Ray-grass

Le ray grass anglais (Lolium perenne) est la graminée la plus utilisée pour les pelouses ou les terrains de sport. Sir Mildred Pierce sous licence CC.
  • Nom latin : Lolium sp.
  • Famille botanique : Poacées, anciennement Graminées.

 

  • Principaux types :
    – Ray-grass anglais (Lolium perenne),
    – Ray-grass d’Italie (L.italicum) et ray-grass hybride (L.hybridum), espèces annuelles ou bisannuelles essentiellement utilisées en production fourragère.
  • Utilisations : Le ray-grass anglais, ou ivraie, est utilisé pour les gazons d’agrément et les terrains de sport. Il s’agit d’une des espèces les plus améliorées par la sélection pour la finesse des feuilles, la résistance aux maladies et au stress hydrique.

DESCRIPTION

Inflorescence de ray-grass anglais. Harry Rose sous licence Creative Commons.
  • Origine : Espèces spontanées en Europe.

 

  • Principales caractéristiques : Le ray-grass anglais est réputé pour son installation et sa croissance rapides, son large spectre d’adaptation, un bon tallage (capacité à créer des brins secondaires), une repousse rapide, une bonne couverture du sol ainsi qu’une bonne résistance au piétinement.

 

  • Période de floraison : À l’automne, arrêt par temps froid puis reprise de la floraison jusqu’à fin avril-début mai.

 

  • Rusticité : Rustique, bon comportement hivernal, craint la sécheresse mais repart vite dès le retour des pluies ou la reprise des arrosages.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Tous types de sols, même lourds ou médiocres.

 

  • Exposition : Soleil ou mi-ombre.

 

  • Semis : La germination des graines dure entre 4 et 8 jours, la couverture du sol est rapide. Le semis en pur s’effectue au printemps ou à l’automne (la meilleure saison) à raison de 50 grammes (soit une grosse poignée) par m2.Dans une composition classique, le ray-grass intervient pour 20 à 50 % du mélange.

    Lors de son utilisation pour regarnissage d’une pelouse dégradée, la composition ne contient que du ray-grass, en 2 ou 3 variétés complémentaires, sans autre graminée.

 

  • Conduite de culture : Apportez un engrais à libération lente, à raison de 20 à 35 grammes/m2. Formules NPK (azote, phosphore, potassium) type 20/5/8 en avril-mai; 15/9/15 en octobre-novembre. Préférez un épandage au semoir pour obtenir une bonne répartition.L’arrosage doit être fréquent, dès que le gazon flétrit, de préférence le soir (4 à 5 litres/m2) en pluie fine. En été tous les 8 jours à raison d’une demi-heure d’arroseur.

 

  • Tonte : Ne coupez que le tiers du brin d’herbe (2 à 8 cm) à chaque passage. Diminuez leur fréquence en été et augmentez-la au printemps et en automne, ces délais (de 5 à 30 jours) variant selon le climat et l’utilisation. Coupez plus ras (5-6 cm) pour une pelouse très fréquentée.

 

  • Maladies et parasites courants : Fusariose, maladie du « fil rouge » (ou Corticium). Les nouvelles variétés sont plus résistantes.

 

 

Fiche rédigée par Michel Rocher, SNHF, section Roses.

Rudbeckias

Yewchan sous licence CC.
  • Nom latin : Rudbeckia sp.
  • Famille botanique : Astéracées (ou Composées) comme le dahlia et la reine-marguerite.

 

  • Principaux types : Le genre Rudbeckia comprend une quinzaine d’espèces de plantes herbacées. Certaines semblent se croiser très facilement. Deux à trois ans après avoir semé des graines de rudbeckia jaune simple, on peut se retrouver avec une collection naturelle de plantes aux formes très variées (vigueur, hauteur, couleurs) avec des fleurs bicolores, simples, demi-doubles ou doubles ! Les pépiniéristes cultivent des lignées fixées de rudbeckias vivaces et rustiques, mais si vous aimez le « fun », n’hésitez pas, achetez un sachet de graines, vous ne serez pas déçu.
  • Utilisations : Les rudbeckias forment des taches de couleurs magnifiques dans les massifs seuls ou en association. Des espèces vivaces et rustiques, comme R. fulgidaR. hirtaR. nitida, et leurs variétés aux feuilles lisses ou velues, vert grisâtre, vert clair à vert intense sombre et des fleurs jaune d’or à cœur noir, jaune primevère à jaune doré, sont proposées par les pépiniéristes. Des variétés naines, à grandes fleurs jaunes à cœur noir sont utilisées, en bordure ou en taches.
    Les rudbeckias donnent en abondance des fleurs à couper pour les vases de la maison. Elles ont une bonne tenue et la taille permet l’apparition rapide de nouvelles fleurs.

DESCRIPTION

  • Origine : La plante est dédiée à Olaus Rudbeck, professeur à l’Université d’Uppsala (Suède). La plupart des espèces sont originaires des États-Unis et du Canada. Certaines se sont naturalisées en France.

 

  • Principales caractéristiques : Les rudbeckias nains annuels mesurent environ 25 cm de haut. À l’inverse, R. laciniata peut atteindre 2,50 m mais la plupart des espèces cultivées dans nos jardins ont une taille comprise entre 60 à 70 cm de hauteur. Les fleurs de certains rudbeckias ont des tailles très avantageuses. Leurs corolles jaunes peuvent atteindre 12 cm de diamètre et sont agrémentées par un centre brun à noir ou conique bombé à la base et bourré de futures graines.

 

  • Période de floraison : Été et automne.

 

  • Rusticité : Les rudbeckias vivaces résistent à des températures très basses (-34,4 °C à -23,4 °C), jusqu’à -40 °C pour les R. laciniata. Ils supportent le plein soleil, parfois la sécheresse, mais l’arrosage reste recommandé si l’on veut obtenir une floraison abondante, régulière et réussie.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Une bonne terre de jardin, profonde, bien émiettée, drainante, souple et fumée.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation :
    – Les rudbeckias annuels se sèment à l’abri en mars. Les jeunes plants sont repiqués en godets puis mis en place en avril ou en mai. Le semis en place est possible en avril, suivi d’un éclaircissage.- Les variétés vivaces peuvent se multiplier par division de touffes à l’automne ou au printemps ou par boutures à la fin de l’hiver. Les plants les plus vigoureux sont mis en terres à raison de 3 à 4 sujets au m².
  • Conduite de culture : Espacez les espèces annuelles naines de 30 à 40 cm entre elles. Arrosez modérément les jeunes plantes mais, par temps très sec et chaud, arrosez abondamment le matin ou le soir. Enlevez les fleurs fanées, taillez éventuellement pour provoquer une floraison continuelle des fleurs à couper.

 

  • Maladies et parasites courants : Pucerons reconnaissables à leur miellat abondant. L’apparition de pustules jaunes ou brunes signale une attaque de rouille. Limaces et escargots se régalent des jeunes pousses et sont capables de faire de gros dégâts.

 

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SHNF, section Fuchsia et Pélargonium.

 

Pour en savoir plus :
Le nouveau Jardinier, F. Herincq et al. Librairie centrale d’Agriculture et de Jardinage, Éditeur Auguste Goin, 1882.

Le Jardin des plantes vivaces d’Alfred Fessler, traduction de Jean-Pierre Cordier, Éditions Eugen Ulmer, 1995.

Catalogue Emmanuel Lepage, Angers 1988.

Dictionnaire d’horticulture de G. Nicholson – Éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 1981.

Guide des plantes tropicales d’Andreas Bärtels – Éditions Ulmer, Paris, 1994.

– Zander. Dictionnaire des noms des plantes, Walter Ehrardt et al. Éditions Ulmer, Stuttgart, 2008.

Sabots-de-Vénus

Paphiopedilum insigne. Alejandro Bayer Tamayo
  • Nom latin : Paphiopedilum sp.
  • Famille botanique : Orchidées.

 

  • Utilisations : Plantes d’intérieur.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le nom Paphiopedilum vient du grec Paphina, autre nom de Vénus, et pedilum qui signifie « pantoufle », d’où le nom commun de sabot-de-Vénus. Tous les Paphiopedilum sont originaires d’Asie.

 

  • Principales caractéristiques : On peut classer ces orchidées en fonction de leur feuillage : vert comme P. insigne ou tessellé (à motif en forme de mosaïque), comme P. delenatii ou callosum.
    Mais les Paphiopedilum se différencient également selon leur type de floraison :
    – Floraison unique, plante type P. insigne, variété ‘Darling’.
    – Floraison simultanée, plante type P. rotschildianum (photo ci-contre).
    – Floraison successive, plante type P. primulinum, variété ‘Pinocchio’ .

 

  • Période de floraison : Pics en automne, hiver et printemps.

 

  • Rusticité : Aucune.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Moyenne à difficile.
  • Sol : Le pH doit être soit neutre soit très légèrement basique. Le substrat le plus courant se compose d’écorce de pin, de petites pierres calcaires, de polystyrène et de polyuréthane.

 

  • Exposition : L’exposition à l’est est préférable. On entend également que les Paphiopedilum nécessitent moins de lumière que les autres orchidées. C’est faux: les variétés courantes du commerce ont besoin d’autant de lumière que les Phalaenopsis, mais sans soleil direct. Les espèces à feuillage tessellé supportent un peu moins de lumière.

 

  • Semis/plantation : Le rempotage se fait tous les 15 à 18 mois. En mars, pour les plantes qui fleurissent en automne et en hiver ; en septembre pour celles qui fleurissent au printemps.

 

  • Conduite de culture : Arrosage une fois par semaine, sans laisser d’eau en contact avec le pot. Il peut se faire à l’eau du robinet, car la plupart des Paphiopedilum supportent bien l’eau calcaire. Pour le chlore, il suffit de laisser l’eau se reposer pendant 48 heures afin qu’il s’évapore. Ces orchidées sont peu gourmandes en engrais. L’apport se fait de mars à fin octobre. Ne pas fertiliser durant les mois d’hiver.

 

  • Maladies et parasites courants : L’erwinia, pourriture du collet, peut détruire la plante en 48 heures. Les parasites les plus courants sont les cochenilles farineuses, et les pucerons.

 

 

Fiche rédigée par Albert Falcinelli, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur.

Suzanne aux yeux noirs

Forest and Kim Starr sous licence CC.
  • Nom latin : Thunbergia alata Bojer ex Sims.
  • Famille botanique : Acanthacées.

 

  • Principaux types : Le genre renferme de 100 à 200 espèces dont certaines sont intéressantes : Thunbergia erecta (bleu d’Afrique), T. grandiflora (bleu foncé) ou encore T. gibsonii avec les variétés ‘Orange Lanterns’ou ‘Golden Glory’.

 

  • Utilisations : La Suzanne aux yeux noirs est une plante ornementale de serre en mauvaise saison ou du jardin en été. Les variétés ou espèces naines poussent en pot de 13 à 15 cm de diamètre ; les plantes hautes, en conteneur ou en bac à l’extérieur l’été, en colonne, pyramide, sur treillis… pour les ligneuses qui vivent plusieurs années, notamment en pleine terre en serre où elles deviennent grandioses. Les plantes non tuteurées peuvent être plantées en corbeilles, en suspensions ou dans les jardinières de balcon.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le nom de la plante est dédié à Carl Peter Thunberg (1743-1822), voyageur célèbre à Batavia et au Japon, élève et successeur de Linné, puis professeur de botanique à Upsala (Suède). La Suzanne aux yeux noirs est originaire du sud-ouest de l’Afrique tropicale où elle est invasive !

 

  • Principales caractéristiques : La hauteur de la plante est très variable. Elle peut atteindre 2 mètres (développés) pour une variété courante, en pot de diamètre 13 cm, utilisée en annuelle, et plusieurs mètres pour des plantes en conteneur ou plantées en serre dont les tiges ligneuses grimpent et s’enroulent sur les supports présents.
    Les feuilles sont vertes, cordiformes aux pointes sagittées. Selon les variétés, elles mesurent entre 2,5 et 7,5 cm de long. Les fleurs ont 5 pétales en corolle soudée à base évasée, avec des teintes blanc pur, jaune, jaune foncé, jaune orangé, orange ou dorées, à tache ou sans tache de couleur violet foncé ou noire à l’intérieur de la corolle soudée.

 

  • Période de floraison : Mai à octobre.

 

  • Rusticité : Cette plante tropicale est classée en zone de rusticité Z10. C’est l’espèce la plus rustique du genre. Les variétés sarmenteuses d’un certain âge devraient résister au froid dans des sites protégés en pleine terre à Nice. Elle tient bien en serre froide.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Le pH idéal est 6,0 à 6,5. La Suzanne aux yeux noirs pousse vite et doit être plantée dans un sol meuble et filtrant, enrichi en terreau, arrosé normalement et fertilisé généreusement pendant la période de croissance.

 

  • Exposition : C’est une plante de pleine lumière. Faire attention tout de même à l’adaptation de la plante en pot sortie de la serre. Surveiller l’arrosage et les premiers jours ensoleillés.

 

  • Semis/plantation : Le semis s’effectue à 18-20 °C en godet de 6 cm avec 3 graines de la fin février à mars. Un mois après, le rempotage définitif a lieu en pot de 12 cm avec les mottes de 3 godets de 6 cm. On plante un tuteur au centre du pot et après le démarrage de l’enroulement des lianes, celles-ci sont gentiment poussées vers le bas afin de former peu à peu les étages d’un cône élégant. La culture se pratique à une température de 16-18 °C le jour et 10-15 °C la nuit. La température est abaissée à 14-16 °C avant la sortie de la serre. Pour avoir de belles plantes d’ornement en grand conteneur, recherchez des graines d’une variété sarmenteuse à grandes fleurs.

 

  • Conduite de culture : Les plantes doivent être écartées régulièrement pour que les lianes ne se prennent pas les unes dans les autres. Le pincement n’est pas nécessaire, mais on peut « aider » les tiges qui s’éloignent de leur tuteur. Ne pas bassiner les plantes lorsque le soleil est fort, vous risquez de brûler le feuillage en l’échaudant.

 

  • Maladies et parasites courants : Acariens, aleurodes, chenilles, cochenilles.

 

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

Thym

Rob Hodgkins sous licence CC
  • Nom latin : Thymus vulgaris.
  • Famille botanique : Lamiacées (Labiées).

 

  • Principaux types : Il existe plus de 350 espèces différentes de thym. Le thym ordinaire (T. vulgaris) est le plus utilisé avec le serpolet (thym sauvage du midi). Le Thymus x citriodorus dégage une très agréable odeur de citron.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Zones arides du bassin méditerranéen.

 

  • Principales caractéristiques : Le thym est un sous-arbrisseau rampant d’environ 30 cm de haut. Ses feuilles, très aromatiques, servent agrémenter de nombreux plats.

 

  • Période de floraison : Abondante de mai à juillet.

 

  • Rusticité : Les différents thyms résistent à des températures comprises entre -10 et -15°C.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Aride, caillouteux. Si le sol a tendance à garder l’eau le thym ne s’y plaira pas. Pour y remédier, allégez la terre (sable ou plantation en bac)

 

  • Exposition : Plein soleil. Le thym attire les insectes, attention à son positionnement.

 

  • Semis/plantation : Division des touffes en automne, semis en avril-mai, bouturage en juillet.

 

  • Conduite de culture : Évitez l’excès d’arrosage. Pour garder un pied bien touffu, taillez régulièrement votre thym sans rentrer dans les tiges de l’année précédente, car il ne repousse pas sur le vieux bois. Il se cultive également en pot en compagnie d’autres condimentaires comme le romarin ou la ciboulette.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun. Son principal ennemi reste l’excès d’humidité.

 

  • Récolte/productivité : Les feuilles et les fleurs parfument soupes, sauces, légumes ou rôtis, grillades, poissons et ragoûts.

 

 

Fiche rédigée par Guy Tournellec, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Tulipier

Fleur de tulipier de Virginie. Judy Gallagher sous licence CC.
  • Nom latin : Liriodendron sp.
  • Famille botanique : Magnoliacées.

 

  • Principaux types : Il en existe deux : le tulipier de Virginie (Liriodendron tulipifera) et le tulipier de Chine (L. chinensis), peu différenciables, si ce n’est par la taille plus petite du second et la couleur de ses jeunes pousses cuivrées. Ils sont botaniquement proches des magnolias à feuillage persistant et caduc.Quelques cultivars :
    L. fastigiatum (pyramidal) est intéressant par sa taille et son encombrement réduit.
    L. crispum : feuilles contournées.
    L. aureomarginatum : panachure jaune au printemps.

 

  • Utilisations : Isolé. C’est un grand arbre ornemental.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le nom de genre vient du grec leiron («lis») et dendron («arbre»). Le tulipier de Virginie est, comme son nom l’indique, originaire du nord de l’Amérique. On trouve du Canada à la Floride. La deuxième espèce nous vient de Chine.

 

  • Principales caractéristiques : S’il culmine jusqu’à 60 m de haut dans son aire d’origine, L. tulipifera n’atteint qu’une trentaine de m ailleurs (20-25m pour L. chinensis).
    Ce sont de beaux arbres au tronc très droit, gris et lisse qui se crevasse avec l’âge, avec une belle envergure et un très beau feuillage caduc. Les feuilles sont grandes, d’un beau vert clair et brillant dessus, glauque dessous devenant jaune d’or à l’automne. Elles sont simples, alternes et possèdent un long pétiole. Leur forme très originale rappelle une lyre, arrondie à la base et tronquée au sommet. Traversée par un grand lobe central.Les fleurs, en forme de petites tulipes, orangées à la base, sont jaunâtres et n’apparaissent qu’au bout d’une vingtaine d’années. L’arbre étant grand, elles ne se voient pas beaucoup mais l’ensemble est vraiment très ornemental.Les fruits sont des akènes dressés bruns renfermant de nombreuses graines et restent sur l’arbre jusqu’à la fin octobre.

 

  • Période de floraison : De fin mai à juillet. Les fleurs sont très mellifères.

 

  • Rusticité : Il résiste parfaitement au froid et aime la chaleur.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Aime une terre fraîche, riche, bien drainée et aérée, à pH neutre à acide.

 

  • Exposition : Bien ensoleillé, il lui faut de l’espace.

 

  • Semis/plantation : On peut semer les graines dès l’automne dans du terreau plutôt acide ou bien au printemps après stratification (traitement par le froid destiné à lever la dormance des graines). Les jeunes plants sont à protéger par un paillis les premières années.
    Le marcottage aérien ainsi que le greffage pour les cultivars sont deux autres moyens de multiplication.

 

  • Conduite de culture : A besoin d’espace et de fraîcheur au pied. Pousse vite, se plante jeune et en motte. N’aime pas la transplantation. On peut effectuer une taille de formation lorsqu’il est jeune en enlevant la première couronne pour dégager son tronc mais attention, il supporte mal les grosses plaies de taille. Protéger les jeunes plants et arroser les premières années, ensuite, il se débrouille tout seul.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucune maladie. Son feuillage est toujours beau car les insectes ne l’apprécient guère…

 

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Vigne

Grappes de raisin muscat (à gauche) et chasselas. Photo : Inra Dist sous licence CC
  • Nom latin : Vitis vinifera.
  • Famille botanique : Vitacées.

 

  • Principaux types : Le nombre de variétés est considérable. Elles proviennent, bien souvent, de cultivars anciens, améliorés par la culture, ou d’hybrides créés par des jardiniers. Ces variétés sont souvent issues des chasselas, chaouch, frankenthal, madeleine, muscats, etc.
    De tous les raisins de table, les chasselas ont été certainement les plus cultivés si bien que leur renommée est devenue universelle.Pour le nord de la Loire, il existe une nouvelle variété de vigne obtenue par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). C’est un raisin blanc baptisé ‘Perdin’, du genre chasselas et qui semble résistant à certaines maladies. Notez que le chasselas de Fontainebleau existe en deux variétés, blanc ou rosé.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’humanité, on trouve la vigne à l’état cultivé, sans que rien ne permette d’établir les débuts de cette domestication. La culture de la vigne à raisin de table a toujours été pratiquée en espalier ou en cordons. En France, on la retrouve bien au-delà des régions viticoles et des vignobles traditionnels.

 

  • Principales caractéristiques : La vigne fructifie exclusivement sur les rameaux de l’année en cours de croissance, nés eux-mêmes sur le bois de l’année précédente. Chez le chasselas et beaucoup d’autres variétés dites « à bois moyen » c’est le deuxième œil situé au-dessus des bourillons qui donne le meilleur rameau à raisins.
    Pour les variétés « à gros bois » comme le frankenthal ou certains muscats, c’est seulement le troisième ou le quatrième bourgeon qui est capable de fructifier (les inférieurs étant stériles).

 

  • Rusticité : La résistance particulièrement importante de la vigne fait que l’on trouve encore dans certains bois, où la vigne avait été cultivée au début du 20ème siècle, des vignes revenues à l’état sauvage qui produisent encore du raisin comestible.Elle supporte les hivers rigoureux (-20 °C) mais, au printemps, les jeunes bourgeons sont détruits à -2 et -3 °C.

    Les fleurs s’épanouissent en mai-juin dès que la température dépasse 20 °C. À 15 °C, les fleurs coulent (millerandage).

 

  • Qualités nutritives : Les baies sont riches en vitamines B, C, E, mais aussi en phosphore, potassium, calcium et magnésium.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : La vigne s’accommode de tous les terrains pourvu qu’ils soient bien drainés. Veillez cependant à choisir des variétés greffées sur des «porte-greffe» compatibles avec la nature et la qualité de votre sol et du climat local.

 

  • Exposition : La vigne à raisin de table doit être plantée en espalier contre un mur bien exposé ou en tonnelle, afin de bénéficier d’une quantité de chaleur importante, indispensable à la maturation des grappes.

 

  • Semis/plantation : Il est toujours préférable de planter des sujets greffés, sauf s’il s’agit d’hybrides résistants aux parasites et maladies.

 

  • Conduite de culture : Comme pour les autres fruitiers, un éclaircissage peut être nécessaire en mai-juin. La vigne n’exige pas spécialement d’apport d’engrais. Le compost familial peut être apporté au pied du cep, lors des travaux d’hiver (évitez la proximité des «engrais à gazon» trop riches en azote…).
    L’ébourgeonnement est complémentaire de la taille. Le « ciselage » permet d’obtenir de belles grappes tout en éloignant les maladies.La qualité des raisins, ainsi que leur protection contre les parasites, bénéficiera beaucoup d’un « ensachage » exécuté après la vernaison (début du grossissement des grains).

 

  • Maladies et parasites courants : Le cep peut être attaqué par le Phylloxera, un parasite importé d’Amérique au XIXe siècle qui a ravagé le vignoble français. Utilisez des « porte-greffe » résistants en zone sensible.Les feuilles peuvent être agressées par le black-rot, les altises, l’érinose, le mildiou ou l’anthracnose.

    Les grappes sont sensibles à l’oïdium et aux chenilles de la pyrale.

    Songez à l’installation de filets « anti-oiseaux » si vous désirez consommer vos grappes à parfaite maturité.

 

  • Récolte/productivité : Avec un seul pied il est possible, même sur un balcon en menant cette liane en tonnelle, d’obtenir une récolte qui peut dépasser les 20 kg.
    À noter qu’en France la conservation du raisin en « fruitier » a été longtemps pratiquée dans certaines localités, comme Thomery. Dans cette commune de Seine-et-Marne, la tige des plus belles grappes est mise à tremper dans de l’eau contenant un morceau de charbon de bois. Cette technique permet de manger du raisin à Noël, et même au-delà, comme s’il venait d’être cueilli.

 

 

Fiche rédigée par Claude Bureaux, administrateur de la SNHF, sous la conduite de la section Jardins potagers et fruitiers.

Violettes odorantes

Viola odorata : formes naturelles de la variété ‘Reine Charlotte’ sur muret. P. Barandou/SNHF
  • Nom latin : Viola odorata ou V. alba dehnhardtii.
  • Famille botanique : Violacées.

 

  • Principaux types : Les violettes européennes présentent des formes et des couleurs très variées et les hybrides, naturels ou cultivés, nombreux. Rustiques, les variétés asiatiques et les nord-américaines perdent leur feuillage en hiver ; leurs fleurs sont inodores et diversement colorées. Celles provenant d’Amérique du Sud sont très peu connues tandis que les australiennes sont très florifères et élégantes.

 

  • Utilisations :
    – À l’extérieur en jardinière, en sac-suspension canadien, en massif, à mi-ombre, pour décoration et fleur coupée.
    – À l’intérieur en pot dans la journée l’hiver, au frais la nuit (la température doit impérativement être inférieure à + 10 °C).Les violettes servent aussi à produire de l’huile essentielle utilisée en parfumerie. On en fait également des liqueurs, des boissons, de la confiserie et des pâtisseries.

 

DESCRIPTION

  • Origine : V. odorata s’est installée en Europe, tant en plaine qu’en altitude, en Asie occidentale, en Afrique du Nord et aux Îles Canaries. Elle est cultivée depuis très longtemps au Moyen-Orient. Les Grecs l’utilisaient dès 400 avant J.-C.La seconde espèce, V. alba s’établit dans les régions moins froides. Malgré son nom ‘alba’, qui signifie blanche en latin, elle peut arborer d’autres couleurs comme le violet.

 

  • Histoire: Les fleurs de ces deux espèces cultivées sont souvent parfumées. Ce parfum très apaisant, très doux, non entêtant, est unique. Des sélections de fleurs doubles apparues dans les temps très anciens ont été conservées jusqu’à nos jours, par les monastères, les châteaux et les jardiniers. La vogue des violettes fut incroyable dès la Révolution. Le XIXe siècle les sublima avec des fleurs très belles, souvent simples (5 pétales), très grandes à longue tige, de bonne tenue et les cultures se multiplièrent dans toute l’Europe, en particulier, en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie.

    Une V. alba dehnhardtii naturelle de couleur violette à œil blanc de la Vallée du Rhône tend à dupliquer le nombre de ses pétales. À Constantinople, des souches de teintes variées à fleurs très doubles sont décrites par Clarici P. Bartolomeo au début du XVIIIe siècle dans les jardins du Sultan. On en voit en Allemagne, à Paris, chez Souchet Père, à Saint-Cloud, en 1808, à Grasse en 1755, pour le parfum et pour nous c’est la ‘Violette de Parme’, même si la ville italienne n’y est pour rien. L’impératrice Marie-Louise en achetait chez Mme Nattier, fleuriste à Paris, en 1813. Devenue Duchesse de Parme, elle en cultiva à Colorno.

    Les cultures pour fleurs coupées se comptaient en centaines d’hectares sous châssis à Paris (200 hectares) et à Toulouse (12 hectares), abritées sous des claies à Hyères (> 500 ha) et en Provence. La France exportait sa production vers l’Angleterre et toute l’Europe.

 

  • Principales caractéristiques : Les violettes sont des plantes herbacées pérennes à végétation courte, en rosette étalée aux feuilles cordiformes, petites pendant la saison fraîche. Leurs fleurs printanières, dont la couleur va du violet au blanc sont constituées de 5 pétales : 2 dressés, 2 latéraux et 1 inférieur muni d’un éperon postérieur et de glandes nectarifères. Cinq étamines souvent stériles entourent le pistil en tête d’oiseau.

    Pendant la saison chaude, les pétioles et les feuilles grandissent tandis que les fleurs s’atrophient et les pétales disparaissent. Les boutons floraux ne s’ouvrent pas, mais dans la capsule la fleur fermée est auto-fertile et produit des graines. Les plantes émettent une multitude de stolons, sortes de tiges rampantes donnant des rosettes qui peuvent s’enraciner, fleurir et se reproduire.

    Les fleurs doubles des deux espèces sont des pélories (monstruosités) excitantes, rares et magnifiques, souvent stériles.Chez les V. odorata, les couleurs sont roses, rouge foncé ou violettes.

    Chez les V. alba dehnhardtii ou violettes de Parme, ce sont les tons violets, mauves pour les 40 pétales à base blanche, parfois rayée de rouge (var. ‘Marie-Louise’), ou blanc pur (var. italienne ‘Conte de Brazza’). La célèbre ‘Violette de Toulouse’ est une Parme magnifiée par le terroir, le climat et la rigueur des professionnels qui, sur 12 hectares de culture, ont mis au point une production exceptionnelle depuis le Second Empire jusqu’à l’hiver rigoureux de 1956. Elle était reconnue dans toute l’Europe.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Terre légère, fraîche, bien drainée, humifère avec un pH proche de la neutralité.

 

  • Exposition : À mi-ombre dans les régions chaudes et, si possible, abritée pendant l’hiver pour les ‘Parme’.

 

  • Période de floraison : Maximale en mars, avec un petit pic en automne.

    La température nocturne joue un rôle crucial :
    – En dessous de 10 °C, la fraîcheur induit la floraison dite « parfaite », parfumée et riche en pétales colorés, que nous aimons,- Au-dessus de 10 °C, la floraison estivale fermée et reproductrice, plus discrète, est privilégiée par la plante.

    Il semblerait que des vagues de quelques jours plus chauds ou plus froids suffisent pour désorganiser les violettes sauvages, mais aussi les cultures professionnelles. Depuis des années, les températures nocturnes hivernales perturbent la végétation dans un sens et dans l’autre occasionnant un désordre végétatif complet.

 

  • Semis/plantation : Les V. odorata se sèment en novembre-décembre. Les graines germent au pied et les plantules sont récupérées en mars et repiquées, puis rempotées en grand godet. La mise en place définitive s’effectue en octobre ou au printemps suivant. Notez que les semis naturels obtenus à partir de plantes mères installées à plusieurs mètres les unes des autres donnent de bons résultats.

    Vous pouvez également procéder à un semis en terrine à l’extérieur à mi-ombre ou au nord d’un muret, dans les régions à hiver doux. Protégez le semis avec un grillage mais sans vitrage : la graine de violette est dite « froide ». Elle se réveille avec les températures basses !Bouturage possible pour les deux violettes. Jeunes rosettes au bout des stolons.

 

  • Conduite de culture : Arrosez abondamment en été. Fertilisez avec des engrais complets.

 

  • Maladies et parasites courants : La liste des maladies et des ravageurs est importante. Mais si les violettes sont sensibles, une bonne maîtrise technique permet d’obtenir de bons résultats.

    Utilisez, pour commencer, des plants sains, des pots et du matériel propres, des terreaux neufs pour les rempotages.

    Observez régulièrement feuilles, tiges et fleurs afin de noter d’éventuelles taches, déformations, piqûres ou variations de couleur ainsi que la rugosité du limbe des feuilles, l’état des racines…Essayer de reconnaître les agressions à l’aide d’un manuel ou consulter un professionnel.

    Par temps humide, éviter d’arroser les pots, le sol et de mouiller le feuillage et les fleurs surtout le soir, les pourritures seraient favorisées sur les plantes et leurs racines… Botrytis et parfois rouilles sur les parties aériennes, Pythium, Rhizoctonia, Thielaviopsis sur les racines.

    Les insectes, comme la cécidomyie (Dasyneura), peuvent s’avérer très dangereux. Ce parasite qui réalise trois à quatre générations par an, pond sur la bordure des feuilles qui s’enroulent sur les larves et les tissus gonflent. Toutes les feuilles des rosettes peuvent être atteintes. Les pucerons noirs bloquent le bourgeon terminal des tiges et annulent la floraison si bien que la végétation se répartit sur les stolons inférieurs. Notez également la possibilité d’attaques de chenilles défoliatrices en été.

    Les acariens envahissent le dessous du feuillage par temps chaud et très sec et le feutrent de leur toile. Humidifier plusieurs fois l’atmosphère avant la forte chaleur. Faucher les feuilles en été, dernier délai: fin juillet.

    Attention aux nématodes introduits par les plantes nouvellement acquises.

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

 

Pour en savoir plus :
Nicholson, Dictionnaire d’horticulture. – Les Violettes d’A. Millet, réédition 1999. – Article F. Tesnier 1913.

Le chant de la violette, revue Jardins de France, janvier-février 1999.

Bibliothèque horticole de Berlin-Charlottenburg. – Impératrice Marie-Louise, Archives Barilla, Parme. – Clarici P. B., Internet.

Viola alba dehnhardtii : V. Malécot… Max Henry et al. Internet.

Parasites : Gilbert Chauvel, 5ème Congrès de la violette Toulouse, 1999.

 

Abricotier japonais

Acapacio sous licence CC.
  • Nom latin : Armeniaca mume ou Prunus mume.
  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Principaux types : Le type botanique amélioré par la culture (sélection massale) a un fruit petit à chair ferme et acide. Il est très recherché au Japon surtout après avoir été salé et séché. De nombreuses variétés sont appréciées en Europe pour leur aspect décoratif : ‘Alba’ (à fleurs blanches) ‘Alboplena’ (à fleurs doubles) et ‘Alphandii’. Cette dernière est une ancienne obtention française (1885) à fleurs doubles, roses, dédiée à Jean-Charles Alphand, le célèbre ingénieur paysagiste français (1817-1891).

 

  • Utilisations : Également appelé Plum Blossom, l’abricotier du Japon peut être planté sur pelouse à condition que celle-ci soit bien entretenue et tondue régulièrement. En isolé et en alignement.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Nord de la Chine, Corée, Japon, introduit en France et en Europe vers 1844.

 

  • Principales caractéristiques : L’abricotier du Japon est un arbre au port étalé, arrondi, à l’écorce d’un gris verdâtre et aux jeunes rameaux vernissés, très esthétiques.

 

  • Période de floraison : Belle, abondante et parfumée, la floraison se produit à la fin de l’hiver et au début du printemps (fin janvier), mars selon le climat.

 

  • Rusticité : L’arbre supporte jusqu’à -15°C.

 

  • Qualités nutritives : L’abricot du japon est peu apprécié cru, cueilli sur l’arbre. Récoltés en vert, ses fruits confectionnent une boisson traditionnelle, l’umeshu, largement commercialisée en Asie et en France dans certaines épiceries spécialisées (notamment dans le 13e arrondissement de Paris) sous le nom de «vin de prune». Cette boisson apéritive a une saveur à la fois douce et aigrelette.Les prunes ou abricots sont aussi consommés, après avoir mariné avec du sel et du shiso, ou pérille de Nankin (Perilla frutescens), une préparation connue sous le nom d’umeboshi, qui, avec le riz, est à la base de l’alimentation japonaise.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Contrairement à l’abricotier commun, il ne supporte pas les terres trop calcaires ; il redoute les sols humides et mal drainés ainsi que les engrais azotés, (type engrais à gazon).

 

  • Exposition : Aime les emplacements ensoleillés, à situation abritée des vents et des gelées printanières.

 

  • Plantation : En automne ou au printemps.

 

  • Conduite de culture : L’abricotier du Japon ne supporte pas la taille ; si vraiment nécessaire, elle peut être faite en fin d’automne, ou en hiver en période hors gel.

 

  • Maladies et parasites courants : Ce bel arbre est sensible aux ravageurs et maladies de l’abricot commun et du pêcher. Il faudra si possible le cultiver éloigné du verger familial. Il craint particulièrement les capnodes (Capnodis tenebrionis) et les cossus qui creusent des galeries dans le bois : l’arbre dépérit et perd ses feuilles. 

    Papillon nocturne, le cossus gâte bois (Cossus cossus) se signale par de la sciure agglomérée devant l’entrée des galeries verticales creusées par sa grosse chenille. Cette dernière peut être éliminée à l’aide d’un fil de fer pointu que l’on introduit dans les galeries afin de l’extraire.

    Les branches peuvent être attaquées également par les scolytes, petits insectes noirs xylophages de 2 mm de long et leur larve).

    Effectuez des traitements d’hiver après la chute des feuilles en préventif.

 

 

Fiche rédigée par Claude Bureaux, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Agapanthe

Splendide floraison d’Agapanthus africanus, l’une des six espèces d’agapanthe répertoriées dans le monde. mauroguanandi sous licence CC
  • Nom latin : Agapanthus sp.
  • Famille botanique : Agapanthacées.

 

  • Principaux types : Le genre Agapanthus comporte six espèces : A. africanus, A. campanulatus, A. coddii, A. inapertus, A. praecox. En revanche, il existerait plus de 600 cultivars.

 

  • Utilisations : Les agapanthes sont cultivées comme plantes vivaces ornementales à fort effet visuel et en situation chaude et ensoleillée. Elles sont cultivées en pleine terre ou en pot.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les six espèces d’agapanthe sont toutes originaires d’Afrique du Sud. A. africanus fut la première à avoir été cultivée en Europe, à Amsterdam. En 1679 elle était cataloguée comme Hyacinthus africanus tuberosus flore caerulea. Ce n’est qu’en 1789 que le nom de genre Agapanthus lui fut attribué par Charles-Louis l’Héritier de Brutelle, alors directeur du Jardin des Plantes de Paris.

 

  • Principales caractéristiques : Les agapanthes sont apparentées aux plantes bulbeuses. Toutefois, elles n’ont pas développé de bulbe à proprement parler car leurs réserves sont stockées dans leurs racines charnues et dans la couronne d’où émergent feuillage et hampes florales. C’est cette couronne qu’il faut protéger du gel.Les principales espèces exploitées en horticulture et par les obtenteurs sont :- A. africanus : plante spectaculaire aux feuilles persistantes de 0,30 m de long, à port retombant, mais gélives. Les tiges florales (0,30-0,70 m de haut) supportent des ombelles de fleurs bleues ou blanches selon les cultivars. Le pollen est jaune.

    A. campanulatus : plante aux feuilles caduques de 0,30 m de long, à port dressé, moins gélives. De longues tiges florales (0,60 – 1,00 m) supportent des inflorescences de 10 à 30 fleurs bleu foncé, violacé et très exceptionnellement blanches. Le pollen est pourpre.

    A. caulescens: plante aux feuilles caduques de 0,30 m de long, à port dressé, moins gélives. Les tiges florales (H : 0,60 m), trapues, supportent des inflorescences de 20 à 40 fleurs bleu clair au pollen pourpre.

    A. inapertus: plante aux feuilles caduques. Les tiges florales (H : 0,30-2,00 m) supportent des inflorescences de 20 à 80 fleurs bleu clair au pollen jaune. La caractéristique la plus visible de l’espèce est d’avoir des fleurs tubulaires pendantes autour de l’inflorescence.

    Principaux cultivars distribués :
    – ‘Ardernei’ : apparue en Grande-Bretagne et présentée en 1966, elle possède un feuillage caduc vert glauque, souvent pourpre à la base et des inflorescences plates de 30 à 60 fleurs blanches, pourprées (H : 0,60-1,00 m) ;

    – ‘Blue Giant’ : produite par les pépinières J.K. Zandberg (Pays-Bas) a un feuillage persistant et des inflorescences sphériques de 90 à 130 fleurs bleu pâle, violacé (H: 0,80 1,00 m) ;

    – ‘Blue Triomphator’ : est une obtention ancienne, probablement néerlandaise (vers 1916), au feuillage caduc, aux inflorescences sphériques de 50 à 70 fleurs bleu clair, violacé (H : 0,70-1,00 m) ;

    – ‘Bressingham Blue’ : produite par les pépinières Bressingham Gardens (Grande-Bretagne), elle possède un feuillage caduc et des inflorescences plates de 40 fleurs violettes, bleues foncé (H : 0,70-0,90 m) ;

    – ‘Bressingham White’ : issue elle aussi des pépinières Bressingham Gardens, elle arbore un feuillage caduc et des inflorescences plates de 40 à 50 fleurs blanches avec une pointe de rose (H : 0,80-1,00 m) ;

Floraison d’Agapanthus inapertus, espèce à feuillage caduc et à fleurs pendantes. JenniKate Wallace sous licence CC

– ‘Cobalt Blue’ : création des pépinières Beth Chatto (Grande-Bretagne), cette agapanthe se distingue par son feuillage caduc, ses inflorescences sphériques portées par une tige pourprée, surmontée de 25 à 40 fleurs bleu violacé (H : 0,80-1,20 m) ;

– ‘Donau’ : produite par les pépinières W. Schoehuys (Pays-Bas), elle possède un feuillage caduc et des inflorescences sphériques de 40 à 60 fleurs bleu indigo (H : 0,60-0,80 m) ;

– ‘Dr. Brouwer’ : produite par les pépinières Kees Duivenvoorde (Pays-Bas), elle possède un feuillage caduc et des inflorescences sphériques de 50 fleurs bleu pâle (H : 0,60-0,80 m) ;

– ‘Intermedius’ : il s’agit d’une variété ancienne déjà cataloguée en Allemagne en 1887. Elle possède un feuillage caduc et des inflorescences relativement plates de 40 à 50 fleurs bleu violacé (H : 0,70 m) ;

– ‘Isis’ : produite par les pépinières Bressingham Gardens (GB), elle possède un feuillage caduc et des inflorescences plates de 40 à 50 fleurs bleu foncé (H : 0,75-1,00 m) ;

– ‘Liliput’ : produite par les pépinières R. Jackman (GB), ses fines feuilles sont caduques. Ses inflorescences de 20 à 25 fleurs sont bleu foncé, violacé (H : 0,20-0,40 m) ;

– ‘Loch Hope’ : produite par les pépinières Crown Estate (GB), une plante au feuillage caduc vert foncé, les inflorescences plates portent 50 à 70 fleurs bleu clair, violacées (H : 1,00-1,30 m) ;

– ‘Midnight Blue’ : produite par les pépinières Slieve Donard (GB). Elle se caractérisent par un feuillage caduc, des tiges florales et pédoncules floraux teintés de pourpre surmontés d’inflorescences sphériques de 20 fleurs bleu foncé, violacé (H : 0,30 m) ;

– ‘Purple Cloud’ : originaire de Nouvelle-Zélande, cette agapanthe possède un feuillage persistant (0,50 m) et des inflorescences sphériques de 50 à 70 fleurs tubulaires pendantes, bleu foncé, violacé, plus clair à la base (H : 1,50 – 2,00 m) ;

– ‘Tinkerbell’ : produite en Nouvelle-Zélande, elle dérive de ‘Peter Pan’ et possède un feuillage persistant, marginé de crème et des inflorescences de fleurs bleu clair, violacé (H : 0,40 m) ;

– ‘Windsor Grey’ : produite par les pépinières Crown Estate (GB), une plante vigoureuse et rustique au feuillage caduc, les inflorescences plates portent de 70 à 100 fleurs bleu clair, violacé (H : 1,00-1,30 m).

 

  • Période de floraison : Juillet-août.

 

  • Rusticité : Contrairement à la rumeur, la rusticité des agapanthes ne tient pas à la présence de feuilles caduques ou persistantes. Toutes les agapanthes craignent le gel. À l’instar de ce qui advient dans leurs provinces sud-africaines d’origine, celles au feuillage persistant préfèrent hiverner au sec, tandis que celles à feuillage caduc ont besoin d’eau et de lumière toute l’année, y compris sous abri. Dans les régions aux hivers doux, la technique du voile d’hivernage permet une protection correcte pour celles restant en pleine terre, tandis qu’il est recommandé de rentrer celles cultivées en pot dans un local non chauffé. Dans les régions aux hivers rigoureux, mieux vaut couper les feuilles au raz du sol avant d’étaler un paillage et de poser un voile d’hivernage. Cela évite la pourriture sur pied. Garder une agapanthe dans une serre chauffée et un non-sens car elle a besoin d’une saison relativement froide pour fleurir l’année suivante. C’est le premier secret pour une bonne floraison.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile, sous réserve de bien les protéger en hiver.
  • Sol : Les agapanthes survivent rarement en terrain argileux. Il convient alors d’ajouter du sable, des graviers drainants et autant que possible du compost mature. De la sorte, le système racinaire pourra se développer convenablement et passer l’hiver dans de bonnes conditions. La texture et la porosité du sol importent, plus que le pH.

 

  • Exposition : Ces plantes ont impérativement besoin de soleil pour former leurs boutons floraux de l’année suivante et ensuite pour prospérer. C’est d’ailleurs sous un soleil de plomb qu’elles vivent dans leurs contrées d’origine. Voici le deuxième secret pour une bonne floraison. En dehors d’A. inapertus (celles aux fleurs pendantes), toutes les agapanthes ont des tiges florales qui s’orientent vers la lumière. Seul le plein soleil leur permet de conserver des hampes florales droites.
Exposition d’agapanthes aux différents coloris. La Citta Vita sous licence CC
  • Semis/plantation : La période idéale de plantation se situe juste après la fin de la floraison, autrement dit à la fin de l’été et au début de l’automne . C’est d’ailleurs l’époque où les producteurs les divisent et les proposent à la vente en racines nues, puis en pot. L’hiver est à proscrire en pleine terre, mais il n’est pas impossible de le faire en pot et sous serre froide. La division des mottes racinaires doit être précise pour séparer les couronnes (d’où partent les feuilles) avec leurs racines.Cette technique permet de conserver fidèlement la variété, tandis que les semis sont aléatoires. Les graines doivent être conservées l’hiver au sec et au frais avant d’être semées au printemps en pot de compost humide, couvert d’un plastique jusqu’à la germination. La plantule ne sera pas rempotée avant deux ou trois ans. L’ajout de poudre d’os ou d’amendement phosphaté dans le trou de plantation des plantes divisées favorisera leur croissance racinaire.

 

  • Conduite de culture : La fertilisation est le troisième secret d’une floraison réussie. L’apport printanier de compost ou mieux, de fumier mature de bovin, est la meilleure solution. Sinon, un engrais en granulés, riche en potassium pour la floraison, de type NPK 7-14-28, est envisageable à la même période, laquelle inaugure les arrosages. Après la floraison, tout apport d’engrais est utile car la plante va entrer en repos.
    Les arrosages sont bien venus dès la fin de l’hivernage. D’abord avec modération, puis de façon plus soutenue jusqu’à la floraison complète, surtout pour les plantes en pot. Ensuite, repos pour tous.

 

  • Maladies et parasites courants : Les agapanthes ne connaissent généralement pas de maladie ou d’attaque d’insecte. Toutefois, en cas d’erreur de culture, la plante peut pourrir l’hiver et le botrytis n’est jamais très loin en cas d’été chaud et humide. Il convient alors de doser les arrosages.

 

 

Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins .

 

 

Pour en savoir plus :
– Encyclopédie des plantes vivaces, Graham Rice, Royal Horticultural Society, Gallimard, 2006, pp. 43-45.

 Agapanthus for gardeners, Hanneke van Dijk, Timber Press, 2004, 96 p.

Vivaces, Ulmerium Plantes de jardin, Didier Willery, Ulmer, 2012, p.26.

Jardins de France, SNHF, Janvier-février 1996, n°1, pp. 19-22.

Jardins de France, SNHF, Mars 1996, n°2, p. 33.

– Gardens Illustrated, Mars 1999, n°40, pp. 64-71.

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