Laurier sauce

Laurier-sauce en fleurs. Manuel sous licence CC.
  • Nom latin : Laurus nobilis.

 

  • Famille botanique : Lauracées comme le sassafras des Iroquois.

 

  • Utilisations : Décoration des parcs en végétation libre ou en topiaires, des allées, des cours, des terrasses, en conteneur ou en bac. Il peut être taillé en cône ou en pyramide. On extrait une huile essentielle de ses baies et ses feuilles sont utilisées en cuisine.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Également appelé laurier noble ou laurier d’Apollon, ce bel arbre des régions méditerranéennes et du Proche-Orient, se distingue par son tronc droit son feuillage persistant et sa ramure touffue. Dans l’Antiquité, il jouissait d’une grande réputation en médecine. Il était employé lors des sacrifices et offert en présent aux prêtres et aux héros comme symboles de gloire. Le baccalauréat en est une réminiscence de langage.

 

  • Principales caractéristiques : Arbre rustique d’une dizaine de mètres de hauteur sous nos latitudes, sensible aux grands froids (la plupart ont gelé en 1956 et 1985) qui l’obligent à repartir de la souche.

    Certains lauriers s’entourent parfois d’un semis naturel extraordinaire. C’est une aubaine… Les jeunes plants à racine pivotante doivent être soigneusement prélevés puis repiqués. Il est possible que le froid facilite la germination car en 1985 une abondante levée de printemps fut observée.

    La culture en pot et en topiaire est une spécialité belge depuis le XVIIe siècle et une culture industrielle avec ses variétés et son savoir-faire mondialement reconnus entre Bruges et Gand depuis longtemps.

 

  • Période de floraison : Les fleurs sont petites, en grappe et le fruit est bacciforme ovoïde. Elles éclosent au printemps.

 

  • Rusticité : Les plants en pot ou en bac doivent être rentrés l’hiver en serre froide.

 

CULTURE

  • Sol : Mélange terreux du type chrysanthème pour les plantes en pots ou conteneurs. Sol meuble pour les plantations en pleine terre.

 

  • Exposition : Plein soleil. Sous les climats chauds et secs en été, prévoir des poteries un peu plus grandes et placer des feuilles isolantes sur la paroi pour éviter un choc thermique sur les racines.

 

  • Semis/plantation : Le semis est certainement le moyen le plus facile de reproduire cette espèce. Pour obtenir une bonne levée des graines fraîches, faites-les tremper au préalable dans de l’eau pendant une journée pour ramollir le tégument. Le semis peut se faire en plaque à alvéoles de 3 cm de diamètre dans un mélange pour semis ou bouturage.

    Le bouturage de pousses aoûtées est possible à froid sous abri, en décembre. Il est recommandé d’utiliser des auxines (hormones végétales) pour favoriser l’enracinement. Ce mode de reproduction se comprend surtout pour l’usage ornemental qui implique une sélection rigoureuse de pieds mères de grande qualité de végétation, de résistance à la culture en pot, d’uniformité et de beauté du feuillage.La plantation se fait soit en pot pour la décoration des cours, des balcons ou des allées, soit en pleine terre.

 

  • Conduite de culture :
    – En pot, les plants sont taillés régulièrement pour maintenir les formes que l’on a choisi de leur donner. Ils sont rempotés dans des conteneurs relativement petits pour leur volume. Le diamètre des pots augmentera avec l’âge. Le mélange terreux comprendra du terreau, de la terre de jardin, du sable et une fertilisation de base. L’arrosage et la fertilisation seront réguliers.

    – En pleine terre, le laurier-sauce devient un arbuste, puis un arbre à grand développement. Il faut prévoir un espace assez important s’il n’est pas taillé. Arroser après sa plantation et pendant les périodes très sèches jusqu’à son acclimatation réussie.

 

  • Maladies et parasites courants : Le psylle du laurier (Trioza alacris), qui enroule le bord des feuilles, la chenille défoliatrice, plusieurs cochenilles ou encore le puceron s’attaquent au laurier.

 

Fiche rédigée par Pierre Barandou, SNHF, pour la section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus


– L’art de bouturer, Van den Heede-M. Lecourt, La Maison Rustique, Paris.

– Krankheiten und Schädlinge der Zierpflanzen, Heinrich Pape-Paul Parey Berlin, Hamburg 1955.

– Dictionnaire d’Horticulture, G. Nicholson, Éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 1981.

– Zander. Dictionnaire des noms des plantes, Walter Ehrardt et al., Éditions Ulmer, Stuttgart, 2008.

– Pareys Illustriertes Gartenbau Lexikon 5. Auflage, Paul Parey, Berlin – Hamburg 1955.