Tulipe

Beau massif de tulipes. Photo : Geoff Livingston sous licence CC.
  • Nom latin : Tulipa sp.
  • Famille botanique : Liliacées.
  • Principaux types : On recense pas moins de 120 espèces de tulipes dans le monde. Tulipa gesneriana, ou tulipe des jardins, est la plus cultivée.

 

  • Utilisations : Les tulipes permettent de réaliser des massifs éclatants à une époque de l’année où s’éveille la végétation. Elles font également merveille en rocaille et en bordures, mais également en pot pour décorer balcons et rebords de fenêtre.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le berceau du genre Tulipa se situe en Asie centrale (Kazakhstan, Afghanistan, Pakistan), d’où il s’est répandu, par la suite, dans le reste de l’Eurasie et l’Afrique du Nord. Mais son introduction en Europe occidentale ne remonte qu’au XVIe siècle.Le naturaliste français Pierre Belon, qui séjourna en Turquie de 1546 à 1549, fit l’éloge des jardins turcs. Constantinople était alors la ville la plus riche du monde et Soliman le magnifique, faisait pratiquer un jardinage intensif dans sa résidence d’été à Andrinople.

    Les tulipes (mot signifiant turban en turc) y tenaient une place de choix.En 1554, Ogier de Busbecq, diplomate de l’empereur Ferdinand de Habsbourg à la cour de Soliman, envoya des bulbes à son ami Charles de l’Écluse, médecin et botaniste flamand, alors à Vienne, lequel les diffusa largement. Les descriptions de tulipes comptent ainsi parmi les gloires des botanistes de la Renaissance. Un catalogue anglais de 1620 en mentionne déjà 700 variétés horticoles.Or, en ce XVIIe siècle débutant, apparaît en Hollande un singulier phénomène : les prix des tulipes panachées «fines» ou «cassées», comme on disait à l’époque, ne cessent d’augmenter devant la demande croissante des amateurs. En 1623, un bulbe de Semper Augustus se vendait 1000 florins.

    En 1633, le bulbe atteignit 10.000 florins, prix d’une maison avec jardin et écurie ! Des amateurs durent se grouper pour acheter en commun le seul bulbe d’une variété rare, dont ils étaient donc propriétaires par actions. On commença bientôt à faire commerce et à spéculer sur de simples certificats de propriété.La « tulipomania », folie spéculative qui alla jusqu’au délire, connut son apogée jusqu’au 3 février 1637 où de nombreux spéculateurs furent ruinés. La conséquence de cette aventure est que, dans le langage des fleurs, la tulipe a longtemps symbolisé la vanité, la vaine renommée et l’aveuglement de l’esprit.

  • Principales caractéristiques : Les tulipes, dont l’image évoque la Hollande dont elles sont une grande spécialité, comptent parmi les fleurs printanières les plus populaires de nos jardins. Ce sont des plantes vivaces par leur bulbe à renouvellement annuel.

 

  • Période de floraison : Mars à mi-mai en jouant sur les écarts de précocité entre les différentes espèces disponibles aujourd’hui dans le commerce.

 

  • Rusticité : La résistance au froid est à toute épreuve. Il s’agit donc, en principe, d’une plante idéale pour tout jardinier.

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Pour prospérer et s’acclimater, les tulipes demandent un sol léger, idéalement sableux, acide ou calcaire, peu importe, pourvu qu’il soit très drainant.
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Elle s’effectue à l’automne, idéalement avant le 15 novembre. Plantez les bulbes pointe vers le haut à une profondeur égale à deux fois leur hauteur et espacez-les de 10 à 20 cm selon leur grosseur. Prévoir 20 à 50 oignons par massif.
  • Conduite de culture : En aucun cas, on oubliera que les plantes bulbeuses renouvellent leurs organes de réserve à l’issue de la floraison. Les bulbes se multiplient aussi, si la nourriture du sol est suffisante. Mais attention ! Un bulbe ne fleurit qu’à partir d’une certaine quantité de réserves que l’on estime en fonction de sa grosseur. À, ce propos ne lésinez pas sur la taille : les plus gros bulbes sont les meilleurs car ce sont ceux qui donneront les plus belles fleurs. Par conséquent, si on opte pour l’arrachage des tulipes, il faut le faire le plus tard possible après la floraison, afin de laisser un temps suffisant à la synthèse chlorophyllienne et à la reconstitution des réserves.
    Au fond, la seule controverse est celle de leur pérennité en culture : si l’on peut parier sur la conservation des bulbes dans le sol et les traiter comme des plantes vivaces, on peut aussi, et c’est le plus fréquent, les cultiver plutôt comme des plantes événementielles participant à l’ornementation des massifs annuels. Les jardineries proposent chaque printemps d’importants lots promotionnels.Ces mêmes bulbes, renouvelés chaque année peuvent aussi permettre la garniture de bacs, jardinières ou même de potées que la chaleur de la maison fera fleurir hâtivement (le véritable forçage à contre-saison étant réservé à des bulbes préparés à cet effet par un passage en réfrigérateur remplaçant l’hiver auquel ils sont soustraits).
  • Maladies et parasites courants : Nématodes, acariens, virus.

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.