Prunier

Prunes Reine-Claude. Giovanni Musio sous licence CC.
  • Nom latin : Prunus domestica.

 

  • Famille botanique : Rosacées.

 

DESCRIPTION

  • Origine : Europe.

 

  • Principales variétés : Plusieurs centaines de variétés sont cultivées dans les pays tempérés. Elles sont sujettes à de nombreuses hybridations et améliorations par la culture. Beaucoup d’entre elles sont considérées comme variétés locales.Les principales races sont déterminées par les jardiniers : ‘Reine-Claude’, ‘Damas’, ‘Tours’, ‘Mirabelle’, ‘Saint Julien’, ‘Sainte Catherine’, ‘Dame-Aubert’, ‘d’Ente’ (le pruneau d’Agen, ou quetsche), Prunier rouge américain.

 

  • Principales caractéristiques : Le prunier compte parmi les moins exigeants de nos arbres fruitiers. Il prospère partout en France. Bien que sa floraison hâtive soit exposée aux gelées de printemps, elle est si abondante qu’elle se retrouve de fait rarement compromise.


 

  • Rusticité : Peut supporter des températures allant jusqu’à -15°C.

 

  • Qualités nutritives : Fruit riche en antioxydants, fer et vitamines.

 

CULTURE

Mirabellier couvert de fruits. Maja Dumat sous licence CC.
  • Niveau de difficulté : Facile.

 

  • Sol : Le prunier accepte pratiquement tous les types de terrains mais c’est dans les sols silico-calcaires qu’il donne les meilleurs résultats. Il ne redoute vraiment que les terres arides, où son système radiculaire très superficiel est exposé à la sécheresse. Pour cette raison, dans le verger, tenez le sol nu autour du pied sur au moins 2 mètres de diamètre, afin d’éviter la concurrence des adventices (ou «mauvaises» herbes) vis-à-vis de l’eau.

 

  • Exposition : Ensoleillé et mi-ombre.

 

  • Semis/ plantation : La plupart des pruniers proposés en jardineries ou chez les pépiniéristes sont greffés. Le porte-greffe dit prunier ‘Saint Julien’ est le plus employé, car il donne des arbres vigoureux et convient à tous les sols.Pour les sols trop humides ou trop calcaires, le ‘Myrobolan’, ou prunier-cerise, est recommandé comme porte-greffe. Il a cependant le défaut de vivre moins longtemps.

 

  • Conduite de culture : Le prunier se cultive uniquement en formes libres, dites de plein vent, comme les « demi-tiges » , vivement recommandées. Il craint la taille, génératrice de «gomme». Les arbres se mettent naturellement à fruit à l’âge de six ou sept ans.Évitez les apports d’azote (tels que les engrais à gazon) qui incitent l’arbre à pousser «à bois» plutôt qu’à faire des fruits (dans la nature, le facteur « vigueur » est souvent contraire au facteur «fertilité»).Attention, certaines variétés sont « autostériles » (la ‘Reine-Claude’ notamment) : leurs fleurs ne peuvent être fécondées si d’autres variétés pollinisatrices n’existent pas dans le proche voisinage.

 

  • Maladies et parasites courants :
    – Excès d’azote : arbre trop vigoureux, ne fructifiant pas. Cet excès peut être combattu par des apports de phosphate et de potasse, pour établir un équilibre plus favorable.- Dépérissement bactérien : coupez les branches atteintes et pensez à désinfecter le matériel utilisé pour l’opération.

    – Rouille du prunier : ramassez les feuilles tombées et brûlez-les si vous en avez le droit, ou évacuez-les à la déchetterie.

    – Moniliose : surveillez le mûrissement des fruits et retirer ceux qui commencent à être attaqués. À l’approche de l’hiver, ne laissez aucun fruit, comme momifié, sur l’arbre. Si le dépérissement des rameaux est associé au pourrissement des fruits, couper les parties atteintes et désinfectez votre outil.

    – Cochenilles: l’utilisation de coccinelles prédatrices (Cryptolaemus montrouzieri) et d’hyménoptère parasitoïde (Leptomastix dactilopii) est efficace.

    – Cossus gâte-bois et zeuzères : tentez de tuer la chenille en introduisant un fil de fer dans la galerie par le trou visible. Des pièges à phéromones peuvent également être utilisés pour leurrer les adultes.

    – Acariens: l’introduction d’acariens prédateurs peut se faire s’ils ne sont pas déjà présents naturellement.

    – Carpocapses des prunes : supprimez les prunes véreuses tombées de l’arbre avant que les larves ne quittent les fruits. Favorisez la présence des mésanges et des chauves-souris, prédateurs naturels des carpocapses. À la fin de l’automne, placez des bandes de carton ondulé autour des troncs pour piéger les chenilles hivernantes qui descendent de l’arbre pour passer l’hiver dans le sol. Retirez les bandes cartonnées une fois les dernières prunes ramassées et détruisez-les. Des pièges à phéromones peuvent être utilisés pour capturer les papillons.

    – Hoplocampes et tordeuses orientales (chenille) : Ramassez et détruire les fruits attaqués. Avant la floraison des bandes engluées blanches peuvent être installées sur les troncs (à 80 cm environ). Les insectes prendront cela pour des pétales de fleurs et s’y colleront. Des pièges à phéromones peuvent être installés.

 

 

  • Récolte/ productivité : Les prunes entrent dans la composition de nombreuses recettes culinaires et pâtissières. Au jardin familial, la création de compotes et confitures est le mode de conservation le plus courant.

 

Fiche rédigée par Claude Bureaux, SNHF, section Jardins potagers et fruitiers.