Tête de vieillard

Têtes de vieillard dans leur milieu naturel au Mexique. Amante Darmanin sous licence CC
  • Nom latin : Cephalocereus senilis.

 

  • Famille botanique : Cactacées.

 

  • Principaux types : Le genre Cephalocereus comprend de 3 à 5 espèces suivant les auteurs.

 

  • Utilisations : Culture en serre, sur rebord de fenêtre ou en appartement, en pots, en jardinières ou en rocailles. Cette plante peut être cultivée en plein air sur la Côte d’Azur.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Ces plantes mexicaines (États d’Hidalgo et de Veracruz) poussent sur les versants abrupts de profonds barrancos (gorges) où la température est élevée. Elles sont particulièrement nombreuses dans le barranco de Los Venados.

 

  • Principales caractéristiques : La tête de vieillard est un cactus colonnaire atteignant jusqu’à 10 m de hauteur et 40 cm de diamètre à la base. Son sommet est recouvert d’une abondante laine blanche abondante qui lui a donné son nom.
    L’épiderme gris vert est composé de 25 à 30 côtes portant des épines jaunâtres – 1 à 5 par aréole – de 1 à 2 cm de longueur et de nombreux poils blancs – 20 à 30 par aréole – de 6 à 12 cm, devenant caducs sur les parties les plus âgées. Les poils laineux blancs sont particulièrement développés et nombreux au sommet de la tige, formant une véritable chevelure blanche. Les fleurs blanches à reflets rose pâle, apparaissent chez les sujets âgés, dans une formation spécialisée, située latéralement, au sommet de la tige, le céphalium, portant de nombreux poils laineux. Les fruits d’abord rouges deviennent bruns à maturité et contiennent de nombreuses graines noires à brunes.

 

  • Période de floraison : Les fleurs n’apparaissent que chez les plantes adultes et mesurant au moins 1 m de hauteur.

 

  • Rusticité : Espèce non rustique devant hiverner à une température comprise entre 7 et 10°C.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Plantes faciles à cultiver.

 

  • Sol : Léger, bien drainant, composé de 1/3 de terreau horticole et de terre limoneuse, de 1/3 de sable non calcaire, à grosse granulométrie, de 1/3 de graviers (quartz, pouzzolane, perlite).

 

  • Exposition : Ce cactus préfère un emplacement lumineux et ensoleillé.

 

  • Semis/Plantation : La multiplication se fait par semis ou bouturage. Vous pouvez également vous en procurer dans les jardineries ou les commerces spécialisés.

 

  • Conduite de culture : Arrosage tous les 5 à 10 jours pendant la période de végétation (du 15 mars à début octobre). Ne jamais arroser tant que la terre de surface est humide. Pendant l’hiver, cessez les apports d’eau si les plantes sont maintenues à une température voisine de 10°C mais arrosez une fois tous les quinze jours à trois semaines, si elles sont cultivées en appartement.

 

  • Maladies et parasites courants : Peu de maladies si la technique de culture est bonne. Parmi les ravageurs, surveillez les pucerons et les cochenilles farineuses.

 

 

Fiche rédigée par Norbert Rebmann, SNHF, section Cactées et succulentes.

Valériane pourpre

Manuel m. v. sous licence CC.
  • Nom latin : Centranthus ruber syn Valeriana rubra.

 

  • Famille botanique : Verbénacées.

 

  • Principaux types : Le genre Centranthus comprend de nombreuses espèces dont C. angustifoliusC. ruber a donné deux variétés horticoles, une rouge foncé et une blanche moins vigoureuse.

 

  • Utilisations : Dans les rocailles, les murets ou en massif devant des arbustes qu’elle égaille de son abondante floraison.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Indigène dans une bonne partie de l’Europe.

 

  • Principales caractéristiques : La valériane pourpre est une plante vivace à tiges peu rameuses s’élevant à 60-80 centimètres de haut. Les feuilles sont ovales et lancéolées, entières ou découpées. Les fleurs roses ou rouge pâle, très abondantes, sont légèrement parfumées. Elles sont disposées en cymes corymbiformes au sommet des ramifications.

 

  • Période de floraison : De mai aux gelées.

 

  • Rusticité : Plante très rustique, résistant aussi bien au froid qu’à la sécheresse.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Tous types de terrains même secs et caillouteux. Supporte le calcaire.

 

  • Exposition : Soleil ou mi-ombre.

 

  • Semis/Plantation : Le semis s’effectue en pépinière de juin à septembre avec mise en place définitive en octobre-novembre ou en mars. La valériane pourpre se ressème facilement toute seule au point de devenir parfois envahissante. Ce semis dit naturel donne des plantes très vigoureuses. La multiplication peut également se faire par éclatement des touffes à la fin de l’été ou au printemps.

 

  • Conduite de culture : Espacer les plantes de 30 à 40 cm les unes des autres lors de la plantation en pleine terre. La plante peut également être cultivée en pots assez large (25 à 30 cm de diamètre). Pour de bons résultats refaire les plantations tous les 2 à 3 ans. Besoin en eau réduits.

 

  • Maladies et parasites courants : Plante très résistante.

 

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

Abricotier

Daniel Jolivet sous licence CC.
  • Nom latin : Armeniaca vulgaris ou Prunus armeniaca.

 

  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Principales variétés : Citons parmi les plus connues: ‘Bulida du Roussillon’, ‘Rouge du Roussillon’, ‘Luizet’, ‘Orangé de Provence’ (dit Polonais), ‘Bergeron’, ‘Pêche de Nancy’, ‘Rustique des Pyrénées’, ‘Orange Summer’ (le plus tardif), ‘Tardif de Tain’, ‘Paviot’.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Pendant longtemps, on crut que cet arbre était originaire d’Arménie, mais les voyageurs-naturalistes qui ont parcouru cette contrée ne l’y ont jamais trouvé à l’état sauvage. En fait, l’abricotier est originaire de Chine. Il était cultivé en Asie, un siècle avant notre ère et il s’est naturalisé jusque dans le nord-ouest de l’Inde et au pied du Caucase. Son introduction dans la région méditerranéenne est ancienne.

 

  • Principales caractéristiques : L’abricotier peut atteindre 5 m de hauteur, il peut être planté en plein vent. Dans le nord de la France, il accepte cependant la culture en espalier.

 

  • Période de floraison : Il fait partie d’une des premières floraisons (fleur blanc rosé) du printemps, entre février et avril.

 

  • Rusticité : L’abricot commun aime la chaleur et préfère les climats méridionaux à printemps sec. Dans les autres régions, sa floraison très précoce est souvent handicapée par les gelées tardives.

    L’actuel réchauffement climatique permet une culture intéressante au-dessus de la Loire.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Il prospère en toutes terres saines, même calcaires, mais il redoute les sols argileux compacts.

 

  • Exposition : Ensoleillée et abritée.

 

  • Conduite de culture : L’abricotier doit être impérativement cultivé sur un sol nu, sans herbe au pied, mais il apprécie beaucoup la présence d’un paillage pendant l’été.

    Il émet facilement de nouvelles pousses lorsqu’une branche importante doit être coupée, mais prenez alors toutes précautions pour favoriser la cicatrisation en appliquant du mastic sur les plaies.

 

  • Taille fruitière :
    – En formes libres (gobelet, demi-tige, haute tige) : Taillez aussi peu que possible afin d’éviter la parution de la gomme. Contentez-vous d’équilibrer la végétation en coupant, en novembre, l’extrémité des prolongements les plus vigoureux, ainsi que les branches poussant vers l’intérieur de la couronne.

    – En espalier : supprimez le vieux bois stérile. Sélectionnez les rameaux d’un an les plus aptes à assurer la fructification et son remplacement ultérieur.

    Faites une taille en vert, après fructification.

 

  • Maladies et parasites courants : Malheureusement, l’abricotier commun est victime de nombreux prédateurs et maladies qui peuvent agresser le tronc (chenille du papillon Cossus), les branches (cochenilles, gommose et scolytes), les jeunes pousses (tordeuses orientales), les feuilles (oïdium, cloque du pêcher, pucerons et araignée rouges) ou les fruits (mouche des fruits).

    Des insecticides ou fongicides, ainsi que des traitements d’hiver réalisés après la chute des feuilles peuvent s’avérer nécessaires au jardin familial.

 

  • Gastronomie/ récolte : L’abricot doit être mangé très mûr. Il supporte mal les transports à grande distance. Sa dégustation au jardin familial est appréciée car les fruits présents sur les marchés ont souvent été récoltés avant d’être à point : ils ne peuvent donner qu’une idée imparfaite de ce délicieux fruit.

    Les récoltes s’échelonnent, selon les variétés, de la première quinzaine de juillet à fin août.

 

 

Fiche rédigée par Claude Bureaux, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Anémone couronnée

Jukka Heinone sous licence CC
  • Nom latin : Anemone coronaria.

 

  • Famille botanique : Renonculacées.

 

  • Principaux types : Parmi plus de 80 variétés, la plus répandue dans la nature comme dans les jardins ou, parfois sur les talus de bord de route, est l’anémone couronnée. Il en existe deux types : l’anémone de Caen à fleur unique et l’anémone ‘St. Brigid’ à fleur double.Cette espèce est spontanée en Provence (notamment dans les oliveraies et les vignes), en Languedoc et Charente-Maritime dans les champs, prairies et cultures à l’abandon. Cependant, en France, l’anémone couronnée reste protégée sur l’ensemble du territoire. Elle est inscrite sur la liste rouge des espèces menacées.

 

  • Utilisations : Pelouses, massifs ou mixed-borders (bordures mixtes) pour donner de la couleur. Les bouquets d’anémone peuvent tenir 6 à 8 jours.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le botaniste Bachelier rapporta en 1640 de Constantinople, les premières graines d’anémones qu’il fit germer dans son jardin parisien.

 

  • Principales caractéristiques : L’anémone couronnée est une plante vivace dont la tige, qui peut atteindre 20 à 40 centimètres de hauteur, est issue d’un rhizome.Les fleurs sont solitaires et situées en bout de tige. Elles comportent en leur centre une forêt de pistils entourée d’une couronne d’étamines et de huit sépales de grande dimension (3 à 7 cm), aux couleurs variables et vives, agrémentées à leur base d’une tache de couleur différente. Elles forment le pourtour de la fleur dépourvue de pétales. De nuit, la corolle est fermée.

    Les feuilles, groupées par trois et caduques, sont très découpées.

 

  • Période de floraison : Avril- mai et reprise éventuelle à l’automne.

 

  • Rusticité : Excellente résistance au froid.

 

  • Toxicité : Bien que toxique, l’anémone a inspiré à Guillaume Apollinaire (1880-1918), l’un de ses plus beaux poèmes (Clotilde, dans Alcools, 1913).

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Basique (pH supérieur à 7), bien drainant mais restant humide.

 

  • Exposition : Mi-ombre.

 

  • Semis/ plantation : La reproduction de l’anémone couronnée se fait par multiplication végétative en fractionnant le rhizome en fin d’été ou bien par dissémination par le vent de ses nombreuses graines, grosses comme une tête d’épingle et ornées d’un long plumet, dont la germination intervient l’automne suivant.

 

  • Conduite de culture : Un apport de compost permettant de maintenir une humidité suffisante limite l’envahissement par les «mauvaises herbes».

 

  • Maladies et parasites courants : Pas d’attaques massives.

 

Fiche rédigée par Jean-Pierre d’Estienne d’Orves, SNHF, section Beaux-Arts

Bananier d’ornement

Forest and Kim Starr sous licence CC.
  • Nom latin : Musa basjoo ou M. japonica.

 

  • Famille botanique : Musacées.

 

  • Principaux types : Plante herbacée, vivace, drageonnante, semi-rustique, pouvant atteindre plusieurs mètres de hauteur. Le genre Musa rassemble une soixantaine d’espèces. Le faux tronc est constitué de gaines de feuilles emboîtées.

 

  • Utilisations : M. basjoo sert en décoration dans les jardins et les parcs. Il a un effet décoratif par son feuillage, planté en isolé ou au milieu d’autres plantes.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Asie du sud-est. On le trouve dans beaucoup de jardins auxquels il apporte une note tropicale.

 

  • Principales caractéristiques : Le bananier n’est pas un arbre mais une herbe géante. Il peut atteindre plusieurs mètres de hauteur, même en région parisienne s’il est isolé. La floraison de cette plante monoïque (fleurs mâles et femelles séparées sur le même individu) et sa fructification sont aléatoires sous nos climats. Le bourgeon floral se courbe par géotropisme et sous l’effet de son propre poids. En cas de fécondation, les fleurs femelles développent des fruits tandis que les fleurs mâles, qui n’ont pas d’ovaires fonctionnels, disparaissent. Fleurs penchées d’un jaune pâle à bractées brunâtres. Les feuilles arquées, de plus d’un mètre de longueur, sont souvent déchiquetées par le vent.

 

  • Période de floraison : Été.

 

  • Rusticité : Le bananier nécessite une protection hivernale.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Assez facile.

 

  • Sol : Riche en humus et bien drainé.

 

  • Exposition : Ensoleillée à mi-ombre.

 

  • Semis/ plantation : Le semis est possible pour certaines espèces. Pour les bananiers drageonnant, comme Musa basjoo, la multiplication peut se faire par séparation des drageons. La plantation s’effectue en pleine terre en mai, après les gelées. Après avoir fructifié et donné un régime, la plante disparaît. Elle est remplacée par les drageons poussant à s a base.

 

  • Conduite de culture : Fin novembre à début décembre, disposez une couche de paille sur la souche. Entourez là d’un grillage rempli de feuilles mortes sur une épaisseur d’environ un mètre que vous ôterez fin avril-début mai. Le bananier a besoin d’arrosages copieux en été.

 

  • Maladies et parasites courants : Les bananiers ornementaux n’ont pas de prédateurs, contrairement aux espèces cultivées pour la production de bananes.

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, pour la section Plantes vivaces.

 

Pour en savoir plus

Plantes et fleurs de jardin, Bordas, Paris, 1990.

Buis

Marcel van Leeuwen sous licence CC.
  • Nom latin : Buxus sp.

 

  • Famille botanique : Buxacées.

 

Principaux types : On dénombre une trentaine d’espèces. Les plus fréquentes sous nos latitudes sont :

Buxus sempervirens : Ce buis au port assez étalé fut baptisé ainsi par le naturaliste Carl Von Linné (1707-1778). Plus connue sous le nom de « buis ordinaire » ou « vrai buis », c’est l’espèce la plus couramment rencontrée dans les parterres et, surtout, la plus simple à faire pousser en Europe. Arbuste à croissance assez lente, sa taille peut toutefois atteindre celle d’un arbre comme c’est le cas dans le Caucase ou en Asie Mineure. En France également, on trouve de tels sujets notamment dans les Alpes méridionales. Ses feuilles sont vert foncé, très brillant dessus et presque jaunâtre sur la face inférieure. À condition de le laisser pousser librement, elles s’épanouissent en mars. B. sempervirens supporte bien un fort ensoleillement (c’est à ce moment d’ailleurs que son odeur caractéristique est la plus forte), un sol sec comme en Italie, ou encore les climats plus froids et humides d’Angleterre et des Pays-Bas.

Ses dimensions varient selon les cultivars. On peut en citer quelques-uns : ‘Augustifolia’, ‘Aurea’, ‘Elegans’, ‘Myrtifolia’, ‘Pyramidalis’, ‘Rotundifolia’ et ‘Suffruticosa’. Ce dernier, très utilisé pour confectionner les bordures et broderies des jardins à la française est malheureusement très sensible à la cylindrocladiose, une redoutable maladie qui décime les buis (voir ci-dessous).

Buxus microphylla : d’origine japonaise, ce buis se rencontre uniquement sous forme culturale et non à l’état naturel. Élégant, avec ses branches étroites et ses petites feuilles spatulées de couleur vert clair, il ne dépasse pas 60 cm de hauteur et ressemble aux formes naines de B. sempervirens. Quelques variétés à citer : ‘Japonica’, ‘Koreana’ et ‘Sinica’.

Buxus balearica : principalement localisée dans la péninsule ibérique, les Baléares et la Sardaigne, cette espèce aux feuilles assez larges, plus plates et moins brillantes que celles de B. sempervirens, peut atteindre 10 mètres de hauteur et possède des feuilles assez larges. Sa croissance est aussi plus rapide et elle a tendance à remplacer le « vrai buis » dans le sud de l’Europe.

 

  • Utilisations : En massif ou isolé, à l’abri ou exposé. Le bois dur et dense est souvent utilisé pour la conservation, la marqueterie ou l’ébénisterie. Il est également utilisé en art floral pour la réalisation de couronnes ou de guirlandes. Le buis se prête particulièrement bien aux tailles en topiaire de petite taille, comme des bordures, des cônes ou des boules, dans des jardins composites et des parterres.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe, bassin méditerranéen, Asie Orientale et Amérique. Le buis a souvent joué un rôle dans les rituels religieux, notamment dans la Grèce antique, puis dans la chrétienté.

 

  • Principales caractéristiques : Arbuste ou petit arbre à feuilles persistantes, opposées, coriaces et glabres. Les inflorescences sont en glomérules axillaires avec des fleurs unisexuées apétales. La vitesse de croissance varie selon les espèces.

 

  • Période de floraison : Fleurs discrètes, printanières, de couleur crème.

 

  • Rusticité : Rustique, voire très rustique pour B. sempervirens.

 

  • Toxicité : La plante contient des alcaloïdes susceptibles de provoquer de sévères empoisonnements.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Bien drainé, argileux, sablonneux et calcaire.

 

  • Exposition : Ensoleillée jusqu’à ombragée, tout dépend de l’espèce.

 

  • Plantation : Si possible en automne, sinon au printemps. Pour une culture en pot, préférez un contenant large et profond. La multiplication s’effectue par bouturage sur tige aoûté

 

  • Conduite de culture : Le buis fraîchement taillé est susceptible de mal réagir au gel. Même s’il est très tentant de sortir les cisailles tôt au printemps, lorsque ses jeunes pousses vert brillant lui donnent un aspect trop touffu, mieux vaut temporiser si vous ne voulez pas voir votre buis roussir : il pourrait de ne pas s’en remettre ! Idéalement, deux tailles par an suffisent, mais il est parfois préférable de s’en tenir à une seule dans les régions où les gelées tardives sont fréquentes. Généralement une première taille vers la mi-juin est un bon choix.

    À l’inverse, il faut compter avec le danger des premières gelées automnales. La deuxième taille, destinée à permettre aux arbustes de conserver leur forme durant l’hiver, doit, par conséquent, avoir lieu avant la fin août.

    Prenez soin de couper sur la ligne des vieilles pousses, car les jeunes sont facilement endommagées. Ne jamais tailler par grande chaleur, pour prévenir, là encore, tout risque de roussissement. Il est également possible de « pincer » le buis en ôtant les brindilles à la main. Cette technique donne un aspect duveteux, ce qui peut être un contraste intéressant comparé aux méthodes plus formelles de taille en topiaire.

 

  • Maladies et parasites courants :
    -Maladies : Cylindrocladium , Volutella, rouille du buis.
    -Ravageurs : pyrale du buis (Cydalima perspectalis), psylle, tétranyque, phytopte, cochenille virgule, cécidomie;

 

Fiche rédigée par Amaury Vignes pour la section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF.

 

Pour en savoir plus

Le Manuel du BuisGuide pratique pour connaître et cultiver les buis, Lynn R. Batdorf, EBTS France 2017. Points de vente: Jardins du château de La Ballue, Jardins de Marqueyssac, Domaine De Poulaines, La Ferme Bleue à Uttenhoffen, Domaine de Chantilly, Jardin des Ifs à Gerberoy, Château de Vaux-le-Vicomte, Jardins de la Ferme du Mont des Récollets, Jardins de Valloires

Guide Horticolor, Arbres et arbustes, Guide des végétaux, p.54, 2013,

Le Bon Jardinier, 153ème édition, La Maison Rustique, Paris, 1992,

Buis, Harry van Trier et Didier Hermans, Actes Sud, Paris, 2007,

Les plantes du Grand siècle – L’Art topiaire au Grand Siècle, Amaury Vignes, édition SNHF, 2013

Campanule à grandes fleurs

Art Poskanzer sous licence CC.
  • Nom latin : Platycodon grandiflorus.

 

  • Famille botanique : Campanulacées.

 

  • Principaux types : Campanule à feuille de pêcher (Campanula persicifolia), à feuilles rondes (C. rotundifolia), raiponce (C. rapunculus) aux feuilles et aux racines comestibles ou encore la campanule des murailles (C. portenschlagiana) qui a la particularité d’être rampante.

 

  • Utilisations : Au jardin, en pleine terre, en fond de massif, mélangée à des arbustes ou des plantes vivaces.

 

DESCRIPTION

  • Principales caractéristiques : Plante vivace, parfois bisannuelle, à tige rameuse, velue. Fleurs à cinq pétales blanches, rose, lilas, violacées et bleues, soudées en cloche. Les feuilles sont persistantes.Les pétales de la fleur de campanule sont soudés en forme de cloche.

 

  • Période de floraison : De mai à juillet.

 

  • Rusticité : Bonne résistance au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Préfère les terrains calcaires et chauds.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Semis en pépinière en juin. Repiquage des jeunes plants pour plantation définitive en octobre ou au printemps, dans un sol bien préparé et drainé.

 

  • Conduite de culture : Végétation assez lente. Tenir le sol humide mais sans excès.

 

  • Maladies et parasites courants : Au printemps, protéger des limaces. Risque d’attaque de rouille (Coleosporium campanulae).

 

Fiche rédigée par Claude Ferry, SNHF, section Fuchsia et pélargonium.

Chèvrefeuille

Elena Regiona sous licence CC.
  • Nom latin : Lonicera sp.

 

  • Famille botanique : Caprifoliacées.

 

  • Principaux types :
    Chèvrefeuilles indigènes : L. caprifolium ou chèvrefeuille des jardins et L. periclymenum ou chèvrefeuille des bois avec ses variétés ‘Belgica’ (feuillage caduc, fleur rouge, pourpre et jaune, très parfumée) et ‘Serotina’ (caduc, fleur rose foncé et blanc crème, très parfumée).

    Chèvrefeuilles introduits :
    L. sempervirens (de Virginie). Aucun parfum.

    L. japonica, feuillage persistant à semi-persistant très parfumé. La variété ‘Halliana’ se caractérise par des fleurs blanc pur et jaune, très parfumées.

    L. etrusca : originaire de Toscane.

    L. tragrophylla : origine chinoise, fleurs les plus grandes mais inodores.

    L. henryi : origine chinoise, feuillage persistant, aucun parfum.

 

  • Utilisations : En haie libre, palissé, à l’assaut d’un arbre, en tonnelle, et même en couvre-sol.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Le chèvrefeuille est originaire des régions tempérées d’Europe avec une centaine d’espèces dont une dizaine se trouvent en France. Les espèces exotiques persistantes (L. japonica) n’ont été introduites qu’au début du 19ème siècle.Son nom latin, Lonicera, lui a été attribué en hommage à Adam Lonitzer (1528-1586), médecin à Mayence (Allemagne) et botaniste de renom.

 

  • Principales caractéristiques : Les chèvrefeuilles sont des lianes de 4 à 5 m de long, s’enroulant autour de leur support. Leurs fleurs aux pétales soudés forment un tube allongé qui va en s’évasant pour former au sommet deux lèvres de 4 pétales pour la lèvre supérieure et un seul pour la lèvre inférieure. Bicolores (blanc, légèrement rosé, rouge et jaune, blanc et jaune, etc.), elles sont, à de rares exceptions près, délicieusement parfumées.

 

  • Période de floraison : De juin à juillet-août selon les variétés.

 

  • Rusticité : Le chèvrefeuille résiste parfaitement au gel et aime la chaleur. Les persistants peuvent, toutefois, perdre une bonne partie de leurs feuilles en période de grand froid.

 

  • Toxicité connue : Toutes les parties de la plante sont toxiques.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Peu exigeant, le chèvrefeuille se contente de la plupart des sols de jardins et de sous-bois.

 

  • Exposition : Ensoleillée mais de la fraîcheur au pied lui convient bien, à l’instar de la clématite. Il supporte également très bien la mi-ombre, cependant sa floraison sera un peu moins abondante.

 

  • Semis/plantation :
    – Le semis se pratique aussitôt après la récolte des graines.

    – Bouturage: sur jeunes pousses semi-aoûtées. Tremper les boutures dans de la poudre d’hormones pour une meilleure reprise. Le bouturage se pratique également en hiver en jauge dans le sable. Pousses herbacées au printemps.

    – Marcottage facile.

    Dans tous les cas, plantez à 25 cm dus support (mur, grillage…) en inclinant le chèvrefeuille vers celui-ci puis recouvrez la motte avec du bon terreau. Arrosez délicatement et copieusement pour tasser et répartir la terre autour des racines.

 

  • Conduite de culture : Arrosez les deux premières années, surtout les persistants (plus sensibles), et paillez-les en juin pour maintenir la fraîcheur au pied.

    Il est nécessaire de tailler le chèvrefeuille car les tiges se dénudent au fil du temps et du bois mort apparaît.

    Pour la grande majorité de ces lianes, la floraison se produit sur le bois de l’année précédente, il vaut donc mieux les tailler juste après le flétrissement des fleurs.

 

  • Maladies et parasites courants : Bien plantés et entretenus les deux premières années par des arrosages et un apport d’engrais au départ de la végétation, ces lianes et arbustes ne sont pas sensibles aux maladies et craignent peu les parasites.Toutefois des attaques de pucerons et d’oïdium sont possibles.

 

 

Fiche rédigée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

Ciboulette

Marc Mennessier.
  • Nom latin : Allium schoenoprasum.

 

  • Famille botanique : Liliacées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : France, Europe, Asie septentrionale.

 

  • Principales caractéristiques : Également connue sous les noms de « civette », « appétit », « brelette », « fausse échalote », « chive », la ciboulette est une plante vivace à feuilles tubulaires de 15 à 25 cm de long. Elle fleurit en ombelles roses qui s’épanouissent en juin/juillet.

 

  • Qualités nutritives : Riche en vitamines. Surtout utilisée pour agrémenter les salades.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile. La ciboulette se cultive également en pot ou en bac aux côtés d’autres plantes condimentaires comme elle (thym, romarin, basilic…).

 

  • Sol : Riche, bien drainé.

 

  • Exposition : Plein soleil ou mi-ombre.

 

  • Semis/plantation : Semer en place en mars/avril. On trouve des graines sur des disques prêts à poser. La ciboulette se multiplie aussi par division de touffes.

 

  • Conduite de culture : Prévoir un espacement de 15 cm entre deux plants. La ciboulette est également utilisée en bordures ornementales en raison de la beauté de son feuillage et de ses fleurs.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun.

 

 

Fiche rédigée par Guy Tournellec, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.

Cosmos

Kobakou sous licence CC.
  • Nom latin : Cosmos sp.

 

  • Famille botanique : Astéracées (anciennement Composées).

 

  • Principaux types : On dénombre pas moins de 26 espèces de cosmos. Citons parmi les plus connues :

    Cosmos atrosanguineus ou cosmos chocolat, annuel à vivace.

    Cosmos bipinnatus ou cosmos annuel à feuillage très découpé, avec des fleurs colorées allant du jaune à l’orange, au rouge et au violet.

    Cosmos diversifolius annuel ou vivace.

    Cosmos sulphureus annuel ou cosmos jaune à orangé.

 

  • Utilisations : En grand pot ou, au jardin, en fond de parterre.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les cosmos sont originaires d’une zone allant du Mexique à l’Amérique du Sud tropicale.

 

  • Principales caractéristiques : Les cosmos sont des plantes herbacées dressées à fleurs simples, parfois doubles, au feuillage finement découpé, penné et élégant. En culture, ils peuvent atteindre 1,20 à 1,50 m de haut s’ils sont arrosés convenablement. Les cosmos courants sont des plantes annuelles à végétation rapide et très florifères. Leur nom grec signifie « ornement » en raison de la grande beauté des fleurs et du feuillage.

 

  • Période de floraison : De juin à octobre. Le Cosmos bipinnatus peut être utilisé en fleur coupée.

 

  • Rusticité : Certaines espèces, dotées de racines tubérisées, sont semi-rustiques. C’est-à-dire qu’elles présentent une certaine résistance au froid.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Très facile.

 

  • Sol : Les cosmos aiment les terrains riches, humifères, sableux, bien drainés et préparés finement.

    Pour la culture en pot, choisissez un contenant de 40 à 50 cm de diamètre. Tapissez le fond avec du gravier ou des morceaux de tuiles pour favoriser l’évacuation de l’eau. Pensez à protéger la paroi avec une feuille souple de polystyrène ou de papier bulle pour éviter les coups de chaleur dans le pot et sur les racines avoisinantes qui le tapissent en été. Utilisez du terreau professionnel.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/plantation : Utilisez des plants semés en couche (en avril au nord de la Loire) ou en plein air après les gelées. Le semis direct peut être éclairci en laissant 8 à 9 plants au m². Le repiquage se fait dans les mêmes conditions en prélevant les meilleurs plants. Arrosez régulièrement et modérément. Notez que les cosmos se ressèment facilement. Ils peuvent également pousser sur un sol dur, voire sur des murs, mais dans ce cas leur hauteur ne dépasse pas 20 cm avec les fleurs.

 

  • Conduite de culture : Apportez de l’engrais liquide au moins tous les 15 jours en favorisant la potasse qui entretient la floraison. Vous pouvez aussi épandre des engrais enrobés qui se diluent très lentement tout au long de la période de culture (engrais de trois ou six mois) de type « pour floraison ». Tuteurer les tiges, à la base cassante, donc très sujettes à la verse.

 

  • Maladies et parasites courants : Pas de problème particulier à signaler.

 

 

Fiche rédigée par Simone Lomet, SNHF, section Fuchsia et Pélargonium.

 

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