Oranger des osages

Photo : Arlington National Cemetery sous licence CC.
  • Nom latin : Maclura pomifera syn. aurantiaca.

 

  • Famille botanique : Moracées.

 

  • Principaux types : Le nom Maclura fait référence au géologue américain William Maclure (1763-1840). Il existe une douzaine d’espèces mais peu répandues dans les jardins.s, bleues ou blanches, forment des ombelles cylindriques d’un beau bleu acier soutenues par de superbes bractées épineuses souples. Ces inflorescences, une fois séchées, peuvent être utilisées pour constituer des bouquets secs.
  • Utilisations : Les sujets mâles (M. pomifera est une espèce dioïque) sont utilisés en alignement, comme dans la ville d’Orange (Vaucluse), mais aussi en isolé dans les parcs et jardins ou en haie défensive avec une taille régulière ou encore pour l’originalité des fruits portés par les sujets femelles. Le bois jaune, très dur est utilisé pour la fabrication d’arcs, (d’où l’appellation « bois d’arc »), de barrières ou de traverses de chemin de fer.
    Le nom « osage » est celui d’une tribu amérindienne vivant dans la région d’où est originaire le Maclura. Le colorant jaune orangé contenu dans l’écorce (jaune orangé) était utilisé pour peindre les visages.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Amérique du Nord (Texas, Arkansas, Oklahoma). Introduit en France au XIXe siècle pour nourrir les vers à soie suite à la maladie des mûriers.

 

  • Principales caractéristiques : L’oranger des osages est une espèce dioïque, à feuillage caduc et à croissance rapide qui atteint 12 m de haut pour 8 m de large, une fois adulte. Son tronc multiple, à l’écorce fissurée et torsadée est de couleur gris orangé. Le port est évasé, les rameaux en forme de zig zag, pourvus d’épines longues et dures. Les feuilles simples, alternes, lancéolées et acuminées, au limbe brillant, sont d’un beau vert luisant, glabre au revers, prenant une belle couleur jaune à l’automne. La floraison a lieu à l’aisselle des feuilles ; pour les mâles, pédonculées en grappes pendantes, pour les femelles, un pédoncule très court. Les inflorescences sont globulaires.Les fruits, sur les sujets femelles, apparaissent au bout d’une quinzaine d’années en septembre. Il s’agit d’un syncarpe, composé de nombreux drupes, de la taille d’une grosse orange non comestible, grumeleux, de couleur verte puis jaune. Ils restent sur l’arbre après la chute des feuilles. Très décoratifs et parfument les intérieurs d’une fraiche odeur citronnée.A noter l’existence d’un cultivar sans épines (inermis).

 

  • Période de floraison : Juin.

 

  • Rusticité : L’oranger des osages est un arbre résistant au froid et à la sécheresse. Les jeunes plants, sensibles aux fortes gelées, doivent être protégés les premières années.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Aucune.

 

  • Sol : Profond et bien drainé, même sec.

 

  • Exposition : Ensoleillée ou mi-ombre.

 

  • Semis/ plantation : L’oranger des osages se multiplie :

-par semis, en enterrant le fruit entier dans de la tourbe humide puis en repiquant les jeunes sujets. ou, plus simple, en les ramassant autour de l’arbre lorsque la nature aura fait le travail à votre place ! 

-bouturage en fin d’été à partir de rejets prélevés au bas du tronc.

Dans les deux cas, la plantation s’effectue d’octobre à novembre ou de mars à mai (pour les sujets en conteneur).

Mâle ou femelle ? Il faudra peut-être attendre leur maturité sexuelle, une dizaine d’années, pour le savoir !

 

  • Conduite de culture : M. pomifera ne nécessite aucun entretien si ce n’est l’arrosage en été, lors des deux premières années qui suivent la plantation, et la taille. Cette dernière (en tronc unique ou en cépée) s’effectue en hiver, en dehors des périodes de gel, lorsque la végétation est à l’arrêt. Elle doit être régulière si l’on veut obtenir une haie défensive.

 

  • Maladies et parasites : Pas d’ennemi connu à ce jour.

Fiche réalisée par Eliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et Arbustes d’Ornement.