Obregonia

Obregonia denegrii. Mike Keeling sous licence CC
  • Nom latin : Obregonia denegrii.

 

  • Principaux types : Ce cactus mexicain atypique est l’unique représentant du genre Obregonia. Il tire son nom d’un président mexicain, le Général Alvarez Obregon et de son ministre de l’agriculture, Sr. Denegri.

 

  • Utilisations : Culture en serre, sur rebord de fenêtre ou en appartement, en pots, en jardinières.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Mexique.

 

  • Principales caractéristiques : Obregonia denegrii est une plante de 10 à 15 cm de diamètre, à tige solitaire, globuleuse à légèrement aplatie au sommet, de couleur gris-vert à brun foncé vert. Mamelons larges plus ou moins triangulaires de 5 à 15 mm de long et de 7 à 15 mm à la base. Aréoles, au sommet des mamelons, petites avec de la laine blanche sur les jeunes sujets, portant 3 à 4 épines, sur les jeunes mamelons, de 5 à 15 mm de long, droites à incurvées, flexibles et teintées de brun.
Obregonia denegrii dans son habitat naturel, au Mexique. Norbert Rebmann/SNHF

Les fleurs blanches qui apparaissent au niveau de l’apex laineux, sont de petite taille, 2 à 2,5 cm de long et de 1 à 1,5 cm de diamètre, les pétales sont blancs, les filets des étamines rouge-pourpre et les anthères jaunes, le style du pistil blanc et les stigmates blanc-vert.

Le fruit claviforme, d’abord charnu, devient sec à maturité et contient des graines noires.

 

  • Période de floraison : Tous les ans au printemps.

 

  • Statut et habitat : Obregonia denegrii est classée Cites App. II et au Mexique : Nom-059-ECOL-1994 Categoria A* . Il s’agit donc d’une plante protégée et endémique de l’état de Tamaulipas, Vallée de Jaumave, San Vincente. La plante est très localisée mais abondante dans son habitat.

 

  • Rusticité : Résiste en hiver à des températures de 7 à 9°C.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Plante assez facile à cultiver.

 

  • Sol : Léger, bien drainant, composé de 1/3 de terreau horticole et de terre limoneuse, de 1/3 de sable non calcaire, à grosse granulométrie, et de 1/3 de graviers (quartz, pouzzolane, perlite).

 

  • Exposition : Mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Par semis de graines uniquement. On peut se procurer des Obregonia dans les jardineries ou chez les marchands spécialisés pour un choix plus important. Pas de certificat particulier nécessaire, car l’espèce est classée Cites II (contrairement à celles classées Cites I) mais toutes les plantes doivent être issues de culture.

 

  • Conduite de culture : Pendant la période de végétation (du 15 mars à début octobre), arrosez tous les 5 à 10 jours – ne jamais apporter d’eau tant que la terre de surface est humide. En hiver, n’arrosez pas si les plantes sont maintenues à une température inférieure à 10°C. En appartement, arrosez une fois tous les quinze jours à trois semaines.

 

  • Maladies et parasites courants : Peu de maladies si la technique de culture est bonne. Parmi les ravageurs, surveiller les pucerons, les cochenilles farineuses. Certaines espèces sont sensibles à un excès d’humidité.

 

 

Fiche rédigée par Norbert Rebmann, SNHF, section Cactées et succulentes.

Muscari

Rob Hodgkins sous licence CC.
  • Nom latin : Muscari armeniacum.

 

  • Famille botanique : Liliacées.

 

  • Principaux types : Une trentaine d’espèces très voisines, la plus courante en jardinerie étant Muscari armeniacum avec ses divers cultivars et hybrides.

 

  • Utilisations : En petit pot d’une vingtaine de bulbes pour offrir. Compte tenu de leur petite taille, en bordure de massif pour une touche très colorée ou carrément blanche. En nappe très dense pour faire des étendues colorées ou en mosaïculture éphémère.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Du pourtour méditerranéen à l’Asie mineure. Le nom provient du léger parfum musqué de certaines espèces.

 

  • Principales caractéristiques : Petites bulbeuses vivaces aux feuilles étroites atteignant à peine 20 cm de haut. Grappe dense de fleurs en clochettes peu ouvertes, très appréciées des bourdons, qui se déclinent du blanc pur au bleu très sombre.

 

  • Période de floraison : Assez tôt au printemps.

 

  • Rusticité : Excellente résistance au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Espèce très tolérante qui accepte tous les types de sol, même argilo-calcaires s’ils sont suffisamment drainants.

 

  • Exposition : De plein soleil à mi-ombre. Cependant, en région très chaude, il est préférable de les protéger du soleil de la mi-journée.

 

  • Semis/plantation : Plantation des bulbes assez tôt en automne car la période de repos estival est assez brève. Ils se ressèment très bien, et peuvent donc s’acclimater dans un gazon si on les laisse porter graine.

 

  • Conduite de culture : Pas besoin d’arrosage ni d’engrais. Les laisser en place plusieurs années. Comme les bulbes se divisent très vite, ils forment rapidement des touffes compactes qui ne donnent plus que de petites grappes. Il faut alors les diviser en fin d’été, avant le redémarrage de la végétation.

 

  • Maladies et parasites courants : Plante saine sans problème particulier.

 

 

Fiche rédigée par Philippe Lemettais, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

Œillet d’Inde

Tacowitte sous licence CC.
  • Nom latin : Tagetes patula.

 

  • Famille botanique : Astéracées, anciennement Composées

 

  • Principaux types : Groupe de plantes herbacées dont on connaît de très nombreux cultivars à fleurs simples ou doubles unies ou bicolores, et à feuillage divisé.

 

  • Utilisations : Décoration de massifs ou en bordure. L’œillet d’Inde est également planté dans le jardin potager pour ses caractéristiques de répulsif naturel (notamment auprès des pucerons et des aleurodes). À noter également que l’œillet d’Inde est un répulsif contre les nématodes qui s’attaquent aux racines de tomate.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Mexique.

 

  • Principales caractéristiques : Plante annuelle, étalée, touffue et à croissance rapide. Feuillage aromatique finement découpé. Fleurs en capitules simples ou doubles dans les tons de jaune, d’orange, de rouge et d’acajou. Suivant les variétés, plantes de 20 à 40 cm de haut.

 

  • Période de floraison : De mai aux gelées.

 

  • Rusticité : Sensible au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Tout sol humifère et bien drainé.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Semis sous abri au printemps. Les graines légères et plates ne doivent pas être trop enterrées. Levée en 8/10 jours sous serre. Les plants repiqués une fois en godet seront mis en place début mai après les dernières gelées.

 

  • Conduite de culture : En massif ou en bordure, espacez les plantes de 20 cm en tous sens. Un paillage favorise la végétation en tenant le sol propre et limite les arrosages.

 

  • Maladies et parasites courants : Escargots et limaces adorent les jeunes plants. Pour éviter le champignon Botrytis cinerea, ne semez pas trop serré et évitez les excès d’eau.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

Pélargonium lierre

SNHF.
  • Nom latin : Pelargonium x hederaefolium.

 

  • Famille botanique : Géraniaciées.

 

  • Principaux types : Groupe de plantes de type arbustif à tiges grimpantes ou retombantes en l’absence de support. On connaît des cultivars à fleurs simples ou doubles, unis ou bicolores à feuillage panaché ou pointillé, des formes miniatures. Comme jadis chez les tulipes, certaines panachures sont dues à un virus transmissible par greffage.

 

  • Utilisations :
    – En pot ou en jardinières sur balcon, rebord de fenêtre, terrasse, véranda, en suspensions.- Au jardin en fleurissement estival de treillages, plus rarement en massif.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Tous les pélargoniums lierre (improprement appelés « géraniums » dans le langage courant) cultivés aujourd’hui dérivent de deux espèces sud-africaines (Pelargonium peltatum et Pelargonium lateripes) introduites en Hollande, puis en Angleterre au XVIIIe siècle. Pelargonium peltatum croît à l’état spontané dans la région côtière du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), parmi d’autres plantes « grasses ».

 

  • Principales caractéristiques : Les pélargoniums sont des plantes pérennes généralement cultivées en annuelle sous les climats de type parisien. Leur feuillage est charnu et la floraison, en nombreuses ombelles, est continue en bonnes conditions de température et d’humidité.

 

  • Période de floraison : De mai aux premières gelées.

 

  • Rusticité : Hors de la zone côtière atlantique ou de la zone méditerranéenne, les pélargoniums ne sont pas rustiques. Pour les garder d’une année sur l’autre, ils doivent être rentrés à l’approche de l’hiver en serre ou dans un local frais et éclairé. Limiter les arrosages pour les faire entrer en repos végétatif. Les pélargoniums sont particulièrement sensibles à l’excès d’eau. En revanche, ils supportent très bien la chaleur.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol :
    – Au jardin : aéré, bien drainé, riche en humus, pH neutre autour de 7.

    – En potée ou jardinière : utiliser un terreau «spécial géranium» prêt à l’emploi ou préparer un mélange à parts égales de bonne terre de jardin (réserve d’éléments minéraux), de terreau horticole ou tourbe blonde (pour stocker l’eau), de sable grossier, perlite ou pouzzolane (pour l’aération) et de terreau ou de fumier très décomposé. Déposer une couche de gravier ou des billes d’argile dans le fond du récipient éviter toute rétention d’eau.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Tous les pélargoniums se bouturent aisément en arrière-saison ou au printemps. Pourtant, les jardiniers amateurs achètent l’essentiel de leurs plants en jardinerie ou auprès d’horticulteurs, qui doivent garantir un état sanitaire irréprochable. L’installation a lieu de mars à juin, lorsque tout risque de gelée est écarté. Pour une jardinière standard de 50 centimètres et pour une variété classique prévoir deux à trois plants maximum selon leur taille.

 

  • Conduite de culture : Pour fleurir généreusement, le pélargonium a besoin d’être bien « nourri ». Notamment lorsqu’il pousse en pot. Utilisez pour cela un engrais liquide ou soluble de type «géranium» ou «tomates», facile d’utilisation, en suivant les prescriptions indiquées sur le flacon. L’arrosage doit être équilibré : si le pélargonium résiste bien à la sécheresse, un stress hydrique trop sévère peut bloquer la floraison pendant plusieurs semaines. À l’inverse un arrosage systématique à intervalles réguliers est également à proscrire. De même que les bacs à réserve d’eau. Le mieux consiste à procéder à un apport d’eau dès que le premier centimètre de terre est sec.

    Une conduite raisonnée et une bonne fertilisation permettent de conserver des sujets durant plusieurs années, ce qui est appréciable dans l’exercice des concours de fleurissement.

 

  • Maladies et parasites courants : À l’extérieur, le pélargonium n’a pratiquement pas d’ennemis, s’il est sain au départ, planté et entretenu correctement, mais il faut l’inspecter régulièrement et intervenir aussitôt en cas d’attaque (bactériose, botrytis ou pourriture grise, rouille…).

    En ce qui concerne les ravageurs, surveiller pucerons, aleurodes et acariens. Depuis la fin des années 90 la chenille d’un papillon brun (Cacyreus marshalli) sévit dans le sud de la France. En cas d’attaque, détruire les tiges et feuilles infestées et traiter avec un insecticide bio à base de Bacillus thuringensis.

    Côté parasites fongiques, on connaît une rouille (Puccinia pelargoni), susceptible de causer des pertes importantes, heureusement rares dans ce groupe horticole, compte tenu de la sélection sanitaire pratiquée par les professionnels de la multiplication.

 

 

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.

Pomme de terre

Catherine Secq/SNHF
  • Nom latin : Solanum tuberosum.

 

  • Famille botanique : Solanacées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Cultivée depuis plus de 10.000 ans dans la cordillère des Andes, la pomme de terre n’a été introduite en Europe qu’au XVIe siècle par les Espagnols. Sa culture démarre en France vers 1750-1760 mais reste marginale du fait de sa réputation sulfureuse (on l’accuse, entre autres maux, de véhiculer la lèpre…) et en dépit du soutien qu’elle reçoit de la part d’hommes politiques et de scientifiques qui voient en elle un moyen de lutter contre les famines. Parmi eux, Antoine Parmentier (1737-1813) jouera un rôle décisif pour populariser ce nouveau légume auprès du peuple mais aussi des élites et mettre à bas les préjugés qui l’entourent. Louis XVI le félicitera en ces termes : « La France vous remerciera un jour d’avoir inventé le pain des pauvres ». Aujourd’hui, la pomme de terre est quasiment cultivée dans le monde entier.

 

  • Principales variétés : Le Comité national interprofessionnel de la pomme de terre (CNIPT) recense pas moins de 3000 variétés dont environ 150 sont cultivées en France. Impossible de les citer toutes. Elles sont classées en plusieurs catégories selon leur usage culinaire – chair ferme (‘Amandine’, ‘Belle de Fontenay’, ‘Charlotte’, ‘Roseval’…), fondante (‘Agata’, ‘Monolisa’…), chair farineuse (‘Bintje’, ‘Marabel’, ‘Spunta’…) – et leur temps de culture :

    – Précoces ou hâtives (60 à 90 jours) : ‘Amandine’, ‘Apollo’, ‘Belle de Fontenay’, ‘Linzer Delikatess’, ‘Sirtema’… Ces variétés se récoltent très tôt- dès la fin mai dans certaines régions- mais ne se conservent pas longtemps. Ne pas les confondre avec les pommes de terre « nouvelles » ou « primeures » récoltées avant maturité. Reconnaissables à leur peau très fine, elles doivent être consommées dans les jours qui suivent leur arrachage ou stockées au réfrigérateur.

    – Demi-hâtives (90 à 120 jours) : ‘Adriana’, ‘Bintje’, ‘Charlotte’, ‘Monalisa’, ‘Ratte’, ‘Rosabelle’.

    – Tardives (120 à 150 jours) : ‘Désirée’, ‘Melody’, ‘Pompadour’, ‘Roseval’… Contrairement aux variétés précoces elles peuvent se conserver jusqu’au printemps, au frais et dans l’obscurité, à condition de les dégermer régulièrement.

 

  • Principales caractéristiques : La pomme de terre a besoin de jours courts pour initier la formation de ses tubercules. Ces derniers, de forme et de couleur très diverses, ne sont pas des racines mais des tiges souterraines ayant accumulé des réserves nutritives, sous forme d’amidon principalement. Les fleurs de la pomme de terre, qui apparaissent en général au bout de 8 à 10 semaines de culture ressemblent beaucoup à celles de la tomate, tout comme les petits fruits verts auxquels elles donnent naissance. Il est vrai que les deux espèces sont génétiquement très proches.

 

  • Rusticité : Sensible au froid. Attendre que le risque de gelées tardives ne soit plus à craindre pour procéder à la plantation.

 

  • Qualités nutritives : Elles sont nombreuses. Outre sa forte teneur en amidon (75 à 80 % de la matière sèche), la pomme de terre est riche en protéines (8 à 10 % de la MS, un taux comparable à celui des céréales) en vitamines B et C ainsi qu’en éléments minéraux comme le potassium ou le magnésium.

 

  • Toxicité connue : S’ils restent trop longtemps exposés à la lumière, les tubercules verdissent et se chargent de solanine, un alcaloïde, rarement mortel, mais pouvant provoquer à forte dose des hémorragies ou des troubles digestifs. La solution consiste à butter les pieds de pomme de terre au champ et à conserver les tubercules dans l’obscurité, une fois récoltés.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Plutôt léger et riche en matière organique, avec un pH de préférence acide à faiblement acide. Apportez du compost au moment de la plantation ou un engrais spécial «pomme de terre» riche en phosphore et en potassium.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Plantation : Elle se fait au printemps sur des sols suffisamment réchauffés en profondeur (10°C) et ressuyés. Soit dès la fin février dans le sud de la France et jusqu’à la première quinzaine de mai en zone de montagne. En Île-de-France, l’opération s’effectue courant avril. Les plants, vendus pour la plupart « prégermés » aux amateurs, doivent être exposés à la lumière du jour dans un local éclairé et à l’abri du froid, pendant environ 2 mois avant la plantation. Ils sont déposés, germes tournés vers le haut, dans des trous d’environ 10 cm de profondeur et distants de 30 à 40 cm sur le rang. L’espace entre deux rangées ne doit pas être inférieur à 60 cm pour faciliter le buttage et limiter la propagation des maladies.

 

  • Conduite de culture : Dès que les tiges mesurent une quinzaine de centimètres de hauteur, ramenez la terre de chaque côté du rang, au moyen d’une solide houe, pour former une butte ou billon. Les futurs tubercules bénéficieront ainsi de conditions optimales de croissance à l’abri de la lumière. En outre ce travail du sol permettra d’éliminer les mauvaises herbes, ou plantes adventices, fraîchement levées.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – La pomme de terre subit les attaques de nombreux parasites à commencer par les virus contre lesquels il n’existe aucun traitement efficace. C’est la raison pour laquelle il est fortement conseillé de recourir à des plants certifiés ayant subi des contrôles sanitaires rigoureux.

    – Venu lui aussi d’Amérique, le doryphore est présent dans la plupart des régions, principalement dans la moitié sud du pays. Ce petit coléoptère provoque d’importants dégâts en diminuant le rendement et le calibre des tubercules.

    – Le mildiou sévit à partir de fin juin et tout au long de l’été dès que le temps devient chaud et humide. Un traitement préventif est indispensable pour éradiquer ce parasite très difficile à combattre une fois installé.

    Le respect d’un délai de retour de trois à quatre ans de la pomme de terre sur une même parcelle est le meilleur moyen de diminuer le risque parasitaire.

 

  • Récolte : Les rendements moyens varient entre 2,5 et 5 kg par mètre carré. Soit du simple au double ! Ils dépendent fortement de la variété et des conditions de culture (sol, fertilisation, conditions météorologiques, etc.). La ‘Ratte’ ou la ‘Belle de Fontenay’, ont une productivité médiocre mais sont réputées pour leurs qualités gustatives. ‘Bintje’, ‘Désirée’, ‘Safrane’ et ‘Spunta’ figurent parmi les variétés offrant les meilleurs rendements.

 

 

Fiche rédigée par la section Jardins potagers et fruitiers de la SNHF.

Reine-marguerite

Jacinta Illuch Valero sous licence CC.
  • Nom latin : Callistephus chinensis.

 

  • Famille botanique : Astéracées anciennement Composées.

 

  • Principaux types : Genre de plantes herbacées à tiges dressées, représenté par une seule espèce (C. chinensis) divisée en plusieurs cultivars suivant leur hauteur et leur utilisation.

 

  • Utilisations : En massif avec d’autres plantes annuelles ou vivaces, et en plantation pour la fleur coupée. Autrefois, les variétés naines cultivées en pot ou empotées au moment de la vente trouvaient un débouché aux environs du 25 août pour la Saint-Louis, en vue de garnir les tombes.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Chine.

 

  • Principales caractéristiques : Les reines-marguerites mesurent de 20 à 80 cm de haut suivant les cultivars. Leurs fleurs simples ou doubles de coloris variés blanc, rose, rouge et bleu. Feuillage vert moyen.

    Différents cultivars existent :
    – forme « branchue » : plante haute de 80 cm environ pour production de fleurs coupées ou garniture de massif. On peut citer les variétés ‘Plume d’Autruche’, ‘Rayonnante’ et ‘Géante de Californie’,

    – forme « pyramidale » : 60 cm de haut ; en massifs et fleurs coupées,

    – à fleurs de pivoine : 25 à 35 cm de haut ; en massifs,

    – à fleurs de chrysanthèmes : les plus basses, 25 à 35 cm, en massifs et en potées.

 

  • Période de floraison : Été et début de l’automne.

 

  • Rusticité : Ne résiste pas au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Plante peu exigeante, mais préfère tout de même un sol léger, humifère et bien drainé.

 

  • Exposition : Ensoleillée, à l’abri des grands vents.

 

  • Semis/plantation : Multiplication par semis sous abri au printemps. Un repiquage est nécessaire avant la plantation définitive. Les plants élevés en arrachis ou en godets sont mis en place à la mi-mai.

 

  • Conduite de culture : Pour la production de fleurs coupées, plantation en planches à 30/35cm d’intervalle. En massif à la même distance pour obtenir un effet de masse. Garder le sol propre et humide.

 

  • Maladies et parasites courants : Pucerons sur jeunes plantes, fusariose et virus. Évitez de planter plusieurs années de suite au même emplacement.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et pélargonium.

 

 

Pour en savoir plus :

Grande encyclopédie de plantes et fleurs, Bordas, 1990

Rhododendron

Ting Chen sous licence CC.
  • Nom latin : Rhododendron sp.

 

  • Famille botanique : Éricacées.

 

  • Principaux types : Il n’est question ici que des rhododendrons puisque ce genre inclut dorénavant les azalées. Rhododendron vient de rhodos (=rose) et dendron (=arbre) en grec. C’est aussi l’ancien nom du laurier-rose. Il comprend aussi les genres Azalea et Rhodora.

 

  • Utilisations : Les rhododendrons sont cultivés pour leur floraison massive au printemps.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le genre Rhododendron regroupe près de 1000 espèces dont 8 en Europe. Les autres viennent surtout de la Chine centrale et occidentale, du sud-ouest du Tibet, du nord-est de la Birmanie, de l’Indonésie, du Japon et l’Amérique du Nord (Virginie).

    Rhododendron ponticum. Dans certaines régions comme la Bretagne, cette espèce d’origine européenne peut devenir envahissante. Peter O’Connor aka anemoneprojectors sous licence Creative commons

 

  • Principales caractéristiques : Les rhododendrons sont des végétaux à tiges ligneuses, aux feuilles simples, alternes, pétiolées, entières, cultivés pour leur floraison massive. Le genre inclut aussi bien des arbustes nains que des arbres dépassant 15 m de hauteur.

    Les fleurs, d’ordinaire groupées en corymbes terminaux, campanulées à cinq, parfois 6 ou 10 lobes, 10 étamines et plus, offrent une très grande gamme de coloris, tantôt unis, tantôt bicolores, voire multicolores. Certaines espèces sont parfumées.

 

  • Période de floraison : Certains rhododendrons fleurissent en plein hiver, comme ‘Christmas Cheer’ aux fleurs rose clair. La plupart s’épanouissent au printemps.

 

  • Rusticité : La plupart résistent bien au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Moyenne.

 

  • Sol : Pour cette plante dite « de terre de bruyère », le terrain doit être acide (pH compris entre 5 et 6) frais et bien drainé. Un sol détrempé provoque une asphyxie des racines.

 

  • Exposition : Les rhododendrons ont besoin de soleil pour leurs nouvelles pousses et pour boutonner. En revanche, il faut les protéger des rayons les plus chauds. Pour cela, évitez les expositions plein sud ou plantez-les à l’ombre de grands arbres.

 

  • Plantation : Elle s’effectue par bouturage de branches de l’année en août/septembre ou par marcottage. Installez-les dans un endroit protégé du vent qui casse les branches et assèche le sol. Ils apprécient les bords de fossé. Après plantation, il est recommandé de pailler le sol. Les écorces de pin conviennent bien.

 

  • Conduite de culture : La taille n’est pas indispensable, mais vous pouvez aérer la ramure de votre rhododendron tous les trois ans.

 

  • Maladies et parasites courants : Brûlures de feuilles, chlorose, galle foliaire, Phytophthora pour les maladies. En ce qui concerne les ravageurs, surveillez les cicadelles, pucerons, chenilles, thrips et otiorhynques.

 

  • Quelques espèce et cultivars :
R. yakushimanum, variété ‘Fantastica’. Babij sous licence Creative commons

R. arboreum : splendide mais peu rustique, ce grand rhododendron (6-10 m de hauteur) fleurit en hiver et au printemps. Ses fleurs rouges sont mises en valeur par un feuillage lisse, vert brillant. Présent dans le Midi et sur les côtes maritimes.

R. ponticum : vous le connaissez bien. Ce rhododendron européen utilisé en couvert à gibier, envahit le bord des routes, accompagné des fougères et des bruyères car ils ne se plaisent qu’en milieu acide.

R. yunnanense : ce buisson de 2 à 3 m de hauteur vient de Chine. Avec ses feuilles persistantes, étroites, plutôt clairsemées, il devient splendide en mai, lors de sa floraison blanche et rosée, d’une grâce inimitable. Plantez ce rhododendron peu connu en plein soleil au frais. Accompagnez-le d’un Myrtus luma.

R. williamsianum : ce petit arbuste compact sphérique, vêtu de petites feuilles brillantes, orbiculaires à ovales, d’un beau vert profond dessus, glauque dessous, se comporte bien sur les talus. Sa floraison en cloches à 5 ou 6 lobes, solitaire ou par deux, d’un rose charmant apparaît en avril.

R. impeditum : il existe aussi des rhododendrons rampants, utilisés pour représenter l’eau qui court au fond de pseudo-ruisseaux. Celui-ci, originaire de Chine, se couvre de petites feuilles (1,5 cm de long) elliptiques et larges de 0,8 cm. Fin d’avril, elles disparaissent sous une masse de petites fleurs groupées par deux ou trois, d’un violet pourpre qui évoque l’eau. Ce rhododendron supporte un sol légèrement alcalin.

– Rhododendron ‘Halopeanum’ : « le plus beau des rhododendrons blancs avec ses grosses fleurs en cloche légèrement parfumées » disait Charlotte Testu, la jardinière de Catherine Deneuve. Obtenu à Cherbourg, par M. Hallopée, c’est un croisement de R. griffithianum (parent de nombreux hybrides) et de R. maximum, un arbre buissonnant originaire d’Amérique, aux fleurs en bouquets de 16 à 24 cloches, chacune des cloches étant divisée en lobes rose pâle. Elles s’épanouissent en juin.

R. yakushimanum : originaire de l’île Yakushima, au Japon, cette espèce a donné naissance à de nombreux hybrides. Sa forme arrondie et réduite (1m), sa croissance lente, et sa tolérance au soleil si le sol est maintenu frais et paillé, lui permettent d’avoir place dans tous les jardins et même en bac.

 

 

Fiche rédigée par Françoise Brivet et Martine Soucail, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

 

Pour en savoir plus :

Les plantes de terre de bruyère, Mauryflor, 1999

Botanica – encyclopédie de botanique et d’horticulture, éditions Place des Victoires, 2013

Sauge éclatante

Carl Lewis sous licence CC
  • Nom latin : Salvia splendens.

 

  • Famille botanique : Lamiacées, anciennement Labiées.

 

  • Principaux types : Plante vivace non rustique cultivée comme annuelle. L’espèce type de grande taille fleurit tardivement mais il existe de nombreux cultivars. Leur floraison est plus hâtive et les coloris variés. ‘Feu de la Saint-Jean’ et ‘Carabinière’ font partie des plus connus.

 

  • Utilisations : Plantation surtout en massifs en pleine terre, associée avec œillets d’Inde, Begonia gracilis ou Ageratum.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Sud.

 

  • Principales caractéristiques : Espèce frutescente de 60 à 80 cm de haut. Fleurs à long tube à deux lèvres formant des épis compacts rouge écarlate. De nombreux cultivars sont moins hauts, de 20 à 40 cm et à floraison plus hâtive.

 

  • Période de floraison : De mai à octobre.

 

  • Rusticité : Non rustique sous notre climat du fait de son manque de résistance au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Tous sols bien fertilisés.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/Plantation : Multiplication par semis en serre ou sous châssis de fin janvier à février. Repiquage en godet. Le bouturage est possible à partir de pieds mères hivernés en serre. Mais c’est un procédé désormais un peu désuet.

 

  • Conduite de culture : La plantation en pleine terre se fait en mai quand les gelées ne sont plus à craindre. Les plantes élevées en godet sont plantées à environ 20 cm les unes des autres dans un sol profond et bien fertilisé. Un paillage ne peut être que bénéfique en gardant une certaine humidité au pied des plantes.

 

  • Maladies et parasites courants : Les principaux ennemis sont les limaces et les escargots qui adorent les jeunes plantes.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et Pelargonium.

 

 

Pour en savoir plus :

Cultures florales, R. Bossard, 1960.

Souci

305 Seahill sous licence CC
  • Nom latin : Calendula officinalis L. 1753.

 

  • Famille botanique : Astéracées, anciennement Composées.

 

  • Principaux types :
    – Souci double des jardins (C. officinalis).

    – Souci sous-ligneux (Calendula suffruticosa subsp. suffruticosa Vahl).

    – Souci pluvial (C. pluvialis Linn).

 

  • Utilisations : Les fleurs (inflorescences en capitules) sont employées dans la teinture en jaune. Elles servent dans certains pays à colorer le beurre. D’autres les mangent, après les avoir fait infuser dans le vinaigre avant leur développement. Les vaches recherchent et apprécient ces plantes qui donnent un excellent lait. On peut les semer abondamment, comme fourrage précoce.
    Au jardin, on les cultive pour la couleur de leurs fleurs. Les soucis comptent parmi nos meilleures plantes annuelles pour orner les plates-bandes, les corbeilles… On peut aussi en former de jolies bordures et les employer pour faire des contrastes. Il existe une adventice à petites fleurs : le souci sauvage (C. arvensis).

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le genre Calendula comprend environ dix espèces originaires d’Europe, d’Afrique boréale et d’Asie occidentale. Mais étant cultivé depuis longtemps, son habitat d’origine est incertain. Sa dénomination vient du latin Calendula qui signifiait le premier jour du mois chez les Romains, car les fleurs de cette plante se succèdent tous les mois. Son nom français de « souci » ou « solsi » vient, dit-on, de du latin Solsequium: « qui suit le soleil ».

 

  • Principales caractéristiques : Bien que vivace, cette plante cultivée en annuelle peut étaler ses tiges jusqu’à 1 mètre. Les feuilles aromatiques et parfois collantes sont à bord ondulé, mais non denté. Les fleurs en capitules jaunes, en variétés non améliorées, mesurent de 5 à 6 cm de diamètre. Des akènes (fruit sec) externes, longs, incurvés, sont présents sous forme de clous.

 

  • Période de floraison : Le souci officinal s’épanouit durant la période de fin de printemps début de l’été, et plus spécialement entre juin et septembre, malgré quelques fleurs éparses durant le début de la belle saison et la période automnale.

 

  • Rusticité : Le souci disparaît durant la saison froide. La graine de cette plante, dite rustique sous notre climat tempéré, supporte des températures extrêmes, jusqu’à -25 C°.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Les espèces frutescentes (arbustives) se plaisent dans un mélange de terre franche et de terre de bruyère. Quant aux espèces ou variétés annuelles, tous les sols leur conviennent, elles poussent partout même sans soin.

 

  • Exposition : Ensoleillée de préférence ou mi-ombre.

 

  • Semis/Plantation : Pour les espèces très rameuses, la multiplication par bouturage est envisageable. Pour l’ensemble des autres espèces, les soucis doivent être semés de mars à mai, en place ou en pépinière. En septembre-octobre, en pépinière en planche.

 

  • Conduite de culture : Le semis est réalisé en exposition abritée avec un espacement de 15 à 20 cm et une profondeur de 1 cm. On répand, au besoin, durant les grands froids, un peu de litière pour les protéger. En mars-avril, on les met en place en les levant en motte, ce qui est très facile pour ces plantes, qui supportent la transplantation jusqu’à leur floraison.

    Les pieds doivent être espacés de 40 à 50 cm. En semant en place du 15 juin au 1er juillet, on arrive encore à obtenir une floraison automnale et même hivernale qui reste des plus intéressantes.

 

  • Maladies et parasites courants : Rouille, oïdium, pucerons.

 

 

Fiche rédigée par Thierry Cardot, SNHF, section Plantes vivaces.

 

 

Pour en savoir plus :

Les Fleurs de Pleine Terre, Vilmorin-Andrieux & Cie, broché,

Dictionnaire pratique d’horticulture et de jardinage, G. Nicholson et S. Mottet, 1970,

Dictionnaire de botanique pratique, Dr F. Hoefer,

Annuelles et bisannuelles, Roger Phillips et Martyn Rix, 2002,

Données personnelles, Atelier Aubépine.

Tabac d’ornement

Marc Mennessier
  • Nom latin : Nicotiana sylvestris.

 

  • Famille botanique : Solanacées.

 

  • Principaux types : Le genre Nicotinia comporte plusieurs espèces de plantes annuelles ou vivaces voire arbustives, comme Nicotinia alata.

 

  • Utilisations : N. sylvestris est utilisé en annuelle pour la décoration de centre de massifs ou de plates-bandes et planté parmi d’autres plantes vivaces ou d’arbustes.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Sud.

 

  • Principales caractéristiques : Le tabac d’ornement peut atteindre 1,50 m de haut. Il offre une belle floraison blanche, tubulaire et odorante le soir. Ses feuilles, de couleur vert moyen, sont longues et rugueuses.

 

  • Période de floraison : Été et automne.

 

  • Rusticité :  Il arrive même en région parisienne que les parties aériennes disparaissent sous l’effet du gel mais que la souche résiste au froid surtout si elle est protégée par des feuilles. Au printemps celle-ci produit de nouvelles pousses.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Profond, meuble, humifère, bien drainé.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/Plantation : Le semis s’effectue au printemps en serre ou sous châssis. Repiquez les jeunes plants en pépinière pour une mise en place définitive en mai après les gelées. Prévoir un espacement de 80 cm entre deux plants.

 

  • Conduite de culture : En cas de forte chaleur, paillez et procédez à un arrosage copieux au pied des plantes.

 

  • Maladies et parasites courants : Pucerons au printemps sur jeunes plantes.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et pélargonium.

 

 

Pour en savoir plus :

Plantes et Fleurs de Jardin, Bordas, 1990

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