillage caduc, vert clair à revers gris duveteux, se compose de grandes feuilles opposées, ovales, cordiformes à marge ondulée de près de 10 cm. Wattakaka sinensis fleurit sur les tiges de l’année sur lesquelles elle donne de gros bouquets de petites fleurs étoilées (1,5 à 2 cm de diamètre) à corolle en coupelle composée de cinq lobes, de couleur vieux rose marquées de rouge à l’intérieur et laissant apparaître les étamines. Mellifères, leur parfum rappelle celui des fleurs de troène. En fin d’été, elles donnent des petits fruits verts très décoratifs de forme insolite « en croissant de lune », non comestibles.

 

  • Période de floraison : Mai-juin.

 

  • Rusticité : Wattakaka sinensis est une plante de climat plutôt océanique mais convient largement aux climats tempérés. Une fois bien installée, elle résiste à -15° C dans des sols bien drainés.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Tous types, même calcaires, pourvu qu’ils soient riches, frais et bien drainés
  • Exposition : Ensoleillée non brûlante ou mi-ombre à l’abri des vents froids.

 

  • Semis/plantation : Par bouturage de tiges semi-ligneuses en été, par marcottage aérien au printemps ou en été. Les premières années, prenez soin de mettre un épais paillage au pied des plants contre les gelées. Installez des supports solides pour les faire grimper.
  • Conduite de culture : Wattakaka sinensis nécessite peu d’entretien : celui-ci consiste essentiellement à contrôler son développement pour éviter qu’il ne prenne trop d’ampleur et qu’il ne se dégarnisse à la base. La taille -on peut le rabattre- s’effectue de préférence juste après la floraison.
  • Maladies et parasites courants: Surveiller l’excès d’humidité et… les limaces.

 

Fiche rédigée par Michel Grésille, SNHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

Zygopetalum intermedium

Manuel
  • Nom latin : Zygopetalum intermedium Loddiges ex Lindley.
    Le genre Zygopetalum a été créé par William Hooker dans le Botanical Magazine en 1827. Le Zygopetalum intermedium a été introduit en culture par les Ets. Loddiges & Sons, en Grande Bretagne, et décrit par John Lindley, dans le Botanical Register, en 1844.
  • Famille botanique : Orchidées.
  • Principaux types : Le genre Zygopetalum compte une vingtaine d’espèces. Parmi les plus cultivées, outre le Z. intermedium, on peut citer le Z. crinitum ainsi que de nombreux hybrides (faciles à se procurer) qui ont l’avantage d’être tous plus beaux les uns que les autres et d’une culture plus facile.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le Zygopetalum intermedium est originaire du bassin amazonien. Il est présent au Brésil, au Pérou et en Bolivie.
  • Principales caractéristiques : Comme la plupart des autres espèces du genre, Zygopetalum intermedium est une orchidée terrestre qui vit parfois en épiphyte. C’est une montagnarde qui prospère dans les conditions fraîches des forêts semi-ombragées et humides (pH du sol: neutre à légèrement acide). La plante possède des pseudo-bulbes ovoïdes surmontés par de longues feuilles plissées mesurant entre 30 et 40 cm de longueur pour 5 à 6 de largeur.L’inflorescence, dressée, apparaît à la base du pseudo-bulbe de l’année et monte jusqu’à 50 cm de hauteur. Elle porte 5 à 6 grosses fleurs parfumées de 6 cm de diamètre. Les pétales et les sépales sont de couleur verte marqués de taches de couleur brunâtre. Le labelle est trilobé et son lobe médian de couleur blanche est sillonné de veinures violacées ?

 

  • Période de floraison : Fin d’automne ou début d’hiver.

 

  • Rusticité : Du fait de son habitat d’origine, Z. intermedium demande des conditions un peu fraîches pour se développer correctement et fleurir. En hiver, des températures nocturnes de 12 à 15°C conviennent bien et la plante supportera, le jour, les températures habituelles de votre logement. Cette différence jour/nuit est indispensable pour induire la floraison. En été il faut éviter, si possible, les chaleurs excessives en installant votre orchidée au jardin, a l’ombre d’un arbre pour lui éviter les rayons du soleil. Votre Zygopetalum bénéficiera aussi de la fraîcheur nocturne.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Intermédiaire, tout dépend des conditions individuelles que l’on peut offrir à cette plante.
  • Sol : Le substrat sera constitué d’environ cinq parts d’écorces de pin de granulométrie moyenne et d’une part de perlite (ou de sable ou de terreau de feuilles). Les composts du commerce pour Cymbidium conviennent également.
  • Exposition : La lumière doit être importante tout au long de l’année, mais sans soleil direct sur les feuilles, ce qui risquerait de les brûler.

 

  • Conduite de culture :
    – Arrosages : Pendant la période de pousse active, soit du printemps jusqu’à l’automne, les arrosages (eau non calcaire ou eau de pluie) seront effectués régulièrement afin de maintenir le compost toujours humide, mais non détrempé, en arrosant en moyenne 1 fois par semaine. En hiver, ils seront fortement réduits. Attention, lors des arrosages, à ne pas déposer d’eau sur les jeunes pousses qui risquent de pourrir. De l’engrais doit être distribué un arrosage sur deux, en divisant de moitié la dose prescrite par le fabricant.- Rempotage : Cette opération, un peu délicate en raison des racines très fragiles et cassantes de cette orchidée, ne doit être réalisée que lorsque c’est vraiment nécessaire. En pratique, tous les deux ou trois ans lorsque le substrat commence à se dégrader.
  • Maladies et parasites courants : Comme pour les autres orchidées, Z. intermedium est sensible aux maladies cryptogamiques (dues aux champignons). Dès l’apparition des premiers symptômes de pourriture il faut réagir rapidement, en pulvérisant une solution fongicide du commerce. Des cochenilles peuvent également s’installer sur votre plante et le traitement aux huiles grasses peut s’avérer indispensable.

 

Fiche rédigée par Michel Giraud, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur.

Tulipe

Beau massif de tulipes. Photo : Geoff Livingston sous licence CC.
  • Nom latin : Tulipa sp.
  • Famille botanique : Liliacées.
  • Principaux types : On recense pas moins de 120 espèces de tulipes dans le monde. Tulipa gesneriana, ou tulipe des jardins, est la plus cultivée.

 

  • Utilisations : Les tulipes permettent de réaliser des massifs éclatants à une époque de l’année où s’éveille la végétation. Elles font également merveille en rocaille et en bordures, mais également en pot pour décorer balcons et rebords de fenêtre.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le berceau du genre Tulipa se situe en Asie centrale (Kazakhstan, Afghanistan, Pakistan), d’où il s’est répandu, par la suite, dans le reste de l’Eurasie et l’Afrique du Nord. Mais son introduction en Europe occidentale ne remonte qu’au XVIe siècle.Le naturaliste français Pierre Belon, qui séjourna en Turquie de 1546 à 1549, fit l’éloge des jardins turcs. Constantinople était alors la ville la plus riche du monde et Soliman le magnifique, faisait pratiquer un jardinage intensif dans sa résidence d’été à Andrinople.

    Les tulipes (mot signifiant turban en turc) y tenaient une place de choix.En 1554, Ogier de Busbecq, diplomate de l’empereur Ferdinand de Habsbourg à la cour de Soliman, envoya des bulbes à son ami Charles de l’Écluse, médecin et botaniste flamand, alors à Vienne, lequel les diffusa largement. Les descriptions de tulipes comptent ainsi parmi les gloires des botanistes de la Renaissance. Un catalogue anglais de 1620 en mentionne déjà 700 variétés horticoles.Or, en ce XVIIe siècle débutant, apparaît en Hollande un singulier phénomène : les prix des tulipes panachées «fines» ou «cassées», comme on disait à l’époque, ne cessent d’augmenter devant la demande croissante des amateurs. En 1623, un bulbe de Semper Augustus se vendait 1000 florins.

    En 1633, le bulbe atteignit 10.000 florins, prix d’une maison avec jardin et écurie ! Des amateurs durent se grouper pour acheter en commun le seul bulbe d’une variété rare, dont ils étaient donc propriétaires par actions. On commença bientôt à faire commerce et à spéculer sur de simples certificats de propriété.La « tulipomania », folie spéculative qui alla jusqu’au délire, connut son apogée jusqu’au 3 février 1637 où de nombreux spéculateurs furent ruinés. La conséquence de cette aventure est que, dans le langage des fleurs, la tulipe a longtemps symbolisé la vanité, la vaine renommée et l’aveuglement de l’esprit.

  • Principales caractéristiques : Les tulipes, dont l’image évoque la Hollande dont elles sont une grande spécialité, comptent parmi les fleurs printanières les plus populaires de nos jardins. Ce sont des plantes vivaces par leur bulbe à renouvellement annuel.

 

  • Période de floraison : Mars à mi-mai en jouant sur les écarts de précocité entre les différentes espèces disponibles aujourd’hui dans le commerce.

 

  • Rusticité : La résistance au froid est à toute épreuve. Il s’agit donc, en principe, d’une plante idéale pour tout jardinier.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Pour prospérer et s’acclimater, les tulipes demandent un sol léger, idéalement sableux, acide ou calcaire, peu importe, pourvu qu’il soit très drainant.
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Elle s’effectue à l’automne, idéalement avant le 15 novembre. Plantez les bulbes pointe vers le haut à une profondeur égale à deux fois leur hauteur et espacez-les de 10 à 20 cm selon leur grosseur. Prévoir 20 à 50 oignons par massif.
  • Conduite de culture : En aucun cas, on oubliera que les plantes bulbeuses renouvellent leurs organes de réserve à l’issue de la floraison. Les bulbes se multiplient aussi, si la nourriture du sol est suffisante. Mais attention ! Un bulbe ne fleurit qu’à partir d’une certaine quantité de réserves que l’on estime en fonction de sa grosseur. À, ce propos ne lésinez pas sur la taille : les plus gros bulbes sont les meilleurs car ce sont ceux qui donneront les plus belles fleurs. Par conséquent, si on opte pour l’arrachage des tulipes, il faut le faire le plus tard possible après la floraison, afin de laisser un temps suffisant à la synthèse chlorophyllienne et à la reconstitution des réserves.
    Au fond, la seule controverse est celle de leur pérennité en culture : si l’on peut parier sur la conservation des bulbes dans le sol et les traiter comme des plantes vivaces, on peut aussi, et c’est le plus fréquent, les cultiver plutôt comme des plantes événementielles participant à l’ornementation des massifs annuels. Les jardineries proposent chaque printemps d’importants lots promotionnels.Ces mêmes bulbes, renouvelés chaque année peuvent aussi permettre la garniture de bacs, jardinières ou même de potées que la chaleur de la maison fera fleurir hâtivement (le véritable forçage à contre-saison étant réservé à des bulbes préparés à cet effet par un passage en réfrigérateur remplaçant l’hiver auquel ils sont soustraits).
  • Maladies et parasites courants : Nématodes, acariens, virus.

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.

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