Miltonia ou «orchidées pensées»

Miltoniopsis hybride. Philippe Lemettais/SNHF
  • Nom latin : Miltoniopsis.

 

  • Famille botanique : Orchidées

 

  • Principaux types : D’un point de vue botanique, les «miltonias» que l’on trouve dans nos jardineries sont en fait des Miltoniopsis qui sont encore improprement appelés miltonias dans le langage courant. Les deux genres Miltonia et Miltoniopsis ont été longtemps confondus mais ont des propriétés distinctes. Les miltoniopsis ont des fleurs plates qui rappellent les pensées de nos jardins (on les surnomme parfois «orchidée pensée») alors que les miltonias «vrais» ressemblent davantage à des oncidiums à grandes fleurs.

 

  • Utilisations : Cultivées en pot, dans un appartement pas trop chauffé, dans une véranda ou dans une serre, ces orchidées participent au plaisir des yeux et à la décoration.

 

DESCRIPTION

Miltoniopsis hybride. Philippe Lemettais/SNHF
  • Origine : Les miltoniopsis des jardineries sont des hybrides complexes, essentiellement issus de trois espèces botaniques : M. roezlii, M. vexillaria, M. phalaenopsis. Ces dernières poussent à l’état sauvage dans des forêts pluvieuses, entre 200m et 2200 m d’altitude, situées en Colombie, Équateur, Panama et Pérou.

 

  • Principales caractéristiques : Les miltoniopsis sont des orchidées de taille plutôt petite dont les pseudo-bulbes sont serrés les uns contre les autres et surmontés d’une seule feuille. Le feuillage est vert pâle et l’inflorescence prend naissance à la base du pseudo-bulbe, elle porte de 1 à 5 fleurs, grandes et plates. La partie supérieure du labelle est généralement ornée d’un motif appelé « masque » qui fait parfois penser à une cascade de gouttes d’eau. Les fleurs, d’aspect velouté, sont de couleurs franches, allant du rouge au blanc en passant par le violet ou le rose.

 

  • Période de floraison : La floraison intervient majoritairement au printemps et à l’automne. Elle est longue et dépasse un mois, surtout si la plante est placée dans un endroit où la température n’est pas trop élevée.

 

  • Rusticité : Ce sont des plantes qui n’aiment ni le froid ni la chaleur. Elles se satisfont généralement des températures de la maison. Les températures minimales la nuit ne doivent pas descendre en dessous de 12-15°C. Au-dessus de 25 °C ces plantes commencent à souffrir, il convient de les ventiler, d’augmenter l’hygrométrie et de les ombrer. Une différence de température de 5 à 10°C entre le jour et la nuit est souhaitable.

 

CULTURE

Miltionopsis spectabilis. Philippe Lemettais/SNHF
  • Niveau de difficulté : Assez délicat.

 

  • Sol : Comme beaucoup d’orchidées, les miltoniopsis sont des plantes épiphytes qui ne peuvent être cultivées dans un terreau. Leur compost doit être aéré, conserver une certaine humidité tout en permettant un bon drainage. On utilise par exemple des écorces de pin de granulométrie assez fine (60%) mélangées à des billes d’argile (10%) et du Sphagnum (30%). Il vaut mieux les rempoter tous les ans, au plus tous les 2 ans, dans des pots de petite taille.

 

  • Exposition : Comparés à d’autres orchidées, les miltoniopsis demandent plus de lumière que les phalaenopsis mais moins que les cattleyas. De novembre à mars, quelques heures de soleil direct leur seront bénéfiques. Il convient ensuite de les protéger du soleil direct par un voilage. Il est possible de les sortir dans une zone ombrée du jardin en été, dès que la température nocturne dépasse les 12°C.

 

  • Conduite de culture : Les arrosages, si possible avec une eau non calcaire, doivent être réguliers (une fois par semaine ou plus s’il fait chaud) afin de toujours conserver le substrat humide pendant la période de végétation. L’apparition de feuilles pliées en accordéon traduit un manque de régularité ou un arrosage insuffisant. En hiver, la végétation se ralentit, il convient d’espacer les arrosages sans laisser le compost trop se dessécher.

    L’apport d’engrais se fera à faible dose, au rythme d’un arrosage sur deux du printemps à l’automne et d’un sur trois en hiver.

    Les miltoniopsis apprécient une atmosphère humide, de l’ordre de 70%, accompagnée d’une bonne ventilation. Si l’atmosphère est trop sèche, ce qui arrive souvent en appartement, on recommande de placer les pots sur un lit de billes d’argile maintenues humides par un apport régulier d’eau.

 

  • Maladies et parasites courants : Les miltoniopsis peuvent être victimes de pourritures, il faut alors éliminer le pseudo-bulbe atteint à l’aide d’un outil stérilisé à la flamme, déposer de la cannelle en poudre sur la cicatrice et rempoter la plante si nécessaire.

    En cas de présence de cochenilles, ces dernières peuvent être éliminées à l’aide d’un coton-tige imbibé d’alcool mais une attaque sévère sera mieux contrôlée par l’emploi d’un insecticide systémique.

    Si des pucerons attaquent les boutons floraux, l’emploi d’eau savonneuse est recommandé pour les disperser.

    À l’extérieur, en été, placer si possible les plantes hors d’atteinte des escargots et des limaces .

 

 

Fiche rédigée par Jean-Claude Gripon, SNHF, section Orchidées et plantes d’intérieur