Dahlia

Michel Germain sous licence CC.
  • Nom latin : Dahlia sp.
  • Famille botanique : Astéracées (anciennement Composées).

 

  • Utilisations : Massif et fleurs coupées. La fleur, mais ne devrait-on pas plutôt dire l’inflorescence, et mieux encore le capitule du dahlia, est digne de présider les vases du salon… l’espace d’une journée, car elle ne dure que ce court instant et c’est bien dommage !

 

DESCRIPTION

  • Origine :Dédié à Anders Dahl, élève de Linné, le dahlia est une plante découverte au Mexique par les Espagnols. Attesté en culture dès 1712 dans l’île de la Réunion, il ne parvint officiellement au jardin botanique de Madrid, alors dirigé par Cavanilles, qu’en 1778. À Paris, il conquit aussitôt le jardin du roi… et le cœur d’André Thouin, homme de confiance de Buffon.L’acocotli, comme l’appelaient les Aztèques, fut bientôt recherché par tous les amateurs distingués ou voulant l’être. Ainsi, Philippe-Égalité le faisait cultiver dans son parc de Monceau.
    Arrivé à peu près au moment où Parmentier promouvait la pomme de terre, on pensa à essayer les racines tubérisées en alimentation. Les Montgolfier, papetiers à Annonay (Ardèche) et inventeurs de la « Montgolfière », qui cultivaient en précurseurs le dahlia depuis 1715, pour alimenter leurs ouvriers, fondèrent des espoirs vite déçus. Il faut dire que le «tubercule» de dahlia n’approche même pas les plus mauvais topinambours! Le dahlia regagna donc les jardins botaniques pour repartir à l’assaut des jardins… ornementaux.
  • Principales caractéristiques : Entre les espèces à fleurs minuscules et le dahlia impérial, dont la fleur est perchée à plusieurs mètres de haut, il y a la place pour toute une gamme née d’hybridations de hasard. Le dahlia des jardins offre un festival de formes, de couleurs et de races. Décoratifs, à fleurs de cactus, simples, ruchés, tubulés, à collerette…: le dictionnaire s’épuise dans la description de toutes ses richesses que fit activement fructifier l’horticulture, tout au long du XIXe siècle.
  •  Période de floraison : En arrière-saison, le dahlia est incontestablement le roi des jardins. Septembre et octobre sont ses mois de splendeur, n’en déplaise aux concours de fleurissement qui le négligent trop.
  • Rusticité : Le dahlia n’aime pas le froid. Le laisser en terre pendant la mauvaise saison représente un vrai risque. On l’arrachera donc dès les premières gelées, on l’hivernera à sec en cave et on le multipliera au printemps par éclats de racines.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.
  • Sol : Au jardin, le dahlia est installé lorsque les gelées ne sont plus à craindre (on pourra se baser sur la floraison du lilas) dans une terre saine sans fumure excessive.
  • Exposition : Ensoleillée.
  • Semis/Plantation : Les grands amateurs pourront s’essayer à redécouvrir le greffage du jeune dahlia sur racine d’une variété vigoureuse. Cela permet de gagner du temps pour la multiplication des nouveautés que le spécialiste obtient par le semis.

  • Conduite de culture : Le dahlia partage avec la tomate, la nécessité d’être tuteuré et un peu gouverné, sous peine de donner un spectacle de confusion. Ébourgeonnage et éboutonnage sont les deux principes de sa culture. Souffrant de la sécheresse, le dahlia ne tolère néanmoins pas l’eau sur ses fleurs qui pourrissent et qui doivent de toute manière être retirées dès qu’elles fanent, afin de favoriser l’émergence des suivantes.
  • Maladies et parasites courants : Le principal ennemi du dahlia est le puceron, vecteur de plusieurs virus dont celui de la mosaïque. Ce parasite redoutable réduit en peu de temps la vigueur des plantes, en décolore le feuillage et empêche la floraison. Le pied malade jaunit, les feuilles se déforment, il ne parvient pas à grandir. Le signal est impitoyable, il faut éliminer le sujet malade et les virus qu’il héberge. Une incinération serait souhaitable. Hormis cette surveillance indispensable, la culture des dahlias est d’une grande facilité et d’un grand plaisir !

Fiche réalisée par Daniel Lejeune, administrateur de la SNHF.