Concours International de Monaco

« Je ne me lasse pas d’admirer les œuvres magnifiques réalisées avec tant de créativité présentées au concours international de Monaco », souligne Nathalie Roussel*. Au mois de mai 2015, elle décide de franchir le pas et de concourir dans la catégorie grande dimension… Elle nous raconte ses réflexions et son parcours qui l’ont conduite à gagner l’insigne d’Or…

« Le thème de la Russie me semblait inaccessible et celui des « Forêts de l’Oural », encore davantage… mais le fait de participer, en équipe avec Alexine, une de mes élèves, m’a encouragée… elle voulait gagner un prix… et du coup, moi aussi !

Pour cela, nous nous sommes documentées sur l’Oural : paysages, végétation, faune, flore… la première représentation que nous avions en tête était de vastes étendues, de grands arbres et un froid glacial. Les bouleaux et les conifères, très présents dans cette région du monde devaient être présents dans notre structure. La répétition d’arbres était incontournable, mais je souhaitais également introduire du mouvement pour représenter les fameux « vents de Sibérie » : on devait donc allier lignes droites et spirales ; sur celles-ci nous avons décidé de positionner des fleurs blanches (le gypsophile) pour représenter la neige et des feuilles rondes givrées pour le froid.

Veiller à l’équilibre physique et visuel du bouquet

Plusieurs nuits blanches passées à réfléchir au montage, au design, aux couleurs, au timing… et au fil des jours, nous avons affiné notre structure. Celle-ci devait être légère, facile à mettre en place et suffisamment solide pour supporter des guirlandes de fleurs et de feuillages. Nous nous sommes appuyés sur les talents d’une PME de notre région pour la découpe de spirales dans des plaques d’acier, grâce à la technique du jet d’eau.

Détails de la composition de Nathalie Roussel – © D.R.

Il fallait porter une attention particulière à l’équilibre physique et visuel du bouquet. Nous avons trouvé important de garder des troncs naturels au centre de nos spirales et des boules d’aiguilles de pin pour renforcer les lignes. Les tiges de gypsophile découpées, faciles à conserver, allaient être travaillées en masses retombantes. Les feuilles de galax seraient agrafées et chacune trempée dans la colle et la neige artificielle, parfaites pour représenter le givre. Les aiguilles de pin seraient piquées une par une sur des boules d’Oasis® afin d’être fixées sur la structure.

Lors du chargement, la veille du départ, gros stress pour notre équipe ! 6 troncs d’arbres, 3 spirales en acier, des fleurs et des caisses de matériel d’art floral… Comment faire pour que tout rentre dans la voiture ? La solution était très simple : prendre deux véhicules au lieu d’un seul !

Insigne d’Or

Détails de la composition de Nathalie Roussel – © D.R.

Le matin du concours, encore un contretemps notable : les sapins étaient trop hauts et ne passaient pas aux portes du chapiteau… Un grand merci aux transporteurs du Garden Club qui nous ont été d’un grand secours !

Puis la matinée est passée très vite… 5 heures de travail sans pause, jusqu’à la dernière seconde…. Pas le temps de discuter ou d’aller réconforter certaines de mes élèves qui, elles aussi, participaient au concours. Plus de 1 800 feuilles de galax et près de 2 500 brins de gypsophile à piquer, sans parler des finitions, plus qu’indispensables lors d’un concours.

A l’heure de l’inauguration, quelle joie de découvrir l’insigne d’Or au bas de notre structure… beaucoup de fierté et d’émotion… une véritable récompense pour toutes celles et tous ceux qui nous ont aidé à penser cette structure florale.

Un grand merci à la SNHF qui m’a accordé toute sa confiance et à Bruno Lamberti pour son soutien tout au long de ce WE floral. »

Nathalie Roussel

* Nathalie Roussel a débuté l’art Floral, il y a une vingtaine d’années et anime aujourd’hui l’atelier « Parfums et Couleurs », près de Nîmes dans le Gard.

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