Vigne

Grappes de raisin muscat (à gauche) et chasselas. Photo : Inra Dist sous licence CC
  • Nom latin : Vitis vinifera.
  • Famille botanique : Vitacées.

 

  • Principaux types : Le nombre de variétés est considérable. Elles proviennent, bien souvent, de cultivars anciens, améliorés par la culture, ou d’hybrides créés par des jardiniers. Ces variétés sont souvent issues des chasselas, chaouch, frankenthal, madeleine, muscats, etc.
    De tous les raisins de table, les chasselas ont été certainement les plus cultivés si bien que leur renommée est devenue universelle.Pour le nord de la Loire, il existe une nouvelle variété de vigne obtenue par l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). C’est un raisin blanc baptisé ‘Perdin’, du genre chasselas et qui semble résistant à certaines maladies. Notez que le chasselas de Fontainebleau existe en deux variétés, blanc ou rosé.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire de l’humanité, on trouve la vigne à l’état cultivé, sans que rien ne permette d’établir les débuts de cette domestication. La culture de la vigne à raisin de table a toujours été pratiquée en espalier ou en cordons. En France, on la retrouve bien au-delà des régions viticoles et des vignobles traditionnels.

 

  • Principales caractéristiques : La vigne fructifie exclusivement sur les rameaux de l’année en cours de croissance, nés eux-mêmes sur le bois de l’année précédente. Chez le chasselas et beaucoup d’autres variétés dites « à bois moyen » c’est le deuxième œil situé au-dessus des bourillons qui donne le meilleur rameau à raisins.
    Pour les variétés « à gros bois » comme le frankenthal ou certains muscats, c’est seulement le troisième ou le quatrième bourgeon qui est capable de fructifier (les inférieurs étant stériles).

 

  • Rusticité : La résistance particulièrement importante de la vigne fait que l’on trouve encore dans certains bois, où la vigne avait été cultivée au début du 20ème siècle, des vignes revenues à l’état sauvage qui produisent encore du raisin comestible.Elle supporte les hivers rigoureux (-20 °C) mais, au printemps, les jeunes bourgeons sont détruits à -2 et -3 °C.

    Les fleurs s’épanouissent en mai-juin dès que la température dépasse 20 °C. À 15 °C, les fleurs coulent (millerandage).

 

  • Qualités nutritives : Les baies sont riches en vitamines B, C, E, mais aussi en phosphore, potassium, calcium et magnésium.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : La vigne s’accommode de tous les terrains pourvu qu’ils soient bien drainés. Veillez cependant à choisir des variétés greffées sur des «porte-greffe» compatibles avec la nature et la qualité de votre sol et du climat local.

 

  • Exposition : La vigne à raisin de table doit être plantée en espalier contre un mur bien exposé ou en tonnelle, afin de bénéficier d’une quantité de chaleur importante, indispensable à la maturation des grappes.

 

  • Semis/plantation : Il est toujours préférable de planter des sujets greffés, sauf s’il s’agit d’hybrides résistants aux parasites et maladies.

 

  • Conduite de culture : Comme pour les autres fruitiers, un éclaircissage peut être nécessaire en mai-juin. La vigne n’exige pas spécialement d’apport d’engrais. Le compost familial peut être apporté au pied du cep, lors des travaux d’hiver (évitez la proximité des «engrais à gazon» trop riches en azote…).
    L’ébourgeonnement est complémentaire de la taille. Le « ciselage » permet d’obtenir de belles grappes tout en éloignant les maladies.La qualité des raisins, ainsi que leur protection contre les parasites, bénéficiera beaucoup d’un « ensachage » exécuté après la vernaison (début du grossissement des grains).

 

  • Maladies et parasites courants : Le cep peut être attaqué par le Phylloxera, un parasite importé d’Amérique au XIXe siècle qui a ravagé le vignoble français. Utilisez des « porte-greffe » résistants en zone sensible.Les feuilles peuvent être agressées par le black-rot, les altises, l’érinose, le mildiou ou l’anthracnose.

    Les grappes sont sensibles à l’oïdium et aux chenilles de la pyrale.

    Songez à l’installation de filets « anti-oiseaux » si vous désirez consommer vos grappes à parfaite maturité.

 

  • Récolte/productivité : Avec un seul pied il est possible, même sur un balcon en menant cette liane en tonnelle, d’obtenir une récolte qui peut dépasser les 20 kg.
    À noter qu’en France la conservation du raisin en « fruitier » a été longtemps pratiquée dans certaines localités, comme Thomery. Dans cette commune de Seine-et-Marne, la tige des plus belles grappes est mise à tremper dans de l’eau contenant un morceau de charbon de bois. Cette technique permet de manger du raisin à Noël, et même au-delà, comme s’il venait d’être cueilli.

 

 

Fiche rédigée par Claude Bureaux, administrateur de la SNHF, sous la conduite de la section Jardins potagers et fruitiers.