Bambous non-traçants
- Nom latin : Fargesia, en hommage au missionnaire français, Paul Farges. Contrairement à d’autres espèces comme Phyllostachys, Les bambous non-traçants ou cespiteux (du latin cespes qui veut dire « touffe ») ne sont pas envahissants.
- Famille botanique : Poacées (anciennement Graminées).
- Principaux types : Fargesia jiuzhaigou, F. nitida, F. robusta, F. rufa.
- Utilisations : En pleine terre (touffe isolée, massif, haie) ou en pots et jardinières.
DESCRIPTION
- Origine : Les bambous cespiteux sont originaires de la province chinoise du Sichuan. Leur introduction en Europe remonte à la fin du XIXe siècle, mais surtout au XXe siècle.
- Principales caractéristiques : Ces arbustes font partie du groupe des petits bambous (entre 1,50 et 4 m de hauteur). Ils se caractérisent par un port droit à légèrement retombant ainsi qu’un feuillage fin et gracieux. Leurs pousses sont réunies en touffes serrées avec des rhizomes à croissance horizontale courte. Ce qui explique pourquoi ces bambous ne sont pas envahissants.
- Floraison : Très discrète, elle se produit rarement sous nos latitudes. Les fleurs ont un faible intérêt ornemental.
- Rusticité : Excellente résistance au froid (jusqu’à -18° à -25°C); bonne résistance à la sécheresse.
CULTURE
- Niveau de difficulté : Moyenne à un peu élevée en pots car l’arrosage doit être suivi.
- Sol : Les bambous cespiteux apprécient les terres légères fraîches et drainantes. Éviter les sols lourds et argileux. Le pH doit être compris entre 6 et 8,5.
- Exposition : Préfèrent les situations ombragées sauf F. robusta qui supporte le plein soleil.
- Semis/plantation : La division des touffes est le moyen le plus employé pour multiplier les bambous. La plantation se fait de préférence d’août à novembre, car c’est la période durant laquelle les bambous développent rhizomes et racines. Généralement, les spécimens produits en pépinière sont cultivés en conteneurs.
Arrosez copieusement le pot avant plantation. Le trou doit représenter de trois à vingt fois le volume du conteneur suivant la nature du terrain. Incorporer la fumure de fond à la terre au fond du trou (engrais ternaire organique ou minéral, fumier bien décomposé). Dépoter la motte, puis la disposer dans le trou en faisant en sorte que sa partie supérieure affleure le niveau définitif du sol. Ménager ensuite un bourrelet de terre autour de la plante pour constituer une cuvette qui servira à retenir l’eau lors du copieux arrosage réalisé en fin de plantation.Il n’est pas utile d’installer une barrière anti-rhizome puisque c’est une plante cespiteuse.
Un paillage réalisé avec un matériau organique (5cm d’écorces de pin compostées par exemple) limite les mauvaises herbes ou adventices.
- Conduite de culture :
– En pleine terre, les distances de plantation sont les suivantes : en massif, 0,80 m à 1 m; en haie, 0,60 à 0,80 m. En pleine terre, épandre 50 g/m2 d’engrais ternaire (type 20-10-10) en février-mars et un second en juillet-août. La fertilisation nécessaire consiste en un apport de 50 g/m2 d’engrais ternaire (type 20-10-10) en février, mars et un second en juillet, août ou en un apport de fumier bien décomposé en hiver en épandage superficiel (1 à 3kg/m2).- En pots ou jardinières, la profondeur du contenant doit être d’au moins 35 cm avec un substrat facilitant le drainage et gardant l’humidité (par ex : tourbe blonde 50%, terre franche 20%, écorce de pin compostée 20%, sable 10%). Fertiliser de la même façon avec des engrais à libération programmée.L’arrosage doit être régulier durant les trois premières années de plantation, mais aussi pendant les périodes de sécheresse et dans les sols légers sableux.
La taille d’entretien consiste à éliminer les chaumes secs en automne dans les massifs et les touffes isolées. Dans le cas des haies, effectuer une taille de formation en mai-juin chaque année.
- Maladies et parasites : Pucerons, acariens, cochenilles farineuses peuvent infester les jeunes pousses, dans les gaines foliaires. Seul un acarien spécifique du bambou est à signaler car il est responsable de taches rectangulaires décolorées à la surface supérieure des feuilles et de toiles tissées sur la face inférieure. Les maladies (rouilles, fusarioses…) provoquent généralement des dégâts négligeables.
Fiche rédigée par Francis Lemaire, SNHF, section Arbres et arbustes d’ornement.
Pour en savoir plus :
– Bambou. Les pépinières de la Bambouseraie. Catalogue général, Bouret M. et Crouzet S., 2010, 148 p.
– Les bambous, Crouzet Y., Ed. Rustica/FLER Paris, 1999, 119 p.
– La bambouseraie: plus de 150 ans d’un joyau exotique. Crouzet S. et Coffin J.F., 2012, Jardins de France, 616, 44-47.
– Les bambous, choix des variétés, culture, utilisations. La Maison Rustique, Kirikas R., 2000.
– Bambous: mettez un dragon dans votre jardin, Trésors végétaux venus du Japon, Lemaire F., 2012 , Éditions SNHF, 14-17.
– Bambous rustiques. Apprivoiser le dragon, Whittaker P., 2007. Ed. Ulmer.