Brugmansia

Alain Le Borgne/SNHF
  • Nom latin : Brugmansia sp. Pers. 1805
  • Famille botanique : Solanaceae.
  • Principaux types : Le genre Brugmansia, plante arbustive vivace, a longtemps été confondu avec le genre Datura qui est herbacé et également aussi toxique.  Les principales espèces cultivées sont B. arborea (fleurs blanches), B. aurea (fleurs jaune), B. suavolens (très parfumé), B. sanguinea (fleurs rouges, très toxique).
    Vous trouverez en jardinerie de nombreux cultivars créés à partir des espèces précédentes, aux coloris variés, à fleurs simples, doubles, etc.
  • Utilisations : Culture en bac ou en pot de grande taille, sur une terrasse, en bordure d’une allée ou en arrière-plan de massif bien ensoleillé. Si vous disposez d’une serre de volume suffisant, vous pourrez garder ces plantes en végétation et profiter de leur fleurissement quasi permanent.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Les brugmansias sont originaires du Brésil et d’Amérique du Sud. Bien connus des populations autochtones de ces pays pour leurs usages chamaniques et médicaux traditionnels, ils furent identifiés par Humboldt et Bompland lors de leur voyage d’exploration en Amérique du Sud. Ils furent nommés Brugmansia en l’honneur d’un célèbre scientifique, botaniste, Sebald Justinus Brugmans.

 

  • Principales caractéristiques : Dans leur zone d’origine, les brugmansia sont des arbustes vivaces voire des arbres de plusieurs mètres de hauteur. Le feuillage est semi persistant de couleur verte. Sous nos latitudes, ce sont des plantes buissonnantes qui atteignent 1 m à 1,5 m en tous sens au bout d’un an.

 

  • Période de floraison : Les grandes fleurs pendantes en forme de trompette- de longueur 15 à 30 cm, d’où le nom familier de « trompette des anges », apparaissent sans discontinuer du début de l’été jusqu’aux gelées. Elles sont de couleur blanche, jaune, rose pour les fleurs simples. Leur parfum agréable (suavolens en latin) s’exhale en fin de journée et début de nuit, ce qui attire les papillons de nuit polinisateurs.

 

  • Rusticité : Cette vivace n’est pas rustique, elle gèle à partir de zéro degré.

 

  • Toxicité connue : Toutes les parties de la plante sont toxiques par ingestion. La sève peut créer des irritations au contact de la peau.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : la culture des Brugmansia est assez facile. Dès la fin des gelées, les plantes qui ont été conservées en végétation ralentie et à l’abri, peuvent être plantées en pleine terre. Pour faciliter les opérations, on peut les cultiver dans de grands pots de plastique dans lesquels on aura percé de grands trous dans les parois latérales près du fond. Vous plantez le pot contenant la plante en pleine terre. Au cours de la croissance, les racines sortiront par les trous et alimenterons la plante à partir de la terre du jardin. En fin de saison, quelques coups de bêche couperont ces racines extérieures et la plante dans son pot pourra réintégrer un local abrité ;
  • Sol : Une terre légère, humifère, bien drainante, de pH neutre, convient parfaitement.
  • Exposition : Plein soleil.
  • Semis / Plantation : Le semis est possible en terrine, dans un local chauffé (20°C), suivi de repiquage en pot ou en pleine terre.
    Une très bonne façon de conserver ces plantes pendant l’hiver consiste à prélever des tronçons de tiges en fin de saison (2 à 3 cm de diamètre, longueur 25 cm) et de les bouturer dans de l’eau. Les racines se développent rapidement et permettent un rempotage au printemps.
  • Conduite de culture : Compte tenu de la forte croissance de la plante, il faut prévoir large : 1 mètre minimum en tous sens, plusieurs apports d’engrais riche en azote (corne torréfiée, sang séché) favoriseront développement et fleurissement. Par temps chaud il faut arroser abondamment.
  • Maladies et parasites courants: Escargots et limaces se régalent des feuilles au printemps, sinon peu de parasites capables de gros dégâts.

Fiche réalisée par Alain Le Borgne, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement

 

  • Bibliographie ou sources :
    38.000 plantes, SNHF Paris : Ulmer, 2001, p.213
    Les plantes qui guérissent, qui nourrissent, qui décorent. Jean-Marie Pelt.  Editions du Chêne, 2014.
    Le livre des mauvaises herbes. Pierre Ferrel.  Les hautes plaines : Robert Morel éditeur, 1969.