Chèvrefeuille d’hiver

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  • Nom latin : Lonicera fragrantissima.
  • Famille botanique : Caprifoliacées.
  • Principaux types : Le genre Lonicera regroupe environ 180 espèces d’arbustes et de lianes, à feuillage persistant ou caduc, à floraison décorative ou très discrète, parfumée ou non. Les chèvrefeuilles offrent abri et nourriture à de nombreux oiseaux, petits mammifères et insectes, notamment des papillons et leurs chenilles. Le chèvrefeuille supporte bien la taille, il est ainsi facile de le conduire en haie pour les arbustes persistants ou de le canaliser sur un support lorsque c’est une liane.
  • Les principales variétés de Lonicera fragrantissima :
    Lonicera purpusii : c’est un hybride de Lonicera fragrantissima et de Lonicera standishii, qui a été obtenu au début du XXe siècle au jardin botanique de Darmstadt en Allemagne. Très touffu, il atteint 3 m de haut. Les feuilles atteignent 10 cm de long et les fleurs blanc crème sont groupées par deux ou quatre.
    Lonicera ‘Spring Purple’ : un cultivar à fleurs hivernales blanches, mais dont les jeunes pousses sont pourpres et le nouveau feuillage, vert ombré de pourpre.
    Lonicera standishii : originaire de Chine, il est souvent confondu avec Lonicera fragrantissima mais ses feuilles sont plus effilées et piquantes. Il est aussi un peu plus tardif, sa floraison, parfois teintée de rose pâle, apparaissant en février/mars.
  • Utilisation : Bel arbre d’ornement. Très beau bois d’œuvre mais aussi de chauffage, et parfois des haies taillées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Lonicera fragrantissima est originaire des forêts de feuillus de l’Est de la Chine. Il a été introduit en Angleterre en 1845 par Robert Fortune, botaniste et voyageur écossais travaillant pour la Royal Horticultural Society. Il fut introduit dans le reste de l’Europe et quelques années plus tard aux Etats-Unis. La première mention d’un spécimen pour la vente commerciale dans un catalogue de plantes daterait de 1860.
  • Principales caractéristiques : D’une taille pouvant atteindre 2 à 3 mètres, cet arbuste, non grimpant, très ramifié offre un port buissonnant à étalé, avec une écorce cuivrée devenant grise en vieillissant avant de s’exfolier. Il peut devenir quasiment plus large que haut.
    Ses feuilles opposées de 4 à 8 cm de long, sont ovales, vert foncé sur le dessus et bleu-vert au revers, avec un pétiole court. Lorsqu’elles sont jeunes, leur bord est légèrement piquant. Elles sont caduques ou semi-persistantes selon le climat. Quoi qu’il en soit, le chèvrefeuille d’hiver, même sans feuilles, résiste parfaitement au gel, il est très rustique (-30°C).
  • Période de floraison : De décembre à mars, des fleurs de 1 cm de long maximum, portées par paires, blanc crème, tubulaires, à deux lèvres, exhalent leur parfum qui rappelle le jasmin, en se développant à l’aisselle des feuilles, mais de façon très éparse quand le pied n’est pas protégé contre un mur. Elles attirent les abeilles qui ont encore peu de fleurs à leur disposition à cette saison.
    Les petites baies rouge terne, de moins d’un centimètre de diamètre, font le plaisir des oiseaux qui les consomment. En revanche, elles sont toxiques pour l’homme.
  • Rusticité : Il s’adapte dans presque toutes les régions de France, car il est rustique jusqu’à -30 °C. Mais il donne sans doute le meilleur de sa floraison dans les jardins du littoral atlantique car il aime les climats doux, tout en redoutant le soleil brûlant. 

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Arbre facile à cultiver, il a une croissance pas très rapide.
  • Sol : Tout bon sol bien travaillé, profond, meuble, frais, enrichi en matière organique convient. Une terre argilo-siliceuse est l’idéal, mais les sols pauvres et calcaires sont acceptés, à condition  de ne pas être trop secs. 
  • Exposition : Le chèvrefeuille d’hiver doit être placé au soleil, bien qu’il tolère la mi-ombre, sa floraison est plus abondante au soleil. Il faut cependant éviter le soleil trop chaud. Pour une exposition plein sud, il est donc préférable de le placer à la mi-ombre. Il préfère les climats doux, Il est préférable d’éviter la proximité de vivaces vigoureuses, car la floraison en pâtirait.
  • Semis/Plantation : Les semis, en pot, sous châssis froid se font dès la récolte des graines.
    Les boutures semi-aoûtées se prévoient en été tout comme le marcottage.
    Plantez votre chèvrefeuille d’hiver au début de l’automne ou au printemps. Mieux ne vaut pas transplanter de sujets boutonnés pour éviter la chute prématurée des fleurs.
  • Conduite de culture : Arrosez le chèvrefeuille d’hiver durant les deux premières années, puis par grande sécheresse.
    La taille permet d’obtenir une forme plus harmonieuse de l’arbuste et une floraison plus abondante, mais n’est pas obligatoire. Elle consiste à raccourcir de moitié les rameaux qui ont fleuri et de supprimer le bois et les branches en surnombre afin d’aérer un peu le centre de l’arbuste.
  • Maladies et parasites : Les pucerons noirs sont fréquents sur les jeunes pousses, mais leurs attaques sont rarement graves, excepté lorsqu’elles sont suivies par l’apparition de la fumagine. Coupez les pousses atteintes et brûlez-les, puis effectuez quelques traitements préventifs en cours de saison.
    Attention à l’oïdium si le printemps est chaud et sec. Il faut intervenir rapidement dès les premiers symptômes (feutrage blanc grisâtre sur les feuilles) par des pulvérisations de soufre (lorsque la température est inférieure à 25 °C).
    Les petites taches foliaires brunes que l’on observe sur le feuillage sont des attaques cryptogamiques sans importance qui ne nécessitent pas de traitement. 

Fiche réalisée par Jean-Christophe Villain, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.