Laurier-palme ou laurier-cerise

Luc Coekaerts sous licence CC.

 

  • Nom latin : Prunus laurocerasus.
  • Famille botanique : Rosacées.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le laurier-palme n’appartient pas à la même famille que le laurier-sauce utilisé en cuisine qui, lui, appartient à la famille des Lauracées, pas plus qu’à celles d’autres plantes appelées « lauriers ». Ce qui les rapproche est la forme de leur feuillage allongé.
Le laurier- palme ou laurier- cerise appartient au genre Prunus comme le laurier du Portugal ou Prunus lusitanica.

 

  • Principaux types : Prunus laurocerasus ‘Caucasica’ ou laurier du Caucase est la variété la plus commune. Il en existe d’autres. Citons parmi elles Prunus laurocerasus‘ Rotundifolia’ au feuillage plus arrondi, moins sombre, Prunus laurocerasus’ Herbergii ’ au feuillage plus étroit, et Prunus laurocerasus ‘Variegata’ au feuillage panaché.
  • Utilisation : Très massivement utilisé pour former des haies taillées persistantes très denses qui sont de véritables écrans visuels, voire phoniques et qui protègent contre le vent. De telles haies peuvent culminer jusqu’à 5m de hauteur.
    En isolé, il devient un arbuste imposant au port érigé et assez étalé pouvant atteindre 8m de haut et 2 à 3 m de large. On peut limiter ses dimensions par la taille qu’il supporte très bien à tous les stades de croissance.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Sud- Est de l’Europe et Asie mineure (Balkans, Turquie, bords de la Mer Caspienne). On le rencontre en Europe de l’Ouest dès le XVIe siècle, déjà sous forme de haies pour former des chambres de verdure.
  • Principales caractéristiques : Prunus laurocerasus se distingue par son port buissonnant assez étalé. Sa croissance est plutôt rapide. Il peut atteindre jusqu’à 8 m de haut pour 2 à 3 m de large. Son feuillage est persistant, vert foncé. Les feuilles simples en position alterne sont coriaces, oblongues, luisantes sur le dessus, plus claires et mates en dessous, très légèrement dentées. Les pétioles sont courts et jaunes. Le tronc est lisse, presque noir, à l’aspect un peu triste.
    Les petites fleurs blanches groupées en épis d’une dizaine de centimètres dressés à l’aisselle des feuilles ont un parfum légèrement suave et attirent les insectes butineurs. Les fruits rouges puis noirs, de la taille de petites cerises apparaissent en septembre octobre. Des tailles répétées peuvent empêcher fleurs et fruits de se former.
  • Période de floraison : Avril-mai.
  • Rusticité : Le laurier-palme peut supporter des températures de -15°C mais préfère les régions à climat doux et humide. Dans les zones froides, il est conseillé de le planter dans un endroit abrité. S’il gèle, coupez les branches à ras du sol pour le faire repartir.
  • Toxicité connue : Les feuilles et les baies, notamment la graine contenue dans le noyau, sont toxiques (comme chez l’abricot). Faire très attention avec les enfants. Le bétail ne doit pas non plus en consommer.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Un terrain ordinaire, plutôt frais mais bien drainé lui convient. Il craint le calcaire (contrairement à prunus lusitanica).
  • Exposition : Pas d’exigences particulières mais il préfère les situations semi- ombragées.
  • Semis/Plantation : La méthode de multiplication la plus efficace est le bouturage qui se pratique en septembre. La plantation se fait de préférence en automne en apportant du compost. Arrosez généreusement à la plantation puis modérément la première année pour assurer la reprise. Tailler à la cisaille pour assurer une allure touffue et équilibrée sans hacher les feuilles.
  • Maladies et parasites courants : Son utilisation massive a favorisé la propagation de maladies cryptogamiques telles que la criblure et l’oïdium qui apparaissent sur les feuilles en présence d’un excès d’humidité et d’un manque d’aération au printemps et en automne.
    La criblure, due au champignon Coryneum forment de petits trous circulaires sur les feuilles qui finissent par jaunir puis tomber.
    L’oïdium, quant à lui, se reconnaît à l’apparition de dépôts blanchâtres à l’envers des feuilles, dont il provoque la déformation puis la chute.
    Dans les deux cas, ramassez les feuilles et branches contaminées et les brûler. Désinfecter les outils de coupe.
    C’est aussi un champignon, le pourridié racinaire qui provoque le dépérissement avec pourriture du collet, décollement de l’écorce. Dans ce cas, il faut arracher le sujet malade et le brûler.
    Enfin, l’otiorhynque, un petit charençon nocturne et aptère, pratique le poinçonnage du pourtour des feuilles.

Fiche réalisée par Monique Gervais, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement