Nashi

Xiping Wang sous licence CC
  • Nom latin : Pyrus pyrifolia ou serotina.
  • Famille botanique : Rosacées.
  • Principaux types : On distingue deux groupes de variétés selon la nature de l’épiderme du fruit. Celles à épiderme bronzé doré plus ou moins rugueux qui correspondent au type original (Hayatama, Kosui, Hosui, Shinko…) et celles à épiderme jaune et lisse, comme Shinseiki.

 

DESCRIPTION

  • Origine : L’espèce croît naturellement dans une vaste zone de la Chine centrale sous climat tempéré à subtropical entre 100 et 1400 m d’altitude.

 

  • Principales caractéristiques : La croissance du nashi est vigoureuse les premières années. Les branches sont plus longues et plus dressées que celles du poirier européen. La floraison, très abondante, se produit sur rameaux d’un ou deux ans. Les variétés étant auto-stériles, la pollinisation croisée de deux variétés fleurissant au même moment est donc indispensable. Le taux de nouaison important oblige à éclaircir les fruits, 4 à 5 semaines après la floraison, pour obtenir un calibre convenable. Les fruits sont plus ou moins globuleux avec une chair croquante et juteuse, dégageant une sensation de fraîcheur très appréciée en été. Assez sucrés et peu acides, leur goût est peu prononcé. Après une période de plantation de vergers dans les années 1980, la culture a fortement régressé en France depuis les années 2000.

    Par rapport à la poire européenne (Pyrus communis), le fruit du nashi ne présente pas de sépales, le calice de la fleur étant caduc. Les arbres cultivés au Japon proviennent de sélections anciennes introduites dès l’Antiquité. Ils présentent des originalités portant sur la couleur jaune de l’épiderme ou la présence de sépales à l’extrémité du fruit – caractères apparemment hérités par hybridation avec d’autres espèces de poires orientales.

 

  • Rusticité : Cet arbre supporte très bien le froid hivernal. En revanche, du fait de sa floraison précoce, située entre celle du pêcher et du poirier, il peut être exposé au gel printanier des fleurs.

 

CULTURE

  • Niveau de difficulté : Difficile, demande une certaine technicité.
  • Sol : Les exigences sont voisines de celles du poirier européen: éviter les terrains trop argileux ou trop calcaires qui pourraient provoquer la chlorose ferrique.
  • Exposition : Ensoleillée, comme tous les arbres fruitiers.

 

  • Semis/plantation : Le nashi est greffé sur des porte-greffe d’espèces proches telles que Pyrus communis (Farold® Daytor), P. betulaefolia, P. calleryana ou P. pyrifolia. En revanche, il ne supporte pas la greffe sur cognassier. Certains porte-greffe sont obtenus par semis de pépins ; les plants ainsi obtenus peuvent présenter une forte hétérogénéité. D’autres sont multipliés par bouturage.

 

  • Conduite de culture : L’une des caractéristiques originales du nashi étant de fructifier sur rameau d’un an pour la majorité des variétés, la taille devra donc favoriser les rameaux jeunes (1 et 2 ans). Sensible au vent, le nashi doit être de préférence palissé ; la pergola ou la palmette sont des modes de conduite protégeant bien ses rameaux et ses fruits – attacher les jeunes pousses destinées à assurer le renouvellement. La disponibilité en eau et l’irrigation sont nécessaires pour assurer correctement le grossissement du fruit.

 

  • Maladies et parasites courants : Le stade optimum de maturité est relativement court et il faut apprendre à repérer (couleur de l’épiderme, dégustation). Sur le même arbre, la cueillette doit être échelonnée en faisant plusieurs passages. Les fruits se détachant mal, n’hésitez pas à couper le pédoncule au ciseau, car ils peuvent rester sur l’arbre tout en étant très mûrs. S’il est cueilli à bonne maturité, la conservation à température ambiante est relativement bonne, plus longue que celle du poirier européen.

 

  • Récolte : Le stade optimum de maturité est relativement court et il faut apprendre à repérer (couleur de l’épiderme, dégustation). Sur le même arbre, la cueillette doit être échelonnée en faisant plusieurs passages. Les fruits se détachant mal, n’hésitez pas à couper le pédoncule au ciseau, car ils peuvent rester sur l’arbre tout en étant très mûrs. S’il est cueilli à bonne maturité, la conservation à température ambiante est relativement bonne, plus longue que celle du poirier européen.

 

Fiche réalisée par Yves Lespinasse pour la section Jardins potagers et fruitiers de la SNHF

 

Pour en savoir plus :
Le Nashi, 1988, Masseron A. et al., CTIFL, 115 pages.