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[REVOIR] Santé des plantes : mieux les protéger dans leur environnement

La protection des plantes communément appelée autrefois « défense des cultures », s’est développée très rapidement, passant en moins de deux siècles, d’un quasi-néant à une utilisation excessive de l’agrochimie à partir des années 1960, cette dernière visant à l’éradication des ennemis des plantes, aujourd’hui appelés bioagresseurs.

La protection des plantes basée exclusivement sur la chimie conduit à la pollution des milieux, entraine des déséquilibres biologiques et nuit à la santé humaine. Par ailleurs, elle conduit de plus en plus souvent à des impasses techniques en générant des résistances chez les ennemis des plantes.

Plus récemment, les connaissances en biologie des plantes et en biologie des bioagresseurs, alliées au développement de la génétique ont ouvert de nouvelles perspectives pour analyser les mécanismes de réponse aux maladies et ravageurs.

Aujourd’hui, dans le contexte inédit que nous vivons, nos compatriotes ont « soif de plantes » ! Bien les protéger dans leur environnement pour qu’elles soient en bonne santé, est un gage de bien être pour les humains !

Acteurs professionnels, enseignants et élèves, jardiniers amateurs… Vous qui cherchez à « produire autrement » pour vos cultures ornementales, florales, fruitières ou légumières, nous vous encourageons à venir nous rejoindre lors de ces 3 webinaires de janvier-février 2021 de la SNHF.

Lundi 25 janvier 2021

La protection des plantes, un concept en pleine évolution

Les effets de la mondialisation des échanges et des changements climatiques

De l’observation des plantes dans leur environnement

Lundi 1er février 2021
  • La bonne plante au bon endroit avec de bonnes pratiques culturales,
    Maryse Friot, Présidente de la Société d’Horticulture de Touraine
  • Les bioagresseurs et leur nuisibilité,
    Jérôme Jullien, Expert national en surveillance biologique du territoire, Ministère de l’Agriculture
  • Le Biocontrôle et la lutte biologique intégrée,
    Alice Piacibello, Chargée de projet, Jardiner Autrement – SNHF.

> Inscription conférences #2

La bonne plante au bon endroit avec de bonnes pratiques culturales

Les bioagresseurs et leur nuisibilité

Le Biocontrôle et la lutte biologique intégrée

Lundi 8 février 2021
  • Composer avec les adventices,
    François Léger, Enseignant chercheur en agroécologie, AgroParisTech
  • Les variétés résistantes aux bioagresseurs,
    Jean-Noël Plagès, Directeur scientifique honoraire, Limagrain
  • Le concept «one health», une seule santé,
    Marc-André Selosse, Professeur, Museum National d’Histoire Naturelle.

> Inscription conférences #3

Composer avec les adventices

Les variétés résistantes aux bioagresseurs

Le concept «one health», une seule santé

[Revoir] Le Webinaire#5 “Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine”

Des méthodes nouvelles en génétique au service de la santé des plantes, Alain Toppan, Ancien Directeur de Société de recherche en biotechnologies végétales,

Conclusion, Philippe Reignault, Directeur de la santé des végétaux ANSES.

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Intervenants

Alain Toppan

Après des études de phytopathologie et biochimie, il poursuit en tant que chercheur au CNRS, puis intègre une société de biotechnologie, en charge de projets de création de plantes transgéniques résistantes aux champignons pathogènes.  Il poursuit ensuite au sein de groupes coopératifs, responsable du développement de maïs transgéniques et enfin dirige une société de recherches en biotechnologies végétales, spécialisée en transgénèse et génomique. 

Des méthodes nouvelles en génétique au service de la santé des plantes

 Dès le début du XXe siècle, des approches de génétique ont conduit à créer des variétés cultivées résistantes à différents pathogènes. Progressivement, une série de nouvelles techniques sont apparues et ont été utilisées pour compléter ces approches et les rendre plus efficaces. Particulièrement adaptées au domaine de la santé des plantes, les dernières découvertes portant sur l’édition des génomes, encore inconnues il y a quelques années, seront également présentées.

Philippe Reignault

Philippe Reignault est directeur du Laboratoire de la santé des végétaux (LSV) et directeur scientifique « santé des végétaux » au sein de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Titulaire d’un doctorat en Phytopathologie de Sorbonne Université et d’une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) de l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO), il dirige le LSV qui est établi sur 6 sites géographiques en France, dont un en Outre-mer, et qui met en œuvre des missions de référence aux niveaux national et européen, de recherche, de surveillance et d’expertise sur tous les groupes d’organismes nuisibles pour les végétaux : virus, bactéries, champignons et oomycètes, nématodes, insectes et acariens, plantes invasives. La direction scientifique « santé des végétaux » vise à coordonner l’ensemble des activités liées à la santé et à la protection des végétaux au sein de l’Anses.

Animatrices

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Marianne Delarue

Professeure à l’Université Paris-Saclay (ex-Paris-Sud), j’effectue ma recherche au sein de l’Institut des Sciences des Plantes de Paris-Saclay où j’étudie le développement des plantes aux niveaux cellulaire et moléculaire. Mes derniers travaux concernent les processus de mort cellulaire programmée des cellules en réponse à des stress biotiques et abiotiques.

Je suis également très impliquée dans la gestion des thèses dans ma discipline puisque je dirige l’Ecole Doctorale Sciences du végétal : du gène à l’écosystème, regroupant une centaine de doctorants. 

Passionnée par l’enseignement et la transmission des savoirs, je participe depuis plusieurs années au conseil scientifique de la SNHF.

[Revoir] Le Webinaire #3 “Santé des plantes, ressources naturelles et biologie contemporaine”

Les mécanismes de défenses chez les plantes, Alia Dellagi, Professeur AgroParisTech,

Les substances naturelles pour la bio-protection des plantes, Ali Siah, UMR-Trans-frontalière INRAE 1158 BioEcoAgro, Institut Charles Viollette, ISA-Yncréa Hauts-de-France,

Le microbiome des plantes, Aurélie Deveau, Chargée de recherche, INRAe.

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Intervenants

Alia Dellagi

Professeur à AgroParisTech Institut Jean-Pierre Bourgin, UMR1318 INRAe-AgroParisTech.

Ingénieur agronome de l’Institut National Agronomique de Tunisie en 1992, diplômée d’Agronomie Approfondie en « Microbiologie et génétique des microorganismes » puis Docteur de l’INA-PG sur « Le rôle des sidérophores de la bactérie phytopathogène Erwinia amylovora dans son pouvoir pathogène sur pommiers ». Recrutée en tant que Maitre de Conférence à l’INA-PG après un postdoc au Scottish Crop Research Institute en Ecosse sur les « Mécanismes de défense de la pomme de terre vis à vis du mildiou et de la jambe noire » et nommée Professeur à AgroParisTech en 2018. Ses recherches ont porté sur les mécanismes de défense en lien avec l’homéostasie du fer et plus récemment, sur les microorganismes bénéfiques permettant d’améliorer la nutrition azotée des plantes cultivées telles que le maïs. Actuellement co-responsable du Master 2 Sciences du Végétal de l’Université Paris Saclay et directrice adjointe de l’Ecole Universitaire de Recherche Saclay Plant Sciences (EUR-SPS).

Les mécanismes de défenses chez les plantes

Les plantes sont capables de reconnaître les microorganismes potentiellement pathogènes ou potentiellement bénéfiques, grâce à des mécanismes sophistiqués. Les bioagresseurs s’adaptent au cours de l’évolution aux défenses mises en place par leurs hôtes. Il existe donc une course poursuite entre les plantes et leurs bioagresseurs à l’échelle du temps. La connaissance des mécanismes d’évolution et de mise en place des défenses chez les plantes peut être exploitée pour mieux gérer les maladies des plantes. Nous ferons une rétrospective de ces mécanismes biologiques et des moyens de les utiliser en agricultures.

Ali Siah

Professeur, UMR-Transfrontalière INRAE 1158 BioEcoAgro, Institut Charles Viollette, ISA-Junia.

Ali Siah est Professeur en Pathologie végétale et biocontrôle depuis 2009 à ISA-Junia et l’UMR-Transfrontalière INRAE 1158 BioEcoAgro. Il est animateur de l’axe transversal « Biocontrôle » de l’UMR BioEcoAgro et il est responsable de la Team Plant pathology and biocontrol au sein de l’ISA-Junia. Ali Siah travaille depuis de nombreuses années sur l’efficacité et les modes d’action des composés de biocontrôle sur le pathosystème modèle blé-Zymoseptoria tritici.

Les substances naturelles pour la bio-protection des plantes

Cette présentation vise à décrire, par quelques exemples concrets, les substances naturelles utilisées en bio-protection des plantes contre les agents phytopathogènes, leurs origines et leurs principaux modes d’action. Les enjeux liés à leur développement ainsi que les freins et les leviers pour leur utilisation à grande échelle par les producteurs seront abordés.

Aurélie Deveau

Chargée de recherche INRAE Centre Nancy Grand Est.

Chargée de recherche à l’INRAE depuis 2011 au sein de l’UMR Interactions Arbres Micro-organismes (Centre Nancy Grand Est), les travaux d’Aurélie Deveau portent sur la compréhension des mécanismes de formation et de la régulation du microbiote racinaire chez les arbres. Elle s’intéresse également aux rôles et aux mécanismes des interactions entre micro-organismes, notamment bactérie-champignons et bactéries-bactéries.
Plus d’info sur : https://mycor.nancy.inra.fr/IAM/?page_id=704

Le microbiome des plantes

Le microbiote des plantes leur rend de nombreux services en participant à leur nutrition, en les protégeant des invasions par les pathogènes ou en atténuant l’effet de stress environnementaux telle que la sécheresse. Au cours de cette présentation, nous définirons ce qu’est le microbiote, comment il se forme et interagit avec les plantes et enfin quelles perspectives appliquées peuvent être envisagée.

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Jean-Louis Hilbert

Professeur à l’Université de Lille et directeur adjoint de l’UMR transfrontalière 1158 INRAE BioEcoAgro.
Directeur de l’Institut Charles Viollette composée de 4 tutelles que sont l’Université de Lille, l’Université d’Artois, l’ULCO et le groupe YNCREA-ISA Lille. Ses activités de recherches concernent le métabolisme spécialisé des végétaux.

[Revoir] Le Webinaire#4 “Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine”

Les stimulateurs de défense des plantes, Marie Noëlle Brisset, Directrice de Recherche, INRAe,

Approche intégrée de la sélection pour la résistance chez le pommier, François Laurens, Ingénieur de recherche, INRAe,

L’utilisation de la fibre de bois pour diminuer les risques d’hydrophobie des substrats tourbeux, Stan Durand, lauréat du prix de projet de la SNHF.

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Intervenants

Marie Noëlle Brisset

Marie-Noëlle Brisset est directrice de recherche INRAE à l’UMR IRHS d’Angers. Elle anime un groupe spécialisé dans les stimulateurs de défense du pommier. Les recherches s’étendent de l’exploration du mode d’action en laboratoire aux essais en verger, en collaboration avec l’unité expérimentale horticole de l’INRAE d’Angers.

Les stimulateurs de défense des plantes

Les SDP (ou stimulateurs de défense des plantes) vise à induire le système immunitaire des plantes pour qu’elles se défendent elles-mêmes contre les bioagresseurs. La protection qu’ils procurent n’est souvent que très partielle et variable, en raison de nombreux facteurs qui affectent leur efficacité. Tout le défi est de comprendre comment optimiser et fiabiliser l’utilisation de ces composés pour qu’ils deviennent des acteurs de la réduction des pesticides.

François Laurens

François Laurens ingénieur de recherche INRAE conduit des recherches sur l’amélioration génétique du pommier. Il a coordonné plusieurs programmes internationaux. De plus, il a largement contribué à l’ensemble de l’amélioration des connaissances génétiques sur cette espèce.
Son objectif est de conduire une approche globale de l’amélioration des cultures combinant l’agronomie, la phytopathologie et la génétique.

Approche intégrée de la sélection pour la résistance chez le pommier

L’objectif des programmes d’amélioration génétique du pommier à travers le monde est de créer des variétés productives, de grandes qualités organoleptiques et nécessitant le moins de traitements phytosanitaires possibles.

Au cours des 20 dernières années, des réseaux internationaux ont permis d’accéder à une connaissance fine du génome du pommier et de développer des outils moléculaires pour mieux appréhender les principaux caractères agronomiques, en particulier la résistance aux stress biotiques.

Les quelques variétés résistantes à la tavelure aujourd’hui commercialisées ne possèdent pas à proprement parler de résistance durable à la tavelure. Certaines commencent à connaître un beau succès commercial. Elles sont plantées à grande échelle sans problèmes significatifs de contournement grâce aux recommandations des agronomes et des pathologistes.

Stan Durand

2014-2019 : Ingénieur en horticulture Agrocampus Ouest, spécialité: Agrosystèmes : conception et évaluation. Mémoire de fin d’étude sur la ré humectation des substrats à base de tourbe et de fibre de bois. Au sein de l’UP EPHor à Agrocampus Ouest en collaboration avec Klasmann-Deilmann France.
Actuellement en 1ère année de thèse « Expliquer et contrôler les propriétés physiques et l’efficience de l’eau dans les substrats horticoles par l’étude de leur texture » dans l’UP EPHor à Agrocampus Ouest.

L’utilisation de la fibre de bois pour diminuer les risques d’hydrophobie des substrats tourbeux

Les tourbes, acquièrent un caractère hydrophobe lors de leur dessiccation, conduisant à une dégradation de leurs propriétés physiques. De plus, l’utilisation des tourbes, pose des problèmes environnementaux.

Notre travail s’est penché sur un matériau durable, la fibre de bois, afin d’en étudier sa mouillabilité et l’influence de son incorporation sur l’aptitude à la ré humectation de mélanges à base de tourbes, en fonction de leur état d’hydratation.

Les résultats montrent que les tourbes voient leur capacité à se réhumecter diminuer en lien avec l’intensité de dessiccation. A l’inverse, la fibre de bois demeure hydrophile. Une proportion croissante de fibre de bois ajoutée à la tourbe va de pair avec une amélioration de la reprise en eau.

L’ensemble de nos résultats accrédite donc l’usage de fibre de bois, matériau renouvelable et hydrophile, dans les mélanges à base de tourbe.

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Ensuite, Yvette Datté est entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Puis, elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, Yvette Dattée est membre de l’Académie d’Agriculture de France. Elle est aussi Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Jean Luc Regnard

Professeur émérite de l’Institut Agro / Montpellier SupAgro,
Agronome, Docteur de 3ème cycle, HDR, UMR AGAP Montpellier.

Comité Technique de la sélection des Plantes cultivées (CTPS), dans la section arbres fruitiers (1984-2019). Puis, Comité Stratégique et Directoire Opérationnel du GIS Fruits (2012-2020). Ensuite Groupe formation, pour le 31e Congrès International d’Horticulture, ISHS (Angers, 2022). Référent de l’Ecole doctorale GAIA Montpellier, filière Biologie. Actuellement, plus de 50 publications à Comité de lecture.

Jean-Luc Regnard a été membre du Conseil scientifique de la SNHF, de 2004 à 2010. Depuis 2010, il est membre correspondant.

Report de la Remise des prix du Concours National des Jardins Potagers 2020

Depuis de nombreuses années, vous suivez cette belle aventure du Concours National des Jardins Potagers.

Créé en 2001, ce concours est organisé conjointement par la FNJFC (Fédération Nationale des Jardins Familiaux et Collectifs), la SNHF (Société Nationale d’Horticulture de France), l’Association JARDINOT et le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences et plants). Il récompense des potagers remarquables au niveau de la diversité des espèces et des variétés cultivées, des pratiques de jardinage et de l’esthétisme du jardin.

La cérémonie de remise des prix, en présence des lauréats, de nombreuses personnalités du monde du jardin et de la presse jardin et autre, a lieu à PARIS en général fin novembre/début décembre.

Pour cette année, le concours qui fête son vingtième anniversaire, doit malheureusement s’adapter aux circonstances exceptionnelles que nous traversons avec la pandémie du coronavirus. Cette crise sanitaire ne nous permet pas d’envisager cet évènement à la période habituelle.

Nous avons donc décidé de reporter la cérémonie sur 2021, qui, sauf circonstances indépendantes de notre volonté, aura lieu à PARIS dans les locaux de la SNHF, le mercredi 10 mars 2021.

Cette année, nous avons 19 lauréats dont 6 grands prix et deux prix spéciaux du jury. Tous les lauréats recevront leur distinction lors de la cérémonie, le palmarès étant dévoilé à cette occasion.

Au nom des membres du jury,

Jean-Marc MULLER, Président de la Section Jardins Potagers et Fruitiers de la SNHF.

Redécouvrir les lauréats 2019

Redécouvrir les lauréats 2018

[Revoir] le Webinaire#2 « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine »

Changement climatique et mondialisation, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ? Alain Roques, Directeur de recherche INRAe,

Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa, Candy Abboud, INRAe – Avignon UR 546 Biostatistique et Processus spatiaux, lauréate du prix de thèse,

Méthodes alternatives au désherbage chimique: essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement, Floriane Jacquelin, lauréate du prix de projet de la SNHF.

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Intervenants

Alain Roques

Alain Roques est directeur de recherche émérite à l’INRAE, où il a dirigé l’unité de recherche en zoologie forestière d’Orléans jusqu’en 2017. Il a 35 ans d’expérience sur la biologie, l’écologie et le comportement des insectes forestiers. Au cours des 10 dernières années, son activité de recherche s’est tournée vers les invasions biologiques et l’effet du réchauffement climatique sur les populations d’invertébrés terrestres. Il a notamment coordonné l’inventaire des invertébrés terrestres exotiques en Europe réalisé dans le cadre du projet DAISIE, et a été l’éditeur de l’ouvrage «Processionary moths and Climate Change : An update». A l’heure actuelle, il est responsable du laboratoire international franco-chinois LIA IFOPE, développé entre l’INRAE et l’Université Forestière de Pékin, et consacré à l’étude des invasions d’insectes forestiers en Eurasie.  Il a publié plus de 200 articles dans des revues internationales et 25 livres et chapitres de livres.

Mondialisation et changement climatique, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ?

Le taux d’établissement des espèces d’insectes exotiques a augmenté exponentiellement depuis le début du 20e siècle, avec une notable accélération depuis les années 1990 essentiellement due à des introductions accidentelles liées aux activités humaines, et principalement à l’explosion du commerce des plantes ornementales au niveau mondial. Le réchauffement climatique interfère largement avec ces processus en levant les barrières climatiques limitant les possibilités de survie et d’établissement de nombre d’espèces. Un nombre croissant de ces nouveaux arrivants sont qualifiés d’émergents » car auparavant inconnus comme envahisseurs ailleurs. La définition d’outils correspondant à cette nouvelle situation est aujourd’hui indispensable pour disposer des dispositifs d’alerte nécessaires. L’établissement de différents types de dispositifs de plantations-sentinelles sur d’autres continents vise à identifier ces envahisseurs potentiels en amont de leur arrivée en Europe. En complément, l’utilisation de pièges automatisés dans les ports potentiels d’entrée avec des produits présentant une attractivité générique pour les insectes d’une même famille commencent à être testée.

Candy Abboud

Ancienne doctorante de l’unité de recherche BioSP de l’INRAE d’Avignon, de 2016 à 2019. J’ai mené ma thèse sous la direction de Samuel Soubeyrand (INRAE Avignon- BioSP) et Éric Parent (AgroParisTech – Paris). Depuis janvier 2020 et pour une durée de deux ans, j’occupe un poste d’assistante de recherche à l’Université de Glasgow – School of Mathematics and Statistics (Glasgow, United Kingdom). Je fais partie de l’équipe de mathématiques appliquées à la biologie et ma recherche se focalise en particulier sur l’intégration de la modélisation mathématiques à des données empiriques pour permettre de comprendre la dynamique d’espèces invasives à l’échelle cellulaire (focus sur la maladie Africaine, Trypanosome).

Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa

Les crises sanitaires causées par l’invasion de territoires par un pathogène sont susceptibles d’altérer notablement une production agricole à travers des coûts directs ou indirects importants. Dans ce contexte, prédire le devenir de la dynamique du pathogène incriminé, dans un laps de temps court, est un atout indéniable pour adapter de manière précoce les mesures de surveillance et de lutte. Je présente un aperçu de mes travaux de thèse portant sur la recherche d’une méthodologie générique, permettant l’amélioration des prédictions d’une invasion biologique pour laquelle on ne dispose pas de modèle dédier et dont les conditions initiales sont inconnues.  Le cas d’application est celui de la bactérie phytopathogène Xylella fastidiosa (Xf)détectée en Corse en 2015.

Floriane Jacquelin

Titulaire d’un BTS en alternance et d’un diplôme d’Ingénieure en Horticulture spécialisation Protection des Plantes et Environnement, Floriane Jacquelin a été apprentie aux pépinières de la Belle grange, chargée de la production d’arbres en plein champs. Elle est aujourd’hui Inspectrice en santé des végétaux – spécialisation en phytopathologie

Méthodes alternatives au désherbage chimique : essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement.

Face aux évolutions réglementaires visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires, il est important de développer de nouveaux moyens de lutte contre les adventices. Une expérimentation réalisée en conditions réelles de production d’arbres tiges a eu pour but de tester des techniques alternatives et d’en analyser les effets.

Animateurs

Yvette Dattée

Docteur d’Etat, Yvette Dattée a été enseignant/chercheur à l’Ecole Normale Supérieure puis à l’Université pendant les 20 premières années de sa carrière. Elle est ensuite entrée à l’INRAe où elle a dirigé le GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Elle a présidé EUCARPIA l’association européenne d’amélioration des plantes de 1989 à 1992.
Aujourd’hui retraitée, elle est membre de l’Académie d’Agriculture de France et Présidente du conseil scientifique de la SNHF.

Daniel Veschambre 

Daniel Veschambre, ingénieur horticole, a fait sa carrière au Centre Technique des Fruits et Légumes (Ctifl) ; après un temps de travail de R&D dans le secteur légumes et fraisier, il a occupé divers postes notamment   à la direction du département Qualité des F&L et Protection de l’environnement. Il a finalement dirigé le département Légumes et fraisier du Ctifl pendant 12 ans, en développant notamment les travaux visant à réduire et à trouver des alternatives à l’emploi des produits phytosanitaires de synthèse.

[Revoir] Les webinaires « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine »

L’ONU a proclamé 2020 l’Année internationale de la santé des végétaux (International Year of Plant Health, IYPH). Cette année était une occasion unique de sensibiliser le monde entier à la manière dont la protection phytosanitaire des cultures peut contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à impulser le développement économique.

C’est dans ce cadre que la SNHF a choisi comme thème de son colloque : « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine ». Compte tenu de la situation sanitaire, ce colloque, soutenu par Val’hor, a été partitionné en webinaires organisés en partenariat avec Agreenium et l’Académie d’Agriculture de France.

Les webinaires, gratuits et ouverts à tous, se sont déroulés les lundis après-midi du mois de novembre 2020 et sont maintenant disponibles en replay.

Lundi 02 novembre de 14h30 à 17h – webinaire #1

Présentation par Dominique Douard, Président de la SNHF, Yvette Dattée, Présidente du conseil scientifique,
Conférence introductive. Une longue marche : la recherche de moyens pour protéger les cultures, Jean Louis Bernard, Président d’honneur de l’Académie d’Agriculture de France,
Diversité et modes d’action des agents pathogènes, Yvan Sache, Professeur AgroParisTech.
> (Re)voir le webinaire#1 Santé des plantes

Lundi 09 novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #2

Changement climatique et mondialisation, moteurs des invasions d’insectes. Comment prévoir les invasions à venir ? Alain Roques, Directeur de recherche INRAe,
Inférer et prédire les dynamiques d’espèces invasives – Focus sur Xylella fastidiosa, Candy Abboud, INRAe – Avignon UR 546 Biostatistique et Processus spatiaux, lauréate du prix de thèse,
Méthodes alternatives au désherbage chimique : essais de paillages et couverts végétaux en pépinière plein champ de production d’arbres fruitiers et d’ornement, Floriane Jacquelin, lauréate du prix de projet de la SNHF.
> (Re)voir le webinaire#2 Santé des plantes

Lundi 16 novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #3

Les mécanismes de défenses chez les plantes, Alia Dellagi, Professeur AgroParisTech,
Les substances naturelles pour la bio-protection des plantes, Ali Siah, UMR-Trans-frontalière INRAE 1158 BioEcoAgro, Institut Charles Viollette, ISA-Yncréa Hauts-de-France,
Le microbiome des plantes, Aurélie Deveau, Chargée de recherche, INRAe.
> (Re)voir le webinaire#3 Santé des plantes

23 Novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #4

Les stimulateurs de défense des plantes, Marie Noëlle Brisset, Directrice de Recherche, INRAe,
Approche intégrée de la sélection pour la résistance chez le pommier, François Laurens, Ingénieur de recherche, INRAe,
L’utilisation de la fibre de bois pour diminuer les risques d’hydrophobie des substrats tourbeux, Stan Durand, lauréat du prix de projet de la SNHF.
> (Re)voir le webinaire#4 Santé des plantes

30 Novembre 2020 de 14h30 à 17h – webinaire #5

Des méthodes nouvelles en génétique au service de la santé des plantes, Alain Toppan, Ancien Directeur de Société de recherche en biotechnologies végétales,
Conclusion, Philippe Reignault, Directeur de la santé des végétaux ANSES.
> En savoir plus

Les Actes sont disponibles

TITRE : Santé des plantes, ressources naturelles et biologie contemporaine
AUTEUR(S) : Collectif
Société Nationale d’Horticulture de France, 2020, Français, 68 pages

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les locaux de la SNHF sont fermés

Vendredi 30 octobre 2020,

Dans le contexte actuel de crise sanitaire liée au COVID 19, les locaux de la SNHF sont fermés à tous les publics pour une durée indéterminée. Nous assurons cependant la continuité de l’ensemble de nos activités et missions dédiées au monde horticole. Vous pouvez nous joindre au 01 44 39 78 89 • info@snhf.org

Bibliothèque à distance
Gardez le contact avec la bibliothèque de la SNHF bibliotheque@snhf.org et explorez ses trésors depuis chez vous avec sa bibliothèque numérique Hortalia >http://bibliotheque-numerique.hortalia.org/

La date de réouverture sera communiquée ultérieurement, dès que les autorités lèveront les mesures de confinement et permettront un retour à la normale.

Prenez bien soin de vous, de vos familles et amis.

L’équipe SNHF
Horaires : du lundi au vendredi de 9h à 13h et 14h à 17h45

Disparition de Jean-Claude Foucard

Nous avons appris avec beaucoup de peine le décès ce lundi 26 octobre de Jean-Claude Foucard. Cet ingénieur horticole de l’INH d’Angers, titulaire d’un master en gestion et management stratégique, chevalier du Mérite agricole, aura mis pendant plus de trente ans son expertise au service de la filière végétale. Directeur technique du CNIH dans les années 1990 (l’interprofession de l’époque), il avait ensuite créé le cabinet Filière Verte Conseil, puis mis en pratique son expertise en fondant les pépinières et l’entreprise de paysage Vertalis. En fin de carrière, Jean-Claude Foucard était président des Roses anciennes André Ève, qu’il avait quittées en 2018 pour prendre sa retraite, retraite occupée notamment par un poste d’administrateur à la SNHF et la rédaction d’un nouvel ouvrage sur les rosiers. Mais la maladie l’a emporté prématurément à 69 ans. Ses obsèques auront lieu ce vendredi 30 octobre, dans les Pyrénées-Atlantiques où il résidait.

Marie-Hélène Loaëc, administratrice de la SNHF