Brachychiton à feuille de peuplier ou kurrajong

Vahe Martirosyan sous licence CC.
  • Nom latin : Brachychiton populneus.

 

  • Famille botanique : Malvacées (anciennement Sterculiacées) comme les hibiscus et les roses trémières.

 

  • Principaux types : Le genre Brachychiton comporte plus de 30 espèces d’arbres et de grands buissons originaires d’Australie pour la plupart. On peut citer l’arbre à flammes (B. acerifolia), le baobab australien (B. rupestris), B. discolor ou encore B. bidwillii.

 

  • Utilisations : Le kurrajong a été utilisé par les tribus aborigènes d’Australie et de Nouvelle-Zélande. Les graines situées dans une gousse étaient enlevées, nettoyées et rôties. Les grappes servaient de hochet pour les enfants. Le bois tendre et spongieux était utilisé pour la fabrication de boucliers et l’écorce en tant que fibre. Les feuilles peuvent également servir de fourrage pour les animaux en cas de sécheresse. Les graines pouvaient être grillées avec du café. Il fut ensuite introduit comme arbre d’ornement et d’alignement en Australie, en Afrique du sud, en Californie et sur le pourtour méditerranéen en particulier dans le sud-est de la France et sur la Riviera italienne.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Cet arbre, comme toutes les espèces du genre Brachychiton, est originaire de régions subtropicales de la côte orientale de l’Australie (Queensland, Nouvelle-Galles du Sud) et de Nouvelle-Zélande où des fossiles datant de l’ère tertiaire, il y a 50 millions d’années, ont été retrouvés.

 

  • Principales caractéristiques : Le kurrajong a une croissance plutôt lente qui peut toutefois s’accélérer en l’arrosant fortement en période estivale. C’est un arbre à port pyramidal à la couronne dense qui peut atteindre 15 à 20 mètres de haut à l’âge adulte dans son milieu naturel. Au bout d’une quinzaine d’années, le tronc s’épaissit, ce qui lui vaut parfois le nom d’arbre bouteille. Il s’agit, en fait, d’un dispositif de stockage de l’eau grâce auquel il supporte mieux les climats chauds et secs. Les plants poussent à partir de tubercules à racine tapissée résistant à la sécheresse et au feu.

    Les feuilles persistantes sont d’abord rosées puis vertes. Leur forme, proche de celle des feuilles de peuplier, est à l’origine du nom de l’espèce, populneus. Mais, il arrive que certaines possèdent 2 ou 3 lobes.

    Comme tous les brachychitons, le kurrajong est monoïque avec des fleurs mâles et des fleurs femelles séparées présentes sur le même sujet. La couleur du calice, en forme de cloche, varie du blanc pâle au rose. Les fleurs femelles possèdent cinq carpelles séparés donnant chacun un fruit qui renferme plusieurs graines de couleur jaune et une multitude de fines soies. Les fruits sont des follicules brun foncé, larges, en forme de navette et mesurent environ 10 à 12 cm de long.

 

  • Période de floraison : Elle se produit en été. Toutefois, dans les régions où l’hiver n’est pas particulièrement sec, l’arbre peut ne fleurir que partiellement.

 

  • Rusticité : Compte tenu de ses origines, B. populneus résiste rarement en dessous de -5°C. Sa culture se limite donc aux régions à climat tempéré doux. En revanche, il supporte très bien la sécheresse.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : B. populneus apprécie les terrains à pH neutre ou acide, plutôt riches et surtout bien drainés. Il accepte aussi les sols calcaires mais pas caillouteux.

 

  • Exposition : Ensoleillée.

 

  • Semis/ plantation : La multiplication peut s’effectuer à partir de graines fraîches prélevées sur l’arbre en se munissant de gants pour se protéger des soies très irritantes qui les entourent. Elles ne nécessitent aucun traitement préalable. Il est également possible de procéder à un greffage sur un autre brachychiton, B. acerifolius ou B. rupestris. À noter que les horticulteurs ont procédé au fil du temps à des hybridations entre différents brachychitons en vue de produire de nouvelles plantes ornementales de jardin.

 

  • Conduite de culture : Du fait de sa croissance lente, le kurrajong, ne doit pas être taillé. Les arbres adultes se transplantent facilement et peuvent supporter sans problème un intervalle de trois mois entre le moment où ils sont déterrés et celui où ils sont replantés. Ils n’ont pas de besoin particulier en engrais et en eau. Néanmoins, pendant les étés secs, des arrosages sur jeunes arbres peuvent s’avérer nécessaires.

 

  • Maladies et parasites courants : Aucun pour l’instant.

 

Fiche réalisée par Jean-Christophe Villain, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.