Rosiers grimpants

Rosier ‘Pierre de Ronsard’ de Meilland. Anne Arnould sous licence CC.
  • Noms latins : Rosa sp.

 

  • Famille botanique : Rosacées.

 

  • Utilisations : Ces rosiers sont irremplaçables pour garnir et surtout fleurir des arbres sur lesquels on les attache, des murs ou des treillages, sur lesquels on les palisse, des chaînes ou des pylônes, sur lesquels on les lie.

 

DESCRIPTION

  • Origine/ histoire : Loin d’être des exceptions dans le monde des rosiers, les rosiers grimpants que l’on devrait plutôt appeler sarmenteux, représentent fréquemment l’état de nature des espèces. C’est le cas des églantiers d’Europe (Rosa canina).

    Les croisements multiples, spontanés ou voulus par les botanistes, ont incorporé le caractère sarmenteux à de nombreux descendants horticoles en principe buissonnants, mais qui ont produit assez régulièrement des rameaux mutants ou « sports » à port long et souple, appelés par les Anglais, longtemps maîtres de la mode en horticulture, des Climbings.

    De même, le greffage en haute-tige d’un rosier sarmenteux sur une canne d’églantier permet d’obtenir un rosier pleureur, cette charmante invention de la fin du XIXe siècle.

 

Le rosier ‘Félicité et Perpétue’ a été créé en 1827 par le jardinier du duc d’Orléans. Herry Lawford sous licence CC.
  • Principales caractéristiques : Les longs rameaux qu’ils peuvent émettre chaque année donnent à ces rosiers un style bondissant qui rappelle, en plus sympathique, celui de l’envahissante ronce.Le Rosier grimpant ne grimpe pas, c’est un abus de langage que de le prétendre mais, sarmenteux et épineux, il s’accroche après les supports qu’il rencontre. Ceci est charmant, mais devient très vite ingérable pour le jardinier qui préfère donc le palisser à sa guise sur un support.

    Une culture bien menée des Rosiers grimpants consiste tout d’abord dans le choix raisonné de la variété. Les meilleures sont bien rarement « remontantes », c’est-à-dire que leur seconde floraison reste au pire hypothétique, au mieux discrète et éparse. Il y a heureusement des exceptions à cette règle, dont le fameux ‘Gloire de Dijon’, obtenu en 1850 et qu’appréciaient les frères Goncourt.

    Le second critère de choix est celui de la vigueur qui conditionne la densité de plantation et le succès de l’effet escompté. Le troisième critère est celui de l’adaptation au sol, garantie par le porte-greffe convenable ; tous ne sont pas comparables. Si votre jardin est établi sur un sol calcaire, renseignez-vous très précisément auprès de votre fournisseur.

    Il reste un critère important lorsqu’il peut être satisfait, c’est celui de la résistance aux principales maladies et agresseurs, qui varie beaucoup d’une variété à l’autre. Les rosiéristes sélectionneurs se préoccupent de plus en plus de cette question de bon sens.

    Les variétés, aujourd’hui d’ascendance complexe, produisent des fleurs simples ou doubles, remontantes ou non. Elles peuvent en outre être parfumées !

 

  • Période de floraison : Mai-juin.

 

  • Rusticité : La plupart des rosiers, grimpants ou non, sont parfaitement rustiques sous nos climats.

 

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Apprécie les terres saines et consistantes. Les sols nettement calcaires posent un gros problème de chlorose et de dépérissement si le porte-greffe n’est pas adapté.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Plantation : La plantation est comparable à celles des autres arbustes : on veillera à offrir au rosier un volume de bonne terre suffisant, éventuellement amendé et enrichi d’une fertilisation azotée à libération lente (corne broyée ou torréfiée par exemple) ainsi que d’un apport phospho-potassique d’investissement. Viendra ensuite le palissage progressif de la plante sur son support où, d’année en année, la charpente se développera pour coloniser l’ensemble de l’espace imparti.

 

  • Conduite de culture : La taille consiste d’une part à nettoyer le rosier de ses fleurs fanées disgracieuses ou de ses fructifications, à moins qu’elles ne présentent un caractère ornemental, et, d’autre part, à gérer le renouvellement du bois, dont le vieillissement empêcherait le retour annuel de la floraison.

    Le sécateur interviendra sur les longues pousses de l’année précédente pour en éliminer l’extrémité qui a fleuri et en favoriser les jeunes ramifications vigoureuses nées durant l’été. Peut-être faudra-t-il détacher la charpente de votre rosier pour y voir plus clair et la réajuster ensuite. Attention : le port de gants est vivement conseillé, vu l’agressivité notoire de certaines épines !

 

  •  Maladies et parasites courants : Les rosiers sont surtout victimes de pucerons verts et d’oïdium ou «blanc», un champignon microscopique tout comme le marsonia qui est à l’origine des fameuses taches noires des feuilles, ou encore la rouille. Ces maladies et ennemis compromettent la floraison et provoquent une chute prématurée des feuilles. On en élimine une grande partie lors des tailles des sarments et lors du ramassage des feuilles, que l’on exportera du jardin (incinération, dépôt en déchetterie). La lutte chimique, toujours modérée, fera appel aux matières actives encore homologuées à cet effet.

 

 

Fiche rédigée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.