Giroflée ravenelle

David Wright sous licence CC
  • Nom latin : Cheirianthus cheiri.

  • Famille botanique : Brassicacées, anciennement Crucifères.

 

  • Principaux types : Le nom de giroflée provient du fait que les fleurs de cette plante vivace à longévité limitée, généralement cultivée comme «bisannuelle», dégagent une odeur suave, proche de celle du clou de girofle. On la connaît sous diverses appellations: giroflée ou fleur des murailles, giroflée jaune, ravenelle, rameau d’or, vélar, violier jaune. Ne pas la confondre avec d’autres giroflées du genre Erysimum, lequel comprend plus de 70 espèces.

 

  • Utilisations : Particulièrement appréciée pour sa floraison printanière et son parfum, la giroflée ravenelle est généralement cultivée en parterres, associée à d’autres bisannuelles comme elle (myosotis, pensée…) et à des bulbes à floraison printanière (tulipe, narcisse…). On la retrouve aussi dans les jardins en bordures de massifs, dans les rocailles voire dans les massifs de vivaces. Elle peut aussi être incorporée dans les compositions des grands bacs ou jardinières sur balcons et terrasses. Ses hampes florales s’utilisent en bouquets. Enfin l’essence de fleurs de giroflée est utilisée en parfumerie.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Cheirianthus cheiri est originaire des zones calcaires du sud de l’Europe. Elle est aujourd’hui considérée comme indigène, naturellement très répandue sur des friches rocailleuses et ce sur l’ensemble du continent européen. Elle a donné lieu à la création de très nombreuses variétés horticoles.
     
  • Principales caractéristiques : La giroflée ravenelle, de croissance rapide, présente un port dressé et buissonnant, d’une hauteur de 30 à 60 cm selon les cultivars. Son système racinaire pivotant est peu développé. Ses tiges ramifiées, herbacées, au feuillage persistant, vert sombre, se lignifient (forment du bois) en vieillissant. Ses petites fleurs hermaphrodites, très parfumées, à quatre pétales, offre au jardinier de très belles couleurs vives jaune, orange, brun-rouge, rouge… Après fécondation, elles donnent naissance à des fruits, ou siliques, dressés (capsules plus longues que larges) qui renferment les graines.

 

  • Période de floraison : Mars-avril-mai. On peut aussi rabattre les tiges fleuries ce qui permet d’allonger la floraison. Restée en place en coupant les fleurs fanées et en ayant soin de ne pas la laisser monter en graines, on constate parfois une petite remontée au cours de l’été. Bon à savoir : sa floraison précoce très mellifère attire les insectes pollinisateurs, au moment même où fleurissent les arbres fruitiers.

 

  • Rusticité : Quoique considérée comme très rustique, elle peut craindre les grands froids, sous certains climats voire en sols très humides. Elle résiste à la sécheresse.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile à vivre, pour un effet garanti.
  • Sol : Elle s’accommode usuellement de tous les terrains, même là où rien ne pousse, pourvu qu’ils soient drainants.
  • Exposition : Ensoleillée.
  • Semis/Plantation : On peut laisser les plantes en place se ressemer naturellement. On peut aussi récolter les graines lorsque les fruits sont secs, non ouverts et les semer à la fin du printemps-début de l’été, suivis d’un repiquage en pépinière ou en godets pour une mise en place des plants à l’automne. Pour les variétés horticoles, on peut également faire des boutures sitôt la floraison, avec mise en place directement au jardin. Dans le cas des parterres dits de bisannuelles, on aura recours aux jeunes plants en godets que l’on installera en même temps que les autres bisannuelles et/ou bulbes à fleurs, en automne. On trouve aussi dans les points de vente à la sortie de l’hiver, des plantes en godets ou en pots prêtes à fleurir pour un effet décoratif immédiat.
  • Conduite de culture : La giroflée ravenelle ne demande que peu de soin de culture. On s’intéressera surtout à couper les fleurs fanées. Pour éviter que la plante devienne dégingandée et perde de son intérêt, de même qu’elle ne vieillisse prématurément, on aura soin de la rabattre après la floraison, en juillet.
  • Maladies et parasites courants : En saison particulièrement humide, des attaques de rouille, qui pigmente les feuilles de petites taches jaune-brun, peuvent affaiblir les plantes. Lors d’étés chauds et orageux, le mildiou peut faire son apparition. On sera volontiers attentif aux gastéropodes qui peuvent s’inviter chez les jeunes plants sans oublier les altises, petits scarabées noirs, grands poinçonneurs de brassicacées.

 

Fiche rédigée par Michel Grésille, SNHF, section Plantes vivaces.