Dipladenia ou mandevilla

Cristina Sanvito sous licence CC.
  • Nom latin : Mandevilla (Dipladenia, synonyme).
  • Famille botanique : Apocynacées.

 

  • Principaux types : Le genre Dipladenia a été créé par Alphonse de Candolle en 1854. Robert Woodson, en 1933, fit plusieurs remaniements dans cette famille et inclut comme synonymes d’autres genres dont le Dipladenia A. DC. Dans le genre Mandevilla Lindl. une révision significative de Mandevilla a été publiée par Pichon en 1948 et semble avoir la faveur des spécialistes.

    Les noms latins des plantes sont régis par le Code international de la nomenclature botanique (Code de Vienne 2006). L’auteur de cet article «Dipladenia» utilise pour ses recherches le Zander Handwörterbuch der Pflanzennamen (Dictionnaire des noms de plantes trilingue) des Éditions Eugen Ulmer KG, Stuttgart, 2008, 18e édition. Cet ouvrage remis à jour régulièrement signale les changements dans ses rééditions.

    C’est pour cette raison que Mandevilla, nom scientifique actuel de ce genre a remplacé le Dipladenia, accolé à son synonyme pour ne pas dérouter les lecteurs. Le nom très usité de Dipladenia reste favori chez les amateurs et les producteurs de cette plante au même titre que les géraniums originaires d’Afrique du Sud nommés Pelargonium en latin depuis plus de 150 ans à cause de leurs différences de forme des fleurs des Geranium européens. Il existe au moins 150 espèces de Mandevilla, des variétés modernes de grande classe, brevetées dont la série Diamantina, sont sur le marché.

 

  • Utilisations : Le jasmin du Brésil ou Mandevilla s’utilise toute l’année dans la maison, près d’une fenêtre bien éclairée, en véranda ou en serre. En été, il peut être utilisé pour la décoration des balcons en plantes retombantes, ou tuteurées en corbeilles, en vasques dans la cour ou en conteneur en colonne etc. En pot, il résiste bien au cimetière l’été grâce aux réserves de ses racines tubérisées, à condition de ne pas l’oublier trop longtemps sans arrosage.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Dipladenia découle de deux termes diploos et aden, allusion aux deux appendices en forme de glande que porte l’ovaire. Mandevilla est le nom donné en l’honneur de Mandeville, un ministre sud-américain. Les plantes des deux genres réunis sont originaires d’Amérique du Sud. L’espèce M. sanderiana, rose, du Brésil est en culture depuis 1896. M. atropurpurea du Brésil, rouge foncé, est introduite depuis 1814. M. boliviensis trouvée par R. Pierce a été introduite par Veitch et Fils en Angleterre et a fleuri en 1889. Enfin, M. laxa Chili est une espèce du Chili.

 

  • Principales caractéristiques : Le genre possède de très belles espèces naturelles dressées ou volubiles, toujours vertes, de l’Amérique tropicale. Les fleurs sont roses, rouges, purpurines, blanches, très ornementales, en grappe. La corolle est hypocratéiforme à cinq pétales soudés et à préfloraison tordue. Les plantes sont vivaces. Le Mandevilla x amabilis ‘Alice du Pont’ (Dipladenia) atteint jusqu’à 10 mètres de longueur.

    Période de floraison : Le Mandevilla a besoin d’une grande luminosité et de températures comprises entre 16 et 18 °C dans la journée, 13 à 15 °C la nuit. La période de floraison s’étale de mars à novembre si ces conditions sont réunies. Les serres doivent être rafraîchies l’été et légèrement ombrées pour éviter les coups de chaleur sur les plantes en pot. Les variétés rouges peuvent se décolorer si l’intensité lumineuse est trop forte et l’hygrométrie trop faible.

 

  • Rusticité : La résistance au froid est variable selon l’espèce. Les espèces M. atroviolacea, boliviensis, eximia, sanderi et splendens sont de la Zone 10 soit, pour la France, la région côtière niçoise dont la température minimum moyenne est de 1,2 °C. On peut proposer pour passer l’hiver la serre froide pour les espèces x amabilis et laxa et la serre chaude pour les autres.

 

  • Toxicité connue : Le latex des plantes citées est toxique. Un peu d’eau bloque l’exsudation. Porter des lunettes et des gants ou bien se laver les mains après avoir touché les plantes.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Moyen.
  • Sol : En pot ou en conteneur, les Mandevilla apprécient un terreau tourbeux aéré. En pleine terre ou en serre chaude, le sol sera meuble, enrichi de terreau, de tourbe et de sable, arrosé et fertilisé pendant la saison de végétation.

 

  • Exposition : Grande luminosité en serre. En plein soleil, en été, protégez les plantes par temps de canicule et arrosez le sol. À l’ombre excessive, les tiges s’étireront désespérément vers la lumière, faibliront et la floraison en pâtira.

 

  • Semis/plantation : Le semis se pratique pour l’obtention de nouveautés. Les boutures de tête aoûtées, coupées sous un nœud d’octobre à mars et le talon débarrassé du latex à l’eau tiède, sont plantées en godets dans un mélange de tourbe (3 parts) et de sable (1 part). Elles doivent ensuite être arrosées et le coffre recouvert de plastique. La température du sol et de l’air doit se situer entre 22 et 25 °C.

 

  • Conduite de culture : Les boutures racinent en cinq semaines et sont rempotées par 2 ou 4 dans des godets de 8 ou 10 cm, puis en 12 cm dans un mélange terreux enrichi. Les plantes sont ensoleillées le plus tôt possible. La température est abaissée à 20 °C, puis à 18/20 °C et la nuit à 13/15 °C. L’arrosage sera fertilisé une fois par semaine. En hiver, les apports d’eau serviront à maintenir une motte fraîche en évitant tout excès d’eau.

 

  • Maladies et parasites courants : Acariens, aleurodes, cochenilles.

 

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

 

 

Pour en savoir plus :
Dictionnaire d’horticulture de G. Nicholson – Éditions Jeanne Laffitte, Marseille 1981.

Guide des plantes tropicales d’Andreas Bärtels -Éditions Ulmer, Paris 1994.

Tropica Color cyclopedia of Exotic Plants and Trees d’Alfred Byrd Graf. D. Sc. 1981.

Topfpflanzenkulturen. Dr Thomas Steib et al. Éditions Ulmer. Stuttgart 1981.

Zander. Dictionnaire des noms des plantes. Walter Erhardt et al. Éditions Ulmer Stuttgart 2008