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« La valeur d’un savoir, c’est sa continuité ». Retour sur la visite d’Erik Orsenna à la SNHF

Faut-il encore présenter Erik Orsenna ? Économiste, membre de l’Académie française, conseiller d’État, membre du Haut-Conseil de la francophonie, prix Goncourt 1988 avec L’Exposition coloniale… Erik Orsenna et Dominique Douard ont fait connaissance en 2009 dans le cadre des travaux du Cercle Cité Verte de Val’Hor. Notre président remercie chaleureusement Erik Orsenna d’avoir bien voulu répondre favorablement à son invitation à l’occasion de notre congrès du 31 mai 2018.

Erik Orsenna et Daniel Lejeune dans la nouvelle bibliothèque de la SNHF

Après une visite de notre nouvelle bibliothèque, menée et commentée par notre administrateur attitré Daniel Lejeune, Erik Orsenna rejoint les congressistes dans l’amphithéâtre et commente son rapport intitulé « Voyage au pays des bibliothèques, lire aujourd’hui, lire demain »1, remis en février au président de la République. L’écrivain est heureux d’avoir visité cette bibliothèque, qui « regorge de trésors absolus, des trésors de la continuité du savoir, mais aussi des trésors qui sont fragiles ». Il rappelle que « la valeur d’un savoir, c’est sa continuité, et si on vient à arrêter cette continuité, alors on arrête une tradition et on arrête des compétences très rarement réparties sur la planète ».

Dominique Douard et Erik Orsenna

Après quelques échanges sur son expérience de président du conseil d’administration de l’École nationale supérieure du paysage de Versailles (1995- 2001), et sur l’anecdote des poiriers greffés sur des cognassiers, qui lui a fait découvrir l’horticulture, Erik Orsenna rappelle que les bibliothèques représentent le réseau le plus dense de France, juste après les bureaux de poste et les cinémas, avec 16 500 bibliothèques et médiathèques. Pour lui, les bibliothèques, comme celle de la SNHF, permettent la transmission des savoirs, car « tout progrès dans le savoir est un progrès dans le respect ». Il ajoute « qu’il ne faut pas sauver la planète, mais que c’est l’être humain qu’il faut sauver ».

Daniel Lejeune a remis à notre invité un exemplaire du Bon Jardinier de 1808, en terminant son allocution par ces mots : « Vous voudrez bien, Monsieur l’académicien, excuser notre enthousiasme qui nous fait utiliser le mot horticulture, dont la première occurrence fut osée en 1804 par M. Béville, un apiculteur de Saint-Denis, mais qui ne fut officialisée qu’à l’avènement de notre société en 1827, ceci contre l’avis d’un de vos devanciers, François de Neufchâteau, à qui l’avenir n’a pas donné raison ! Muni de ce Bon Jardinier et des souvenirs qu’il commémore, nous vous intronisons nouveau disciple de l’horticulture, science tranquille, telle que le vicomte Héricart de Thury la présenta au souverain Charles X. »

Erik Orsenna et Dominique Douard lors de la séance de dédicace

Erik Orsenna s’est ensuite plié de bonne grâce à une séance de dédicaces de ses ouvrages, dont le tout dernier Désir de Villes2.

À l’issue de cette visite, l’écrivain a demandé, et payé, sa carte pour 2018. Un nouvel adhérent que nous sommes enchantés d’accueillir à la SNHF !

 

[1] Voyage au pays des bibliothèques. Lire aujourd’hui, lire demain, Mission confiée à Erik Orsenna, accompagné par Noël Corbin, inspecteur général des affaires culturelles, IGAC 2017-35 ; paru le 20 février 2018
[2]  Désir de villes, Erik ORSENNA et Nicolas Gilsoul ; paru aux éditions Robert Laffont en mars 2018.

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