Les espaces végétalisés urbains

Depuis 2007, la moitié de la population mondiale est urbaine et l’on estime que d’ici 2050, 70% des êtres humains seront des citadins. La ville constitue donc un espace de vie avec ses composantes environnementales et les activités humaines dans leur diversité.

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Au cours de cette évolution récente et rapide l’on a vu une progression de certains concepts. Nous avons vu la distinction très nette des deux entités « ville / campagne » avec une déconnection rapide de l’individu des valeurs de ruralité, au bénéfice d’une vie « plus moderne » stimulée par l’explosion des innovations technologiques.

La prise en compte des préoccupations environnementales, initiée il y a plus de quarante ans par la conférence des Nations Unies sur l’environnement à Stockholm, relayée et amplifiée par une prise en considération collective, a permis d’introduire les notions d’écologie urbaine, de ville durable, d’écosystème urbain avec plus récemment celles de transversalité et de services écosystémiques, réintroduisant ainsi une idée de nature.

Cela apparait comme un véritable enjeu du XXIème siècle, devant préparer à une métamorphose de la ville, moins vulnérable car plus responsable des enjeux écologiques, sociaux et économique. La ville est un lieu de concentration de la population et des activités humaines, qu’elles soient professionnelles ou privées. C’est un lieu de vie, de travail, de distraction, de créativité, d’innovation et d’apprentissage. La ville durable doit intégrer la diversité des espaces avec des réalités urbaines multiples et souvent instables, liées aux politiques publiques.

A l’échelle de la ville, les solutions ne seront pas universelles mais individualisées pour reconsidérer les écosystèmes urbains avec une approche participative, durable, fonctionnelle et en équilibre avec les idées de nature dont on a longtemps cru à tort pouvoir s’émanciper (Fleury et Prevot, 2017).

Cette reconnexion de l’Homme à la notion de nature dans les espaces urbains nécessite l’intégration d’une nouvelle culture et la gestion d’un paradoxe entre la pérennité d’une végétation source de nature et les transformations rapides de la ville. Cette connexion, longtemps spontanée, au sein des familles rurales ou des ascendants proches, doit être reconsidérée pour les nouvelles générations, urbaines depuis plusieurs générations.

Un dispositif d’accompagnement éducatif est alors nécessaire et le végétal reste indiscutablement une des principales composantes de l’environnement qui permet chez l’enfant le développement de ses perceptions et de ses émotions.

GILLES GALOPIN

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