Les orobanches

Les Orobanches tiennent une place importante parmi les plantes holoparasites, c’est à dire qui ne synthétisant pas de chlorophylle, dépendent entièrement de leur hôte obligé sur lequel ils prélèvent la sève tout élaborée.

C’est une différence par rapport aux hémiparasites, tels le gui (Viscum album) qui détournent « seulement » la sève brute de leur hôte et la transforment en sève élaborée pour leur propre compte. Les Orobanchacées sont une famille naturelle voisine des Scrofulariacées dans laquelle on trouve d’ailleurs également des genres holoparasites (Lathrea) ou hémiparasites (Rhinanthus). La lathrée clandestine fait aussi partie de cette catégorie de plantes qui ne se manifestent à nos yeux qu’au moment de la floraison.

Les espèces d’Orobanches sont spécialisées et ne se rencontrent chacune que sur une espèce ou un petit groupe d’espèces-hôtes. La photo présente en l’occurrence l’espèce O. cerviae, spécifique d’Ombellifères ou d’Apiacées, comme on doit dire à présent. Elle s’est installée sur les racines d’un pied de Livêche ou Ache de montagne (Levisticum officinale) Quant à la Clandestine (Lathrea clandestina), elle est inféodée aux racines de l’aulne commun, Alnus glutinosa, de saules et de peupliers.

Daniel Lejeune
ex-directeur de l’écologie et de l’environnement
de la ville de Bourges

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