Fenouil

Jorge Luis Zapico sous licence CC.
  • Nom latin : Fœniculum vulgare.
  • Famille botanique : Apiacées (anciennement Ombellifères).
  • Principaux types : Le nom fenouil recouvre différentes espèces. Dans le genre Fœniculum on distingue plusieurs types dont le fenouil commun, le fenouil doux et le fenouil de Florence.
    Parmi les variétés les plus connues, on peut citer ‘Doux précoce d’été’, ‘Doux de Florence’, ‘Cristal’ ou encore ‘Latina’ sans oublier les hybrides ‘Brando’ et ‘Donatello’.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Méditerranéenne. Le fenouil aurait été ramené de Syrie en Italie où il est cultivé depuis le XVIème siècle au moins. Il a été introduit en France par l’entourage de Catherine de Médicis et par échanges de graines entre jardiniers italiens et provençaux.

 

  • Principales caractéristiques : Le fenouil est une plante annuelle d’une hauteur de 60 à 80 cm, au feuillage très fin et découpé (aérien). Les tiges, robustes, partent d’un même point en s’imbriquant les unes dans les autres, formant un bulbe charnu, arrondi et comestible au goût fin et anisé. Les fleurs sont jaunes réunies en ombelles, le fruit formé de 2 akènes est rainuré par 5 côtes de forme ovoïde.

 

  • Rusticité : Sensible au gel à partir de – 2°C à – 3°C, ce légume préfère les climats doux, avec des étés chauds. Les nouvelles variétés permettent de le cultiver un peu partout en France.

 

  • Qualités gustatives : Riche en anéthol, le fenouil a une odeur d’anis prononcée. Très riche en vitamines, il a des propriétés apéritives et digestives.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile, le principal est d’éviter la montée à graines.
  • Sol : Riche, profond, bien drainé. Les sols argileux doivent être allégés avec du sable.
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Semer en caissette et repiquer six semaines après la levée en espaçant les sillons de 40 à 60 cm et les plants de 20 à 25 cm. Les semis s’effectuent quand le sol est suffisamment réchauffé soit d’avril à juin.

 

  • Conduite de culture : Le fenouil a besoin d’arrosages réguliers, indispensables pour favoriser la croissance des bulbes et freiner les montées à graines. Biner ou sarcler en ajoutant une ou deux fois une fertilisation d’appoint. On peut butter jusqu’à 15 cm de hauteur pour obtenir des bulbes bien blancs et un meilleur drainage.
  • Maladies et parasites courants : Le fenouil a peu d’ennemis.

 

  • Récolte : Selon les variétés, on peut avoir des productions d’été et d’automne dans des régions au climat frais et même rude, et des productions hivernales dans le Midi.

 

 

Fiche rédigée par Marie-José Bonnefoux, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

 

Pour en savoir plus :
– Encyclopédie du Potager, Actes Sud 2003.
– Jardins de France, février 1977.
– Les quatre saisons du jardinage, juillet/août 2002.

Forsythias

Beau spécimen de Forsythia x Intermedia. Photo : Calamity Sal sous licence CC.
  • Nom latin : Forsythia sp.
  • Famille botanique : Oléacées.
  • Principaux types : Les espèces Forsythia ovata, F. suspensa, F. viridissima ont donné lieu à des hybrides maintenant commercialisés comme F. x intermedia (à port dressé), couramment cultivés en France, et F. x suspensa (à port retombant).

 

  • Utilisations : En isolé, dans une haie ou un massif.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Six ou sept espèces de ce genre proviennent d’Asie orientale et une seule d’Europe.

 

  • Principales caractéristiques : Les forsythias sont des arbustes au feuillage caduc, mesurant 2 à 3 mètres de haut voire plus. Leurs fleurs jaunes, premières messagères du printemps, apparaissent avant les feuilles et couvrent les branches. Les rameaux coupés fleurissent facilement vers janvier-février en vase à l’intérieur.

 

  • Période de floraison : Mars.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.
  • Sol : Peu exigeant.
  • Exposition : Ensoleillée ou mi-ombragée.

 

  • Semis/plantation : Les forsythias peuvent se multiplier par marcottage ou boutures.

 

  • Conduite de culture : Chaque année, juste après floraison, rabattez la moitié des branches de chaque touffe à 5 ou 10 cm de leur point de naissance. Cela permet à l’arbuste d’être plus florifère.
  • Maladies et parasites courants : Aucun.

 

 

Fiche réalisée par Michèle de Puymaly, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Glaïeul

Onnola sous licence CC.
  • Nom latin : Gladiolus sp. (signifie «épée courte» en latin, en référence à la forme de ses feuilles).
  • Famille botanique : Iridacées.
  • Principaux types : G. colvillei, glaïeul nain à planter à l’automne, glaïeul hybride à grandes fleurs et G. primulinus à planter au printemps.

 

  • Utilisations : Fleurs à couper, plate-bande.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les 180 espèces du genre Gladiolus viennent d’Afrique (comme G. callianthus ou glaïeul d’Abyssinie), Méditerranée, péninsule Arabique, Madagascar, Asie occidentale.

 

  • Principales caractéristiques : Le glaïeul est une plante à corme (sorte d’oignon qui fait office d’organe de réserve) qui émet, au milieu de ses feuilles longues et pointues, une hampe florale droite pouvant atteindre 1,50 mètre de haut. Elle porte un long épi avec de nombreuses fleurs grandes et serrées se présentant généralement sur une seule face. Les coloris sont frais et très francs, ponctués ou striés.

 

  • Période de floraison : Juillet à septembre.

 

  • Rusticité : Résistant au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Tous types de sols pourvu qu’ils soient bien drainés. Ajouter un peu de compost si terre pauvre.
  • Exposition : Plein soleil.

 

  • Semis/plantation : Le glaïeul se multiplie par division. Ne pas planter les cormes dans un sol détrempé ou avant la fin des gelées. Une bonne astuce consiste à mettre un petit lit de sable au fond du trou pour assurer le drainage. Les planter à une profondeur d’environ 10 à 15 cm et en les espaçant d’au moins 20 cm.

 

  • Conduite de culture :  Tuteurer la hampe florale pour éviter qu’elle ne verse sous l’effet du vent. Coupez-la après la floraison mais laisser les feuilles le plus longtemps possible afin qu’elles nourrissent le corme de remplacement qui se forme automatiquement. Vous les sectionnerez à la base en automne avant les gelées. Les cormes peuvent être laissés en place en climat pas trop froid. Sinon, il convient de les déterrer, de bien les nettoyer et de les laisser sécher avant de les stocker dans un local hors gel.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – Rouille du glaïeul : parasite qui peut apparaître sous l’effet de la chaleur et de la rosée. (Voir article sur les «rouilles» paru dans la revue Jardins de France de janvier-février 2013.- Thrips : insectes ravageurs.

 

 

Fiche réalisée par Michèle de Puymaly, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

Glycine

Candiru sous licence CC.
  • Nom latin : Wisteria ou Wistaria.
  • Famille botanique : Fabacées (anciennement Légumineuses).
  • Principaux types :  Le genre Wisteria comprend environ dix espèces dont les plus couramment cultivées sont la glycine du Japon (Wisteria floribunda), la glycine de Chine (W. sinensis), W. frutescens, W. japonica, W. venusta et W. bachybotrys.Parmi les variétés les plus utilisées, on peut signaler :
    W. floribunda ‘Alba’, blanche.
    W. sinensis ‘Flore pleno’, mauve rosé à violet foncé et ‘Rosea’, rose.
    Wisteria X formosa ‘Issai’, violet.

 

  • Utilisations : En palissage, pour garnir murs, façades, pergolas, encadrement de porte, ou en isolé (si formée en tige ou en arbuste). Les glycines peuvent également habiller un vieil arbre dépérissant.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Ces plantes vigoureuses proviennent des bois humides et des rives de cours d’eau d’Asie orientale (Chine, Japon, Corée) et des États-Unis centraux et méridionaux.

 

  • Principales caractéristiques : Les glycines sont des arbrisseaux grimpants à végétation moyenne ou grande (5 à 30 mètres voire plus). Vert clair au printemps, leurs feuilles caduques, composées et imparipennées (nombre impair de folioles) se parent de jaune d’or en automne. Les rameaux, volubiles, peuvent être dirigés sur de nombreux supports. Les fleurs blanches, roses, bleues ou violettes, parfois odorantes et un peu remontantes éclosent avant le débourrement du feuillage. Elles sont disposées en longues grappes pendantes (jusqu’à 1 m pour la variété ‘Macroborys’ de W. floribunda) et fructifient en donnant de longues gousses vertes et coriaces.

 

  • Période de floraison : Avril à juin.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid et à la chaleur.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : La glycine craint les sols calcaires générateurs de chlorose. Peu exigeante, elle accepte les terres sèches même de qualité médiocre pourvu qu’elles ne soient pas trop compactes et sans humidité stagnante. Les sols pauvres favorisent même une belle floraison.
  • Exposition : Chaude et ensoleillée (sud, sud-ouest), à l’abri des vents du nord.

 

  • Semis/plantation : Les glycines issues de semis ne donnent pas de très bons résultats, les plantes ne commençant à fleurir qu’à partir de la 5e année. En fait, mieux vaut les multiplier par bouturage ou marcottage; le greffage restant la meilleure option car il permet d’obtenir une mise à fleurs dès la 2e à la 4e année.
    Compte tenu de leur grand développement, ces plantes ont besoin de place et de supports solides. À la plantation, respectez un espacement d’au moins 3 m entre deux pieds.

 

  • Conduite de culture :  Fertilisation avec de la corne broyée, du sang desséché, ou du terreau issu de compost. Attention aux besoins en eau, importants en cas de très forte chaleur. La taille, qui s’effectue chaque année en février-mars, doit ménager les courtes brindilles et la base des rameaux de l’année précédente. Pendant la végétation, on peut réduire à 20 / 30 cm l’ensemble des tiges volubiles qui ne jouent pas un rôle primordial dans la structure de la plante.

 

  • Maladies et parasites courants : Virus de la mosaïque, pucerons, cochenilles, araignées rouges, pourridié, oïdium,. En cas de jaunissement des feuilles, dû à un manque de fer (chlorose), apportez cet élément sous forme de sulfate ou chélatée (produit disponible en jardinerie).

 

 

Fiche rédigée par Claudine Lanneau, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus :
Le Bon Jardinier, 153ème édition, la Maison Rustique.

Haricots

Marc Mennessier.
  • Nom latin : Phæsolus vulgaris.
  • Famille botanique : Fabacées (anciennement Papilionacées, Légumineuses).
  • Origine:  Le haricot est originaire d’Amérique centrale et du Sud. Il a été introduit en Europe au début du XVIème siècle. Présente aujourd’hui sur tous les continents, cette légumineuse joue un rôle important pour l’alimentation humaine dans de nombreuses régions du monde.

 

DESCRIPTION

  • Principaux types : La gamme des variétés de haricots est très large. Ces dernières se distinguent par leurs formes, leurs qualités gustatives, la couleur de leur gousse ou de leur grain, leur précocité, et leur utilisation :- Les haricots à filets : ils ont des gousses vertes, fines et longues, d’une excellente saveur lorsqu’ils sont récoltés jeunes. Ce sont les meilleurs au niveau gustatif, mais ils nécessitent des soins attentifs (arrosages) et des cueillettes régulières (tous les 2 jours) pour conserver toute leur qualité gustative, sinon ils prennent le fil. Variétés : ‘Fin de Bagnols’, ‘Aiguillon’, ‘Morgane’…- Les haricots « mangetout » : ils peuvent être à gousses vertes ou à gousses jaunes (haricot beurre). Ils restent tendres longtemps car ils ne prennent ni fil, ni parchemin. Ils peuvent ainsi être récoltés à différents stades de maturité, même avancés. Leur saveur est moins fine que celle des variétés à filets mais leur rendement est sensiblement supérieur. Par ailleurs, ces variétés sont les mieux adaptées à la congélation. Variétés : ‘Contender’, ‘Calypso’…

    – Les haricots « Filets sans fil », « Filet mangetout » ou « Extra fin sans fil »: il s’agit de nouvelles variétés de haricots mangetout qui restent fins. Elles sont destinées à être cueillies jeunes, mais un léger retard de récolte n’entamera ni leur tendresse ni leur finesse.

    – Les haricots à écosser : ce sont des variétés dont on consomme uniquement les grains à l’état demi-sec (haricots à écosser frais) ou à l’état sec (en hiver). Il existe des variétés très typées comme les « cocos » ou les « flageolets ». Variétés : ‘Coco nain blanc précoce’, ‘Lingot’, ‘Michelet à longue cosse’…

    Les haricots se distinguent également par leur taille :

    – Les variétés naines ne dépassent pas 60 cm de hauteur et demandent moins de travail à l’installation (pas de tuteurage).

    – Les variétés à rames peuvent atteindre 2 à 2,50 m de haut et nécessitent d’être conduites sur des tuteurs (ou rames) autour desquels les tiges s’enroulent. Les récoltes sont plus faciles et le rendement plus important pour une même surface au sol. Elles sont plus tardives. Comme il s’agit principalement de variétés traditionnelles, elles se montrent moins résistantes aux maladies. Variétés : ‘Michelet à rames’, ‘Coco blanc à rames’, ‘Alaric’…

    Il existe aussi des variétés dont la récolte est groupée (la production se ramasse en une seule fois), particulièrement intéressantes pour réaliser des conserves ou pour la congélation.

    Dans chacun de ces types, on trouve des variétés anciennes et des variétés modernes qui ont été améliorées.

 

  • Principales caractéristiques : Plantes annuelles herbacées, les haricots grimpants (à rame) ont un port volubile tandis que les haricots nains sont plus ramifiés. Les racines présentent des nodules qui contiennent des bactéries du genre Rhizobium capables de capter l’azote de l’air et de le transformer en molécules d’azote assimilable par les plantes et d’enrichir ainsi le sol.

 

  • Rusticité : Sensibles au froid.

 

  • Qualités nutritives : Les haricots sont riches en glucides, en protéines, en sels minéraux et en fibres alimentaires. Ils contiennent très peu de lipides.

 

  • Toxicité : Les graines de haricot rouge consommées crues peuvent être toxiques.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : pH neutre de préférence ou légèrement basique.
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Les semis peuvent commencer dès le mois d’avril dans les régions précoces (Midi et Sud-ouest) et se poursuivent jusqu’en août pour des récoltes qui s’échelonneront de juin à octobre. Il faut semer dans un terrain suffisamment réchauffé, 15 à 18°C de température au sol. Les premiers rayons du soleil au printemps ne suffisent pas.Espacez les lignes de 40 à 50 cm pour les variétés naines et 70 à 80 cm pour les variétés à rames.

 

  • Conduite de culture :  Il faut prévoir un binage après la levée, puis un second lorsque les plantes atteignent 10-12 cm de hauteur. Ce second binage sera l’occasion de remonter la terre autour des pieds. Ce buttage améliore l’enracinement des plantes et facilite l’entretien des cultures et les arrosages.

    Les rames seront mises en place très tôt après la levée, plantées profondément de chaque côté d’un rang, croisées par paire et solidement attachées à leur sommet. Il est également possible d’utiliser un grillage à maille large ou un treillis tendu entre deux poteaux.

    La fertilisation azotée est inutile. Les apports de fumure sont à faire en automne avec un engrais riche en acide phosphorique et en potasse.

    En période chaude et sèche, le haricot apprécie les arrosages.

 

  • Cultures associées : Le maïs, qui a des exigences voisines de celles des haricots à rame peut leur être associé comme plante tuteur. Des variétés de type ‘Tarbais’ ou ‘Coco blanc» doivent être semées quand le maïs atteint 40 à 50 cm.

    Les haricots à rames peuvent aussi être associés à de nombreuses plantes du potager: radis, carottes, aubergines…Les haricots nains se prêtent mal à des associations.

 

  • Maladies et parasites courants : Les principales maladies du haricot sont l’anthracnose, le virus de la mosaïque et la « graisse ». Dans tous les cas, il est conseillé de choisir des nouvelles variétés résistantes aux maladies, en particulier à l’anthracnose et au virus de la mosaïque.

    Pour la graisse, il faut détruire immédiatement les pieds malades dès l’apparition des premiers symptômes (taches d’aspect gras sur les feuilles, les tiges ou les gousses).Les principaux ravageurs sont les limaces, la mouche du semis, le tétranyque, et la bruche du haricot qui fait des dégâts lors de la conservation des grains secs.

 

  • Récolte/productivité : Les récoltes peuvent commencer au bout de 40 jours pour les gousses vertes immatures, et jusqu’à plus de 3 mois pour les grains secs.Les cueillettes sont réalisées régulièrement tous les 2-3 jours pour les variétés à filets. Elles peuvent être plus espacées pour les variétés mangetout.

 

 

Fiche rédigée par Jean-Daniel Arnaud, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

 

 

Hellébore noire ou rose de Noël

F. D. Richards sous licence CC.
  • Nom latin : Helleborus niger.
  • Famille botanique : Renonculacées.
  • Principaux types : En dehors de Helleborus niger, espèce endémique la plus connue, il en existe d’autres tout aussi intéressantes :

    H. atrorubens, hauteur 30 cm, fleur pourpre verdâtre.
    H. cyclophyllus, hauteur 60 cm, fleur jaune vert.
    H. orientalisou rose de Carême, hauteur 45 cm, fleurs blanches ou crème verdâtre.
    H. torquatus ou hellébore-pivoine : hauteur 30 à 40 cm, fleurs pourpre foncé.
    H. fœtidus, hauteur 50 cm, fleurs vertes, plus ou moins ourlées de rouge.
    Helleborus x sternii, hauteur 45 cm, fleurs vert pâle teinté de rose.
    H. viridis, hauteur 30 cm, fleurs vertes.
    H. lividus, hauteur 40 cm, fleurs jaune vert.
    H. argutifolius ou hellébore de Corse, hauteur 50 à 60 m, fleurs vertes.Très populaires aujourd’hui, les hellébores hybrides offrent une grande diversité de couleurs et de formes avec des fleurs simples, semi-doubles ou doubles.

  • Utilisations : En massif devant des arbustes à mi-ombre ou en potées fleuries sur balcons ou terrasses.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Alpes françaises, suisses et italiennes pour H. niger. La plupart des autres hellébores proviennent de Turquie, des montagnes du Caucase et de l’ex-Yougoslavie.

 

  • Principales caractéristiques : Les hellébores sont des plantes vivaces rustiques, à racines fibreuses, formant une touffe. Les feuilles, persistantes et divisées, sont de couleur vert foncé. En hiver ou au début du printemps, elles donnent de jolies fleurs, en forme de coupe inclinée, blanches, roses ou mauves, à étamines dorées, portées sur des hampes de 20-25 cm de hauteur. Cette floraison précoce lui vaut le nom de « rose de Noël ».

 

  • Période de floraison : Décembre à mars suivant l’espèce et le climat.

 

  • Rusticité : Très résistante au froid.

 

  • Toxicité : Contient de l’helléboréine qui est un purgatif drastique.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Humifère, pH neutre, frais et bien drainé.
  • Exposition : Mi-ombre de préférence. À l’abri du soleil pour H. fœtidus qui apprécie l’ambiance de sous-bois.

 

  • Semis/plantation : Multiplication par semis (parfois naturels) en juillet-août ou par division de touffe à l’automne ou en hiver juste après la floraison.

 

  • Conduite de culture : Plantation à l’automne dans un sol bien drainé et retenant l’humidité. Pour un effet de masse, planter plusieurs touffes à 30-35 cm d’intervalle.

 

  • Maladies et parasites courants : Maladie des taches noires, pourriture grise ou pourriture du collet, pucerons, limaces, escargots.

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et pélargonium.

 

 

Ifs

Baies de Taxus baccata. Photo : Andreas Rockstein sous licence CC.
  • Nom latin : Taxus baccata.
  • Famille botanique : Taxacées.
  • Principaux types : Le genre Taxus comprend vingt-deux espèces classées en trois groupes : Baccata, Sumatrana et Wallichiana. S’y ajoutent les variétés horticoles pour T. baccata (l’if commun d’Europe) et pour T. cuspida (l’if du Japon), ainsi que celles de leurs hybrides (Taxus x media).

 

  • Utilisations : Les ifs sont des conifères appréciés pour leur port naturel ou pour créer des architectures vertes et des topiaires. La caractéristique colonnaire étroite convient bien en spécimen isolé et aux petits jardins. Le port bas et retombant peut convenir pour couvrir un talus à mi-ombre ou ombre. La croissance érigée, atteignant une hauteur de moins de 3 mètres, en particulier chez certains hybrides est idéale pour la création de haies. Les arbres les plus grands conviennent aux parcs et aux grands jardins. T. cuspida et ses variétés ont leur place dans un jardin de style japonais.

 

DESCRIPTION

  • Origine :
    – Groupe Baccata : Europe, Caucase, Afrique du Nord, Madère, Proche-Orient, nord de l’Iran, Asie (Japon, Corée, Mandchourie), Amérique du Nord.- Groupe Wallichiana : Asie, Himalaya, Amérique du Nord- Groupe Sumatrana : Indonésie

 

  • Principales caractéristiques : Il s’agit d’arbres ou d’arbustes dioïques (individus mâles et femelles différenciés), à feuillage persistant, à croissance lente et d’une longévité millénaire, dont la taille va de 30 cm pour les variétés naines à 20 m pour T. baccata. Le tronc de ce dernier est recouvert d’une écorce écailleuse brun pourpre. Ses aiguilles sont vert foncé et ses fruits rouges.

 

  • Période de floraison : La floraison est insignifiante contrairement à la fructification des arilles rouges sur les plantes femelles. La floraison a lieu en mars ou en avril selon la zone climatique.

 

  • Rusticité : La rusticité de l’if européen et celle de l’if du Japon correspondent à des températures supérieures à -23°C (zone 6 de l’USDA) tandis que celle de leurs hybrides (T. X media) est de -29°C (zone 5).

 

  • Toxicité : À l’exception de la drupe rouge du fruit (arille), toutes les parties de la plante sont toxiques et en particulier la graine dont l’ingestion entraîne des troubles cardiaques mortels. La substance toxique est un mélange complexe d’alcaloïdes, de taxoïdes, diterpènes et d’acides ẞaminés de la famille des taxanes. Le taxol (ou taxine) utilisé en pharmacologie et pour le traitement de certains cancers en est issu.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Ce genre est facile à cultiver en conditions non extrêmes (exemple : éviter un sol pauvre, très sec ou à l’opposé, saturé d’eau). La difficulté réside dans le choix initial de l’espèce et de la variété convenant à l’utilisation souhaitée.
  • Sol : L’if demande un sol frais (jamais trop sec ou trop humide), profond et riche en matière organique. Les terres trop lourdes doivent être allégées au moyen de sable ou de graviers et de compost. Dans ces conditions, Taxus accepte les sols acides, neutres ou calcaires.
  • Exposition : L’habitat naturel de T. Baccata correspond aux forêts claires à ombragées. Celui de T. cuspidata est la forêt de montagne et il supporte très bien l’ombre.

 

  • Semis/plantation : Les semis sont intéressants pour maintenir une biodiversité génétique mais la croissance des jeunes plants est lente. Les graines sont récoltées en automne et semées aussitôt, avant l’hiver, dans un pot laissé dehors. Les plantules peuvent apparaître dès le premier printemps et parfois au second. Elles sont divisées pour ensuite permettre une culture en pot profond et dans un substrat organique pendant trois à cinq ans avant leur plantation définitive.
    Le bouturage est souvent préféré pour un résultat plus rapide. Il permet d’obtenir un stock visuellement homogène pour la création d’une haie taillée. La multiplication par bouturage de jeunes rameaux de 20 cm de longueur est pratiquée en fin d’été ou en début d’automne. Elle est à faire dans un mélange de terre organique, en pot ou sous châssis froid, à l’ombre ou à mi-ombre. La plantation est possible un à deux ans plus tard, selon l’enracinement, entre novembre et avril. Un léger amendement à la plantation (poudre d’os, corne) est recommandé pour favoriser le développement racinaire et ainsi optimiser la pousse.

 

  • Conduite de culture : L’arrosage à la plantation est toujours nécessaire. En revanche, celle des plantes adultes est inutile. Pour l’art topiaire ou pour les haies, la flèche de l’arbuste ne doit être taillée que lorsque le gabarit de la forme est atteint. La taille annuelle densifie les ramures et le feuillage. Elle est généralement pratiquée au cours de l’été (août). Dans les parcs anciens, les vieux spécimens peuvent être régénérés ou ramenés à un gabarit convenable par une taille dite à bois. En effet les ifs ont la faculté de percer sur le bois et d’émettre une nouvelle ramure. Cette repousse est lente.

 

  • Maladies et parasites courants : L’if est notamment sensible à la galle des bourgeons, à la tordeuse (aiguilles mangées par des chenilles), et aux cochenilles.

 

Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins.

 

 

Pour en savoir plus :
Le livre des arbres et arbustes, Andréas Bartels, Ulmer, 1997, pp. 311-312.

Plantes de l’Himalaya et des montagnes de Chine, Cédric Basset, Ulmer, 2010, pp. 238.

Arbres, Hugh Johnson, Delachaux et Nieslté, 2010, pp. 130-133, 395.

Topiary and the art of training plants, David Joyce, Frances Lincoln, London, 1999, p. 160.

Fathers of Botany – The discovery of Chinese plants by European missionaries, Jane Kilpatrick, Kew Publishing, The University of Chicago Press, 2014, pp. 124, 127.

 

 

Incarvillée de l’Abbé Delavay

Fredrik Lähnn sous licence CC.
  • Nom latin : Incarvillea delavayi.
  • Famille botanique : Bignoniacées.
  • Principaux types : Parmi la quinzaine d’espèces appartenant au genre Incarvillea, seule I. delavayi est diffusée en horticulture. Les autres comme I. arguta, I. emodi et I. mairei sont réservées aux collections des jardins botaniques.

 

  • Utilisations : Il s’agit de plantes vivaces à souche ligneuse ou à racines charnues, utilisées en terrain sec, pauvre, neutre à calcaire et donc, seulement pour un certain type de rocaille ou alors en pot profond.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Incarvillea delavayi est originaire de la Chine (Yunnan) où elle pousse dans les prairies ou les fourrés. Elle fut introduite dès 1891 chez Maurice de Vilmorin par un envoi de graines du père Delavay et de là, au Jardin des plantes de Paris (cf. Revue Horticole de 1893).

 

  • Principales caractéristiques : L’incarvillée de l’abbé Delavay est une plante vivace à souche ligneuse constituée de racines profondes et charnues d’où pousse une rosette de feuilles alternes pennées de 0,20 m de long et composées de 9 à 17 folioles lancéolés. Les inflorescences sur tige de 0,40 à 0,60 m sont constituées en grappe de 3 à 5 fleurs de 0,07 m et de 0,08 m de diamètre, aux corolles campanulées de couleur rose vif. La plante occupe une place d’un diamètre de 0,40 m. Une variété à fleurs rose pâle ‘Bees Pink’ fut introduite ultérieurement par George Forrest pour les pépinières britanniques Bees.

 

  • Période de floraison : Mai-juillet.

 

  • Rusticité : Résiste au froid jusqu’à -15°C. Sa survie aux hivers les plus froids est favorisée par un terrain restant sec.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Cette plante ne supporte pas l’excès d’eau. Il faut tenir compte de cette exigence pour réussir sa culture en France, à moyenne altitude et malgré des hivers humides.
  • Sol : Sec et drainant, surtout l’hiver. Les terres trop lourdes doivent être allégées au moyen de sable ou de graviers (voire de graviers calcaires).
  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : La multiplication s’effectue en fin d’été à partir tronçons racinaires de 10 cm plantés dans un mélange de terre drainante, sableuse, en pot couvert ou sous châssis froid pour maintenir la terre assez chaude et sèche. Un seul arrosage à la plantation est nécessaire pour faciliter l’enracinement et le développement. On peut également procéder à un semis. Les graines sont récoltées en été et semés en mars-avril sous abri. Les plantules sont divisées pour ensuite permettre une culture en pot profond pendant un à deux ans avant leur installation en extérieur.

 

  • Conduite de culture : L’arrosage des plantes adulte est à proscrire. L’apport de compost mature à la plantation est conseillé pour favoriser la floraison.

 

  • Maladies et parasites courants : Les limaces et autres escargots peuvent s’y intéresser. Cependant le plus à craindre est un pourrissement racinaire causé par une trop forte humidité.

 

Fiche rédigée par Frédéric Pernel, SNHF, section Art des jardins.

 

 

Pour en savoir plus :
Cultiver les plantes de Chine et du Japon, Cédric Basset, Ulmer, 2012, p. 272.

Plantes de l’Himalaya et des montagnes de Chine, Cédric Basset, Ulmer, 2010, pp. 52-53.

The discovery of Chinese plants by European missionaries, Jane KILPATRICK, Fathers of Botany, Kew Publishing, The University of Chicago Press, 2014, pp. 105-106, 126-128, 159, 188-189.

Ward’s Riddle of the Tsangpo Gorges, Kenneth Cox, Kenneth Storm, Ian Baker, Frank Kingdon, Garden Art Press, 2008, pp. 83-84, 184-185, 249.

Vivaces, Roger Phillips et Martyn Rix, La Maison Rustique, 1992, T. 1, p. 178.

Alpines, T.C. Mansfield, Collins, 1945, pp. 161-162.

 

 

Kalmia ou laurier des montagnes

Variété ‘Olympic Fire’. Photo : Natasha de Vere & Col Ford sous licence CC.
  • Nom latin : Kalmia latifolia.
  • Famille botanique : Éricacées.
  • Principaux types : Le genre Kalmia regroupe une vingtaine d’espèces dont K. latifolia, angustifolia, cuneata, polifolia et microphylla.

 

  • Utilisations : En pleine terre, en pot ou en jardinière à condition de garder le substrat tourbeux et humide.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Nord, parfois naturalisé au Nord-Est de la Grande Bretagne et en Allemagne pour K. angustifolia. Au sud-est de la Grande-Bretagne pour K. microphylla.

 

  • Principales caractéristiques : Les kalmias sont des arbustes buissonnants à feuillage persistant d’une hauteur comprise entre 1,50 m et 2 m avec un port érigé pour K. cuneata, plus arrondi pour K. latifolia, espèce qui comprend le plus de variétés. Plus petites, K. microphylla et polifolia ne dépassent pas 60 cm. Les fleurs en bouquet sont roses, blanches pourpres striées et picotées. K. latifolia est appelé communément, laurier des montagnes ou laurier américain même s’il n’a rien à voir avec les lauriers qui appartiennent, eux, à la famille des lauracées. À noter que toute la plante est toxique (même pour le bétail).

 

  • Période de floraison : Mai-juin (avec les dernières floraisons des rhododendrons)

 

  • Rusticité : Très bonne, résiste jusqu’à – 21°C en moyenne montagne.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Difficile.
  • Sol : Acide, tourbeux, spongieux en site naturel, drainé et frais pour K. latifolia et angustifolia.
  • Exposition : Mi-ombre avec un soupçon de soleil.

 

  • Semis/plantation : Les semis se font en mars-avril à 12°C (résultat médiocre), le bouturage à l’étouffée (sous abri plastique) sur bois mi-aoûté (de préférence avec hormone), le marcottage en août. Le bois du Kalmia étant très cassant, les branches sont à manipuler avec douceur.

 

  • Conduite de culture : Supprimer les fleurs fanées délicatement pour assurer une meilleure floraison au printemps suivant.

 

  • Maladies et parasites courants : Néant.

 

Fiche réalisée par Albert Gouby, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Kumquat

Howard Young sous licence CC.
  • Nom latin : Fortunella sp, mais il est parfois classé dans le genre Citrus.
  • Famille botanique : Rutacées.
  • Principaux types : F. hindsii (kumquat de Hong Kong), Eufortunella.

 

  • Utilisations : Pour ses fruits, consommés nature ou confits.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Extrême-Orient, introduit en Europe par Robert Fortune au XIXe siècle.

 

  • Principales caractéristiques : Le kumquat est un arbuste au port compact et au feuillage persistant, vert foncé et brillant. De croissance lente, sa hauteur atteint 2 à 4 mètres en pleine terre, 1 m d’envergure en pot.La floraison, blanche, est très parfumée au printemps. Elle donne des fruits nombreux, ovales ou ronds, légèrement acidulés d’environ 2 à 5 cm de long, de couleur jaune orangé. Ils apparaissent de novembre à janvier et sont à maturité en mars-avril. Ils se mangent avec leur peau.

    Quelques espèces :
    F. japonica : fruits ronds
    F. margarita : fruits ovales
    F. crassifolia meiwa : fruits ovales

     

    L’hybridation du Kumquat avec entre autres :
    Citrus riticulata (mandarinier) a donné naissance au calamondin.
    Citrus aurantifolia (citron Lime) a donné naissance au limequat.

 

  • Période de floraison : Printemps.

 

  • Rusticité : Supporte jusqu’à -8 à -10°C, plus rustique que les agrumes du genre Citrus.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Moyenne.
  • Sol : Terre non calcaire légèrement acide, légère, riche et bien drainée.
  • Exposition : Claire à très ensoleillée, protégée du vent. En hiver, le kumquat a besoin d’être à la lumière dans un endroit à l’abri du gel, mais frais.

 

  • Semis/plantation : La multiplication s’effectue par bouturage ou marcottage. La plantation se fait à la fin de l’hiver avec un substrat spécifique pour plantes méditerranéennes. Doit être planté en pot en dehors des régions méditerranéennes. Prévoir un rempotage tous les 2 à 3 ans.

 

  • Conduite de culture : Identique aux autres types d’agrumes. En été, arrosez fréquemment sans détremper et en prenant soin de laisser sécher le dessus entre deux arrosages. En hiver, aspergez avec de l’eau de pluie.- En pot :
    Le rentrer au mois d’octobre dans une serre ou une véranda peu chauffée et limiter les arrosages. Le ressortir au mois de mai. Tailler légèrement au printemps ou en fin d’hiver afin de l’aérer un peu et de rectifier éventuellement son port. Apport d’engrais spécifique avant floraison.

    – En pleine terre :
    Apportez du fumier déshydraté à l’aplomb de la ramure ainsi que de l’engrais «spécial agrumes».

 

  • Maladies et parasites courants : Identique à tous types d’agrumes. En cas de chlorose (jaunissement des feuilles) utilisez un engrais riche en fer. Pour éviter les araignées rouges ou cochenilles, placez votre kumquat dans un endroit aéré.

 

Fiche réalisée par Michèle de Puymaly, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

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