Bégonia tubéreux

denisbin sous licence CC.
  • Nom latin : Begonia x tuberhybrida.
  • Famille botanique : Bégoniacées.

 

  • Principaux types : Les divers bégonias tubéreux cultivés aujourd’hui ont pour origine des hybridations entre Bégonia discolor (Chine), B. boliviensis (Bolivie) et B. veitchii (Pérou). En sont issues de nombreuses races : erecta, sous-race multiflora ; superba ; undulata: pendula ; x Bertini (résiste un peu mieux au soleil); discolor.

 

  • Utilisations : En pleine terre, en massif à mi-ombre ou en pots et jardinières sur terrasses et balcons.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Sud et Amérique centrale.

 

  • Principales caractéristiques : Plante à souche tubérisée, charnue, aplatie et irrégulière de 4 à 10 cm de diamètre, donnant naissance à des tiges annuelles. Il existe de nombreux cultivars aux coloris variés et à fleurs simples ou doubles. Bien que vivace, le bégonia tubéreux doit être hiverné à l’automne, hors gel d’octobre à mi-mars.

 

  • Période de floraison : De juin aux gelées.

 

  • Rusticité : Plante non rustique, hivernage des bulbes en caisse sur un lit de tourbe d’octobre à mi-mars.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Mélange drainant, à pH neutre et riche en humus.

 

  • Exposition : Mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : En mars, mise en végétation des bulbes en caisse ou en pot dans un mélange de tourbe de sable et de terreau. Placez-les à la lumière à une température de 18°C environ et veillez à les tenir humide. En trois semaines, les bourgeons se développent. Il est alors possible de les rempoter. Ensuite, la plantation en pleine terre est possible vers la mi-mai mais vous pouvez également les installer dans des pots plus grands ou des jardinières.

    Les bulbes que l’on trouve dans le commerce proviennent de semis. Celui-ci se fait en serre en janvier. Ensuite, deux repiquages sont nécessaires avant la plantation fin mai en pleine terre à 20 cm les uns des autres. En septembre les bulbes provenant de semis mesurent 4 à 6 cm de diamètre. Ils peuvent alors être vendus.

 

  • Conduite de culture : Tenir la terre humide, un apport d’engrais complet favorise la floraison.

 

  • Maladies et parasites courants : Oïdium begoniae attaque le feuillage en arrière-saison.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

 

 

Pour en savoir plus :
Le jardin de fleurs, F. Buroue, 1973.

Berbéris

Herry Lawford sous licence CC.
  • Nom latin : Berberis sp.
  • Famille botanique : Berbéridacées.

 

  • Principaux types : Il existe environ 450 espèces de Berberis dont B. darwinii, B. vulgaris et B. thunbergii.
    En voici quelques infimes exemples :
    B. vulgaris (hauteur: 1 à 3 m) : communément appelé épine-vinette, fleurs jaunes en grappes penchées, fruits rouges charnus.- B. darwinii (hauteur et largeur : 1,5 m voire plus) : petites feuilles à trois pointes rappelant celles du houx, de couleur vert foncé brillant, à fruits noirs et à floraison en grappes jaune orangé abondante. Utilisation: isolée ou en massif. La variété ‘Nana’ (0,80 à 1 m en hauteur et largeur) qui se distingue par son port arrondi et compact convient bien aux rocailles, balcons ou terrasses.- B. julianae : rameaux à fortes épines réunies par trois. H 2,5 m à 3 m, largeur 3 m. Longues feuilles étroites alternes, d’un vert foncé brillant. Fleurs jaunes.

    B. x stenophylla (hauteur et largeur : 2 m) : longs rameaux fins arqués. Feuilles alternes, étroites aux bords enroulés. Le groupe de feuilles est muni à la base d’épines réunies pas trois. Nombreuses petites fleurs jaunes forment de petites ciymes étagées le long des rameaux. Fruits noirs. Espèce traçante. Rustique, la variété naine ‘Irwinii’ (hauteur : 0,8 à 1 m), l’une des meilleures du genre, se plaît partout.

    Berbéris à feuillage caduc :
    B. thunbergii (hauteur : 2 m pour 1,5 m de large) : rameaux fins, anguleux et très épineux. Feuilles alternes vertes. Petites fleurs jaunes en corymbes au printemps. Petit bourgeon rond à la base des épines. Fruit rouge. Cette espèce comprend de nombreuses variétés, dont ‘Atropurpurea’ (feuillage brun pourpre devenant rouge en automne).

 

  • Utilisations : En isolé ou en haie taillée ou libre. Leurs épines rendent les haies quasiment infranchissables. Les variétés de petites tailles peuvent être utilisées en rocailles.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Sud (Chili) et régions tempérées d’Extrême-Orient. Quelques espèces proviennent d’Europe.

 

  • Principales caractéristiques : Les berbéris sont souvent très épineux, à feuilles caduques ou persistantes. Leurs feuilles ont des formes très variées, certaines sont dentelées avec des épines, d’autres sont ovales. Elles prennent souvent de belles couleurs rouges en automne. Certaines espèces ont des fleurs disposées en grappes, d’autres en isolées. Les oiseaux sont friands de leurs baies roses, rouges, bleues, ou noires.

 

  • Période de floraison : Entre avril et juin suivant les espèces.

 

  • Rusticité : Certaines espèces de berbéris survivent à des froids de -20 à -40°C. Ils supportent également les périodes de sécheresse.

 

  • Toxicité connue : Fruits vénéneux sur la plupart des espèces, écorce toxique.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Les espèces à feuillage persistant non pas d’exigence particulière quant à la nature du sol. Celles à feuillage caduc craignent l’excès de calcaire.

 

  • Exposition : Soleil à mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Multiplication par bouture aoûtée (semi-ligneuse). B. stenophylla étant traçante, la multiplication peut se faire via les drageons.

 

  • Conduite de culture : Plantation à l’automne. Taille de nettoyage fin avril/début mai après floraison, couper les rameaux les plus longs. Taille de remise en forme si nécessaire en juillet-août. Supporte les tailles radicales.

 

  • Maladies et parasites courants : L’épine-vinette a longtemps été l’un des hôtes intermédiaires de la rouille noire du blé (Puccinia graminis). Les dégâts subis par les récoltes de blé ont conduit à la destruction volontaire de B. vulgaris dans plusieurs régions de France. Mais de nombreuses variétés résistantes ont été créées depuis.

 

 

Fiche réalisée par Michèle de Puymaly, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

 

Pour en savoir plus :
www.jardinsdefrance.org/berberis-a-feuillage-pourpre-son-origine

– Guide des végétaux, Horticolor: «Arbres & arbustes»

Bruyères

Bruyère de l’espèces Calluna vulgaris. Peter O’Connor aka anemoneprojectors sous licence CC.
  • Nom latin : Calluna, Daboecia, Erica.
  • Famille botanique : Éricacées.

 

  • Principaux types : Les bruyères appartiennent à trois genres différents qui regroupent un grand nombre d’espèces dont voici les principales : Calluna vulgaris, Erica australis, E. arborea, Erica carnea, E. cinerea, E. erigenea, E. lusitanica, E. multiflora, E. Scoparia, Erica terminalis, E. vagans, Daboecia cantabrica.

 

  • Utilisations : Les bruyères sont des arbrisseaux ornementaux à floraison mellifère. Elles caractérisent la flore des terrains acides (granite, sable, tourbe, etc.), mais certaines espèces peuvent se montrer tolérantes aux sols alcalins (calcaire, craie).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Pour la plupart des gens, les bruyères sont ce qui nuance de rose les monts de Bretagne ou du Massif central, la côte du nord Cotentin, les sous-bois des Landes et la garrigue. Pour d’autres, c’est ce qui nuance de blanc le maquis méditerranéen (E. arborea). Les bruyères sont des arbrisseaux persistants, naturellement présents un peu partout en Europe. Elles ont été cultivées et améliorées pour orner nos jardins. Parmi les meilleurs hybrides, l’horticulture a fourni Erica x darleyensis par un croisement alpino-ibérique entre E. carnea et E. erigena. Les obtenteurs ont bien travaillé car nous pouvons compter plus de 700 variétés rien que pour Calluna. En générale, les variétés disponibles chez les pépiniéristes sont adaptées à nos climats. Mais il faut savoir que quelques espèces d’Erica, en raison de leur splendeur, ont été transportées par-delà les océans pour décorer nos intérieurs et parfois même, nos cimetières. Les nommer n’apporterait rien, mais savoir qu’elles proviennent d’Afrique du Sud (environ 450 espèces dont la plupart de la province du Cap, suffit à se convaincre qu’elles ne peuvent affronter nos hivers).

 

Bruyère de l’espèce Erica canaliculata. Franco Folini sous licence CC.

 

  • Principales caractéristiques : Pour orienter les amateurs selon leurs besoins, nous proposons un classement en fonction des différents ports possibles :

    – Le port tapissant (hauteur : 10-20 cm) correspond à des plantes utiles pour garnir de grands parterres ou des rocailles. Le choix se porte à peu près sur toutes les variétés d‘E. carnea parmi lesquelles les plus vigoureuses et tapissantes sont ‘December Red’, ‘John Kampa’, ‘Pink Spangle’et ‘Springwood White’; pour E cinerea sur ‘Alba Minor’, ‘Andy’, ‘Apricot Charm’, ‘Bucklebury Red’, ‘Cairn Valley’, ‘Carnea Underwood’s Variety’, ‘Cindy’, ‘Coccinea’, ‘Foxhollow Mahogany’, ‘Glasnevin Red’, ‘Hutton’s Seedling’, ‘Iberian Beauty’, ‘Marina’, ‘Maxchan’, ‘Mrs Ford’, ‘My Love’, ‘Purple Robe’, ‘Rock Ruth’, ‘Rozanne Waterer’, ‘Windelbrooke’; pour Erica x darleyensis sur ‘Margaret Porter’; pour E. vagans sur ‘Nana’, ‘Pyrenees Pink’, ‘St Keverne’, ‘Valérie Proudley’; pour Calluna vulgaris sur les variétés ‘Andrew Proudley’, ‘Anton’, ‘Arran Gold’, ‘Asterix’, ‘Dart’s Flamboyant’, ‘Dart’s Hedgehog’, ‘Dirry’, ‘Foxii Nana’, ‘Glendoick Silver’, ‘Glenlivet’, ‘Golden Carpet’, ‘Jan Dekker’, ‘Kynance’, ‘Lyndon Proudley’, ‘Marleen’, ‘Minima’, ‘Mrs Ronald Gray’, ‘Mullach Mor’, ‘Mullardoch’, ‘Mullion’, ‘Nana Compacta’, ‘Oiseval’, ‘Red Favorite’, ‘Red Pimpernel’, ‘Ruth Sparkes’, ‘Silver Stream’, ‘Sir John Charrington’, ‘Sister Anne’, ‘Spitfire’, ‘Sunset, ‘Tenius’; sur Daboecia cantabrica‘Rubra’.

    – Le port buissonnant (hauteur: 0,25- 1,00 m) est nécessaire pour créer des effets de relief (avec une légère taille après la floraison) ou pour garnir des sous-bois clairs. Cela concerne E. multiflora (la bruyère de la garrigue), toutes les autres variétés d’E. cinerea, d’Erica x darleyensis, de Calluna vulgaris et de Daboecia cantabrica.

    – Le port arbustif (hauteur : 1,00-3,00 m) est plutôt employé soit isolément, pour créer un effet de maquis ou pour tracer des haies. Les bruyères de ce type sont pour E. arborea ‘Albert Gold’, ‘Alpina’, ‘Alpina Aurea’, ‘Estrella Gold’; pour E. australis ‘Castellan Blush’et ‘Riverslea’; E lusitanica; E scoparia; E terminalis.

 

  • Période de floraison : La floraison dure plusieurs mois, mais elle a lieu à des saisons variables selon les espèces: avril à juin (E. arborea) ; juin à décembre (Calluna) ; juin à novembre (Daboecia) ; juin à octobre (E. cinerea) ; juillet à octobre (E vagans) ; novembre à avril (E. carnea et Erica x darleyensis). Il serait même envisageable de les associer pour atteindre l’alternance perpétuelle des floraisons.

 

  • Rusticité : Les bruyères européennes les plus sensibles au froid sont plutôt celles de haute taille (E. arborea, E. australis, E. lusitanica, E. scoparia, E. terminalis) car elles sont ibériques ou méditerranéennes, tout comme E. multiflora. Ne parlons pas des bruyères d’Afrique du Sud, lesquels gèlent à -5°C. Sinon, Calluna vulgaris résiste à – 17°C pour les variétés les plus craintives et à – 30°C pour les moins frileuses. Chez E. carnea, ‘Snow Queen’ la bien nommée résiste à -40°C, ce qui laisse une belle marge de manœuvre pour la plupart des amateurs hexagonaux.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile, une fois le choix fait.
  • Sol : Dans la nature, la plupart des bruyères vivent sur des terrains acides, souvent peu épais et pauvres en matière organique. Au jardin, un sol plus riche favorisera leur vigueur, densité et floraison. Les bruyères survivent rarement en terrain argileux. Il convient alors d’ajouter du sable, des graviers drainants et autant que possible du compost mature. De la sorte, le système racinaire et les mycorhizes associés pourront se développer convenablement.

 

  • Exposition : Ce qui convient aux bruyères c’est le plein soleil ou la mi-ombre, mais dans ce cas avec au moins la moitié de la journée exposée au soleil. Les plantes les plus tolérantes à l’ombre, mais avec pour conséquence des floraisons éparses et un port plus grêle sont Daboecia cantabrica, E carnea et Erica x darleyensis. À noter également que les variétés au feuillage nuancé de jaune ou de bistre peuvent demeurer vertes par manque d’insolation. L’astucieux amateur manquera ainsi son coup, lui qui voulait égayer un coin sombre de son jardin.

 

  • Semis/plantation : La période idéale de plantation dépend de celle de la floraison. De façon générale, il est recommandé de planter les bruyères d’hiver au plus tard au début de l’automne et les bruyères d’été au plus tôt au début du printemps. Toutefois, sous climat méditerranéen, la règle est différente car il faut compter sur les pluies hivernales pour assurer la reprise. La plantation se fera rapidement après l’achat. Chaque pot sera humidifié avant la plantation. Le nombre de plantes au mètre carré dépendra de la vigueur des espèces et des variétés choisies. L’espacement peut aller de 0,30 à 0,60 m car certaines plantes sont très tapissantes. Dans un sol un peu travaillé, il convient de creuser un trou un peu plus large et profond que celui du pot acheté. Vous y jetterez une poignée de compost, une autre de poudre d’os ou de corne broyée et vous remplirez le trou avec de l’eau. Pendant que l’eau s’infiltre, vous aurez le temps de retirer le pot pour constater la compacité de la motte racinaire qu’il faut ouvrir, soit par lacération latérale, soit par découpe en quatre par le dessous de la motte. Il est temps de planter en positionnant le haut de la motte au niveau du sol de la plate-bande, ramener la terre et la compacter suffisamment autour de la plante puis arroser de nouveau pour assurer l’adhérence et le compactage du sol. Pendant quelques jours, si la pluie n’est pas votre alliée, pensez à consolider votre œuvre par un arrosage régulier.

 

  • Conduite de culture : Les bruyères les plus tolérantes à la sécheresse sont les ibériques (dont Daboecia cantabrica) et les méditerranéennes, suivies d’E. vagans. Sinon, l’arrosage n’est réellement nécessaire que pour les jeunes plants, en cas de forte chaleur ou de sécheresse prolongée. Dans ce cas, un paillage pourra provisoirement pallier votre absence.
    La fertilisation n’est pas nécessaire pour que la bruyère puisse donner le meilleur d’elle-même.

    Le soin le plus efficace pour la bonne tenue des bruyères est la taille à la cisaille, laquelle interviendra après la floraison (hors période de gel). Cela favorise la densité du feuillage, entretien le gabarit des plantes et prépare une belle floraison. Si la taille est faite chaque année, ce qui est fort recommandé sur Calluna et sur Daboecia, la hauteur de coupe ne sera que celle des anciennes tiges florales. Sinon, notamment en cas d’oubli, des interventions plus sévères peuvent être pratiquées sur Calluna en ne taillant toutefois pas «à bois» car des tiges en feuilles doivent demeurer pour assurer la repousse. La taille sur Erica, y compris les hybrides darleyensis, ne peut intervenir qu’immédiatement après la floraison car la formation des nouvelles tiges florales est assez précoce. Il est arrivé que la taille «à bois» de vieux sujets d’Erica ait fourni de nouvelles pousses, mais ce type d’expérience est rare et marque la vie d’un jardinier, lorsqu’il y parvient. La taille d’E. arborea n’est à envisager que pendant les premières années en vue de former la plante et pour assurer une ramure harmonieuse.

    La façon la plus efficace de multiplier les bruyères est de pratiquer le marcottage. Sinon, le bouturage est possible avec les précautions suivantes: prendre des boutures fraîches et maintenues humides, planter rapidement dans un pot contenant un mélange de compost mature et de sable, après un arrosage et un ressuyage, installer le pot sous une cloche ou une poche plastique transparente, placer le pot là où il ne recevra pas d’insolation directe et là où les écarts de température seront les moins importants par exemple près d’un mur (proscrire la serre chaude). Après plusieurs mois, si l’enracinement a eu lieu, de nouvelles pousses apparaissent et les jeunes plants peuvent être rempotés.

 

  • Maladies et parasites courants : Les bruyères craignent les tontes fortuites par les lapins ou les chevreuils. Mais les bruyères peuvent plus rarement être victimes de maladies fongiques ou d’attaque d’insectes. Le meilleur réflexe est alors d’observer le phénomène pour pouvoir le décrire à un spécialiste et avec lui trouver la parade.

 

 

Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins.

 

 

Pour en savoir plus :
Arbustes, Ulmerium Plantes de jardin, Didier Willery, Ulmer, 2012, pp.49 et 102-105.

Gardening with Hardy Heathers, D. Small, E.M.T. Wulff, Timber Press, 2008, 296 p.

Ericas of Southern Africa, D. Schumann, G. Kirsten, Fernwood Press, 1992.

 

Wildflowers of South Africa, J.P. Rourke, Struik Publisher, 1996, pp. 87-91

Centaurées vivaces

Centaurea montana est l’espèce vivace la plus couramment plantée dans les jardins. Joan Simon sous licence CC
  • Nom latin : Centaurea sp.
  • Famille botanique : Astéracées, anciennement Composées.

 

  • Principaux types : Mis à part Centaurea cyanus et moschata qui sont annuelles, la plupart des espèces sont vivaces.Nous pouvons citer :
    C. dealbata : Vivace à fleurs roses en été, originaire du Caucase. La variété «Steenbergii» est à fleurs lilas carmin à centre plus clair.- C. hypoleuca : vivace à capitules solitaires vermillon foncé en été, tiges minces, feuilles divisées avec du blanc en dessous.- C. montana : espèce vivace la plus répandue. Capitule bleu en début d’été. Hauteur 30/35 cm. Il existe de nombreux cultivars à fleurs roses ou rouges.

    C. pulcherrima : vivace érigée, à feuilles argentées profondément divisées. Capitule rose au centre plus clair. Grandes tiges, d’une hauteur de 75 cm environ.

    C. macrocephala : vivace à capitule jaune en juillet-août, d’une hauteur de 60 cm.

    C. rutaefolia : espèce candidissima à feuilles argentées. À réserver aux plantations dans le Midi.

 

  • Utilisations : En massifs avec d’autres vivaces et devant des arbustes.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Caucase, Arménie, Italie, Alpes suivant les espèces.

 

  • Principales caractéristiques : Plantes vivaces rustiques poussant en touffe à feuillage souvent très découpé. La fleur est en capitule touffu, accompagné d’un involucre de bractées écailleuses.

 

  • Période de floraison : De mai à septembre suivant les espèces.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid, sauf pour C. rutaefolia, à réserver aux régions méridionales.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Tout type de sol, bien drainé, même pauvre. Tolère le calcaire.

 

  • Exposition : Soleil à mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Semis ou division de touffes. La plantation peut aussi bien se faire à l’automne qu’au printemps. C. montana a tendance à s’étendre au fil des années. Quant à C. pulcherrima, il se ressème spontanément et facilement autour des touffes. Profitez de ces jeunes plantes pour rajeunir les plantations.

 

  • Conduite de culture : Plantation en terrain bien drainé ; un apport de compost leur est bénéfique. Lorsque les fleurs sont fanées, rabattre le pied pour obtenir une seconde floraison.

 

  • Maladies et parasites courants : L’oïdium attaque souvent le feuillage en arrière-saison (en particulier C. montana). Il n’a aucun effet néfaste sur la végétation.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

Cerisier

Fabuleuse récolte de cerises. Sandro Bartels sous licence CC.
  • Nom latin : Prunus cerasus.
  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Principaux types : Dans la vaste famille des cerisiers, on distingue plusieurs types :

    – le bigarreautier occupe le premier rang par son volume et sa beauté. Il donne des fruits à chair ferme et croquante au jus incolore et sucré. Outre la consommation en frais c’est le fruit idéal pour les conserves, les confitures, les salades et jus de fruits.

    – Le guignier, bien que cultivé depuis des siècles, n’a pas les mêmes faveurs auprès des amateurs, peut-être à cause de la présence fréquente de vers ou de sa décomposition rapide. Il donne des fruits à chair tendre et molle au jus coloré, doux et sucré. Il est possible de le transformer en jus de fruits, compotes et kirsch.

    – Le cerisier proprement dit est plus rustique et moins exigeant. Il donne des fruits à chair tendre et transparente, au jus incolore légèrement acidulé qui donnent d’excellentes confitures.

    – Le griottier, très rustique et rarement attaqué par les vers, donne des fruits (les griottes) à chair plus ou moins tendre et au jus très acidulé. Outre pour la confection de délicieuses confitures, les fruits sont exquis dans l’alcool ou pour la fabrication du ratafia ou du guignolet.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le cerisier est originaire des régions allant de la mer Caspienne à l’Anatolie occidentale. Dès l’Antiquité, les Grecs et les Romains l’ont mentionné dans leurs écrits et des peintures en attestent la présence à Pompéi. En France, il est cultivé depuis le Moyen Âge.

 

  • Principales caractéristiques : Le cerisier atteint des hauteurs différentes, de 3 à 15 mètres selon les porte-greffes. Ses fleurs sont très odorantes et blanches, les fruits (ou drupes) sont ronds, petits, charnus avec un noyau central et un pédoncule (ou queue) assez long. La peau est lisse, rouge ou jaune rosé avec une chair plus ou moins ferme.

    Comparée aux autres fruits, la saison des cerises est fort courte mais il est possible de l’étaler de mai à août grâce à de nombreuses variétés.

 

  • Période de floraison : Avril à mai selon les variétés (voir tableau ci-dessus).

 

  • Rusticité : Le cerisier peut s’adapter à toutes les régions en évitant les orientations nord dans les zones aux hivers froids. Les fleurs sont détruites à partir de -3°C. Altitude maximum : 1000 m.

 

  • Qualités nutritives : La cerise contient de la vitamine C et de la provitamine A ou bêtacarotène : elle est donc antioxydante.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Pas d’exigence particulière. Le cerisier accepte bien les terres calcaires (surtout les cerises acides). Dans les sols très lourds, la sécrétion de gomme (gommose) est beaucoup plus fréquente.

 

  • Exposition : Ensoleillée, pas trop ventée.

 

  • Multiplication : Elle se fait par greffage de préférence en fente vers la mi-septembre. Prévoir un espacement de 8 à 12 m entre les cerisiers « hautes-tiges », de 6 à 8 m entre les cerisiers demi-tiges » et de 4 à 5 m entre les gobelets.

 

  • Conduite de culture : Le cerisier fructifie sur les bois ayant au moins deux ans. Taillez l’arbre uniquement en été ou en début d’automne. Ne couper que du bois jeune pour éviter la gommose.

 

  • Maladies et parasites courants : Le cerisier subit les attaques de nombreux ravageurs (insectes et acariens) et maladies (champignons, bactéries).

 

  • Récolte/productivité : La première production intervient sur des arbres de trois ans, mais un cerisier ne produit généreusement qu’à partir de 6-8 ans.

 

 

Fiche réalisée par Denis Retournard, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Deutzia

Sylvia Sassen sous licence CC.
  • Nom latin : Deutzia sp.
  • Famille botanique : Hydrangéacées comme l’hortensia.

 

  • Principaux types : Le genre Deutzia regroupe une soixantaine de variétés dont D. grandiflora, D. compacta, Deutzia horticole hybride, etc.…

 

  • Utilisations : Au jardin, en gros pot ou en rocaille pour les cultivars nains (0,60 à 0,90 m) tels D. crenata ‘Nikko’.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Son nom lui a été attribué en hommage à Johan van der Deutz, son mécène lors de ses voyages en Asie. Originaire de l’est de la Chine, du Yunnan, de l’Himalaya et du Japon.

 

  • Principales caractéristiques : Les deutzias sont des arbustes vivaces à port érigé ou étalé mesurant entre 0,60 et 3 mètres de hauteur (le Deutzia hybride ‘Rosea’ ne mesure qu’un mètre). Leur feuillage vert, rougeoyant en automne pour certains, est caduc. Les fleurs étoilées sont blanches ou rose pâle (variétés ‘Mont-Rose’ ou ‘Boule-Rose’).

 

  • Période de floraison : Mai, juin, juillet.

 

  • Rusticité : Exemplaire. Ces beaux arbustes supportent jusqu’à -20°C pendant 3 semaines en moyenne montagne (1000m). Les hybrides sont en général encore plus rustiques, si le sol est sec ou peu humide.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Culture très facile, idéale pour un jardinier débutant.
  • Sol : Fertile, bien drainé, argileux, sableux, même calcaire, riche en humus d’un pH neutre.

 

  • Exposition : Mi-ombre ou ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Multiplication spontanée ou par semis dirigés du printemps jusqu’à la fin de l’été. À la plantation, creuser un trou de 60 cm sur 60, mélanger de la corne broyée à la terre dont l’efficacité peut aller jusqu’à 3 ans ou du sang séché pour une année. Prévoir un espace de 1 à 2 mètres entre deux sujets selon leur hauteur à l’état adulte. Arroser copieusement.

 

  • Conduite de culture : Une taille légère tous les 2 ans, suffit mais la suppression des fleurs fanées après la floraison rendra celle-ci encore plus dense l’année suivante. Plante très résistante demandant peu d’arrosage au jardin.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun à ce jour.

 

 

Fiche rédigée par Albert Gouby, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Dipladenia ou mandevilla

Cristina Sanvito sous licence CC.
  • Nom latin : Mandevilla (Dipladenia, synonyme).
  • Famille botanique : Apocynacées.

 

  • Principaux types : Le genre Dipladenia a été créé par Alphonse de Candolle en 1854. Robert Woodson, en 1933, fit plusieurs remaniements dans cette famille et inclut comme synonymes d’autres genres dont le Dipladenia A. DC. Dans le genre Mandevilla Lindl. une révision significative de Mandevilla a été publiée par Pichon en 1948 et semble avoir la faveur des spécialistes.

    Les noms latins des plantes sont régis par le Code international de la nomenclature botanique (Code de Vienne 2006). L’auteur de cet article «Dipladenia» utilise pour ses recherches le Zander Handwörterbuch der Pflanzennamen (Dictionnaire des noms de plantes trilingue) des Éditions Eugen Ulmer KG, Stuttgart, 2008, 18e édition. Cet ouvrage remis à jour régulièrement signale les changements dans ses rééditions.

    C’est pour cette raison que Mandevilla, nom scientifique actuel de ce genre a remplacé le Dipladenia, accolé à son synonyme pour ne pas dérouter les lecteurs. Le nom très usité de Dipladenia reste favori chez les amateurs et les producteurs de cette plante au même titre que les géraniums originaires d’Afrique du Sud nommés Pelargonium en latin depuis plus de 150 ans à cause de leurs différences de forme des fleurs des Geranium européens. Il existe au moins 150 espèces de Mandevilla, des variétés modernes de grande classe, brevetées dont la série Diamantina, sont sur le marché.

 

  • Utilisations : Le jasmin du Brésil ou Mandevilla s’utilise toute l’année dans la maison, près d’une fenêtre bien éclairée, en véranda ou en serre. En été, il peut être utilisé pour la décoration des balcons en plantes retombantes, ou tuteurées en corbeilles, en vasques dans la cour ou en conteneur en colonne etc. En pot, il résiste bien au cimetière l’été grâce aux réserves de ses racines tubérisées, à condition de ne pas l’oublier trop longtemps sans arrosage.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Dipladenia découle de deux termes diploos et aden, allusion aux deux appendices en forme de glande que porte l’ovaire. Mandevilla est le nom donné en l’honneur de Mandeville, un ministre sud-américain. Les plantes des deux genres réunis sont originaires d’Amérique du Sud. L’espèce M. sanderiana, rose, du Brésil est en culture depuis 1896. M. atropurpurea du Brésil, rouge foncé, est introduite depuis 1814. M. boliviensis trouvée par R. Pierce a été introduite par Veitch et Fils en Angleterre et a fleuri en 1889. Enfin, M. laxa Chili est une espèce du Chili.

 

  • Principales caractéristiques : Le genre possède de très belles espèces naturelles dressées ou volubiles, toujours vertes, de l’Amérique tropicale. Les fleurs sont roses, rouges, purpurines, blanches, très ornementales, en grappe. La corolle est hypocratéiforme à cinq pétales soudés et à préfloraison tordue. Les plantes sont vivaces. Le Mandevilla x amabilis ‘Alice du Pont’ (Dipladenia) atteint jusqu’à 10 mètres de longueur.

    Période de floraison : Le Mandevilla a besoin d’une grande luminosité et de températures comprises entre 16 et 18 °C dans la journée, 13 à 15 °C la nuit. La période de floraison s’étale de mars à novembre si ces conditions sont réunies. Les serres doivent être rafraîchies l’été et légèrement ombrées pour éviter les coups de chaleur sur les plantes en pot. Les variétés rouges peuvent se décolorer si l’intensité lumineuse est trop forte et l’hygrométrie trop faible.

 

  • Rusticité : La résistance au froid est variable selon l’espèce. Les espèces M. atroviolacea, boliviensis, eximia, sanderi et splendens sont de la Zone 10 soit, pour la France, la région côtière niçoise dont la température minimum moyenne est de 1,2 °C. On peut proposer pour passer l’hiver la serre froide pour les espèces x amabilis et laxa et la serre chaude pour les autres.

 

  • Toxicité connue : Le latex des plantes citées est toxique. Un peu d’eau bloque l’exsudation. Porter des lunettes et des gants ou bien se laver les mains après avoir touché les plantes.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Moyen.
  • Sol : En pot ou en conteneur, les Mandevilla apprécient un terreau tourbeux aéré. En pleine terre ou en serre chaude, le sol sera meuble, enrichi de terreau, de tourbe et de sable, arrosé et fertilisé pendant la saison de végétation.

 

  • Exposition : Grande luminosité en serre. En plein soleil, en été, protégez les plantes par temps de canicule et arrosez le sol. À l’ombre excessive, les tiges s’étireront désespérément vers la lumière, faibliront et la floraison en pâtira.

 

  • Semis/plantation : Le semis se pratique pour l’obtention de nouveautés. Les boutures de tête aoûtées, coupées sous un nœud d’octobre à mars et le talon débarrassé du latex à l’eau tiède, sont plantées en godets dans un mélange de tourbe (3 parts) et de sable (1 part). Elles doivent ensuite être arrosées et le coffre recouvert de plastique. La température du sol et de l’air doit se situer entre 22 et 25 °C.

 

  • Conduite de culture : Les boutures racinent en cinq semaines et sont rempotées par 2 ou 4 dans des godets de 8 ou 10 cm, puis en 12 cm dans un mélange terreux enrichi. Les plantes sont ensoleillées le plus tôt possible. La température est abaissée à 20 °C, puis à 18/20 °C et la nuit à 13/15 °C. L’arrosage sera fertilisé une fois par semaine. En hiver, les apports d’eau serviront à maintenir une motte fraîche en évitant tout excès d’eau.

 

  • Maladies et parasites courants : Acariens, aleurodes, cochenilles.

 

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

 

 

Pour en savoir plus :
Dictionnaire d’horticulture de G. Nicholson – Éditions Jeanne Laffitte, Marseille 1981.

Guide des plantes tropicales d’Andreas Bärtels -Éditions Ulmer, Paris 1994.

Tropica Color cyclopedia of Exotic Plants and Trees d’Alfred Byrd Graf. D. Sc. 1981.

Topfpflanzenkulturen. Dr Thomas Steib et al. Éditions Ulmer. Stuttgart 1981.

Zander. Dictionnaire des noms des plantes. Walter Erhardt et al. Éditions Ulmer Stuttgart 2008

 

Endive

Endives sur leur racine obtenues après forçage à l’obscurité. Meal Makeover Moms sous licence CC.
  • Nom latin : Cichorium intybus var. foliosum L et non pas C. endivia qui désigne la scarole (ce nom latin est un faux ami).
  • Famille botanique : Asteracées, anciennement Composées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Issue de la chicorée sauvage ‘Barbe de Capucin’, vers 1830, l’endive, ou chicon ou chicorée witloof, n’est pas obtenue naturellement. C’est après un forçage à l’obscurité (sous terre ou dans un local obscur) qu’elle pousse en gardant sa couleur blanche.

 

  • Principales variétés :
    Anciennes : ‘Barbe de Capucin’, ‘Normale’,Hybrides :
    – classiques : ‘Alliance’, ‘Flash’, ‘Zoom’…
    – récentes : ‘Baccara’, ‘Flexine’, ‘Native’, ‘Variation’…
    – rouges : ‘Festive’, ‘Selkis’.

 

  • Caractéristiques : L’endive est une plante bisannuelle voisine de la scarole et des chicorées (voir fiche scarole). A noter que certaines variétés ont des feuilles rouges.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid.

 

  • Qualité nutritives : La racine est riche en inuline.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Culture contraignante du fait de la double opération : semis, culture, récolte, puis habillage de la racine et forçage. L’ensemble nécessite beaucoup de temps.

 

  • Sol : Riche et humifère.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Le semis s’effectue entre avril et juin, en lignes espacées de 30 cm. Éclaircir sur la ligne quand les plants ont 3-4 feuilles à 15-20 cm. Repiquer les plants arrachés pour boucher les trous si nécessaire.

 

  • Conduite de culture : Elle se déroule en deux temps :
    – La production des racines par semis et repiquage (voir ci-dessus) après avoir enrichi le sol avec du compost, arrosé et biné régulièrement pendant la première période.- la production des « endives » proprement dites par forçage des racines après récolte (voir ci-dessous).

 

  • Maladies et parasites courants : La mouche de l’endive et les vers gris rongent la racine et le cœur des plantes.

 

  • Récolte/productivité : Arrachez les racines à l’aide d’une fourche-bêche avant les gelées. Coupez le feuillage au-dessus de la racine à 1 cm du collet et supprimez les racines secondaires.Faites sécher les racines à l’abri du soleil. Dans un lieu sec et aéré, ou même sur le sol s’il fait sec et qu’il ne gèle pas. Puis procédez au forçage. Il doit se faire à l’obscurité soit au jardin sous une épaisse couche de terre, soit dans une cave :

    Au jardin :
    – creusez une tranchée d’un mètre de largeur sur 50 cm de profondeur et ameublissez la terre au fond de la tranchée.

    – disposez les endives à la verticale, les unes contre les autres : le haut des racines doit être au même niveau.

    – recouvrez de terre sur 20 cm d’épaisseur et arrosez.

    – ajoutez enfin une couche de paille de 25 cm d’épaisseur ainsi qu’une bâche plastique ou une tôle pour protéger de la pluie.

     

    À la cave :
    – coupez l’extrémité des racines en les égalisant à 20 cm environ puis placez-les côte à côte dans des seaux ou des cagettes dans un endroit obscur. Couvrez de sable, de terreau et éventuellement de compost.

    Les endives (chicons) sont récoltées 3 à 4 semaines après en cassant l’endive à son pied.

    Il est possible de faire 2 récoltes d’endive sur la même racine à quelques semaines d’intervalle. Il suffit pour cela de laisser la racine dans le sable après la 1ère récolte.

 

 

Fiche rédigée par Jean-Daniel Arnaud, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

 

 

Épimédiums

Brewbooks sous licence CC
  • Nom latin : Epimedium sp.
  • Famille botanique : Berbéridacées.

 

  • Principaux types : Quelques exemples parmi des centaines de variétés cultivées : Epimedium alpinum, E. grandiflorum, Epimedium davidii (ces trois espèces sont originaires respectivement d’Europe, du Japon et de Chine).Les Anglo-Saxons nomment ces plantes bishop’s hat (chapeau d’évêque) ou barrenwort.

    On peut citer également :
    E. pinnatum persistant, couvre-sol,
    E. rhizomatosum, persistant, très longue floraison,
    – ‘Amber Queen’ hybride de E. wushanense, persistant,

 

  • Utilisations : Couvre-sol, bordures, au pied d’une haie, à l’ombre, en sous-bois.

 

DESCRIPTION

  • Origine : L’espèce la plus anciennement cultivée dans nos jardins (E. alpinum) est d’origine européenne. Des plantes endémiques au Japon, dont les premiers exemplaires ont été ramenés en Europe dans les années 1830 par le botaniste bavarois Von Siebold, sont toujours cultivées et hybridées de nos jours. C’est le cas notamment de E. grandiflorum.Enfin les pépiniéristes spécialisés ont créé de nombreux cultivars à partir d’épimédiums d’origine chinoise comme E. wushanense.

 

  • Principales caractéristiques : Également appelées fleurs des elfes, les épimédiums sont des plantes de taille modeste (50 cm au maximum) à rhizomes, dotées de feuilles alternes, pétiolées, le plus souvent composées et marcescentes (qui persistent tout l’hiver). Les tiges feuillées se renouvellent tardivement après la floraison. Les épimédiums sont appréciés pour leur floraison élégante mais aussi pour leurs feuilles aux coloris changeant au fil des saisons (vert, bronze, marbré ou bordé de rouge…). Les fleurs arborent des teintes variées allant du blanc au jaune en passant par l’orangé, le rose ou le lilas.

 

  • Période de floraison : Printemps.

 

  • Rusticité : Vivaces et très rustiques, les épimédiums résistent à des températures pouvant atteindre -12 à -15 °C, voire -20° C dans certains cas.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Les épimédiums s’accommodent d’un terrain neutre, sec, argileux, séchant l’été. De ce fait, ces plantes réussissent là où beaucoup d’autres échouent. L’enracinement n’est jamais profond. Seuls quelques hybrides demandent un sol plutôt acide.

 

  • Exposition : Ombre ou mi-ombre car le grand soleil a tendance à griller les feuilles. Ils sont très tolérants à l’ombre dense et à la présence de racines d’arbres.

 

  • Semis/plantation : Les semis sont possibles mais les graines, extrêmement petites, sont difficiles à récolter. Il est plus facile, en revanche, de diviser les touffes à l’automne et de transplanter les morceaux de rhizomes avec au moins un œil. De nouvelles variétés sont régulièrement proposées chez des pépiniéristes spécialisés dans ce type de plantes.

 

  • Conduite de culture : La croissance des épimédiums est lente, prévoir 50 centimètres tout autour de la plante qui va s’étoffer en quelques années. Travaillez le sol à la plantation, apportez du compost pour favoriser la croissance des rhizomes, arroser la première année, ensuite la plante résistera bien à la sécheresse.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun à ce jour.

 

 

Fiche rédigée par Alain le Borgne, SNHF, section Plantes vivaces.

 

Pour en savoir plus :
Epimedium, les plantes des elfes au jardin, Cédric Basset,
The genus Epimedium and others Berberidiaceae, William T. Stearn,
– The plant lover’s guide to Epimedium, Sally Gregson,
– Le bon Jardinier, 153ème édition, La Maison Rustique.

 

 

 

Fétuque ovine

Andreas Rockstein sous licence CC
  • Nom latin : Festuca ovina.
  • Famille botanique : Poacées, anciennement Graminées.

 

  • Principaux types :
    – Fétuque ovine vraie (F. ovina L.),

    – Fétuque ovine durette (F. duriuscula).

 

  • Utilisations : Pelouses d’ornement.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Espèces spontanées en Europe.

 

  • Principales caractéristiques : La fétuque ovine se distingue par son feuillage très fin et une couverture du sol très dense associée à une pousse très lente. Cette graminée, aux qualités variables selon les variétés, est très sensible au piétinement,

 

  • Rusticité : Bonne résistance à la sécheresse, bonne tenue estivale, peut jaunir l’hiver ou par temps humide.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Installation lente (4 à 5 semaines) et délicate.

 

  • Sol : Craint les terrains lourds, l’humidité stagnante. En revanche la fétuque ovine s’adapte aux sols pauvres, sableux, qu’elle valorise.

 

  • Exposition : Soleil, mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Le semis s’effectue au semoir, de préférence au printemps sur sol propre, à raison de 15 grammes de graines/m2 en pur. En mélange, la fétuque ovine entre à hauteur de 20 à 30 % de la composition.

 

  • Conduite de culture : Apportez un engrais à libération lente à la dose de 20 à 35 grammes/m2. Formules NPK (azote, phosphore, potassium) type 20/5/8 en avril-mai; 15/9/15 en octobre-novembre. Préférez un épandage au semoir pour obtenir une bonne répartition.

    Très rustique, la fétuque ovine supporte un entretien limité (aération, scarification).

    Procédez à des arrosages espacés, de préférence le soir (4 à 5 litres/m2) en pluie fine.

 

  • Tonte : Cette graminée se prête bien à des tontes rases. Ne coupez que le tiers du brin d’herbe (3 à 8 cm) à chaque passage. Diminuez leur fréquence en été et augmentez-la au printemps et en automne, ces délais (de 10 à 20 jours) variant selon le climat et l’utilisation.

 

  • Maladies et parasites courants : Bonne résistance.

 

 

Fiche rédigée par Michel Rocher, SNHF, section Roses.

 

 

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