Buis

Marcel van Leeuwen sous licence CC.
  • Nom latin : Buxus sp.

 

  • Famille botanique : Buxacées.

 

Principaux types : On dénombre une trentaine d’espèces. Les plus fréquentes sous nos latitudes sont :

Buxus sempervirens : Ce buis au port assez étalé fut baptisé ainsi par le naturaliste Carl Von Linné (1707-1778). Plus connue sous le nom de « buis ordinaire » ou « vrai buis », c’est l’espèce la plus couramment rencontrée dans les parterres et, surtout, la plus simple à faire pousser en Europe. Arbuste à croissance assez lente, sa taille peut toutefois atteindre celle d’un arbre comme c’est le cas dans le Caucase ou en Asie Mineure. En France également, on trouve de tels sujets notamment dans les Alpes méridionales. Ses feuilles sont vert foncé, très brillant dessus et presque jaunâtre sur la face inférieure. À condition de le laisser pousser librement, elles s’épanouissent en mars. B. sempervirens supporte bien un fort ensoleillement (c’est à ce moment d’ailleurs que son odeur caractéristique est la plus forte), un sol sec comme en Italie, ou encore les climats plus froids et humides d’Angleterre et des Pays-Bas.

Ses dimensions varient selon les cultivars. On peut en citer quelques-uns : ‘Augustifolia’, ‘Aurea’, ‘Elegans’, ‘Myrtifolia’, ‘Pyramidalis’, ‘Rotundifolia’ et ‘Suffruticosa’. Ce dernier, très utilisé pour confectionner les bordures et broderies des jardins à la française est malheureusement très sensible à la cylindrocladiose, une redoutable maladie qui décime les buis (voir ci-dessous).

Buxus microphylla : d’origine japonaise, ce buis se rencontre uniquement sous forme culturale et non à l’état naturel. Élégant, avec ses branches étroites et ses petites feuilles spatulées de couleur vert clair, il ne dépasse pas 60 cm de hauteur et ressemble aux formes naines de B. sempervirens. Quelques variétés à citer : ‘Japonica’, ‘Koreana’ et ‘Sinica’.

Buxus balearica : principalement localisée dans la péninsule ibérique, les Baléares et la Sardaigne, cette espèce aux feuilles assez larges, plus plates et moins brillantes que celles de B. sempervirens, peut atteindre 10 mètres de hauteur et possède des feuilles assez larges. Sa croissance est aussi plus rapide et elle a tendance à remplacer le « vrai buis » dans le sud de l’Europe.

 

  • Utilisations : En massif ou isolé, à l’abri ou exposé. Le bois dur et dense est souvent utilisé pour la conservation, la marqueterie ou l’ébénisterie. Il est également utilisé en art floral pour la réalisation de couronnes ou de guirlandes. Le buis se prête particulièrement bien aux tailles en topiaire de petite taille, comme des bordures, des cônes ou des boules, dans des jardins composites et des parterres.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe, bassin méditerranéen, Asie Orientale et Amérique. Le buis a souvent joué un rôle dans les rituels religieux, notamment dans la Grèce antique, puis dans la chrétienté.

 

  • Principales caractéristiques : Arbuste ou petit arbre à feuilles persistantes, opposées, coriaces et glabres. Les inflorescences sont en glomérules axillaires avec des fleurs unisexuées apétales. La vitesse de croissance varie selon les espèces.

 

  • Période de floraison : Fleurs discrètes, printanières, de couleur crème.

 

  • Rusticité : Rustique, voire très rustique pour B. sempervirens.

 

  • Toxicité : La plante contient des alcaloïdes susceptibles de provoquer de sévères empoisonnements.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Bien drainé, argileux, sablonneux et calcaire.

 

  • Exposition : Ensoleillée jusqu’à ombragée, tout dépend de l’espèce.

 

  • Plantation : Si possible en automne, sinon au printemps. Pour une culture en pot, préférez un contenant large et profond. La multiplication s’effectue par bouturage sur tige aoûté

 

  • Conduite de culture : Le buis fraîchement taillé est susceptible de mal réagir au gel. Même s’il est très tentant de sortir les cisailles tôt au printemps, lorsque ses jeunes pousses vert brillant lui donnent un aspect trop touffu, mieux vaut temporiser si vous ne voulez pas voir votre buis roussir : il pourrait de ne pas s’en remettre ! Idéalement, deux tailles par an suffisent, mais il est parfois préférable de s’en tenir à une seule dans les régions où les gelées tardives sont fréquentes. Généralement une première taille vers la mi-juin est un bon choix.

    À l’inverse, il faut compter avec le danger des premières gelées automnales. La deuxième taille, destinée à permettre aux arbustes de conserver leur forme durant l’hiver, doit, par conséquent, avoir lieu avant la fin août.

    Prenez soin de couper sur la ligne des vieilles pousses, car les jeunes sont facilement endommagées. Ne jamais tailler par grande chaleur, pour prévenir, là encore, tout risque de roussissement. Il est également possible de « pincer » le buis en ôtant les brindilles à la main. Cette technique donne un aspect duveteux, ce qui peut être un contraste intéressant comparé aux méthodes plus formelles de taille en topiaire.

 

  • Maladies et parasites courants :
    -Maladies : Cylindrocladium , Volutella, rouille du buis.
    -Ravageurs : pyrale du buis (Cydalima perspectalis), psylle, tétranyque, phytopte, cochenille virgule, cécidomie;

 

Fiche rédigée par Amaury Vignes pour la section Arbres et arbustes d’ornement de la SNHF.

 

Pour en savoir plus

Le Manuel du BuisGuide pratique pour connaître et cultiver les buis, Lynn R. Batdorf, EBTS France 2017. Points de vente: Jardins du château de La Ballue, Jardins de Marqueyssac, Domaine De Poulaines, La Ferme Bleue à Uttenhoffen, Domaine de Chantilly, Jardin des Ifs à Gerberoy, Château de Vaux-le-Vicomte, Jardins de la Ferme du Mont des Récollets, Jardins de Valloires

Guide Horticolor, Arbres et arbustes, Guide des végétaux, p.54, 2013,

Le Bon Jardinier, 153ème édition, La Maison Rustique, Paris, 1992,

Buis, Harry van Trier et Didier Hermans, Actes Sud, Paris, 2007,

Les plantes du Grand siècle – L’Art topiaire au Grand Siècle, Amaury Vignes, édition SNHF, 2013