Camérisier bleu

Tatters sous licence CC.
  • Nom latin : Lonicera cærulea.

 

  • Famille botanique : Caprifoliacées, comme son cousin le chèvrefeuille.

 

  • Principaux types : Seule la variété ‘Edulis’ et l’espèce L. kamtchatica (Sevast.) ‘Pojark’, qui pousse à l’état naturel dans les steppes de l’Extrême-Orient russe, sont comestibles.

 

  • Utilisations : Consommé depuis longtemps au Japon sous l’appellation haskap. Développement récent des variétés comestibles au Québec et en Russie ainsi qu’en Europe.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe du nord, Sibérie et Japon.

 

  • Principales caractéristiques : Le camérisier est un buisson aux branches épaisses et à croissance rapide. Il atteint une hauteur de 0,80 m à 2,50 m et une envergure de 1,20 m à 1,80 m selon les cultivars. L’enracinement est relativement puissant, pouvant atteindre jusqu’à 80 cm de profondeur. Les feuilles, opposées et ovales sont vert glauque avec une texture légèrement cireuse.Les fruits, allongés, ovales ou piriformes (en forme de poire), selon les variétés mesurent environ 2 cm de long. Ils sont formés de deux baies complètement soudées en une seule d’un noir bleuâtre auquel une pruine donne des reflets bleu clair. Mûrs dès la fin mai, ils font partie des tout premiers fruits de saison.

 

  • Période de floraison : De petites fleurs hermaphrodites légèrement parfumées apparaissent en mars. Elles sont de couleur blanc jaunâtre, 12-16 mm de long, avec cinq lobes égaux, elles sont produites en paires sur les turions.

 

  • Rusticité : Les Lonicera en général, en particulier les clones russes, sont parfaitement adaptés au froid et supportent des températures extrêmes, jusqu’à -50°C. Les fleurs peuvent même résister à des gels de -7°C d’après les essais en laboratoire menés à l’université du Saskatchewan (Canada).Les jeunes pousses en cours de végétation peuvent, quant à elles, résister à des températures de -18°C.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile à cultiver, cependant, les besoins en eau sont importants à l’installation des plants. Les clones sont modérément tolérants à la sécheresse.

 

  • Sol : Le camérisier préfère les terrains riches en matière organique, modérément drainés et assez profonds qui restent frais l’été, à tendance légèrement acide. Il redoute les sols superficiels ou trop salins (attention aux sels de déneigement et aux embruns en bord de mer).

 

  • Exposition : Tolérant à l’ombre. Néanmoins, pour une bonne fructification, une exposition en plein soleil est préférable dans les régions septentrionales tandis qu’une exposition mi-ombragée lui convient mieux dans les régions du sud.

 

  • Semis/ plantation : Le camérisier supportant mal la transplantation, il est préférable de choisir des plants élevés en conteneur à l’automne ou au début du printemps. La terre doit être bien travaillée et enrichie en compost. Prévoyez un trou de plantation de 40 x 40 cm et des distances de plantation de 1 m à 1,50 m sur le rang et de 2,5 m à 3 m entre les rangs. Attention : les fleurs étant faiblement autofertiles, il est recommandé de planter plusieurs variétés ensemble pour favoriser une bonne fructification. La pollinisation est réalisée par les insectes.

 

  • Conduite de culture : Le paillage est indispensable dans les régions chaudes et sèches. Le sol ne doit pas se dessécher. Un paillage de broyat de branches (BRF) appliqué sur 3 à 5 cm d’épaisseur est idéal.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucune maladie n’a été observée dans les essais au champ menés au Canada. Toutefois les oiseaux semblent apprécier les fruits…

 

Fiche réalisée par Éliane de Bourmont, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.

 

Pour en savoir plus

Cornus, monographie d’André Gayraud aux éditions Giorgio Tesi,
Le bon jardinier – le dictionnaire des plantes, La Maison Rustique, éditions Flammarion 1992.